Des doutes planent sur de possibles retards du GP F1 de Madrid 2026

L’incertitude plane sur le GP de Madrid en 2026, alors que les inquiétudes grandissent.

Les équipes de Formule 1 s’inquiètent de plus en plus au sujet du Grand Prix de Madrid, prévu pour la saison prochaine. Baptisé Madring, le tracé sera construit dans la zone IFEMA, l’un des plus importants pôles commerciaux de la capitale espagnole. La tension autour de cette question semble avoir surgi lors du Grand Prix de Chine, lorsque les équipes ont discuté du règlement de l’année prochaine avec la FIA.

Cela a conduit à une discussion sur le sujet, qui est déjà un sujet brûlant en Espagne. Selon le média espagnol Motor.es, les inquiétudes concernant le projet de construction du circuit ont été soulevées non seulement par les résidents locaux, mais aussi par l’opposition politique municipale et régionale. Ces préoccupations ont également atteint les équipes qui, inquiètes de la situation, auraient demandé des éclaircissements à la Fédération Internationale de l’Automobile lors de la réunion de Shanghai.

Voici ce qu’une source anonyme a déclaré au média espagnol : « Nous nous dirigeons vers la situation de Madrid à l’aveuglette. Les gens commencent à s’inquiéter et le sentiment général est qu’ils sont en retard. Les équipes ne se plaindront pas directement car la FIA est le point de contact pour ces questions. Mais elles font pression sur la FIA, et la FIA fait pression sur le circuit pour qu’il accélère les choses – c’est le chaos », a conclu la source.

La dernière édition du GP de Madrid s’est déroulée en 1981, avec la victoire de Gilles Villeneuve pour Ferrari. Depuis l’annonce officielle de son retour au calendrier, la nouvelle a suscité des réactions mitigées dans le paddock. Pourrait-on assister à un report du GP de Madrid juste après son officialisation ? Il faudra attendre pour le savoir.

 

 

Vidéo : un tour virtuel en F1 sur le futur circuit de Madrid

L’équipe Esports de Williams a publié la vidéo d’une simulation du futur tracé (il n’existe pas encore) qui sera construit dans la ville de Madrid et qui accueillera le Grand Prix d’Espagne à partir de la saison 2026 de Formule 1.

Cette semaine, la Formule 1 a confirmé l’arrivée de Madrid au calendrier à partir de la saison 2026 pour une durée de dix ans [jusqu’en 2035]. Le futur circuit sera construit autour du palais des expositions IFEMA qui a accueilli l’année dernière la première expo de la F1. 

Ce nouveau circuit long de 5,47 km [composé de portions urbaines et non urbaines] sera soumis à l’homologation de la FIA et aux spécifications de conception finale pour être validé. Le tracé comportera 20 virages, avec un tour de qualifications projeté de 1 minute 32 secondes. Le circuit comprendra également un bâtiment Paddock haut de gamme avec une tour pour la direction de course et des espaces de bureaux, ainsi que des espaces d’accueil VIP et de divertissement.

Le site devrait avoir la capacité d’accueillir plus de 110 000 fans par jour dans les tribunes, l’admission générale et l’hospitalité VIP. Il est également prévu d’augmenter la capacité du circuit à 140 000 places par jour au cours de la première moitié de l’accord, faisant de Madrid l’un des plus grands sites du calendrier de la F1.

Alors que la construction ne débutera pas avant plusieurs mois, certains développeurs web ont déjà réussi à modéliser le tracé de Madrid afin d’offrir aux fans un premier aperçu virtuel que vous pouvez visualiser ci-dessous. N’hésitez pas à donner votre avis dans la section des commentaires sous l’article…

Barcelone ne jette pas l’éponge et souhaite renouveler avec la F1

Bien que la ville de Madrid a été choisie par la Formule 1 pour disputer le Grand Prix d’Espagne à partir de la saison 2026 pour une durée de dix ans, le circuit de Barcelone ne compte pas baisser les bras et travaille activement pour tenter de renouveler son contrat avec la catégorie reine.

Ce mardi 23 janvier, la F1 a confirmé l’arrivée de Madrid au calendrier à partir de 2026 pour une période de dix années. Le nouveau circuit de 5,47 km [composé de portions urbaines et non urbaines], soumis à l’homologation de la FIA et aux spécifications de conception finale, comportera 20 virages, avec un tour de qualifications projeté de 1 minute 32 secondes. Construit autour du centre d’exposition IFEMA, le circuit comprendra également un bâtiment Paddock haut de gamme avec une nouvelle tour de contrôle pour la direction de course et des espaces de bureaux, ainsi que des espaces d’accueil VIP.

L’arrivée de Madrid met inévitablement Barcelone en porte à faux, le tracé catalan voyant son actuel contrat avec la FOM arriver à son terme en 2026. Cependant, l’arrivée de Madrid ne signifie pas pour autant que Barcelone ne fera plus partie du calendrier car le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, a insisté sur le fait que des discussions étaient toujours en cours avec Barcelone pour une éventuelle prolongation de contrat au delà de 2026.

« Pour éviter tout doute et pour clarifier les choses, le fait que nous soyons à Madrid n’exclut pas le fait que nous pourrions rester à Barcelone à l’avenir. » a déclaré Domenicali lors de la présentation du Grand Prix d’Espagne à Madrid.

« Pour l’avenir, des discussions sont en cours pour voir si nous pouvons réellement étendre notre collaboration avec Barcelone, avec qui nous entretenons de très bonnes relations pour l’avenir. »

« L’Espagne était un marché qui, il y a seulement quelques années, n’était pas au centre de notre attention. Maintenant, c’est très important. Nous avons signé un nouvel accord avec la chaîne DAZN espagnole au moins jusqu’à la fin 2026. »

« C’est un joli problème d’avoir plusieurs villes – certaines dans le même pays – souhaitant accueillir un Grand Prix. Cela montre la valeur de notre proposition. Mais nous devons rester concentrés sur les raisons de notre succès et veiller à ne pas faire preuve de complaisance. »

Barcelone n’abandonne pas

Le président de la Generalitat – l’organisation politique de la communauté autonome de Catalogne – a indiqué que la Catalogne souhaite renouveler son contrat avec la Formule 1 au delà de 2026 et qu’elle y travaille, insistant sur le fait que l’arrivée de Madrid ne sera pas nécessairement un obstacle.

« En référence à l’annonce de l’arrivée d’une course à Madrid, en Catalogne nous travaillons pour la Catalogne. Au-delà du fait que l’organisation de la Formule 1 peut conclure des accords avec d’autres villes, nous continuons à travailler pour prolonger au delà de 2026. » a déclaré Pere Aragones, président de la Generalitat.

« Le travail avec l’organisation est positif. Nous avançons en ce sens, nous sommes soucieux d’améliorer les opportunités de la Catalogne, mais sans nous comparer à personne, en construisant nos propres références. » a conclu Aragones.

Dans l’hypothèse où Barcelone signe un nouvel accord avec la Formule 1 au-delà de la saison 2026, le tracé catalan pourrait alors accueillir une deuxième course dans le pays et pourrait changer de nom en devenant, par exemple, le Grand Prix de Catalogne.

La F1 confirme son intérêt pour une course à Madrid

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, n’écarte pas l’idée de voir une course se disputer à Madrid à l’avenir en remplacement de Barcelone, qui est sous contrat jusqu’à la fin de la saison 2025.

En juin dernier, la ville de Madrid a officiellement déclaré son intérêt auprès du PDG de la Formule 1 pour accueillir un Grand Prix dans un avenir plus ou moins proche. Dans une lettre envoyée à Stefano Domenicali, le gouvernement de la communauté régional a exprimé son désir de faire partie du calendrier de la Formule 1 et souligné les caractéristiques qui – selon lui – font de la région une option idéale : « C’est un plaisir de vous écrire au nom du gouvernement de la Communauté de Madrid pour exprimer notre intérêt pour le développement d’un Grand Prix de Formule 1 à Madrid. » pouvait-on lire dans cette lettre.

« Comme vous le savez peut-être, la communauté de Madrid connaît un développement économique et social exceptionnel dans le contexte espagnol et européen. Nous recevons de plus en plus de visiteurs du monde entier et les compétitions sportives dans la Communauté de Madrid sont de plus en plus prestigieuses et appréciées. »

En déplacement cette semaine en Espagne, le PDG de la F1 a répondu aux questions des médias concernant cette candidature de Madrid, mais le responsable de la catégorie reine a toutefois tenu à modérer les attentes en indiquant : « Je pense qu’en ce moment, la chose la plus appropriée que je puisse dire est que, pour les prochaines années nous avons un accord avec le circuit de Barcelone avec lequel nous sommes très heureux. » a déclaré le PDG de la F1 au journal Marca.

« Madrid a proposé un nouveau projet qui, pour nous est intéressant, et qu’il faudra développer dans le futur pour comprendre si ce projet peut être pérenne d’un point de vue technique et économique. Donc, ce que je peux confirmer, c’est que cela montre que la Formule 1 gagne en popularité en Espagne logiquement à cause de Fernando Alonso et Carlos Sainz. »

Selon toute vraisemblance, si jamais la F1 devait venir à Madrid dans le futur, le tracé permanent de Jarama – situé au nord de la ville – ne serait pas retenu. La F1 pourrait plutôt choisir de disputer une course urbaine autour du salon des congrès de l’IFEMA qui accueillera la toute première exposition de la Formule 1 en mars 2023 : « Je pense qu’en ce moment, la possibilité que nous avons vue est plus pour l’IFEMA que pour Jarama. » a indiqué Domenicali.

Dans le cas où un accord entre Madrid et la Formule 1 serait conclu, les premiers tours de roue des monoplaces ne se feraient pas avant la saison 2026, puisque Barcelone est sous contrat jusqu’à la fin 2025. Le patron de la F1 ayant d’ailleurs totalement exclu l’idée d’organiser deux Grands Prix en Espagne.

« En Italie cela se produit [la F1 se rend à Imola et Monza], mais nous verrons à l’avenir. En voyant comment nous grandissons dans le monde entier, avoir deux Grands Prix dans le même pays semble difficile en Europe. »

« Dans d’autres parties du monde, comme les Etats-Unis, les dimensions sont totalement différentes [il y a aura trois Grands Prix aux USA en 2023]. Mais je pense que la réalité que représente notre croissance dit que c’est très difficile, mais il ne faut jamais dire jamais. »