Pirelli – le manufacturier unique de la Formule 1 – a confirmé avoir un agenda très tendu dans son programme d’essais pour tester et mettre au point de nouveaux pneus pluie. Mario Isola – le patron de Pirelli – a profité du Grand Prix de Chine pour faire un point sur les essais en cours.
« Nous avons un test de pneus pluie prévu au Paul Ricard [28 et 29 mai]. Nous avons un certain nombre de tests après les courses où c’est possible, ainsi que des tests autonomes, jusqu’en octobre au Mugello. » a expliqué l’Italien.
« Nous avons un test après le GP de Monza [GP d’Italie]. Nous avons un test après le GP de Silverstone [Grande-Bretagne]. Nous avons déjà prévu plusieurs séances. Mais nous savons que le temps passe vite et que nous devons finaliser autant que possible à l’avance, car il se peut alors que les conditions météorologiques ne soient pas assez bonnes. »
Pirelli est en effet dépendant des conditions météorologiques pour ses tests. Si certaines pistes (comme le Circuit Paul Ricard) permettent de mouiller artificiellement l’asphalte, d’autres ne le permettent pas. C’est notamment le problème auquel est confronté Pirelli lors des tests qui suivent certains Grands prix.
« Nous avons très peu de possibilités pour tester les pneus pluies [Full Wet] ou intermédiaires. C’est le plus gros problème pour nous en ce moment, car nous voulons finaliser le développement d’un pneu intermédiaire capable de fonctionner sans couvertures chauffantes, ainsi que d’un pneu Full Wet plus performant. Nous savons que nous devons améliorer le pneu Full Wet, mais nous n’avons pas beaucoup d’options pour les conditions humides. » poursuit l’Italien.
« Nous pouvons faire des essais au Paul Ricard et à Fiorano, mais il n’y a pas beaucoup d’autres possibilités. Le premier jour à Suzuka [lors des tests qui ont eu lieu à la suite du Grand Prix du Japon], il pleuvait mais pas assez pour les pneus pluie. »
« Nous n’avons donc pas été assez chanceux. Nous avions un plan de secours, mais le niveau d’eau sur la piste n’était pas suffisant. C’est le plus gros problème pour moi. »
« Les essais sur le sec ont un bon rythme et si nous pouvons le suivre, je suis sûr que nous pourrons obtenir de bons résultats. Pour les Full Wet, c’est beaucoup plus compliqué. » Conclut Mario Isola.
Pour mémoire il était prévu dès 2024 que les couvertures chauffantes disparaissent totalement dans un contexte où la F1 cherche à réduire son empreinte carbone, avec pour but d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030.
Cependant, cette décision a été ajournée pour prolonger les tests comme nous vous l’annoncions l’été dernier. Pour l’heure, seuls les pneus pluie sont utilisés sans couvertures compte tenu de leurs températures plus basses nécessaires pour leur exploitation.