Charles Leclerc, ou la déception progressive du protégé de Ferrari

Cela ne veut pas dire que l’année 2025 de Leclerc a été un long fleuve tranquille. Bien qu’il ait décroché cinq podiums cette saison, Leclerc a commis des erreurs. La régularité n’a pas été son point fort, ce qui lui a coûté des résultats.

Des accidents lors des essais et des qualifications ont ruiné ses courses au Canada et à Bakou. À Montréal, un accident lors des essais a nécessité la reconstruction de sa SF-25. Ses efforts lors des qualifications ont été ruinés par une erreur, le contraignant à partir en huitième position. Il a terminé cinquième. Il a confirmé après la course qu’il aurait pu faire mieux.

À Bakou, la frustration de Leclerc vis-à-vis de sa voiture a atteint son paroxysme. Poussant les limites de la SF-25 et de la piste, il a fait un accident en Q3. Parti en dixième position, il n’a terminé qu’à la neuvième place, soit une seule place de mieux.

Son agacement face aux erreurs stratégiques commises par Ferrari l’a également poussé à laisser ses émotions prendre le dessus lors des interviews d’après-course. Il est largement considéré comme le pilote le plus rapide sur un tour en F1 moderne, mais ses erreurs sont causées par la frustration de voir son équipe incapable d’apprendre et de ne pas répéter les mêmes erreurs. La malchance a également joué un rôle. Son accrochage avec Antonelli a ajouté encore plus de douleur à son année difficile.

Ferrari a vu sa saison dérailler de manière spectaculaire, la malchance ayant également joué un rôle.

Ferrari peut-elle rebondir avec les nouvelles règles ?

Hamilton et Leclerc sont liés par des contrats jusqu’à la fin de 2027, bien que le mandat de Hamilton lui permette d’exercer une option pour courir au-delà de la saison prochaine. Tous deux courront sous les nouvelles réglementations techniques de la F1 pour la nouvelle saison.

L’annulation de toutes les mises à jour restantes pour cette saison afin de se concentrer sur 2026 est une décision audacieuse, prise pour renforcer la compétitivité du challenger en vue de la réinitialisation massive attendue l’année prochaine. La perte de la deuxième place au championnat des constructeurs est probablement le premier d’une série de coups durs à l’approche du crescendo de 2025.

Agissant comme une remise à zéro bien nécessaire pour Hamilton en termes de conception de voiture, cela pourrait débloquer des performances qui font cruellement défaut. Cependant, le règlement représente également une dernière chance pour lui, Leclerc et Vasseur. Hamilton entre dans le crépuscule de sa carrière. Avec Oliver Bearman qui attend dans les coulisses, il doit améliorer son jeu pour éviter un licenciement humiliant. Membre de la Ferrari Driver Academy, Bearman est connu de l’équipe depuis ses remplacements la saison dernière et représente le prochain espoir de Ferrari, une fois que Hamilton aura rempli son rôle.

Cependant, Leclerc doit éviter les erreurs s’il veut rester le fils prodigue de Ferrari et conserver son volant. À elles seules, ses erreurs au Canada et à Bakou ont coûté à Ferrari une chance d’obtenir un bon résultat. Le temps, c’est de l’argent en F1, et le sien commence à manquer.

Le conseil d’administration de Ferrari a toujours eu tendance à agir de manière impulsive. Alors que la situation s’agitait en début de saison, Vasseur a été reconduit dans ses fonctions avec un contrat pluriannuel afin de rassurer les esprits en Italie. Mais à mesure que les erreurs s’accumulent, le conseil d’administration ne tolérera pas longtemps l’échec. L’arrivée de Hamilton s’accompagnait de l’exigence que la disette de 18 ans de Ferrari en matière de titres montre des signes de fin.

Ferrari risque de laisser un héritage dangereux si ses performances ne s’améliorent pas considérablement en 2026.

Ferrari continue de suivre un dangereux précédent en déclin.

Au contraire, c’est le contraire qui menace de se produire. Personne ne souhaite voir l’écurie la plus célèbre de F1 retomber au plus bas comme au début des années 1990. Personne ne souhaite non plus voir l’écurie réduite à des mèmes sur Internet après des erreurs stratégiques répétées. Les souvenirs de l’implosion catastrophique du titre en 2022 refont surface.

Ferrari s’engage désormais dans une voie bien trop familière à chaque course. En annulant toutes les mises à niveau, elle s’est accordé un répit et s’est presque trouvé une excuse pour ses mauvaises performances pour le reste de l’année 2025. Cependant, le cycle toxique des attentes alimentées par le battage médiatique et l’espoir va se réinitialiser. Cela ne fera que conduire à poser les mêmes questions l’année prochaine à l’équipe et à Hamilton.

Il n’existe pas de solution claire aux problèmes de Ferrari. Ils sont systémiques, endémiques et se sont répétés d’innombrables fois au cours des dix dernières années. Contrairement à d’autres équipes, ce n’est pas l’ingérence de l’entreprise qui paralyse la Scuderia. C’est plutôt son incapacité à prendre des décisions claires et logiques.

La F1 est à juste titre connue comme le club des piranhas. Chaque décision peut coûter des centaines de milliers de dollars, et les décisions prises dans le stand sont accompagnées d’enjeux importants. Ferrari échoue continuellement sous la pression à agir de manière logique. Montréal, Miami et Bakou cette année en sont la preuve.

Le précédent a été créé et est désormais devenu la norme. Ferrari doit agir de toute urgence pour changer cela. Max Verstappen a remporté une victoire au volant d’une Ferrari après ses débuts en GT3. Le fait que Leclerc et Hamilton soient laissés pour compte est peut-être le fait le plus accablant de tous en 2025.

Les mèmes Internet sont désormais le moindre des soucis de la Scuderia. Un retour à ses années les plus sombres n’est pas seulement une possibilité, c’est en train de devenir une réalité. La roue de la fortune métaphorique pour beaucoup fait désormais partie de Ferrari. Espérons qu’elle s’arrête sur une option favorable à Singapour.

Quel est le format des courses sprint de la F1 en 2025 ?

La saison 2025 compte six courses sprint, dont la première fut celle du Grand Prix de Chine, remportée par Lewis Hamilton (Ferrari). La seconde s’est tenue sur la manche de Miami, remportée par Lando Norris. Retour sur ce qui fait les spécificités de ce format.

Les qualifications du sprint ont lieu le vendredi, après la seule séance d’entraînement du week-end. Le sprint de 100 km est la première course du samedi. Les qualifications pour la course principale se déroulent ensuite comme d’habitude lors de la deuxième séance du samedi.

La course de dimanche reste inchangée. Après les deux manches Sprint de Chine et de Miami, on retrouve le format pour le GP de Belgique, ce week-end, puis du Grand Prix des États-Unis à Austin, de Sao Paulo et du Qatar.

 

Comment se déroule une course sprint en F1 ?

Les qualifications sprint se déroulent en trois séances, les cinq voitures les plus lentes étant éliminées dès les deux premières, comme lors des qualifications normales.

Ces séances, appelées SQ1, SQ2 et SQ3, durent respectivement 12, 10 et 8 minutes.

Ces voitures constituent la grille de départ de la course sprint, qui se tient sur 100 km.

Les huit premiers de la course marquent des points, de huit pour la première place à un pour la huitième, qui sont ajoutés au classement général du championnat des pilotes.

 

Quels étaient les formats précédents ?

En 2023, les deux séances de sprint ont eu lieu le samedi, devenant ainsi un événement à part entière.

Les qualifications sprint étaient la première session, suivie de la course sprint.

Les qualifications pour la course principale du dimanche avaient lieu le vendredi.

Le format original des week-ends de sprint, introduit en 2021, prévoyait que la séance de qualification du vendredi définisse la grille de départ du sprint et que le résultat du sprint établisse la grille de départ du grand prix principal.

 

Quand auront lieu les courses sprint en 2025 ?

21 au 23 mars : Chine

2-4 mai : Miami

25-27 juillet : Belgique

17-19 octobre : États-Unis (Austin)

7-9 novembre : Sao Paulo

28-30 novembre : Qatar

 

Business – Pourquoi les marques veulent-elles toutes revenir en Formule 1 ?

Les marques se bousculent de nouveau pour rejoindre l’écosystème de la F1 et associer leur image à celle de la discipline.

La croissance incroyable de la Formule 1 continue d’attirer des marques mondiales désireuses de faire partie de son écosystème en expansion et il ne s’agit plus seulement de logos sur les voitures.

– Croissance de l’audience

En 2024, la F1 a attiré 1,6 milliard de téléspectateurs cumulés, avec une augmentation de 9 % d’une année sur l’autre du nombre de téléspectateurs uniques. La présence numérique de la F1 est en plein essor, avec près de 500 millions de vues sur les plateformes de streaming et une croissance de 38 % du nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, pour un total de 97 millions. Particulièrement intéressant ? Les segments de fans qui connaissent la croissance la plus rapide sont les publics plus jeunes et les fans féminins.

– Boom des parrainages et des revenus

Les revenus des parrainages ont bondi de 10 % en glissement annuel, avec des contrats de haut niveau, notamment avec le géant du luxe LVMH. La F1 s’est assurée un revenu futur massif de 14,4 milliards de dollars grâce à des contrats pluriannuels, et les droits de diffusion aux États-Unis sont très convoités, suscitant l’intérêt des principales plateformes de streaming.

-La puissance de l’écosystème de la F1

Qu’est-ce qui explique cet intérêt croissant des marques ? La F1 a évolué, passant d’une simple série de courses à une plateforme de divertissement mondiale aux multiples facettes, combinant courses, style de vie, contenu numérique et influence culturelle. Que ce soit à travers Drive to Survive de Netflix, les expériences d’hospitalité étoilées Michelin avec Gordon Ramsay ou les activations sociales exclusives, les marques considèrent la F1 comme une plateforme pour se connecter avec un public diversifié et en pleine croissance.

La Formule 1 n’est pas seulement un sport, c’est un point de contact culturel mondial, et les marques veulent en faire partie.

 

 

Business – TAG Heuer et la F1, une association inscrite dans le(s) temps

Après plus de 10 ans en tant que chronométreur officiel de la F1, a laissé la place et Liberty Media n’a pas tardé à trouver un nouveau partenaire aux côtés duquel s’afficher : c’est TAG Heuer qui s’empare de la place.

Un retour aux sources pour TAG Heuer, une marque qui a toujours eu la course dans son ADN.

L’histoire de TAG Heuer et de la F1 remonte aux années 70, lorsque Enzo Ferrari lui-même a fait confiance à la marque pour chronométrer ses voitures rouges. Puis, sponsor légendaire de McLaren pendant plus de 30 ans, la marque est également étroitement liée à l’emblématique Ayrton Senna, qui portait fièrement une des montres de la marque à son poignet. Parmi les grands noms de la course et du lifestyle associés à TAG, l’on retrouve évidemment l’emblématique star du cinéma et du monde de l’endurance, Steve Mc Queen. Plus récemment en F1, Red Bull Racing a affiché le logo TAG sur ses voitures : la marque avait même rebadgé l’unité de puissance Honda.

Le partenariat de TAG (Techniques d’Avant-Garde) avec la F1 s’inscrit dans le cadre d’un méga-deal signé entre LVMH et la F1, visant à renforcer la présence du luxe sur la grille. Après tout, quoi de plus naturel qu’une marque de montres de précision pour un sport où chaque détail compte ?

Le championnat demeure en plein essor et touche de nouvelles couches de population. On se rappelle de l’adage de Bernie Ecclestone, qui affirmait que si son public ne pouvait s’offrir une Rolex, il n’intéressait pas la F1. La vision de l’empire médiatique américain, actuel propriétaire de la F1, ne peut pas être plus éloignée de celle du Britannique.

Le championnat a vu son audience se rajeunir et se féminiser. L’occasion rêvée pour TAG Heuer de consolider son image d’innovation, de performance et d’élégance, plus simple à véhiculer dans le glamour de la F1 que dans d’autres grands univers sportifs médiatiques comme le football ou les sports américains.

Business – Combien le Grand Prix de Formule 1 rapporte-t-il à Melbourne ?

La Formule 1 est de retour en 2025, plus forte que jamais.

Voici une brève analyse chiffrée de l’impact économique massif de l’événement qu’est le Grand Prix d’Australie sur Melbourne (données 2024).

  • Record de fréquentation : 452’055 fans se sont rassemblés à l’Albert Park pendant quatre jours, soit la plus grande affluence jamais enregistrée, dépassant de 7’424 visiteurs le record de 2023.

  • Stimulation économique : plus de 270 millions de dollars australiens injectés dans l’économie de l’État de Victoria, dépassant les 268 millions de dollars de l’année précédente.

Tout comme dans un top casino en ligne, où un grand nombre de joueurs contribue directement aux revenus de la plateforme, l’afflux massif de spectateurs au Grand Prix d’Australie stimule directement l’économie locale.

  • Dépenses des visiteurs : Environ 203’000 fans (45 % des participants) ont voyagé depuis l’extérieur de l’état de Victoria, dépensant directement environ 130 millions de dollars australiens dans les hôtels, restaurants, magasins et services de transport locaux.

  • Impact sur l’emploi : Environ 1150 emplois équivalents temps plein ont été soutenus, soit une augmentation de plus de 400 emplois par rapport à l’événement de 2022.

  • Revenus des hôtels : Les hôtels de Melbourne ont généré 50 millions de dollars australiens de revenus supplémentaires pendant le seul week-end de la course, atteignant des taux d’occupation supérieurs à 90 %.

  • Essor des entreprises locales : Environ 2500 travailleurs locaux ont été employés pour la construction et le démontage des infrastructures de l’événement, qui comprenaient 12 km de barrières de piste, 99 bâtiments portables et 36’000 mètres carrés d’installations d’entreprise.

  • Investissement public : le gouvernement de l’État de Victoria a investi 197,6 millions de dollars australiens en 2023, soit environ 100 millions de dollars de plus que les recettes directes du Grand Prix d’Australie de Formule 1.

Depuis que Melbourne a accueilli le GP pour la première fois en 1996, la fréquentation a considérablement augmenté, passant d’environ 300’000 spectateurs par an dans les années 2000 à plus de 450’000 aujourd’hui, ce qui souligne son importance croissante pour l’économie et le profil mondial de Melbourne.

Un investissement substantiel du gouvernement mais dont les avantages économiques à long terme justifient clairement le coût.

Comment la Formule 1 génère-t-elle ses revenus ?

Vous entendez régulièrement que la Formule 1 se porte mieux depuis la reprise par Liberty Media et qu’elle traverse même un âge d’or en termes de rentabilité. Les revenus des équipes sont fortement influencés par ceux du promoteur de la discipline : intéressons-nous donc à la manière dont la Formule 1 génère ses revenus en 2025. Contrairement à de nombreuses idées reçues, la vente de billets est loin, très loin d’être la principale source de revenus pour les promoteurs.

Les données financières communiquées par la F1 et SportsPro permettent de distinguer quatre grands secteurs de revenus pour la Formule 1.

  1. Les frais de promotion des courses

Cette catégorie représente 29% des recettes. Chaque Grand Prix, à l’exception de la course du Grand Prix de Las Vegas de Formule 1, qui appartient directement à la F1, est organisé par des promoteurs qui paient des frais substantiels à la F1 pour avoir le droit d’organiser et commercialiser les courses.

Ces contrats prévoient souvent des indexations annuelles, même si les contrats sont signés sur du très long terme. Ainsi, un deal passé pour une dizaine d’années suit le cours de l’indexation prévue, ce qui assure à la F1 des revenus prévisibles et stables par rapport au « coût de la vie ».

  1. Droits médiatiques

Cette catégorie représente 33% des recettes. Les contrats de diffusion avec des réseaux comme ESPN aux États-Unis et Sky Sports au Royaume-Uni constituent la plus grande part des revenus de la F1 et demeurent le véritable nerf de la guerre, en dépit de tout ce que l’on peut entendre sur la place de la télévision dans le monde depuis l’essor des plateformes de diffusion de contenu. En réalité, ces nouveaux canaux de diffusion représentent même de nouvelles opportunités de développement commercial pour la F1, qui doit s’ouvrir à celles-ci tout en maintenant un habile équilibre et laissant aux diffuseurs payant grassement les droits une certaine notion d’exclusivité.

  1. Parrainage et sponsoring

Cette catégorie représente 19% des recettes de la F1. Il s’agit-là d’un secteur qui augmente très sensiblement sous l’initiative de Liberty Media. Avec les nouveaux accords passés avec les teams, il est devenu plus facile pour la FOM d’être en « concurrence » avec les équipes elles-mêmes au moment de tenter de signer de très grosses multinationales ou de proposer de nouveaux produits très visibles et rémunérateurs, sans toutefois heurter les teams qui visent ces mêmes cibles. Et pour cause : il peut être plus intéressant pour les équipes de récolter une « petite part du grand gâteau » que génère Liberty media plutôt que de dévouer des ressources importantes à la chasse à certains sponsors volatiles et exigeants. 

Des marques mondiales telles que LVMH, Salesforce et Aramco investissent massivement pour s’aligner sur l’image glamour de la F1. Ces partenariats vont de la publicité en bord de piste aux collaborations exclusives sur des éléments visuels ou des expériences nouvellement créés sur les Grands Prix. Cette dynamique de sponsoring évoque par bien des aspects l’univers du casino en ligne argent réel, où l’image, la visibilité et la rentabilité sont également au cœur des stratégies commerciales.

  1. Autres sources de revenus

Cette catégorie représente 19% des recettes. Ce fourre-tout est lui aussi très important. Il comprend les packages d’hospitalité du Paddock Club (expériences VIP, pouvant coûter près de 100 fois le prix d’un billet en enceinte générale), mais aussi les revenus issus des séries de soutien telles que la Formule 2, la Formule 3, la F1 Academy, le licensing sur les marques ainsi que divers services auxiliaires allant jusqu’à la vente d’objets de collection ou le naming sur le drapeau à damier.