Une conférence business tenue avec le patron d’écurie Champion du monde

Le 29 janvier, le magazine et site internet Autosport lancera son premier Business Exchange, prévu dans la matinée des prestigieux Autosport Awards, une cérémonie de remise de prix annuelle, aussi courue par l’industrie des sports mécaniques que la cérémonie officielle de la FIA. Ces événements marquent le début d’une année de célébrations en l’honneur du 75e anniversaire du magazine Autosport.

L’Autosport Business Exchange s’annonce comme une conférence industrielle de haut niveau qui réunira des personnalités de premier plan des secteurs du sport automobile et de la technologie, ainsi que des communautés d’investisseurs et de sponsors dans le domaine du sport, pour des discussions et du réseautage. Zak Brown, PDG de McLaren Racing et nouveau Champion du monde des constructeurs de F1, sera l’orateur principal et partagera son point de vue unique sur la F1 et les autres séries de courses mondiales auxquelles participent les équipes McLaren.

“Il n’y a pas de meilleure façon de lancer l’année du 75e anniversaire d’Autosport qu’en organisant un double événement : Autosport Business Exchange et Autosport Awards”, a déclaré James Allen, président de Motorsport Business et de F1 Liaison. “Depuis 75 ans, les fans et l’industrie se tournent vers Autosport pour obtenir des informations, des points de vue et de l’autorité. Cette année, nous sommes ravis d’organiser des réunions d’affaires à Miami, Monaco et Austin, alors que nous élargissons l’offre d’Autosport Business à travers le contenu, ce qui en fait la marque la plus importante dans ce domaine.”

Les Autosport Awards, nouvellement réimaginés, auront lieu le 29 janvier 2025 dans l’emblématique Roundhouse de Londres, réunissant des pilotes d’élite, des leaders de l’industrie, des équipes et des célébrités pour une soirée célébrant l’excellence dans le sport automobile. Cette soirée est le point culminant du calendrier social de la course automobile et célébrera le meilleur de l’industrie, dans toutes les séries de sport automobile, y compris ceux qui débutent leur carrière et ceux qui ont joué un rôle fondamental dans le développement du sport depuis des décennies.

Cette année charnière marque à la fois le 75e anniversaire d’Autosport et du championnat du monde de Formule 1 de la FIA.

Lire aussi : Le top 10 des pilotes de F1 les mieux payés en 2024 selon Forbes

Norris : Si Verstappen veut une course à domicile, il peut la payer “de sa propre proche”

Le tracé de Zanvoort ne sera plus au calendrier après la saison 2026, a annoncé la F1, alors qu’un accord de renouvellement de contrat ne courant que pour une tenue de l’évènement au-delà du contrat initial s’achevant en 2025 a été signé.

Ce circuit old school était revenue au calendrier en raison de la popularité de Max Verstappen aux Pays-Bas. Chaque année depuis son retour en F1, le Grand Prix tenu à Zandvoort affiche pourtant complet, et les tribunes y sont chargées de couleur orange. Ce n’est cependant pas McLaren qui y est soutenu, mais bien le pilote local.

Lire aussi : Le Grand Prix des Pays-Bas va disparaître du calendrier F1

Interrogé sur le sujet, Lando Norris, qui y a remporté la course cette année, dit beaucoup apprécier l’évènement.

« Je ne sais pas pourquoi il n’y a que 2026, peut-être que vous en savez plus que moi. J’ai apprécié, bien sûr, vous savez, nous y avons eu une excellente course cette année. C’est toujours un week-end très amusant pour moi. Les fans sont parmi les plus passionnés et les plus excitants, je dirais, de toute la saison. C’est donc l’un de ceux que j’apprécie le plus, même si tous les fans sont là pour Max, c’est celui que j’apprécie le plus. Une bonne ambiance, de la bonne musique. Il y a beaucoup de monde, c’est bruyant, vous savez, c’est… J’aime bien ! C’est vraiment plus haut dans ma liste que beaucoup d’autres Grands Prix. Je suis donc surpris qu’il ne soit pas allé plus loin, mais je ne connais pas toutes les raisons. »

Le Britannique glisse une petite pointe d’ironie au passage à l’adresse de celui contre qui il a admis en cette fin d’année qu’il n’était pas prêt à se battre pour le titre mondial dès cette saison. L’absence des Pays-Bas au calendrier à partir de 2027 sera essentiellement due à une question financière.

« Oui, l’argent parle beaucoup de nos jours, alors… c’est dommage », poursuit Norris. « Pour être honnête, Max gagne suffisamment d’argent pour payer lui-même. S’il veut une course à domicile, il devrait le faire de sa propre poche ! »

Combien d’argent gagne l’équipe championne du monde de F1 ?

Pourquoi le championnat des constructeurs est-il si important ? Ce n’est pas très romantique, mais la réponse principale est : l’argent !

Si le championnat du monde des pilotes est plus prestigieux en Formule 1, c’est bien le championnat des constructeurs qui dicte la répartition de la considérable cagnotte en fin de saison, ce qui est bien loin d’être négligeable.

Un pactole de plus d’un milliard en 2023

Le trésor se trouvant dans le coffre-fort représente 50 % des recettes des droits commerciaux de la Formule 1 pour chaque saison, de sorte que le bénéfice déclaré de 3,2 milliards de dollars pour 2023 donne lieu à un fonds estimé à 1,6 milliard de dollars à redistribuer entre les 10 équipes.

Comme vous l’avez compris, ce montant total, servant de base de référence, varie d’année en année. Mais les équipes aiment ce système de gratification qui, sous l’ère Liberty Media, s’est révélé être un véritable transformateur de la santé des équipes de F1, qui sont par ailleurs soumises à la stricte obligation de veiller à respecter un plafond budgétaire dans le domaine des dépenses.

Après déduction de certains bonus, comme les 5 % de Ferrari (soit 80 millions au titre de 2023) en reconnaissance de sa contribution à la popularité mondiale du sport, le montant restant est réparti entre les 10 équipes.

Combien gagne l’équipe championne du monde ?

Les champions du monde de F1 reçoivent une timbale d’environ 14 % du montant décrit ci-dessus. L’équipe arrivée en dernière position dispose tout de même d’un revenu correspondant à 6 %, ce qui signifie que le Petit Poucet de la saison 2023 a tout de même empoché une somme avoisinant les 91 millions de dollars.

En 2023, Red Bull Racing aurait gagné environ 140 millions de dollars.

La différence entre chaque position en 2023 était estimée à 8 millions d’euro, ce qui signifie qu’en terminant troisième au classement cette année, et dans l’hypothèse de revenus similaires de la F1, le team s’octroierait une enveloppe d’environ 16 millions de dollars de moins que l’an dernier.

Tout ceci explique pourquoi la bataille en milieu de plateau et même les dernières positions sont tout aussi féroces que celles de tête. On comprend également bien l’euphorie du clan Alpine au Brésil, auteur d’un double podium salvateur ayant fait monter l’équipe de plusieurs rangs au championnat du monde des constructeurs.

Lire aussi : Antonio Pérez : “Je n’ai pas l’argent pour acheter une équipe de Formule 1 à mon fils”

Combien d’argent y a-t-il en jeu en F1 cette fin 2024 ?

Cette année en particulier, il y a bien plus que de l’argent en jeu pour McLaren et Ferrari, qui peuvent l’une comme l’autre achever la saison avec le titre de champion.

Ferrari a remporté le titre des constructeurs pour la dernière fois en 2008, tandis que le dernier triomphe de McLaren remonte à 1998. McLaren a terminé en tête du classement en 2007, mais avait été disqualifiée à la suite de l’affaire du Spygate.

Il s’agit de deux des équipes les plus célèbres du sport, toutes deux désireuses de mettre fin à la domination de Red Bull et de Mercedes depuis le dernier titre de Ferrari.

S’il ne fait aucun doute que le directeur de l’équipe McLaren, Andrea Stella, et son homologue de Ferrari, Frederic Vasseur, ont fait du bon travail depuis qu’ils ont pris les rênes de leurs équipes respectives en vue de la saison 2023, l’obtention d’un titre ajoutera une dynamique importante pour l’un d’entre eux — un peu comme décrocher le jackpot sur un site casino en ligne fiable après une longue stratégie patiente et bien menée.

La FFSA a élu son président pour les quatre prochaines années 

Ce mercredi 9 octobre, Pierre Gosselin a été élu président de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) pour un mandat de quatre ans, sa liste ayant récolté 99.41 % des voix.

Pierre Gosselin continuera donc dans ce rôle après avoir déjà été élu un peu plus tôt dans l’année suite au départ de Nicolas Deschaux, qui avait lui pris le chemin du circuit Paul Ricard pour y devenir le directeur général.

La liste déposée par Pierre Gosselin a été élue aujourd’hui lors de l’Assemblée élective qui s’est tenue au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) à Paris.

Il est par ailleurs précisé que l’Assemblée élective était pour la première fois composée du collège électoral des “Associations sportives” et des “Ligues du Sport Automobile”. Chaque collège représentait 50 % des voix pour élire une liste. 

Lire aussi : Verstappen : La “prochaine étape” de ma carrière en F1 “sera la dernière”

Pierre Gosselin : “À cœur de rendre notre sport plus accessible

“Avec le Comité Directeur qui m’accompagne, et envers qui j’éprouve une profonde gratitude pour la confiance qu’il m’accorde, nous aspirons à une Fédération pleinement dédiée à ses ligues, ses associations et ses licenciés”, a indiqué Pierre Gosselin, président de la FFSA. 

“Nous souhaitons également encourager l’engagement des bénévoles et susciter l’intérêt des jeunes générations pour nos disciplines. Notre ambition pour l’avenir du sport automobile et du karting est forte.”

“Nous avons à cœur de rendre notre sport plus accessible, en développant et en valorisant la pratique amateur, véritable socle de notre passion.”

“Par ailleurs, nous renforcerons nos efforts de communication pour mieux faire connaître et valoriser les actions menées par notre Fédération.”

“Nous nous engageons à faire rayonner le sport automobile et le karting en France, en Europe et à l’international, notamment en favorisant la tenue d’épreuves de prestige et en soutenant activement le développement de compétitions emblématiques qui constituent le patrimoine national d’un sport dont la France fut l’un des pionniers.”

Voici donc le Comité Directeur élu pour les quatre années de mandat, composé avec une parité femmes-hommes, avec notamment la présence de Jean Alesi et d’Yvan Muller :

•    Pierre Gosselin (Président)

•    Jean Alesi

•    Daniel Baldassari

•    Laurianne Barthelemy

•    Marie Bondurand (Trésorière)

•    Caroline Divies

•    Marie-Line Eyermann

•    Carole Jacques

•    Loïc Jusseaume

•    Christine Lespiaucq

•    Gilles Mondésir

•    Yvan Muller

•    Pierre Ragues

•    Muriel Rajoel

•    Martine Raynaud

•    Jean-Luc Roger

•    Jean-Marc Roger

•    Pauline Schoofs

•    Nathalie Tollemer

•    Rémi Tosello (Secrétaire Général)

•    Laure Van de Vyver

•    Michel Vergnes

Lire aussi : Norris estime avoir “gagné” la bataille face à Verstappen en Autriche

Les regrets de Claire Williams : “Lawrence Stroll était avec nous !”

Claire Williams, ancienne directrice de l’équipe éponyme, ne reste pas nécessairement dans les souvenirs comme ayant été la meilleure influence pour porter et pérenniser le lourd héritage récolté de son père, Sir Frank Williams, fondateur du team de Grove.

Néanmoins, l’équipe a trouvé le moyen de rester en F1 et maintenir le légendaire nom sur la grille. Désormais propriété du fonds d’investissement Dorilton Capital, Williams a été l’un des artisans du parcours de Lance Stroll en Formule 1, lorsque le jeune pilote a été placé dans un baquet pour faire ses armes dans la discipline reine après son passage par les séries juniors.

Les grandes manoeuvres de Lawrence Stroll

Avec le recul, Claire Williams regrette que Lawrence Stroll, le puissant et ambitieux homme d’affaires et père du pilote canadien, n’ait pas réalisé avec Williams ce qu’il a finalement entrepris avec Aston Martin, après avoir racheté l’équipe Racing Point (Force India).

Lance Stroll a fait ses débuts chez Williams en 2017 avec un soutien important de son père, mais l’ensemble de l’influente famille a quitté Williams en 2019 pour rejoindre Force India. L’entrepreneur visionnaire a accéléré la sortie de l’équipe basée à Silverstone de son placement sous administration financière et, depuis lors, Aston Martin n’a cessé de se renforcer, allant jusqu’à signer des noms comme Sebastian Vettel, Fernando Alonso, ou, côté technique, Adrian Newey.

Une usine high-tech de toute beauté a été construite à Silverstone ces dernières années à force d’investissements de dizaines de millions de dollars. Elle comprend notamment un simulateur et une soufflerie dernier cri. Plusieurs grands noms de l’ingénierie de la Formule 1 ont rejoint l’équipe, dont le plus important a été annoncé en septembre : Adrian Newey.  Il participera activement à la mise en place du projet 2026, lorsque les nouvelles réglementations techniques seront introduites en F1, amenant tous les teams à repartir d’une feuille blanche.

Lire aussi : Lawrence Stroll sur l’arrivée de Newey :  « Je n’ai jamais été aussi sûr de moi »

Les regrets de Claire Williams

Pour Claire Williams, le recrutement de Newey, qui a lui aussi apporté son lot de succès au team anglais, est un coup magnifique.

“Je pense qu’il en vaut la peine. Adrian est un génie absolu. Il a passé beaucoup de temps chez Williams. Il est responsable d’une grande partie de nos championnats du monde, avec l’ensemble de l’équipe. Vous avez vu le succès qu’il a eu par la suite. C’était un coup de génie de la part de Lawrence Stroll. L’argent qui accompagne la victoire au championnat vaut tout ce qu’il est payé. Il est tellement bon”, a déclaré Claire Williams pour le podcast Business of Sports.

Claire Williams a cédé l’équipe de son père à Dorilton Capital en 2020. Les investisseurs font confiance à James Vowles, ex-protégé de Toto Wolff, qui est lui-même un insider de longue date de Williams et Mercedes, en qualité de team principal.

Claire Williams estime toujours à ce jour que le COVID-19 était le “dernier clou dans le cercueil” du projet tel qu’elle était capable de le mener et nourrit certains regrets quant au fait de voir Adrian Newey et Lawrence Stroll se lancer dans la résurrection d’un team de milieu de grille…qui n’est pas Williams. “Oui, cela me rend folle parce que Lawrence était avec nous”, concède-t-elle.

L’équipe basée à Grove demeure néanmoins dans une dynamique intéressante et ne déplore plus les mêmes difficultés que sous le management de Claire Williams. Le team a dépensé beaucoup d’argent pour améliorer ses installations et accueillera Carlos Sainz Jr, en partance de Ferrari, la saison prochaine pour faire équipe avec Alex Albon.

Lire aussi : Lance Stroll excité à l’idée de travailler avec Adrian Newey