Sebastian Montoya rejoint Red Bull et vise la F1

Sebastian Montoya, fils de l’ancien pilote de Formule 1 Juan Pablo, a rejoint l’équipe junior de Red Bull à partir de la saison 2023. 

Le jeune homme – âgé de seulement 17 ans – a gravi les échelons du karting avec un bref soutien de la Ferrari Driver Académie avant de faire ses débuts en monoplace en 2020, disputant à la fois les championnats ADAC de Formule 4 et de Formule 4 italienne avec Prema.

Le pilote colombo-américain est resté dans les deux catégories pour la saison 2021, se classant quatrième au classement général en F4 italienne et neuvième en ADAC F4, remportant ainsi ses premiers podiums.

En 2022, le jeune homme a participé à des courses dans les catégories de formule régionale asiatique et européenne, ainsi qu’en LMP2 dans le championnat IMSA SportsCar aux côtés de son père Juan Pablo, et une apparition marquante en F3. Ce mardi, Sebastian Montoya a confirmé que son soutien initial de Red Bull lui a permis d’obtenir une place dans l’équipe junior et ne cache pas son ambition d’un jour arriver en Formule 1.

« Je suis ravi d’annoncer que je fais désormais partie de l’équipe junior officielle de Red Bull. L’année dernière, j’ai fait partie des athlètes de la marque et maintenant nous allons travailler ensemble pour l’objectif ultime : la F1. » a déclaré Montoya Jr.

 

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Horner et Krack verraient bien Vettel en chef d’équipe en F1

Les deux anciens chefs d’équipe de Sebastian Vettel, Christian Horner et Mick Krack, estiment que l’Allemand pourrait exceller si jamais il acceptait un jour de diriger une équipe de Formule 1.

A la fin de la saison 2022, Sebastian Vettel a pris sa retraite du sport après avoir décroché quatre titres mondiaux dans sa carrière (tous avec Red Bull). Après avoir fait ses débuts en Formule 1 avec BMW Sauber, Vettel est passé chez Toro Rosso, Red Bull, Ferrari et a finalement terminé chez Aston Martin pour qui il a couru ces deux dernières années.

Alors que l’Allemand se préparait à quitter Aston Martin et à prendre sa retraite fin 2022, on a demandé aux chefs d’équipe s’ils pouvaient envisager le retour de Vettel en F1 dans un rôle de manager d’écuries ou bien de pilotes.

Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a répondu : « C’est quelqu’un de formidable. Il comprend la valeur des gens et leur contribution pour aller vers le succès. »

« Il est également devenu en quelque sorte un conseiller en termes de pilotage [avec Mick Schumacher] au cours des dernières années. Donc, cela dépend vraiment de ce sur quoi il souhaite s’appliquer. »

« Il fait partie de ces gars qui sont terriblement bons dans tout ce qu’ils choisissent de faire, je suis donc certain que s’il choisissait cette voie, il serait très bon dans ce domaine. »

Mick Krack, directeur de l’équipe Aston Martin, qui était également ingénieur de course chez BMW Sauber lorsque Vettel a fait ses débuts en Formule 1 dans l’écurie, pense lui aussi que son désormais ancien pilote excellerait dans ce domaine.

« Je ne sais pas s’il veut faire ça…mais je pense qu’il a la personnalité et toutes les compétences, du moins celles qui sont nécessaires pour le faire. Donc, je pense qu’il pourrait être bon oui. » estime Krack.

Jusqu’à présent, Sebastian Vettel n’a pas encore dévoilé ses plans pour l’avenir. Le quadruple champion du monde a cependant insisté sur le fait qu’il souhaitait avant tout profiter de sa famille avant de s’engager dans quoi que ce soit.

Antonio Giovinazzi engagé avec Ferrari en Hypercar

L’ancien pilote de F1 Antonio Giovinazzi a été confirmé par Ferrari en tant que pilote officiel dans la catégorie Hypercar du championnat du monde d’Endurance.

L’Italien – qui n’a plus couru en tant que titulaire en Formule 1 depuis son départ de l’équipe Alfa Romeo fin 2021 – fera partie de l’équipage de la Ferrari #51 dans la catégorie Hypercar du championnat du monde d’Endurance à partir de la saison 2023. Giovinazzi fera équipe avec Alessandro Pier Guidi et James Calado.

A bord de la deuxième voiture qui porte le numéro 50, Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen sont les trois pilotes qui se relayeront. Le chiffre 50 a d’ailleurs été choisi pour les années qui se sont écoulées depuis la dernière course de Ferrari dans la catégorie reine de l’endurance.

« Avec le choix des équipages, nous avons franchi la dernière étape du programme avant nos débuts à Sebring. Depuis le premier shakedown de la 499P en juillet, nous avons travaillé sans relâche avec les pilotes de la famille Ferrari. » a déclaré Antonello Coletta, responsable des activités sportives de Ferrari GT.

« La décision concernant nos pilotes choisis concerne non seulement les courses que nous disputerons, mais aussi la croissance qui se poursuivra au cours du championnat. Nous sommes très clairs sur ce que nous pouvons leur demander concernant le développement et la cohérence, pas seulement la vitesse. »

Sept manches sont au programme du championnat du monde d’Endurance en 2023. La saison débutera le 11 mars à Sebring et se terminera le 4 novembre à Bahreïn.

Melbourne vise un nouveau record de fréquentation en 2023

Les organisateurs du Grand Prix d’Australie, qui se disputera sur le tracé de Melbourne le 02 avril 2023, s’attendent à atteindre un nouveau record de fréquentation cette année.

Le Grand Prix d’Australie 2022 a attiré plus de 419 000 spectateurs sur les quatre jours de l’événement à l’Albert Park de Melbourne, éclipsant ainsi le précédent record de 401 000 personnes établi lors du premier événement à Melbourne en 1996. L’an dernier, c’était la première fois depuis 2020, et le début de la crise sanitaire mondiale qui avait forcé la F1 à annuler l’épreuve à la dernière minute, que la catégorie reine retournait en Australie.

Pour l’édition 20223, les organisateurs s’attendent à ce que de nouveaux records de fréquentation soient battus, notamment parce que la vente de billets a déjà dépassé toutes les attentes avec une avance de « plusieurs mois » par rapport à la période correspondante pour l’événement de la saison 2022, tandis que la Formule 2 et la Formule 3 seront également présentes en marge de la F1 pour la première fois cette saison.

« Nous avons placé la barre très haute en 2022. C’était la fin du Covid après les terribles événement du 13 mars 2020 (le jour où la F1 a décidé de ne pas courir au début de la crise sanitaire). » a déclaré Andrew Westacott, PDG de l’Australian Grand Prix Coorporation, à Speedcafe.

« Tout le monde a vu maintenant que la Formule 1 offre un grand spectacle à Melbourne. Il y aura aussi la Formule 2 et la Formule 3 [ce sera la première fois en 2023] et je pense que nous allons en fait dépasser les chiffres que nous avions en 2022. »

« Nous avons probablement deux mois d’avance en termes de vente [par rapport à 2022]. cela signifie que l’équipe peut vraiment affiner les fondamentaux et s’assurer que la vision des spectateurs, les toilettes, les équipements, la nourriture et les boissons, le divertissement et le spectacle atteignent un niveau attendu. »

« Il y a eu quelques lacunes à cause du Covid [en 2022] et du manque de personnel, mais nous nous assurerons d’être mieux préparés et nous sommes très satisfaits de l’état d’avancement des choses. »

Le Grand Prix d’Australie 2023 est programmée du 30 mars au 02 avril sur le tracé de Melbourne. La Formule 1 continuera d’ailleurs de venir à Melbourne pour quelques années encore après avoir signé une prolongation de dix ans de son contrat à partir de 2025, ce qui veut dire que le GP d’Australie sera au calendrier au moins jusqu’en 2035…

Deux nouveaux directeurs de course en F1 ?

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, n’a pas confirmé que les actuels directeurs de course de la F1, Eduardo Freitas et Niels Wittich, continueront d’officier à ce poste lors de la saison 2023.

A la suite du très controversé Grand Prix d’Abou Dhabi 2021 où l’ancien directeur de course Michael Masi a commis une série d’erreurs, la FIA a pris la décision de remplacer l’Australien par deux directeurs de course à partir de la saison 2022. Ces derniers ont occupé ce poste en alternance tout au long de la saison dernière, bien que Eduardo Freitas (sur la photo d’illustration) n’a plus été vu dans le paddock depuis le GP du Japon où une autre controverse a éclaté après l’apparition d’une grue sur la piste.

Niels Wittich pour sa part semblerait avoir perdu la confiance de la FIA à la suite du contentieux entre Alpine et Haas au Grand Prix des Etats-Unis l’an dernier lorsque Fernando Alonso avait roulé en piste avec une monoplace endommagée, mais que l’écurie Haas avait déposé sa réclamation en dehors du délai légal.

Concernant la saison 2023 qui débutera avec le Grand Prix de Bahreïn le 5 mars, le président de la FIA a indiqué que l’instance dirigeante est actuellement en train de former des commissaires et des directeurs de course, mais n’a pas confirmé la présence des deux actuels directeurs Freitas et Wittich.

« Nous menons une démarche actuellement avec mon équipe concernant les directeurs de course. » a expliqué Ben Sulayem aux médias lors d’une conférence de presse donnée sur le Dakar.

« Nous allons former les commissaires et les directeurs de course. On ne peut pas avoir qu’un seul directeur de course et lui faire entièrement confiance toute l’année. Il faut donc penser à former une deuxième ligne. »

« Si nous voulons soutenir le monde du sport automobile, nous devons être préparés avec une meilleure formation, et nous pensons que quelque part il y a toujours un meilleur directeur de course et un meilleur commissaire. »

Il pourrait donc bien y avoir deux nouveaux directeurs de course cette saison en Formule 1, ces derniers devraient être annoncés peu de temps avant le début de la campagne (fin février ou début mars).

Steiner loue la transparence de la F1 par rapport à l’ère Ecclestone

Le patron de Haas, Guenther Steiner, a salué la transparence de la F1 vis à vis des écuries de la grille depuis que les Américains de Liberty Media sont arrivés aux commandes en 2016.

Après avoir dirigé d’une main de fer la Formule 1 durant quatre décennies, le Britannique Bernie Ecclestone a perdu le contrôle de la catégorie reine du sport automobile en 2017 lorsqu’il a vendu ses parts au groupe américain Liberty Media. Depuis lors, le sport a subi un profond remaniement et un nouveau PDG a été nommé à la tête de la F1 en la personne de Stefano Domenicali, accessoirement ancien team principal de l’équipe Ferrari.

Alors que la FIA de son côté s’occupe des règles et règlements, le Formula One Group, qui comprend Formula One Management (FOM), contrôle la diffusion, l’organisation et les droits promotionnels de la Formule 1 et travaille donc en étroite collaboration avec les dix équipes impliquées.

Pour Guenther Steiner – qui a eu à faire à Bernie Ecclestone lorsque son équipe Haas a débarqué en F1 en 2016 – il est évident que les nouveaux propriétaires ont radicalement changé la donne avec une bien plus grande transparence vis à vis des équipes de la grille.

« Je pense qu’ils sont différents [par rapport à Ecclestone], c’est sûr même, ils sont différents, parce que tout le monde est considéré. » a expliqué Steiner dans le podcast Beyond The Grid.

« Avant avec Bernie [Ecclestone], les grosses équipes avaient toujours un petit avantage, mais c’était pour une bonne raison, parce qu’ils donnent plus au sport en fournissant des unités de puissance et des choses comme ça. »

« Cependant, je pense que c’est plus transparent maintenant avec Stefano [Domenicali] aux commandes. Il y a plus d’informations. Ils essaient toujours de nous tenir au courant de ce qu’il se passe dans le monde, sur ce que sera notre monde, car nous sommes à la pointe. Donc, je pense qu’il est plus transparent, nous sommes plus informés. »

« Je ne critique pas ce que Bernie a fait, c’était des moments différents, nous devons y penser, les temps étaient différent, tout était différent. »

« Désormais la F1 est plus populaire, la répartition des revenus est plus équitable. Nous avons dix équipes qui sont toutes très stables. Auparavant, nous n’avions jamais dix écuries stables. Il y en avait toujours une ou deux un peu en retard, alors que maintenant c’est stable. »

« Cela a été rendu possible dans la façon dont Liberty a abordé le sport. Ils voulaient que les dix équipes puissent vivre commercialement. » conclut l’Italien.

Alpine F1 assume le risque pris avec la fiabilité moteur

Le directeur technique d’Alpine F1, Matt Harman, a défendu la stratégie de son équipe qui a consisté à privilégier la performance moteur au détriment de la fiabilité en 2022.

En Formule 1, la réglementation technique interdit désormais aux motoristes d’introduire des mises à jour axées sur les performances du moteur, ces mises à niveau dites de performance étant gelées jusqu’à la prochaine nouvelle réglementation en matière d’unité de puissance qui verra le jour en 2026. Cependant, les motoristes sont autorisés à introduire des mises à jour dites de fiabilité.

Du côté de chez Renault – qui motorise les deux monoplaces de l’équipe Alpine en Formule 1 – les ingénieurs ont opté pour une voie de développement axée sur les performances avant le début de la saison 2022, ce qui signifie que le moteur monté à l’arrière de l’A522 l’an dernier lors de la campagne 2022 bénéficiait d’un rendement élevé au détriment de la fiabilité, ce que Fernando Alonso n’a cessé de répéter tout au long de l’année après plusieurs abandons pour l’Espagnol.

Cependant, le directeur technique d’Alpine estime que le risque pris pour privilégier la performance au détriment de la fiabilité s’est avéré payant : « En fin de compte, nous avons pris une décision que nous pensions être la bonne pour tout le monde, celle de pousser les performances et de prendre le risque sur la fiabilité. Honnêtement, si je pouvais remonter le temps, je prendrais la même décision. » explique Harman dans un entretien accordé à RacingNews365.

« Il est important à l’ère des homologations que nous ayons les performances dont nous avons besoin, et nous devons donc avoir une unité de puissance compétitive. »

« Dans mon esprit, nous en avons maintenant une qui est suffisamment proche pour que nous puissions rivaliser [avec Mercedes, Ferrari et Honda]. »

Malgré les problèmes de fiabilité rencontrés en 2022, et qui ont coûté de nombreux points à Alpine, Harman insiste sur le fait que l’équipe du constructeur français a compris la plupart de ces problèmes et ne s’attend pas à autant de soucis de fiabilité en 2023.

« Honnêtement, pour toutes ces difficultés, je voudrais remercier Viry [le département moteur de Renault en France] pour tout le travail qu’ils ont fait pendant ces années [depuis le début de l’ère hybride] parce que c’était très difficile. »

« […] Nous avons eu quelques soucis de fiabilité et cela nous a coûté au championnat, mais finalement pas dans notre position finale – même si cela était plus stressant. Nous ne l’avons pas fait dans le style que nous aurions aimé, mais nous avons beaucoup appris sur ce moteur et cette nouvelle architecture, et je suis assez confiant que l’année prochaine – en examinant toutes les causes – nous ne répéterons pas nos problèmes. »

En 2022, l’équipe Alpine a terminé à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs après une bataille serrée avec McLaren tout au long de l’année.

Sergio Perez veut débuter 2023 à un niveau « très élevé »

Sergio Perez estime qu’il a mieux piloté que jamais vers la fin de la saison 2022 de F1 et reste déterminé à poursuivre sur sa bonne dynamique dès le début de la campagne 2023 qui débute en mars à Bahreïn.

Lors de la saison 2022 – sa deuxième en tant que pilote Red Bull – Sergio Perez a dû se contenter seulement de deux victoires (à Monaco et à Singapour) quand son coéquipier Max Verstappen a remporté quinze courses et décroché son deuxième titre mondial en Formule 1.

Classé troisième du championnat du monde 2022 avec 149 points de retard sur Max Verstappen, Sergio Perez a connu une campagne 2022 faite de hauts et de bas, bien qu’en fin de saison ses performances se sont nettement améliorées avec une victoire à Singapour et trois autres podiums en six courses.

Revenant sur ses performances en dent de scie qui ne lui ont pas permis de se battre pour le championnat, Perez admet qu’il n’était pas peut-être pas aussi à l’aise que son coéquipier au volant de la RB18 en début d’année, mais a finalement trouvé un déclic en fin de saison et espère bien continuer sur sa lancée en 2023.

« Je travaille constamment là-dessus, et je pense que cela dépend vraiment du confort avec la voiture en début de saison. » expliquait Sergio Perez à la fin de la campagne 2022.

« En tant que pilote de Formule 1 nous travaillons constamment sur de nouveaux défis, tout le temps. Mais je sens qu’en ce moment je suis à peu près à mon meilleur niveau et je veux vraiment continuer et débuter l’année prochaine [la saison 2023] à un niveau très élevé. »

« Certes, 2022 a bien commencé – bien que nous avons eu quelques problèmes de fiabilité – mais les choses semblaient sur la bonne voie. Nous étions dans le coup pour le championnat dès le début. »

« Ensuite, j’ai eu quelques mauvaises courses qui m’ont vraiment mis hors de la bataille pour le championnat, donc il y a du travail à faire à cet égard avec l’équipe. »

« Je dois juste m’assurer de conserver une certaine cohérence tout au long de la saison et revenir l’année prochaine pour me battre pour le titre, surtout si nous avons un niveau de performance similaire [à 2022] avec la voiture. »

Troisième au classement pilotes en 2022, Sergio Perez a terminé à seulement trois points du pilote Ferrari Charles Leclerc.

Newey se souvient des débuts « déprimants » du moteur hybride

Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull, est revenu sur la douloureuse « remise à zéro » qui a eu lieu au sein de l’écurie de Milton Keynes lorsque l’ère du moteur hybride a débuté en F1 en 2014.

Lors de la saison 2014, la Formule 1 a fait sa révolution en introduisant un moteur V6 turbo hybride après avoir utilisé durant plusieurs années un moteur atmosphérique V8 plus bruyant et plus gourmand en carburant. Cependant, le passage au moteur V6 turbocompressé a radicalement bouleversé la hiérarchie en Formule 1 et Red Bull, qui avait alors dominé les saisons précédentes, a dû repartir de zéro.

A l’époque, Red Bull était motorisée par Renault avec qui l’écurie autrichienne avait remporté plusieurs championnats du monde entre 2010 et 2013. Mais le motoriste français a eu beaucoup de mal à prendre le virage de l’hybride et a fourni à Red Bull une unité de puissance peu fiable et sous-performante par rapport aux moteurs concurrents, limitant ainsi l’équipe à des victoires occasionnelles, tandis que Mercedes débutait alors son impressionnante ère de domination.

Revenant sur cette période difficile pour Red Bull, Adrian Newey a admis que le début de l’ère hybride a été un moment « déprimant » et qu’une remise à zéro complète a été réalisée par l’équipe : « Vous devez avoir un moteur décent. Nous sommes entrés dans l’ère hybride et Renault s’est trompé, donc c’était assez déprimant. » a expliqué Newey, cité par le site du championnat.

« Nous avons réalisé que dans un avenir prévisible, si nous faisions un travail spectaculaire, nous pourrions remporter une victoire occasionnelle, mais nous ne gagnerions jamais de championnat. »

« C’était comme une remise à zéro. Je pense que l’une des forces de l’équipe est que nous avons baissé la tête et traversé cette période, de sorte que lorsque nous avons eu à nouveau une bonne unité de puissance avec un partenariat avec Honda, nous avons pu réagir. »

Pour le patron de Red Bull, Christian Horner, le plus important à cette époque était de réussir à garder toute l’équipe motivée : « Le plus important était de garder l’équipe soudée. » ajoute Horner.

« Il fallait se concentrer sur les choses que nous pouvions contrôler. Nous avons fait preuve d’une grande fidélité durant cette période. »

Alors que la relation avec Renault tournait au vinaigre, le constructeur français a finalement été remplacé à partir de la saison 2019 par Honda, et c’est à ce moment-là que les premières victoires sont arrivées, ce qui a permis à Red Bull de poser les bases d’un retour gagnant pour finalement décrocher le titre mondial au championnat des constructeurs en 2022.

« Honda partageait la même passion, nous avons pris ce risque, et nous avons alors pu vraiment commencer à mettre en place les bases d’un défi pour le championnat. » a insisté Christian Horner.

Après avoir décroché les titres pilotes et constructeurs en 2022, Red Bull compte désormais cinq titres constructeurs et six titres pilotes à son actif. Au total, l’équipe de Milton Keynes a réussi à ce jour à décrocher 92 victoires en course, 234 podiums et 81 pôles position.

Qui est derrière Panthera Asia F1?

Quatre années après l’annonce du projet initial, l’équipe Panthera Asia est toujours déterminée à faire son entrée en F1. 

Le projet Panthera Asia F1 a vu le jour en 2019 et ses fondateurs annonçaient alors leur intention de faire partie de la grille de la Formule 1 en tant que nouvelle équipe à partir de la saison 2021. Cependant, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 n’avait pas permis à l’équipe de concrétiser ses plans. Elle n’a pas abandonné depuis et a intensifié ses efforts pour lever les fonds nécessaires afin de s’assurer une place sur la grille.

En effet, en vertu de l’accord Concorde actuel, qui couvre les saisons 2021-25, les nouvelles équipes entrantes doivent s’affranchir de droits d’entrée à hauteur de 200 millions de dollars. Cette redevance est répartie à parts égales entre les dix équipes existantes, la nouvelle venue ayant alors droit au partage des revenus au cours de sa première année de compétition.

Pour lever ces fonds, l’équipe a nommé Paul Fleming en tant que membre du conseil d’administration et PDG, selon les informations du site RacingNews365. Ancien responsable des partenariats stratégiques chez Barclays, Paul Fleming a créé son propre bureau privé à Mayfair à Londres en 2014 et fournit « des conseils et un accès stratégiques à la croissance des entreprises internationales » à des clients de toutes tailles.

Le co-fondateur et patron de l’équipe de Panthera est l’ingénieur français Benjamin Durand, ancien directeur général de SMP Racing et BR Engineering dans le championnat du monde d’endurance. L’autre fondateur est l’avocat français et ancien pilote de voitures de sport Michel Orts.

Une équipe tournée vers l’Est

Depuis l’acquisition du sport par Liberty Media en 2017, tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis :  trois courses aux US, un pilote américain en 2023, Logan Sargeant, et potentiellement une équipe entièrement américaine avec Andretti-Cadillac. Mais c’est à l’autre bout du monde que Benjamin Durand a le sentiment qu’il faut regarder.

« Nous pensons toujours que le marché asiatique et le marché chinois sont les prochains marchés à développer« , a déclaré Benjamin Durand à PlanetF1.

« Ils regardent tous vers l’ouest, personne ne regarde vers l’est« , a-t-il déclaré. « Maintenant, la Formule 1 se concentre beaucoup sur les États-Unis, ce qui est normal car c’est un marché en croissance, mais une fois que ce marché sera là, l’Asie et l’Afrique seront les prochains grands marchés pour la F1, surtout maintenant que Zhou est dans le championnat. »

« Ce qui nous différencie des équipes existantes, c’est que nous ne serons pas basés en Europe. Une grande partie de notre projet est cette notion que nous amènerons la F1 dans un endroit en Asie où la F1 n’est pas si présente. »

« Évidemment, le projet étant un projet asiatique, il y a un intérêt pour un pilote asiatique. En ce moment, vous avez Zhou qui a un contrat avec Alfa Romeo et ensuite nous verrons ce qui se passera avec Audi. Mais c’est trop tôt. Nous avons des contacts avec certains pilotes et il y en aura aussi de nouveaux. »

« Mais on veut aussi développer des talents locaux pour les amener en Formule 1. Il y a une académie qui va mettre du temps à se développer et on ne va pas construire l’équipe dessus au départ mais c’est aussi l’objectif à moyen et long terme. »

« Avoir des recrutements locaux et des talents locaux pour travailler et développer la voiture. Le moyen le plus simple serait de constituer l’équipe en Angleterre et de recruter en Angleterre où vous avez tout le talent. Nous n’avons pas choisi la facilité. »

Un des points clés de l’arrivée d’une équipe en F1 est bien entendu l’unité de puissance. A ce sujet, Benjamin Durand a déclaré que l’équipe avait déjà un pré-accord avec un fournisseur existant mais que rien n’était gravé dans le marbre et qu’ils discutaient également avec de potentiels futurs fabricants justement asiatiques.

« Nous discutons par exemple avec certains fabricants en Asie qui pourraient venir sur les moteurs de Formule 1 à un moment donné, mais je ne pense pas qu’ils s’associeront avec nous au début et ils ne seront certainement pas prêts à faire un moteur pour 2026. »

Benjamin Durand a également expliqué qu’il était ouvert à des discussions avec le milliardaire de Hong Kong Calvin Lo qui souhaite lui-même investir en F1 (plus d’infos ici).

Objectif 2026

Récemment, la FIA a annoncé qu’un processus de manifestation d’intérêt serait prochainement lancé pour l’éventuelle arrivée d’une nouvelle équipe dans le championnat du monde de F1, une nouvelle voie qui devrait faciliter la vie de tout nouveau entrant potentiel en lui permettant de déposer leur demande via un processus clair.

Malgré les difficultés rencontrées dès le début de l’aventure, Panthera Asia F1 n’a jamais baissé les bras et compte bien venir jouer dans la cour des grands en Formule 1 d’ici quelques années.

Dans le cas d’un accord de la part de la FIA et de la F1, l’équipe Panthera ne prévoit cependant pas de pouvoir positionner ses deux monoplaces sur la grille avant la saison 2026.

Franco Colapinto rejoint la Williams Academy

Williams annonce l’arrivée de l’Argentin de 19 ans, Franco Colapinto, au sein de son académie de jeunes pilotes. Il participera au championnat 2023 de Formule 3 avec MP Motorsport.

Franco Colapinto rejoint la Williams Racing Driver Academy après sa saison de rookie en Formule 3 avec Van Amersfoort Racing. En 2022, après une première victoire à Imola lors de la course Sprint, Franco Colapinto est également monté sur le podium en Autriche, en Hongrie, aux Pays-Bas et il a conclu la saison avec une victoire lors de la course de sprint de Monza. Au total, il a remporté deux victoires et cinq podiums ce qu’il lui a permis de terminer 9ème au classement des pilotes. Il reste donc en F3 en 2023 mais il pilotera au sein de l’écurie néerlandaise MP Motorsport.

L’Argentin de 19 ans a déjà une solide expérience puisqu’il a commencé le karting à l’âge de 9  ans et a déjà signé plus de 100 départs en course, dont les 24 Heures de Spa et les 24 Heures du Mans.

Dans le cadre de la Williams Academy, le jeune pilote sera immergé avec l’équipe à la fois sur la piste et à l’usine de Grove. Il travaillera en étroite collaboration avec divers départements de Williams pour perfectionner ses compétences sur et hors piste tout en effectuant des travaux sur simulateur afin de fournir des informations utiles au développement de la voiture.

« C’est un véritable honneur de rejoindre Williams Racing en tant que pilote de l’Académie« , a déclaré l’Argentin. « C’est l’une des équipes les plus titrées de l’histoire de la Formule 1 et j’ai hâte de suivre les traces de mon compatriote Carlos Reutemann. »

« C’est une opportunité incroyable pour laquelle je suis éternellement reconnaissant. Merci à tout le monde chez Williams de m’avoir fait confiance. »

« Je suis également ravi d’annoncer que je serai de retour avec MP Motorsport pour la saison 2023 de F3. J’ai vraiment apprécié le temps passé avec l’équipe en Eurocup et FRECA et nous avons obtenu d’excellents résultats ensemble. »

« L’objectif est d’aller encore plus haut cette fois. Ma première année en F3 a été consacrée à l’apprentissage et j’utiliserai toutes les connaissances que j’ai accumulées pour viser le titre l’an prochain. »

« Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont rendu cela possible. Bullet Sports Management, YPF, ROFGO Racing et, bien sûr, mon pays bien-aimé, l’Argentine. Merci pour tout le soutien. J’ai hâte que la saison commence.“

Sven Smeets, directeur sportif de Williams a déclaré : « Nous sommes ravis d’accueillir Franco à la Williams Racing Driver Academy. »

« Ses réalisations professionnelles depuis qu’il a commencé le karting mettent en évidence la capacité naturelle de Franco au volant et ce dont il est capable dans les années à venir. »

« Il a connu une saison de rookie exceptionnelle en Formule 3 avec plusieurs performances solides qui ont conduit à des podiums et à des victoires. Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec Franco pour soutenir et nourrir son développement en tant que pilote. »

Toto Wolff : « Lewis fait partie de l’équipe et l’équipe fait partie de Lewis »

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, a expliqué qu’un accord avec Lewis Hamilton au sujet d’un nouveau contrat figurait sur sa « to-do list » de l’hiver, en insistant sur le fait qu’il n’y avait « pas de date limite ferme ».

Lewis Hamilton a fêté ses 38 ans samedi dernier et a également commencé la dernière année de son contrat actuel avec Mercedes, signé en 2021. Au sein de l’équipe depuis 2013, le septuple champion du monde y a remporté six titres pilotes et a permis à Mercedes de décrocher huit couronnes successives de 2014 à 2021, tout en établissant lui-même de nombreux records en F1.

Le patron de Mercedes a abordé l’avenir du Britannique dans le cadre du podcast Beyond the Grid, au-delà de 2023, sachant que ce dernier vise évidemment un huitième titre mondial.

« Eh bien, la liste des tâches est assez longue [avec] tout ce qu’il y a à faire ! Certes, le contrat de Lewis est l’un des sujets que nous aborderons au cours de l’hiver, mais il n’y a pas de date limite ferme » avait déclaré Toto Wolff.

Quand on lui a demandé s’il était convaincu que Lewis Hamilton signerait à nouveau chez Mercedes, le Team principal a répondu : « Absolument. Lewis fait partie de l’équipe, et l’équipe fait partie de Lewis. Il n’y a aucune raison de ne pas continuer. »

Alors qu’il a été battu par Max Verstappen en 2021 lors d’une finale à Abou Dhabi controversée et après les difficultés rencontrées en 2022, on peut se demander où en sont les ambitions du pilote Britannique. A ce sujet, le patron de Mercedes considère que l’adversité a rendu Lewis Hamilton encore plus avide de succès.

« Je pense que l’une de ses forces est qu’il a toujours faim, il est toujours impatient. C’est un grand sportif, mais c’est aussi quelqu’un d’extrêmement motivé et déterminé« , a résumé Toto Wolff.

Alex Albon : « Il ne faut rien négliger »

Après une saison 2022 décevante, le pilote thaïlandais Alex Albon explique qu’il ne faudra rien négliger afin de gommer les faiblesses de la Williams, connues selon lui depuis 2016.

L’équipe Williams a terminé la saison dixième, c’est-à-dire à la dernière place du classement constructeurs, en ne marquant seulement que huit petits points en 2022. Bon dernier, c’est le résultat qu’a connu l’équipe lors de quatre des cinq dernières années. Après des signes de reprises en 2021 et une huitième place au championnat, la saison dernière sera donc apparue comme un nouveau revers pour l’écurie britannique.

Dans la perspective de la saison à venir, Alex Albon estime qu’il ne faudra rien laisser au hasard pour permettre à l’équipe de régler les problèmes rencontrés : « Mon objectif principal, c’est de ne rien négliger ».

« Les limites sont vraiment claires, en termes de retour des pilotes, ce que les gars voient dans certaines des données où nous perdons dans certains virages, les domaines sur lesquels nous devons travailler sont assez évidents. Pour y parvenir, c’est bien sûr autre chose. »

« Je pense que cela a été une caractéristique de la voiture, même avant cette année, en parlant de 2017, 2016, il y avait déjà des signes de ce type d’équilibre, et donc  on est très focalisé pour lisser tout ça. » 

« Nous devons donc regarder dans tous les domaines, on ne peut pas rejeter la faute sur un côté de l’équipe, et nous devons vraiment examiner chaque petit détail de la performance et voir comment nous pouvons améliorer la voiture, puis regardez la corrélation et vérifier que tout se passe bien. »

« Parce que j’ai l’impression que notre voiture a de bonnes caractéristiques, et en même temps, je pense vraiment qu’il y en a d’autres qui nous limitent beaucoup. »

« Et si nous pouvions améliorer ça, on ferait un grand pas en avant, pas seulement en ajoutant des points d’appui. Il faudrait un bon équilibre et obtenir ainsi de meilleurs temps au tour. »

« Nous semblons être très bons sur certains circuits, pas très bons sur d’autres, et si nous pouvons définir les caractéristiques et adapter celles de la voiture – et nous savons généralement ce dont nous avons besoin – nous devrions être capables de nous battre de manière plus régulière et aussi avoir une meilleure plate-forme sur laquelle on pourra construire et avancer. »

« Parce qu’une fois que vous avez trouvé le bon équilibre dans les virages, à tous types de vitesse, c’est à ce moment-là que vous pouvez vraiment commencer à avoir cette philosophie et vraiment commencer à la développer. » a conclu le pilote Williams.

L’été dernier, l’équipe Williams a confirmé la reconduction du contrat d’Alex Albon pour la saison 2023 de Formule 1 et au delà, dans le cadre d’un accord pluriannuel. Le Thaïlandais pilotera aux côtés de Logan Sargeant, rookie issu de la Formule 2 et premier pilote américain sur la grille de F1 depuis 2015.

Selon Russell, tous les espoirs sont permis pour Mercedes

George Russell considère que Mercedes peut avoir tous les espoirs que la saison à venir soit victorieuse, après les déboires connus par l’équipe l’année dernière.

La saison 2022 a été assez frustrante pour Mercedes : avec le changement de réglementation, l’équipe a dû lutter avec sa W13 et n’a finalement réussi qu à se classer troisième au classement constructeurs derrière Red Bull et Ferrari, mettant fin à une série de huit titres consécutifs.

George Russell a néanmoins offert à l’équipe quelques satisfactions en deuxième partie de saison avec une pole position en Hongrie et une victoire au Brésil, ce qui était bien entendu en deçà des attentes des flèches d’argent. L’espoir est donc clairement que la nouvelle W14 permette à l’équipe de revenir sur le devant de la scène et de la grille en 2023.

« Je pense que lorsque vous regardez le développement que nous avons apporté cette année et la vitesse à laquelle nous avons réduit l’écart, tous les feux sont au vert pour que nous y parvenions. » a expliqué George Russell à nos confrères de Crash.net quand on lui a demandé s’il pensait que Mercedes pourrait se battre pour le titre cette année.

« Depuis quelques temps, nous savons clairement quels objectifs nous devons atteindre en termes de développement. Et je suis assez confiant si nous y parvenons, nous aurons une voiture avec laquelle nous pourrons rivaliser avec Red Bull. » a déclaré le Britannique à l’issue de la saison 2022.

« Au début de l’année [2022], nous nous sommes qualifiés derrière Alfa, derrière Haas », a-t-il poursuivi. « Je me souviens à Imola, j’ai terminé quatrième mais j’étais au même rythme que Lando [Norris] et j’avais Valtteri [Bottas] qui me poursuivait avec l’Alfa Romeo. »

« Ils étaient plus rapides que nous à ce moment-là et Lewis était en neuvième ou dixième position. Mais si vous nous regardez maintenant, où nous en sommes par rapport à ces voitures qui n’ont probablement pas eu le même développement que Ferrari et Red Bull, nous avons fait d’énormes progrès. »

« Le fait qu’en fin de saison, nous étions en mesure de nous battre pour des victoires en course en montre beaucoup. Donc, j’ai toute confiance en cette équipe. »

« Peut-être qu’au départ, nous n’étions pas la voiture la plus rapide. Mais avec le rythme de développement, j’ai bon espoir que nous pourrons certainement nous battre pour le championnat en 2023. »

Alors que la F1 s’apprête à entamer sa plus longue saison – avec potentiellement 24 courses – Russell admet qu’un calendrier aussi chargé est un challenge de plus.

« Les saisons deviennent de plus en plus difficiles », a-t-il expliqué. « Ce sera l’un des défis, c’est sûr – et l’un d’eux c’est surtout de faire un meilleur travail que vos concurrents. »

« Donc, nous allons certainement nous asseoir avec l’équipe pour voir comment nous pouvons être les plus efficaces tout au long de la saison, et nous assurer que non seulement moi, mais tous les membres de l’équipe performent de la meilleure des manières. »

« C’est clairement  un défi, qui ne fait que s’ajouter aux nombreux défis de la F1. »

Webber : Piastri aura besoin de temps pour s’adapter en F1

L’ancien pilote de F1 Mark Webber estime qu’il faudra un peu de temps au très réservé Oscar Piastri pour trouver ses marques lors de sa première saison en Formule 1.

Oscar Piastri va faire ses débuts en catégorie reine cette année avec McLaren en remplacement direct de son compatriote Daniel Ricciardo, remercié par l’équipe un an plus tôt que prévu. Pour Mark Webber, qui gère la carrière de Piastri, le jeune australien apportera chez McLaren une atmosphère bien différente de Daniel Ricciardo en 2023.

« Il est assez différent de Daniel [Ricciardo]. Je pense qu’Oscar est assez réservé. » a déclaré Mark Webber à Speedcafe.

« Je dirais que chacun à son propre caractère. Sebastian [Vettel] en tant que champion du monde était très différent de ce qu’il était à la fin de sa carrière. Charles [Leclerc], Max [Verstappen], ils ont tous leurs petites particularités et leur style dans la façon dont ils s’y prennent. »

Bien que le jeune australien a déjà pu rouler au volant d’une F1 à plusieurs reprises depuis le début de sa carrière (toujours lors d’essais privés), Webber estime que son poulain aura toutefois besoin de temps pour s’adapter à son nouvel environnement chez McLaren.

« Oscar est nouveau dans le sport, il va faire sa première saison l’année prochaine. Peu importe le pilote que vous êtes, il vous faut évidemment du temps pour vous habituer au sport et tout ce qu’il représente avec les voyages, les médias. »

« Quand Lando [Norris] est arrivé, il s’est fait tout petit, pareil pour Daniel [Ricciardo] chez HRT et Toro Rosso pendant un certain temps. Mais Oscar est très réservé, incroyablement professionnel, assidu – c’est ce que nous avons pu voir dans toutes les catégories inférieures – il est très économe de ses mots. »

En 2023, McLaren fera donc confiance à un duo de pilotes très jeunes avec un Lando Norris désormais âgé de 23 ans et d’un Oscar Piastri de deux ans son cadet.

Andretti-Cadillac : la FIA surprise de la réaction de la F1

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, s’est dit très surpris de la réaction négative de certains suite à l’annonce du rapprochement d’Andretti et Cadillac en vue d’une potentielle arrivée en F1.

Un peu plus tôt cette semaine, Andretti Global et Cadillac ont annoncé un rapprochement pour former une équipe de Formule 1. L’équipe Andretti Cadillac serait basée aux États-Unis avec une installation de soutien au Royaume-Uni. Cette alliance permettrait de réunir deux sociétés américaines emblématiques ayant des pedigrees importants dans le sport automobile.

Cependant, depuis l’annonce de ses plans pour une éventuelle entrée en F1 (en février 2022), Andretti a rencontré une réponse assez mitigée de la part des équipes déjà présentes en Formule 1, ainsi que de la direction de la F1, lorsque le PDG Stefano Domenicali a remis en question l’avantage commercial d’un nouvel entrant diluant la part des revenus de chaque équipe.

A la suite de l’annonce faite cette semaine, la F1 a d’ailleurs publié un communiqué dans lequel la catégorie reine se montre très prudente, insistant sur le fait que l’arrivée d’une nouvelle écurie en F1 nécessite l’accord de la FIA et de la Formule 1 : « Nous voulons tous nous assurer que le championnat reste crédible et stable et toute demande de nouveau participant sera évaluée sur des critères permettant d’atteindre ces objectifs par toutes les parties prenantes concernées. Toute demande de nouvel entrant nécessite l’accord de la FIA et de la F1. »

Ce dimanche 8 janvier, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, s’est dit surpris de la réaction négative de certains (sans pour autant les citer) et estime que l’arrivée d’une nouvelle équipe en Formule 1 devrait être encouragée plutôt que repoussée.

« Il est surprenant qu’il y ait eu des réactions négatives concernant les nouvelles de Cadillac et d’Andretti. » a déclaré Ben Sulayem dans un communiqué.

« La FIA a accepté la candidature d’équipes plus petites et performantes ces dernières années. Nous devrions encourager les entrées potentielles en F1 de nouveaux fabricants mondiaux comme GM et de coureur pur-sang comme Andretti et d’autres. L’intérêt des équipes sur un marché en croissance ajoute de la diversité et élargit l’attrait de la F1. »

Gasly voit AlphaTauri se battre pour la P5 en F1 en 2023

Le nouveau pilote Alpine Pierre Gasly estime que son ancienne équipe AlphaTauri a « tout ce qu’il faut » pour concourir en haut du peloton cette saison en F1.

Après plusieurs années passées chez AlphaTauri, Pierre Gasly est devenu au fil des saisons le leader incontesté de l’équipe italienne et a obtenu comme meilleur résultat lors de son passage à Faenza une victoire au Grand Prix d’Italie 2020.

Mais l’an dernier – lors de sa dernière saison chez AlphaTauri – le pilote français a eu beaucoup plus de mal à entrer dans les points à chaque course au volant d’une monoplace bien moins compétitive que sa devancière, ce qui n’a pas permis à l’écurie italienne de faire mieux qu’une neuvième place au championnat du monde des constructeurs.

Cependant, Pierre Gasly reste persuadé que sa désormais ancienne équipe a le potentiel de se battre pour la cinquième place au championnat du monde, place actuellement occupée par l’écurie McLaren.

« Ils ont ce qu’il faut pour courir à l’avant du milieu de peloton, tout comme nous l’avons fait en 2021. C’est à ce moment-là que nous avions la voiture pour terminer cinquième du championnat du monde. » a expliqué Pierre Gasly à nos confrères d’AMUS.

« C’était la première saison de Yuki [Tsunoda] en Formule 1 à l’époque. Si cela avait été sa deuxième et qu’il avait réalisé la performance de 2022, je suis sûr que nous aurions terminé cinquièmes. C’est pourquoi je vois le potentiel. »

« Les personnes sont là, les structures sont en place. Les modifications apportées à la réglementation – avec le plafond budgétaire –  et les heures en soufflerie échelonnées, devraient aider les équipes du milieu de peloton. Je ne vois donc aucune raison pour que AlphaTauri ne se batte pas dans le haut du milieu de peloton. »

Pierre Gasly qui lit ses notes avant le départ d’un Grand Prix en 2022

Pourtant, en 2022 l’équipe de Faenza a dû faire face à une baisse de forme significative et a terminé à l’avant dernière place au championnat du monde des constructeurs. Mais le Français a une opinion personnelle sur les raisons de cet échec.

« Je dirais, et c’est mon opinion personnelle, que nous avions des déficits en matière d’efficacité du point de vue aérodynamique. Nous avons roulé avec trop de traînée par rapport à l’appui que la voiture générait, et il y avait juste un manque d’appui général et cela a donc touché d’autres domaines. »

« La voiture glissait davantage, les pneumatiques chauffaient. Ensuite, vous glissez encore plus et vous avez plus d’usure liée à la chaleur. Un petit pas en termes d’appui a un impact important sur la performance globale en course. »

« Je pense que la voiture avait du potentiel, mais ce qui nous a également affaiblis, c’est que nous avons largement dépassé le poids minimum durant toute la saison. On parle de quelques dixièmes de secondes, mais nous n’avons pas réussi à nous débarrasser de cet excès de poids. »

« Si nous avions eu ces quelques dixièmes en début de saison, nous aurions été au milieu du peloton avant au moins les huit premières courses et cela aurait eu un impact sur le classement final. »

En 2023, Pierre Gasly fera équipe avec son compatriote Esteban Ocon chez Alpine. Le Normand entamera cette année sa septième saison en Formule 1 après avoir débuté en 2017.

Ce lundi 9 janvier, Fred Vasseur débute chez Ferrari

C’est ce lundi 9 janvier que le Français Fred Vasseur débutera officiellement son mandat chez Ferrari en tant que directeur de l’équipe italienne à Maranello. 

Peu après la fin de la saison 2022 de F1, la Scuderia Ferrari a annoncé l’arrivée du Français Frederic Vasseur au poste de directeur de la gestion sportive en remplacement direct de Mattia Binotto, remercié après quatre années de bons et loyaux services.

Avant d’accepter ce rôle au sein de la plus prestigieuse écurie de la grille, Vasseur a occupé le poste de PDG et Team Principal de Sauber Motorsport (actuellement Alfa Romeo), poste qu’il assumait depuis 2017. Auparavant, en 2016, le Français était Team Principal de Renault F1 Team.

En 2023 chez Ferrari, Fred Vasseur aura la lourde tâche de faire en sorte de faire mieux que son prédécesseur qui a tout de même réussi à ramener l’équipe italienne à la deuxième place du championnat du monde des constructeurs en 2022, alors que Ferrari cherche toujours à décrocher le titre mondial depuis la saison 2008.

« Je suis très heureux et honoré de prendre la direction de la Scuderia Ferrari en tant que Team Principal. » a déclaré Fred Vasseur le jour de l’annonce de sa nomination.

Fred Vasseur en tenue officielle Ferrari lors de l’annonce de sa nomination

« Ferrari a toujours représenté le summum du monde de la course. J’ai hâte de travailler avec l’équipe talentueuse et passionnée de Maranello, d’honorer l’histoire et l’héritage de la Scuderia et d’offrir des résultats à nos fans du monde entier. »

Ce lundi 9 janvier, Fred Vasseur fera donc sa rentrée des classes à Maranello, soit un peu plus d’un mois avant la présentation de la monoplace de la saison 2023 programmée le 14 février prochain jour de la Saint Valentin. Espérons-juste que le mariage entre le Français et Ferrari se termine de la plus belle des manières…

Gestes politiques : la F1 doit trouver un équilibre selon Brown

Le PDG de McLaren, Zak Brown, pense que la FIA a eu raison de rappeler à l’ordre les pilotes et les équipes concernant les gestes politiques et les prises de positions avant le départ des Grands Prix en F1.

Au mois de décembre dernier, la FIA a confirmé dans la dernière version du Code Sportif International que les déclarations politiques, religieuses et personnelles non approuvées au préalable seraient interdites en Formule 1 à partir de la saison 2023, alors que certains pilotes – en particulier Lewis Hamilton et Sebastian Vettel – ont été très actifs ces dernières années pour sensibiliser le public aux problèmes sociaux.

Le PDG de McLaren, Zak Brown, a soutenu ouvertement l’initiative de la FIA d’interdire les prises de positions politiques des pilotes avant le départ des Grands Prix, l’Américain insistant sur le fait « qu’un juste équilibre » doit être trouvé en la matière.

« C’est délicat non ? Parce que certains sujets sont vraiment bons, certains sont controversés, certains sont polarisants. » a déclaré Zak Brown à ESPN.

« Je pense que de façon générale, nous voulons être un sport qui fait du bien. Nous devons juste trouver un équilibre et ne pas faire de chaque départ de course un agenda politique pour quelqu’un. Je ne pense pas que ce soit sain, cela peut nuire à tout ceux qui écoutent, car ils sont là pour regarder un Grand Prix. »

Lewis Hamilton avec un casque « arc en ciel » au Qatar en 2021

Toutefois, Zak Brown est heureux que les pilotes et les équipes disposent toujours de la possibilité de parler avec la FIA s’ils veulent faire un geste ou une déclaration sur les sujets qui les intéressent.

« Je suis content que la porte soit toujours ouverte aux pilotes et aux équipes pour parler avec la FIA s’il y a un problème dont ils veulent discuter. Ce n’est pas un « vous ne pouvez plus le faire », c’était « vous ne pouvez pas le faire sans permission ». Donc, au moins la porte reste ouverte. »

« Tout le monde a le droit à la liberté d’expression. Mais c’est parfois devenu incontrôlable avec autant de messages…est-ce que cela détourne l’attention du sport ? Les pilotes peuvent faire ce genre de choses à leur rythme. »

« Je pense que la Formule 1 et la FIA ont le droit de dicter le code de conduite qu’ils attendent d’eux pendant un week-end de Grand Prix.  Vous êtes libre de faire ce que vous voulez du lundi au vendredi pour ainsi dire. Mais évidemment, lors d’un week-end de Grand Prix les pilotes ont les caméras sur eux. »

« La politique est délicate par nature. Ils essaient probablement, au niveau macro, d’essayer d’éviter de ne pas faire de la Formule 1 un foyer politique pour divers sujets. Mais ce n’est pas bien si vous le faites, et ce n’est pas bien si vous ne le faites pas sur certains sujets. »

« Je pense que c’est ce que nous essayons d’éviter, ne pas transformer la Formule 1 en un sport politique. Allons simplement courir et respectons l’endroit où nous courrons. Il n’y a pas de solution unique dans ce monde pour les partis politiques et les agendas politiques. Donc, je pense qu’il y a un bon moyen pour chaque pilote ou équipe de porter ses valeurs d’une manière non controversée. »

« Cela est devenu un sujet brûlant dans tous les sports. Dans la NFL, c’est le genou, ça a commencé là. Vous avez pu voir des brassards au Qatar [pour la coupe du monde]. Je pense que ce genre de choses peuvent commencer à nous éloigner du sport et nous devons donc trouver le bon équilibre. »

Pour rappel, l’article 12.2.1.o du Code Sportif International stipule que : « Tout manquement aux instructions de la FIA concernant la désignation et la participation des personnes pendant des cérémonies officielles lors d’une compétition comptant pour un championnat de la FIA » sera considéré comme une infraction.

Pour Alonso, l’âge n’est pas un problème en F1

Doyen de la grille en F1, le double champion du monde Fernando Alonso estime que son âge n’est absolument pas un frein pour lui face à des concurrents de plus en plus jeunes, bien au contraire.

En 2023, Fernando Alonso débutera sa vingtième saison en Formule 1. L’Espagnol – qui a rejoint cette année l’équipe Aston Martin et qui est âgé de 41 ans – estime qu’il n’a jamais été aussi en forme et voit plutôt sa différence d’âge par rapport à ses concurrents comme un certain avantage.

Lorsque AMUS demande au double champion du monde si son âge n’est pas un inconvénient face à de jeunes pilotes, l’Espagnol a répondu : « Si un jeune pilote vous dépasse dans le dernier tour d’une course exigeante physiquement parce qu’il est un peu plus en forme, alors l’âge serait un désavantage. »

« Mais cela n’arrive jamais réellement. Sinon, la vieillesse n’apporte que des avantages, je peux puiser dans une énorme base de données d’expériences. »

« A Montréal [il était sur la première ligne au départ après des qualifs sous la pluie], nous n’avons fait que quelques tours sous la pluie avant les qualifications, mais je connais la piste sous la pluie par le passé, j’y ai probablement roulé cinq ou six fois sur piste mouillée. »

Fernando Alonso lors de sa dernière course avec Alpine en 2022

« J’ai roulé dix sept fois sur chaque piste du calendrier. Certains de mes collègues ne l’ont peut-être fait que deux fois. Le temps de formation ne suffit pas à compenser cet avantage. »

Fernando Alonso estime qu’il peut encore évoluer en Formule 1 à un très haut niveau encore au moins « deux ou trois ans » : « Tant que j’ai le sentiment que je peux encore me donner à 100%, donc encore deux ou trois ans. »

Sous contrat avec Aston Martin pour deux saisons, Fernando Alonso aura alors 43 ans lorsque son contrat arrivera à son terme fin 2024.