Le simulateur en F1, véritable arme technologique pour les équipes

L’un des éléments clés de l’arsenal technique des écuries de Formule 1 est le simulateur, un outil dont l’utilisation a été fortement augmentée au cours des deux dernières décennies. Son importance en tant qu’aide au développement a été considérablement accélérée lorsque les essais en cours de saison ont été interdits par la FIA en 2009.

Avec un plafonnement des coûts désormais également en place pour chaque équipe de F1, l’évolution d’une nouvelle monoplace est plus que jamais l’apanage du monde virtuel. La Scuderia Ferrari a récemment commencé à utiliser un tout nouveau simulateur, dont la corrélation avec le monde « réel » et la capacité de validation sont si bonnes que les pilotes qui l’utilisent affirment qu’il est précis à environ 98 %.

Le simulateur présenté dans cet article est celui que les pilotes de la Scuderia Ferrari utilisaient jusqu’à la fin de la saison 2022. Désormais réservé aux équipes de course clientes de Ferrari, ce dernier n’en reste pas moins un véritable bijou de technologie.

« Ce simulateur a été utilisé jusqu’en 2022 par tous les pilotes. La Scuderia passant désormais à la simulation de dernière génération, celle-ci sera utilisée par les équipes de course clientes Ferrari ainsi que par le programme LMH. » nous confie Filippo Petrucci, responsable de l’atelier F1 Clienti, XX Program et Corso Pilota chez Ferrari.

« Nous avons également pensé qu’il serait bon d’offrir la possibilité de conduire le turbo hybride V6 moderne à nos clients Corse Clienti, en particulier ceux qui possèdent et connaissent les anciennes machines V8, V10 et V12. »

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L’avantage pour les équipes de posséder leur propre simulateur est que vous pouvez apporter de grands changements à une monoplace en quelques clics sans que cela ne coûte une somme énorme : « Vous pouvez apporter de grands changements à une voiture pour un minimum de dépenses. » poursuit Petrucci.

« Vous pouvez modifier la configuration d’une voiture, notamment en modifiant la longueur de l’empattement. C’est quelque chose qui serait presque impossible à faire dans le monde réel. »

« Le simulateur est utilisé pour la configuration, en particulier lorsque l’équipe se prépare à courir sur un nouveau circuit. Les pilotes d’essai de Ferrari peuvent également travailler en temps réel avec l’équipe de course sur les changements de réglages, où qu’ils se trouvent dans le monde. »

« Les retours que vous obtenez sont presque identiques aux sensations que vous ressentez dans la voiture sur un circuit. Vous pouvez tout reproduire, y compris la composition exacte de l’asphalte et la dégradation subie par les pneus. Vous pouvez contrôler toutes les variables. »

« Il y a eu une évolution continue en termes de graphismes, sur la précision du retour d’information au pilote, sur la sensation de la pédale, sur les vibrations qui sont transmises au pilote, sur tout. Les voitures de F1 contemporaines sont plus grosses et plus lourdes, moins agiles, peut-être. Mais les pneus sont aussi plus gros, il y a plus d’adhérence mécanique et aérodynamique, et beaucoup plus d’appuis. »

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Les concepteurs de simulateurs et les ingénieurs parlent de latence, qui est en fait l’écart entre ce qui se passe sur la simulation et les conditions de course réelles. Sur le dernier simulateur Ferrari, cela fait maintenant moins de quatre millisecondes, tandis que la bande passante du système est supérieure à 55 Hz sur ce qu’on appelle six «degrés de liberté» (DOF, en abrégé).

C’est la manière technique de décrire la précision avec laquelle les informations sur l’écran principal sont traitées et transmises sur chaque plan de mouvement au pilote et à ce qu’on appelle son système «vestibulaire». Plus la latence est faible, plus le pilote pourra réagir rapidement aux phénomènes dynamiques tels que le sous-virage ou le survirage.

La jeune génération apprend plus vite

Petrucci, qui a fait partie de l’équipe Ferrari en F1 de 1995 à 2015, estime que la jeune génération de pilotes – ceux dont le talent naturel a été stimulé en grandissant à une époque définie par des jeux vidéo – s’adaptent plus rapidement aux défis du simulateur.

« Eh bien, il y a un client qui a gagné 20 secondes sur son temps au tour autour de Barcelone…Normalement, nous nous attendrions à voir le temps au tour s’améliorer de six à sept secondes. Le simulateur est vraiment un outil extrêmement efficace, en plus d’être très amusant. » a ajouté petrucci.

Fernando Alonso n’a aucun doute quant au potentiel de Lance Stroll

Le double champion du monde de F1, Fernando Alonso, estime que ce n’est « qu’une question de temps » avant que son coéquipier Lance Stroll ne montre son plein potentiel, l’Espagnol estimant que le Canadien a eu jusqu’à présent des circonstances atténuantes depuis le début de la saison.

Depuis le début de l’année, Fernando Alonso a largement dominé son coéquipier Lance Stroll chez Aston Martin avec déjà six podiums décrochés en huit Grands Prix, alors que Stroll n’a pas réussi à terminer plus haut que quatrième.

Mais le jeune canadien a eu évidemment des circonstances atténuantes en début de saison lorsqu’il s’est cassé les deux poignets dans un accident de vélo juste avant le Grand Prix de Bahreïn, première manche du championnat 2023. Malgré ses blessures, Stroll a tout de même tenu à monter dans sa monoplace pour participer à la première course de l’année où il terminera finalement sixième entre les deux pilotes Mercedes.

Mais depuis quelques courses maintenant, plusieurs observateurs s’inquiètent de l’écart de performance entre Stroll –  huitième au championnat – et son coéquipier Fernando Alonso actuellement troisième avec neuf points de retard sur Sergio Perez.

Cependant, le pilote espagnol a une nouvelle fois tenu à prendre la défense de son coéquipier en affirmant qu’il a désormais besoin de plus de constance au cours de ses week-ends de course et reste convaincu que le talent est là pour performer : « Lance [Stroll] a déjà montré sa vitesse dans la voiture. »

« Son engagement, nous l’avons également vu au début de l’année, parce que courir avec une main cassée et des choses comme ça, vous ne le voyez que lorsque vous avez vraiment la passion pour quelque chose que vous faites. » a déclaré Alonso à propos de son coéquipier, cité par Speedcafé.

« Je pense que pour lui le plus important maintenant c’est d’avoir de la constance, week-end après week-end. Nous avons pu voir à plusieurs reprises dans le passé des étincelles de la part de Lance, lors de qualifications sur piste humide, dans les courses, aux départs, lors des performances au premier tour, ce genre de choses qui sont exceptionnelles. »

« Ensuite, nous avons pu voir d’autres week-ends où le résultat ne venait pas, où vous vous retrouvez dans une mauvaise boucle en qualifications, quelque chose comme ça, et puis le week-end est alors compromis. »

« Donc, cette constance va être la prochaine étape de sa carrière, se battre constamment pour le top cinq, puis à la fin de l’année, vous voyez le nombre de points que vous gagnez lorsque vous réussissez tous les week-ends. »

« Comme je l’ai déjà dit, avec l’engagement et la motivation, l’engagement qu’il a et l’équipe qu’Aston Martin est en train de construire, je pense que ce n’est qu’une question de temps. »

Après le Grand Prix du Canada, Lance Stroll occupe la huitième place au championnat du monde des pilotes avec 37 points inscrits depuis le début de la saison 2023.

Le PDG de la F1 minimise les chances de disputer un GP d’Australie de nuit

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, ne semble plus très emballé par l’idée de disputer le Grand Prix d’Australie en nocturne, alors qu’il avait lui-même évoqué ce point il y a quelques mois lors d’un entretien accordé au Financial Times.

Ces dernières années, les courses se déroulant de nuit ont gagné en popularité en Formule 1, la première étant le Grand Prix de Singapour en 2008. Désormais, plusieurs événements du calendrier se déroulent de nuit comme le GP de Bahreïn, le GP du Qatar, l’Arabie Saoudite, Las Vegas ou encore Abou Dhabi.

Le Grand Prix d’Australie pour sa part se dispute à Melbourne sur le tracé de l’Albert Park depuis la saison 1996 et les organisateurs ont signé un contrat avec la Formule 1 jusqu’en…2037, ce qui offre l’opportunité à l’organisation de réfléchir à quelques investissements pour rendre leur course encore plus attrayante.

En ce sens, l’organisation d’une course nocturne pourrait devenir une réalité dans les années à venir, c’est en tout cas ce qu’a laissé supposer le PDG de la Formule 1 il y a quelques mois.

« On en a discuté. Pourquoi pas ? C’est une question d’investissement…mais cela pourrait être attrayant, c’est pourquoi lorsque vous planifiez les choses [à l’avance] depuis si longtemps, vous pouvez vraiment penser à ce qui est le mieux pour créer de nouveaux produits. » a déclaré Domenicali au FT.

Interrogé de nouveau sur la possibilité de voir un jour le Grand Prix d’Australie se disputer en nocturne, l’Italien s’est montré moins emballé par cette idée : « Cette année lorsque nous étions là-bas, beaucoup de gens pensaient que cela pourrait être une possibilité. »

« Je pense qu’en termes de diffusion TV, quant à la possibilité d’être vu en Europe, par exemple, cela pourrait aider. » a déclaré le PDG de la Formule 1 à la radio australienne 3AW.

« Mais d’un autre côté, je dirais que voir cette belle ligne d’horizon de Melbourne et de l’Albert Park à cette heure de la journée est vraiment très, très agréable. »

La mise en place d’une course nocturne en Australie pourrait être très bien accueillie par les fans européens qui sont actuellement obligés de se lever en plein milieu de la nuit pour pouvoir suivre l’action en piste à Melbourne.

Russell et Leclerc mettent en garde sur les risques encourus sans couverture chauffante

Alors que les équipes de F1 doivent voter au mois de juillet pour savoir si les couvertures chauffantes seront interdites pour la saison 2024, plusieurs pilotes ont déjà mis en garde sur le fait que les premiers tours de roue seraient extrêmement difficiles, voire dangereux en cas de températures trop basses.

Dans le but d’améliorer son impact écologique sur la planète, Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – a développé avec l’aide des équipes de la grille des pneumatiques capables de fonctionner immédiatement sans avoir été préchauffés par des couvertures chauffantes.

Les pneus Pluie sans couverture ont déjà été introduits cette saison au Grand Prix de Monaco, tandis que les pilotes ont testé les pneus Slicks sur le circuit de Barcelone juste après le Grand Prix d’Espagne au mois de juin.

Mais après ces tests, George Russell et Charles Leclerc ont chacun exprimé leurs inquiétudes en matière de sécurité quant à l’utilisation des pneus non chauffés, notamment parce que les essais réalisés à Barcelone n’étaient pas suffisamment représentatifs selon le pilote Mercedes avec une température de l’air supérieur à 20°.

« Avec le recul, je pense que ça n’a pas été testé dans les bonnes conditions sur le bon circuit. » a déclaré George Russell à propos du test Pirelli qui a eu lieu à Barcelone après le Grand Prix d’Espagne.

« Je pense que si vous allez sur un circuit comme Barcelone, qui a un asphalte agressif, la température de la piste était d’environ 40 degrés et entièrement gommée depuis le début du week-end. L’adhérence des pneus était très sommaire en sortant de la voie des stands, mais à partir du cinquième virage nous avions un niveau [d’adhérence] respectable. »

« Mais si je compare cela par rapport au début de l’année, lorsque j’ai roulé à Jerez avec une température de piste de dix degrés, c’était extrêmement difficile lors du tour de sortie des stands. »

« Pour être tout à fait honnête, je ne pense pas que nous soyons en mesure d’introduire ces pneus dans un scénario de course. Je serais très inquiet pour tous les mécaniciens dans la voie des stands lors d’un arrêt, je serais très inquiet pour le tour de sortie dans des conditions froides. Il y aura des crashs, je n’en doute pas. »

« Je pense qu’il y a beaucoup de travail, de dépenses et de développement dans ces pneus, et j’ai l’impression que tout ça pourrait être mis ailleurs. »

Le pilote Ferrari Charles Leclerc – qui a lui aussi participé au test Pirelli à Barcelone – a fait échos aux propos de Russell quant à la performance des pneumatiques sans couverture chauffante.

« Je dois dire que dans les conditions que nous avons pu avoir durant les essais, c’était bien et ça s’est bien passé. » a déclaré le Monégasque.

« Mais oui, à des températures plus basses, je ne sais pas…Je n’ai pas testé ces pneus à des températures plus basses et c’est là que se trouve le gros point d’interrogation. »

« Donc, c’est très difficile de dire si je suis heureux ou pas. J’aimerais peut-être tester ces pneus dans différentes conditions et voir ensuite s’ils sont utilisables dans toutes les conditions. Mais encore une fois, ce fut un test positif avec les conditions de Barcelone. »

« Vous avez quatre ou cinq virages où c’est très délicat, là où les pneus doivent monter en température. Quand vous êtes seul sur la piste, ce n’est pas vraiment un problème. Mais bien sûr, si vous pilotez avec d’autres voitures, cela peut devenir très difficile à gérer. »

« Si cela ne dure que quatre ou cinq virages même dans les conditions avec des températures basses, c’est quelque chose que nous pourrions envisager. Mais évidemment, avec des températures très basses, je m’attends à ce que ce soit beaucoup plus long. La période de chauffe pourrait alors devenir très difficile. »

D’autres tests auront lieu sur le tracé de Silverstone au Royaume-Uni en juillet. Après ce test, la décision sera prise si oui ou non les couvertures chauffantes seront interdites en Formule 1.

Pour rappel : l’interdiction des couvertures chauffantes en Formule 1 a été repoussée de quelques années car l’introduction des nouvelles réglementations en 2022 en parallèle du bannissement des couvertures chauffantes aurait rendu la tâche trop compliquée à Pirelli qui aurait eu alors trop de nouveaux paramètres à prendre en compte.

Hülkenberg déplore le manque de performance le dimanche sur sa Haas

L’Allemand Nico Hülkenberg a une nouvelle fois déploré le manque de régularité dans les performances de sa Haas entre le samedi et le dimanche après un Grand Prix du Canada compliqué pour lui au volant d’une monoplace en manque de rythme dans le peloton.

Le week-end dernier à Montréal, le pilote Haas a créé la surprise le samedi en qualifications en se qualifiant deuxième sur la grille de départ dans des conditions délicates sur une piste devenant de plus en plus humide. L’Allemand a ensuite été pénalisé de trois places pour ne pas avoir respecté un drapeau rouge durant les qualifications, ce qui l’a obligé à prendre le départ du Grand Prix du Canada depuis la cinquième place.

Au départ de la course, Hülkenberg a vu l’Alpine d’Esteban Ocon prendre l’avantage avant le premier virage et a ensuite été l’un des nombreux pilotes à perdre gros en s’arrêtant au stand juste avant qu’une voiture de sécurité ne soit déployée en piste suite au crash de la Mercedes de George Russell.

Il s’en est suivi pour le pilote Haas un après-midi anonyme en fond de peloton et il franchira finalement la ligne d’arrivée à une lointaine quinzième place avec un tour de retard sur le leader de la course.

« C’était un peu une rue à sens unique, mais dans la mauvaise direction pour moi. Mais dans une certaine mesure, c’était un peu prévu. » a déclaré Nico Hülkenberg dimanche soir à Montréal.

« Evidemment, vous espérez toujours faire mieux que la course précédente, mais cela confirme juste une fois de plus que nous avons encore beaucoup de travail à faire sur le rythme de course et la régularité des pneumatiques, parce que cela tue vraiment nos dimanches. »

A Montréal, Hülkenberg a connu une panne moteur lors de la deuxième séance d’essais libres le vendredi, alors que la première séance d’essais du week-end a été largement perturbée par un drapeau rouge en raison d’un problème lié aux caméras de surveillance du circuit qui ne fonctionnaient pas.

Ce manque de roulage lors de la journée de vendredi n’a certainement pas aidé l’équipe Haas à préparer au mieux son week-end, mais Hülkenberg a insisté sur le fait que le mal est plus profond et que le manque de roulage le vendredi au Canada a eu un impact limité sur ses performances le dimanche.

« Bien sûr, ce n’était pas génial [de manque de roulage], et peut-être que nous n’avons pas pu extraire de la performance pour cette raison. Mais je pense que nous avons besoin de plus qu’une simple séance d’essais. »

« Nous manquions juste de rythme par rapport à là où nous voulions être et nous luttons toujours avec les pneus, du moins plus que les autres. C’était très difficile. »

« Je pense que la voiture sur un tour a un très bon rythme, et nous l’avons montré plusieurs fois cette année, mais nous devons travailler dur pour essayer de garder cette force le dimanche. »

Après le Grand Prix du Canada, l’équipe Haas occupe la huitième place au championnat du monde des constructeurs avec huit points inscrits depuis le début de la saison, soit un de moins que Alfa Romeo et un de plus que Williams.

Chez Ferrari, Vasseur préfère un groupe soudé plutôt qu’un « grand nom »

Le directeur technique de Red Bull, Adrian Newey, a récemment indiqué qu’il aurait pu rejoindre la Scuderia Ferrari au moins à deux reprises dans sa carrière mais a finalement choisi de ne pas le faire pour des raisons familiales, car il aurait dû déménager en Italie avec femme et enfants.

Adrian Newey est considéré comme l’un des plus grands designers de l’histoire de la Formule 1, après avoir conçu des monoplaces gagnantes chez Williams, McLaren et plus récemment Red Bull. Mais lors de son passage chez Williams au milieu des années 90, le Britannique a eu l’opportunité de rejoindre la Scuderia Ferrari, avant de décider de ne pas franchir le pas.

Interrogé quant à savoir si Ferrari avait tenté de signer Adrian Newey au cours des dernières années, l’actuel directeur de l’équipe de Maranello, Frederic Vasseur, s’est montré évasif dans sa réponse, mais le Français a insisté sur le fait qu’il est plus important selon lui d’avoir un groupe solide plutôt que de « grands noms » au sein d’une organisation. 

« Vous avez tous les grands noms en F1 et on me pose très souvent la question sur Max [Verstappen], Lewis [Hamilton], les meilleurs ingénieurs, etc…bien sûr [vous les voudriez], mais à la fin ce n’est pas comme ça. » a déclaré Vasseur à Sky Sports.

« Vous devez d’abord comprendre dans quels domaines vous êtes fort et vous ne l’êtes pas, et ensuite essayer de vous améliorer étape par étape. »

« Je ne suis pas sûr que les grands noms de la F1, s’ils ne font pas partie du projet depuis le début, apportent une valeur ajoutée. S’ils rejoignent l’équipe et veulent tout changer, vous parlez de deux ou trois ans, mais ce serait trop long. »

« Je pense que nous avons une bonne structure. Nous devons certainement renforcer l’équipe et nous sommes sur cette voie, mais ce n’est pas qu’une question de grands noms. »

« Dans une grande équipe aujourd’hui, nous sommes environ 1000 employés et je suis convaincu que le poids du groupe est bien plus important que le poids de l’individu. »

Pour rappel, Frederic Vasseur a rejoint la Scuderia Ferrari en début d’année en remplacement direct de Mattia Binotto.

Bottas encouragé par les progrès d’Alfa Romeo au Canada

Classé dixième à l’arrivée du Grand Prix du Canada dimanche dernier, le pilote Alfa Romeo Valtteri Bottas estime que le fait d’avoir terminé la huitième manche de l’année dans les points est un signe encourageant pour toute son équipe après un début de saison compliqué.

Dimanche dernier à Montréal, Bottas a pris le départ de la course depuis la quatorzième place sur la grille et s’est très vite retrouvé en seizième position après un envol complétement raté à l’extinction des feux. Cependant, le Finlandais est remonté en dixième place après avoir choisi de ne pas s’arrêter lorsque la voiture de sécurité était en piste, alors que les pilotes devant lui réalisaient leurs premiers arrêts.

Huitième au moment où son équipe l’a finalement appelé au stand pour changer de pneumatiques, Bottas semblait se diriger vers une neuvième place, avant que les pilotes Lance Stroll et Lando Norris ne le doublent sur la ligne. Au drapeau à damier cependant, Valtteri Bottas a été classé dixième une fois la pénalité de cinq secondes infligée à Lando Norris (à lire ici).

Réfléchissant à sa performance et à celle de son équipe à Montréal, Bottas a déclaré : « Cela aurait pu être une neuvième place, mais mes pneus ont commencé à s’user vers la fin de la course et Lance [Stroll] m’a dépassé sur la ligne d’arrivée. » a expliqué le pilote Alfa Romeo après le Grand Prix du Canada.

« Malgré tout, je pense qu’il est prudent de dire que nous avons réalisé une bonne course solide, et une bonne stratégie également. »

« Depuis Monaco, nous avons fait de grands progrès, et c’est la preuve de tout le travail acharné de l’équipe à Hinwil. Même si nous n’avons marqué qu’un seul point, c’est une récompense et une motivation pour continuer à aller chercher plus. »

« Il est important de continuer à travailler dans cette direction et se concentrer sur l’amélioration de nos performances le samedi. Il reste encore quelques étapes à franchir, mais je suis convaincu que nous pourrons y parvenir. »

Malgré l’état d’esprit positif de Valtteri Bottas après cette huitième manche de l’année, l’équipe Alfa Romeo est toujours septième au championnat du monde des constructeurs avec un petit point d’avance sur l’écurie américaine Haas et deux points d’avance sur Williams.

Verstappen Sr et Helmut Marko en piste en Autriche pour la parade des légendes

Jos Verstappen, le père du pilote Red Bull Max Verstappen, et Helmut Marko, actuel conseiller motorsport de Red Bull, seront en piste la semaine prochaine sur le Red Bull Ring de Spielberg dans le cadre de la parade des légendes organisée chaque année sur le tracé hôte du Grand Prix d’Autriche.

Durant cette parade des légendes, les spectateurs pourront admirer en piste six voitures historiques des années 60 et 70 de la série CanAm, dont la McLaren M8F de 1972 qui sera pilotée par Jos Verstappen sous les yeux de son fils, actuel leader du championnat du monde 2023 de Formule 1.

D’autres anciens pilotes participeront également à cette parade des légendes dont David Coulthard (McLaren M6B), Juan Pablo Montoya (McLaren M8F), Mark Webber (Lola T165) et Alexander Wurz (McLaren M8C).

Autre invité de marque lors de cette parade des légendes, le conseiller motorsport de l’équipe Red Bull, l’Autrichien Helmut Marko, qui sera lui aussi en piste au volant d’une BRM 157 de la saison 1970.

De 1966 à 1974, la série CanAm [abréviation de Canadian-American Challenge Cup] était considérée comme la série de courses la plus spectaculaire au monde – faisant passer la Formule 1 pour une compétition de voitures à pédales en comparaison !

Tout était permis, et il n’y avait presque aucune limite. La réglementation ne stipulait aucune limite supérieure à celle de la capacité du moteur et les voitures équipées de turbocompresseurs ou de compresseurs étaient autorisées.

Il n’y avait pas d’autres restrictions techniques de facto. Les seules exigences théoriques pour qu’une voiture puisse concourir étaient deux sièges, une carrosserie qui renfermait les roues et un arceau de sécurité.

Mick Schumacher au volant d’une ancienne F1 de son père à Goodwood

Le pilote de réserve de l’équipe Mercedes en F1, Mick Schumacher, sera au volant de la Mercedes W02 pilotée par son père Michael durant la saison 2011 au Festival de vitesse de Goodwood au Royaume-Uni (du 14 au 16 juillet).

La W02 était la deuxième monoplace conçue et construite par Mercedes Grand Prix après l’achat de l’équipe Brawn GP en 2009. Pilotée par Michael Schumacher et Nico Rosberg, elle a permis aux deux pilotes de marquer régulièrement des points en route vers la quatrième place du championnat des constructeurs cette année-là. Entre les mains de Michael Schumacher, cette monoplace a obtenu comme meilleur résultat une quatrième place au Grand Prix du Canada 2011.

« Ça va être spectaculaire de courir dans la voiture 2011 de mon père, la W02, même si ce n’est qu’une courte course. » a déclaré Mick Schumacher.

« Le simple fait de faire l’expérience de cette génération de voitures sera énorme ! Savoir qu’il a piloté cette voiture la rend encore plus spéciale, et il y aura beaucoup d’émotions. »

« J’ai eu la chance de conduire une de ses voitures Benetton et quelques-unes des Ferrari qu’il a pilotées, mais ce sera la première fois au volant d’une Mercedes qu’il conduisait. Je suis sûr que je vais en sortir avec un grand sourire sur mon visage. »

Durant ce week-end, les fans de l’équipe Mercedes pourront également voir la W12 – monoplace ayant remporté le championnat du monde 2021 – gravir la colline de Goodwood entre les mains du Mexicain Esteban Gutiérrez.

Pilotée par Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, la W12 a remporté neuf victoires, ainsi que 19 autres podiums, au cours d’une saison 2021 disputée et a remporté un record de huit championnats constructeurs consécutifs pour l’équipe.

Neel Jani rejoint le programme de développement du moteur Audi en F1

Le pilote suisse Neel Jani (39 ans) va soutenir le développement de l’unité de puissance Audi dans le simulateur du constructeur automobile allemand, alors qu’une mise à jour du simulateur de conduite dynamique pour les travaux sur le groupe motopropulseur hybride est actuellement en cours en parallèle sur le site de Neuburg.

En tant qu’ancien pilote d’essai et de réserve chez Red Bull Racing, Neel Jani a passé de nombreuses heures dans un simulateur de Formule 1 et arrive donc chez Audi avec une certaine expérience, notamment parce qu’il a également couru en Endurance dans des voitures de course hybrides, et en tant que membre de l’équipe d’usine Porsche, il a remporté le championnat du monde d’Endurance (WEC) en 2016 ainsi que la célèbre course des 24 heures du Mans.

« Je suis ravi d’accompagner Audi sur son chemin vers la Formule 1. C’est à la fois un honneur et une grande responsabilité d’être impliqué dans un projet de cette ampleur à un stade précoce. » a déclaréé Neel Jani.

« Je suis sûr qu’avec mon expérience des projets de Formule 1 et de LMP, je peux forger de bons liens entre la théorie et la pratique. »

Normalement, le premier groupe motopropulseur hybride Audi composé du moteur à combustion interne, du moteur électrique, de la batterie et de l’électronique de commande devrait fonctionner sur le banc d’essai avant la fin de l’année et constituer la base du futur concept de véhicule.

La phase de conception continue pose les bases liées aux performances de l’unité de puissance pour 2026 puisque la nouvelle réglementation prévoit une électrification croissante. Le moteur électrique (MGU-K) fournira alors presque la même puissance que le moteur à combustion interne. Les moteurs turbo de 1,6 litre très efficaces seront alimentés par un carburant synthétique durable.

Pour rappel, Audi entrera en Formule 1 à partir de la saison 2026 en tant qu’équipe d’usine et sera associé à Sauber qui deviendra un partenaire stratégique.

La Scuderia Ferrari handicapée par sa position géographique ?

Depuis son arrivée chez Ferrari en début d’année, le Français Frederic Vasseur – directeur de la Scuderai Ferrari – a dû faire face à un certain nombre de défis, dont le départ de certains employés débauchés par d’autres équipes, notamment le responsable du concept du véhicule, David Sanchez, signé par McLaren, ou encore de Laurent Mekies, actuel directeur sportif, qui partira chez AlphaTauri à la fin de l’année pour y occuper le poste de directeur d’équipe.

Alors que Ferrari continue de recruter pour l’avenir et qu’un grand nom « sera bientôt annoncé », Frederic Vasseur admet que le fait que Ferrari soit basée en Italie peut être un certain handicap par rapport à d’autres équipes de la grille. En effet, sur les dix écuries présentes en Formule 1, trois seulement sont basées en dehors du Royaume-Uni : Ferrari (Italie), Alfa Romeo (Suisse) et AlphaTauri (Italie).

« Ce n’est pas la même situation, parce que vous pouvez très bien passer de Red Bull à Mercedes et garder les mêmes horaires, garder les enfants dans la même école et tout reste parfait. » a déclaré Vasseur au micro de Sky Sports lorsqu’il évoque la différence entre Ferrari et les autres équipes basées au Royaume-Uni.

« Si vous voulez venir en Italie, c’est une approche différente. Vous devez changer l’environnement familial, etc…En revanche, dès que vous êtes en Italie, je pense qu’il est plus difficile de partir, car la nourriture est bien meilleure et la qualité de vie est bonne. »

« Parfois, cela peut jouer dans les discussions parce qu’ils doivent déménager avec leur famille. Cela dépend de la situation des enfants, ce n’est pas toujours facile, mais dès qu’on arrive à attirer quelqu’un ils restent. »

« J’ai vécu la même situation chez Sauber, c’était difficile de leur demander de venir, mais dès qu’ils étaient en Suisse, ils sont restés. »

Vasseur dit qu’il passe une grande partie de son temps à chercher de nouveaux talents pour faire en sorte de rendre de nouveau Ferrari compétitive. Mais le Français admet que la durée du « congés de jardinage » [généralement d’un an, ndlr] en Formule 1 signifie qu’il faudra certainement des années avant que des grands noms puissent rejoindre l’équipe et avoir un impact.

« Je suis arrivé il y a quelques mois, mais vous devez comprendre quelle est la situation avant de commencer à recruter. » a ajouté Vasseur.

« Ce processus est long, ils nous rejoindront dans douze ou 24 mois et même le processus de recrutement ne se fait pas du jour au lendemain. Cela signifie que nous sommes au milieu de tout ça et que cela arrivera bientôt [l’arrivée d’un grand nom]. »

« Le recrutement, c’est là où la Formule 1 manque d’agilité. Cela veut dire que si vous avez un projet, si vous voulez travailler avec des gens, si vous voulez changer la structure d’un département – sans parler de Ferrari, mais de façon générale – cela prend des mois pour comprendre ce que vous vous voulez faire, pour trouver les bonnes personnes, puis des mois ou des années pour les faire venir. »

« Cela signifie que parfois vous parlez plus en années qu’en courses. Parfois cela peut être frustrant parce que vous poussez comme un diable. Je passe peut-être les deux tiers de mon temps à m’occuper du recrutement et nous signons un contrat pour la fin de 2024 dans le meilleur des cas, voire 2025. »

Max Verstappen met sa combinaison du GP du Canada 2023 aux enchères

La combinaison portée par le pilote Red Bull Max Verstappen au Grand Prix du Canada 2023 a été mise aux enchères dans le but de récolter un maximum de fonds qui seront entièrement reversés au partenaire caritatif de Red Bull, Wings for Life.

Signée par Max Verstappen, cette combinaison est dores et déjà entrée dans l’histoire puisque grâce à sa 41e victoire en carrière au Grand Prix du Canada 2023, le Néerlandais a égalé le nombre de victoires d’Ayrton Senna et a permis par la même occasion à son équipe Red Bull de décrocher un centième succès en Formule 1.

« En partenariat avec Max et F1 Authentics, nous vendons aux enchères un article très spécial au profit de notre partenaire caritatif Wings for Life – la combinaison de course du Grand Prix du Canada 2023 signée par Max, dans laquelle il a remporté la 100e victoire de l’équipe. » a déclaré Christian Horner, team principal de Red Bull.

Petit plus pour le futur acquéreur de la combinaison, c’est Max Verstappen lui-même qui remettra l’objet au plus offrant depuis l’usine de l’équipe à Milton Keynes où une visite guidée des lieux sera également proposée à ce dernier.

« Max remettra même la combinaison au plus offrant en personne sur notre campus technologique à Milton Keynes. » a ajouté Horner.

« Cette combinaison a sa place dans l’équipe et les livres d’histoire et 100% de l’enchère gagnante ira directement au financement de la recherche sur les lésions de la moelle épinière. »

La vente aux enchères est désormais en ligne sur auction.f1authentics.com et se terminera le 4 juillet prochain.

L’oscillation de l’aileron arrière de l’Alpine n’inquiète pas Ocon

Huitième à l’arrivée du Grand Prix du Canada dimanche dernier, le pilote Alpine Esteban Ocon était assez frustré d’avoir perdu deux places par rapport à sa position sur la grille de départ, mais le Français se contente finalement de ses quatre points marqués pour cette huitième manche de la saison.

Ocon a commencé la course depuis la sixième place sur la grille, mais après un excellent départ de sa part, le Français s’est retrouvé cinquième devant la Haas de Nico Hülkenberg, avant de passer quatrième lorsque le pilote Mercedes George Russell s’est crashé.

Cependant, après avoir chaussé les pneus Durs sur sa monoplace lors de son premier arrêt, Esteban Ocon a vu les deux pilotes Ferrari Charles Leclerc et Carlos Sainz lui passer devant, ainsi que le pilote Red Bull Sergio Perez. Septième à ce moment-là, Ocon s’est arrêté une seconde fois et a vu la Williams d’Alex Albon passer en septième position.

Dans les derniers tours du Grand Prix du Canada, le pilote Alpine a ensuite tenté de dépasser la Williams, mais n’a finalement jamais réussi et franchira la ligne à la huitième place. Lorsqu’on lui a demandé s’il était satisfait de sa performance ce dimanche, Ocon a répondu : « Satisfait ? Non. »

« Probablement pas. Je suis heureux d’être à nouveau dans les points, mais j’étais quatrième avant tous les arrêts au stand. Nous devons donc revoir ce qui s’est passé, pourquoi nous avons perdu contre toutes les autres voitures après les arrêts. » a déclaré le Français dimanche soir à Montréal.

« Malheureusement, je me suis retrouvé derrière Alex [Albon]. Notre voiture et notre rythme étaient solides, mais ce n’était finalement pas suffisant pour dépasser Alex et sa Williams, plus rapides en ligne droite. »

« Nous examinerons tout ensemble pour savoir comment nous pouvons progresser et comment mieux saisir les opportunités du dimanche. »

« Notre rythme en qualifications était bon et nous devons poursuivre sur cette lancée. J’ai apprécié mes batailles amusantes avec Valtteri [Bottas] et Lando [Norris], et dans l’ensemble, nous avons beaucoup à apprendre après un week-end riche en défis et j’ai déjà hâte d’être en Autriche dans deux semaines. »

Une oscillation normale 

En fin de course, les caméras de la FOM ont montré l’aileron arrière de l’Alpine d’Esteban Ocon qui oscillait énormément – peut-être plus qu’à la normale. Interrogé après la course pour savoir s’il y avait quelque chose qui n’allait pas, Ocon a répondu : « Non, le carbone bouge beaucoup. » 

« On peut le voir avec les avions, et on le voit aussi sur les monoplaces de Formule 1 avec les ailerons avant en général, et notre aileron arrière bouge depuis le début de l’année. »

« Nous devons juste vérifier si c’était un peu plus que d’habitude, voir si nous perdions de l’appui à cause de cela. Mais je ne pense pas qu’il y ait eu un problème à cause de cela. »

Après le Grand Prix du Canada, l’équipe Alpine occupe toujours la cinquième place au championnat du monde des constructeurs avec 44 points inscrits depuis le début de l’année, soit 27 de plus que McLaren.

Mercedes a planifié plusieurs améliorations avant la pause de la F1

Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, a indiqué que son équipe apporterait prochainement plusieurs packages d’améliorations sur la W14, un premier à Silverstone pour le Grand Prix de Grande-Bretagne, et un deuxième avant la pause estivale de la F1 qui débutera juste après le Grand Prix de Belgique fin juillet.

Depuis l’introduction sur la W14 d’un package de mises à jour au Grand Prix de Monaco, l’équipe Mercedes a clairement progressé avec un double podium obtenu au Grand Prix d’Espagne et une troisième place décrochée par Lewis Hamilton le week-end dernier au Grand Prix du Canada.

L’écart entre Lewis Hamilton – troisième – et le vainqueur du Grand Prix du Canada – Max Verstappen – était de « seulement » 15 secondes à l’arrivée de l’épreuve dimanche dernier, preuve s’il en fallait que Mercedes a fait d’importants progrès par rapport au début de l’année.

Mais Toto Wolff a révélé après l’arrivée de la huitième manche que d’autres nouveautés arriveraient prochainement sur la W14 : « Nous allons emmener [un package d’améliorations] plus grand à Silverstone. Ensuite, nous devrions en avoir un autre avant la pause. » a déclaré Toto Wolff le week-end dernier à Montréal.

« C’est juste que les apprentissages se sont beaucoup accélérés depuis que nous avons changé l’architecture de certaines parties. Je pense qu’il devrait y avoir des améliorations décentes à venir dans les quatre prochaines courses. »

Revenant sur la performance de Mercedes au Grand Prix du Canada où Lewis Hamilton a décroché un deuxième podium consécutif pour l’équipe en terminant troisième, Wolff a admis que Mercedes ne s’attendait pas à aussi bien performer sur la piste de Montréal.

« Nous ne nous attendions pas à performer au Canada parce que l’ADN de la voiture en ce moment correspond plus pour les virages à grande vitesse. Donc, c’est encourageant, mais il ne faut pas oublier que Max [Verstappen] est en rythme de croisière à l’avant. »

« Peut-être que croisière n’est pas le bon mot…Max a toujours plus de facilité à l’avant, il n’est pas en croisière, mais je pense quand même qu’il y a de la marge, donc il y a un sacré écart à rattraper. »

Interrogé pour savoir s’il pense que Mercedes peut désormais concourir pour des victoires, Toto Wolff a été catégorique sur ce point : « Non. Je pense que l’écart est encore trop grand pour vraiment penser que Max est sous pression. »

Après le Grand Prix du Canada, Mercedes occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 167 points inscrits depuis le début de l’année, soit 13 de plus que l’équipe Aston Martin.

« Trop de monde sur la grille » : la F1 rappelée à l’ordre par la FIA

A la suite de plusieurs incidents d’invasions de foule sur la piste cette année, notamment en mars au Grand Prix d’Australie, ou plus récemment en Espagne, où des invités sont restés sur le bord de piste au moment où les pilotes entamaient leur tour de formation, la FIA et la F1 vont mettre en place au cours des prochains jours des mesures correctives qui devront répondre aux préoccupations en matière de sûreté et de sécurité lors des Grands Prix de Formule 1.

Plus tôt cette saison, le Grand Prix d’Australie s’est terminé dans un véritable chaos et la présence de spectateurs sur la piste avant même que le drapeau à damier ne soit agité a été constatée par des commissaires de course qui ont donc convoqué les représentants de l’Australian Grand Prix Coorporation pour s’expliquer.

Le Conseil mondial du Sport Automobile qui s’est réuni cette semaine attend toujours les conclusions de l’examen de l’invasion de la piste à Melbourne, alors que le promoteur de l’événement s’est engagé à soumettre son rapport d’ici la fin du mois de juin.

Autre point évoqué lors de ce Conseil Mondial, l’incident survenu au Grand Prix d’Espagne ce mois-ci lorsque des invités sont restés sur le bord de piste, alors que les monoplaces débutaient leur tour de formation. 

A la suite de ces deux incidents, le président de la FIA a souligné que la protection de la santé et du bien-être de tous sur la grille – les invités, les officiels et les équipes – était et restera la priorité de la FIA et a donc demandé à la Formule 1 d’agir rapidement pour qu’il y ait moins de monde sur la grille de départ lors des prochaines courses.

« Nous devons tirer les enseignements de l’incident du Grand Prix d’Espagne. La FIA a été assurée par Stefano Domenicali (PDG de la Formule 1) que des mesures étaient prises pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de répétition de l’incident. » a déclaré Mohammed Ben Sulayem.

« C’est un problème non seulement en Formule 1 mais aussi en Formule E et en Championnat du Monde d’Endurance et dans d’autres catégories d’après mes expériences récentes avec trop de monde sur la grille lors de certains événements. »

« Je n’ai aucun doute que dans tous les cas, le promoteur respectera les exigences de la FIA en matière de sûreté et de sécurité. Il est du devoir de la FIA d’assurer un environnement sûr pour tous. La sécurité dans le sport automobile est la principale priorité de la Fédération. »

Il est vrai que depuis quelques temps maintenant, la grille de la Formule 1 est envahie par de plus en plus d’invités à tel point qu’il est devenu de plus en plus difficile pour les équipes de faire leur travail dans de bonnes conditions à seulement quelques minutes du départ de la course.

Daniel Ricciardo aimerait terminer sa carrière en F1 chez Red Bull

Pour la première fois depuis qu’il a rejoint Red Bull en début d’année en tant que troisième pilote, l’Australien Daniel Ricciardo a admis qu’il aimerait terminer sa carrière au sein de l’équipe de Milton Keynes pour laquelle il a déjà couru dans le passé entre 2014 et 2018.

Daniel Ricciardo – désormais âgé de 33 ans – a quitté l’équipe McLaren à la fin de la saison 2022 pour revenir chez Red Bull en tant que pilote de réserve pour aider les deux titulaires Max Verstappen et Sergio Perez dans le développement de leur monoplace.

Interrogé le week-end dernier au Canada par nos confrères d’ESPN, le pilote australien a admis pour la première fois depuis le début de l’année qu’il serait très heureux de pouvoir terminer sa carrière chez Red Bull, sans pour autant préciser dans quelle équipe (Red Bull ou AlphaTauri).

« Pour moi, c’est comme un comte de fées. La fin de ce comte de fées serait de terminer ma carrière ici. Si je pouvais tout faire à ma façon. Mais nous verrons. Je vais probablement devoir progresser un peu, mais c’est vraiment agréable d’être de retour ici. » a déclaré Ricciardo.

Il y a quelques semaines, Daniel Ricciardo avait insisté sur le fait qu’il ne souhaitait pas revenir en Formule 1 en tant que titulaire « à tout prix » et qu’il n’acceptera pas un poste de titulaire dans une équipe de fond de grille si jamais l’opportunité se présentait l’an prochain.

On peut donc comprendre aisément que Ricciardo n’a pas du tout envie de rejoindre l’équipe sœur de Red Bull, AlphaTauri, qui occupe actuellement la dernière place du championnat du monde des constructeurs avec seulement deux points marqués depuis le début de la saison 2023.

Concernant ses chances de piloter de nouveau en tant que titulaire chez Red Bull à partir de 2024, il faudra scruter les performances de Sergio Perez au cours des prochaines courses, alors que le Mexicain se retrouve depuis trois Grands Prix dans une spirale négative avec des résultats décevants par rapport à son coéquipier Max Verstappen qui a remporté six des huit courses déjà disputées, dont les quatre dernières.

Sergio Perez préoccupé par sa baisse de performance

Sixième à l’arrivée du Grand Prix du Canada dimanche dernier, Sergio Perez a une fois de plus limité les dégâts après avoir connu un autre samedi compliqué en ne passant pas le stade de la Q2 pour la deuxième fois de suite, alors qu’il a été éliminé dès la Q1 à Monaco à la suite d’un crash.

Grâce à sa sixième place décrochée à Montréal, Sergio Perez a pu conserver sa deuxième place au championnat du monde des pilotes, mais son coéquipier Max Verstappen – vainqueur de l’épreuve – a marqué suffisamment de points pour s’envoler encore un peu plus au classement et a désormais une avance de 69 points sur Perez, le Mexicain étant talonné par Fernando Alonso à seulement neuf points derrière.

Alors qu’il souhaitait faire un « reset » au Canada après deux courses difficiles, Perez a une nouvelle fois rencontré des difficultés et doit impérativement se ressaisir s’il souhaite conserver toutes ses chances de se battre pour son premier titre mondial en Formule 1 cette année.

Interrogé après la course à Montréal dimanche, le natif de Guadalajara au Mexique admet qu’il est plus préoccupé par son manque de performance que sa place au championnat du monde des pilotes, même si les deux sont liés bien évidemment.

« Il est important que nous prenions le temps de comprendre le week-end car cette course, en particulier, a été pauvre en rythme et nous devons nous ressaisir. » a déclaré le pilote Red Bull dimanche soir à Montréal après l’arrivée du Grand Prix du Canada.

« Ce fut un week-end difficile. Nous n’avons pas trouvé le rythme en qualifications et en course. Nous allons travailler extrêmement dur pour renverser la vapeur. »

« J’ai confiance en moi et je sais ce que je peux faire mais aujourd’hui nous n’étions pas bons. En ce moment, je suis plus préoccupé par mon manque de performance que par ma place au championnat, car le rythme n’est tout simplement pas là. »

Alors que son dernier podium remonte au Grand Prix de Miami disputé en mai, Sergio Perez a vu son coéquipier Max Verstappen remporter quatre courses consécutives depuis et sait qu’il doit désormais viser plus qu’un simple podium s’il souhaite revenir dans le match.

« C’est impossible de ne pas avoir de pression, car cela a été une période difficile. Mais je suis ici pour performer et je vais devoir le faire lors des prochaines courses. » a ajouté le Mexicain.

L’écart entre Verstappen et Perez étant ce qu’il est (69 points), le coéquipier de Sergio Perez pourrait maintenant se permettre d’abandonner lors de deux courses qu’il resterait tout de même en tête du championnat du monde.

Red Bull peut-elle remporter toutes les courses en 2023 ?

Le patron de Red Bull, Christian Horner, a reconnu pour la première fois de l’année après l’arrivée du Grand Prix du Canada que son équipe pourrait éventuellement remporter toutes les courses cette saison, bien que de nombreux paramètres entrent évidemment en ligne de compte.

L’écurie de Milton Keynes a remporté les huit courses disputées jusqu’à présent cette année (six pour Verstappen et deux pour Perez) et compte même neuf victoires consécutives si l’on remonte un peu plus en arrière avec la finale de la saison 2022 disputée à Abou Dhabi.

La question de savoir si une équipe dominante peut remporter toutes les courses d’une seule saison est souvent posée en Formule 1, mais jusqu’à présent, aucune écurie dans l’histoire du championnat du monde n’a réussi à remporter toutes les courses d’une saison. 

L’équipe McLaren est celle qui s’est rapprochée le plus près d’un tel record, c’était en 1988 lorsque le Français Alain Prost et son coéquipier Ayrton Senna ont gagné à eux deux quinze des seize manches cette année-là.  Autre équipe ayant eu un très grand succès en F1 mais qui n’a jamais remporté toutes les courses durant la même saison : Mercedes qui, en 2016, a remporté 19 manches sur les 21 inscrites au calendrier.

Avec une telle domination depuis le début de la saison 2023, beaucoup estiment que Red Bull pourrait bien devenir la première équipe en Formule 1 à décrocher toutes les victoires en une seule saison, et lorsqu’on pose la question au directeur de l’écurie, Christian Horner, le Britannique se montre désormais moins catégorique qu’en début d’année et estime lui aussi que Red Bull peut y arriver mais qu’il faudra que toutes les planètes soient alignées.

« Pouvons-nous le faire ? Oui. Allons-nous le faire ? Qui sait, car il y a tellement de variables dans ce sport. » a lâché Christian Horner à Sky Sports après la victoire de son pilote Max Verstappen au Canada dimanche dernier.

Max Verstappen a remporté six des huit courses déjà disputées, dont quatre consécutives. La marge semble se réduire avec la concurrence puisque à l’arrivée du Grand Prix du Canada disputé dimanche dernier à Montréal et remporté par le Néerlandais, l’écart avec l’Aston Martin de Fernando Alonso (deuxième) n’était « que » de neuf secondes, alors qu’en Espagne quinze jours plus tôt Verstappen avait 24 secondes d’avance sur la Mercedes de Lewis Hamilton et 27 secondes à Monaco sur l’Aston Martin d’Alonso.

Mais pour Christian Horner, il était tout à fait normal que les écarts se resserrent au Canada sur un circuit relativement court : « Sur ce tracé, l’écart est plus petit. Nous serions surpris si ce n’était pas le cas. » a déclaré Horner.

Le week-end dernier à Montréal, Red Bull a décroché sa centième victoire en Formule 1 et est devenu le cinquième constructeur à atteindre ce chiffre après Mercedes, Ferrari, Williams et McLaren. L’équipe de Milton Keynes arrivera-t-elle à remporter toutes les courses cette saison ? Réponse à la fin de l’année ou avant si une autre équipe gagne un Grand Prix…

Pirelli constate également des progrès chez Ferrari sur la gestion des pneus

Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – a tenu à souligner les progrès réalisés par Ferrari en termes de gestion des pneumatiques après que les deux pilotes de l’équipe italienne ont opté pour une stratégie à un seul arrêt dimanche dernier au Grand Prix du Canada.

Dixième et onzième sur la grille de départ de la huitième manche de l’année, Charles Leclerc et Carlos Sainz n’ont pas suivi les recommandations de Pirelli qui préconisait une stratégie à deux arrêts à Montréal. Au lieu de cela, les deux pilotes Ferrari – qui s’élançaient en pneus Mediums – ont réalisé un très long premier relais de 40 tours, avant de passer par les stands pour chausser les gommes Dures pour les 30 derniers tours de course.

« Ce fut une course très intéressante, la plus équilibrée jusqu’à présent cette saison, comme en témoigne le classement final, avec quatre pilotes de quatre voitures différentes se rapprochant en moins de vingt secondes. » a déclaré Mario Isola, le directeur de Pirelli, après l’arrivée du Grand Prix du Canada.

« Les prévisions de la veille indiquaient les deux arrêts comme la meilleure option et le fait que les trois premiers classés [Verstappen/Alonso/Hamilton] aient suivi cette voie en est une confirmation, même s’ils l’ont géré différemment les uns des autres. »

« L’arrêt unique s’est également révélé être une alternative très valable, comme en témoignent les performances des deux pilotes Ferrari. »

« Leclerc et Sainz ont été les protagonistes d’un premier relais avec les Médiums qui a duré plus de la moitié de la course sans connaître de dégradation particulière en termes de performances pneumatiques, signe des progrès réalisés au niveau des réglages de leur voiture. »

« Nous avons eu des températures plus fraîches que le vendredi, et cela a certainement contribué à réduire le risque de surchauffe des pneus. »

« Un autre facteur qui a joué un rôle important dans la gestion des pneus a été le gommage rapide de l’asphalte pendant la course, bien qu’au départ, il était encore très sale après la pluie qui est tombée pratiquement toute la journée de samedi. »

Après l’arrivée du Grand Prix du Canada où il a terminé à la quatrième place, Charles Leclerc a lui-même confirmé que Ferrari a fait d’énormes progrès en termes de gestion des pneumatiques en course : « Oui, c’est définitivement encourageant. » a déclaré Leclerc à Montréal.

« Encore une fois, le feeling avec la voiture était très bon. J’étais vraiment content, donc c’est bien. La gestion des pneus est bonne, donc c’est un dimanche positif. »

Après le Grand Prix du Canada, la Scuderia Ferrari est toujours quatrième du championnat constructeurs avec 122 points inscrits depuis le début de l’année, soit 32 de moins que Aston Martin.

Horner : Perez a besoin « d’un bon week-end » pour retrouver sa confiance

Le patron de Red Bull, Christian Horner, pense que Sergio Perez a besoin d’un « bon week-end » pour retrouver toute sa confiance après trois week-ends consécutifs très compliqués pour le Mexicain, dont le dernier à Montréal où il a franchi la ligne d’arrivée à la sixième place avec plus de 50 secondes de retard sur son coéquipier Max Verstappen, vainqueur de l’épreuve au Canada.

Pour le troisième week-end consécutif, Sergio Perez a connu une séance de qualifications compliquée samedi dernier à Montréal, le pilote Red Bull n’ayant pas réussi à passer le stade de la Q2 sur une piste humide et dans des conditions délicates.

Douzième sur la grille de départ du Grand Prix du Canada, Sergio Perez a cravaché durant les 70 tours de cette huitième manche de l’année, mais le Mexicain n’a jamais réussi à remonter jusqu’au podium qu’il visait pourtant avant le départ de la course.

Après ses trois week-ends compliqués, Perez a vu peu à peu son coéquipier prendre le large au championnat du monde des pilotes et se retrouve désormais avec 69 points de retard sur le leader, alors que le pilote Aston Martin Fernando Alonso – troisième au classement des pilotes – remonte doucement mais sûrement sur le pilote Red Bull et n’accuse plus que neuf points de retard sur lui après le Canada.

La situation devient donc de plus en plus compliquée pour un Sergio Perez qui semble être dans une spirale négative depuis quelques semaines et qui aura donc besoin – selon son patron – d’un week-end fort pour retrouver toute sa confiance et repartir de l’avant.

« Je pense qu’il a juste besoin d’un bon week-end pour augmenter sa confiance. » a déclaré Christian Horner à propos de Sergio Perez après l’arrivée du Grand Prix du Canada.

« Il a connu trois week-ends difficiles avec trois samedi difficiles, et cela vous met en mauvaise posture le dimanche. Nous avons déjà pu voir de quoi Checo est capable il y a seulement un mois ou deux. »

« Je pense qu’il a juste besoin d’avoir un week-end solide pour retrouver sa confiance, puis à partir de là, je n’ai aucun doute quant au fait qu’il reviendra. »

Pour défendre son pilote, Horner a ajouté que le Mexicain a eu le plus grand mal à faire monter ses pneumatiques en température dimanche dernier à Montréal : « Checo a pris le départ en pneus Durs et il a un peu perdu le contact avec les voitures de devant avant son arrêt. »

« Une fois les Mediums chaussés sur sa voiture, il avait des problèmes similaires aux pneus Durs. Ensuite, il avait un assez bon écart, et c’est pour cela que nous avons tenté le tour le plus rapide [en pneus Tendres dans le dernier tour de course, ndlr]. »

Classement pilotes F1 2023

Pilote Equipe Points
Max Verstappen Red Bull 575
Sergio Perez Red Bull 285
Lewis Hamilton Mercedes234
Fernando Alonso Aston Martin 206
Charles LeclercFerrari 206
Lando Norris McLaren205
Carlos Sainz Ferrari 200
George RussellMercedes175
Oscar Piastri McLaren 97
Lance Stroll Aston Martin 74
Pierre Gasly Alpine62
Esteban Ocon Alpine58
Alex Albon Williams 27
Yuki Tsunoda AlphaTauri 17
Valtteri Bottas Alfa Romeo 10
Nico HülkenbergHaas9
Guanyu Zhou Alfa Romeo 6
Daniel RicciardoAlphaTauri6
Kevin MagnussenHaas 3
Liam Lawson AlphaTauri 2
Logan Sargeant Williams 1
Nyck de Vries AlphaTauri 0