Voici le calendrier officiel F1 2026 tel qu’annoncé par Liberty Media

Le calendrier officiel du championnat du monde de Formule 1 2026 est désormais officiel, suite à une ratification des dates proposées par Liberty Media à la Fédération Internationale de l’Automobile. Les calendriers F1, F2 et F3 sont donc désormais intégralement connus, tout comme celui de la Formule E.

Le calendrier F1 2026 compte quelques changements avec la disparition du GP d’Emilie Romagne, qui se tenait ces derniers temps sur le tracé d’Imola. Il voit aussi apparaitre la manche espagnole dans la capitale de Madrid, sur le nouveau tracé urbain qui vient ainsi compléter la présence en Espagne du Circuit de Catalogne, qui demeure pour l’heure au calendrier. 

La saison F1 2026 débutera du 6 au 8 mars 2026 sur le circuit de l’Albert Park, en Australie, et prendra fin du 4 au 6 décembre avec l’ultime épreuve de la saison, à Abou Dhabi. Au total, 24 GP seront au programme pour la F1 en 2026.

Liberty Media renouvelle Las Vegas au calendrier sans grand effet d’annonce

Le Grand Prix de Las Vegas et Formula One Management ont officiellement prolongé le contrat de l’événement jusqu’en 2027.

Avec la F1 comme promoteur de l’événement – une première dans l’histoire de ce sport – cette décision n’a jamais fait l’ombre d’un doute, d’autant plus que le comté de Clark avait déjà confirmé la tenue de l’événement jusqu’en 2032.

« Nous avons convenu collectivement de prolonger de deux ans, pour 2026 et 2027 », a déclaré Emily Prazer, présidente du Grand Prix de Las Vegas, lors du week-end du GP du Canafa, quelques jours après l’apparition de l’événement dans le calendrier 2026. « Nous voulons nous assurer que nous continuons à faire évoluer ce que nous faisons », a-t-elle ajouté. « Mais l’intention est de conclure un accord à beaucoup plus long terme. Comme nous le savons tous, la course a connu des difficultés, mais nous sommes en train de les surmonter. Nous voulons donc nous assurer qu’elle continue à fonctionner pour les deux parties. Nous nous sommes donc réunis et avons convenu que c’était la meilleure approche. Nous avons des projets à plus long terme, mais c’est là où nous en sommes actuellement. »

L’événement devrait se poursuivre en novembre, le week-end précédant Thanksgiving, traditionnellement l’un des mois les plus calmes de l’année sur le plan commercial dans la ville.Cependant, le Grand Prix a changé la donne, l’événement de l’année dernière ayant généré 934 millions de dollars (690 millions de livres sterling) de recettes et environ 45 millions de dollars (33 millions de livres sterling) de taxes. « La durée des prolongations ne reflète rien d’autre que le fait que cela semble logique de manière progressive », a déclaré Steve Hill, PDG et président de l’autorité chargée de la convention et des visiteurs de Las Vegas. « Nous savons ce qui va se passer au cours des deux prochaines années. »Nous prévoyons que cette course soit permanente ; nous continuerons simplement à planifier des prolongations qui s’étendront probablement au fur et à mesure. »

Déterminée à implanter la F1 dans la ville, Formula One Management a investi des sommes colossales dans le Grand Prix Plaza, un complexe de 16 hectares qui sert de paddock et de zone technique pendant le week-end du Grand Prix et qui abrite également diverses expériences immersives pour les fans, notamment F1 X, F1 Drive et F1 Hub, tout au long de l’année.

Comment la Formule 1 génère-t-elle ses revenus ?

Vous entendez régulièrement que la Formule 1 se porte mieux depuis la reprise par Liberty Media et qu’elle traverse même un âge d’or en termes de rentabilité. Les revenus des équipes sont fortement influencés par ceux du promoteur de la discipline : intéressons-nous donc à la manière dont la Formule 1 génère ses revenus en 2025. Contrairement à de nombreuses idées reçues, la vente de billets est loin, très loin d’être la principale source de revenus pour les promoteurs.

Les données financières communiquées par la F1 et SportsPro permettent de distinguer quatre grands secteurs de revenus pour la Formule 1.

  1. Les frais de promotion des courses

Cette catégorie représente 29% des recettes. Chaque Grand Prix, à l’exception de la course du Grand Prix de Las Vegas de Formule 1, qui appartient directement à la F1, est organisé par des promoteurs qui paient des frais substantiels à la F1 pour avoir le droit d’organiser et commercialiser les courses.

Ces contrats prévoient souvent des indexations annuelles, même si les contrats sont signés sur du très long terme. Ainsi, un deal passé pour une dizaine d’années suit le cours de l’indexation prévue, ce qui assure à la F1 des revenus prévisibles et stables par rapport au « coût de la vie ».

  1. Droits médiatiques

Cette catégorie représente 33% des recettes. Les contrats de diffusion avec des réseaux comme ESPN aux États-Unis et Sky Sports au Royaume-Uni constituent la plus grande part des revenus de la F1 et demeurent le véritable nerf de la guerre, en dépit de tout ce que l’on peut entendre sur la place de la télévision dans le monde depuis l’essor des plateformes de diffusion de contenu. En réalité, ces nouveaux canaux de diffusion représentent même de nouvelles opportunités de développement commercial pour la F1, qui doit s’ouvrir à celles-ci tout en maintenant un habile équilibre et laissant aux diffuseurs payant grassement les droits une certaine notion d’exclusivité.

  1. Parrainage et sponsoring

Cette catégorie représente 19% des recettes de la F1. Il s’agit-là d’un secteur qui augmente très sensiblement sous l’initiative de Liberty Media. Avec les nouveaux accords passés avec les teams, il est devenu plus facile pour la FOM d’être en « concurrence » avec les équipes elles-mêmes au moment de tenter de signer de très grosses multinationales ou de proposer de nouveaux produits très visibles et rémunérateurs, sans toutefois heurter les teams qui visent ces mêmes cibles. Et pour cause : il peut être plus intéressant pour les équipes de récolter une « petite part du grand gâteau » que génère Liberty media plutôt que de dévouer des ressources importantes à la chasse à certains sponsors volatiles et exigeants. 

Des marques mondiales telles que LVMH, Salesforce et Aramco investissent massivement pour s’aligner sur l’image glamour de la F1. Ces partenariats vont de la publicité en bord de piste aux collaborations exclusives sur des éléments visuels ou des expériences nouvellement créés sur les Grands Prix. Cette dynamique de sponsoring évoque par bien des aspects l’univers du casino en ligne argent réel, où l’image, la visibilité et la rentabilité sont également au cœur des stratégies commerciales.

  1. Autres sources de revenus

Cette catégorie représente 19% des recettes. Ce fourre-tout est lui aussi très important. Il comprend les packages d’hospitalité du Paddock Club (expériences VIP, pouvant coûter près de 100 fois le prix d’un billet en enceinte générale), mais aussi les revenus issus des séries de soutien telles que la Formule 2, la Formule 3, la F1 Academy, le licensing sur les marques ainsi que divers services auxiliaires allant jusqu’à la vente d’objets de collection ou le naming sur le drapeau à damier.

 

« Les stupides Américains » ont réussi à mettre en place un plafond des coûts en F1

Greg Maffei, le PDG de Liberty Media – les détenteurs des droits commerciaux de la F1 – a salué les réalisations de Chase Carey – ancien PDG de la Formule 1 jusqu’en 2020 – au cours des trois dernières années.

Lorsque Liberty Media a racheté les droits commerciaux de la Formule 1 en 2017, certains observateurs n’ont pas hésité à dire que de « stupides Américains » allaient reprendre la catégorie reine dirigée depuis plusieurs décennies par l’indéboulonnable Bernie Ecclestone, finalement contraint à prendre sa retraite avec l’arrivée de Liberty Media.

Mais Greg Maffei a tenu à saluer le travail réalisé par Chase Carey au cours des trois dernières années en F1, notamment le fait que l’Américain a réussi à « normaliser » la relation entre les équipes de F1 et la direction de la discipline après plusieurs années marquées par différentes querelles.

« Bernie Ecclestone et Max Mosley ont tenté d’introduire un plafond budgétaire après la crise financière de 2008, mais ils n’y sont pas parvenus. » a rappelé Greg Maffei lors d’une conférence téléphonique avec les analystes de Wall Street.

« Nous étions considérés comme les stupides Américains qui reprennent le sport, on s’est moqué de certains plans, nous avons été critiqués pour cela. Chase et son équipe l’ont fait, et ils méritent tout le crédit pour cela. »

« Chase a fait un travail fabuleux, en changeant le ton du sport et en le dirigeant dans la bonne direction. Le nouvel accord Concorde avec le plafond budgétaire était très important. »

« Le travail de Chase n’a certainement pas été facile. Parfois, je me sentais coupable de lui avoir donné ça. Et puis il a dû se précipiter dans le monde entier pour négocier avec des chefs d’équipe obstinés.« 

« Mais il y a un combattant et un arbitre au cœur de Chase. Il a réussi à normaliser la relation traditionnellement empoisonnée entre la direction de la Formule 1 et les équipes de course. »

« Pour qu’on se comprenne bien: Bernie Ecclestone avait construit la Formule 1 depuis les années 1970, et pour cela il mérite le plus grand respect. »

« Mais il n’y avait aucune vision pour l’avenir. Et nous nous sommes rendu compte que l’atmosphère entre les ayants droit, les équipes de course et les organisateurs de course était marquée par des querelles et des mauvaises humeurs. »

« Cela a changé. Le sport est plus au diapason aujourd’hui parce que nous avons pu le dire clairement à toutes les personnes impliquées – pour que le sport s’épanouisse, nous devons tous nous unir. »

« Chase était la force motrice. Il est le père du nouvel accord Concorde. Chase est resté avec nous en tant que président non exécutif, et j’en suis très heureux. »

Depuis le début de cette année, c’est l’Italien Stefano Domenicali qui est désormais PDG de la Formule 1, tandis que Chase Carey a pris un peu de recul et occupe le rôle de président non exécutif.