Vidéo – La folle carrière d’Adrian Newey en Formule 1

Le youtubeur Sylvain Levy (ex-Vilebrequin) a sorti une longue vidéo retraçant la carrière incroyable d’Adrian Newey.

Le Britannique est probablement l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire de la Formule 1, capable de dessiner des voitures Championnes du monde depuis des années.

Adrian Newey a, en effet, remporté 12 Championnats du monde constructeurs et 13 pilotes, le tout avec trois écuries différentes : Williams, McLaren et Red Bull.

L’ingénieur britannique de 65 ans s’est retrouvé particulièrement médiatisé cette année en raison de son choix de quitter l’écurie Red Bull pour rejoindre Aston Martin.

Souvent évoqué pour ses prouesses, son parcours n’est pas forcément connu de tous. Découvrez donc à ce sujet la vidéo postée par Sylvain Levy, sur sa chaîne YouTube nommée Sylvain Lyve : 

 

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Alonso reconnaît que Newey pourrait retarder sa retraite en F1

L’arrivée d’Adrian Newey la saison prochaine chez Aston Martin pourrait avoir une influence sur la longévité de Fernando Alonso en F1, qui aimerait bien profiter en piste du travail de l’ingénieur britannique.

Depuis quelques semaines, c’est désormais officiel, Adrian Newey va rejoindre Aston Martin en 2025 et va donc pouvoir travailler avec Fernando Alonso, pour le plus grand plaisir de l’Espagnol.

Questionné pour savoir si l’arrivée d’Adrian Newey chez Aston Martin pourrait modifier la durée de sa carrière en F1, Alonso a avoué y avoir pensé.

“Je mentirais si je disais que je n’y avais pas pensé”, a-t-il indiqué lors d’une interview sur le site officiel de l’écurie Aston Martin F1.

“Adrian arrivera en mars de l’année prochaine et se consacrera à 2026, alors voyons comment je me sens à la fin de l’année 2026 et si je peux continuer : ce sera une décision que nous prendrons ensemble en tant qu’équipe, avec Lawrence [Stroll], avec Adrian.”

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Alonso à Newey : “J’adorerais travailler avec vous un jour

Fernando Alonso a par ailleurs dévoilé un message envoyé à Adrian Newey lui avouant son envie de travailler avec lui avant qu’il ne signe chez Aston Martin.

“J’espérais qu’Adrian nous rejoindrait lorsqu’il a décidé d’arrêter avec son ancienne équipe”, explique Alonso. “Pour commencer, vous rêvez que cela puisse être une possibilité.”

“Il y a eu quelques rumeurs selon lesquelles il rejoignait différentes équipes et j’ai demandé à Lawrence, à Martin Whitmarsh, à plusieurs personnes de l’équipe si nous avions contacté Adrian.”

“J’ai même fini par le contacter. J’ai son numéro de téléphone et je lui ai envoyé un message : ‘Quelle surprise ! Si jamais vous pensez que vous aimeriez relever un nouveau défi, j’adorerais travailler avec vous un jour’.”

“J’ai ensuite découvert qu’Adrian et Lawrence étaient en contact. Lawrence m’a tenu au courant des négociations. Quand Adrian a décidé de nous rejoindre, j’ai été très heureux mais aussi très fier – fier qu’il veuille travailler avec nous et qu’il croie en notre projet.”

“Cela montre aussi ce que Lawrence peut faire – seul Lawrence peut faire certaines choses. Sa passion pour le sport automobile et sa vision d’Aston Martin sont sans limites.”

“Je n’ai jamais rien vu de tel – quelqu’un d’aussi déterminé, d’aussi passionné. Il est une source d’inspiration pour tous les membres de l’équipe. C’est un privilège de travailler avec lui.”

Alonso restera chez Aston Martin après sa retraite

Fernando Alonso a par ailleurs indiqué qu’il fera toujours partie de l’écurie Aston Martin même après sa retraite en F1.

“La victoire est plus proche avec Adrian que sans lui, c’est certain. Il a un palmarès incroyable en Formule 1”, a ajouté Fernando Alonso. 

“Je suis conscient de ma situation et j’espère pouvoir être là pour conduire cette voiture rapide qu’Adrian produit, mais si elle n’arrive pas à temps pour que je puisse conduire, j’en profiterai quand même parce que je ferai toujours partie de l’équipe et de cette aventure passionnante avec Aston Martin.”

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Marko : La mort de Mateschitz a entraîné le départ de Newey

Helmut Marko estime que le décès de Dietrich Mateschitz, co-fondateur de la marque Red Bull, est “la principale raison” du départ d’Adrian Newey.

La mort de Mateschitz en octobre 2022 a bouleversé la dynamique interne au sein de l’écurie Red Bull, a reconnu un Helmut Marko qui a par ailleurs loué les qualités d’un “entrepreneur charismatique”.

“Bien sûr, la mort de Dietrich Mateschitz a entraîné un certain changement,” a indiqué Marko à la TV autrichienne, ORF. “Il était de facto le seul leader. Il prenait des décisions rapides.”

“C’était un entrepreneur charismatique qui avait aussi beaucoup de vision et était prêt à prendre des risques avec l’équipe de course. Et tout cela a, bien sûr, disparu…”

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Mateschitz, irremplaçable chez Red Bull

Suite au décès du “leader” Mateschitz, des luttes de pouvoir en interne semblent avoir éclaté au sein de l’écurie autrichienne. 

Helmut Marko, conseiller Red Bull, a affirmé que l’organisation interne a dû évoluer suite à la disparition du co-fondateur de la marque, précipitant possiblement le départ de l’emblématique ingénieur britannique, Adrian Newey.

“L’entreprise et tout le reste doivent être organisés différemment, parce qu’on ne trouve pas d’autre personne comme lui, et qu’il ne peut pas être remplacé par quelqu’un d’autre”, poursuit Marko.

“Cela peut aussi faire partie du changement… Je pense que c’est la principale raison pour laquelle Newey a décidé de chercher un nouveau défi.”

Alors que les rumeurs l’envoyaient chez la Scuderia Ferrari, Adrian Newey a finalement décidé de rejoindre le projet Aston Martin, porté par Lawrence Stroll. 

Newey n’est par ailleurs pas le seul membre important de Red Bull à avoir pris la décision de quitter l’écurie. Jonathan Wheatley, directeur sportif, ou encore Will Courtenay, responsable de la stratégie de course, ont ainsi décidé de rejoindre la concurrence.

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L’IA ne remplacera jamais l’humain en F1 selon Newey

La F1 étant un sport hautement technologique, l’arrivée de l’IA [Intelligence Artificielle] en catégorie reine semble inévitable et aura clairement un impact sur la discipline selon Adrian Newey – directeur technique de Red Bull – mais l’humain ne sera jamais remplacé insiste le Britannique.

L’Intelligence Artificielle ou IA n’est rien d’autre qu’un programme informatique qui recherche à imiter l’intelligence humaine par le biais d’algorithmes. L’IA permet notamment à des ordinateurs de réaliser des opérations tout en pensant comme un être humain. Depuis une dizaine d’années maintenant, le développement de l’IA a été accéléré et nous nous en servons dans notre quotidien, parfois sans s’en rendre compte.

En Formule 1, l’IA est évidemment utilisée depuis quelques années déjà par les écuries dans le cadre du développement des monoplaces, mais aussi pour d’autres tâches qui peuvent être confiées à des ordinateurs durant les week-ends de Grand Prix. 

En 2023, la FIA – l’instance dirigeante en F1 – a utilisé pour la première fois l’intelligence artificielle pour lutter contre les violations de limites de piste, le but étant de réduire la charge de travail du centre d’opérations à distance [le ROC] et d’apporter une réponse plus rapide en cas de violation des limites de piste par un pilote.

Ce système basé sur l’IA a été testé à Abou Dhabi lors de la dernière course de la saison 2023 grâce à une technologie développée par Computer Vision qui utilise l’analyse de forme pour déterminer le nombre de pixels dépassant les limites de piste. L’IA est ainsi capable de détecter en temps réel si un pilote a franchi les limites de piste avec les quatre roues, ce qui réduit considérablement la charge de travail des délégués de la FIA au centre d’opérations déporté.

La FIA a fait appel à l’IA car un peu plus tôt dans la saison, le Grand Prix d’Autriche a constitué un record pour le sport avec plus de 1200 violations des limites de piste devant être traitées par seulement quatre personnes en plus d’autres tâches. Un peu plus tard dans la saison au Qatar, l’effectif a été doublé avec huit personnes chargées d’évaluer le respect des limites de piste.

Toujours en 2023, au Grand Prix des Etats-Unis à Austin, certaines violations des limites de piste n’ont pas été punies, ce qui a permis à l’écurie Haas de contester les résultats de l’épreuve. Cependant, la FIA a rejeté la contestation de l’équipe américaine car les preuves apportées lors d’une audience qui a eu lieu en visioconférence quelques jours après le Grand Prix des Etats-Unis n’étaient pas « nouvelles ».

Vous l’aurez compris, l’IA est déjà largement utilisée en Formule 1 comme ailleurs, mais lorsqu’on demande à l’un des plus grands ingénieurs de ces dernières décennies s’il pense que l’Intelligence Artificielle affectera dans une plus grande mesure la F1 dans les années à venir, le directeur technique de l’équipe Red Bull, Adrian Newey, a répondu : « A un moment donné, ce sera le cas, mais il est beaucoup plus difficile de déterminer avec précision la chronologie. »

« L’IA est un terme à la mode, mais il s’agit en réalité d’une extension de « l’apprentissage automatique » avec un peu d’internet. » a ajouté Newey dans un entretien accordé à Top Gear.

« Cela existe depuis des lustres. Nous utilisons des optimiseurs d’analyse de contraintes depuis des années [FEA ou Analyses par Éléments Finis], mais l’humain semble finalement toujours meilleur que l’optimiseur. C’est un outil, mais il ne remplacera absolument pas l’humain. »

A l’inverse de l’IA, l’homme au fameux cahier rouge a beau développer des machines à la pointe de la technologie, il n’en demeure pas moins attaché à l’ancienne méthode qui consiste à griffonner toutes ses idées sur son cahier avant de les appliquer.

« La planche à dessin est pour moi un moyen de sortir les idées de ma tête et de les mettre sur un support avec lequel je peux les développer, mais il faut quand même cette étincelle. » ajoute Newey.

« Le subconscient est une chose étonnante. Je l’ai souvent eu lorsque je suis resté coincé sur quelque chose, j’abandonne et je vais prendre un café ou quelque chose du genre. Un jour, une semaine, un mois plus tard, une solution apparaît. »