Étiquette : F1

Lanterne rouge du championnat du monde de F1 depuis deux saisons, l’équipe Williams ne se fait pas trop d’illusion pour la première course de la saison 2020 qui se déroule en Autriche ce week-end [du 3 au 5 juillet].

La période de pause prolongée que nous venons de vivre a été peut-être encore un peu plus difficile pour Williams, qui a perdu pendant le confinement son sponsor titre ROKIT et qui a dû prendre la lourde décision de mettre en vente son équipe en raison de problèmes de trésorerie.

Après cette période si difficile, la F1 est enfin de retour et l’historique équipe Williams sera bien présente sur la grille de départ ce dimanche en Autriche.

L’écurie britannique n’a pas prévu d’améliorations sur sa monoplace pour cette première course de l’année, notamment parce qu’en raison de la fermeture obligatoire des usines pendant le confinement, l’équipe de Grove n’a pas pu travailler sur sa monoplace.

Seule nouveauté visible sur la Williams, sa livrée est devenue blanche en raison du départ de son sponsor ROKIT.

« Après une longue période de repos, la Formule 1 s’est à nouveau réunie en Autriche pour ouvrir la saison 2020, et toute l’équipe a hâte de courir à nouveau. » nous explique Dave Robson, ingénieur en chef chez Williams.

« Cela fait longtemps que nous nous préparons depuis Melbourne et ce sera avec beaucoup d’impatience que nous allumerons les voitures pour les EL1. »

« Pendant une grande partie des derniers mois, nous avons été dans notre période d’arrêt officiel et donc le travail sur les voitures s’est arrêté. »

« Cependant, depuis notre retour de la fermeture, nous avons travaillé dur pour nous assurer que toute l’équipe soit prête pour le début de la nouvelle saison. »

« Nous serons nerveux et il y aura beaucoup d’inquiétude lorsque la voiture prendra la piste, mais c’est ce coup d’adrénaline, et un sentiment d’excitation et de danger, qui nous rappellent que l’action nous a tellement manquée. »

« La nature de la Formule 1 en 2020 est un peu différente de la normale et, par conséquent, nous disputerons les deux premières manches de cette saison sur le Red Bull Ring. »

« Le tracé de la piste ainsi que les pneus sont les mêmes pour les deux événements, et donc si les conditions météorologiques sont stables, nous aurons une occasion rare de tester les voitures et les pilotes sur deux week-ends de course complets dans des conditions presque identiques. »

« L’Autriche est un lieu difficile pour la première course de la saison car le circuit exige une force d’appui efficace, des caractéristiques de conduite solides et des niveaux de refroidissement du PU souvent très élevés. »

« Le tour est court et il y a peu d’occasions de compenser une erreur, ce qui augmente la pression sur les pilotes et les ingénieurs. »

« Cela dit, c’est un cadre merveilleux dans lequel courir avec des voitures de Formule  1, et il fournira une grande atmosphère et une intensité malgré le fait qu’il se déroule à huis clos. »

« Lors de notre dernière utilisation de la voiture à Barcelone, nous avons été encouragés par les améliorations apportées depuis la fin de 2019, cependant, nous ne nous faisons aucune illusion. »

« Nous devons continuer à travailler dur et maximiser toutes les opportunités que nous pouvons trouver pour nous aider à monter sur la grille. »

« Nous savons également que les équipes auront profité de l’occasion pour améliorer leurs voitures depuis février; et plus que jamais, prévoir le rythme de l’opposition est difficile et futile. » 

« Nos premiers efforts consisteront à tirer le meilleur parti de notre voiture, à garantir sa fiabilité et sa compétitivité et à apprendre pour l’intense série de courses qui nous attend. »

« George et Nicholas connaissent le circuit et cela nous permettra de nous concentrer sur l’ingénierie lors de la course dès vendredi. »

« Nous sommes heureux et reconnaissants de pouvoir reprendre ce que nous aimons, cependant, tout le monde chez Williams et dans toute la Formule 1, se souvient de ceux qui ont souffert et de ceux qui continuent de souffrir à la suite de la pandémie de Covid-19. »

« Nous espérons que le début de la saison de F1 2020 offrira un petit sentiment de retour à la normalité et offrira de nouveaux divertissements passionnants alors que le monde se réveille lentement d’une période prolongée et difficile. »

« Nous sommes confrontés à un nouvel avenir, mais nous l’affronterons de manière équitable, respectueuse, coopérative et pleinement inclusive. »

Le Français Romain Grosjean était l’invité de la nouvelle émission de Canal+ ce lundi soir, En pole, et a fait une proposition à la F1 pour essayer d’apporter un peu plus d’imprévisibilité au sport.

Dans un premier temps, le pilote Haas est revenu sur les mesures sanitaires obligatoires mises en place cette année par la F1 et que les pilotes vont devoir appliquer à la lettre dès la première course de l’année en Autriche [du 3 au 5 juillet].

Romain Grosjean explique que lui et ses camarades de jeu devront impérativement éviter tout contact avec des personnes étrangères à leur « bulle », celle de Romain Grosjean étant composée de seulement deux personnes : lui et son entraîneur.

« Je vais suivre ce qu’on me dit de faire. Je sais qu’il faut qu’on porte le masque un maximum, je sais que les équipes sont divisées en plusieurs groupes. » a expliqué Romain Grosjean au micro de Canal+ ce lundi soir dans l’émission En Pole.

« Donc, on a le droit de traîner avec son propre groupe, par exemple, le mien c’est que mon entraîneur et moi. Je n’ai pas le droit d’aller dîner avec d’autres personnes, c’est un tout petit groupe. »

« Le moment le plus bizarre, ce sera quand on va devoir se faire attacher dans la voiture. puisqu’on doit fermer le casque, fermer la visière, la personne qui va nous attacher portera un masque en plexiglas, une version extrême du masque, et puis à la pesée c’est pareil, on a pas le droit d’être proche des autres pilotes. »

« Dans les moments chauds, les moments où on est plein d’adrénaline, à la fin d’une course si on a envie d’aller voir un pilote ou quoi que ce soit, ou même célébrer avec les mécanos, ça va être un peu étrange. »

La proposition de Grosjean

Lorsqu’on lui demande si le calendrier intense de la F1 lui convient pour les prochains mois, le pilote Haas répond : « Oui, parce que ça va être intense. » et propose même à la F1 de mettre en place plus de courses en Europe une année et plus de courses hors Europe l’année suivante.

« Ça va être sympa, on va rester en Europe [pour les huit premières courses dévoilées], qui est quand même le cœur de la F1. On va potentiellement retrouver des pistes qu’on avait plus au calendrier [les rumeurs suggèrent l’arrivée du Mugello, d’Imola et de Portimao…]. »

« C’est des pistes assez extraordinaires, et je me dit « pourquoi pas faire une saison où on reste un peu plus en Europe ? Pourquoi pas faire une autre année où on voyage plus ? »

« Comme ça, cela permettrait d’intervertir, car il y a trop de Grands Prix, trop de pistes qui veulent des Grands Prix, donc, je pense que ça peut être sympa d’avoir une année en Europe, une année plus loin, et puis comme ça on peut inverser un peu de temps en temps. »

Pour sa dernière saison avec l’équipe McLaren avant de rejoindre Ferrari, l’Espagnol Carlos Sainz fera tout pour performer à son plus haut niveau et aider son équipe au cours d’une saison au scénario si particulier.

Le pilote McLaren est bien conscient que les écarts en milieu de peloton risquent d’être extrêmement faibles cette année et que chaque point marqué sera crucial pour le championnat du monde.

« Après un temps long et difficile loin de la course, il est enfin temps de s’y remettre! Ça a été ma plus longue période sans compétition depuis que j’ai commencé le karting il y a plusieurs années! » nous explique Carlos Sainz.

« La MCL35 s’est bien comportée pendant les tests hivernaux, une continuation positive de ce que nous avions l’année dernière, donc je suis très excité de pouvoir enfin concourir cette saison. »

« Ce fut aussi une période intéressante en dehors de la piste [sa nomination chez Ferrari à partir de 2021], mais maintenant nous sommes de retour à la course, je suis complètement concentré sur la saison 2020. »

« En raison de moins de courses dans le calendrier et de la forte concurrence que nous attendons de nos rivaux directs, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre la concentration. »

« En fait, nous ne connaissons même pas le nombre de courses que nous allons faire, c’est un scénario sans précédent, donc chaque point que nous pouvons obtenir est absolument crucial. »

« Comme toujours, je ferai tout pour performer à mon plus haut niveau et aider l’équipe. Je suis resté en forme et prêt à rentrer dans la voiture, donc je suis prêt à prendre le départ des EL1. »

« L’année dernière, nous avons bien performé en Autriche, devant nous battre dans les points depuis le fond de la grille en raison d’une pénalité, nous savons donc qu’il existe de nombreuses possibilités de dépassements en piste. »

« Cependant, il est difficile de prédire avec confiance nos performances compte tenu du temps hors piste. »

« La double course sur le même circuit présente également un nouveau défi pour tout le monde et nous devons nous assurer d’en tirer le maximum. »

« Je sais qu’au moment où les lumières s’éteindront dimanche, nous serons plus que prêts à nous battre pour la meilleure position possible. »

Le motoriste Honda a pu profiter d’une faille dans la réglementation pour mettre à jour son unité de puissance avant la première course de la saison 2020 qui se déroulera ce week-end en Autriche.

Cette année, l’obligation de fermeture des usines s’appliquait également au motoristes, mais une faille dans la réglementation a permis à certains fabricants de retarder la mise à l’arrêt de leur usine.

En effet, un article du règlement sportif [le 21.10] de la F1 stipule que : « Une exception sera faite pour les usines basées dans des pays où la loi et / ou les syndicats imposent des périodes de fermeture différentes. »

« Dans ce cas, ces usines peuvent remplacer certains jours de la période de fermeture par les périodes imposées localement. »

« Les fabricants de PU touchés par cette situation doivent faire une déclaration à la FIA afin que leur personnel ne soit pas autorisé à aller travailler dans le pays qui n’est pas fermé pendant ces périodes. »

Hors Honda, qui possède une usine au Japon à Sakura, n’a procédé qu’à un arrêt partiel, de son usine, choisissant plutôt de prendre le reste de cette période cet été, ce qui signifie que le constructeur japonais a pu travailler plus longtemps sur son unité de puissance en ce début d’année.

Conséquence directe : Honda introduira sa première mise à jour moteur ce week-end en Autriche et cette mise à jour sera disponible pour ses deux écuries clientes, Red Bull Racing et AlphaTauri.

C’est une décision cruciale car le règlement technique de cette saison dicte les spécifications avec lesquelles une équipe participera au Grand Prix d’ouverture, alors que le développement des monoplaces sera en grande partie gelé pour le reste de la saison, les constructeurs n’ayant le droit d’effectuer qu’une seule amélioration des performances au niveau du MGU-K, de la batterie et du boîtier électronique.

Red Bull avec des nouveautés techniques en Autriche

L’équipe Red Bull Racing de son côté n’est pas restée les bras croisés, puisque l’équipe de Milton Keynes a réalisé un test privé la semaine dernière sur le circuit de Silverstone avec une RB16  évoluée par rapport à celle aperçue en Australie en début d’année.

Lors de cette journée de test, des mises à jour sur le fond plat et l’aileron avant de la RB16 pilotée par Alexander Albon étaient visibles.

Avec une mise à jour aérodynamique et une mise à jour du moteur Honda, et en raison de ses deux victoires consécutives sur le Red Bull Ring au cours des deux dernières années, l’équipe de Milton Keynes est une grande favorite pour la victoire ce week-end à Spielberg.

Le patron de l’équipe Mercedes estime que la F1, avec l’aide de toutes les équipes de la grille, sera en mesure de faire oublier « l’étrangeté » de la situation ce week-end en Autriche avec une course à huis clos.

C’est l’une des grandes nouveautés de la saison 2020: les huit premières courses de l’année se disputeront toutes à huis clos pour des raisons de sécurité sanitaire, ce qui est une une grande première pour la catégorie reine du sport automobile.

« Je pense que nous savons quoi faire, je pense que nous savons que la protection de notre personnel et de tous ceux qui y participent est la principale priorité. » a déclaré Wolff dans le vodcast F1.

« Mais c’est aussi un tout nouveau terrain et nous n’avons jamais été dans une telle situation. Nous parlons beaucoup de bulles, avec moins d’interaction avec les autres équipes, vous les gars [les médias] et les fans, et ce sera une nouvelle expérience. »

« La F1 a toujours été en mesure de garder les points positifs, et si nous sommes en mesure de fournir un grand spectacle samedi et dimanche, je pense que cela va compenser l’étrangeté [de la situation]. »

Bien qu’il ait pu profiter de sa famille au cours de ces dernières semaines, Toto Wolff admet que les voyages et le rythme imposés par la Formule 1 lui ont manqué.

« C’était vraiment surréaliste, et tout ceux qui me disent qu’ils apprécient de passer plus de temps à la maison, je ne les crois pas vraiment, , car nous sommes dans un environnement en évolution rapide. »

« Nous travaillons dans une sorte de cadre, nous savons quand nous allons en course, nous savons quand nous retournons au bureau, et nous savons quand nous rentrons à la maison. Soudain, c’est comme si vous débranchiez une prise. La compétition me manque. »

L’équipe McLaren – comme toutes les écuries de la grille – est désormais prête à prendre la piste pour la première manche de l’année qui se disputera ce week-end à Spielberg en Autriche.

Il y aura certainement une grande émotion lorsque les deux pilotes de l’écurie britannique prendront la piste pour la première fois vendredi prochain pour les premiers essais libres de l’année, puisque – rappelons-le – l’équipe de Woking a été la première des écuries à déclarer forfait au Grand Prix d’Australie après avoir detecté un cas positif de Covid-19 dans ses rangs.

La suite nous la connaissons et il aura fallu attendre au total quatre mois avant de pouvoir de nouveau voir le sport reprendre ses droits en Autriche pour la première manche de la saison 2020.

« Ça a été une longue attente, mais nous sommes enfin prêts à démarrer la saison 2020. » déclare Andreas Seidl, team principal de l’équipe McLaren.

« Je sais que les fans, nos pilotes et notre équipe attendent depuis longtemps ce moment et sont tous excités et affamés de repartir. »

« Cette interruption temporaire de notre sport ne fait que nous rendre plus motivés à combattre à nouveau. »

« Nous avons hâte de reprendre la course et de participer à une compétition aussi dure que possible. Il sera étrange de participer sans fans dans les tribunes, nous ressentons leur soutien partout où nous allons et ferons de notre mieux pour offrir un bon spectacle à ceux qui regardent depuis leur maison en sécurité. »

Le juste équilibre à trouver

Pour préparer la première course de l’année, McLaren a dû trouver un juste équilibre pour fabriquer d’un côté suffisamment de pièces pour les trois premières courses de l’année qui vont s’enchaîner [la Hongrie après les deux courses en Autriche], et d’un autre côté introduire un développement conséquent sur la monoplace.

« Notre préparation pour l’Autriche a été un équilibre entre la construction de suffisamment de pièces pour traverser une période intense de courses et la mise à jour et le développement de la voiture. »

« L’équipe est de nouveau opérationnelle, que ce soit à la maison ou en usine, et nous travaillons dur pour continuer à améliorer la voiture comme nous le pouvons. »

« Nous avons également passé un certain temps à nous habituer aux nouvelles pratiques de travail qui nous permettront de rouler en toute sécurité, et nous remercions la Formule 1, la FIA, le circuit et les autorités locales pour leur travail à ce sujet. »

« En tant que l’un des premiers sports internationaux à redémarrer, nous apprécions leur engagement à garder notre équipe et le paddock en plus large sécurité. »

« Deux courses en Autriche représentent un nouveau défi intéressant pour nous. Nous étions forts là-bas l’année dernière mais, avec l’incertitude causée par le retard du début de saison, nous devrons fonctionner à 100% pour maximiser nos performances dans les deux courses. »

« Je sais que toute l’équipe, Lando et Carlos sont tous excités par ce défi et nous avons travaillé dur pour nous assurer de bien démarrer en Autriche. »

Renault F1 apportera plusieurs nouveautés techniques sur sa monoplace pour la première course de la saison 2020 ce week-end en Autriche.

En raison de l’annulation ou du report des dix premières courses de l’année, l’équipe du constructeur français introduira sur sa RS20 ce week-end une triple mise à jour et espère bien que cela sera suffisant pour lui permettre de signer une belle prestation sur un tracé qui ne lui a pas toujours réussi par le passé.

« Le chemin a été long depuis l’Australie : neuf semaines de fermeture à Enstone et sept à Viry. Tout en prenant les mesures nécessaires pour se préserver, la communauté Formule 1 s’est mobilisée pour déployer ses compétences et ses moyens autour de projets collectifs pour contribuer à répondre aux défis présentés par l’épidémie. » a déclaré Cyril Abiteboul à la veille de la première course de l’année.

« En parallèle, un immense travail a été réalisé par la FIA, la F1 et les écuries pour apporter des réponses efficaces afin que la course puisse reprendre ses droits dans un environnement sécurisé. Nous devons maintenant nous adapter à ce nouveau mode de fonctionnement mais revoir les voitures en piste est un signal positif des progrès sur le front sanitaire. »

« La compétition va donc reprendre et avec elle nous allons renouer avec des notions classiques de compétitivité et d’évolutions. »

« De notre côté, un énorme travail a été fourni pour amener en Autriche les évolutions châssis planifiées pour les courses 3, 5 et 6 qui n’ont pas eu lieu. »

« C’est particulièrement important quand on se souvient des difficultés de notre monoplace sur le tracé du Red Bull Ring au cours des précédentes campagnes. »

« Au-delà des machines, c’est une saison qui sera éprouvante pour les hommes, avec un calendrier exigeant qui fait suite à une période très perturbante pour tous. »

« Le facteur humain sera probablement plus important que lors de saisons plus classiques, et le rôle de chacun sera déterminant dans le résultat final. Cela s’applique évidemment à nos pilotes, mais tous deux sont surmotivés à la perspective de cette reprise et de ce défi. »

Après plus de trois mois d’attente, la saison 2020 est prête à démarrer. Pour l’Autriche, Pirelli met à disposition des équipes les pneus C2, C3 et C4 [blanc, jaune et rouge].

Les pilotes ont déjà utilisé ces composés en Autriche, étant donné que la nomination est identique à celle de 2019. De plus, les spécifications techniques de toute la gamme Pirelli pour 2020 sont les mêmes que l’année dernière.

Le Red Bull Ring, une version réduite du célèbre Österreichring, a un tour assez court, avec des montées et descentes continues sur un asphalte particulièrement lisse.

Il met particulièrement l’accent sur la traction et le freinage, et lors des qualifications, il est essentiel d’éviter le trafic.

Le Grand Prix d’Autriche est traditionnellement une course avec une stratégie à un seul arrêt. La plupart des courbes sont à droite, mais les deux plus exigeantes sont à gauche: cela signifie que les pneus peuvent être soumis à des charges «froides».

Dans le passé, des épisodes de cloques se sont produits sur ce circuit, surtout sous la chaleur. En 2019, ce phénomène a été considérablement réduit notamment à l’arrière grâce à la nouvelle spécification, malgré les températures plus élevées par rapport à 2018.

Pour le patron de Pirelli, avec les mêmes pneus que l’an dernier les équipes ne devraient pas être dépaysées, mais l’absence de course depuis de nombreux mois pourrait en revanche créer des surprises avec des erreurs commises pendant le week-end.

« Après un très long arrêt forcé, nous sommes extrêmement heureux d’être de retour sur la piste. L’édition 2020 du Grand Prix d’Autriche sera très spéciale par rapport au passé, sans public et avec des mesures de prévention spéciales pour l’urgence Covid-19. » explique Mario Isola, directeur de Pirelli en F1.

« Certaines d’entre elles étaient déjà en place à Melbourne, donc d’un point de vue opérationnel nous avons déjà de l’expérience dans ces conditions. »

« Les pneus sont exactement les mêmes que l’an dernier, par conséquent la nouveauté la plus importante pourrait être apportée par le retour aux compétitions après si longtemps. »

 » Pour essayer de se débarrasser de la « rouille », certaines équipes ont récemment tourné avec une voiture vieille d’il y a deux saisons ou ont organisé des journées de tournage en piste, mais avec des pneumatiques complétement différents de ceux utilisés en week-end de course. Cela veut donc dire que tout le monde débutera ce week-end au même niveau. »

Fred Vasseur, le team principal de l’équipe Alfa Romeo Racing, sait que la première course d’une saison de F1 offre toujours de grandes opportunités et espère bien que son équipe en profitera pour marquer de gros points ce week-end en Autriche.

La F1 reprendra ses droits ce week-end avec la première manche de l’année en Autriche et ce, sept mois après la dernière course de F1 disputée à Abou Dhabi en novembre 2019 et près de quatre depuis la dernière réunion du paddock à Melbourne en Australie.

« Cela fait si longtemps depuis la dernière course à Abu Dhabi, donc évidemment nous avons hâte de reprendre la course: c’est ce qui nous anime et ce sur quoi nous travaillons pour toute la saison. » explique Fred Vasseur, directeur de l’équipe Alfa Romeo.

« Bien sûr, la situation sera différente, compte tenu des restrictions imposées par la pandémie: mais nous sommes confiants dans les mesures prises par la FIA et la Formule 1 pour nous garder tous en sécurité. »

« La première course de la saison est souvent une affaire chaotique et c’est là que les opportunités se présentent: nous devrons être prêts à prendre tout ce qui se présente à nous. »

Autre particularité de la saison 2020 de F1, les équipes disputeront deux courses d’affilée en Autriche à une semaine d’intervalle, tandis que le tracé de Silverstone en Angleterre accueillera également deux courses au mois d’août.

Fred Vasseur n’a aucun doute que les deux premières courses disputés à Spielberg seront inévitablement imprévisibles.

« Courir à nouveau ici une semaine après sera une nouvelle expérience pour nous tous, mais nous nous attendons à ce que la bataille au milieu du peloton soit si proche que cela rendra les deux courses vraiment ouvertes et imprévisibles. »

La première course disputée à Spielberg et intitulée « Grand Prix d’Autriche » se déroulera du 3 au 5 juillet, tandis que la seconde course intitulée « Grand Prix de Styrie » se déroulera du 10 au 12 juillet.

Avec un tour bouclé en un peu plus d’une minute, le circuit Red Bull Ring de Spielberg est l’un des plus courts du calendrier de la Formule 1.

Composé de seulement dix virages, le tracé autrichien ne permet aucune erreur aux pilotes, sous peine d’être immédiatement sanctionné sur le chrono en qualifications, ce qui pourra coûter de nombreuses places sur la grille de départ.

L’altitude et donc le manque d’air jouent également un rôle important en Autriche, et même si l’altitude n’est pas comparable au tracé de Mexico – qui est le circuit le plus haut perché de la saison – les monoplaces y seront tout de même sensibles ce week-end, notamment en matière de refroidissement.

« En fait, c’est une piste assez difficile. C’est un tour vraiment court et chaque virage est difficile, vous devez donc être très précis et vous assurer que chacun de vos tours soient parfaits. » nous explique le pilote Racing Point Sergio Perez

« C’est assez différent de la plupart des autres pistes en ce sens, car il y a plus de pression que la normale sur un seul tour. »

« Le virage 3 est l’un des meilleurs défis. Il peut être difficile de repérer votre point de corde – en particulier dans le trafic – mais c’est un virage sympa et que j’apprécie. »

« J’y ai couru pour la première fois en 2014, donc il y a seulement quelques années. Je n’ai pas passé autant de temps que je le voudrais en Autriche. »

« Mais c’est un endroit que j’aime beaucoup visiter. C’est un lieu vraiment unique avec de beaux paysages – on a vraiment l’impression d’être entouré par la nature. »

« C’est aussi la course à domicile pour BWT, qui nous a beaucoup soutenu au fil des ans, il est donc important pour nous de faire une belle course pour eux. »

Après quatre mois de pause forcée, le Français Romain Grosjean se dit prêt à débuter enfin la saison 2020 de F1 ce week-end en Autriche sur le Red Bull Ring de Spielberg [du 3 au 5 juillet].

Comme tous les autres pilotes de la grille, Romain Grosjean a dû trouver une occupation durant les quelques mois de confinement et le pilote Haas – outre le fait qu’il a continué son entraînement physique – a également lancé sa propre écurie de Esports.

Romain Grosjean a donc pu rouler sur simulateur durant cette période si particulière, alors que son équipe ne lui a pas permis de réaliser un vrai test avec sa monoplace sur un circuit, contrairement à d’autres écuries de la grille.

« Je pense que physiquement, je suis meilleur que jamais. De toute évidence, c’est le cou qui est le plus difficile à maintenir [en forme]. » nous explique Romain Grosjean à la veille de la reprise de la saison 2020.

« Mentalement, je suis également très prêt. J’ai très hâte de faire de la course. Nous n’avons pas eu la chance de conduire notre voiture comme certaines des autres équipes, mais je ne pense pas que ce sera un problème lorsque nous reprendrons la course en Autriche. »

Lorsqu’on lui demande si les deux courses consécutives sur le Red Bull Ring offrent une occasion précieuse à son équipe de comparer les performances de la VF-20, Grosjean répond : « Non, car ce n’est qu’une seule piste de course et un tracé. »

« Je ne pense pas que nous puissions évaluer le comportement de la voiture après les deux courses en Autriche. J’espère cependant que ça va bien fonctionner là-bas pour que nous puissions commencer notre saison en beauté. »