En difficulté, Mercedes F1 adresse une lettre ouverte à ses fans

Après un début de saison plus compliqué que prévu pour Mercedes qui a vu ses deux monoplaces terminer cinquième et septième au Grand Prix de Bahreïn, l’écurie du constructeur allemand admet ouvertement que la situation n’est pas simple mais promet à ses fans de réagir en conséquence lors des prochaines courses.

Preuve que Mercedes est confrontée à une situation difficile en ce début d’année, l’écurie octuple championne du monde a adressé à tous ses fans après le Grand Prix de Bahreïn une lettre dans laquelle l’équipe insiste sur le fait que la résolution des problèmes rencontrés en ce début de saison prendra certainement beaucoup de temps et qu’il ne faudra pas s’attendre à « un miracle ».

« Cela a fait mal à chacun de nous, qui nous dirigeons vers chaque saison déterminés à nous battre pour les championnats du monde. » peut-on lire dans une lettre de Mercedes destinée à tous les fans de l’équipe.

« Cela a fait mal à l’équipe dans son ensemble, après avoir consacré tant de travail acharné à une voiture qui n’a pas répondu à nos attentes. Et nous savons que cela vous a blessé, vous nos fans aussi. »

« Votre passion et votre soutien sont si importants pour nous faire avancer – et nous savons que nous ressentons la même douleur. » 

« La situation à laquelle nous sommes confrontés en ce moment n’est pas celle que chacun d’entre nous voulait – mais c’est celle que nous avons. C’est la réalité. Et les questions simples sont : que pouvons-nous faire à ce sujet, et que ferons-nous à ce sujet ? » 

« Tout d’abord, nous n’allons pas paniquer ni faire de réactions instinctives. Sous un projecteur aussi féroce que la F1, les gens sont prompts à pointer du doigt ou à chercher des boucs émissaires. Mais vous nous connaissez bien. »

« Au sein de l’équipe, nous parlons d’avoir le courage d’échouer, le caractère d’être responsable et la force de voir l’échec comme une opportunité. »

« Nous avons été ouverts et extrêmement honnêtes sur l’endroit où nous nous trouvons. Et nous travaillons de toute urgence et sereinement pour construire notre plan de relance, en nous concentrant sur ce qui doit se passer à court, moyen et long terme pour gagner. »

« Nous avons déjà des développements en préparation pour les prochaines courses – et il y en aura d’autres à venir. Mais ce ne sera pas le travail d’un moment; il n’y a pas de solution miracle en F1. »

« Deuxièmement, nous garderons la tête haute – et ferons ce voyage étape par étape, ensemble. Nous sommes Mercedes. Nous connaissons les normes auxquelles nous aspirons et personne ne bronche devant la montagne que nous devons gravir. »

« Ce ne sera pas facile – mais où est la valeur de quelque chose de facile ? Ce sont les moments où le caractère se forge ; les moments où une équipe devient plus grande que la somme de ses parties, s’attaquant à des problèmes difficiles et les conquérant. »

« Nous sommes ensemble contre vents et marées – de Toto, Lewis et George, à chaque femme et homme dans les usines de Brackley et Brixworth. Et nous aimons ce défi. »

« Troisièmement, nous ferons également appel à chacun de vous pour nous propulser au front. Que vous offriez des critiques ou du soutien, il y a une bonne façon de le faire – et une mauvaise façon. »

« Nous voulons que notre communauté en ligne soit un espace sûr plein de débats sains, où les gens traitent les autres et sont traités avec respect – qu’ils soient membres de l’équipe, fans de Mercedes ou fans rivaux. »

« Nous avons une politique de tolérance zéro en matière de discrimination, d’abus ou d’intimidation de toute nature, et nous prendrons les mesures appropriées pour tout commentaire ou publication qui ne respecte pas nos directives. Et nous voulons votre soutien pour en faire une réalité dans toute notre communauté. »

« Nous travaillons déjà dur pour changer le cours de cette saison 2023. Le travail a commencé immédiatement après la course – et tout le monde a un rôle à jouer. Êtes-vous prêt à nous rejoindre pour la riposte ? Si ce n’est pas le cas, il n’y a pas de rancune. »

Après le Grand Prix de Bahreïn – première manche du championnat du monde 2023 – Mercedes occupe la troisième place au classement constructeurs avec 27 points de retard sur le leader Red Bull.

Luca de Meo a sauvé la présence de Renault en F1

Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, a révélé que la présence de Renault en Formule 1 a été fortement menacée aux alentours de 2020 avant l’arrivée du PDG du groupe Renault, Luca de Meo, qui a finalement décidé de poursuivre l’aventure en renommant l’écurie Alpine.

L’histoire de Renault en Formule 1 remonte à 1977, année où l’équipe française a fait ses débuts en tant que constructeur. La première voiture de Renault en F1 était la RS01, qui était équipée d’un moteur turbocompressé, une véritable innovation technologique pour l’époque.

Renault a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire en F1, avec des périodes de succès et d’autres plus difficiles. Dans les années 80, l’équipe a remporté quatre titres consécutifs de champion du monde des constructeurs avec ses pilotes vedettes Alain Prost et Ayrton Senna. Cependant, après une période difficile dans les années 90 et au début des années 2000, Renault a décidé de se retirer de la F1 en tant qu’équipe d’usine en 2010.

Cependant, en 2016, Renault a annoncé son retour en tant qu’équipe d’usine en F1, en rachetant l’équipe Lotus F1. Depuis lors, l’équipe a connu des hauts et des bas, jusqu’à la première victoire d’Alpine en 2021 au Grand Prix de Hongrie grâce à Esteban Ocon. En 2022, l’équipe du constructeur français a terminé quatrième au championnat du monde après une bataille serrée avec McLaren.

Lorsqu’on demande au PDG d’Alpine, Laurent Rossi, si la Formule 1 continue d’être un sport attrayant pour les constructeurs, le Corse a répondu : « Eh bien, je ne parlerais pas pour les autres, mais il y a un peu de ça. »

« Si la F1 n’était pas pertinente pour eux, ils n’investiraient pas, parce que la F1 est devenue quelque chose que vous pouvez exploiter à des fins commerciales. »

« Donc, oui c’est intéressant. Encore une fois, c’est aussi le moyen de montrer qui vous êtes. Pour nous chez Renault, la F1 était un peu menacée il y a deux ou trois ans parce que les résultats n’arrivaient pas et que l’investissement était quand même – même s’il n’était pas de 800 millions par an – il était quand même assez important. »

« Et puis Luca de Meo [le PDG du Groupe Renault] est arrivé et a dit « je ne serais pas le PDG qui stoppera la F1, parce que plus de 40 ans en F1, cela fait partie de notre ADN ». Il a donc sauvé [la présence de Renault en] Formule 1. »

« Il a sauvé l’ADN de Renault. Mais en disant cela il a aussi dit que l’ADN de Renault est le sport automobile. Donc, pou nous quelle que soit la convergence, c’est aussi une déclaration d’intention. »

« Nous sommes très impliqués dans la compétition, dans le sport automobile. Que cela se répercute dans votre voiture [de route] ou non, cela n’a pas d’importance. C’est un peu comme si vous vouliez que vos marques, les marques du groupe, ainsi que la marque Alpine signifient aussi quelque chose pour les gens. »

« Vous ne souhaitez pas forcément fournir un produit, parfois vous souhaitez juste vous identifier à une marque qui vous parle. » conclut Rossi.

Hakkinen pas tendre avec Pierre Gasly

Avant le début de la saison 2023 de Formule 1, l’ancien pilote McLaren, Mika Hakkinen, a donné son point de vue sur les différentes équipes et pilotes qui composent la grille cette année.

Concernant Pierre Gasly – qui a rejoint l’écurie Alpine cette saison – Hakkinen estime que le Normand a déjà montré tout son potentiel ces dernières années chez AlphaTauri et ne le voit pas au même niveau que Charles Leclerc, Carlos Sainz ou encore Max Verstappen.

« Pour différentes raisons, je pense que nous avons déjà tout vu de Gasly. A-t-il le même niveau que Max Verstappen, Charles Leclerc ou Sainz ? Je ne le crois pas. » a déclaré Mika Hakkinen dans une vidéo tournée pour son partenaire Unibet.

« Je ne veux pas dire qu’il soit mauvais, il est bon, mais il n’est pas au même niveau [que Leclerc, Verstappen ou Sainz, ndlr] et je pense qu’il ne battra pas son coéquipier Ocon cette saison. »

« Après, je ne le connais pas suffisamment pour évaluer s’il est capable de motiver l’équipe, donner des retours techniques et communiquer. C’est difficile à dire. Il a pourtant une bonne réputation puisqu’il a encore été signé. »

De l’autre côté du garage en revanche, Hakkinen ne tarit pas d’éloges sur Esteban Ocon qu’il considère comme un « concurrent féroce » en piste.

« Ocon est un pilote intéressant, il a réussi à rester en Formule 1 depuis un bon moment. Il a fait du bon travail. J’espère qu’il sera capable de produire de bons résultats cette année. »

« Il n’a pas encore vraiment réussi à briller. C’est un concurrent féroce et il ne s’entend pas toujours très bien avec ses coéquipiers. Je ne sais pas pourquoi c’est comme ça. »

« Je pense que c’est Ocon qui va tirer son épingle du jeu dans cette bataille. Il a plus d’expérience. » conclut le Finlandais.

Après la première course de la saison disputée le week-end dernier à Bahreïn, c’est Pierre Gasly qui est devant au championnat du monde des pilotes après avoir marqué ses premiers points pour Alpine en terminant neuvième, tandis que son coéquipier a dû abandonner.

Williams F1 examine le marché pour choisir un motoriste pour 2026

Le nouveau patron de l’équipe de Williams, James Vowles, a déclaré que l’équipe examine le marché pour choisir son prochain fournisseur de moteurs pour la période allant de 2026 à 2030.

L’équipe Williams utilise le moteur Mercedes depuis 2014, lorsque l’ère du turbo-hybride a débuté en Formule 1, et Vowles dit qu’ils réfléchissent à l’opportunité de continuer avec les unités motrices du constructeur allemand en 2026, lorsque de nouvelles réglementations sur les moteurs entreront en vigueur.

« Nous sommes satisfaits de la relation qui est en place depuis de nombreuses années. » a déclaré James Vowles à propos du partenariat signé entre Williams et Mercedes.

« Mercedes a produit vraiment, fondamentalement, le meilleur groupe motopropulseur en moyenne au cours des quinze dernières années. »

« Là où nous en sommes en ce moment, c’est qu’il y a Mercedes et d’autres constructeurs, et nous examinons ce que nous pouvons faire. »

« Nous examinons le marché et nous prendrons une décision à ce sujet sous peu. Ce doit être fait cette année de toute façon [le choix du motoriste]. »

Pour la période allant de 2026 à 2030, six constructeurs se sont inscrits en tant que fournisseurs d’unités de puissance : Alpine (Renault), Audi, Ferrari, Mercedes, Red Bull Ford et…Honda. 

En 2023, une seule équipe est motorisée par Renault (Alpine), trois équipes sont motorisées par Ferrari (Ferrari, Haas et Alfa Romeo), deux équipes sont motorisées par Honda (Red Bull et AlphaTauri) et quatre équipes sont motorisées par Mercedes (Aston Martin, Williams, McLaren et Mercedes).

Hülkenberg de retour en F1 grâce à sa pige chez Aston Martin

De retour en Formule 1 cette année avec l’équipe Haas après trois saisons en off, l’Allemand Nico Hülkenberg est passé par différents stades avant de finalement être certain de vouloir revenir en catégorie reine en 2022.

Après avoir été remercié par l’écurie Renault fin 2019, Hülkenberg a pu profiter un peu plus de la vie en famille dans les mois qui ont suivi sa dernière course en Formule 1, bien aidé également par l’arrivée de la pandémie de Covid-19 qui a mis à l’arrêt une grande partie de la planète durant plusieurs mois.

S’exprimant sur son envie de revenir ou pas en Formule 1 durant cette longue période de pause, l’Allemand a expliqué : « Oui, j’ai eu un peu différents sentiments…c’était un peu par vagues. Certaines semaines c’était plus, certaines semaines c’était moins. » a déclaré Hülkenberg dans un entretien accordé au site du championnat.

« Au début en 2020, j’avais besoin d’un peu de temps, donc à ce moment-là j’étais plutôt détendu. Puis d’un coup en 2021, il a eu des semaines où il était plus difficile pour moi de rester à l’écart et de regarder les pilotes sortir du garage. »

« En 2022, donc disons il y a plus ou moins douze mois, il y a dix mois en fait, ce sentiment de vouloir de nouveau être au volant est revenu très fort. Ensuite, j’ai eu une intention claire, et il est devenu évident que je voulais poursuivre et avoir l’opportunité d’avoir à nouveau un baquet de course. »

Nico Hülkenberg – qui a roulé avec l’Aston Martin lors de deux courses en remplacement de Sebastian Vettel au début de la saison 2022 – pense que cette pige lui a certainement ouvert plus de portes.

« Je pense que ça a été la clé pour m’ouvrir des portes pour que je sois assis ici maintenant. Je doute fortement que sans ces deux courses du début de l’année dernière, j’aurais obtenu le baquet. » estime l’Allemand.

« Je pense que ça m’a remis sur la table avec Guenther [le directeur de Haas] et avec l’équipe, ils ont dû se dire : « Ok, ce gars sait toujours où se trouve la pédale d’accélérateur ! ». »

« Un autre exemple est celui de Nyck de Vries. Sans sa performance à Monza, sans cette opportunité l’année dernière [il a remplacé Alex Albon chez Williams pour le GP d’Italie], je ne suis pas sûr qu’il aurait eu un baquet [chez AlphaTauri pour 2023]. Donc, je pense que c’était extrêmement important. »

Désormais pilote titulaire chez Haas, Nico Hülkenberg débute cette saison un autre chapitre dans sa carrière dans une écurie plus modeste à l’âge de 35 ans.

Le moteur Renault E-Tech à un dixième des meilleurs selon Rossi

En 2022, les résultats d’Alpine ont été entachés par de nombreux abandons sur problème de fiabilité et c’est d’ailleurs en grande partie pour cette raison que le double champion du monde Fernando Alonso a quitté l’écurie à la fin de la saison pour rejoindre Aston Martin en 2023.

Pour cette nouvelle saison, les ingénieurs à Viry-Châtillon ont travaillé sans relâche pour tenter de régler ces soucis de fiabilité qui portaient essentiellement sur la pompe à eau du moteur Renault E-Tech l’an dernier et un système inédit a d’ailleurs été développé pour l’A523. 

Autre point important, Alpine a travaillé sur le « packaging et l’intégration » du moteur hybride sous le capot de l’A523, notamment parce qu’à cause d’une mauvaise intégration l’Alpine pouvait perdre jusqu’à cinq dixièmes par tour au cours des dernières années.

Lorsque dans le podcast de la F1 Beyond The Grid on lui demande s’il pense que l’unité de puissance Renault est au niveau des autres moteurs de la grille cette année, Laurent Rossi a répondu : « Eh bien, c’est définitivement mieux que là où nous étions pour être honnête. »

« J’aime dire que vous ne gagnez pas un championnat uniquement à cause de l’unité de puissance, mais vous pouvez certainement le perdre. »

« Le déficit de performance que l’unité de puissance générait les années précédentes nous empêchait d’imaginer quoi que ce soit de mieux qu’une cinquième place. »

« C’était comme si nous perdions essentiellement trois à cinq dixièmes par tour à cause de l’unité de puissance uniquement parce que l’intégration du PU n’était pas parfaite et non parce que le PU n’était pas assez bon en soi. Il n’était juste pas suffisamment optimisé en termes d’intégration. »

« A Viry [Châtillon, le département moteur de Renault], ils sont capables d’extraire autant de puissance qu’ils souhaitent du PU mais ce n’était pas un travail simple en termes d’intégration. »

Laurent Rossi a poursuivi en indiquant que le nouveau moteur V6 hybride 2023 est bien mieux intégré au châssis de l’A523 et est surtout plus proche de la concurrence en termes de performance.

« Le nouveau [moteur] est définitivement beaucoup plus proche de la concurrence. Je pense que nous sommes approximativement à un dixième des meilleurs. »

« Donc, c’est assez bien parce que rappelons-nous que nous avions une seconde à rattraper avec Red Bull [lorsque Renault motorisait l’équipe de Milton Keynes] ou quelque chose comme ça. »

Quelles nouveautés sur le moteur Renault E-Tech ? 

Lors de la présentation de l’Alpine A523 au mois de février, Bruno Famin, directeur exécutif du département moteur à Viry, est revenu en détail sur les nouveautés introduites sur le moteur Renault E-Tech RE23.

« Nous avons travaillé de manière étroite avec les équipes d’Enstone pour améliorer le packaging et l’intégration de notre groupe propulseur. » nous a expliqué Famin.

« Ce travail collectif a été mis en évidence en janvier, quand nous nous sommes réunis pour utiliser nos nouveaux moyens d’essais à Viry pour valider le système du groupe propulseur. »

« C’était un succès ainsi qu’une étape importante dans la conception du package A523-RE23. Nous avons conçu une nouvelle pompe à eau pour gommer nos problèmes de fiabilité sur cette pièce en 2022. »

« Elle est inédite et placée à un nouvel endroit. Nous sommes convaincus que ce souci est désormais résolu. L’hiver a été intense à Viry avec des tests d’endurance sur nos bancs moteurs et nous avons hâte de voir les résultats en piste pour savoir si tout ce travail a véritablement porté ses fruits. »

Pour rappel, le développement des unités de puissance en Formule 1 est gelé depuis l’an dernier et les équipes ne sont autorisées à introduire que des mises à jour dites de fiabilité et non de performance.

Fernando Alonso prévient : « Ce n’est que le début »

Fernando Alonso a envoyé un message clair à ses adversaires après avoir décroché son podium au Grand Prix de Bahreïn en expliquant qu’il y aurait plus à venir de la part d’Aston Martin lors des prochaines courses du calendrier.

Au Grand Prix de Bahreïn, Fernando Alonso a terminé sur la troisième marche du podium pour sa première course avec sa nouvelle équipe Aston Martin, le double champion du monde ayant franchi la ligne d’arrivée à 38 secondes du vainqueur Max Verstappen.

Après l’arrivée de l’épreuve, Alonso ne cachait pas sa joie d’avoir entre les mains une monoplace compétitive, mais le pilote espagnol a insisté sur le fait qu’il y a aurait encore plus à venir de la part de son équipe car l’AMR23 a encore une marge de progression énorme du fait que cette monoplace 2023 est presque entièrement nouvelle.

« Il y a quelques domaines que nous devons améliorer et que je ne partagerais pas avec vous, mais je pense que le point le plus important est que la nouvelle Aston Martin est une toute nouvelle voiture. » a expliqué Alonso dimanche dernier à Bahreïn.

« C’est un nouveau projet et ce n’est que le début. Ce n’est pas la version finale, ce n’est que la voiture de départ de ce concept que nous avons changé au cours de l’hiver. »

« Certaines des meilleures équipes ont conservé la philosophie qu’elles avaient l’année dernière ; la Red Bull et la Ferrari ont gardé plus ou moins la même forme. Elles ont juste peaufiné quelques petites choses et perfectionné la ligne de base qu’elles avaient. »

« Pour nous, c’est beaucoup plus difficile parce que nous avons dû changer 95% de la voiture [par rapport à 2022], donc je suppose que nous avons plus à apprendre de la voiture et il y a plus à venir de notre côté. »

« J’ai une confiance totale dans notre équipe, ils savent ce qu’ils font, et espérons que nous allons nous améliorer bientôt. »

Après la première manche de la saison 2023 disputée à Bahreïn, Fernando Alonso occupe la troisième place au championnat du monde des pilotes, trois places derrière Sergio Perez.

L’erreur d’Ocon sur la grille à Bahreïn expliquée

Dimanche dernier au Grand Prix de Bahreïn, le pilote Alpine Esteban Ocon a été pénalisé pour avoir enfreint la procédure de départ sur la grille en positionnant mal sa monoplace, on vous explique tout.

Après le départ du Grand Prix de Bahreïn 2023, Esteban Ocon a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour « une position imprécise » de sa monoplace sur la grille de départ de la première manche de la saison 2023. En soit, le pilote Alpine n’a pas « volé » le départ, mais a juste mal positionné sa monoplace sur son emplacement, ce qui aurait pu lui donner un avantage à l’extinction des feux.

En positionnant sa monoplace sur son emplacement, Ocon a commis l’erreur de placer sa roue avant droite en dehors du marquage au sol qui délimite la zone dans laquelle les F1 doivent se trouver avant que le départ ne soit donné. 

Sur l’image ci-dessous, on peut effectivement constater que la roue avant droite de l’Alpine du Français (voiture rose sur la rangée de droite) est décalée de quelques centimètres par rapport aux autres monoplaces sur la grille de départ et c’est cette roue avant droite qui a mordu la ligne de démarcation au sol qui a coûté une pénalité de cinq secondes à Ocon.

Esteban Ocon a ainsi fait les frais d’une nouvelle règle introduite au règlement sportif 2023 de la Formule 1 le 22 février dernier et qui stipule qu’une sanction sera infligée à tout pilote qui est jugé avoir placé « toute partie de la zone de contact de ses pneus avant en dehors des lignes (avant et côtés) à l’heure du signal du départ ».

Ainsi, les commissaires sportifs du Grand Prix de Bahreïn ont indiqué dans leur rapport ce qui suit : « les commissaires ont examiné les preuves vidéo montrant qu’avant le départ de la course une partie du pneu avant droit de la voiture était en dehors de la zone de départ » (ci-dessous, l’emplacement à respecter sur la grille).

Cascade de pénalités

A la suite de cette erreur donc, Esteban Ocon a écopé d’une pénalité de cinq secondes à purger lors de son prochain arrêt au stand (c’est à dire que les mécaniciens ne pouvaient pas toucher la voiture avant cinq secondes). Cependant, lors de son premier arrêt au stand, l’un des mécaniciens n’a pas respecté cette pénalité et a touché la voiture avant le décompte officiel des cinq secondes.

La direction de course a donc pénalisé une deuxième fois Esteban Ocon (10 secondes) pour ne pas avoir respecté la première pénalité, tandis qu’une troisième pénalité de cinq secondes pour un excès de vitesse dans la voie des stands a fini par achever Ocon qui abandonnera quelques tours plus tard.

Ocon s’est défendu

Esteban Ocon a admis sa faute au départ de la course lorsqu’il a mal positionné sa monoplace sur la grille de départ cependant – après avoir regardé les vidéos du départ – le pilote Alpine a estimé que plusieurs autres voitures étaient mal positionnées.

« Oui, c’est vrai que j’étais un petit peu plus en avant que les autres voitures, mais il faut savoir qu’on ne voit pas [en tant que pilote dans la voiture]. » a déclaré Ocon au micro de Canal+ après la course.

« Quand on est assis dans ces voitures – et je ne suis pas la seule voiture à être devant la ligne jaune, il y en a au moins trois d’après ce que j’ai regardé – donc je ne sais pas pourquoi j’étais le seul du coup à prendre la pénalité aujourd’hui. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, Alpine peut tout de même se consoler d’avoir inscrit deux points au championnat grâce à la neuvième place de Pierre Gasly qui a réussi à remonter depuis la dernière place sur la grille.

Susie Wolff croit à l’arrivée d’une femme en F1

La directrice générale de la F1 Academy, Susie Wolff, reste convaincue qu’une femme pourra tôt ou tard accéder à la Formule 1 et pense que la F1 Academy nouvellement créée aidera les jeunes filles à y arriver.

Annoncée en novembre, la F1 Academy est une série réservée exclusivement aux femmes comprenant cinq équipes, 15 pilotes et 21 courses sur une multitude de pistes du calendrier de la F1. L’ancienne pilote d’essais de l’équipe Williams en F1, Susie Wolff, a été nommée directrice générale de cette nouvelle catégorie 100% féminine lancée par la Formule 1 cette année.

Wolff possède une vaste expérience du sport automobile, à la fois en tant que pilote d’essais en Formule 1 pour l’équipe Williams ou encore en tant que chef d’équipe en Formule E où elle a dirigé Venturi. En tant que directrice générale de la F1 Academy, Wolff rendra directement compte au président et chef de la direction de la F1 Stefano Domenicali.

Dans un récent entretien accordé à Sky Sports, Susie Wolff a expliqué pourquoi selon elle la F1 Acedemy sera le parfait tremplin pour toutes les femmes qui souhaitent un jour accéder à la catégorie reine.

« Lorsque je courrais en karting à un niveau international, je me demandais comment j’allais passer à la Formule junior parce que c’est un pas énorme à franchir et c’est pourquoi je pense que la F1 Academy sera une destination pour ces jeunes filles. » a commenté Susie Wolff.

« Je pense que le temps passé en piste, le fait que vous soyez avec certaines des meilleures équipes de Formule junior signifie que vous êtes sur une excellente trajectoire pour commencer votre carrière en monoplace et progresser. »

« Ce temps de piste et ce réseau de soutien vont leur être précieux pour tirer le meilleur parti d’elles-mêmes et vraiment essayer de gravir les échelons. »

Susie Wolff – qui a déjà participé à des séances d’essais en F1 dans sa carrière avec Williams – reste persuadée qu’un jour la Formule 1 verra une femme pilote sur la grille, mais elle s’attend à ce que cela prenne du temps, quelques années selon elle.

« Je sais qu’il est possible pour une femme de courir à ce niveau et de ce point de vue, cette expérience est si importante, et il s’agit surtout de transmettre cette expérience à la nouvelle génération. »

« Je pense qu’être dans le paddock avec le soutien total de la F1 derrière la F1 Academy, cela signifie que nous avons toutes les bonnes personnes et les bons décideurs qui nous regardent et nous soutiennent lorsqu’un talent se présentera. »

« Nous devons gérer les attentes, cela va prendre du temps. Il s’agit d’augmenter le vivier de talents, de sensibiliser et d’inspirer la prochaine génération à venir et de rendre ce sport plus accessible à ceux qui veulent y participer. »

« Cela prendra certainement quelques années, mais je pense que nous pouvons avoir un réel succès à court terme. Mais pour trouver une fille qui réussit en Formule 1, nous devons penser à moyen et long terme et cela signifie que nous devons être patients. »

La saison 2023 de la F1 Academy débute le 28 avril en Autriche sur le tracé de Spielberg et se termine le 22 octobre à Austin aux Etats-Unis.

Mercedes promet des « changements visibles » dès les prochaines courses

Le directeur de l’ingénierie chez Mercedes, Andrew Shovlin, assure que son équipe fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte de continuer à développer la W14 de cette saison afin de revenir à l’avant de la grille.

Lors de la manche d’ouverture de la saison 2023 disputée à Bahreïn le week-end dernier, Mercedes n’a pu que constater l’écart de performance qui la sépare de Red Bull en ce début d’année, les deux pilotes Mercedes, Lewis Hamilton et George Russell ayant terminé le Grand Prix de Bahreïn à plus de cinquante secondes derrière le vainqueur Max Verstappen.

Chez Mercedes, on explique depuis une semaine maintenant que le concept zéro pod hérité de la W13 de 2022 sera très prochainement remplacé et Andrew Shovlin a lui aussi confirmé que la W14 va recevoir lors des prochaines courses du calendrier des nouveautés « visibles », bien que l’agenda de ces mises à jour n’a pas encore révélé.

« Toto [Wolff] a récemment déclaré que nous examinerions une révision [de ce concept] qui va arriver dans les prochaines courses. » explique Andrew Shovlin.

« Maintenant, étant donné l’écart à l’avant, bien sûr que nous allons procéder à des changements plus importants, des changement plus radicaux. Mais ces changements prennent du temps pour se transformer en une solution plus rapide dans le tunnel de soufflerie. »

« On ne peut pas faire cela du jour au lendemain, nous devons faire beaucoup de développements autour, de sorte qu’il doit y avoir de grands changements en termes de géométrie dans ce domaine. »

« Comme je l’ai dit bien sûr, nous cherchons où nous pouvons améliorer la voiture, nous recherchons un potentiel à développer et vous verrez des changements visibles sur la voiture au cours des prochaines courses. »

Pour expliquer le manque de rythme des deux pilotes dimanche en course à Bahreïn, Shovlin a indiqué que la dégradation des pneumatiques a joué un grand rôle : « Il nous reste beaucoup de travail à faire parce que l’écart en qualifications était important, nous étions à plus d’une demi-seconde de l’avant et durant la course il était même plus grand. »

« Cela a été aggravé par le fait que lorsque vous avez de la dégradation de pneus, vous glissez un peu plus, les pneus chauffent plus, et vous finissez par trouver très difficile de les garder sous contrôle. »

« Donc, nous devons comprendre beaucoup de choses, mais les éléments clés sont vraiment sur cette dégradation sur les longs relais, alors que l’année dernière c’était un point fort pour nous. Nous avons clairement quelque chose qui n’est pas au bon endroit et sur lequel nous devons travailler. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec 27 points de retard sur le leader Red Bull.

Avec sa pénalité, Red Bull doit être « efficace » dans ses choix

Le directeur Red Bull, Christian Horner, a expliqué qu’en raison de la pénalité infligée à son équipe l’an dernier pour un dépassement du plafond budgétaire en F1 lors de la saison 2021, l’écurie de Milton Keynes se doit d’être particulièrement efficace dans ses choix de développement.

En 2021, l’équipe Red Bull a été épinglée par la FIA pour un dépassement « mineur » du plafond budgétaire imposé aux équipes inférieur à 5% et s’est donc vue proposer un ABA (un accord passé entre la FIA et l’équipe) par l’instance dirigeante. L’équipe autrichienne a accepté cette offre, ce qui veut dire qu’elle a  également accepté les sanctions associées qui sont les suivantes :

  • Red Bull a dû payer une pénalité financière de 7 000 000 USD à la FIA dans les 30 jours suivant la date d’exécution de l’ABA
  • Red Bull a reçu une pénalité sportive mineure sous la forme d’une limitation de la capacité de RBR à conduire des essais aérodynamiques pendant une période de 12 mois à compter de la date d’exécution de l’ABA par l’application d’un abattement de 10 % sur le Coefficient C servant au calcul des essais individuels restreints en soufflerie (RWTT) et fluide informatique restreints (Limites de dynamique (RCFD) applicables à chaque équipe telles que définies à l’Article 6 de l’Annexe 7 du Règlement Sportif FIA de la Formule 1). Par exemple, si le coefficient C, basé sur la position au championnat de RBR est de 70 %, la nouvelle valeur effective de C sera : CNEW=70 % x (1-0,10) = 63,0 %
  • Red Bull a aussi dû prendre en charge les frais encourus par l’Administration du plafonnement des coûts dans le cadre de la préparation de l’ABA

Le non-respect par Red Bull des conditions de l’ABA entraînera un autre manquement à la procédure en vertu des articles 6.30 et 8.2(f) du Règlement financier et renvoi au comité d’arbitrage du plafonnement des coûts. L’ABA ayant été signé au mois d’octobre 2022 (le 26 octobre), l’écurie de Milton Keynes verra donc sa pénalité purgée entièrement au mois d’octobre 2023.

L’équipe Red Bull ayant terminé en tête du championnat du monde 2022 de Formule 1, cette dernière est donc l’écurie bénéficiant du moins de temps en soufflerie cette saison et doit également ajouter un handicap supplémentaire de 10% au 70% (je vous explique le fonctionnement du handicap aéro plus bas dans cet article).

Lorsqu’on demande à Christian Horner à quel point son équipe a été impactée jusqu’à présent par cette pénalité, le Britannique a répondu : « Pour nous, l’efficacité est un mot clé, encore plus avec le handicap d’avoir perdu 10% de temps en soufflerie. » explique Christian Horner.

« Donc, encore une fois, l’équipe a fait un travail incroyable pour que nous soyons compétitifs. Mais bien sûr, ce handicap vaut pour une période de douze mois, donc, il nous reste encore huit ou neuf mois à tenir. »

« Cela signifie que nous allons devoir être très sélectifs et extrêmement efficaces dans la façon dont nous développons cette voiture et celle de l’année prochaine. »

Justement, lorsqu’on lui demande s’il pense que cette pénalité aura finalement un impact plus important  sur la monoplace de la saison 2024, Horner a répondu : « Cela dépend vraiment s’il y a des changements dans la réglementation. »

« Mais vous savez, nous nous attendons à une réglementation stable. Après bien sûr, c’est un inconvénient, c’est un handicap d’avoir non seulement la différence incrémentale que vous pouvez avoir en étant premier du championnat et en plus de cela 10% supplémentaires. »

« Donc, nous sommes à 15% de moins que [Ferrari] et 20% de moins que Mercedes [Ferrari a terminé deuxième en 2022 et Mercedes troisième, ndlr] et ainsi de suite. »

« Pour nous, c’est un chiffre important et il s’agit donc d’être efficace, d’être efficace dans tout ce que nous appliquons. Nous devons choisir ce que nous testons dans le tunnel et comment nous développons à la fois la RB19 et la RB20. »

Fonctionnement du handicap aéro

Depuis 2022, les équipes seront soumises à des restrictions d’essais aérodynamiques plus strictes incluant le temps passé en soufflerie et le CFD. Ces restrictions sont basées sur la position d’une équipe au championnat du monde l’année dernière. Pour faire très simple, l’équipe Red Bull qui a remporté en 2022 le championnat du monde des constructeurs n’a obtenu en 2023 que 70% du temps disponible pour le développement aérodynamique de sa monoplace, tandis que la dernière équipe du classement (Williams) a obtenu pour sa part 115% du temps.

En fonction du classement de l’an dernier, les équipes sont départagées en intervalle de 5% (exemple : Williams a obtenu 115%, AlphaTauri 110%, Haas 105%, Aston Martin 100%…). Ces restrictions sont élaborées à deux moments chaque année : en prenant les positions finales de la saison précédente et en fonction des positions au 30 juin de l’année en cours (ci-dessous, le classement de la saison 2022).

EquipeMoteur Points
1-Red Bull HRC759
2-Ferrari Ferrari 554
3-Mercedes Mercedes 515
4-Alpine Renault 173
5-McLaren Mercedes 159
6-Alfa Romeo Ferrari 55
7-Aston Martin Mercedes 55
8-Haas Ferrari 37
9-AlphaTauri HRC35
10-Williams Mercedes 8

Marko « curieux » de voir comment Mercedes va réagir

A Bahreïn le week-end dernier lors de la première manche de la saison 2023, il est devenu évident que la Mercedes W14 souffre d’un manque de performance par rapport à la concurrence et Mercedes n’a pas caché qu’elle avait commis une erreur en conservant le concept sidepod zéro hérité de la W13 de 2022 pour sa monoplace 2023.

Du côté de chez Red Bull, tout semble aller pour le mieux avec une RB19 fiable et performante qui a permis à l’écurie de Milton Keynes de décrocher un premier doublé en course dès la première manche du championnat du monde 2023.

Interrogé sur les difficultés de Mercedes, Helmut Marko – conseiller motorsport che Red Bull – estime que l’équipe octuple championne du monde s’est définitivement égarée avec son concept et prédit une année compliquée pour Mercedes qui doit opérer sous plafonnement des coûts.

« Mercedes a du travail, c’est clair. Ils n’ont pas progressé par rapport à la saison dernière, et si vous regardez les écarts, ils ont même fait un pas en arrière. » estime Marko dans les colonnes d’OE24.

« Apparemment, ils se sont égarés quelque part et je suis curieux de voir comment ils vont faire maintenant. »

« En raison du plafonnement des coûts, il est déjà si difficile de développer la voiture de façon régulière, donc, comment êtes-vous censé faire pour assembler une toute nouvelle voiture ? A moins qu’ils ne fassent un coup en or, ce qui semble peu probable d’après les expériences récentes. »

Après le Grand Prix de Bahreïn dominé par Red Bull, le patron de Mercedes, Toto Wolff, a déclaré que Red Bull remportera toutes les courses en 2023 (à lire ici). 

Lorsqu’on demande à Helmut Marko si Red Bull peut effectivement dominer à un tel point la saison et remporter toutes les courses, l’Autrichien a répondu : « C’est n’importe quoi, on ne peut pas dire ça après une course. »

« Il suffit de faire une erreur dans la configuration de la voiture, comme cela nous est déjà arrivé l’année dernière au Brésil [c’est Mercedes qui a remporté le GP du Brésil 2022, ndlr]. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, Red Bull est leader du championnat du monde de F1 2023 avec 20 points d’avance sur Aston Martin et 27 unités d’avance sur Mercedes troisième. 

Wolff sur Red Bull : « Ils gagneront toutes les courses cette année »

Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, espère que son équipe sera en mesure d’améliorer les performances de la W14 pour la prochaine course du calendrier qui se dispute à Djeddah en Arabie Saoudite en attendant une mise à jour, mais l’Autrichien estime que l’avance de Red Bull est telle que l’écurie de Milton Keynes devrait remporter toutes les courses en 2023. 

Dimanche dernier à Bahreïn, Mercedes a connu un week-end compliqué avec comme résultat le dimanche en course une cinquième place pour Lewis Hamilton et une septième place pour son coéquipier George Russell, les deux hommes ayant eu le plus grand mal à exploiter toute la performance d’une W14 en manque d’appui.

Après cette première course de l’année largement dominée par Red Bull qui a décroché un doublé à Bahreïn, Toto Wolff se montre évidemment très déçu des résultats de son équipe et pense comme beaucoup d’observateurs que Red Bull a déjà une telle avance en ce début de saison que l’équipe de Milton Keynes devrait remporter toutes les courses cette année.

« Avec mes aspirations sportives, je suis déçu de voir que nous sommes en retard. Nous ne voulons pas finir deuxièmes, nous voulons gagner. » a déclaré Toto Wolff au média autrichien OE24.

« Mais il y a une équipe à mille kilomètres devant [Red Bull, ndlr]. Ils jouent avec la concurrence, ils n’ont même pas d’usure de pneus. Après le premier Grand Prix, je pense qu’ils gagneront toutes les courses cette année. »

Un meilleur rythme à Djeddah pour Mercedes ? 

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Mercedes pourra inverser la tendance lors de la prochaine course du calendrier à Djeddah en Arabie Saoudite sur un tracé totalement différent de celui de Bahreïn, l’Autrichien a répondu : « Nous pouvons au moins faire mieux et voir comment nous pouvons sortir de la situation défavorable dans laquelle nous nous sommes retrouvés. »

« L’année dernière, notre voiture s’est améliorée de plus en plus et a quand même remporté des courses [le GP du Brésil et la course Sprint le même week-end, ndlr]. »

« C’est pourquoi nous avons décidé de nous en tenir au concept [sidepod zéro, ndlr]. Mais ensuite vous débutez la nouvelle saison et vous vous rendez compte que rien ne fonctionne. »

Wolff a récemment confirmé que le concept zéro pod ne serait pas conservé pour le reste de la saison 2023, mais le directeur de Mercedes insiste sur le fait qu’il faudra un peu de temps avant que qu’une mise à jour efficace ne soit introduite sur la W14.

Lorsqu’on lui demande si cette mise à jour peut arriver rapidement, Wolff a répondu : « C’est faisable, mais vous ne pouvez pas juste vous contenter de monter de nouveaux pontons sur la voiture. Tout est une question de flux d’air. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec sept points de retard sur Aston Martin et 27 points de retard sur le leader Red Bull.

Lewis Hamilton : « Nous devons nous serrer les coudes »

Malgré les difficultés rencontrées par Mercedes à Bahreïn lors de la première manche de la saison 2023, Lewis Hamilton pousse son équipe à aller de l’avant, bien que le britannique ait reconnu que Mercedes n’a pas écouté ses recommandations l’an dernier lorsqu’il s’agissait de commencer à développer la W14 de 2023.

Mercedes a décidé de conserver son concept « zéro sidepod » introduit en 2022 sur sa monoplace 2023, mais après la première course de la saison disputée à Bahreïn, l’écurie du constructeur allemand n’a pu que constater le manque d’efficacité de ce package par rapport à la concurrence.

Dans ce contexte, le directeur de l’équipe, Toto Wolff, ainsi que le directeur technique, Mike Elliott, ont confirmé que le concept zéro pod de la Mercedes W14 hérité de la W13 de 2022 serait très prochainement remplacé par une carrosserie “très différente”.

En attendant que cette mise à jour soit introduite sur la Mercedes, le septuple champion du monde Lewis Hamilton et son coéquipier George Russell vont devoir faire preuve de patience et continuer à rouler avec une W14 en manque d’appui.

Bien qu’il ait reconnu que Mercedes n’a pas voulu l’écouter l’an dernier concernant le développement de cette monoplace 2023, Lewis Hamilton estime que son équipe pourra revenir à l’avant de la grille à un moment donné.

« L’année dernière, il y a eu des choses que je leur ai dites. J’ai ciblé des problèmes sur la voiture. » explique Hamilton au micro de la BBC.

« J’ai piloté tellement de voitures dans ma vie, je sais ce dont une voiture a besoin et je sais ce dont une voiture n’a pas besoin. »

« Je pense que c’est une question de responsabilité. Il s’agit de l’admettre et de dire : ‘oui, tu sais quoi, nous ne t’avons pas écouté. Ce n’est pas là où nous devons être et nous allons travailler’. »

« Nous devons trouver plus d’équilibre dans les virages, examiner tous les points faibles et nous serrer les coudes en tant qu’équipe. C’est ce que nous faisons. » a ajouté Lewis Hamilton.

« Nous sommes toujours multiples champions du monde vous savez ? C’est juste que nous n’avons pas réussi cette fois, nous n’avons pas réussi l’année dernière, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas faire les choses correctement pour aller de l’avant.

Après la première course de la saison 2023, Lewis Hamilton occupe la cinquième place au championnat du monde des pilotes et court toujours derrière un huitième titre mondial en Formule 1. 

Vowles face à une tâche plus difficile que prévu chez Williams F1

James Vowles – qui a quitté l’équipe Mercedes où il occupait le poste de chef de la stratégie pendant de nombreuses années – a pris les commandes de Williams le 20 février dernier juste avant le début des essais hivernaux de la Formule 1 qui se sont déroulés à Bahreïn.

En arrivant chez Williams, Vowles s’attendait à une tâche ardue pour faire en sorte de ramener l’écurie de Grove à l’avant de la grille, mais le Britannique a admis qu’il a peut-être un peu sous-estimé la situation dans laquelle se trouve Williams et s’attend donc à mettre plus de temps que prévu pour réussir son pari.

« La situation est à peu près ce à quoi je m’attendais, mais c’est peut-être légèrement pire. Le chemin [pour revenir à l’avant] ne se compte pas en mois, mais plutôt en années. » a déclaré James Vowles, cité par la BBC.

« Toute organisation – qu’il s’agisse d’une équipe de Formule 1 ou autre – ne peut pas être une équipe performante si vous lui enlevez de l’argent, et fondamentalement, une telle perturbation sur un certain nombre d’année vous fait vous retrouver dans une mauvaise situation. »

« C’est là que se situe Williams. Ce n’est pas par manque de bonnes personnes, mais c’est simplement un manque de stabilité. »

Au cours de l’hiver, plusieurs personnages clés de Williams ont quitté l’équipe – dont l’ancien directeur Jost Capito que Vowles remplace, ainsi que François-Xavier Demaison qui occupait le poste de directeur technique à Grove.

Dans ce contexte, la priorité numéro une de James Vowles est de créer une nouvelle équipe technique chez Williams, alors que la saison 2023 a déjà débuté le week-end dernier avec le Grand Prix de Bahreïn.

« L’équipe est définitivement mise à rude épreuve en ce moment pour nous assurer que nous puissions combler ces vides du mieux que nous pouvons. » a ajouté Vowles.

« La première chose est de mettre en place un ensemble de structures appropriées, notamment un directeur technique et un responsable de l’aéro. Il est clair qu’une organisation en a besoin pour aller de l’avant. »

Une fois les bonnes personnes en place, Vowles s’occupera ensuite de la vision à long terme de Williams et sa stratégie est claire : « Si vous avez le choix entre prendre une décision qui nous améliore la semaine prochaine, ou bien une décision qui peut nous améliorer considérablement plus dans six mois, douze mois ou 24 mois, alors vous optez pour la dernière de ces deux décisions. »

« Une étape réaliste pour cette équipe est, d’abord et avant tout, de s’assurer que chaque année nous avançons légèrement et que nous ne restons pas stationnaires. Cela doit être l’objectif numéro un. »

« Deuxièmement, nous devons fixer une période de temps raisonnable dans le futur – et ce sont des années – où nous commencerons à être réellement sixième, cinquième, quatrième. »

« A partir de là, le sport devra probablement observer un certain niveau de changement de politique pour permettre aux équipes de se classer parmi les trois premiers. »

Après la première course de la saison 2023, l’équipe Williams occupe la septième place au championnat du monde des constructeurs avec un point inscrit par Alex Albon au Grand Prix de Bahreïn. 

Pour Krack, Stroll a fait preuve d’héroïsme à Bahreïn

Le directeur de l’équipe Aston Martin, Mike Krack, a tenu à souligner la performance de Lance Stroll le week-end dernier au Grand Prix de Bahreïn où le Canadien a franchi la ligne d’arrivée à la sixième place.

A Bahreïn, toute l’attention était focalisée sur le podium de Fernando Alonso dimanche dernier, l’Espagnol ayant réussi à terminer à la troisième place juste derrière les deux Red Bull lors de sa première course avec sa nouvelle équipe.

Néanmoins, Mike Krack estime que le podium de Fernando Alonso ne doit pas éclipser la performance de son coéquipier Lance Stroll qui a réussi à franchir la ligne d’arrivée à la sixième place alors que le Canadien a souffert le martyre au volant de sa monoplace en raison de ses blessures subies quelques jours plus tôt lors d’une chute à vélo.

Outre la douleur due à ses blessures aux poignets et à l’orteil, Stroll a participé à cette première course de la saison avec une préparation minimale puisqu’il n’a pas pu rouler lors des essais hivernaux, tandis qu’un problème technique le vendredi matin lors de la première séance d’essais libres du GP de Bahreïn l’a contraint à rester un long moment au garage.

« Il ne faut pas oublier qu’il n’a pas eu de tests [hivernaux]. » a déclaré Mike Krack au sujet de Lance Stroll après ce premier Grand Prix.

« Il a eu un problème technique le vendredi [lors des EL1], puis il a eu un énorme stress durant les qualifications [il a été obligé d’aller à la pesée lors de la Q1 et l’un de ses temps au tour a été annulé], et il n’a pas du tout roulé avec les pneus Durs. »

« Il n’avait aucune référence sur la gestion, donc, je pense qu’au travers de tout le battage médiatique que nous avons eu concernant le podium [décroché par Alonso], nous devons également tirer notre chapeau à Lance pour ce qu’il a fait. »

« Le simple fait de courir a été un effort héroïque de sa part, et le voir terminer sixième, après un beau dépassement sur Russell, est un superbe effort. C’est une performance extrêmement impressionnante après avoir raté les essais hivernaux. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, Lance Stroll a mis en ligne une courte vidéo dans laquelle le Canadien revient sur les deux dernières semaines de sa vie entre le moment où il a été victime d’une chute en vélo en Espagne et sa participation à la première manche de la saison 2023 de Formule 1 le week-end dernier à Bahreïn. Pour voir la vidéo, c’est ici.

Les progrès d’Aston Martin F1 à relativiser ?

James Vowles, le nouveau directeur de l’équipe Williams, estime que les progrès apparents d’Aston Martin cette saison sont mis en exergue par le fait que certaines autres équipes comme Mercedes ou encore Ferrari n’ont peut-être pas autant progressé que prévu.

Lors de la première course de la saison disputée à Bahreïn le week-end dernier, l’équipe Aston Martin a décroché un podium grâce à la troisième place de Fernando Alonso, l’Espagnol ayant devancé la Ferrari de Carlos Sainz et les deux Mercedes de Lewis Hamilton et George Russell, eux-mêmes séparés par la deuxième Aston Martin pilotée par Lance Stroll.

Les progrès de l’écurie du constructeur britannique sont évidents en ce début de saison, notamment en course le dimanche où l’AMR23 a fait preuve d’une bonne fiabilité et d’une dégradation contenue de ses pneumatiques.

A l’inverse, Ferrari a souffert d’une dégradation élevée des pneus sur ses deux monoplaces à Bahreïn, ainsi que d’un problème de fiabilité qui a obligé le Monégasque Charles Leclerc à abandonner à 17 tours de l’arrivée.

Du côté de chez Mercedes, Lewis Hamilton et George Russell n’avaient tout simplement pas de rythme au volant de leur W14 qui souffre d’un manque évident d’appui et dont le concept « zéro sidepod » sera très vite abandonné par l’écurie du constructeur allemand comme l’a confirmé le patron de l’équipe Toto Wolff.

Lorsqu’on interroge James Vowles – qui était jusqu’à la fin 2022 le chef de la stratégie chez Mercedes – sur les progrès d’Aston Martin cette saison, le Britannique estime pour sa part qu’il ne faut pas ignorer le fait que Mercedes et Ferrari se sont peut-être « égarées » et qu’elles pourraient très vite revenir.

« Ils [Aston Martin] ont un pilote extraordinaire qui est dans la voiture [Alonso,ndlr] et l’équipe a fait de grands pas en avant par rapport à l’année dernière. » reconnaît James Vowles auprès de la BBC.

« Ils investissent clairement pour aller de l’avant. La soufflerie est partagée avec Mercedes et tout l’arrière de la voiture est partagé avec Mercedes. Donc, ce qu’ils ont bien fait également, c’est le développement aérodynamique. »

« Mais je peux vous retourner la question. C’est peut-être aussi que certaines des autres équipes se sont un peu égarées et qu’elles reviendront au premier plan car je pense toujours qu’il est très difficile de percer le top trois de façon régulière. »

Après le Grand Prix de Bahreïn, l’équipe Aston Martin occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs et devra confirmer ses progrès lors de la deuxième course de l’année en Arabie Saoudite sur un tracé bien différent de celui de Sakhir.

Alpine : Rossi maintient son plan de 100 courses amorcé en 2021

L’écurie Alpine espère pouvoir se rapprocher encore un peu plus des trois équipes de tête en Formule 1 cette saison tout en ayant pour objectif principal de consolider en 2023 sa quatrième place au championnat constructeurs.

Alpine est arrivée en F1 il y a deux ans après que la société mère Renault a opté pour un changement de marque, obtenant la cinquième position lors de sa première saison en 2021 – y compris une victoire au Grand Prix de Hongrie avec Esteban Ocon – et passant à la quatrième place en 2022 après une bataille serrée avec McLaren tout au long de l’année.

En 2021, le PDG d’Alpine, Laurent Rossi, a laissé à son équipe “100 courses” pour être en mesure de se battre pour le titre mondial en Formule 1 et le Français insiste sur le fait que ce plan est toujours d’actualité, même s’il reconnait que l’écart avec les trois premiers est toujours aussi grand.

« Il y a deux ans, j’ai dit – et tout le monde a dit ‘ah, ils essaient de gagner du temps’ – que nous sommes sur un voyage de 100 courses. Je maintiens cela. » a déclaré Laurent Rossi dans le podcast Beyond The Grid de la Formule 1.

« Il faut du temps pour faire demi-tour avec un navire comme celui-ci, pour arriver là où Mercedes est – était en fait- et où Red Bull est. Toutes ces écuries ont mis bien trois, quatre, cinq ans pour certaines – Ferrari encore plus – pour remonter sur les podiums. »

« Nous sommes sur cette voie, espérons-le. Les deux premières années de ce plan de quatre ou cinq ans se sont bien déroulées et ont répondu aux attentes. »

« Nous avons terminé cinquième en 2021 et quatrième en 2022, il est donc naturel que nous regardions maintenant vers les autres places là-haut sur le « podium ». »

« Je dois dire que nous sommes également très conscients que l’écart avec le troisième est grand. Donc, je pense que cette année – qui est critique – nous devons montrer que nous sommes capables de nous rapprocher de ces gars-là [des trois premiers]. »

« Bien sûr, les battre serait l’idéal ; tout le monde a cela comme objectif extensible, et le minimum est de terminer quatrième et de commencer à combler cet écart jusqu’à la troisième place. »

Après la première course de la saison 2023 disputée à Bahreïn, l’équipe Alpine a vu une seule de ses monoplaces rallier l’arrivée (celle de Pierre Gasly). Le pilote français a empoché deux points lors de sa première course avec l’écurie du constructeur français qui occupe la sixième place au championnat, deux points derrière Alfa Romeo.

Aston Martin : Wolff n’a jamais vu un tel bond en avant en F1

Après le Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen, Toto Wolff n’a pas hésité à dire que Red Bull en ce début de saison est « sur une autre planète », mais l’Autrichien était tout aussi inquiet par le bon en avant spectaculaire de l’équipe Aston Martin qui a décroché son premier podium grâce à la troisième place de Fernando Alonso.

Du côté de chez Mercedes, les deux pilotes Lewis Hamilton et George Russell ont terminé respectivement à la cinquième et septième place dimanche dernier à Bahreïn, les deux hommes étant séparés par l’Aston Martin de Lance Stroll.

Lorsque OE24 lui demande comment selon lui l’écurie cliente de Mercedes a pu faire un aussi grand pas en avant entre 2022 et cette saison, l’Autrichien a répondu : « Ils ont embauché un homme de Red Bull [Dan Fallows, ndlr] qui a réussi à rendre la voiture plus rapide de deux secondes. »

« Il y a un an, ils étaient 17e et 19e en qualifications [à Bahreïn]. Nous savions qu’Alonso était fort et motivé, mais même Lance Stroll est passé devant avec deux poignets cassés et un orteil cassé. Cela prouve à quel point la voiture est bonne, je n’ai jamais vu un tel bond en Formule 1. » a t-il ajouté.

Pour rappel, Aston Martin a annoncé en 2021 l’arrivée de Fallows au sein de son équipe en tant que directeur technique, mais Red Bull – chez qui Fallows occupait le poste d’ingénieur en chef aérodynamique – n’a pas souhaité voir partir l’un de ses ingénieurs à la concurrence et le départ de Fallows s’est donc soldé par un procès. 

L’affaire a donc été entendue par la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles et l’audience initiale tenue le 17 décembre 2021 a été en faveur de Red Bull.

Cependant, les deux parties ont trouvé un accord amiable, ce qui veut dire que Dan Fallows a pu rejoindre l’équipe Aston Martin en 2022, mais avec un peu de retard par rapport à la date initialement prévue.

Après le Grand Prix de Bahreïn, première manche du calendrier 2023, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec 7 points de retard sur Aston Martin. 

Après un contact avec Ocon, Hülkenberg était en mode « survie » à Bahreïn

L’Allemand Nico Hülkenberg a expliqué à quel point sa première course avec sa nouvelle équipe Haas a été « frustrante » dimanche dernier au Grand Prix de Bahreïn.

Nico Hülkenberg – qui fait son grand retour en Formule 1 cette saison en tant que titulaire – avait pourtant bien débuté le week-end à Bahreïn avec une entrée en Q3 lors des qualifications le samedi, ce qui lui a permis de prendre le départ de la course depuis la dixième position sur la grille le dimanche.

Cependant, un léger contact avec l’Alpine d’Esteban Ocon au virage 4 est venu ruiner ses chances de se battre pour une place dans le top dix au volant d’une monoplace endommagée au niveau de l’aileron avant et donc très difficile à piloter.

« C’était une course délicate, surtout sur le premier relais. Apparemment, j’ai eu un contact avec quelqu’un au premier tour, mais je ne l’ai même pas remarqué. » a expliqué Hülkenberg après l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn.

« C’était frustrant, je pense qu’il me manquait des morceaux sur l’aileron avant parce que j’ai perdu beaucoup d’appui à cause de ça, et aussi de l’adhérence, ce qui a rendu la première moitié de la course très, très difficile. »

« J’ai essayé de m’accrocher, mais mes pneus fondaient comme si on mettait un couteau brûlant dans du beurre. Au milieu de la course, nous avons pensé qu’il était inutile de continuer comme ça et nous avons changé l’aileron avant. »

« Après, c’était comme un cercle vicieux parce que j’avais beaucoup de drapeaux bleus et je n’ai fait que reculer à partir de là. Le point positif est que nous avons au moins fait une distance de course et nous avons récolté de bonnes infos. »

« La première moitié de course était tellement floue pour moi que j’étais pour ainsi dire en mode survie. Donc, j’étais très soulagé lorsque nous nous sommes arrêtés pour changer l’aileron avant et que la voiture est soudainement redevenue « normale ». Mais après, j’avais tellement perdu de terrain qu’il était difficile de remonter. »

Comme pour enfoncer le clou, Nico Hülkenberg – qui a franchi la ligne d’arrivée à la quinzième position – a reçu une pénalité de quinze secondes après la course pour avoir franchi les limites de piste.