La solution du PDG de McLaren pour pimenter les Sprints en F1

Le PDG de McLaren, Zak Brown, a proposé la mise en place d’arrêts au stand obligatoires durant les courses Sprint en F1 afin de contrer les critiques persistantes à l’égard de ce format de week-end qui ne cesse de faire couler de l’encre depuis son introduction.

Depuis son introduction en 2021, le format Sprint a connu de nombreux ajustements pour tenter de rendre les week-ends où il est utilisé un peu plus attrayants pour les fans. Mais malgré les efforts déployés par la Formule 1, force est de constater que les critiques à l’égard de ce format particulier n’ont jamais cessé, certains estimant que faire courir les pilotes lors d’une course plus courte le samedi n’a aucun intérêt.

Récemment, la Commission F1 a donné son accord pour que d’autres modifications du format Sprint soient soumises avant le début de la saison 2024 qui comptera une nouvelle fois six week-ends Sprint (voir les dates ici). D’après les premières indiscrétions, il semblerait que les qualifications du Sprint soient avancées au vendredi, suivies de la course Sprint le samedi, avant une séance de qualifications « classique » dont le résultat déterminera la grille de départ de la course de dimanche.

Dans ce contexte, certains comme le PDG de McLaren, font quelques propositions pour tenter de rendre les week-ends Sprint un peu plus spectaculaires et l’Américain estime que la mise en place d’arrêts au stand obligatoires durant la course Sprint serait une bonne chose, car actuellement les pilotes prennent le départ du Sprint avec un train de pneus et n’ont pas l’obligation de s’arrêter au stand.

« Je pense que les arrêts au stand obligatoires seraient une bonne chose. » a commenté Zak Brown dans le podcast Track Limits.

« Je pense que si nous avions des pneus super Tendres disponibles à mi-course et que nous devrions décider de les changer ou pas…je pense que ce serait une façon de la condenser en un mini Grand Prix, car pour le moment, il n’y a pas de stratégie. En Sprint, il suffit juste de sprinter, donc je pense que ce serait intéressant. »

Interrogé pour connaître son avis sur les courses Sprint, le triple champion du monde Max Verstappen a déclaré à la fin de la saison 2023 qu’il ne ressentait « aucune satisfaction » à remporter une course Sprint, le Néerlandais estimant que le Sprint volait la vedette à la course principale du dimanche.

Zak Brown pour sa part n’est pas d’accord sur le fait que le Sprint vole la vedette au Grand Prix du dimanche : « Je ne pense pas que cela enlève le glamour du Grand Prix, mais je pense que nous devons faire ce que nous faisons, examiner le format. »

« Je pense qu’il [Verstappen] veut dire que dans l’ensemble, elles n’ont pas été aussi excitantes qu’elles pourraient l’être. Qu’il s’agisse de grilles inversées, d’arrêts aux stands obligatoires ou d’un pneu super Tendre qui se dégrade à mi-course. Je pense que nous devons faire quelque chose pour perturber la course. »

Le format Sprint sera utilisé lors de six événements au cours de la saison 2024, Miami et la Chine ayant été ajoutés à la liste pour la première fois.

Sondage : trop de circuits urbains en Formule 1 ?

Avec pas moins de sept circuits urbains au calendrier de la F1 en 2024, la catégorie reine du sport automobile n’a jamais eu autant de tracés situés en ville dans son histoire, et cela ne semble pas prêt de s’arrêter puisque la ville de Madrid en Espagne aimerait remplacer le circuit de Barcelone et également accueillir une course dans un futur plus ou moins proche.

Plusieurs pilotes de la grille ont déjà exprimé leur mécontentement face à la recrudescence de ces circuits urbains au calendrier et le double champion du monde de F1, Fernando Alonso, fait lui aussi partie de ceux qui aimeraient rouler sur des circuits plus conventionnels.

Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait trop de circuits urbains en Formule 1 désormais, le double champion du monde a répondu : « Probablement, c’est bien d’en avoir quelques-uns, mais pas trop. »

« Quand vous arrivez sur un circuit traditionnel, c’est aussi bien d’avoir une piste cohérente du vendredi au dimanche, avec peu d’évolution de la piste et ce genre de chose. »

A contrario, le pilote Haas Kevin Magnussen fait partie de ceux qui adorent les circuits urbains, notamment parce que c’est sur ce genre de circuits que le Danois prend le plus de plaisir car la marge d’erreur y est plus petite que sur un tracé dit permanent.

« Je pense que, de manière générale, la marge d’erreur est plus faible sur n’importe quel circuit urbain. Personnellement, j’aime les circuits urbains. » nous confie Magnussen.

« Je souhaiterais beaucoup plus de circuits urbains dans le calendrier. Je pense qu’ils sont plus excitants et plus difficiles, car la marge d’erreur est plus petite. »

Le Danois prend d’ailleurs l’exemple de Singapour qu’il considère comme étant la course la plus difficile de la saison : « C’est vraiment une course physique pour plusieurs raisons. Un, il fait vraiment chaud. Deuxièmement, vous ne vous reposez jamais vraiment durant un tour. »

« Vous travaillez constamment au volant. Il n’y a pas beaucoup de ligne droite sur la piste. Troisièmement, parce que la vitesse moyenne d’un tour est si basse, la course se déroule généralement dans la limite de deux heures. »

« C’est la course la plus exigeante physiquement de l’année. En ce qui concerne la préparation, je fais juste ce que je fais normalement avec mon entraînement physique. »

Uniquement des circuits urbains ? 

Il y a quelques années déjà, l’architecte officiel de la Formule 1, Hermann Tilke, qui a dessiné les circuits d’Abou Dhabi ou encore de Bahreïn, estimait que les tracés urbains devraient devenir la référence dans un proche avenir.

« Nous ne construisons pas des pistes uniquement pour des pilotes professionnels, nous construisons aussi des circuits pour tous les genres de pilotes. » a déclaré Tilke.

« Cela veut dire des pilotes amateurs, cela veut dire un pilote qui pourrait avoir 60 ans et qui souhaite piloter tout type de voiture de course ou de voiture haute performance. »

« La tendance est d’aller vers des circuits urbains, c’est vraiment une bonne chose pour le sport professionnel. L’idée derrière cela est que c’est vraiment très unique et que chaque ville est unique. Si vous allez dans le centre d’une ville on ne peut pas comparer cela à une autre piste. »

La Formule 1 va t-elle délaisser petit à petit les circuits permanents pour courir exclusivement sur des pistes urbaines d’ici quelques années ? Difficile de répondre à cette question dans l’immédiat, mais en 2024, il y aura sept Grands Prix sur des tracés urbains : Djeddah, Melbourne, Miami, Monaco, Bakou, Singapour et Las Vegas. 

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C’est à vous de voter pour nous donner votre avis. Vous pouvez évidemment expliquer votre choix dans la section des commentaires juste au dessous du module de sondage…