Pierre Gasly dresse le bilan de sa première saison chez Alpine F1

S’exprimant sur sa première saison disputée sous les couleurs d’Alpine en 2023, Pierre Gasly a dressé un bilan plutôt positif de ses débuts avec l’écurie du constructeur Français malgré les difficultés rencontrées tout au long de l’année que ce soit sur ou hors piste.

Pierre Gasly a rejoint Alpine au début de la saison 2023 après avoir passé quelques années dans le giron Red Bull [Toro Rosso/Red Bull Racing/AlphaTauri]. Le Français arrivait donc à Enstone avec une sérieuse expérience dans ses bagages et en tant que vainqueur de Grand Prix après avoir décroché sa première victoire en Formule 1 au Grand Prix d’Italie en 2020.

Revenant sur sa première saison disputée avec Alpine, Pierre Gasly estime qu’après un début de campagne compliqué, il a réussi à revenir plus fort en deuxième moitié de saison, ce qui est de bon augure pour 2024 selon lui.

“Il y a certainement eu beaucoup d’apprentissage avec l’équipe, beaucoup d’évolution au cours des dix derniers mois.” a admis Pierre Gasly dans le dernier podcast de la Formule 1, Beyond the Grid.

“Je dirai que nous sommes sur la bonne trajectoire et sur la bonne voie. Le point de départ était inférieur à nos ambitions du début de l’année.”

“Cela n’a pas été le début d’année le plus facile ni le moyen le plus simple de se familiariser et de se sentir à l’aise dans tout l’environnement. Mais je pense que la façon dont nous avons géré cela et la façon dont l’équipe m’a accueilli, ils ont eu la bonne mentalité et la bonne attitude dès le début.”

“Ça fait plutôt plaisir de se fondre au sein de l’équipe, de créer ces liens et cet automatisme dont on a besoin pour donner le meilleur de soi-même en tant que pilote.”

“Évidemment, il y a eu ces courbes d’apprentissage avec les gars au cours de la première partie de l’année. Mais j’ai vraiment l’impression que depuis notre retour des vacances d’été, je peux sentir [une amélioration dans] les relations, la communication, la confiance et tous les processus que nous avons mis en place, commencer vraiment à travailler et cela se voit en termes de résultats depuis que nous sommes revenus des vacances d’été.”

“Cela va nettement mieux et en tant qu’équipe, je sens que nous sommes à un meilleur niveau. C’est encore loin de ce que nous voulons réaliser et loin de ce que je souhaite réaliser avec l’équipe en F1. Mais avec la performance que nous avons cette année, je peux sentir que nous tirons vraiment le meilleur du package dont nous disposons.”

En effet depuis la rentrée fin août, Pierre Gasly a marqué régulièrement des points en décrochant un podium au Grand Prix des Pays-Bas [troisième à l’arrivée], puis il a terminé sixième à Singapour, dixième au Japon, sixième aux Etats-Unis et septième au Grand Prix du Brésil. 

“Les vacances d’été ont toujours été très bonnes pour moi. J’ai gagné ma première course [au GP d’Italie en 2020 avec AlphaTauri] après les vacances d’été.” rappelle le pilote Alpine.

“J’ai toujours eu une excellente deuxième partie d’année, mais la première partie de l’année a évidemment été marquée par beaucoup d’apprentissage et de connaissance au sein de l’équipe.”

“Donc la communication, l’efficacité que vous obtenez du temps que vous passez avec l’équipe et la compréhension du type de voiture dont j’ai besoin en termes de configuration et de la direction que je veux prendre, ça ne fait pas clic tout de suite.”

“Ils doivent comprendre mon style de pilotage, la façon dont je leur parle, les commentaires que je fais sur la voiture et comprendre dans quelle direction nous allons pour organiser les choses autour de moi. Cela a donc pris du temps.”

Beaucoup de malchance en début d’année

Pierre Gasly estime avoir été victime de malchance en début d’année – notamment son abandon en Australie après l’accrochage avec son coéquipier ou encore l’erreur stratégique de son équipe qui lui a coûté un potentiel podium à Monaco – ce qui ne l’a pas aidé à se sentir immédiatement à l’aise dans son nouvel environnement.

“Je ne pense pas avoir jamais été aussi malchanceux en Formule 1 qu’au début de l’année. Nous avons tous été impliqués dans des situations délicates.” a-t-il ajouté.

“En repensant à Melbourne, nous avons fait une course incroyable, mais à deux tours de l’arrivée nous y avons perdu dix points. C’était assez dur. Il y avait aussi Monaco, nous étions troisièmes et nous avons fait une mauvaise décision stratégique, ce qui m’a coûté la troisième place.”

“J’ai juste l’impression qu’il nous manquait 1 ou 2% en termes d’exécution pour être au top de notre forme. Je pense que c’est ce qui a changé [depuis les vacances d’été], nous travaillons bien mieux, beaucoup plus efficacement. L’équipe me comprend mieux.”

“Lorsque nous avons réunis tous ces ingrédients après les vacances d’été avec moins de malchance, nous étions alors en mesure de performer là où nous en sommes – en tirant vraiment le meilleur de ce package. C’est aussi plus épanouissant.”

Alpine terminera sixième en 2023

Alors qu’il ne reste plus que deux Grands Prix à disputer [Las Vegas et Abou Dhabi], Pierre Galsy est bien conscient que Alpine ne pourra plus rattraper Aston Martin au championnat du monde des constructeurs puisqu’elle accuse avant Las Vegas un retard de 153 points sur l’écurie britannique qui est actuellement cinquième.

Les deux dernières courses de l’année serviront donc à l’équipe Alpine de tests grandeur nature pour parfaire son exécution tout au long d’un week-end afin de revenir plus forte l’an prochain.

“Je veux une voiture plus rapide, je veux que nous soyons dans ce combat avec les gars qui nous précèdent, et je pousse l’équipe semaine après semaine à travailler spécialement sur la voiture de l’année prochaine et à venir avec un un package plus solide, mais l’objectif jusqu’à la fin de l’année – parce que nous savons que nous allons terminer sixième du championnat – est de vraiment sentir que l’exécution est parfaite.” poursuit Pierre Gasly.

“Ainsi, lorsque nous aurons une meilleure voiture, espérons-le la saison prochaine, nous serons en mesure d’exécuter de la meilleure façon sur la piste et de tirer le meilleur parti du package.”

“Je sens que nous y arrivons. Je suis content parce qu’on ne sait jamais combien de temps ça va prendre. J’ai tout de suite senti que nous avions réussi à réaliser un score de 97, 98 pour cent, mais il nous restait encore à débloquer ce dernier pourcentage. J’ai l’impression qu’au cours des deux dernières courses, nous avons réussi à passer au niveau supérieur.”

En 2024, Pierre Gasly fera toujours équipe avec son compatriote Esteban Ocon chez Alpine, alors que l’écurie d’Enstone doit encore nommer un team principal, poste actuellement occupé par Bruno Famin en tant qu’intérim.

Gianpiero Lambiase voit Verstappen comme “son petit frère”

Gianpiero Lambiase, l’ingénieur de course de Max Verstappen, est revenu sur sa relation avec le pilote Red Bull, les deux hommes travaillant ensemble en Formule 1 depuis la saison 2016 lorsque le Néerlandais a rejoint l’écurie de Milton Keynes.

Ces dernières années, Max Verstappen et Gianpiero Lambiase sont devenus le partenariat pilote/ingénieur de course à battre en F1, les deux hommes ayant travaillé ensemble pour remporter les trois derniers championnats pilotes consécutifs. Mais les choses n’ont pas toujours été faciles entre les deux, avec une première période difficile il y a quelques années, suivie du premier triomphe de Verstappen en 2021. Une période charnière dans leur relation comme l’explique Lambiase.

“Nous nous connaissons parfaitement et je pense que nous savons comment nous sortir d’une situation difficile et profiter des meilleures situations.” a expliqué Lambiase à propos de sa relation de longue date avec Max Verstappen.

“Je pense que, peut-être jusqu’à il y a trois ans – 2018, 2019,2020 – lorsque la voiture n’était pas aussi compétitive que nous le souhaitions alors que Max l’aurait aimé – on pouvait déjà voir sa frustration se manifester de ne pas être en mesure de concourir pour les championnats à ce moment-là.”

“Donc, à cette période nous avons eu des hauts et des bas, au milieu de la troisième année, puis la quatrième et la cinquième années.”

“Mais je pense que la saison 2021 a été si intense que notre relation a été cimentée cette année-là. Ensuite, l’année dernière et cette année, cela n’a été qu’une continuité de cela. Et oui, je le vois comme mon petit frère.”

L’ingénieur italien estime que sa relation avec Max Verstappen est aussi bonne parce que les deux hommes sont parfaitement alignés sur les mêmes objectifs : “On m’a demandé un mot pour décrire Max, je pense que le mot est “insatiable”.” a ajouté Gianpiero Lambiase.

“Cela vaut aussi pour moi je pense, dans la mesure où peu importe le nombre de courses que nous gagnons ou le nombre de championnats que nous avons pu gagner ou que nous pourrions gagner, je pense que le fait est que nous ne sommes jamais heureux et que notre barre est très haute.”

“Je dirais que nous sommes tous les deux perfectionnistes à cet égard, dans le sens où rien n’est jamais assez bien. Je pense que c’est ce qui nous motive vraiment à continuer à faire ce que nous faisons, à suivre le processus et à faire de notre mieux.”

“Ma plus grande crainte est le moment où nous aurons une concurrence accrue et où nous ne gagnerons pas toutes les courses, parce que vous pouvez voir comment il me traite en ce moment, alors qu’il gagne toutes les courses !”

Ferrari dévoile la livrée “rétro” de sa F1 pour le GP de Las Vegas

La Scuderia Ferrari a dévoilé une livrée spéciale de sa monoplace pour la vingt et unième manche de la saison 2023 qui se dispute du 16 au 18 novembre à sur le tout nouveau tracé de Las Vegas.

Pour le Grand Prix de Las Vegas, la Scuderia Ferrari a décidé de reprendre sur sa monoplace la livrée blanche et rouge des années 70 (la Ferrari 312B) en accord avec ses partenaires actuels qui ont approuvé les modifications de leurs propres couleurs, en particulier Puma qui a produit un tout nouveau kit d’équipe spécifiquement pour cette course.

Les pilotes Charles Leclerc et Carlos Sainz soutiendront également l’initiative et ainsi, pour cet événement, leurs casques suivent le thème avec des couleurs à dominante rouge et blanche, ce qui est également le cas des combinaisons spéciales que porteront les deux pilotes à Las Vegas.

L’écurie de Maranello ne sera pas la seule avec une livrée spéciale au Grand Prix de Las Vegas puisque Red Bull présentera elle aussi une livrée spéciale de sa RB19, la troisième et dernière de cette saison, après avoir lancé un concours permettant à des fans de choisir les trois livrées utilisées lors des trois courses aux Etats-Unis cette saison. 

Pour rappel, cela fait 41 ans que la plus grande ville de l’État du Nevada n’a plus accueilli un Grand Prix, le dernier s’étant disputé sur une piste située sur le parking du célèbre Caesars Palace. En 1982, le calendrier de la Formule 1 comportait déjà trois épreuves aux États-Unis, comme c’est le cas cette année, confirmant le récent regain de popularité de ce sport, l’essor dû au travail de Liberty Media, détenteur des droits commerciaux du championnat et la série Netflix à succès, Drive to Survive.

Officiel : le droit de révision demandé par Haas rejeté par la FIA

Le droit de révision demandé par l’écurie Haas concernant les résultats du Grand Prix des Etats-Unis 2023 a été rejeté par la FIA, les commissaires ayant estimé qu’aucun élément nouveau n’a pu être apporté par l’équipe américaine avec sa requête.

Pour rappel : l’équipe Haas a demandé officiellement à la FIA d’exercer son droit de révision des résultats du Grand Prix des Etats-Unis 2023 remporté par Max Verstappen le 22 octobre dernier. Cette demande a été lancée parce que l’écurie américaine considérait que le pilote Williams Alex Albon a franchi les limites de piste à de nombreuses reprises durant la course mais qu’il n’a pas été pénalisé pour autant.

Haas estimait également que d’autres pilotes comme Sergio Perez, Logan Sargeant ou encore Lance Stroll ont franchi les limites de piste à de nombreuses reprises et c’est donc pour cette raison que les représentants de ces différentes écuries ont également été convoqués.

Mais après avoir entendu les différents protagonistes lors d’une audience, les commissaires de la FIA ont estimé qu’il n’y avait aucun nouvel élément significatif et pertinent qui n’était pas déjà disponible pour Haas au moment de la décision originale, ce qui veut dire en d’autres termes que la demande de révision de l’écurie américaine est tout simplement rejetée par la FIA.

Cette décision (que vous pouvez consulter ci-dessous) signifie que les résultats du Grand Prix des Etats-Unis 2023 sont désormais officiels et définitifs et que le dossier ne sera pas rouvert par la FIA. 

Image

Image

Image

Image

Image

Aston Martin met une réplique de sa F1 2023 aux enchères

A l’occasion de l’extension de son partenariat avec Memento Exclusives – le premier spécialiste mondial des souvenirs de sport automobile – l’équipe Aston Martin a choisi de mettre aux enchères une réplique de sa monoplace de la saison 2023, l’AMR23.

L’enchérisseur gagnant recevra non seulement une réplique authentique de l’AMR23 2023, équipée de composants utilisés en course, notamment des jantes, mais également des combinaisons de course portées le week-end par Fernando Alonso et Lance Stroll – encadrées et authentifiées à l’aide du système d’authentification unique des souvenirs de Memento Exclusives.

Le prix sera remis à l’heureux gagnant avant le Grand Prix de Grande-Bretagne 2024 lors d’un événement spécial au campus technologique de l’équipe Aston Martin en grande-Bretagne à Silverstone. La vente aux enchères se déroule du 9 novembre au 28 novembre 2023 et l’ensemble complet est désormais disponible sur F1Authentics.com.

“La possibilité d’acheter des objets souvenirs uniques – tels que des composants de voiture, des carrosseries ou des combinaisons de course – donne à nos fans un lien vraiment spécial avec l’équipe.” a déclaré Jefferson Slack, directeur général – commercial et marketing chez Aston Martin.

“Je suis très heureux que nous puissions lancer l’extension de notre relation avec Memento Exclusives en offrant aux fans la possibilité d’enchérir sur un objet souvenir tout à fait unique.”

“J’ai hâte d’approfondir notre relation et d’offrir aux fans une variété encore plus large d’exclusivités et de pièces uniques au fur et à mesure que nous travaillerons ensemble dans les années à venir.”

Lancée par la Formule 1, la société Memento Exclusives travaille également aujourd’hui pour certains des plus grands sports du monde, avec des flux de revenus supplémentaires générant chaque année des millions de livres sterling de redevances à leurs détenteurs de droits.

Aston Martin F1 convaincue de pouvoir rattraper McLaren au championnat

Le directeur d’Aston Martin, Mike Krack, reste convaincu que son équipe peut encore terminer la campagne 2023 à la quatrième place devant McLaren au championnat du monde des constructeurs, malgré la baisse de régime dont elle a fait preuve ces dernières semaines. 

Après un début de saison remarquable avec pas moins de sept podiums avant la trêve estivale, l’équipe Aston Martin a connu une deuxième partie de saison plus difficile et a vu McLaren – dont les progrès ont été fulgurants à partir du Grand Prix d’Autriche – lui passer devant au championnat constructeurs pour s’emparer de la quatrième place. 

Mais lors de la dernière course disputée à Sao Paulo, l’équipe Aston Martin a impressionné par son regain de performance sur le tracé d’Interlagos où ses deux pilotes se sont qualifiés sur la deuxième ligne de la grille de départ du Grand Prix du Brésil, tandis que Fernando Alonso a décroché au terme des 71 tours de course son huitième podium de la saison en terminant troisième derrière la McLaren de Lando Norris. 

S’exprimant après l’arrivée du Grand Prix du Brésil, Mike Krack a insisté sur le fait que son équipe n’abandonnerait pas son objectif qui est de terminer devant McLaren au championnat : “Après ce qui s’est passé ces derniers mois, je pense que nous devons d’abord nous réjouir car nous avons réussi un revirement.” a déclaré Mike Krack à Sky Sports.

“Lundi ou mardi, je pense que nous devons encore tout examiner pour voir comment nous pouvons encore réduire cet écart à l’avenir [avec McLaren]. Mais je l’ai toujours dit, nous continuons le combat et nous n’abandonnerons jamais.”

“Nous ne pouvons pas influencer ce que font les autres concurrents. La seule chose que nous pouvons faire est de faire de notre mieux et d’être à 100% à tout moment si cela suffit à obtenir de bons résultats comme aujourd’hui [dimanche dernier au Brésil].”

“Il faut aussi être honnête, Oscar [Piastri] a eu un problème, mais c’est la course. Donc au final, nous devons essayer de faire tout ce que nous pouvons lors des dernières courses et ensuite nous verrons où nous allons finir.”

Lors de la prochaine manche justement, les équipes vont débarquer sur un circuit de Las Vegas complétement inédit sur lequel personne n’a encore jamais roulé, ce qui pourrait éventuellement profiter à celle qui s’adaptera le plus vite aux conditions de roulage qui s’annoncent compliquées en raison des températures très fraîches attendues.

Mike Krack est bien conscient que son équipe peut tirer son épingle du jeu à Las Vegas et ainsi poursuivre sa remontée sur McLaren au championnat, alors qu’il ne restera plus qu’une seule course à Abou Dhabi avant la fin de la saison 2023.

“Je suis enthousiasmé par un nouveau lieu, un nouveau circuit.” a ajouté le Luxembourgeois. 

“Vous remettez les horloges à zéro. Cela signifie que tout le monde doit faire son travail, tout le monde doit bien se préparer, alors que personne n’a d’expérience [sur un nouveau circuit].”

“Et puis c’est Las Vegas. Nous en parlons tellement que nous devons en être heureux et excités, et nous le sommes. La façon dont nous gérons tout cela va être intéressante et j’attends vraiment avec impatience le reste de la saison.”

Avant le Grand Prix de Las Vegas, l’équipe Aston Martin occupe donc la cinquième place au championnat du monde et accuse un retard de 21 points sur McLaren.

Alonso inspiré par la motivation sans faille de Lewis Hamilton

Le double champion du monde de F1, Fernando Alonso, se dit inspiré par la façon dont son ancien coéquipier chez McLaren, Lewis Hamilton, est toujours aussi motivé malgré le fait que le Britannique n’a pas une monoplace gagnante entre les mains depuis deux saisons.

Au cours de sa longue carrière, Fernando Alonso a roulé pour de nombreuses écuries de la grille en passant par Minardi, Renault [à trois reprises], Ferrari, McLaren et actuellement Aston Martin, mais lors de ces différentes périodes, l’Espagnol n’a pas toujours eu entre les mains une monoplace capable de gagner un championnat, alors que Lewis Hamilton n’a roulé que pour deux écuries dans sa carrière et a remporté sept titres mondiaux [un avec McLaren et six avec Mercedes].

Les choix de carrière de Fernando Alonso ont souvent été critiqués et l’Espagnol n’a pas hésité à se retirer du sport en 2019 pour s’essayer à d’autres catégories [WEC, Dakar, Indycar], avant de finalement revenir chez Renault [désormais Alpine] pour deux saisons, puis de rejoindre Aston Martin à partir de la campagne 2023.

Lorsque le magazine GQ lui demande s’il pense que Lewis Hamilton aurait déjà pris sa retraite du sport si le Britannique avait été au volant de monoplaces moins compétitives – comme ce fut le cas pour Alonso – lors des dernières années, l’Espagnol a répondu : “C’est difficile à dire.”

“Nous avons des personnalités et des motivations différentes. Lewis a toujours très bien réussi à rester concentré et compétitif dans les périodes de sa vie où il n’avait pas de package compétitif.”

“Ces périodes n’étaient pas nombreuses, mais il jouait toujours à un niveau élevé.” estime le double champion du monde.

“Maintenant, il n’a pas la meilleure voiture, Red Bull domine, mais il se bat toujours. Il chasse Perez [Sergio] pour la P2 au championnat et il n’abandonne jamais. Cela nous motive tous de voir comment Lewis reste motivé après avoir remporté tant de titres.”

Alonso ne pense pas à la retraite…

Concernant son propre avenir – et alors qu’il est le doyen de la grille à 42 ans – Fernando Alonso assure qu’il n’est pas encore question de parler retraite, le pilote Aston Martin cherchant toujours à décrocher sa 33e victoire en carrière.

“J’adorerais que cette 33e [victoire] se produise.” a ajouté le pilote Aston Martin.

“On en a beaucoup parlé sur les réseaux sociaux, le 33 est un chiffre que je vois partout et j’adorerais l’avoir. Je me sens frais, je me sens rapide et j’apprécie mon voyage avec Aston Martin. Je me sens motivé, ce n’est pas encore le moment de prendre sa retraite.”

Avant le Grand Prix de Las Vegas, Fernando Alonso occupe la quatrième place au championnat du monde des pilotes avec trois points d’avance sur le pilote McLaren Lando Norris et 28 points de retard sur Lewis Hamilton.

Max Verstappen s’attend à quelques surprises au GP de Las Vegas

Le triple champion du monde de F1, Max Verstappen, estime qu’il pourrait y avoir quelques surprises au Grand Prix de Las Vegas, prochaine manche du championnat du monde 2023, le pilote Red Bull ayant lui même admis qu’il n’était pas encore à l’aise sur ce tracé inédit.

Avant de débarquer à Las Vegas pour disputer l’avant-dernière manche de la saison 2023, les équipes et les pilotes préparent cette course depuis plusieurs mois, mais Max Verstappen a admis le week-end dernier à Sao Paulo qu’il avait encore besoin de travailler dans le simulateur car il ne se sentait pas encore tout à fait à l’aise sur ce tout nouveau tracé urbain.

“Il y a encore beaucoup à faire. J’ai encore besoin d’aller dans le simulateur parce que je ne connais toujours pas la piste pour être honnête.” a déclaré Max Verstappen dimanche dernier au Brésil après sa victoire à propos du Grand Prix de Las Vegas.

“La dernière fois que je l’ai essayé sur le jeu de F1 [F1 23, NDLR], je pense que j’ai heurté plus de murs que je n’allais tout droit. Donc, j’espère juste que ce ne sera pas le cas lorsque je commencerai à piloter là-bas !”

A Las Vegas, toutes les équipes seront confrontées au même problème; à savoir les températures très basses attendues au cours de ce week-end du mois de novembre, d’autant que les sessions se dérouleront de nuit. Les premières prévisions indiquent des températures ne dépassant pas les dix degrés en soirée, ce qui sera selon Max Verstappen un gros problème.

“Cela va être différent d’ici [au Brésil], il y a aura des températures très basses et ce sera la nuit. De plus, c’est un circuit urbain, nous n’y avons aucune expérience et nous ne connaissons pas l’adhérence de la piste.” a ajouté le Néerlandais.

“Tout sera nouveau. Donc, peut-être que cela va nous réserver quelques surprises. Je ne sais pas.” a conclu le pilote Red Bull.

A Las Vegas, Max Verstappen essaiera de décrocher sa dix-huitième victoire de la saison 2023 sur les 22 manches programmées cette année en Formule 1. 

George Russell aura un nouveau moteur pour Las Vegas et Abou Dhabi

L’équipe Mercedes a confirmé que son pilote George Russell – qui a abandonné au Grand Prix du Brésil – recevra à l’arrière de sa monoplace une nouvelle unité de puissance (présente dans son pool) pour les deux dernières courses de la saison à Las Vegas et Abou Dhabi. 

Dimanche dernier à Sao Paulo, Mercedes a demandé à George Russell de rentrer au stand pour abandonner en raison d’une hausse soudaine des températures sur son groupe motopropulseur qui risquait donc de tomber en panne. Mais ce problème mécanique n’aura finalement aucune conséquence sur la fin de saison de George Russell puisque son équipe avait déjà planifié un changement d’unité de puissance pour les Grands Prix de Las Vegas et d’Abou Dhabi (il n’y aura pas de pénalité sur la grille).

“Pour éviter un éventuel incendie et des dommages à d’autres parties de la voiture, la conclusion logique était de faire abandonner la voiture.” a expliqué Riccardo Musconi, responsable des performances chez Mercedes.

“Il [Russell] utilisera un groupe motopropulseur différent pour les deux dernières courses, donc il n’y a pas de problème de ce point de vue.”

Trop conservateur à Sao Paulo ?

Au Brésil, Mercedes a connu un week-end compliqué avec les deux monoplaces en manque de rythme en course – que ce soit pour le Sprint le samedi ou bien pour la course principale le dimanche. Ce manque de performance pourrait s’expliquer selon Musconi par le fait que Mercedes a peut-être été un peu trop conservateur avec les réglages de hauteur de caisse suite à la disqualification de Lewis Hamilton à Austin pour une usure prononcée du patin de contrôle situé sous la voiture.

“Nous étions peut-être trop conservateurs avec les hauteurs de caisse après Austin.” a expliqué Riccardo Musconi.

“Une partie de la réponse est peut-être là, mais nous ne pensons pas que cela explique la situation complète telle que nous l’avons vue se dérouler ce week-end [au Brésil].” a-t-il insisté.

Au Grand Prix du Brésil, George Russell a abandonné et son coéquipier Lewis Hamilton a franchi la ligne d’arrivée à la huitième place. Après Sao Paulo, Mercedes occupe toujours la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 20 points d’avance sur Ferrari.

L’audience de la FIA concernant la demande de révision de Haas ajournée

L’audience qui a eu lieu ce jeudi concernant la demande de révision des résultats du Grand Prix des Etats-Unis faite par l’équipe Haas a finalement été ajournée au jeudi 09 novembre 2023 a indiqué la FIA.

En début de semaine, la FIA a confirmé que l’équipe Haas a demandé à exercer son droit de révision des résultats du Grand Prix des Etats-Unis 2023 remporté par Max Verstappen le 22 octobre dernier. Cette demande a été lancée parce que l’écurie américaine considère que plusieurs pilotes de la grille ont dépassé les limites de piste en course mais n’ont pas été pénalisés.

Une audience en visio-conférence a eu lieu ce mercredi 08 novembre à 14h00 et les représentants des équipes Red Bull, Williams et Aston Martin y ont également participé. Cependant, l’audience a été ajournée au jeudi 09 novembre afin de permettre aux commissaires d’examiner de manière indépendante les arguments présentés par l’équipe Haas et démontrer que ces éléments sont bien nouveaux et n’étaient pas disponibles le jour où les résultats officiels du Grand Prix des Etats-Unis ont été publiés.

“L’audience portant sur la requête en révision soumise par MoneyGram Haas F1 Team concernant les documents 59 et 66 délivrés lors du Grand Prix des États-Unis ont été ajournée afin de permettre aux commissaires d’examiner de manière indépendante les soumissions faites.” indique la FIA ce mercredi soir dans un document.

“Elle reprendra jeudi 09 novembre à 15h00 CET en impliquant toutes les parties qui ont assisté à la première partie de l’audience.” 

“Une fois l’audience reprise, la décision relative à la découverte d’un nouvel élément pertinent qui n’était pas à la disposition de la partie sollicitant la révision au moment de la ou des décisions faisant l’objet de la demande de révision sera annoncée. La suite de l’audience concernant le fond de l’affaire dépendra du résultat de cette délibération.”

Image

McCullough : Aston Martin est dans une “phase de croissance énorme”

Le directeur des performances d’Aston Martin en F1, Tom McCullough, a dressé un premier bilan plutôt positif de la saison 2023 de l’équipe du constructeur britannique malgré une baisse de régime significative après la pause estivale.

Après avoir débuté la saison 2023 de façon spectaculaire avec pas moins de sept podiums décrochés avant la pause estivale, l’équipe Aston Martin a ensuite connu une baisse de régime – notamment à partir du Grand Prix du Canada où une mise à jour majeure a été introduite sur l’AMR23. Peu à peu, Aston Martin a vu l’équipe Mercedes revenir au championnat jusqu’au moment où l’écurie du constructeur allemand a réussi à passer deuxième, tandis qu’Aston Martin a lentement mais sûrement glissé dans la hiérarchie.

Lorsqu’on demande à Tom McCullough de réfléchir à la saison 2023 d’Aston Martin jusqu’à présent, le Britannique a admis que la baisse de forme constatée depuis le Grand Prix du Canada a été un peu décevante, mais a insisté sur le fait que son équipe a fait d’importants progrès par rapport à la saison 2022, ce qui est de bon augure pour l’an prochain selon lui.

“Nous sommes évidemment un peu déçus de la forme de cette fin d’année, mais si vous prenez du recul et regardez où nous étions l’année dernière et là où nous avons commencé l’année..” a déclaré Tom McCullough le week-end dernier à Sao Paulo avant que Fernando Alonso ne termine sur la troisième marche du podium le dimanche.

“En tant qu’équipe, nous grandissons, nous grandissons vraiment rapidement, mais ce n’est jamais sans douleur. Il faut toujours du temps pour se mettre au travail avec de nouvelles personnes.”

“Après le Grand Prix d’Espagne, nous avons pu emménager dans l’un des bâtiments de notre nouvelle usine. C’était en chantier en début d’année lorsque nous avons commencé l’emménagement. Nous n’avons emménagé qu’à l’étage, le rez-de-chaussée était encore en cours de finition.”

“Aujourd’hui, la construction du premier bâtiment est totalement terminée. La nouvelle soufflerie progresse très bien et ils ont également commencé à en construire d’autres. Nous sommes donc dans une phase de croissance énorme, nous affrontons des équipes de très haut niveau.”

“Les neuf équipes contre lesquelles nous nous battons sont toutes des top teams. Nous essayons de combattre ceux qui sont en première ligne. Nous l’avons fait au début de l’année. Avons-nous évolué aussi bien qu’eux au cours de l’année ? Non. Sommes-nous un peu déçus par cela ? Oui.”

“Mais je pense que l’apprentissage et la façon dont l’équipe grandit sont vraiment positifs pour l’avenir.” a conclu McCullough.

Avant le Grand Prix de Las Vegas programmé du 16 au 18 novembre, l’équipe Aston Martin occupe la cinquième place au championnat du monde des constructeurs avec 153 points d’avance sur l’écurie Alpine alors qu’il ne reste plus que deux courses à disputer cette saison.

Pour Jean Todt, Ferrari a besoin d’une certaine stabilité

Ancien directeur de la Scuderia Ferrari entre 1993 et 2009, le Français Jean Todt – qui a pris la présidence de la FIA à partir de 2009 jusqu’en décembre 2021 – a livré son analyse sur les performances de son ancienne équipe qui n’a plus gagné de championnat du monde en F1 depuis 2008. 

Depuis le départ de Jean Todt de la Scuderia Ferrari en 2009, l’écurie de Maranello a été dirigée par de nombreux directeurs dont l’avenir au sein de l’écurie italienne a toujours été décidé par les médias et les Tifosi. Une pression externe propre à Ferrari qui est bien plus qu’une simple équipe en Italie, quasiment une religion selon certains. 

Invité à donner son point de vue sur la situation actuelle de Ferrari qui ne remportera pas le championnat du monde des constructeurs en 2023 pour la quinzième année consécutive, Jean Todt estime que l’une des forces de l’écurie Ferrari à l’époque où il était encore directeur a été justement de ne jamais céder à la pression externe.

“Ferrari est une écurie un peu à part parce qu’elle crée une émotion et une passion comme aucune autre écurie et, si ça ne marche pas, la tendance est qu’avec la pression des médias et des Tifosi il faut changer [de directeur] et ce n’est pas obligatoirement une bonne chose.” estime l’ancien président de la FIA au micro de Canal+.

“Je pense qu’à l’époque où j’étais le patron de la Scuderia Ferrari, un des avantages que j’ai pu avoir et qui nous a permis ensuite d’avoir des succès, a été justement que nous avons pu bénéficier d’une stabilité.”

“Parce que même si souvent il y avait une forte pression pour changer, nous n’avons pas cédé à cette pression et on est restés unis dans la difficulté. Ensuite, cela a donné ses fruits.”

Bien qu’il estime que son ancienne écurie reste “l’une des meilleures” de la grille, Jean Todt sait aussi à quel point il est difficile de mettre tous les éléments ensemble pour qu’une équipe devienne la meilleure comme ont pu le faire Red Bull et Mercedes au cours de la dernière décennie. 

“Depuis mon départ de la Scuderia Ferrari en 2009, je pense que c’est une des meilleures équipes. Ça n’a pas été LA meilleure équipe, puisque après 2009 il y a eu la domination de Red Bull avec Vettel, la domination de Mercedes avec Hamilton et maintenant la domination avec Verstappen.”

“Il ne manque pas grand chose, mais cela étant, on sait très bien que c’est les derniers millièmes qui sont les plus difficiles à avoir. Donc, cette année ça n’a pas été le cas, est-ce que ce sera le cas l’année prochaine ? Sincèrement, je leur souhaite, mais je ne sais pas.”

“Pour gagner, il faut réussir à mettre tous les éléments ensemble, et aujourd’hui, il manque un tout petit peu, pas beaucoup, mais un tout petit peu.” conclut Jean Todt, désormais envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies à la sécurité routière.

Piastri a utilisé le GP du Brésil comme une séance d’essais prolongée

Le pilote McLaren Oscar Piastri a utilisé le Grand Prix du Brésil comme une séance d’essais prolongée dimanche dernier après avoir été une victime collatérale du crash entre Kevin Magnussen et Alex Albon au premier virage après le départ de la course.

Au départ du Grand Prix du Brésil, Oscar Piastri a été percuté par la Haas de Kevin Magnussen qui s’est retrouvé en tête-à-queue à la suite d’un contact avec la Williams d’Alex Albon. Suite à cet accrochage, la McLaren de Piastri a été endommagée, mais l’équipe a tenté de la réparer durant le drapeau rouge qui a suivi le crash du départ.

Les mécaniciens McLaren ont réussi à réparer la MCL60 de l’Australien en un temps record, mais ce dernier a dû prendre le nouveau départ depuis la voie des stands car sa monoplace a été rentrée dans le garage durant le drapeau rouge. Bon dernier avec un tour de retard sur le reste du peloton à la reprise du Grand Prix, Piastri a donc utilisé le Grand Prix du Brésil comme une séance d’essais prolongée dimanche dernier.

“J’ai freiné au premier virage, puis j’ai vu dans mon rétroviseur le pneu de quelqu’un voler dans les airs. Ensuite, j’ai eu un impact.” a expliqué Piastri qui a été classé dernier avec deux tours de retard à l’arrivée du Grand Prix du Brésil.

“C’est dommage, mais je ne pouvais rien faire. Lorsque vous vous qualifiez à ce genre de positions [il était P10 sur la grille de départ], vous vous exposez beaucoup plus à des risques comme ça.”

“L’équipe a fait un travail incroyable pour me faire ressortir après le drapeau rouge et boucler 71 tours sur un circuit sur lequel je n’avais jamais roulé a été extrêmement utile pour mon apprentissage, et j’espère voir les fruits du travail acharné de l’équipe à notre retour [au Brésil] l’année prochaine.”

Oscar Piastri estime qu’une voiture de sécurité aurait éventuellement pu le remettre dans la course dimanche dernier, mais cette dernière n’est finalement jamais arrivée : “Il manquait juste une voiture de sécurité pour nous aider, mais elle n’est malheureusement jamais arrivée.”

Après le Grand Prix du Brésil, Oscar Piastri occupe la neuvième place au championnat du monde des pilotes avec 69 points de retard sur le pilote Aston Martin Lance Stroll. Il reste encore deux courses à disputer cette saison à Las Vegas et Abou Dhabi.

Alfa Romeo promet une “toute nouvelle” F1 en 2024

Le représentant d’Alfa Romeo, Alessandro Alunni Bravi, a confirmé que la monoplace 2024 de l’équipe ne sera pas une simple évolution de l’actuelle C43 mais bien une toute nouvelle voiture.

L’an prochain, la réglementation technique en Formule 1 sera stable ce qui veut dire que la plupart des équipes de la grille se contenteront d’introduire une simple évolution de leur monoplace actuelle. Mais du côté de chez Alfa Romeo – qui occupe l’avant-dernière place au championnat du monde des constructeurs après le GP du Brésil – la campagne 2023 a été moins bonne que prévu avec seulement seize points marqués à deux Grands Prix de la fin de saison, ce qui oblige l’écurie de Hinwill à revoir complétement sa copie pour 2024.

Après une analyse approfondie de tous les domaines de l’actuelle monoplace, l’équipe technique d’Alfa Romeo en est arrivée à la conclusion que le concept utilisé durant la saison 2023 a montré ses limites et ne pourra pas être utilisé davantage : “La voiture de l’année prochaine ne sera pas une évolution de celle de cette année, car nous pensons qu’il y a certaines limites dans ce concept que nous ne pouvons pas exploiter davantage.” nous confie Alunni Bravi.

“Nous aurons donc vraiment une toute nouvelle voiture, du châssis à la suspension, tout, tous les domaines. Bien sûr, il est facile d’identifier les problèmes, mais encore faut-il pouvoir les résoudre.” a-t-il ajouté.

L’équipe Alfa Romeo – qui changera d’identité à la fin de la saison en raison du départ d’Alfa Romeo – pourra compter cet année sur l’expertise de son nouveau directeur technique James Key qui a déjà pris ses fonctions depuis le mois de septembre, alors que d’autres talents vont également rejoindre l’équipe au cours des prochaines semaines.

“Nous sommes vraiment heureux d’avoir James [Key] à bord. Il a commencé la première semaine de septembre, donc il contribue également à la voiture de l’année prochaine, à notre C44.” confirme Alunni Bravi.

“Nous examinons complètement le projet et avec lui, grâce à son expérience, nous avons procédé à une analyse approfondie de tous les domaines de la voiture et pris des décisions.”

“On travaille dur, le groupe s’agrandit. Nous avons de nouveaux arrivants qui vont nous rejoindre, et qui pourront également contribuer à la voiture de l’année prochaine mais la réponse nous sera donnée à tous l’année prochaine à Bahreïn [lors de la première manche de la saison 2024].”

En 2024, Valtteri Bottas et Guanyu Zhou seront toujours titulaires au sein de l’équipe de Hinwill et Alessandro Alunni Bravi reste persuadé que s’ils ont entre les mains une monoplace performante ils pourront obtenir de très bons résultats.

“Si nous sommes en mesure de fournir une voiture performante à nos pilotes, ils pourront le faire. Mais il s’agit vraiment de leur donner tout ce dont ils ont besoin pour performer.”

“Il n’y a aucun problème avec nos pilotes, ils sont expérimentés, nous avons vu qu’ils peuvent apporter des points.” a-t-il ajouté, alors que certains ont remis en question le choix d’Alfa Romeo de conserver le duo Bottas/Zhou l’an prochain.

“Mais le problème est d’avoir une voiture plus forte, avec plus de performances dans toutes les conditions de piste, quelle que soit la température des pneus. Cela a été notre point le plus faible. Il y a eu trop de hauts et de bas et pas de cohérence tout au long de la saison [2023].” conclut l’Italien.

Les revenus de la F1 en hausse au troisième trimestre 2023

Les revenus de la F1 ont augmenté au troisième trimestre, passant de 82 millions de dollars en 2022 à 132 millions de dollars en 2023. Les dix écuries de la grille quant à elles se sont partagé des paiements de 432 millions de dollars contre 370 millions de dollars l’an dernier (voir tableau de présentation des chiffres au bas de l’article). 

Les revenus de promotion des courses ont augmenté en raison de la hausse des frais générés par la combinaison différente d’événements organisés, avec deux courses supplémentaires en dehors de l’Europe, ainsi que des augmentations contractuelles des frais.

Les revenus des droits médias ont bénéficié de l’augmentation des redevances dans le cadre d’accords contractuels nouveaux et renouvelés et de la croissance continue des revenus d’abonnement à F1 TV [le service de streaming de la Formule 1]. Les revenus de sponsoring ont également augmenté en raison de l’arrivée de nouveaux sponsors et de la croissance des revenus des sponsors existants.

Les autres revenus de la F1 ont augmenté au troisième trimestre, principalement en raison de la hausse des revenus du fret due à deux courses supplémentaires organisées en dehors de l’Europe et de la hausse des revenus liés à l’accueil dans le Paddock Club.

“La Formule 1 continue de connaître des courses à guichets fermés, une fréquentation record des courses et une forte croissance sur nos plateformes sociales et numériques, dépassant celle des autres grandes ligues sportives.” a déclaré Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1, lors de la présentation des chiffres par liberty Media [propriétaire des droits commerciaux de la F1] aux actionnaires.

“Cette croissance attire des partenaires commerciaux, je pense notamment à notre récent accord avec American Express qui marque le premier nouveau secteur sportif qu’ils sponsorisent depuis plus d’une décennie.”

“Nous faisons des progrès significatifs dans nos initiatives en matière de développement durable, notamment en réduisant les émissions de la F1 et en amplifiant la F1 Academy [catégorie réservée aux femmes] en intégrant pleinement la série dans le calendrier F1 2024 avec la participation des dix équipes de F1.”

Présentation des chiffres par Liberty Media

Cyril Abiteboul analyse la domination de Red Bull en F1

S’exprimant dans les colonnes de Franceinfo au titre de consultant, l’ancien patron de l’écurie Renault en Formule 1 (de 2016 à 2021), Cyril Abiteboul, a analysé la nette domination de l’équipe Red Bull et de Max Verstappen cette saison mais le Français ne veut surtout pas la comparer à celle de Mercedes et Lewis Hamilton entre 2014 et 2020. “Je ne compare pas ces deux dominations car celle de Mercedes était le fait d’un élément : le moteur qui était exceptionnel. La force de Red Bull, c’est d’être forte partout.” estime Abiteboul.

Cette saison, la performance des écuries de la grille a beaucoup varié, notamment McLaren qui a connu un début de campagne difficile avant de retrouver des couleurs à partir du Grand Prix d’Autriche et, inversement, Aston Martin a connu un très bon début de saison avec sept podiums avant de connaître une baisse de régime après la pause estivale. “Tout le monde a eu ses hauts et ses bas, ses fulgurances, ses galères.” poursuit le Français.

“Une autre écurie, Red Bull, a complétement marché sur l’eau.  C’est hallucinant, parce que Red Bull est imperméable à tout, étanche à toutes variations, que ce soit du vent, de température ou de l’effet de sol. Cela rend leur domination encore plus impressionnante.”

“C’est une domination qui ne date pas d’aujourd’hui, il ne faut pas oublier les titres de Vettel. Ce sont des gens habitués à gagner, les réflexes sont présents. Ils ont cette habitude de la gagne qui fait leur marque.” a ajouté le désormais patron de Hyundai en WRC.

Verstappen est beaucoup plus calme

A propos de Max Verstappen – qui a décroché cette saison (après le Grand Prix du Brésil) dix-sept victoires au volant de sa Red Bull RB19, Cyril Abiteboul ne tarit pas d’éloges sur le Néerlandais : “C’est insolent. Il est tellement fort qu’il est capable d’enfoncer et de faire craquer un pilote comme Sergio Perez, qui en a pourtant vu beaucoup.”

“Il [Verstappen] arrive à remonter et à dépasser dans le trafic sans faire d’erreurs, en étant patient. Beaucoup de maturité se dégage chez Red Bull et chez Max. J’ai l’impression qu’il est beaucoup plus calme.”

Avec la nette domination de Red Bull et Max Verstappen, beaucoup estiment que la campagne 2023 a été ennuyeuse, mais Cyril Abiteboul n’est pas de cet avis : “Pour ceux qui s’attachent uniquement à celui qui gagne, c’est une saison ennuyeuse mais en dessous, c’est particulièrement intéressant. Je pense que tous les combats sont beaux.”

Sauber dément les rumeurs de retrait d’Audi en F1

Le représentant de l’équipe Alfa Romeo, Alessandro Alunni Bravi, a insisté sur le fait que Audi est toujours pleinement impliqué pour une arrivée en F1  en 2026 et qu’un retrait du constructeur allemand – comme le suggèrent les rumeurs depuis quelques semaines – n’est absolument pas à l’ordre du jour bien au contraire.

Ces dernières semaines, des rumeurs ont suggéré que le projet Audi – qui doit entrer en Formule 1 en 2026 avec une équipe d’usine en partenariat avec Sauber – avait du plomb dans l’aile, notamment parce que le constructeur allemand se montre très discret depuis quelques mois et ne communique plus sur son projet.

Interrogé le week-end dernier au Brésil, le représentant de l’équipe Alfa Romeo-Sauber a tenu à rétablir une certaine vérité et a insisté sur le fait que la communication a été peu à peu réduite au cours des derniers mois afin de respecter l’implication d’Alfa Romeo qui mettra fin à sa présence en Formule 1 à la fin de son engagement avec Sauber fin 2023.

“Tout d’abord merci pour cette question, car elle me permet d’éclaircir un peu toutes ces rumeurs qui ont circulé.” a déclaré Alessandro Alunni Bravi le week-end dernier à Sao Paulo face aux médias.

“Audi est fortement engagé envers la Formule 1, et bien sûr avec Sauber. Cet engagement résulte d’une décision non seulement du conseil d’administration d’Audi mais également du conseil consultatif d’Audi et du conseil de surveillance d’Audi/Volkswagen. C’est donc une décision de groupe et l’engagement est là.”

“La raison pour laquelle il y a un manque de communication est simple. Nous sommes Alfa Romeo F1 Team Stake. Donc jusqu’à la fin de l’année, nous avons certaines limites dans la communication sur l’équipe, sur l’avenir, sur l’implication d’Audi, et nous respectons pleinement Alfa Romeo pour cela et nous ne voulons faire aucune annonce ou plus que ce qui est strictement lié à la course ou au championnat.”

“L’engagement, comme je l’ai dit, est là. Nous travaillons dur pour développer la structure de l’équipe. Nous avons un plan de recrutement solide en place. James Key [nouveau directeur technique] en fait partie, mais nous avons de nouveaux rendez-vous chaque semaine.”

“Et il ne s’agit pas, vous savez, de l’implication d’Audi dans le financement de l’équipe ou dans le maintien de ce processus de développement.”

“Nous avons deux propriétaires, deux actionnaires, il y a une gouvernance en place selon les différentes étapes de la transaction qui sera réalisée avant la saison 2026 et donc nous procédons au plan d’investissement, avec tout, conformément à la gouvernance qui a été convenue.”

La dernière communication officielle d’Audi remonte à juin 2023 lorsque le constructeur a annoncé le recrutement de Neel Jani au poste de pilote de simulateur.

Pirelli et la F1 face à l’inconnu à Las Vegas

Un nouveau Grand Prix est toujours un événement en F1 et dire que le Grand Prix de Las Vegas est attendu relève de l’euphémisme. Véritable vitrine de la saison 2023 les instances n’ont rien laissé au hasard et misent gros sur ce “show”, pourtant sur la piste tout ne sera pas si simple.

Avec des températures attendues aux alentours des 10 degrés au départ de la course et trois longues lignes droites (deux de 800 mètres et une de 1,9 kilomètres), la gestion de la température des gommes reste une inconnue de taille sur ce tracé (comme l’avaient déjà confié différentes écuries dans cet article). Interrogé à ce sujet, Mario Isola, le directeur de Pirelli, a partagé les différentes pistes étudiées.

“C’est un pas vers l’inconnu, pour tout le monde je crois. Las Vegas sera froid, c’est un circuit urbain. Nous avons donc travaillé avec les équipes et nous leur avons demandé des simulations à l’avance pour essayer de comprendre la quantité d’énergie que la configuration de la voiture met sur les pneus.” a déclaré l’Italien.

“Nous avons reçu des informations de la part des entreprises qui fabriquent le tarmac afin de comprendre à quel point il est abrasif et quel est le niveau de dégradation auquel nous pouvons nous attendre.”

“Mais il y a encore beaucoup de points d’interrogation sur Las Vegas. Nous avons décidé d’utiliser les trois composés les plus tendres de la gamme pour essayer de générer de l’adhérence.”

Cependant malgré toutes les précautions prises par Pirelli, Mario Isola ne s’attend pas à un miracle: “J’imagine que la piste évoluera beaucoup et que l’adhérence sera très faible. Ils vont donc se plaindre ! [NDLR: les pilotes] Ce n’est pas grave.” a ajouté l’Italien.

“Nous allons gérer cette situation. Mais c’est une grande inconnue. Une piste rapide, de longues lignes droites, une vitesse élevée et toutes les conditions sont difficiles à gérer.”

“Nous n’avons que des données basées sur les simulations, rien d’autre. Nous essayons donc de faire de notre mieux, mais nous tenons compte du fait que les pneus sont homologués et que nous ne pouvons donc pas fabriquer un pneu spécial pour Las Vegas comme nous ne pouvons pas fabriquer un pneu spécial pour Monte Carlo, par exemple.”

“Les choses sont donc ce qu’elles sont et nous devons simplement choisir la meilleure option dont nous disposons.” conclut Mario Isola.

Le Grand Prix de Las Vegas se disputera sous un format classique avec trois séances d’essais libres qui ne seront pas de trop pour les pilotes et la collecte de données. Pour rappel, la F1 a renouvelé sa confiance en Pirelli en prolongeant son contrat de manufacturier unique jusqu’en 2027.

Charles Leclerc : “C’est une saison à oublier”

Une nouvelle fois, le pilote Ferrari Charles Leclerc a été victime de malchance ce dimanche au Grand Prix du Brésil où le Monégasque a abandonné durant le tour de formation à la suite d’une panne mécanique sur sa monoplace.

Deuxième sur la grille de départ du Grand Prix du Brésil, Charles Leclerc était l’un des rares pilotes de tête à avoir conservé des pneus Tendres neufs dans son allocation pour le week-end au Brésil et le pilote Ferrari espérait donc une course solide ce dimanche avec peut-être une première victoire à la clé. Au lieu de cela, le Monégasque n’aura bouclé que quelques mètres lors du tour de formation avant qu’une panne hydraulique n’envoie sa monoplace dans les barrières au virage 6.

“Je ne sais plus quoi faire. C’est une saison à oublier.” a déclaré Charles Leclerc aux médias ce dimanche à Interlagos après avoir abandonné dès le tour de formation.

“Il y a eu pas mal de courses où j’avais l’impression d’y être, et puis pour une raison ou pour une autre, ce n’était pas le résultat que je voulais le dimanche et aujourd’hui en fait partie. Donc, bien sûr, la frustration est grande aujourd’hui.”

“C’est comme ça. Maintenant je dois m’en remettre et me concentrer sur les deux dernières courses de l’année qui sont encore importantes. J’ai juste hâte d’être à l’année prochaine.”

Après le Grand Prix du Brésil, la Scuderia Ferrari occupe toujours la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec 20 points de retard sur Mercedes. Les deux derniers Grands Prix de la saison seront donc d’une importance capitale pour les deux équipes qui joueront leur place de vice-championne 2023 à Las Vegas ou Abou Dhabi.

“Je me concentre désormais sur les deux dernières courses de la saison, nous n’abandonnerons pas et nous nous battrons pour terminer avec le meilleur résultat possible au classement constructeurs. Je vais tout donner à Las Vegas.” a ajouté Charles Leclerc.

Perez sur sa bagarre avec Alonso : “C’est comme ça que ça devrait être”

Quatrième à l’arrivée du Grand Prix du Brésil ce dimanche à Interlagos, le pilote Red Bull Sergio Perez a offert aux fans une superbe fin de course en se battant roue contre roue avec le pilote Aston Martin Fernando Alonso, les deux hommes cherchant à terminer sur la troisième marche du podium.

Au 48e tour de course, Sergio Perez s’est retrouvé très proche de l’Aston Martin de Fernando Alonso en piste, les deux pilotes étant sur le même train de pneus Tendres dans le dernier relais, bien que Alonso avait l’avantage de s’être arrêté un tour plus tard que Perez.

Mais à partir du 54e tour, Sergio Perez a réussi à se placer dans la zone DRS de Fernando Alonso et a littéralement harcelé l’Espagnol durant presque vingt tours avant de le dépasser dans l’avant-dernier tour. Mais le pilote Aston Martin n’avait pas dit son dernier mot et a immédiatement attaqué Sergio Perez au virage 4 du dernier tour de course pour reprendre la tête dans le deuxième secteur très sinueux du tracé.

Sergio Perez a alors tout donné pour rester le plus près possible de la monoplace d’Alonso lors de la dernière accélération dans la montée menant à la ligne d’arrivée pour finalement terminer le Grand Prix du Brésil quatrième à seulement 53 millièmes de l’Aston Martin de Fernando Alonso.

Après l’arrivée de l’épreuve, le pilote Red Bull était évidemment déçu d’avoir loupé la troisième place du podium, mais le Mexicain  a pris beaucoup de plaisir dans ce duel épique entre lui et le double champion du monde.

“C’était une belle bagarre avec Fernando. Je ne pense pas que l’on puisse faire ce genre de manœuvres avec beaucoup de pilotes.” a déclaré Sergio Perez ce dimanche soir à Interlagos.

“C’était amusant de repousser les limites et de se battre pour chaque centimètre de piste. C’était vraiment serré du début à la fin, mais c’était super agréable pour être honnête, j’ai pris beaucoup de plaisir même si au final il a fini par monter sur le podium, mais c’est comme ça qu’est le sport.”

“Je pense que nous avons eu un beau combat, très juste, et jusqu’à la limite. Je pense que c’est quelque chose dont beaucoup de pilotes peuvent apprendre, ce que nous avons fait, la façon dont nous nous sommes battus aujourd’hui.”

“Je pense que c’est comme ça que ça devrait être, même si je suis du mauvais côté et qu’au final j’ai perdu. Mais ça va, parce que c’était un super combat.”

Après l’arrivée de la course, Sergio Perez et Fernando Alonso ont été vus dans le carré des interviews en train de se féliciter mutuellement, les deux hommes ayant fait preuve ce dimanche d’un très grand respect sur et hors piste.

Grâce à sa quatrième place ce dimanche au Brésil, Sergio Perez a accentué son avance sur Lewis Hamilton au championnat du monde des pilotes et occupe toujours la deuxième place avec 32 points d’avance sur le pilote Mercedes à deux Grands Prix de la fin de saison.