Hamilton sur la retraite : « Je resterai jusqu’à mes 50 ans »

Lewis Hamilton est une légende de la Formule 1, et ceux qui le suivent depuis ses débuts chez McLaren en 2007 seront ravis d’apprendre que le septuple champion du monde n’a pas l’intention de prendre sa retraite pour l’instant.

Lorsque Hamilton a annoncé son départ de Mercedes en 2024, de nombreux fans ont spéculé qu’il s’agissait de la dernière étape de sa carrière avant sa retraite. Alors que la plupart des supporters de Hamilton et de Ferrari espèrent qu’il remportera un huitième titre mondial avec l’écurie italienne, Hamilton a indiqué que la retraite n’était pas à l’ordre du jour, même s’il décrochait ce titre record. S’il y parvient, il sera le premier pilote de l’histoire de la F1 à remporter huit championnats.

Hamilton est actuellement âgé de 40 ans et, bien qu’il ne soit pas le pilote le plus âgé du plateau, des questions se posent quant à la durée de sa carrière dans ce sport dominé par des pilotes d’une vingtaine d’années. Fernando Alonso, double champion du monde qui ne pilote plus pour Aston Martin, est âgé de 43 ans. Alonso avait tenté de prendre sa retraite de la F1 à la fin de la saison 2018, mais il est revenu en 2021 et a réussi à monter plusieurs fois sur le podium depuis.

Il semble qu’Alonso et Hamilton n’aient pas l’intention de quitter le paddock et l’un comme l’autre rêve de remporter un autre titre mondial au cours des deux prochaines années, avec notamment 2026 comme grande source d’espoir pour l’ensemble du plateau en raison du bouleversement de la réglementation technique, qui rebat totalement les cartes pour tous.

Hamilton a laissé entendre qu’il n’avait pas l’intention de prendre sa retraite, surtout si Ferrari lui donne les moyens de remporter ce huitième titre tant convoité. Il a déclaré à RacingNews364 en début d’année : « Si j’ai la chance de remporter un autre titre, ce qui est évidemment notre objectif, je ne me vois pas m’arrêter. »

Cependant, le Britannique ne semble pas du tout préoccupé par ce qu’on attend de lui, y compris après une entame de saison 2025 pour le moins difficile, aussi bien pour Ferrari que pour lui-même. L’étincelle de confiance qui semblait avoir progressivement disparu au cours de ses dernières années chez Mercedes semble être revenue.

S’adressant au magazine Time, Hamilton a déclaré : « Ce que je peux vous dire, c’est que la retraite n’est pas du tout dans mes projets. Je pourrais rester ici jusqu’à 50 ans, qui sait ? » Il y aura des défis à relever, le plus grand étant probablement le passage à une nouvelle équipe après 12 saisons chez Mercedes. Mais Hamilton reste imperturbable : « Je sais où je dois aller. Je sais comment y arriver. C’est loin, et ça va être difficile d’y arriver. Mais je sais que j’ai tous les ingrédients, toutes les personnes et une équipe incroyable autour de moi. »

Alonso et Hamilton ont tous deux des contrats qui courent jusqu’à la fin de 2026, avec une clause dans le contrat de ce dernier lui permettant de rester plus longtemps, en fonction de ses performances. Il demeure difficile d’imaginer qu’après le summum que représente Ferrari dans une carrière, Hamilton puisse être tenté d’aller voir ailleurs en F1. Tout comme il est difficile d’imaginer que l’équipe italienne puisse envisager rester uni au Britannique pendant encore une décennie ! 

Quand Fernando Alonso songeait à quitter Alpine pour « gagner un troisième titre »

Nous sommes en mai 2022, et Fernando Alonso pense qu’il peut encore remporter un troisième championnat du monde de Formule 1 s’il travaille avec une équipe capable de lui offrir un package compétitif. Cette équipe n’étant, au moment où l’Espagnol prononce ces mots, pas son équipe du moment, Alpine.

En dépit du fait d’être alors le pilote le plus âgé de la grille de départ, à 40 ans, Alonso n’envisageait pas de prendre sa retraite et se concentrait ainsi plutôt sur la façon dont il pourrait se trouver dans l’une des voitures les plus compétitives pour les prochaines années.

Sa saison 2022 avait été marquée par des émotions mitigées, des moments de malchance en Arabie Saoudite, en Australie et au Grand Prix d’Émilie-Romagne, ce qui lui valait d’être seulement 16e au classement des pilotes lorsqu’il commençait à regarder si l’herbe était plus verte ailleurs.

S’adressant Sky Sports avant le Grand Prix d’Espagne, en mai 2022, le double champion du monde s’était dit convaincu d’avoir encore la capacité de se battre pour un troisième titre s’il disposait d’une voiture compétitive.

Après être passé chez McLaren, Renault et Ferrari, Alonso se trouvait en fin de contrat avec Alpine à la fin de la saison 2022, à une époque où Flavio Briatore, son manager personnel, n’était pas encore revenu aux commandes du team. Son avenir demeurait encore très incertain mais les patrons de top teams ne se pressaient pas pour tenter de recruter le double champion du monde espagnol.

Pour Alonso, l’obsession de d’un troisième titre mondial demeurait : il était ainsi prêt à être le second pilote chez Red Bull ou Ferrari, aux côtés de Max Verstappen ou Charles Leclerc pour bénéficier d’une opportunité de piloter l’une des meilleures machines de la grille.

 « Je pense qu’en fin de compte, il n’y a pas beaucoup de pilotes numéro un ou deux dans une équipe en ce moment et les équipes ont besoin des deux pilotes pour travailler ensemble et améliorer la voiture », estimait-il. « Surtout avec les nouvelles réglementations, vous apprenez encore à chaque tour et vous devez travailler pour obtenir une meilleure voiture, un meilleur package, alors voyons quelles sont les possibilités dans les prochaines années. »

La suite ne s’est pas fait attendre : attiré par Lawrence Stroll et le projet Aston Martin, Alonso s’est rendu chez une équipe alors en pleine transformation et dont la saison 2023 l’a propulsé à de nombreuses reprises sur le podium, mais toujours pas sur la plus haute marche et encore moins en lutte pour le titre mondial.

Bottas sur sa carrière F1 : « Je sais que c’est fini si ce n’est pas en 2026 »

Valtteri Bottas est un homme d’expérience et désormais lucide : la F1 n’attend pas après lui et le fait qu’il reste sur la touche sans volant de titulaire en 2025 pourrait bien signifier qu’il a tout simplement disputé le tout dernier Grand Prix de sa carrière en Formule 1 lors de l’ultime manche de la saison 2024, à Abou Dhabi.

Reste que le pilote Finlandais garde espoir de pouvoir se positionner pour la saison 2026, synonyme de nouvelles réglementations techniques. Sans quoi, il acceptera que le chapitre F1 de sa vie est désormais terminé et qu’il convient de tourner son énergie vers d’autres projets.

C’est avec une grande honnêteté que Valtteri Bottas s’est confié sur le sujet lors de la manche du circuit de Yas Marina.

Quel bilan tirez-vous de votre carrière ? C’est déjà difficile d’y entrer, mais cela aura fait plus de dix ans que vous êtes resté là. Êtes-vous fier et satisfait de ce que vous avez accompli en F1?

« Si je regarde les choses dans leur ensemble, j’ai eu un bon parcours. 12 saisons en Formule 1 et beaucoup de points, cinq championnats des constructeurs, quelques victoires, quelques podiums. C’est une bonne carrière mais, comme je l’ai dit, je n’ai pas l’impression d’en avoir fini. Je pense que j’ai encore des choses à donner à ce sport et, bien sûr, l’année prochaine sera difficile, mais en 2026, il pourrait y avoir une opportunité. Si ce n’est pas en 2026, je sais que c’est fini.

Il est possible de faire différentes choses pendant un an et au moins piloter un peu, mais deux ans, à ce stade, ce serait délicat. Dans ce cas, je devrais chercher quelque chose pour 2026 et au-delà dans une catégorie de course compétitive. »

Si votre carrière venait à s’arrêter maintenant, quel en aura été votre moment préféré ?

« Le moment le plus agréable de cette saison sera probablement ce dimanche [à Abou Dhabi], quand elle sera terminée, parce qu’elle a été très difficile…

Le moment préféré de ma carrière a été ma première victoire, parce que c’est toujours le point culminant. »

Vous avez encore beaucoup à donner au sport, pensez-vous qu’il est temps que le sport vous donne quelque chose en retour ?

« Il m’a beaucoup apporté. Évidemment, la saison a été assez négative, mais elle m’a beaucoup apporté. J’ai beaucoup appris sur le sport, la vie, moi-même, la compétition, les gens… »

Auriez-vous pu faire quelque chose de différent cette année pour conserver votre place pour l’année prochaine ?

« Je ne sais pas encore. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, alors je pense qu’il faut que j’en finisse [avec 2024] et qu’ensuite, peut-être, je puisse envisager la suite. »