Un acheteur mystérieux a acquis la prestigieuse collection de McLaren

Un acheteur anonyme a acquis l’ensemble des 20 voitures de route McLaren personnalisées qui appartenaient autrefois à feu Mansour Ojjeh, ancien mécène et membre du conseil d’administration de l’écurie de Formule 1 de la marque.

La vente a été négociée par le concessionnaire spécialisé Tom Hartley Jnr, et bien que ni le prix ni l’identité et la localisation de l’acheteur n’aient été révélés, les estimations du secteur évaluent la valeur de la collection à plus de 70 millions de dollars (51,8 millions de livres sterling).

Au cœur de la collection se trouve la dernière McLaren F1 jamais produite, dans une finition « Yquem » (rebaptisée plus tard « Mansour Orange ») sur mesure, avec un peu plus de 1 800 km au compteur.

Outre la F1, la collection comprenait toutes les principales voitures de route McLaren produites au cours des trois dernières décennies, chacune représentant le tout dernier châssis construit de son genre : une McLaren Mercedes-Benz SLR Stirling Moss, une SLR 722 GT et une SLR Roadster 722 S, la 12C originale, la 675LT Spider, la 650S Can-Am, la P1, la P1 GTR et l’Elva, ainsi que des exemplaires de la Senna, de la Speedtail, de la Sabre et des dernières Artura et 750S.

Presque toutes étaient peintes dans la teinte orange caractéristique d’Ojjeh, et la plupart n’affichaient que le kilométrage à la livraison, c’est-à-dire qu’elles n’avaient pratiquement jamais roulé.

La P1 GTR et la F1 sont les deux seules voitures qui ont été légèrement utilisées.

Bien que des offres record aient été reçues pour certaines voitures, en particulier pour la très prisée F1, la famille Ojjeh, ainsi que Hartley, ont insisté pour que la collection reste intacte.

Mansour Ojjeh, entrepreneur franco-saoudien et copropriétaire influent de McLaren depuis les années 1980, est décédé en juin 2021 à l’âge de 68 ans.

En finançant l’organisation, il a joué un rôle central dans l’évolution de McLaren, de sa domination en course à la création de sa division de voitures de route.

Cette vente fait suite à une autre transaction très médiatisée : Hartley a en effet joué un rôle dans la vente de la collection de 69 voitures historiques de Grand Prix et de Formule 1 de Bernie Ecclestone à l’héritier de Red Bull, Mark Mateschitz.

Deux États intéressés par l’achat de la collection complète de F1 de Bernie Ecclestone

Tom Hartley Jr, responsable de la vente aux enchères de la collection personnelle des F1 historiques de Bernie Ecclestone, dit avoir reçu des demandes du monde entier, dont deux pour l’acquisition des 69 d’un coup.

La collection d’Ecclestone pourrait être encore plus riche que cela, mais l’homme d’affaires britannique, ex-propriétaire des parts de la F1, a concentré ses efforts de collectionneur sur ses trois marques de cœur : Ferrari, Maserati et Brabham.

Tom Hartley Jr est celui à qui la vente de sa collection estimée à près de 350 millions d’euros a été confiée.

“Nous avons reçu des demandes du monde entier : Hong Kong, l’Australie, l’Argentine et beaucoup d’Amérique du Nord”, a-t-il déclaré au Times.

“Nous avons actuellement deux personnes différentes qui ont montré un intérêt sérieux pour l’achat de la collection dans son ensemble. Deux entités très qualifiées”. Par entités, le spécialiste des grosses transactions précise : “Des pays !”

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Actuellement, ses véhicules se trouvent dans un gigantesque hangar en Grande-Bretagne.

Les états capables de formuler de telles offres sont généralement dans une géographie différente de la liste d’endroits cités précédemment, et mènent invariablement vers le Moyen-Orient. On connait les ambitions, notamment, de l’Arabie saoudite ou encore du Qatar et du Royaume de Bahreïn à faire briller leur réputation par des acquisitions exceptionnelles du type de celle-ci.

“Bernie ne veut pas que les voitures soient vendues à des spéculateurs, c’est-à-dire à des personnes qui achètent les voitures dans l’intention de les revendre dans un avenir proche pour en tirer un profit quelconque”, précise Tom Hartley, qui suggère ainsi que l’homme d’affaires aura le luxe de pouvoir déterminer l’identité finale de l’acquéreur.

Bernie Ecclestone a eu 94 ans en octobre et a souhaité se séparer de cette collection pour ne pas la laisser dans les mains de ses ayant-droits, dont il pense qu’ils seraient plus embarrassés qu’autre chose par la réalisation d’une telle vente d’héritage.

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