Officiel : Steiner quitte Haas F1, il est remplacé par Ayao Komatsu !

Coup de théâtre chez Haas F1 Team à la veille de la saison 2024 avec le départ annoncé du team principal Guenther Steiner, qui occupait ce poste depuis 2014, soit deux ans avant les débuts de l’écurie américaine en catégorie reine du sport automobile.

Depuis quelques jours, il se murmurait en off que Steiner était sur le départ et c’est donc désormais officiel : l’Italien ne sera pas sur le muret des stands de l’équipe Haas lors de la première manche de la saison 2024 programmée le 02 mars à Bahreïn. Steiner a été remplacé avec effet immédiat par Ayao Komatsu. Promu de son poste de directeur de l’ingénierie, Komatsu fait partie de l’équipe depuis sa première saison en 2016 – en commençant en tant qu’ingénieur de course en chef.

Avec plus de 20 ans d’expérience en Formule 1, tant en ingénierie qu’en gestion, le diplômé en ingénierie japonais de 47 ans a débuté sa carrière dans le sport automobile chez British American Racing avant de travailler longtemps chez Renault. Komatsu supervisera désormais tous les éléments de compétition de l’entreprise en tant que Team Principal.

Dans son nouveau rôle, Komatsu assumera la responsabilité de la stratégie globale de l’équipe et des performances sur piste, avec pour mission de maximiser le potentiel de l’équipe grâce à l’autonomisation des employés, aux processus structurels et à l’efficacité.

Afin de renforcer davantage les opérations de l’équipe hors piste, et en soutien à l’orientation axée sur la performance de Komatsu en tant que Team Principal, un directeur de l’exploitation basé en Europe sera nommé pour gérer toutes les questions et tous les départements non liés à la compétition, le rôle devant être basé à Banbury au sein de l’usine de l’équipe Haas F1.

« Je voudrais commencer par remercier Guenther Steiner pour tout son travail acharné au cours de la dernière décennie et je lui souhaite bonne chance pour l’avenir. » a déclaré Gene Haas, propriétaire de l’équipe Haas.

« Pour aller de l’avant en tant qu’organisation, il était clair que nous devions améliorer nos performances sur piste. En nommant Ayao Komatsu au poste de Team Principal, nous plaçons fondamentalement l’ingénierie au cœur de notre gestion. »

« Nous avons connu quelques succès, mais nous devons faire preuve de cohérence pour obtenir des résultats qui nous aident à atteindre nos objectifs plus larges en tant qu’organisation. »

« Nous devons être efficaces avec les ressources dont nous disposons, mais l’amélioration de nos capacités de conception et d’ingénierie est la clé de notre succès en tant qu’équipe. J’ai hâte de travailler avec Ayao et de veiller fondamentalement à maximiser notre potentiel – cela reflète vraiment mon désir de concourir correctement en Formule 1. »

Un nouveau départ pour Komatsu

Ayao Komatsu Haas F1
Le nouveau Team Principal de l’équipe Haas, Ayao Komatsu

S’exprimant pour la première fois en tant que Team Principal, Ayao Komatsu sait que la tâche ne sera pas facile pour lui, mais le Japonais se dit investi d’une mission : « Je suis naturellement très heureux d’avoir l’opportunité d’être Team Principal chez Haas F1 Team. » a déclaré Ayao Komatsu.

« Ayant fait partie de l’équipe depuis ses débuts sur piste en 2016, je suis évidemment passionnément investi dans son succès en Formule 1. J’ai hâte de diriger notre programme et les différentes opérations compétitives en interne pour garantir que nous puissions construire une structure qui produit des performances améliorées sur piste. »

« Nous sommes une entreprise basée sur la performance. » a poursuivi Komatsu. « Nous n’avons évidemment pas été assez compétitifs ces derniers temps, ce qui a été une source de frustration pour nous tous. »

« Nous bénéficions d’un soutien incroyable de la part de Gene [Haas] et de nos différents partenaires, et nous souhaitons refléter leur enthousiasme avec un produit amélioré sur piste. Nous avons une équipe formidable à Kannapolis, Banbury et Maranello et ensemble, je sais que nous pouvons obtenir le genre de résultats dont nous sommes capables. »

Le championnat du Monde de Formule 1 2024 débute par des essais de pré-saison sur le circuit international de Bahreïn du 21 au 23 février, avant le Grand Prix de Bahreïn, qui se déroulera au même endroit du 29 février au 2 mars.

Zhou s’attend à une foule record à Shanghai pour le retour de la F1 en Chine

Guanyu Zhou s’attend à une foule record pour le Grand Prix de Chine 2024 qui se disputera sur le tracé de Shanghai du 19 au 21 avril et dont la dernière édition remonte à 2019 avant que la crise du Coronavirus ne paralyse une grande partie de la planète.

Depuis la dernière visite de la Formule 1 en Chine en 2019, la popularité du sport n’a cessé de croître dans le pays, notamment depuis l’arrivée en catégorie reine de Guanyu Zhou, premier pilote de F1 chinois de l’histoire.

Dans ce contexte, et alors que la Chine fait son grand retour au calendrier en 2024 après trois années d’absence, le pilote Stake F1 Team (nouveau nom de l’équipe) reste persuadé que la fréquentation du Grand Prix de Chine sera énorme lorsque la F1 reviendra à Shanghai en avril.

« Je n’ai aucun doute que tous les billets seront vendus et qu’il y aura beaucoup de monde sur tout le circuit. » a déclaré Guanyu Zhou à propos du Grand Prix de Chine.

« J’ai senti la popularité s’améliorer en grandissant, en particulier ces dernières années, depuis que je suis devenu pilote de Formule 1. »

« Il y a beaucoup de gens qui veulent juste passer une journée sur la piste, conduire eux-mêmes, mais beaucoup qui sont également intéressés à regarder juste les courses. »

« Je pense donc que la partie la plus importante, la prochaine grande étape, sera d’avoir cette course à domicile afin que les personnes nouvellement intéressées par la Formule 1 puissent en faire l’expérience d’elles-mêmes et puissent vraiment ressentir l’impact et l’énergie de ce sport. »

Malgré les annulations à répétition depuis 2019, le Grand Prix de Chine a signé un renouvellement de contrat avec la Formule 1 jusqu’en 2025. Le Grand Prix de Chine 2024, programmé du 19 au 21 avril, sera la cinquième manche du championnat du monde.

Pierre Gasly sur Tost : « Il a joué un rôle énorme dans ma carrière »

Le Français Pierre Gasly a rendu hommage à son ancien patron Franz Tost pour lequel il a travaillé durant plusieurs saisons en F1 lorsqu’il pilotait pour Toro Rosso, devenue ensuite AlphaTauri.

Pierre Gasly a débuté sa carrière en Formule 1 chez Toro Rosso et a remporté à ce jour sa seule victoire en catégorie reine avec AlphaTauri (nouveau nom de l’équipe) lors du Grand Prix d’Italie 2020. Tout au long de son séjour au sein de l’écurie basée à Faenza en Italie, Gasly a toujours eu une excellente relation avec Franz Tost et a donc tenu à lui rendre hommage à la fin de l’année dernière lorsque l’Autrichien a disputé sa dernière course avec son équipe à Abou Dhabi, avant de prendre une retraite bien méritée après 18 années passées sur le muret des stands.

Invité à donner un aperçu de ce qu’a pu faire Franz Tost pour lui dans sa carrière, Pierre Gasly a expliqué : « Il a joué un rôle énorme dans ma carrière. J’ai passé cinq ans en étant son pilote, nous avons donc construit un lien très fort. »

« C’est un personnage assez unique, il a sa propre personnalité, mais son amour et sa passion pour la F1 et le sport automobile sont pratiquement inégalés. » a ajouté le désormais pilote Alpine.

« Il a été définitivement très précieux dans ma carrière rien que par le soutien qu’il m’a apporté. Il m’a appris à faire mon introspection tout en étant objectif et en essayant toujours de creuser un peu plus à  l’intérieur et d’essayer d’en obtenir davantage. J’ai toujours eu une bonne relation personnelle avec lui. »

« Je lui ai déjà souhaité le meilleur pour son avenir, je sais ce qu’il va faire. Il a toujours parlé de ski et d’aller en montagne. Il n’a vu que les circuits de course tout au long de sa carrière et je pense que c’est désormais une excellente opportunité pour lui de profiter de sa vie hors piste. »

En 2024, Franz Tost conservera tout de même un rôle de consultant de luxe pour l’équipe AlphaTauri, mais l’Autrichien ne se déplacera pas sur tous les Grands Prix de la saison. C’est le Français Laurent Mekies – ancien directeur sportif de Ferrari – qui remplace Franz Tost à la tête de l’écurie AlphaTauri.

Jenson Button prédit le retour de Mercedes et Hamilton en 2024

L’ancien pilote de F1, Jenson Button, pense que Mercedes reste l’équipe de la grille la plus susceptible de se battre contre Red Bull en 2024, le Britannique estimant que l’écurie octuple championne du monde des constructeurs en Formule 1 a les capacités de produire une monoplace compétitive.

En 2023, l’équipe Red Bull a remporté les deux championnats pilotes et constructeurs en F1 au terme d’une campagne dominante avec pas moins de 21 victoires sur 22 Grands Prix disputés. Mercedes pour sa part a terminé à la deuxième place au championnat du monde des constructeurs, trois points seulement devant la Scuderia Ferrari.

Interrogé par Sky Sports pour savoir quelle équipe selon lui est la plus susceptible de se battre contre Red Bull en 2024 et de stopper l’hégémonie de l’écurie autrichienne depuis deux saisons maintenant, le champion du monde de F1 2009 répond : « Mercedes. »

« Quand vous regardez les dix dernières années dans le sport, c’est Mercedes et Red Bull, donc ce sera Mercedes. J’adorerais dire Ferrari, j’adorerais les voir dans la bataille. On pourrait dire qu’ils étaient le concurrent le plus proche [en 2023], surtout vers la fin de la saison, mais je pense que Mercedes aura une nette amélioration. Est-ce que cela va suffire ? Je ne sais pas. »

Hamilton toujours aussi bon

Jenson Button estime également que Lewis Hamilton – qui a fêté ses 39 ans le 07 janvier – reste un compétiteur redoutable malgré le fait que le septuple champion du monde n’a plus remporté de course depuis sa dernière victoire au Grand Prix d’Arabie Saoudite en 2021.

« Quand vous avez gagné pendant tant d’années et que tout d’un coup cela vous est retiré, cela peut fonctionner de deux manières différentes. » a ajouté Button à propos de son ancien coéquipier chez McLaren.

« Premièrement vous vous dites : ‘ça ne sert à rien, je veux prendre ma retraite, je suis au sommet depuis longtemps maintenant et je n’ai pas gagné de course depuis deux ans’. Mais cela peut aussi avoir l’effet inverse et vous donner encore plus faim de revenir, et Lewis est dans cette position je pense. »

« Lewis est toujours aussi bon en termes de vitesse pure. Il semble également beaucoup plus à l’aise avec lui-même et confiant en ses capacités, donc il fait moins d’erreurs. Il est donc encore meilleur maintenant qu’il y a cinq ou six ans. »

« Ce sera difficile pour se rivaux. S’il obtient une voiture suffisamment compétitive pour se battre pour les victoires, quand quelqu’un est aussi fort et confiant, il est difficile de le battre, comme nous pouvons le voir avec Max Verstappen en ce moment. » conclut Button.

La Safety Car Mercedes en F1 équipée d’un capteur LiDAR en 2024

Luminar, leader mondial de la technologie automobile, et l’équipe Mercedes en Formule 1 ont annoncé aujourd’hui une nouvelle collaboration stratégique qui tirera parti du travail de développement existant de Luminar avec Mercedes-Benz pour intégrer une nouvelle technologie sur la voiture de sécurité officielle de la FIA à partir de la saison 2024.

A partir de 2024, la voiture de sécurité officielle de la FIA en Formule 1 utilisée par Mercedes sera équipée d’un LiDAR, qui signifie Light and Detection Ranging. Ce système très sophistiqué utilise des lasers pour créer une carte 3D très détaillée de l’environnement environnant. Le LiDAR de Luminar associé à son logiciel d’IA permet une détection précise des objets à des vitesses plus élevées et dans des conditions de conduite défavorables.  La technologie de Luminar permet notamment de voir les débris sur la route jusqu’à 250 mètres et les objets jusqu’à 500 mètres devant.

La capacité de détecter des objets immobiles et en mouvement à des vitesses élevées et dans des conditions très variées fait donc du LiDAR un excellent complément pour la voiture de sécurité officielle de la FIA en F1. Luminar et Mercedes-AMG travailleront ensemble pour intégrer la technologie Luminar sur le toit de la Mercedes-AMG GT Black Series qui est utilisée tout au long de la saison en catégorie reine.

Une fois opérationnel, et sous réserve de la conformité et de l’approbation réglementaires de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) et de la Formule 1, et conformément aux réglementations de la FIA en Formule 1, le capteur créera une carte 3D en temps réel de l’environnement à l’avant de la Safety Car, améliorant notamment la capacité du pilote de la voiture de sécurité à évaluer la situation sur la piste tout en maintenant les vitesses élevées requises.

« Je suis ravi que nous ayons lancé ce nouveau partenariat avec Luminar. J’ai été très impressionné par leur parcours jusqu’à présent, leur technologie et le travail qu’ils ont accompli. » a déclaré Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes en F1.

« C’est une expérience vraiment passionnante et un domaine innovant qui aura des implications de grande envergure pour l’industrie automobile et la mobilité en général. »

« Notre collaboration utilisera le travail de développement initial entre Luminar et Mercedes-Benz comme base, et je suis ravi de voir comment nous pouvons nous appuyer sur cela. La culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat correspond également incroyablement bien à notre propre philosophie et à nos valeurs, il s’agit donc d’une collaboration naturelle. »

La voiture de sécurité officielle de la FIA, la Mercedes-AMG GT Black Series, équipée d’un concept LiDAR placé sur son toit, est exposée sur le stand de Luminar au CES 2024 jusqu’au vendredi 12 janvier.

Franz Tost sur Verstappen : « Max était trop rapide pour la voiture »

Le désormais ancien team principal de l’équipe AlphaTauri (anciennement Toro Rosso), Franz Tost, est revenu un peu plus en détail sur sa première rencontre avec Max Verstappen et la façon dont il a poussé pour que ce jeune homme totalement inconnu du grand public à l’époque puisse arriver en Formule 1.

Après avoir entendu parler d’un certain Max Verstappen qui faisait des étincelles en Karting, Franz Tost a rencontré le principal intéressé pour la toute première fois en 2013 lorsque son père Jos l’a emmené sur un circuit de Formule 1 au Nürburgring en Allemagne. Franz Tost et Jos Verstappen sont ensuite restés en contact et, alors que Max Verstappen pilotait en Formule 3 un an plus tard, Red Bull avait déjà le Néerlandais en ligne de mire.

Franz Tost se souvient qu’il regardait toutes les courses de Formule 3 à cette époque et qu’il avait déjà été impressionné par le jeune Max Verstappen : « Cette année-là, j’ai regardé toutes les courses de Formule 3 à la télévision. » explique l’Autrichien dans un entretien accordé à Formule1.nl.

« Elles étaient toujours en direct le samedi, je ne me souviens plus exactement sur quelle chaîne c’était diffusé, mais ce n’était pas le dimanche : elles étaient ensuite retransmises plus tard. La course la plus impressionnante, du moins à mon avis, c’était Max au Norisring. Je m’en souviens bien : la piste était mouillée, il pleuvait. »

« Comme vous le savez, un tour au Norisring est court : cela prend moins d’une minute. Pourtant, Max était une ou deux secondes plus rapide que les autres. C’était incroyable, il s’est envolé sous la pluie. C’était très impressionnant. Cela m’a immédiatement rappelé une course de Michael Schumacher en Formule Ford au Salzburgring dans les années 1980. Il a gagné celle-là sur piste mouillée. »

Max Verstappen F1
Max Verstappen en Russie en 2015 aux côtés d’Helmut Marko

Après cette course disputée sous la pluie au Norisring, Tost savait que Verstappen était prêt à passer directement à la Formule 1 malgré son jeune âge; l’Autrichien a donc appelé Helmut Marko, qui s’occupe des jeunes pilotes dans le giron Red Bull.

« Pour moi, il était clair que je voulais Max dans notre voiture en tant que pilote et non en tant que pilote d’essai. Vous savez, quand Max a fait ses débuts lors des essais du vendredi, il n’avait que 17 ans. De nombreux « experts » ont dit que c’était beaucoup trop tôt. Ce à quoi j’ai répondu : pas pour Max Verstappen. »

« Parce qu’il n’est pas un passager dans la voiture, comme on le voit souvent chez les nouveaux arrivants, il pilote la voiture. La façon dont il contrôlait la voiture, la maîtrisait complètement… c’était extraordinaire. Croyez-moi, si cela n’avait pas été le cas, il n’aurait pas été dans la voiture. »

« Dans ce cas, j’aurais alors dit : ‘Va piloter d’abord un an en Formule 2’. Mais j’étais convaincu à cent pour cent que nous pouvions faire passer Max directement de la Formule 3 à la Formule 1. La vitesse n’était pas du tout un problème pour Max non plus, il s’y est tout de suite habitué. Un pilote de son niveau peut sans problème passer à une voiture plus rapide : en 15 tours, il a tout sous contrôle. »

A bonne école

Pour Franz Tost, l’un des secrets de Max Verstappen est d’avoir reçu les bonnes bases dès son plus jeune âge avec son père Jos – ancien pilote de F1 – qui a enseigné à son fils tout ce qui était nécessaire : « Jos a enseigné à Max tout ce dont il avait besoin lorsqu’il était jeune, il a fait un travail fantastique. » a poursuivi Tost.

« Je ne sais pas si Max aurait atteint le même niveau sans Jos. Il aurait probablement fini en Formule 1. Mais serait-il aussi rapide et performant qu’il l’est aujourd’hui ? J’en doute. Après tout, le processus d’apprentissage est si important pour un pilote dès son plus jeune âge. Tout ce que l’on apprend entre sept et douze ans est crucial dans ce sport. Cela permet de s’habituer à tout, cela vient naturellement et on n’a pratiquement plus besoin d’y penser. »

« Jos a élevé Max à un haut niveau. Bien sûr, le succès en kart a également aidé Max à atteindre ce niveau. Et il est très passionné, cela se voit dans les courses en simulation. Il passe parfois des heures dans le simulateur à courir contre d’autres : on ne peut le faire que si on aime ce sport. Cela se voit : il vit pour la course. »

Le plus jeune pilote en F1

Max Verstappen F1 2015
Max Verstappen imperturbable en conférence de presse en 2015

A seulement dix-sept ans, Max Verstappen s’est retrouvé du jour au lendemain catapulté en Formule 1 dans un milieu qu’il ne connaissait pas ou peu. Lorsqu’on demande à Tost si Toro Rosso a dû adapter sa façon de travailler en accueillant un pilote si jeune à l’époque, l’Autrichien répond : « Pas question. Max était très jeune, c’est vrai. Mais nous n’avons pas fait les choses très différemment des autres pilotes. »

« Il a reçu le même traitement normal que tout autre pilote ayant les capacités de piloter en Formule 1. Je veux dire par là : vous pouvez piloter ou vous ne pouvez pas. Bien sûr, cela représentait un défi pour l’ingénieur [de course] et la direction […]. Avec Max, tout s’est bien passé, il est très facile à vivre. »

« On peut prendre ce moment à Spa [en Belgique en 2014, ndlr] quand il a été annoncé en tant que pilote avec nous. Il y avait plus de médias que pour tous les autres pilotes réunis ce jour-là. Mais Max savait comment gérer cela, et là aussi, il a beaucoup appris de Jos. Je ne me souviens pas que des choses inattendues se soient produites dans sa première année avec nous. Max était déjà assez complet en tant que pilote, il n’y avait presque rien de nouveau ou quoi que ce soit d’autre qui l’ait vraiment surpris. »

Trop rapide pour la voiture

Max Verstappen F1
Max Verstappen au volant de la Toro Rosso à Suzuka

En 2014, Max Verstappen a participé à trois séances d’essais au volant d’une F1 et Tost a pu s’apercevoir lors des ces tests à quel point le jeune Néerlandais était rapide : « Le premier test de Max a eu lieu sur le circuit d’Adria [en Italie, ndlr] pour avoir les sensations d’une voiture de Formule 1. »

« Ensuite à Suzuka, il a participé au GP du Japon lors des premiers essais libres et plus tard, à São Paulo et à Abou Dhabi. Je me souviens exactement de ce qui s’est produit à Abou Dhabi lors des essais : il s’est crashé  immédiatement dans l’un des premiers tours. »

« Et je savais aussi pourquoi : Max était tout simplement trop rapide pour la voiture. A São Paulo, il allait aussi très vite. A un moment donné, je pense dans le premier virage, il a failli perdre la voiture. Mais la façon dont il l’a ensuite rattrapée et récupérée était fantastique. Il n’y a pas eu de tête-à-queue, rien du tout. Pour moi, il est devenu clair une fois de plus qu’il avait le niveau pour piloter pour nous l’année suivante. »

En 2015, Max Verstappen participe à sa première saison en Formule 1 avec Toro Rosso. Cette année-là, le Néerlandais impressionne tous les observateurs alors qu’il a terminé douzième au championnat du monde. L’année suivante, Red Bull crée la surprise en remplaçant le Russe Daniil Kvyat par Max Verstappen en plein milieu de saison à la veille du Grand Prix d’Espagne.

Le dimanche en course, Max Verstappen remportera son tout premier Grand Prix de Formule 1 au volant de la Red Bull et entrera encore un peu plus dans l’Histoire en devenant le plus jeune vainqueur en catégorie reine…

Une Hypercar plus avancée techniquement qu’une F1 selon Button

L’ancien pilote de Formule 1 Jenson Button – qui va reprendre le volant à temps plein à partir de 2024 dans le championnat du monde d’Endurance (WEC) en rejoignant l’équipe Hertz Team Jota dans la catégorie Hypercar – n’hésite pas à dire que cette catégorie est bien plus avancée techniquement qu’une F1.

Jenson Button, qui a pris le départ de plus de 300 courses en Formule 1, remporté 15 courses et le titre mondial en 2009, a disputé pour la dernière fois une saison complète dans la série Super GT basée au Japon en 2019 – après avoir récemment effectué une série de sorties ponctuelles dans plusieurs catégories différentes.

En 2024, Jenson Button rejoindra l’équipe Hertz Team Jota en WEC, pilotant l’une des deux Porsche 963 avec son compatriote britannique Philip Hanson et le pilote danois Oliver Rasmussen.

Lorsque le site officiel du WEC lui demande pourquoi il a choisi de revenir en Endurance cette année, le champion du monde de F1 2009 a répondu : « Et bien, j’y ai couru depuis la F1. J’ai couru au Japon en Super GT, j’étais en WEC en 2018. J’ai essayé pleins de choses différentes…les 24 Heures de Daytona aussi, mais on a l’impression de ne pas maximiser ce qu’on peut réaliser avec des courses ponctuelles. »

« Vous ne tirez pas le meilleur parti de vous-même en procédant ainsi. Donc, je voulais faire une saison complète. On ne s’entraine pas beaucoup avant la saison et je voulais faire une saison entière pour voir ce que nous pourrions réaliser en WEC cette année. »

Une Hypercar plus avancée qu’une F1 !

Lorsqu’on demande au Britannique de comparer les voitures Hypercar avec d’autres machines qu’il a pu piloter tout au long de sa carrière, notamment des Formule 1, Button admet que les monoplaces de F1 restent un cran au dessus en termes d’aéro, mais que techniquement une Hypercar est bien plus évoluée.

« Une voiture de F1, par exemple, est dotée d’une technologie qui atteint des sommets et c’est le summum de l’aérodynamique. » estime Jenson Button.

« Mais elles ne sont pas aussi avancées techniquement qu’une Hypercar. Une voiture LMDh comporte 38 pages expliquant exactement comment fonctionne le volant ! Il y a tellement de boutons que vous pouvez régler de nombreuses choses différentes pour le même problème. »

« Evidemment, la conduite reste la même, mais il y a tellement plus de choses que vous pouvez régler dans la voiture pour résoudre un problème que vous rencontrez sur la piste. La quantité de choses est stupéfiante et cela vous époustoufle. Il faut un certain temps pour s’y habituer. » insiste-t-il.

La saison dernière, Button a eu l’opportunité de rouler avec la Porsche 963 lors de la dernière manche du championnat IMSA aux Etats-Unis (photo d’illustration), l’occasion pour lui de commencer à se familiariser avec toutes les procédures et les différents boutons.

« Oui, j’ai fait le Petit Le Mans à Road Atlanta. » poursuit Button. « J’ai eu une journée d’essais avant la course et je me suis habitué assez rapidement à conduire la voiture, mais il faut un certain temps pour s’habituer à tous les aspects techniques. »

« On a l’impression qu’il y a 20 boutons pour une chose, mais ils le font tous légèrement différemment. Ces voitures sont très intelligentes : elles apprennent également au fur et à mesure que vous conduisez. »

« Vous pouvez identifier certaines des données dans des virages que vous souhaitez modifier et cela changera sans rien toucher – c’est très intelligent mais très complexe. Il faut être un autre type de pilote. Il y a des compétences à avoir sur la piste, mais il faut aussi être un expert en ingénierie. »

Le prochain roulage pour Jenson Button est programmé les 1er et 02 mars lors du Qatar 1812 sur le tracé de Losail.

Carrie Schreiner devient membre de la Sauber Academy en 2024

En 2024, Carrie Schreiner devient membre de la Sauber Academy et représentera également Sauber en F1 Academy, la série de monoplaces 100% féminine. 

Née à Völklingen, en Allemagne, Carrie Schreiner a découvert son amour pour le sport automobile dès son plus jeune âge, faisant ses débuts dans l’ADAC Kart Masters, la série de karting la plus importante d’Allemagne, en 2011. Le premier de ses nombreux succès est survenu en 2012, lorsque l’Allemande a remporté le championnat X30 Junior, et reste jusqu’à présent, la seule femme pilote à triompher dans la catégorie. Le passage aux courses monoplaces a eu lieu en 2015, lorsque Carrie Schreiner a participé aux championnats allemand et britannique de Formule 4, terminant plusieurs fois dans le top dix.

Schreiner est ensuite passée à la course GT en 2017, participant à plusieurs championnats et courses, dont le Lamborghini Super Trofeo, l’ADAC GT Masters, les 24 Heures du Nürburgring, la Porsche Sports Cup, et faisant une apparition lors d’une séance d’essais en Formule E en 2018. La même année, Carrie Schreiner a remporté la couronne du Lamborghini Super Trofeo Middle East dans la catégorie Pro-Am ; un autre succès est survenu en 2021, lorsqu’elle a triomphé dans sa catégorie aux 24 Heures du Nürburgring.

En 2023, l’Allemande a participé à la première saison de la F1 Academy où elle a remporté la victoire lors de la Course 2 à Zandvoort. Désormais, avec les enseignements de sa saison de débutante et sa déjà vaste expérience du sport automobile, Carrie Schreiner se prépare à aborder sa deuxième année en F1 Academy et défendra les couleurs de Sauber. Dans le cadre de ses préparatifs de pré-saison, elle participera d’ailleurs au championnat des Émirats arabes unis de Formule 4 2024 en janvier et février.

De plus, pour marquer davantage l’engagement de l’équipe envers le développement de Carrie Schreiner en tant que pilote, la jeune Allemande sera également intronisée à la Sauber Academy, le programme de développement permettant aux jeunes pilotes d’accéder à l’expertise de Sauber Motorsport et au savoir-faire de plus de trois décennies en Formule 1.

« C’est un plaisir d’accueillir Carrie dans l’équipe et nous attendons avec impatience notre voyage ensemble au sein de la F1 Academy. » a déclaré Beat Zehnder, directeur de la Sauber Academy.

« Malgré son jeune âge, Carrie possède déjà un palmarès impressionnant, qui montre un grand talent de course et une forte capacité d’adaptation à tant de séries différentes. »

« Nous avons hâte de commencer et de voir ce que nous pouvons construire ensemble. Avec l’expertise et le soutien de notre équipe de Formule 1, de la Sauber Academy et de Campos Racing, entités possédant des décennies d’expérience dans le sport automobile, nous sommes convaincus que nous réaliserons de grandes choses ensemble. »

« Je suis fière de représenter cette équipe et la Sauber Academy en F1 Academy cette année. » a déclaré Schreiner.

« Après une première saison passionnante, j’ai hâte de retourner au travail. Sauber a une histoire impressionnante en sport automobile et je souhaite jouer mon rôle dans la poursuite de son histoire à succès au sein de la F1 Academy. »

« Mon objectif pour cette saison n’en est qu’un : gagner et, pour ce faire, porter haut les couleurs de l’équipe, tout en sensibilisant davantage les femmes au sport automobile. »

« La F1 Academy est une excellente plateforme pour réaliser mes ambitions, et je suis très motivé pour franchir de nouvelles étapes avec notre équipe et Campos Racing. »

Pour rappel, les dix équipes de Formule 1 auront toutes une monoplace à leurs couleurs en F1 Academy en 2024, tandis que la catégorie 100% féminine sera présente sur sept manches du calendrier de la F1.

Magnussen pense que Haas va dans la bonne direction pour 2024

Kevin Magnussen estime que le package d’améliorations introduit par l’équipe Haas sur sa monoplace au Grand Prix des Etats-Unis en 2023 est la bonne direction dans laquelle aller pour 2024.

L’an dernier, l’écurie Haas n’a introduit qu’une seule grande mise à jour sur sa monoplace lors du Grand Prix des Etats-Unis à Austin. Les deux pilotes, Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg, ont utilisé cette nouvelle spécification à Austin, mais lors de l’avant-dernière manche de la saison à Las Vegas, Hülkenberg a pris la décision de revenir en arrière et de rouler avec l’ancienne spécification de la VF-23, alors que Magnussen a préféré poursuivre avec sa monoplace mise à jour.

S’exprimant lors de la dernière course de la saison 2023 disputée à Abou Dhabi, Kevin Magnussen a expliqué que – selon lui – les évolutions montées sur sa monoplace devraient être conformes à ce à quoi il s’attend pour la saison 2024 avec la nouvelle monoplace.

« Je pense que la voiture améliorée est plus conforme au plan pour l’année prochaine. Le concept ressemble à ce à quoi nous pensons l’année prochaine. » a déclaré Magnussen à la fin de la saison 2023.

« Il n’y a pas vraiment plus d’appuis sur le papier, elle n’est pas plus rapide, mais elle est plus facile à piloter. L’équilibre est plus cohérent. C’est pour cela que nous n’avons pas constaté de recul lorsque nous avons introduit la nouvelle spécification, même si elle a moins d’appuis. »

« Je pense que c’est ce dont nous avons besoin pour aborder l’hiver. Nous devons évoluer dans cette direction et j’espère que nous pourrons faire un pas en avant l’année prochaine, car ça n’a pas été une année facile c’est sûr. »

Invité à choisir un moment fort dans sa saison 2023, le Danois a admis qu’ils ont été rares, son équipe ayant marqué seulement douze points et terminé au bas du classement des constructeurs.

« Il n’y a pas eu de grands moments forts, malheureusement. Il y a eu des courses où j’étais extrêmement satisfait d’une dixième place, ce qui montre quel genre de saison nous avons pu avoir. Donc oui, ces courses où les points étaient en jeu ont été les moments forts. Malheureusement, je ne peux pas dire mieux que ça. »

« Embobinés, dupés », des chefs d’entreprise de Las Vegas en colère contre la F1

Les chefs d’entreprises ayant vu leurs revenus impactés négativement à cause de l’arrivée de la Formule 1 à Las Vegas se sont regroupés pour demander au gouvernement du comté de Clark, à l’agence publique de tourisme LVCVA et la F1 une compensation financière pour leurs pertes.

En 2023, la Formule 1 a fait son grand retour à Las Vegas après 41 ans d’absence. La catégorie reine – qui a acheté des terrains en plein centre ville pour y construire un bâtiment abritant le paddock et les garages – a vu les choses en grand avec un tracé de plus de six kilomètres empruntant le célèbre Strip où sont regroupés les plus prestigieux hôtels et casinos de la ville du péché et qui attirent des millions de touristes chaque année.

Mais avant que les Formule 1 ne puissent rouler sur le tracé, d’importants travaux ont été réalisés durant de nombreux mois, ce qui a eu évidemment un impact sur la vie quotidienne des habitants de Las Vegas, ainsi que pour les commerces et entreprises locales. Certaines entreprises ont vu leur chiffre d’affaires fondre de moitié durant ces travaux et c’est donc pour cette raison que certains chefs d’entreprise se sont regroupés pour demander une compensation financière.

« Nous voulons être indemnisés pour les pertes survenues à cause de tout ce que la F1, le comté et la LVCVA ont fait. Nous n’avons pas besoin de la F1, mais la F1 a besoin de nous. » a déclaré à LVSportsBizz.com Wade Bohn, propriétaire de l’entreprise Jay’s Market.

Wade Bohn a déclaré que l’arrivée de la Formule 1 à Las Vegas avait fait chuter le chiffre d’affaires de son magasin de 8,5 millions de dollars en 2022 à 4,2 millions en 2023, notamment parce que les clients ne pouvaient plus accéder à son entreprise durant les travaux. 

« Nous pensons que le comté est responsable. Ils utilisent l’argent des contribuables pour amener la F1 en ville. Lorsque la F1 s’est présentée devant le comté, ils ont promis qu’ils ne seraient pas un obstacle, qu’ils feraient partie de la communauté. »

« Ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils sont entrés, ont tout détruit, ont fait leur course et se sont esquivés…Si cela [la perte financière de son entreprise] se reproduit l’année prochaine, je serai en faillite à coup sûr. »

Les chefs d’entreprise dupés

F1 Las Vegas
La Ferrari SF-23 sur la piste de Las Vegas en 2023

D’autres chefs d’entreprise comme Randy Markin, propriétaire du restaurant Battista et directeur général du Stage Door Casino, n’hésitent pas à dire qu’ils ont été « embobinés » : « En tant que communauté, nous avons été embobinés, nous avons été dupés. Cela n’est jamais arrivé auparavant. C’est devenu tout simplement incontrôlable. » a-t-il déclaré toujours à LVSportsBizz.com.

« C’est la première fois que Las Vegas se laisse berner par une entité extérieure comme la F1. La F1 ne savait pas comment s’impliquer dans la communauté. »

La représentante de ces chefs d’entreprise en colère, Lisa Mayo, a déclaré aux commissaires du comté de Clark lors d’une réunion que les entreprises voulaient éviter un recours collectif et cherchaient plutôt à recevoir une compensation pour leurs pertes causées par la course de F1.

La préparation de la piste et le revêtement de la route ont duré plusieurs mois avant la course, tandis que le démontage de l’équipement de la piste comme l’éclairage, les barrières et les tribunes a pris des semaines après la fin de l’événement.

« Aucun de nous ne veut détruire Las Vegas. Nous ne voulons pas de procès. » a ajouté Randy Markin. « Nous voulons transformer le négatif en positif. C’est bien mieux si la commission départementale, LVCVA et la F1 se réunissent et sont proactifs face à ce problème. »

Le président de la commission du comté de Clark, Tick Segerblom, a quant à lui indiqué que les entreprises avaient « un argument légitime » à faire valoir mais que la commission du comté n’avait pas encore développé de structure pour statuer sur les réclamations. 

« Bien sûr, nous examinerons cela à l’avenir. » a-t-il indiqué à LVSportsBizz.com. « Avant d’approuver la F1 [pour l’édition 2024], nous aborderons les activités qui ont été touchées dans le passé et qui le seront probablement à l’avenir. »

Sous le charme de la F1

Autre point qui fait également couler beaucoup d’encre, le fait que la Formule 1 n’a pas payé le gouvernement du comté pour l’utilisation des routes publiques où se trouve le tracé. Au lieu de cela, la Formule 1 souhaite que le comté de Clark verse 40 millions de dollars au promoteur de la course pour les coûts de revêtement des routes selon une information relayée par LVSportsBizz.com.

« Je crois que le comté a été exploité. » a déclaré Mayo, représentante des chefs d’entreprise en colère. « Tout le monde est tombé sous le charme de la F1. »

Le président de la commission, Tick Segerblom, a déclaré que le comté poserait beaucoup plus de questions à la F1 concernant la course du Grand Prix de Las Vegas 2024.

« Vous avez une entreprise privée qui gagne de l’argent grâce aux routes (publiques du comté). Il y a beaucoup de choses auxquelles nous n’avions pas pensé, nous en savons beaucoup plus maintenant. Il y aura beaucoup de questions soulevées entre (la course de F1) et le comté et la commission. » a déclaré Segerblom.

Le circuit de Monza s’adapte aux standards de la F1

Les travaux visant à rendre le circuit de Monza plus sûr, plus durable, plus moderne, plus confortable et aux standards de la Formule 1 ont débuté. Ces travaux devraient durer environ trois ans pour un montant total d’environ 21 millions d’euros.

Le tracé de Monza – qui a déjà accueilli 94 éditions du Grand Prix d’Italie – se refait une beauté pour s’adapter aux standards de la Formule 1 moderne. Au programme de ces travaux colossaux : un nouveau revêtement sur la piste, démolition des vibreurs présents le long des courbes, rénovation du système de collecte et de drainage des eaux, réaménagement de la route d’accès au circuit, démolition de trois passages souterrains et construction d’un nouveau qui reliera Porta Vedano à la Parabolica, création de nouveaux cheminements piéton en bêton et un nouvel accès fonctionnel pour les poids lourds sera également créé.

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Infrastructure et des Transports Matteo Salvini a participé cette semaine au démarrage des travaux qui devraient durer 140 jours, alors que le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, était également présent par visioconférence.

« Les travaux importants qui démarrent ici aujourd’hui représentent la première étape nécessaire pour adapter le tracé de Monza aux normes requises par la Formule 1 moderne. » a déclaré Domenicali.

« Je tiens à remercier le Ministre de l’Infrastructure et des Transports, le Président de Lombardie, le Président de l’Automobile Club d’Italie et le maire de Monza pour l’effort qui a conduit à cette annonce et à rendre possibles les investissements. »

« J’attends avec impatience que ces travaux soient terminés à temps pour le Grand Prix d’Italie en septembre et j’espère que l’ensemble du programme de travaux se poursuivra dans les années à venir. »

En effet, ces travaux sont programmés en plusieurs étapes et devraient s’étaler sur trois années puisque le modernisation des stands et des tribunes sont également à l’ordre du jour. 

Alex Albon démoli mentalement par son passage chez Red Bull

Alex Albon est revenu sur une période douloureuse de sa carrière lorsqu’il a été promu chez Red Bull Racing en 2019 en remplacement direct du Français Pierre Gasly en plein milieu de saison.

Le Thaïlandais – qui débutait en Formule 1 cette année-là avec Toro Rosso – s’est retrouvé du jour au lendemain dans un top team, entouré de médias et au centre de toutes les attentions. Mal préparé, le Thaïlandais a beaucoup souffert durant cette période de sa vie.

« En vérité, pour moi en particulier, la plus grande chose à laquelle il fallait s’habituer était tout ce qui entourait [son rôle de pilote]. Une fois que vous faites partie de cette équipe de haut niveau, les projecteurs sont braqués sur vous, bien plus que chez Toro Rosso. » a expliqué Alex Albon dans le podcast High Performance.

« La première course à laquelle je suis allé, c’était en Belgique, et l’attention autour de cet échange [de baquet avec Gasly] était énorme, et chaque erreur, tout ce que vous faites, est critiqué. C’est une place assez chaude. »

Avec le recul, Alex Albon a admis qu’il avait réalisé que, même si son ascension dans les catégories inférieures démontrait son talent, il avait le sentiment d’avoir été mal préparé à rouler pour une équipe aussi grosse à l’avant de la grille, ce qui pourrait expliquer selon lui pourquoi il n’était pas dans le rythme de son coéquipier Max Verstappen à l’époque.

« Au début, j’ai eu du mal à gérer les médias parce que je n’avais pas de manager. Je n’avais personne autour de moi. Donc, en termes de soutien personnel, je n’avais que ma famille. Mais j’y parvenais tout seul. J’allais seul sur les circuit, j’avais mon entraineur pour être honnête, mais nous n’étions que nous deux. »

« Il y a aussi cette culture générale de la course. Quand tu es dans une catégorie inférieure, tu es rapide et il n’est pas important de donner des bons commentaires ou de donner une direction avec un leadership. »

« Lorsque j’étais en F3 et F2, je pouvais acquérir de l’expérience, des compétences, vous apprenez à quoi sert une barre anti-roulis ou pour quelle raison vous devez rouler plus avec la voiture. Vous apprenez tous ces termes d’ingénierie en cours de route. »

« Mais en Formule 1, le niveau d’ingénierie est beaucoup plus avancé par rapport à tout ce que j’ai pu faire en Formule 2, et lorsque j’avais des difficultés avec la voiture, que devais je faire ? Dois-je modifier certains paramètres de mon volant ? Cela aidera t-il mon ingénieur de la performance ? »

« Il y a littéralement 30 ou 40 choses différentes à faire pour résoudre un problème et je n’avais aucune connaissance. Je n’avais aucune expérience, je n’avais jamais rencontré ces problèmes auparavant et j’étais vraiment mal préparé. Je n’avais tout simplement pas cette expérience générale de la course. »

Alex Albon a admis qu’il avait détruit mentalement par cette expérience douloureuse. Mais même si cela a été difficile à vivre à l’époque, cela a fourni au désormais pilote Williams les bases nécessaires pour rebondir – ce qu’il a réussi à faire en 2022 en rejoignant Williams.

« J’ai réalisé à la fin de cette année [2020] que mentalement je n’avais plus d’énergie. Ce qui a également joué un grand rôle, c’est d’essayer d’agir comme si je n’étais pas affecté par cela. Avoir le sourire pour les caméras ou arriver dans le paddock avec le sourire aux lèvres, tout cela a fini par me démolir. »

Retour à la vraie vie 

Alex Albon Red Bull F1 2020
Alex Albon lors de sa dernière course avec Red Bull en 2020

Après avoir été remercié par Red Bull fin 2020 pour être remplacé par Sergio Perez, Albon a découvert « la vraie vie » et a pris le temps de se reconstruire, lui qui a été propulsé en Formule 1 si rapidement sans jamais avoir eu le temps de penser à construire de bonnes bases.

« Ensuite lors de mon année d’absence, il y avait deux domaines dans lesquels je devais travailler. Premièrement, j’avais l’impression d’être trop un « béni oui-oui » chez Red Bull. J’étais trop désireux d’impressionner et de plaire, alors je disais toujours oui à beaucoup de choses – qu’il s’agisse de tâches marketing, de temps passé dans le simulateur ou de « Alex, nous pensons que tu dois faire cette interview, ce sera bien pour toi » ou autre chose. J’ai toujours donné la priorité à l’équipe en premier et j’ai réalisé que mon énergie mentale était bien trop épuisée avant même de monter dans la voiture. »

« La deuxième chose était simplement la performance pure. Où étaient mes faiblesses par rapport à Max [Verstappen]. Pourquoi était il capable de conduire ce style de voiture, pourquoi pouvait il la conduire de cette façon, avec quels domaines de la gestion de course ai-je eu du mal par rapport à lui ? »

« J’ai en quelque sorte créé ces deux domaines, le côté course et le côté non-course, disons. Bien sûr, tout est un seul, et je me suis juste mis à l’ouvrage et je me suis assis avec mon entraîneur, je me suis trouvé un manager, je me suis trouvé un psychologue, un comptable. Les trucs très basiques. »

« Ce qui est très étrange, c’est que j’ai été propulsé si rapidement vers la F1 que je n’ai jamais créé de structure. C’était juste : « ce sont les clés de ta maison, c’est ici que tu vas loger, ceci est ton compte bancaire » et bla, bla, bla. En fait, pendant les deux premiers mois, je me suis laissé le temps de régler tout ça. Je devais réellement vivre et comprendre où va mon argent et ce que je fais. »

« J’avais l’impression que la meilleure chose qui me soit arrivée était de passer du temps loin du sport parce que vous êtes dans la machine à laver, course après course. » a-t-il ajouté.

« Avoir réellement un moment de réflexion sur soi – parce qu’on n’a pas vraiment beaucoup de temps pour réfléchir sur soi – c’était la meilleure chose. Je suis plutôt impitoyable maintenant, à certains égards. J’ai définitivement changé mon approche pour me donner la priorité. La raison pour laquelle je le fais est simple : c’est parce que j’ai besoin de me soucier plus de moi que des autres. »

« Dans cet égoïsme, j’ai réalisé qu’il y avait un équilibre entre être là pour l’équipe et être quelqu’un avec qui l’équipe veut travailler – en raison de sa qualité. C’est moi qui conduis cette voiture, je dois être dans la meilleure position possible. Donc, la façon dont je m’y suis pris était simplement ma compréhension de savoir ce dont j’avais besoin pour être le meilleur. »

« Honnêtement, c’est aussi simple que cela. Que faut-il et comment puis-je devenir le meilleur pilote possible, cela me mettra t-il dans la meilleure position ? C’est ce que j’ai fait. »

Williams prolonge son partenariat moteur avec Mercedes en F1

L’écurie Williams a confirmé à la veille de la saison 2024 de Formule 1 la prolongation de son contrat de fourniture moteur avec Mercedes à partir de la saison 2026 lorsque la nouvelle règlementation sur les unités de puissance entrera en vigueur.

Motorisée par Mercedes depuis le début de l’ère hybride en 2014, l’équipe Williams poursuivra donc l’aventure avec le constructeur allemand lorsque les nouvelles règles moteur seront introduites en F1 en 2026 lorsque les futurs groupes motopropulseurs utiliseront exclusivement du carburant 100 % durable, respectant des normes strictes de durabilité et réduisant la consommation globale de carburant.

Les systèmes électriques du groupe motopropulseur seront également améliorés pour atteindre des performances plus élevées et comporteront un seul moteur électrique de 350 kW, presque trois fois plus puissant que le MGU-K actuel. Le développement des nouvelles unités de puissance devra également respecter les réglementations en matière de plafonnement des coûts.

« Nous bénéficions d’un partenariat à long terme avec Mercedes-Benz et nous sommes ravis d’étendre cette collaboration à la prochaine ère de la Formule 1. » a déclaré James Vowles, team principal de l’équipe Williams.

« L’expertise, le soutien et la technologie que Mercedes apporte s’alignent parfaitement avec les aspirations de notre équipe à moyen et long terme. Cet accord à long terme avec Mercedes est une étape positive et fait partie de nos objectifs pour l’avenir, tout en conservant notre expertise et nos capacités de conception et de fabrication en interne. »

A partir de 2026, Mercedes aura donc deux écuries clientes avec Williams et McLaren – dont le contrat actuel a également été prolongé : « Nous sommes ravis de confirmer Williams Racing comme deuxième équipe cliente que nous fournirons pour le règlement 2026 sur les groupes motopropulseurs. » a déclaré Toto Wolff, directeur de Mercedes.

« La nouvelle d’aujourd’hui met en évidence la force de l’offre Mercedes-Benz en F1 et, plus important encore, non seulement valide, mais renforce, notre stratégie globale en matière de sport automobile. »

« Depuis 2014, nous avons continué à construire et à développer notre relation avec Williams. Alors que l’équipe continue de mettre en place les bases pour se positionner en tête du réseau, nous sommes impatients de les soutenir avec notre fourniture d’unités électriques. »

La durée de ce nouveau contrat passé entre Mercedes et Williams n’a en revanche pas été communiquée par les deux parties, mais on estime que cet accord devrait courir jusqu’en 2030 au moins.

La FIA confirme les départs de Nielsen et Goss, Maylon nommé directeur sportif

La FIA a confirmé à la veille de la saison 2024 de Formule 1 qui débute le 02 mars avec le Grand Prix de Bahreïn plusieurs changements en interne avec la nomination de Tim Maylon au poste de Directeur Sportif en remplacement direct de Steve Nielsen qui quitte la Fédération à la fin du mois de janvier, alors que Tim Goss quitte son poste de directeur technique.

La Fédération Internationale de l’Automobile a donc confirmé ce qui n’était jusqu’à présent qu’une rumeur ; à savoir le départ de son directeur sportif Steve Nielsen. Ce dernier sera donc remplacé à partir de 2024 par Tim Maylon qui supervisera toutes les questions sportives, y compris la direction de course et le centre d’opérations à distance (ROC) à Genève, et rapportera directement à Nikolas Tombazis, directeur monoplace de la FIA.

Malyon a mené une brillante carrière dans le sport automobile. Il a auparavant travaillé pour Red Bull Racing pendant 12 ans, après avoir rejoint l’équipe alors qu’elle était connue sous le nom de Jaguar Racing. Il a occupé divers postes d’ingénieur de course et a contribué aux quatre championnats des constructeurs et des pilotes de Red Bull au cours de la période 2010-2013.

En 2015, il a rejoint Sauber Motorsport en tant que responsable de l’ingénierie des pistes avant de rejoindre BMW Motorsport en tant qu’ingénieur en chef pour son programme DTM à la mi-2016. Après deux années réussies en DTM, dont une victoire en championnat, il a assumé les fonctions de chef du département d’ingénierie de piste et d’ingénieur en chef de l’équipe de Formule E de BMW.

Maylon a ensuite rejoint la FIA en 2019 en tant que responsable de la recherche et a ensuite été nommé au poste de directeur de la sécurité en 2021. Il a également fait partie intégrante de la création du ROC et exerce les fonctions opérationnelles de chef de projet ROC depuis mai 2022.

En confirmant la nomination de Tim Malyon au poste de directeur sportif, Nikolas Tombazis, directeur des monoplaces de la FIA, a déclaré : « Je suis ravi d’accueillir Tim au poste de directeur sportif des monoplaces. Tim possède une riche expérience et une expertise en sport automobile au plus haut niveau. »

« Il jouera un rôle majeur alors que nous continuons à apporter de la rigueur à nos pratiques et procédures sportives et réglementaires, et il dirigera l’innovation que nous avons apportée à nos opérations de contrôle de course. »

« Tim a joué un rôle central dans la création d’une forte synergie entre la direction de course et le ROC avec l’introduction de nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle et des systèmes d’analyse et de traitement de données de pointe. Il continuera à superviser les avancées dans ce domaine et à prendre la tête de l’évolution de la réglementation sportive de la FIA. »

« Je suis ravi d’assumer le rôle de directeur sportif. Nous avons déjà apporté des changements significatifs à nos opérations de direction de course avec le soutien du ROC et j’ai hâte de passer au niveau supérieur. » a déclaré Tim Maylon.

« Nous sommes également engagés dans une vaste révision réglementaire des questions sportives, et j’ai hâte de concentrer davantage mes efforts sur ces efforts à l’avenir. »

Niels Wittich reste directeur de course en F1

Sous la direction de Tim Malyon, Niels Wittich conservera le rôle de directeur de course en Formule 1 cette saison a également confirmé la FIA.

Nielsen quitte la FIA fin janvier

Concernant Steve Nielsen, ce dernier quittera définitivement la FIA à la fin du mois de janvier 2024. Ayant rejoint le département Monoplaces de la FIA au cours d’une phase cruciale de restructuration, Steve Nielsen a fait partie intégrante des mises à jour importantes des procédures de contrôle de course.

« Steve a été un atout fantastique pour le département Monoplaces au cours de la saison 2023 de Formule 1 et a fait partie d’une année cruciale de développement et d’avancées positives dans nos activités. » a déclaré Nikolas Tombazis.

« Bien entendu, il reste encore beaucoup à faire et nous bâtirons sur ces bases solides au cours des années à venir. Nous souhaitons à Steve le meilleur pour son prochain défi. »

Départ de Tim Goss

La FIA a également confirmé le départ de Tim Goss qui quittera son poste de directeur technique pour occuper un poste en dehors de la Fédération, mais aucun remplaçant n’a encore été nommé.

« Nous sommes déçus de perdre une personne du calibre de Tim au sein de l’organisation. Tim a joué un rôle majeur au sein du département technique et a toujours opéré au plus haut niveau. Nous comprenons que sa carrière prend une nouvelle direction et nous soutenons et respectons son désir de poursuivre une autre voie, et lui souhaitons bonne chance dans ses projets futurs. » a déclaré Tombazis.

« Ce fut un honneur de travailler en tant que directeur technique de la FIA et de contribuer à façonner l’avenir du sport. » a déclaré Tim Goss.

« Je suis extrêmement fier et satisfait des nombreuses réalisations du Département Technique au cours de mon passage à la FIA. »

« Le département compte de nombreuses personnes de grand talent et je pense que l’organisation dispose d’une base solide en termes d’expertise technique pour les tâches qui nous attendent, notamment l’introduction de la réglementation 2026. Je repars avec de bons souvenirs de mon passage à la FIA. »

Cet hiver, Russell cherche des réponses à ses questions

Le pilote Mercedes, George Russell, a admis qu’il y avait encore beaucoup de questions auxquelles il devait répondre au cours de l’hiver après une campagne 2023 faite de hauts et de bas et bien moins fluide que la précédente. 

Classé huitième au championnat du monde des pilotes au terme de la saison 2023, George Russell a marqué 100 points de moins qu’en 2022 alors qu’il pilotait une monoplace plus compétitive que la W13 d’il y a deux ans qui lui avait tout de même permis de remporter sa première victoire en Formule 1 à Sao Paulo.

« Cela a été une saison où nous avons eu beaucoup de rythme par moments, mais je n’ai jamais obtenu les résultats que je pensais mérités ou possibles, nous devons donc absolument essayer de comprendre pourquoi. » a déclaré Russell à la fin de la saison 2023 avant d’entamer la pause hivernale.

« Il y a eu énormément d’opportunités manquées à bien des égards. Cela n’a vraiment pas été une saison fluide, mais je pense que quand tout se passe bien, quand tout fonctionne, la chance a tendance à être de votre côté. »

« Quand vous êtes en retrait, vous avez tendance à ne pas avoir la chance avec vous. Je ne suis pas du genre à croire en la chance, parce que je pense que c’est à vous de créer votre propre chance. Nous devons donc juste être plus rapides et Dame Chance sera avec nous. »

« C’est certainement un point que je vais examiner au cours de l’hiver, car les résultats ont été si fluides [en 2022] – je pense que j’ai terminé dans le top cinq plus que tout autre pilote – et en 2023,  je sens que j’ai amélioré mon jeu dans mon rythme de qualifications et mon rythme de course, mais j’ai été définitivement en retrait. »

Quant à 2024, George Russell admet que Mercedes doit faire face à un énorme défi pour rattraper l’équipe Red Bull qui a remporté les deux derniers championnats du monde : « Nous essayons tous de rattraper la voiture la plus dominante de l’histoire de la F1. Ce n’est donc pas une tâche facile. » admet le Britannique qui pilotera pour Mercedes jusqu’en 2025 aux côtés de Lewis Hamilton.

« Tout le monde va devoir se rassembler et être vraiment concentré. Nous devrons vraiment tout mettre en œuvre, mais seul le temps nous le dira. Mais je pense que nous abordons cet hiver dans une bien meilleure situation qu’il y a douze mois ou deux ans. »

« Donc, nous espérons ne pas trébucher sur quoi que ce soit, mais comme je l’ai déjà dit, seul le temps nous le dira. » conclut Russell.

Lewis Hamilton : « Mes looks ont commencé à attirer un nouveau public »

Le pilote Mercedes, Lewis Hamilton, estime que ses différents looks ont commencé à attirer un nouveau public en Formule 1 ces dernières années, lui qui peut désormais être « lui-même » sans craindre les critiques.

Depuis quelques années, Lewis Hamilton a pris pour habitude d’arriver dans le paddock de la Formule 1 avec un look non conventionnel, notamment le jeudi en début de week-end, avant d’enfiler ensuite une tenue plus « corporate » aux couleurs de son équipe et affichant les différents sponsors de Mercedes pour participer aux points presse.

Les photographes accrédités en Formule 1 ont d’ailleurs très vite compris le petit jeu de Lewis Hamilton et attendent patiemment le pilote Mercedes à l’entrée du paddock tous les jeudi pour le mitrailler dans sa nouvelle tenue, souvent des créations d’amis proches du Britannique.

« Certains de mes looks ont commencé à attirer un nouveau public. Les gens autour ont gagné en ouverture d’esprit, ils ne font plus de commentaires sur ce que je porte. » a expliqué Lewis Hamilton dans les colonne de GQ.

« Ils se disent que c’est simplement mon truc. Mais au début, ils étaient particulièrement critiques. On ne pouvait pas vraiment être soi-même dans le monde de la Formule 1. Maintenant, on commence à voir des gens s’épanouir et c’est franchement cool. »

En effet depuis quelques années maintenant, plusieurs pilotes de la grille n’hésitent plus à s’afficher dans le paddock dans des tenues moins conventionnelles que celles auxquelles on pourrait s’attendre.

Par exemple, l’ancien pilote Mercedes Valtteri Bottas semble désormais complétement décomplexé à l’idée de se balader dans un paddock avec un débardeur, des claquettes et une coupe mulet, comme ce fut le cas en Australie en 2023, preuve que les mentalités ont bien évolué.

Valtteri Bottas F1 coupe mulet
Valtteri Bottas en débardeur et avec une coupe mulet à Melbourne

Lorsqu’on demande à Lewis Hamilton ce que cela lui fait de pouvoir enfin s’exprimer librement, le septuple champion du monde de F1 a répondu : « C’est essentiel pour gagner en confiance en soi. »

« Nous vivons dans un monde qui est très porté sur le jugement, n’est-ce pas ? En particulier avec les réseaux sociaux, où chacun cherche à être validé. J’ai vraiment dû suivre tout un processus pour m’en détacher et comprendre que ce n’était en fait qu’un outil de communication. »

« Pour ce qui est de mon look et la manière dont je me présente, cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. La première fois que j’ai adopté un de mes looks, l’un des boss m’a passé au crible et a jugé toute ma tenue. Je me suis senti vraiment petit. J’avais l’impression de devoir me conformer à quelque chose qui me mettait mal à l’aise, et je sais que c’est le lot de beaucoup de gens. »

look Hamilton F1
Lewis Hamilton à son arrivée dans le paddock d’Imola un jeudi en 2021

« J’espère qu’en faisant cela j’encourage les autres à avoir le courage d’embrasser ce qu’ils sont réellement. Et si être soi-même ne correspond pas à l’environnement dans lequel vous évoluez, c’est que ce n’est pas fait pour vous. C’est facile à dire, mais je ne pourrais pas faire un travail dans lequel je ne me sens pas à ma place, je saurais simplement que ce n’est pas fait pour moi. »

Lewis Hamilton admet que travailler pour Mercedes – avec qui il a signé un nouveau contrat de deux ans en 2023 – le rend particulièrement heureux : « J’ai trouvé un endroit où l’on partage les valeurs que j’ai à cœur, et je suis incroyablement chanceux pour ça. » conclut le Britannique.

Max Verstappen : « Les Sprints enlèvent une partie de la magie en F1 »

Le champion du monde en titre, Max Verstappen, a une nouvelle fois critiqué les courses Sprint en F1, le Néerlandais estimant que ce format censé apporter plus de spectacle pour les fans fait passer la catégorie reine du sport automobile pour un vrai « cirque ».

Depuis leur introduction en F1, les courses Sprint n’ont cessé de faire couler beaucoup d’encre, certains étant de fervents défenseurs de ce format, alors que d’autres s’y opposent catégoriquement. C’est d’ailleurs le cas de Max Verstappen qui considère que les courses Sprint en Formule 1 enlèvent « une partie de la magie ».

« J’ai toujours dit que je comprenais le côté commercial, mais je me considère comme un pur coureur. » a déclaré le triple champion du monde à AMUS à propos des courses Sprint.

« Cela enlève une partie de la magie. Enfant, lorsque j’allumais la télévision, je me demandais avec enthousiasme ce qui se passerait pendant la course. En tant que fan, vous ne disposez pas de toutes les informations privilégiées sur la dégradation des pneus ou quoi que ce soit du genre. Vous voyez une Red Bull, une Mercedes et une Ferrari sur la grille et vous vous demandez comment cela va se terminer. »

« Une course Sprint permet de savoir plus ou moins ce qui va se passer le lendemain. Sauf circonstances folles – par exemple avec un changement de météo – vous pouvez généralement estimer le rythme de la course [principale] après un Sprint. Donc, je pense que cela enlève de la tension. Peut-être que seul le départ est excitant. »

Le Néerlandais n’hésite pas à critiquer le format général d’un week-end Sprint puisque les pilotes ne participent qu’à une seule séance d’essais libres le vendredi, avant de se lancer directement dans une séance de qualifications qui détermine la grille de départ de la course principale du dimanche. 

Le samedi, les pilotes participent à une nouvelle séance de qualifications [le Shootout] dont le résultat détermine la grille de départ de la course Sprint programmée quelques heures plus tard et dont le résultat n’a aucun impact sur la grille de la course principale du dimanche. 

« Le format n’est pas assez mouvementé. Cela ne me dérange pas d’avoir une seule séance d’essais libres avant les qualifications. Mais avoir de nouvelles qualifications pour le Sprint, cela ne veut pas dire grand chose pour moi car nous avons déjà réalisé les « grandes » qualifications. C’est la séance la plus importante. » a ajouté Verstappen.

« En Sprint, le vainqueur ne gagne que huit points. Les différences avec le deuxième et le troisième ne sont pas grandes. Cela n’a pas beaucoup d’importance. »

Autre point important aux yeux de Max Verstappen, la règle du Parc Fermé qui s’applique immédiatement après les premiers essais libres du vendredi, ce qui veut dire que les équipes ne peuvent plus toucher aux réglages des monoplaces pour la suite du week-end.

« C’est une autre chose. La configuration est verrouillée après les premiers essais libres. Si vous vous trompez, vous êtes coincé dans cette configuration pour le reste du week-end. » insiste le Néerlandais.

« C’est nul ! Cela nous est arrivé au Brésil l’année dernière [en 2022]. Nous avons eu quelques bons week-ends Sprint cette année, cependant, je n’étais pas entièrement satisfait. Avec la garde au sol à Austin par exemple. Mercedes et Ferrari n’ont certainement pas réglé volontairement leurs monoplaces trop bas [Hamilton et Leclerc ont été disqualifiés des résultats du GP des Etats-Unis, ndlr]. »

« Mais une fois que l’on s’engage sur le mauvais chemin, on ne peut plus y échapper. Vous ne pouvez réagir qu’avec la pression des pneus. Et quand c’est fini, vous êtes complétement perdu, c’est ennuyeux. Si on veut continuer à faire des Sprints, nous devons faire des changements à mon avis. »

Lorsqu’on lui demande s’il serait mieux de créer des Parcs Fermés séparés durant un week-end Sprint, Verstappen a répondu : « Oui, un pour le samedi et un pour le dimanche par exemple. »

D’une façon générale, Max Verstappen admet qu’il est quelques fois perdu lors des week-ends Sprint, et c’est pourquoi le pilote Red Bull aimerait du changement : « Pourquoi avons-nous besoin de tous ces trucs bizarres ? Même moi, je me demande quelles sont les règles. Je me sens perdu. C’est un peu comme un cirque. » conclut le triple champion du monde.

Six courses Sprint en 2024

En 2024, max Verstappen n’échappera pourtant pas aux courses Sprint puisque la Formule 1 a confirmé un calendrier de six courses Sprint cette saison. les courses Sprint se disputeront sur le tracé de Shanghai en Chine du 19 au 21 avril, celui de Miami du 03 au 05 mai, celui de Spielberg en Autriche du 28 au 30 juin, celui d’Austin au Texas du 18 au 20 octobre, Sao Paulo au Brésil du 1er au 03 novembre et enfin celui de Losail au Qatar du 29 novembre au 1er décembre.

Si l’Autriche, le Brésil, Losail et Austin ont déjà accueilli une course Sprint dans le passé, ce sera en revanche une grosse nouveauté pour Miami qui accueillera sa première course Sprint, ainsi que pour Shanghai qui fera également son retour au calendrier de la Formule 1 après plusieurs années d’absence en raison de la crise sanitaire du Covid.

Des changements à prévoir ? 

Il est bon de noter que suite aux discussions lors de la réunion de la Commission F1 en novembre dernier, il a été convenu que le comité sportif consultatif discutera plus en détail des changements potentiels au format Sprint avec une proposition qui sera présentée à la Commission F1 pour examen lors de la première réunion de 2024 programmée avant la première manche de l’année.

Horner veut garder Perez en 2025, mais tout dépendra de ses performances

Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a insisté sur le fait qu’il souhaite conserver Sergio Perez après la saison 2024 de Formule 1, mais que cette décision dépendra évidemment des performances du Mexicain cette année.

Sergio Perez entame en 2024 sa dernière année de contrat avec Red Bull et le Mexicain – qui a terminé deuxième du championnat du monde l’an dernier avec 290 points de retard sur son coéquipier max Verstappen – sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur s’il souhaite conserver son baquet au sein de l’écurie la plus dominante de la grille depuis deux saisons. 

Interrogé sur l’avenir de Sergio Perez au sein de l’équipe Red Bull, Christian Horner n’hésite pas à placer le Mexicain sous pression alors que la campagne 2024 n’a pas encore débuté.

« 2024 sera une grande année parce que de nombreux contrats de pilotes touchent à leur fin. Nous avons de grands talents dans notre propre écurie, bien sûr, mais la voiture est très attractive pour que d’autres pilotes veuillent nous rejoindre. » admet Christian Horner à Sky Sports.

La Red Bull étant la meilleure monoplace de la grille depuis deux saisons maintenant, il est tout à fait naturel que certains pilotes dont le contrat arrive à terme à la fin de la campagne 2024 contactent Christian Horner pour tenter leur chance. Lorsqu’on lui demande justement si des pilotes l’ont déjà contacté, le britannique a répondu : « Il y a eu un peu de cela, mais il n’y a aucune garantie de quoi que ce soit. »

« Checo [Sergio Perez] est notre pilote. S’il réussit, nous le garderons. Je veux le garder pour 2025, mais tout dépend de ses performances par rapport à son coéquipier. Checo est un pilote très compétent et être le coéquipier de Max est un travail très difficile. » a ajouté Horner.

En 2024, Sergio Perez débutera sa quatrième saison chez Red Bull. Le Mexicain a terminé quatrième du championnat du monde des pilotes en 2021, puis troisième en 2022 et deuxième en 2023. 

Szafnauer voit le moteur Renault en F1 à la traîne jusqu’en 2026

L’ancien team principal de l’équipe Alpine, Otmar Szafnauer, affirme que le moteur Renault monté à l’arrière des deux Alpine en F1 accusera toujours un certain retard au cours des deux prochaines saisons en termes de performances par rapport aux unités de puissance des autres constructeurs.

L’an dernier, une analyse lancée par la FIA a confirmé que le moteur Renault souffrait d’un déficit de puissance par rapport aux unités de puissance Ferrari, Honda et Mercedes. Ce déficit – évalué entre 20 et 35 chevaux – a également été confirmé par l’ancien team principal d’Alpine, Otmar Szafnauer, qui affirmait à l’époque que le problème venait de la partie électrique de l’unité de puissance et non du moteur à combustion interne.

Cette situation a donné lieu à des discussions pour permettre à Renault de surmonter ce déficit de puissance par rapport à ses rivaux, mais Otmar Szafnauer – qui a été licencié de l’équipe Alpine en juillet 2023 – a révélé que les adversaires d’Alpine ont refusé à Renault la possibilité de rattraper son retard, l’Américain insistant sur le fait que l’équipe du constructeur français sera donc encore gênée par ce déficit de puissance durant les deux prochaines saisons, soit jusqu’en 2026 date à laquelle une nouvelle règlementation moteur entrera en vigueur en Formule 1.

« La FIA dispose de toutes les données, et je pense que c’est lors de ma dernière réunion de la Commission Formule 1 que la FIA a mis cela à l’ordre du jour. » a expliqué Szafnauer dans un entretien accordé à Peter Windsor sur sa chaîne YouTube.

« Dans la règlementation moteur, nous devions geler le développement pour que Red Bull puisse utiliser un moteur Honda qui n’allait pas être développé – je n’étais pas là – mais il y a eu un ‘Gentleman’s Agreement’ qui stipulait que la puissance du groupe motopropulseur de tous les constructeurs était différente d’un certain pourcentage et qu’ils commenceraient à réfléchir à ce qu’il faut faire pour mettre tout le monde en conformité. »

« La FIA elle-même a dit : ‘Ecoutez, Renault est en dehors de la fenêtre de différence [en termes de puissance] du groupe motopropulseur, nous devons donc commencer à parler de ce que nous devrions faire pour aligner le moteur Renault sur celui des autres’. »

« Nous avons ensuite eu une réunion au cours de laquelle j’ai beaucoup argumenté au nom de Renault pour amener les autres motoristes à faire exactement ce qu’ils avaient promis lorsque le [développement du] moteur était gelé. Mais un Gentleman’s Agreement en Formule 1 en vaut parfois la peine et d’autres fois non. »

« Je pense donc que cet écart – uniquement parce qu’il est vraiment difficile de changer maintenant – persistera probablement jusqu’en 2026. Donc encore deux ans, 2024 et 2025. »

« Nous avons travaillé en tant qu’équipe, mais le problème est que le groupe motopropulseur est gelé. Même si vous voulez le changer, vous ne pouvez pas. Vous ne pouvez apporter des modifications que pour des raisons de fiabilité et cela ne vous laisse pas beaucoup de latitude pour améliorer la puissance de sortie de l’unité. »

« En soi, c’est une lacune difficile à surmonter. Donc, pour être compétitif à l’avant de la grille, vous devez avoir un châssis, des pilotes et tout le reste bien meilleurs que tout le monde pour compenser le déficit du groupe motopropulseur – c’est impossible. » insiste l’Américain.

En 2023, l’équipe Alpine a terminé à la sixième place au championnat du monde des constructeurs avec seulement 120 points marqués en 22 Grands Prix disputés.

Renault pourrait motoriser Andretti

Récemment, Bruno Famin – directeur de l’équipe Alpine par intérim – a indiqué que Renault serait prêt à motoriser Andretti dans le cas où la candidature de l’écurie américaine est acceptée par la FOM. Si tel est le cas, Andretti pourrait alors viser une arrivée en F1 en 2025, mais il lui faudrait alors un moteur puisque Géneral Motors – qui s’est inscrit en F1 en tant que motoriste – ne débutera pas avant la saison 2028.

Mais si les propos d’Otmar Szafnauer s’avèrent exacts au sujet du moteur Renault, Andretti pourrait alors choisir un autre fournisseur moteur pour faire ses débuts en Formule 1…

Abiteboul sur les tests des jeunes pilotes en F1 : « C’est plus de l’ordre du symbole »

L’ancien directeur de l’équipe Renault en F1, Cyril Abiteboul, porte un regard assez critique sur les essais réservés aux jeunes pilotes en Formule 1, le Français estimant que ces séances de roulage sont plus de l’ordre du « symbole » et n’offrent pas suffisamment d’opportunités aux jeunes qui y participent.

Depuis quelques années maintenant, les équipes de F1 ont l’obligation de faire rouler des jeunes pilotes durant au moins deux séances d’essais libres 1 au cours d’une saison. Ces séances de roulage sont programmées pour permettre aux débutants de mettre un pied dans le milieu très fermé de la Formule 1 et doivent – en théorie – leur ouvrir des portes pour leur avenir, mais pour Cyril Abiteboul, ces essais sont plus de l’ordre du symbole.

« Ces essais démontrent certaines facettes du pilote, ce sont des moments importants, mais qui sont plus de l’ordre du symbole que d’une démonstration de performance ou d’apprentissage. » estime Cyril Abiteboul, consultant pour Franceinfo.

« C’est ultra court, une heure à peine, avec un programme rigide car il y a beaucoup de choses à faire durant les essais : travailler le développement, la mise au point de la voiture pour le reste du week-end. ce n’est pas une zone de liberté. »

Cyril Abiteboul admet cependant qu’un jeune pilote aura toujours besoin du soutien d’une grande écurie pour mettre toutes les chances de son côté pour atteindre un jour la Formule 1, comme cela a été le cas par le passé pour de grands pilotes tels que Sebastian Vettel ou encore Max Verstappen – tous deux soutenus par Red Bull.

« Être dans le giron d’une écurie, c’est important, c’est même devenu une condition nécéssaire. » a ajouté Cyril Abiteboul.

« Quand on regarde ces dernières années, Lando Norris chez McLaren, Max Verstappen ou avant Sebastian Vettel chez Red Bull…Il faut presque remonter à Fernando Alonso pour voir de grands pilotes arriver sans le soutien d’une équipe. »

Le problème du pilote payant

Depuis quelques années, la Formule 1 a vu arriver des pilotes qui « achètent » leur présence dans la discipline reine du sport automobile moyennant un important apport financier pour l’équipe. Mais grâce à cette règle qui oblige désormais les écuries de la grille à accompagner des pilotes débutants en les faisant notamment rouler lors de séances d’essais libres. Cyril Abiteboul estime que ce processus permettra de voir éclore davantage de pilotes qui méritent leur place : « Cela devient davantage une pure méritocratie et il faut s’en réjouir. » insiste-t-il. 

« Je ne crois pas que la F1 soit passée à côté de talents évidents. Je ne suis pas pour autant certain que les pilotes qui soient arrivés en F1 le méritaient tous. »

La F2, un parking de pilotes…

Bien que les équipes de F1 sont poussées à soutenir de jeunes pilotes, notamment en les soutenant financièrement dès les catégories inférieures comme la F3 ou la F2, cela n’offre pas non plus une garantie pour ces jeunes d’obtenir une place en catégorie reine.

En effet, si l’on regarde sur les deux dernières années, le champion de F2 2022, Felipe Drugovich ou encore le Français Théo Pourchaire – sacré champion en 2023 – n’ont pas obtenu de baquet de titulaire en F1 après leur sacre et doivent se contenter en 2024 d’un poste de réserviste (chez Aston Martin pour Drugovich et Stake F1 pour Théo Pourchaire).

De plus, l’allongement des carrières pour certains pilotes (on pense notamment à Fernando Alonso qui aura 43 ans cette saison) est également un frein à l’arrivée de nouveaux pilotes sur la grille de la Formule 1, d’autant que les équipes préfèrent désormais miser sur l’expérience plutôt que de prendre des risques avec un débutant dans un contexte de plafonnement des coûts.

« C’est toujours un problème d’aversion au risque. Les sommes en jeu sont tellement importantes, et le risque pour un directeur d’écurie est si élevé qu’il préfèrera parfois un pilote ‘valeur sûre’. les ‘teams principals’ sont aujourd’hui des employés comme les autres, alors qu’à une époque, quand Ron Dennis décidait de mettre Lewis Hamilton dans la McLaren, il était quasiment chez lui, comme Frank Williams qui était propriétaire de son écurie. Ils n’avaient personne pour leur dire ‘attention, tu fais une bêtise en prenant un jeune’. »

Aucun débutant en F1 en 2024

Une chose est certaine, il n’y aura aucun pilote débutant sur la grille de la Formule 1 en 2024, une première depuis 73 ans. En revanche, des opportunités seront à saisir pour les jeunes pilotes en 2025 puisque de nombreux pilotes verront leur contrat arriver à leur terme à la fin de la campagne 2024, ce qui devrait nous offrir un marché des pilotes excitant (voir les contrats des pilotes ici).