Une réplique du casque de Fangio aux enchères à Monaco au profit d’une œuvre caritative

Une reproduction du légendaire casque de Juan Manuel Fangio sera mise aux enchères à Monaco en marge du Grand Prix de Formule 1 prévu la semaine prochaine. Ce casque, recréé par la Fondation Fangio Museo, avait été offert en 2024 à Sir Jackie Stewart, qui a décidé de le céder au profit de son association caritative, Race Against Dementia, soutenue par la F1.

La vente revêt une symbolique forte : Fangio a remporté le tout premier Grand Prix de Monaco comptant pour le championnat du monde en 1950. L’année 2025 marque par ailleurs les 75 ans de la Formule 1, dont la course monégasque est devenue l’un des piliers.

Figure majeure du sport, quintuple champion du monde, Fangio a profondément marqué Jackie Stewart, qu’il a inspiré et conseillé tout au long de sa carrière.

« Fangio était mon héros. Mais il n’était pas seulement mon héros, c’était un ami proche, un vrai gentleman et quelqu’un que je respectais énormément », a déclaré Stewart, lui-même triple champion. « Le casque de Fangio m’a été offert et j’espère qu’il symbolisera notre amitié et tout ce que ce grand homme représentait lorsqu’il sera mis aux enchères à Monaco. Le fait que cette vente aux enchères ait lieu en marge du Grand Prix de Monaco, 75 ans après sa première victoire, est particulièrement émouvant. C’est à Monte-Carlo que j’ai remporté ma toute première course de Formule 3, et je me souviens encore de Fangio qui s’est approché pour me serrer la main. J’étais stupéfait qu’il connaisse mon nom. Pour moi, il reste le plus grand pilote de tous les temps. »

Stewart a créé Race Against Dementia en 2016 après que sa femme Helan a été diagnostiquée malade. La vente aux enchères de la réplique du casque de Fangio s’inscrit dans le cadre de la campagne Masters of Monaco de F1® Authentics.

Sir Jackie Stewart a repris le volant d’une F1 à Bahreïn

À 85 ans, Sir Jackie Stewart a réalisé une sortie forte en émotion sur le circuit international de Bahreïn, au volant de la Tyrrell avec laquelle il a conquis son troisième et dernier titre mondial en 1973. Le triple champion du monde, dont les débuts en Formule 1 remontent à 1965 lors du Grand Prix d’Afrique du Sud, a pris la piste pour deux tours avant le départ du Grand Prix, dans le cadre d’une initiative visant à sensibiliser à la lutte contre la démence.

L’Écossais a profité de cet hommage pour mettre en lumière sa fondation Race Against Dementia, créée après le diagnostic de sa femme Helen en 2014. Ce retour symbolique n’était toutefois pas de son initiative : « Ce n’était pas mon idée, mais celle de mes enfants. Ils ont parlé à la FIA, et tout le monde a immédiatement soutenu l’initiative. Personne n’a posé de questions. »

Casqué de son célèbre casque avec une bande au motif écossais, Stewart a confié avec émotion : « On n’oublie pas où se trouve la première ou la cinquième vitesse. La voiture était merveilleuse. Nous n’avons pas roulé vite, mais c’était amusant. » Il a également précisé qu’il s’agissait très probablement de sa dernière expérience au volant d’une Formule 1, et d’ajouter avec humour, lorsqu’on lui a demandé pourquoi il n’avait pas choisi Silverstone : « Ce n’est pas assez rapide ! »

Le casque porté par Stewart à Bahreïn, signé par les 20 champions du monde encore en vie – y compris Michael Schumacher, avec l’aide de son épouse Corinna – pourrait faire l’objet d’une vente aux enchères. Son fils, Mark Stewart, a expliqué : « Nous ne sommes pas encore décidés, mais nous savons que nous avons quelque chose de très précieux entre les mains. À la fin de la saison, nous pourrions peut-être faire signer le nouveau champion du monde. »

Entouré de ses petits-enfants, Stewart a vécu un moment fort en émotions, à la fois personnel et symbolique, en réunissant sa voiture de 1973, son casque iconique et une cause qui lui est particulièrement chère.