GP F1 du Mexique, le « vrai » temple de la vitesse ?

Le Grand Prix du Mexique est l’un des rendez-vous les plus vibrants du calendrier de la Formule 1 moderne. Organisé sur le circuit Autódromo Hermanos Rodríguez, à Mexico, il combine tradition, ferveur nationale et défi technique unique. Depuis son retour officiel en 2015, le GP mexicain s’est imposé comme l’un des plus spectaculaires et festifs de la saison, porté par un public parmi les plus passionnés au monde.

Un tracé historique et exigeant

Inauguré en 1962, le circuit porte le nom des frères Rodríguez, deux figures emblématiques du sport automobile mexicain, tragiquement disparus en course. D’une longueur de 4,304 kilomètres, le tracé se distingue par sa haute altitude — plus de 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer — ce qui en fait le circuit le plus élevé du championnat. Cette particularité influe directement sur le comportement des monoplaces : l’air plus rare réduit la charge aérodynamique et met les moteurs à rude épreuve.

Les pilotes doivent composer avec un grip limité et des vitesses de pointe impressionnantes, notamment sur la très longue ligne droite principale, où les monoplaces peuvent dépasser les 360 km/h. Le passage dans le stadium Foro Sol, une ancienne section de base-ball transformée en tribunes, offre un spectacle exceptionnel : les voitures y évoluent au milieu d’un véritable mur humain d’encouragements.

De Clark à Verstappen : une histoire riche

La première édition comptant pour le championnat du monde eut lieu en 1963, remportée par Jim Clark sur Lotus. Le GP du Mexique s’est ensuite interrompu plusieurs fois (1970-1985, puis 1993-2014) avant de revenir avec un succès phénoménal.

Depuis ce retour en 2015, Max Verstappen s’y est imposé comme le maître incontesté : le Néerlandais compte quatre victoires (2017, 2018, 2021 et 2022), un record sur ce circuit. Il y a également connu quelques moments controversés, notamment une pénalité en 2016 qui l’avait privé de podium. Lewis Hamilton, vainqueur en 2016 et 2019, y a également scellé plusieurs de ses titres mondiaux.

Le héros local Sergio “Checo” Pérez est, sans surprise, le chouchou des tribunes. Son podium en 2021, premier d’un Mexicain à domicile, a déclenché une véritable explosion d’émotion. Chaque année, les supporters vêtus de rouge et vert transforment la course en une fête nationale, où l’on célèbre autant la performance que la fierté du pays. L’an dernier, Carlos Sainz a fait ses adieux émouvants à Ferrari avec une victoire chère à son coeur, avant de laisser le volant de la machine rouge à Lewis Hamilton en 2025.

Un événement au cœur du calendrier moderne

Depuis son retour, le Grand Prix du Mexique a été élu à plusieurs reprises “Meilleur événement de l’année” par la FIA, saluant l’organisation exemplaire et l’ambiance unique qui règne sur place. L’édition 2023 a vu Max Verstappen s’imposer une nouvelle fois, devant un public conquis, tandis que 2024 a confirmé la domination de Red Bull, l’équipe autrichienne continuant de briller dans les hauteurs de Mexico.

Au-delà de la compétition, le GP mexicain est devenu un symbole de la fusion entre culture et sport : mariachis, couleurs vives et passion collective font de ce week-end un spectacle total. Plus qu’une simple course, c’est une célébration de l’esprit de la Formule 1, où la chaleur humaine rivalise avec la vitesse.

Le Grand Prix de Singapour : un rendez-vous unique en Formule 1

Depuis son introduction en 2008, le Grand Prix de Singapour est devenu l’un des événements les plus spectaculaires et emblématiques du calendrier de la Formule 1. Disputée sur le circuit urbain de Marina Bay, cette course est la première de l’histoire de la discipline à s’être déroulée entièrement de nuit, offrant un spectacle visuel éblouissant grâce aux milliers de projecteurs qui transforment la ville en un véritable écrin lumineux.

Le tracé de Marina Bay mesure environ 4,94 kilomètres et comprend 19 virages serrés, alternant entre longues lignes droites et chicanes exigeantes. Contrairement à d’autres circuits urbains comme Monaco, il offre davantage de zones de dépassement, notamment dans la longue portion avant le virage 7. Néanmoins, la piste reste extrêmement physique pour les pilotes : avec une température souvent proche de 30 °C, une humidité dépassant les 80 % et une course qui dure régulièrement près de deux heures, Singapour est réputé comme l’épreuve la plus éprouvante du championnat.

Au fil des années, Marina Bay a livré des moments marquants qui font désormais partie de la légende de la F1. L’édition inaugurale de 2008 est restée tristement célèbre pour l’affaire du “Crashgate” : Nelson Piquet Jr. s’était volontairement accidenté sur ordre de son équipe Renault, favorisant la victoire de son coéquipier Fernando Alonso. Ce scandale a profondément marqué l’histoire de la discipline.

Plus récemment, le Grand Prix de 2017 avait frappé les esprits avec un départ chaotique sous la pluie. Les Ferrari de Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen s’étaient accrochées avec la Red Bull de Max Verstappen, laissant Lewis Hamilton filer vers un succès inattendu qui a joué un rôle crucial dans sa conquête du titre cette année-là. En 2022, la météo a de nouveau chamboulé la hiérarchie avec une piste détrempée au départ, ce qui a permis à Sergio Pérez de s’imposer après une course haletante.

Au-delà du sport, le GP de Singapour est également un événement culturel et touristique majeur. Chaque année, il attire des dizaines de milliers de spectateurs venus du monde entier. Le cadre est unique : les monoplaces filent au pied de gratte-ciel illuminés, longent la baie et passent même sous une tribune, une rareté dans le monde de la F1. En parallèle, de nombreux concerts et animations transforment le week-end en véritable festival. Des artistes internationaux tels que Mariah Carey, Muse ou encore Red Hot Chili Peppers se sont déjà produits lors des éditions passées, renforçant l’aura de glamour de l’événement.

Spectacle visuel, défi physique et intensité stratégique : le Grand Prix de Singapour s’impose comme un incontournable de la saison, où chaque édition promet de nouvelles surprises et de nouvelles pages d’histoire à écrire.

Shanghai, l’heure de chiner un résultat probant pour Hadjar

Il est temps de mettre l’énorme déception de Melbourne derrière soi et de se tourner vers l’occasion immédiate de se montrer sous un meilleur jour pour Isack Hadjar. L’un des cinq débutants de cette saison F1 2025 a attiré sur lui les caméras après son erreur sur piste humide, au début du Grand Prix d’Australie, en accidentant sa Racing Bulls et se montrant dévasté par son erreur, amenant là certaines figures du paddock à se montrer extrêmement compatissants et réconfortants…et d’autres moins !

Quoi qu’il en soit, l’équipe se rend à Shanghai pour la deuxième manche et le premier week-end de Sprint de l’année. Le tracé du circuit est un défi pour les pilotes comme pour les ingénieurs.

« Après un dimanche mouvementé et finalement décevant à Melbourne, le tracé du circuit [de Chine] est un défi pour les pilotes comme pour les ingénieurs », estime Alan Permane, directeur de course du team. « Avec une variété de virages allant des épingles à cheveux aux virages à très grande vitesse avec des changements de direction rapides et un virage sans fin sur la ligne droite opposée de 1,2 km, c’est un circuit où la dégradation des pneus a tendance à être élevée et où les dépassements sont possibles. »

La course principale était une stratégie de course à deux arrêts en 2024, mais la piste a été entièrement refaite depuis lors, ce qui pourrait bien affecter le choix des pneus de course. Pirelli apportera des composés un cran plus durs que ceux utilisés à Melbourne, et avec seulement une heure d’essais libres avant les qualifications sprint vendredi, il est important de démarrer sur les chapeaux de roue avec une configuration de voiture presque parfaite dès le premier tour.

Un format de week-end que Hadjar ne connait pas encore. Le jeune français n’aura pas beaucoup de temps pour trouver ses marques et fignoler ses réglages.

« Il me manque encore de l’expérience en course, donc c’est bien que ce soit un week-end Sprint, car j’aurai la course courte pour me faire la main avant la principale », estime-t-il cependant, voyant le Sprint comme un test grandeur nature.

« En partant pour la Chine, je me sens plus confiant qu’il y a une semaine, lorsque je partais pour l’Australie. À Melbourne, je me suis immédiatement senti à l’aise avec la voiture sur les courtes distances et en qualifications, ce qui était l’un des objectifs que nous nous étions fixés, sur la base de ce que nous avions vu lors des essais à Bahreïn. Bien sûr, je manque encore d’expérience en course, donc c’est bien que ce soit un week-end de sprint, car j’aurai la course courte pour me faire la main avant la principale. »