Combien d’argent gagne l’équipe championne du monde de F1 ?

Pourquoi le championnat des constructeurs est-il si important ? Ce n’est pas très romantique, mais la réponse principale est : l’argent !

Si le championnat du monde des pilotes est plus prestigieux en Formule 1, c’est bien le championnat des constructeurs qui dicte la répartition de la considérable cagnotte en fin de saison, ce qui est bien loin d’être négligeable.

Un pactole de plus d’un milliard en 2023

Le trésor se trouvant dans le coffre-fort représente 50 % des recettes des droits commerciaux de la Formule 1 pour chaque saison, de sorte que le bénéfice déclaré de 3,2 milliards de dollars pour 2023 donne lieu à un fonds estimé à 1,6 milliard de dollars à redistribuer entre les 10 équipes.

Comme vous l’avez compris, ce montant total, servant de base de référence, varie d’année en année. Mais les équipes aiment ce système de gratification qui, sous l’ère Liberty Media, s’est révélé être un véritable transformateur de la santé des équipes de F1, qui sont par ailleurs soumises à la stricte obligation de veiller à respecter un plafond budgétaire dans le domaine des dépenses.

Après déduction de certains bonus, comme les 5 % de Ferrari (soit 80 millions au titre de 2023) en reconnaissance de sa contribution à la popularité mondiale du sport, le montant restant est réparti entre les 10 équipes.

Combien gagne l’équipe championne du monde ?

Les champions du monde de F1 reçoivent une timbale d’environ 14 % du montant décrit ci-dessus. L’équipe arrivée en dernière position dispose tout de même d’un revenu correspondant à 6 %, ce qui signifie que le Petit Poucet de la saison 2023 a tout de même empoché une somme avoisinant les 91 millions de dollars.

En 2023, Red Bull Racing aurait gagné environ 140 millions de dollars.

La différence entre chaque position en 2023 était estimée à 8 millions d’euro, ce qui signifie qu’en terminant troisième au classement cette année, et dans l’hypothèse de revenus similaires de la F1, le team s’octroierait une enveloppe d’environ 16 millions de dollars de moins que l’an dernier.

Tout ceci explique pourquoi la bataille en milieu de plateau et même les dernières positions sont tout aussi féroces que celles de tête. On comprend également bien l’euphorie du clan Alpine au Brésil, auteur d’un double podium salvateur ayant fait monter l’équipe de plusieurs rangs au championnat du monde des constructeurs.

Combien d’argent y a-t-il en jeu en F1 cette fin 2024 ?

Cette année en particulier, il y a bien plus que de l’argent en jeu pour McLaren et Ferrari, qui peuvent l’une comme l’autre achever la saison avec le titre de champion.

Ferrari a remporté le titre des constructeurs pour la dernière fois en 2008, tandis que le dernier triomphe de McLaren remonte à 1998. McLaren a terminé en tête du classement en 2007, mais avait été disqualifiée à la suite de l’affaire du Spygate.

Il s’agit de deux des équipes les plus célèbres du sport, toutes deux désireuses de mettre fin à la domination de Red Bull et de Mercedes depuis le dernier titre de Ferrari.

Business – La F1 et les jeunes, une question de mode

La Formule 1 a connu un regain de popularité considérable à l’échelle mondiale, attirant un public plus jeune et plus diversifié. Cette évolution a donné lieu à une intersection dynamique entre le sport automobile et l’industrie de la mode, les deux secteurs s’influençant mutuellement de diverses manières.

Popularité et démographie croissantes de la F1

La série Netflix « Drive to Survive » a joué un rôle essentiel dans l’humanisation de ce sport, en offrant un aperçu des coulisses qui a élargi son attrait. En conséquence, le nombre de fans ne cesse grimper, le nombre de téléspectateurs dans le monde s’élève à 1,5 milliard et le nombre d’abonnés aux réseaux sociaux est passé à 70,5 millions. Il est à noter que 42 % des fans ont maintenant moins de 35 ans et que les femmes représentent 41 % de l’audience. Une véritable révolution, signe de temps qui changent avec le nouveau propriétaire du sport, Liberty Media, dont la stratégie porte ses fruits.

L’intégration de la mode dans la F1

Les marques de luxe ont reconnu la portée croissante de la F1 et ont cherché à établir des partenariats pour exploiter sa base de fans diversifiée. Par exemple, l’horloger suisse Tag Heuer est revenu en tant que chronométreur officiel, reflétant un investissement important de sa société mère, LVMH. L’authenticité du sport, la compétition intense et l’élément humain en font une plateforme attrayante pour les collaborations dans le domaine de la mode.

Les pilotes comme influenceurs de la mode

Les pilotes de F1 sont devenus des icônes de style, utilisant leur visibilité pour influencer les tendances de la mode. Lewis Hamilton, sept fois champion du monde, est connu pour ses tenues de créateurs et a coprésidé le Met Gala. Ses choix vestimentaires, sur et en dehors de la piste, ont attiré l’attention et ont créé des tendances dans l’industrie. En France, Pierre Gasly incarne la marque de parfum Givenchy, et Charles Leclerc cultive son style sophistiqué et posé pour être brand ambassadeur de très nombreuses marques souhaitant se positionner sur le segment premium.  Au-delà des pilotes eux-mêmes, leurs compagnes et petites amies sont elles aussi fortement reconnues par la communauté de fans s’intéressant à plus loin que la piste et la compétition sportive en elle-même.

Tendances de la mode dans le paddock

Le paddock de F1 s’est transformé en podium, présentant diverses tendances de la mode. Parmi les styles notables observés cette saison, on peut citer :

Les escarpins Tabi : Les escarpins Tabi à bride cheville de la Maison Margiela ont été très appréciés des spectateurs.

Les étuis à rouge à lèvres Rhode : Ces accessoires sont devenus incontournables pour beaucoup, alliant mode et fonctionnalité.

Les baskets Puma Speedcat : Reflétant l’héritage du sport automobile, ces baskets ont fait un retour en force.

Les sacs Alaïa Le Coeur : Les sacs en forme de cœur d’Alaïa ont été un choix à la mode parmi l’élite du paddock.

Impact sur le streetwear et la haute couture

L’influence de la F1 s’étend au-delà de la piste, imprégnant à la fois le streetwear et la haute couture. Les collaborations entre les écuries de F1 et les marques de mode ont donné naissance à des produits qui séduisent un public plus large, mêlant l’esthétique de la course automobile à la tenue de tous les jours. Cette fusion a conduit à l’essor de la tendance « motorcore », où des éléments tels que les combinaisons de course, les casques et les gants inspirent les collections de mode grand public.

Business – Près de 340 M€ d’impact pour Monza avec le GP d’Italie F1

Le GP d’Italie rapporte plus de 339 millions d’euros à l’économie de Monza

Jusqu’à présent, le principal motif de fierté a été les 335 000 spectateurs présents pendant les trois jours du GP d’Italie à Monza. La fréquentation record pour la victoire de Charles Leclerc avec la Ferrari SF-24 fournit des données supplémentaires précieuses, issues d’une étude menée par JFC pour le compte de la municipalité de Monza, qui a commandé une analyse de l’impact économique direct, indirect et induit de la course sur la région.

L’enquête, menée auprès d’un échantillon de 3 000 spectateurs, a donné une note moyenne de 5,3 sur 7. Il est à noter que 48,3 % des personnes interrogées ont déclaré avoir l’intention de revenir cette année.

L’une des principales conclusions est que 64,3 % des participants venaient de l’étranger, représentant 69 pays différents. Les cinq principales nationalités étaient : France (13,4 %), Suisse (11,3 %), Royaume-Uni (10,7 %), Allemagne (5,6 %) et Pologne (4,9 %).

En ce qui concerne les participants italiens, les principales régions d’origine étaient la Lombardie (17,1 %), la Toscane (14,7 %), le Latium (12,7 %) et l’Émilie-Romagne (11 %).

L’âge moyen des spectateurs était d’environ 37 ans, avec une présence significative de moins de 30 ans (38,7 %) et de plus de 50 ans (26,2 %). Les familles avec enfants représentaient 38,7 % des participants, tandis que les groupes d’amis représentaient 25 %.

L’étude, qui a également exploré l’impact économique plus large, a estimé les bénéfices totaux de l’événement à plus de 339 millions d’euros. Plus de 99 millions d’euros provenaient des dépenses directes, y compris la vente de billets, la restauration, l’hébergement et le commerce.

Les bénéfices indirects, estimés à plus de 28 millions d’euros, comprenaient l’organisation de l’événement, les biens et services des entreprises locales, les transports publics et les services régionaux. Les bénéfices induits, s’élevant à 21 millions d’euros, couvraient l’augmentation de la main-d’œuvre, les dépenses supplémentaires dans la région et d’autres effets généraux. Près de 31 millions d’euros ont été attribués à l’héritage de la chaîne d’approvisionnement, tandis que la couverture médiatique et la valeur de la marque, basées sur la présence de l’événement dans les canaux de communication, ont porté la valeur totale de la couverture médiatique et la valorisation de la marque à 160 millions d’euros.

« Les 100 millions d’euros d’impact économique direct pour les entreprises impliquées dans l’événement sont le chiffre le plus significatif, car ils représentent des revenus immédiats », a déclaré Massimo Feruzzi, PDG de JFC. « De plus, il est clair que les 340 millions d’euros de retombées économiques globales reflètent une structure de gestion qui est sans aucun doute complexe mais très efficace pour le système économique local. »

« L’Autodromo Nazionale Monza est extrêmement fier des résultats de l’étude sur l’impact économique du Grand Prix d’Italie de F1, commandée par la municipalité de Monza, qui souligne l’importance du circuit pour l’économie locale et au-delà », a commenté Giuseppe Redaelli, président de l’Autodromo Nazionale Monza. « Ces résultats, bien qu’encourageants, ne constituent pas une fin en soi, mais plutôt le début d’une phase prometteuse de collaboration avec les institutions, lancée en 2024. Cette coopération renouvelée exigera un engagement fort pour relever de nouveaux défis de plus en plus essentiels, dans le but d’assurer la présence du Grand Prix de Formule 1 à Monza pour les six prochaines années, en concurrence avec les promoteurs les plus importants au monde. »

 

Business – TAG Heuer et la F1, une association inscrite dans le(s) temps

Après plus de 10 ans en tant que chronométreur officiel de la F1, a laissé la place et Liberty Media n’a pas tardé à trouver un nouveau partenaire aux côtés duquel s’afficher : c’est TAG Heuer qui s’empare de la place.

Un retour aux sources pour TAG Heuer, une marque qui a toujours eu la course dans son ADN.

L’histoire de TAG Heuer et de la F1 remonte aux années 70, lorsque Enzo Ferrari lui-même a fait confiance à la marque pour chronométrer ses voitures rouges. Puis, sponsor légendaire de McLaren pendant plus de 30 ans, la marque est également étroitement liée à l’emblématique Ayrton Senna, qui portait fièrement une des montres de la marque à son poignet. Parmi les grands noms de la course et du lifestyle associés à TAG, l’on retrouve évidemment l’emblématique star du cinéma et du monde de l’endurance, Steve Mc Queen. Plus récemment en F1, Red Bull Racing a affiché le logo TAG sur ses voitures : la marque avait même rebadgé l’unité de puissance Honda.

Le partenariat de TAG (Techniques d’Avant-Garde) avec la F1 s’inscrit dans le cadre d’un méga-deal signé entre LVMH et la F1, visant à renforcer la présence du luxe sur la grille. Après tout, quoi de plus naturel qu’une marque de montres de précision pour un sport où chaque détail compte ?

Le championnat demeure en plein essor et touche de nouvelles couches de population. On se rappelle de l’adage de Bernie Ecclestone, qui affirmait que si son public ne pouvait s’offrir une Rolex, il n’intéressait pas la F1. La vision de l’empire médiatique américain, actuel propriétaire de la F1, ne peut pas être plus éloignée de celle du Britannique.

Le championnat a vu son audience se rajeunir et se féminiser. L’occasion rêvée pour TAG Heuer de consolider son image d’innovation, de performance et d’élégance, plus simple à véhiculer dans le glamour de la F1 que dans d’autres grands univers sportifs médiatiques comme le football ou les sports américains.

Business – Combien le Grand Prix de Formule 1 rapporte-t-il à Melbourne ?

La Formule 1 est de retour en 2025, plus forte que jamais.

Voici une brève analyse chiffrée de l’impact économique massif de l’événement qu’est le Grand Prix d’Australie sur Melbourne (données 2024).

  • Record de fréquentation : 452’055 fans se sont rassemblés à l’Albert Park pendant quatre jours, soit la plus grande affluence jamais enregistrée, dépassant de 7’424 visiteurs le record de 2023.

  • Stimulation économique : plus de 270 millions de dollars australiens injectés dans l’économie de l’État de Victoria, dépassant les 268 millions de dollars de l’année précédente.

Tout comme dans un top casino en ligne, où un grand nombre de joueurs contribue directement aux revenus de la plateforme, l’afflux massif de spectateurs au Grand Prix d’Australie stimule directement l’économie locale.

  • Dépenses des visiteurs : Environ 203’000 fans (45 % des participants) ont voyagé depuis l’extérieur de l’état de Victoria, dépensant directement environ 130 millions de dollars australiens dans les hôtels, restaurants, magasins et services de transport locaux.

  • Impact sur l’emploi : Environ 1150 emplois équivalents temps plein ont été soutenus, soit une augmentation de plus de 400 emplois par rapport à l’événement de 2022.

  • Revenus des hôtels : Les hôtels de Melbourne ont généré 50 millions de dollars australiens de revenus supplémentaires pendant le seul week-end de la course, atteignant des taux d’occupation supérieurs à 90 %.

  • Essor des entreprises locales : Environ 2500 travailleurs locaux ont été employés pour la construction et le démontage des infrastructures de l’événement, qui comprenaient 12 km de barrières de piste, 99 bâtiments portables et 36’000 mètres carrés d’installations d’entreprise.

  • Investissement public : le gouvernement de l’État de Victoria a investi 197,6 millions de dollars australiens en 2023, soit environ 100 millions de dollars de plus que les recettes directes du Grand Prix d’Australie de Formule 1.

Depuis que Melbourne a accueilli le GP pour la première fois en 1996, la fréquentation a considérablement augmenté, passant d’environ 300’000 spectateurs par an dans les années 2000 à plus de 450’000 aujourd’hui, ce qui souligne son importance croissante pour l’économie et le profil mondial de Melbourne.

Un investissement substantiel du gouvernement mais dont les avantages économiques à long terme justifient clairement le coût.

Comment la Formule 1 génère-t-elle ses revenus ?

Vous entendez régulièrement que la Formule 1 se porte mieux depuis la reprise par Liberty Media et qu’elle traverse même un âge d’or en termes de rentabilité. Les revenus des équipes sont fortement influencés par ceux du promoteur de la discipline : intéressons-nous donc à la manière dont la Formule 1 génère ses revenus en 2025. Contrairement à de nombreuses idées reçues, la vente de billets est loin, très loin d’être la principale source de revenus pour les promoteurs.

Les données financières communiquées par la F1 et SportsPro permettent de distinguer quatre grands secteurs de revenus pour la Formule 1.

  1. Les frais de promotion des courses

Cette catégorie représente 29% des recettes. Chaque Grand Prix, à l’exception de la course du Grand Prix de Las Vegas de Formule 1, qui appartient directement à la F1, est organisé par des promoteurs qui paient des frais substantiels à la F1 pour avoir le droit d’organiser et commercialiser les courses.

Ces contrats prévoient souvent des indexations annuelles, même si les contrats sont signés sur du très long terme. Ainsi, un deal passé pour une dizaine d’années suit le cours de l’indexation prévue, ce qui assure à la F1 des revenus prévisibles et stables par rapport au « coût de la vie ».

  1. Droits médiatiques

Cette catégorie représente 33% des recettes. Les contrats de diffusion avec des réseaux comme ESPN aux États-Unis et Sky Sports au Royaume-Uni constituent la plus grande part des revenus de la F1 et demeurent le véritable nerf de la guerre, en dépit de tout ce que l’on peut entendre sur la place de la télévision dans le monde depuis l’essor des plateformes de diffusion de contenu. En réalité, ces nouveaux canaux de diffusion représentent même de nouvelles opportunités de développement commercial pour la F1, qui doit s’ouvrir à celles-ci tout en maintenant un habile équilibre et laissant aux diffuseurs payant grassement les droits une certaine notion d’exclusivité.

  1. Parrainage et sponsoring

Cette catégorie représente 19% des recettes de la F1. Il s’agit-là d’un secteur qui augmente très sensiblement sous l’initiative de Liberty Media. Avec les nouveaux accords passés avec les teams, il est devenu plus facile pour la FOM d’être en « concurrence » avec les équipes elles-mêmes au moment de tenter de signer de très grosses multinationales ou de proposer de nouveaux produits très visibles et rémunérateurs, sans toutefois heurter les teams qui visent ces mêmes cibles. Et pour cause : il peut être plus intéressant pour les équipes de récolter une « petite part du grand gâteau » que génère Liberty media plutôt que de dévouer des ressources importantes à la chasse à certains sponsors volatiles et exigeants. 

Des marques mondiales telles que LVMH, Salesforce et Aramco investissent massivement pour s’aligner sur l’image glamour de la F1. Ces partenariats vont de la publicité en bord de piste aux collaborations exclusives sur des éléments visuels ou des expériences nouvellement créés sur les Grands Prix. Cette dynamique de sponsoring évoque par bien des aspects l’univers du casino en ligne argent réel, où l’image, la visibilité et la rentabilité sont également au cœur des stratégies commerciales.

  1. Autres sources de revenus

Cette catégorie représente 19% des recettes. Ce fourre-tout est lui aussi très important. Il comprend les packages d’hospitalité du Paddock Club (expériences VIP, pouvant coûter près de 100 fois le prix d’un billet en enceinte générale), mais aussi les revenus issus des séries de soutien telles que la Formule 2, la Formule 3, la F1 Academy, le licensing sur les marques ainsi que divers services auxiliaires allant jusqu’à la vente d’objets de collection ou le naming sur le drapeau à damier.