Petrov juge « complétement absurde » la décision du TAS à l’encontre des athlètes russes

L’ancien pilote de Formule 1, Vitaly Petrov, juge complétement absurde la décision du tribunal arbitral du sport qui a confirmé l’interdiction faite à la Russie de concourir dans le cadre d’événements sportifs qualifiés de championnats du monde.

Cette décision fait suite au scandale du dopage d’état et de ses dissimulations organisées par la Russie lors des jeux olympiques de Sotchi en 2014.

La fédération automobile de Russie a confirmé cette semaine que les athlètes russes participant aux championnats du monde (à savoir, dans le championnat du monde de F1, le championnat du monde des rallyes (WRC), le championnat du monde de rallycross (WRX), le championnat du monde de courses d’endurance (WEC)), championnat de Formule E, championnat du monde de karting) n’ont pas le droit d’utiliser l’image du drapeau russe et ne pourront pas non plus concourir sous licence russe.

Les sportifs devront obligatoirement utiliser une licence neutre, et pourront utiliser le nom « Russie » exclusivement en combinaison avec l’expression « athlète neutre » ou un équivalent sémantique de cette phrase, de la même taille et situé à côté ou au moins à un endroit proéminent, par exemple, « athlète neutre de Russie » ou « Russie. Athlète neutre. ».

Dans le cadre de cette sanction, les sportifs russes ne pourront pas entendre l’hymne national de la Russie sur les sites officiels de la compétition ou dans d’autres lieux contrôlés par la FIA ou son organisateur désigné de la compétition.

Autre point important, l’hymne national de Russie ne pourra pas être joué avant le départ du Grand Prix de Russie. La décision du TAS est valable deux ans à compter de la date d’adoption: du 17 décembre 2020 au 16 décembre 2022.

Nikita Mazepin, qui fera ses débuts en Formule 1 cette année avec l’écurie Haas, et qui est de nationalité russe, devra donc se plier à la règle et courir sous drapeau neutre, ce qui est complétement absurde selon Vitaly Petrov.

« Concernant la décision de l’AMA qui a privé les pilotes de leur hymne et de leur drapeau, pour moi, c’est complétement absurde. Je pense que chaque athlète ne devrait être responsable que de ses propres actions. » estime Vitaly Petrov.

« S’il se dopait et qu’on l’attrape, alors il devrait être privé de tous ses privilèges et il mériterait une suspension. »

« Mais lorsque l’AMA commence à punir les athlètes russes pour ce qu’ils n’ont pas commis, malgré le fait qu’ils suivent un entrainement honnête, dépensent leur force et leur santé toute leur vie…et puis qu’il leur est simplement interdit de défendre leur drapeau, d’entendre leur hymne national, pour moi c’est complétement incompréhensible. »

« Je suis certain que la Russie combattra cette anarchie, on ne peut pas le faire de cette façon. Après tout, sinon cela n’a aucun sens pour nos enfants de faire du sport, de gaspiller leur énergie et leur temps en vain, sans avoir l’occasion de représenter de façon adéquate notre pays. »

En F1, Nikita Mazepin devra courir sous drapeau neutre

Le Russe Nikita Mazepin, qui fera ses débuts en F1 cette saison avec l’équipe Haas, ne pourra pas courir sous bannière russe à la suite de la décision du tribunal arbitral du sport qui a confirmé l’interdiction faite à la Russie de concourir dans le cadre d’événements sportifs qualifiés « de championnats du monde ».

Cette décision fait suite au scandale du dopage d’état et de ses dissimulations organisées par la Russie lors des jeux olympiques de Sotchi en 2014.

Par le biais d’un communiqué de presse, la fédération automobile de Russie a confirmé cette semaine que les athlètes russes participant aux championnats du monde (à savoir, dans le championnat du monde de F1, le championnat du monde des rallyes (WRC), le championnat du monde de rallycross (WRX), le championnat du monde de courses d’endurance (WEC)), championnat de Formule E, championnat du monde de karting) n’ont pas le droit :

  • d’utiliser l’image du drapeau russe (réel ou historique), mais peut utiliser les couleurs du drapeau russe
  • d’ utiliser des emblèmes ou des symboles nationaux dans tout équipement et équipement de sport (le blason de la Russie, y compris celui avec un aigle à deux têtes), mais peut utiliser l’acronyme RAF au lieu du drapeau russe
  • d’ utiliser les noms « Russie », « Russe », « Fédération automobile de Russie », mais peut utiliser le nom « Russie » exclusivement en combinaison avec l’expression « athlète neutre » ou un équivalent sémantique de cette phrase, de la même taille et situé à côté ou au moins à un endroit proéminent, par exemple, « athlète neutre de Russie » ou « Russie. Athlète neutre.  » Il est également permis d’utiliser l’acronyme « RAF » au lieu de « Russian Automobile Federation »;
  • d’ afficher publiquement le drapeau de la Fédération de Russie (actuel ou historique), le nom « Russie » ou tout emblème national ou symbole national sur leurs vêtements dans toutes les installations officielles ou dans d’autres zones contrôlées par la FIA ou les organisateurs de compétitions FIA ;
  • d’ exécuter l’hymne national de la Russie sur les sites officiels de la compétition ou dans d’autres lieux contrôlés par la FIA ou son organisateur désigné de la compétition.

Autre point important, l’hymne national de Russie ne pourra pas être joué avant le départ du Grand Prix de Russie.

En revanche, toutes ces restrictions ne s’appliquent pas aux spectateurs, qui sont autorisés (lorsque cela est permis en raison de la crise sanitaire) à se rendre sur les circuits du monde entier.

La décision du TAS est valable deux ans à compter de la date d’adoption: du 17 décembre 2020 au 16 décembre 2022.

La RAF, en tant que fédération accréditée FIA, a confirmé la stricte mise en œuvre de toutes les décisions du TAS par les coureurs russes.

Haas devra attendre les essais hivernaux pour démarrer sa F1 2021

L’unité de puissance Ferrari montée à l’arrière des deux Haas cette saison ne pourra pas démarrer avant les tests de pré-saison programmés à Bahreïn au mois de mars (du 12 au 14 mars) en raison de l’impossibilité pour le personnel Ferrari de se rendre au Royaume Uni.

L’équipe américaine Haas – qui utilise de nombreux composants en provenance de chez Ferrari (moteur, boîte de vitesses, suspensions…) a décidé cette année d’assembler sa nouvelle monoplace dans son usine de Banbury en Angleterre, notamment parce que l’écurie va utiliser des composants issus du châssis 2020 et ces composants se trouvent justement au Royaume-Uni.

Mais si le fret peut voyager d’un pays à l’autre, ce n’est pas le cas pour le personnel des équipes qui, en fonction de leur pays d’origine, doit observer une quarantaine obligatoire d’au moins quinze jours.

C’est notamment le cas du chef d’équipe chez Haas, Guenther Steiner, qui est actuellement aux États-Unis : « Si je voulais prendre l’avion pour l’Angleterre, je devrai être en quarantaine pendant deux semaines. » explique Steiner à nos confrères d’AMUS.

« Il n’y a que des exceptions pour les athlètes. Mick Schumacher sera présent la première semaine de février pour tester son baquet pour la dernière fois. Nikita [Mazepin] le fera aussi une semaine plus tard. »

Dans ce contexte, les ingénieurs Ferrari censés faire démarrer le bloc V6 Hybride pour la première fois sur le châssis 2021 de la Haas ne pourront pas se rendre à Banbury, ce qui veut dire que le moteur de la Haas VF21 sera démarré pour la toute première fois juste avant le coup d’envoi des essais hivernaux au mois de mars.