Grand Prix du Japon 2025 : les stats à connaître

La Formule 1 pose ses valises au Japon pour la troisième manche du Championnat du monde 2025. Le mythique circuit de Suzuka, réputé pour sa technicité et ses virages rapides, promet une course intense et stratégique.

Un tracé exigeant et emblématique

Situé dans la préfecture de Mie, Suzuka est l’un des circuits les plus appréciés des pilotes et des fans. Avec ses 5,807 km et ses 18 virages, il met à l’épreuve les compétences des pilotes et la robustesse des monoplaces. Le Grand Prix du Japon se déroule sur 53 tours, soit une distance totale de 397,471 km.

Les stratégies d’arrêts aux stands seront cruciales, avec un temps moyen d’arrêt estimé à 23 secondes. De plus, la probabilité d’intervention de la voiture de sécurité est de 55 %, un facteur qui pourrait redistribuer les cartes en course.

Un circuit chargé d’histoire

Suzuka accueille la Formule 1 depuis 1987 et a vu s’affronter les plus grands noms du sport. Le record du tour en course est détenu par Lewis Hamilton, qui avait signé un chrono de 1:30.983 en 2019 avec sa Mercedes. En qualifications, Sebastian Vettel avait décroché la pole position en 2019 avec un temps de 1:27.064 au volant de sa Ferrari.

Michael Schumacher reste le pilote le plus victorieux sur ce tracé, avec six succès à son actif. Ferrari domine également le palmarès des écuries avec sept victoires et dix pole positions. En termes de régularité, Lewis Hamilton détient le record de points marqués à Suzuka avec un total de 189 unités.

Avec son tracé exigeant, ses conditions météorologiques parfois capricieuses et les stratégies cruciales à adopter, le Grand Prix du Japon 2025 s’annonce palpitant.

Un pilote Japonais sera au volant de l’Alpine lors des EL1 à Suzuka

L’écurie Alpine a annoncé que Ryo Hirakawa participerait à la première séance d’essais libres du Grand Prix du Japon ce week-end.

Hirakawa a rejoint l’équipe basée à Enstone en tant que pilote de réserve pour la saison, un rôle qu’il assume en parallèle de ses fonctions chez Toyota dans le Championnat du monde d’endurance. Ce ne sera pas la première fois qu’Hirakawa participera à une séance d’essais libres puisqu’il a piloté pour McLaren à Abu Dhabi l’année dernière. À cette occasion, il remplacera Jack Doohan chez Alpine sur le circuit de Suzuka.

« Je suis très excité, j’ai hâte de piloter l’A525 lors des essais libres 1 ce week-end », a déclaré Hirakawa. « Je repense à il y a 18 ans, en 2007, la première fois que je suis allé voir le Grand Prix du Japon, c’était sur un circuit différent, Fuji, mais c’était la F1 au Japon. »

« Depuis, j’ai commencé ma carrière de pilote et maintenant, piloter pendant le week-end va être un rêve devenu réalité, j’ai vraiment hâte. Tout est prêt, nous avons fait du simulateur à Enstone il y a quelques jours et je vais profiter de l’instant. J’espère qu’il fera beau, ce sera une séance courte, mais je vais en profiter et faire de mon mieux pour que l’équipe puisse, je l’espère, donner quelques indications sur la mise en place. Je tiens juste à remercier toute l’équipe pour cette opportunité et son soutien. »

Alpine aborde le week-end du Grand Prix du Japon en espérant lancer sa saison, car elle occupe actuellement la dernière place du classement des constructeurs, avec aucun point au compteur.

Toyota rêve de créer un chemin vers la F1 pour les pilotes japonais

Le président de Toyota Gazoo Racing, Akio Toyoda, a exprimé son souhait de voir s’améliorer la filière d’accès à la Formule 1 pour les pilotes japonais par le biais de la collaboration annoncée avec Haas.

Toyota fournira des services de conception et de fabrication à Haas, tandis que l’écurie américaine mais basée en Grande-Bretagne offrira des services techniques – mais surtout une expertise du marché et son sens commercial – en retour.

Le grand dirigeant de Toyota Gazoo Racing sait que chacun de ses mots prononcés lors de l’annonce du partenariat avec Haas a été étudié, décrypté. L’accord prévoit un nouveau programme de développement des pilotes, dans le cadre duquel des pilotes soutenus par Toyota – ainsi que des ingénieurs et des mécaniciens – participeront aux essais de Haas F1. Cet aspect est très cher au cœur de Mr Toyoda. C’est en longueur que Toyoda a décrit le souhait ultime qu’est celui d’amener un pilote issu des plus bas échelons de la filière Toyota jusqu’en Formule 1, tout en continuant à créer d’autres vocations chez les jeunes.

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La difficile percée des pilotes japonais sur l’international

Yuki Tsunoda (VCARB) est actuellement le seul pilote japonais évoluant dans la discipline reine.

Depuis 2012, la présence internationale de Toyota dans le domaine de la course automobile s’est principalement concentrée sur le GT, mais cette année, la multinationale a décidé d’envoyer le champion en titre de Super Formula, Ritomo Miyata, en Formule 2. Toyota rejoindra également la série australienne de V8 Supercars en 2026.

Sur la scène nationale, Toyota fournit des moteurs aux équipes de haut niveau en Super Formula et est désormais le fournisseur exclusif de groupes propulseurs (via TOM’S) pour la Super Formula Lights et la Formule 4 japonaise : autrement dit, Toyota investit à tous les échelons de la montée des jeunes pilotes vers le plus haut niveau du sport automobile, mais manque d’influence sur le placement des produits de cette épaisse tout autant que méconnue filière au sommet, en Formule 1.

De nombreux pilotes japonais auraient largement le niveau requis pour briller en endurance. Miyata, lui, est le premier pilote de monoplace récemment “exporté”.

Il est de tradition que les écuries de F1 motorisées par Honda envoient leurs protégés en Super Formula pour prendre de l’expérience en vue d’une place en F1. Liam Lawson en est le dernier exemple en date. Il suit la voie tracée par Pierre Gasly et Stoffel Vandoorne. Ayumu Iwasa, autre junior de Red Bull et vainqueur en F2, a remplacé le Néo-Zélandais dans l’équipe Mugen en SF cette année.

Il a été plus difficile pour les talents de Toyota, en particulier ceux qui sont nés dans le pays, de sortir de la scène nationale et d’accéder à la F1, bien que la société ait fait en sorte que Ryo Hirakawa fasse des essais avec McLaren après être passé en Super Formula et en WEC.

Les regrets du grand patron de Toyota

“Il y a quelque chose que je ressens lorsque je parle à des pilotes professionnels. C’est que tout le monde veut conduire les voitures les plus rapides du monde”, a déclaré Toyoda.

“Cela dit, je suis la personne qui a quitté la F1 [avec le retrait de Toyota en 2009]. Je pense donc que les pilotes n’ont jamais pu en parler franchement devant moi. C’était comme s’il y avait toujours une atmosphère inhibante dans notre stand. En janvier de cette année, j’ai dit devant tout le monde que j’étais enfin redevenu un vieux monsieur ordinaire qui aime les voitures. Je pense que, quelque part au fond de son cœur, ce vieux monsieur ordinaire qui aime les voitures, Akio Toyoda, a toujours regretté d’avoir bloqué – en se retirant de la F1 – le chemin des jeunes japonais vers la conduite des voitures les plus rapides du monde.”

Et d’ajouter : “Les pilotes SF, qu’il s’agisse de Toyota ou de Honda, ont tous grandi en pilotant des karts. Je pense qu’il y a beaucoup d’enfants dans tout le pays qui, les admirant, conduisent également des karts. Je pense qu’avec [Ayao] Komatsu, le directeur de l’équipe Haas, et son équipe, nous devons augmenter le nombre de ces enfants. Mais avant cela, j’aimerais voir le jour où un pilote SF tiendra le volant des voitures les plus rapides du monde.”

Autrement dit, d’une Formule 1.

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