Helmut Marko : « Aucun nouveau motoriste ne veut entrer en F1 »

Toujours à la recherche d’un moteur à la suite de la décision de Honda qui quittera la Formule 1 à la fin de la saison 2021, Helmut Marko, conseiller motorsport de Red Bull, assure que pour le moment aucun motoriste externe n’est intéressé à démarrer un partenariat avec Red Bull à partir de 2022.

Selon l’Autrichien, les groupes motopropulseurs actuels entraînent des coûts de développement vraiment exagérés, en particulier dans les premières années, un aspect qui bloque effectivement toute négociation avec d’éventuels partenaires externes, tels que Porsche qui a été cité ces dernières semaines comme possible partenaire moteur pour Red Bull.

Selon Marko, aucun nouveau motoriste ne voudra rejoindre la catégorie reine du sport automobile tant que des nouvelles règles moteur [qui arriveront en 2026] ne seront pas en vigueur.

« A ce jour, nous n’avons aucune raison de penser qu’un nouveau constructeur entrera en Formule 1. » explique Marko à F1insider.

« Actuellement, les moteurs sont complexes et les coûts trop élevés. Avec la réglementation actuelle, personne n’est motivé pour franchir cette étape. »

« Pour faire face à ce problème, je pense que nous pourrions avancer le changement réglementaire concernant les moteurs. »

« Cependant, il faut dire que pour le moment il n’y a pas de discussion à ce sujet. Honnêtement, nous parlons simplement d’idées, c’est pourquoi un scénario de ce type pourrait être réalisé au plus tôt en 2025. »

Rappelons que la solution privilégiée par Red Bull à partir de 2022 est de s’approprier la propriété intellectuelle de Honda et de développer elle-même son moteur.

Mais l’introduction de biocarburant va rendre la tâche très difficile pour Red Bull, qui aimerait donc que le développement des unités de puissance soit purement et simplement gelé à partir de 2022.

Williams Racing se protège contre la cyber criminalité

L’équipe Williams Racing a annoncé une extension de partenariat avec DTEX Systems, une société spécialisée dans la Cyber Intelligence.

Le renouvellement du partenariat permettra à la société de cyber-renseignement de continuer à fournir à Williams des solutions de nouvelle génération aux menaces internes et à la sensibilisation du personnel au moins jusqu’à la fin de 2023.

Dans le monde de la Formule 1, il ne peut y avoir aucun compromis en matière de performances ou de sécurité. Il est donc devenu plus critique que jamais que les équipes modifient leur approche en matière de sensibilisation des employés, de surveillance et de gestion des menaces internes.

En tant qu’organisation complexe avec une main-d’œuvre éloignée et itinérante, opérant dans un environnement hautement compétitif, Williams Racing estime que DTEX comprend parfaitement les défis que cela entraîne et c’est pourquoi l’écurie britannique continuera de faire confiance à la société DTEX pour les trois prochaines années.

DTEX permettra à Williams de voir, de comprendre et d’agir facilement sur l’intelligence technique et comportementale contextuelle pour identifier les comptes compromis, prévenir la perte de données, arrêter les menaces internes et favoriser les activités productives de la main-d’œuvre, où qu’ils soient dans le monde.

Williams est donc capable de détecter les menaces de cybersécurité et de surveiller l’activité des utilisateurs sans compromettre la confidentialité des employés, garantissant que les 650 employés sont en mesure de fonctionner à leur niveau optimal au niveau de la piste, au bureau et à la maison, en toute confiance et en temps réel pour optimiser les performances d’équipe et personnelles.

« Je suis ravi que DTEX Systems ait accepté d’étendre notre partenariat. » nous explique Tim Hunt, directeur commercial et marketing de Williams.

« Alors que nous entrons dans une nouvelle ère pour l’équipe et dans une période de transformation, notre concentration sur la technologie et l’innovation n’a jamais été aussi forte. DTEX Systems nous fournit un soutien exceptionnel à cet égard. »

Charles Leclerc : il sera « difficile de faire des miracles » en 2021

Charles Leclerc ne se fait guère d’illusions sur les chances de Ferrari de revenir aux avant-postes la saison prochaine avec une monoplace qui n’aura évolué que très peu par rapport à celle de 2020.

Cette année, Ferrari connaît l’une de ses pires saisons en Formule 1 et occupe après les onze premières courses la sixième place au classement des constructeurs avec seulement 80 points marqués jusqu’ici contre 391 pour Mercedes, leader du championnat.

Interrogé sur ses chances de pouvoir revenir rapidement se battre à l’avant pour des victoires, Charles Leclerc se veut plutôt prudent.

« Il n’y aura pas de récupération rapide pour Ferrari. » annonce Charles Leclerc au média allemand Welt.

« Je devrais aider à garder cette phase difficile aussi courte que possible. Bien-sûr, devoir me contenter de la cinquième ou la sixième place n’est pas ce que je veux vraiment et ça ne le sera jamais. »

Le Monégasque estime que la prochaine saison pourrait être tout aussi difficile pour lui et Ferrari, notamment parce que les monoplaces resteront quasiment identiques à celles de 2020 en raison de la pandémie de coronavirus qui a obligé les instances à décaler l’introduction des nouvelles règles à 2022.

« Côté performance, je pense qu’il sera difficile de faire des miracles avec cette voiture en 2021. » confie le pilote monégasque.

« Cependant, des changements importants sont prévus pour 2022. A partir de là, il y aura un seul et même concept pour les voitures pendant de nombreuses années. »

« Nous devrons alors veiller à bien démarrer cette phase, de façon à être vraiment compétitifs. »

L’an prochain, Charles Leclerc accueillera un nouveau coéquipier chez Ferrari, puisque Sebastian Vettel – qui part chez Aston Martin en 2021 – sera remplacé par l’Espagnol Carlos Sainz.

Stewart : Vettel a décidé de continuer car il aime encore ce sport

Le triple champion du monde de F1, Jackie Stewart, estime que Sebastian Vettel a pris la décision de continuer l’an prochain en catégorie reine par amour du sport.

Le pilote allemand quittera la Scuderia Ferrari à la fin de cette saison 2020 pour rejoindre l’écurie d’usine Aston Martin en 2021 après six années passées à Maranello.

Au cours de son passage chez Ferrari, Sebastian Vettel a connu des hauts et des bas, mais jamais, le quadruple champion du monde n’a réussi à décrocher un cinquième titre dans sa carrière au volant d’une Ferrari.

Interrogé pour savoir ce qu’il pense du départ de Sebastian Vettel de chez Ferrari pour rejoindre Aston Martin l’an prochain, Jackie Stewart dit qu’il aurait préféré voir Vettel en tant qu’ambassadeur du sport, mais comprend parfaitement son choix dicté par l’amour de la F1.

« Ferrari est la marque la plus importante en Formule 1, mais pour différentes raisons, cette année est un désastre pour eux. J’espère pour eux que l’année prochaine ils reviendront là où ils doivent être. » explique Jackie Stewart.

« Sebastian [Vettel] pour sa part est un gentil homme et a eu une carrière merveilleuse. Personnellement, j’aurais voulu qu’il se retire pour qu’il fasse ce que je fais moi en allant sur différents évènements. »

« Je pense qu’il serait un grand ambassadeur au niveau international pour ce sport. Mais s’il a décidé de continuer, c’est surtout parce qu’il aime encore ce sport. »

En 2021, Sebastian Vettel deviendra le coéquipier du Canadien Lance Stroll au sein de l’équipe d’usine Aston Martin.

L’équipe Haas intéressée par Mick Schumacher pour 2021

Guenther Steiner, le directeur de l’équipe Haas, a confirmé qu’il recherchait au moins un jeune pilote pour l’année prochaine, laissant supposer que l’un des deux pilotes actuels ne serait pas reconduit en 2021.

Romain Grosjean et Kevin Magnussen arrivent tous les deux en fin de contrat avec l’équipe Haas et jusqu’à présent la formation américaine joue le suspens concernant son futur duo de pilotes.

Interrogé par nos confrères de Sport1, le directeur de l’écurie Haas confirme qu’il est à la recherche d’un jeune talent issue de la Formule 2 en vue de préparer au mieux 2022 lorsque les nouvelles règles seront introduites en F1.

« Nous sommes toujours à la recherche de jeunes pilotes, et en vue de 2022, nous devons nous assurer qu’ils soient déjà assis dans notre voiture l’année prochaine. » explique Steiner à Sport1.

« A coup sûr, 2021 sera une année de transition. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec Ferrari, donc, si nous prenons des pilotes issus de la Formule 2, ils seront probablement des pilotes Ferrari. »

Lorsqu’on lui demande s’il choisirait Mick Schumacher, Steiner a répondu: « Je ne serais probablement pas contre. »

« Mais la décision appartient à Ferrari, pas à nous. Nous pouvons dire que nous voulons l’un ou l’autre, mais je ne connais pas les contrats que Ferrari a avec les pilotes juniors. »

« Qui ne voudrait pas d’un retour d’un Schumacher en Formule 1? Surtout avec la forme qu’il a actuellement en Formule 2. »

Concernant une éventuelle discussion avec Nico Hülkenberg – qui est toujours disponible depuis qu’il a quitté Renault fin 2019 – Steiner assure qu’il n’a pas discuté avec le pilote allemand ces dernières semaines.

« Je n’ai pas discuté avec Nico ces dernières semaines. Les négociations n’auraient actuellement aucun sens. »

« En tant qu’équipe, nous voulons savoir ce que nous voulons avant d’approcher les gens. Nico est très respecté en F1. Nous savons ce qu’il peut faire, mais nous regardons ce qui est le mieux pour nous. »

« Nous ne voulons pas négocier avec les gens sans savoir où nous allons. Je trouve très malhonnête de parler aux gens et de les laisser partir. »

Enfin, la rumeur suggère depuis quelques semaines que Dmitry Mazepin aurait placé son fils Nikita Mazepin chez Haas pour 2021, mais là encore, Steiner botte en touche.

« Mr Mazepin veut que son fils pilote en Formule 1 et son fils en a encore plus envie probablement. »

« Mais nous devons décider où nous voulons aller en premier. Ce n’est qu’alors nous nous asseyons avec des personnes intéressées à travailler avec nous. Je parle à M. Mazepin, comme autant que je le fais avec Nico et avec Ferrari à propos de Mick. »

Mark Arnall, entraineur de Raikkonen en F1, nous parle de son ami

Entraineur physique de Kimi Raikkonen depuis le début de la carrière de l’actuel pilote Alfa Romeo, Mark Arnall nous parle de son ami avec qui il a vécu des hauts et des bas après deux décennies passées à ses côtés.

« J’ai eu le privilège de travailler avec deux champions du monde de F1, mais pouvoir être là du début à la (presque) fin de sa carrière, est quelque chose que peu ont eu l’opportunité de vivre. » nous explique Arnall.

« Comment pourrais-je résumer Kimi? Il est ultra-compétitif, a juste le désir de gagner a l’un des plus grands cœurs, qu’il pourrait honnêtement faire pleurer n’importe qui. »

« Il est honnête, et ce que vous voyez est vraiment ce que vous obtenez, et il a aussi un grand sens de l’humour. »

« En plus de travailler avec lui pendant tant d’années, il est aussi mon ami, et un véritable ami, le genre de type qui sera toujours là si vous avez besoin d’aide à un moment donné. »

« Il y aura toujours des hauts et des bas dans la vie, mais lorsque vous travaillez avec des athlètes, il peut y avoir des moments d’euphorie assez extrêmes et des moments vraiment bas où tout semble aller contre vous. »

« J’ai vécu les deux extrêmes avec Kimi. Il est humiliant (et important) d’expérimenter les deux côtés de cette équation. »

« Ce n’est qu’en passant par les creux les plus profonds que vous pouvez vraiment apprécier ce que signifie atteindre les sommets ultimes. »

« Kimi a une force de caractère tout à fait exceptionnelle pour affronter les bas et passer à autre chose. Il est également assez bon pour célébrer les hauts (rire). »

« Je n’ai jamais vraiment pensé que sa carrière durerait aussi longtemps (en fait, je pensais que ce serait beaucoup plus court), mais j’ai toujours pensé qu’il serait un champion du monde, il était tout simplement trop rapide et avait trop de talent pour ne pas l’être. »

« Je ne pouvais pas non plus imaginer le jeune fou intrépide avec qui j’ai commencé à travailler, avoir des enfants et s’installer, mais le voir comme un père est aussi incroyable. »

« Voyons combien de courses il finit par terminer dans sa carrière mais ça a été une expérience incroyable de faire partie du voyage! »

Personne ne sait encore si Kimi Raikkonen poursuivra sa carrière de pilote de F1 l’an prochain ou bien si le Finlandais raccrochera le casque et les gants à l’âge de 41 ans.

Pour Häkkinen, ce n’est pas que la voiture qui permet à Hamilton de battre des records

Le double champion du monde de F1, Mika Häkkinen, souligne à quel point Lewis Hamilton a réussi au cours de sa carrière à mettre tout bout à bout pour arriver en 2020 à égaler le record de victoires de Michael Schumacher.

Dimanche dernier en remportant le Grand Prix de l’Eifel, le Britannique Lewis Hamilton est rentré encore un peu plus dans l’histoire en égalant les 91 victoires de Schumacher et devrait en toute logique à la fin de la saison 2020 égaler le record de sept titres en F1 de Michael Schumacher.

Beaucoup estiment que Lewis Hamilton peut se permettre d’atteindre tous ces records assez facilement au volant de la meilleure monoplace depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014, mais pour Häkkinen, c’est l’addition de plusieurs facteurs qui permettent au sextuple champion du monde de battre les records un à un.

« C’était vraiment impressionnant de voir Lewis Hamilton égaler les 91 victoires de Michael Schumacher en Grand Prix au Grand Prix de l’Eifel de dimanche. Gagner un Grand Prix n’est pas facile, alors le répéter tant de fois en 14 ans en Formule 1 est une réalisation très spéciale et dont Lewis a le droit d’être fier. » estime Mika Häkkinen dans sa dernière chronique pour Unibet.

« Pour gagner des courses et un championnat du monde, il faut beaucoup de choses, y compris une excellente voiture, un coéquipier solide et une excellente équipe de personnes pour vous soutenir, et Lewis a profité de toutes ces choses chez Mercedes. »

« Mais vous devez aussi être performant, car quelle que soit la qualité de votre voiture, vous devez piloter, utiliser les systèmes de la bonne manière, exécuter la bonne stratégie et, surtout, être un très bon pilote de course. »

« La capacité de Lewis à remporter des victoires, puis à les répéter au fil du temps, à partir de ses 21 ans et se poursuivant maintenant qu’il a 35 ans, n’est pas une tâche facile. »

« Je sais combien d’énergie il a fallu pour remporter le titre deux fois, et quand j’ai arrêté de courir en Formule 1, j’ai su que c’était le bon moment – à 33 ans – donc personne ne devrait penser que ce que Lewis a fait est simplement une question d’avoir la meilleure voiture. »

« Cela nécessite de la capacité, de la forme physique, de l’application et de la concentration pour continuer à gagner, et il est clair que Lewis a trouvé le moyen de le faire. »

« J’ai été très heureux de voir Mick Schumacher remettre à Lewis l’un des casques de son père à la fin de la course. »

« La famille Schumacher est très forte, et Michael est un formidable concurrent qui serait la première personne à reconnaître les réalisations de Lewis, donc c’était le bon moment pour Mick de le représenter et de reconnaître le record de 91 victoires en course égalées. »

« Nous nous attendons tous maintenant à ce qu’il soit battu très bientôt, et nous ne pouvons que imaginer ce que sera le nouveau record avant que Lewis ne décide de prendre sa retraite. »

« Michael, bien sûr, détient toujours des records tels que le plus grand nombre de victoires en une seule saison – 13 – et sa place dans l’histoire est assurée, mais Lewis est là avec lui au sommet du livre des records. »

« Avoir un coéquipier solide a été important tout au long de la carrière de Lewis en Formule 1, de Fernando Alonso et Heikki Kovalainen à Jenson Button, Nico Rosberg et maintenant Valtteri Bottas. »

« Valtteri a connu un week-end très fort au Nürburgring, en réalisant un tour de pole 0.3s plus rapide que Lewis et en courant avec brio au départ pour se défendre contre Lewis et mener la course. »

« Il est cependant facile de faire une erreur en tête, surtout quand il a commencé à pleuvoir, et le blocage de Valtteri au premier virage du 12e tour a donné à Lewis une opportunité qu’il a saisie. »

« Bien qu’il ait par la suite abandonné la course en raison d’une panne de moteur, Valtteri peut revenir sur le week-end avec beaucoup de satisfaction, car s’il peut sur-qualifier Lewis et de cette manière, cela profitera à lui et à l’équipe Mercedes. »

Vidéo : Russell sur la Nordschleife au volant d’une Mercedes-AMG GTR

Pau avant le Grand Prix de l’Eiffel le week-end dernier en Allemagne, plusieurs pilotes – dont le Britannique George Russell – se sont aventurés sur la fameuse boucle nord du Nürburgring, la  Nordschleife.

Le pilote Williams s’est attaqué au circuit légendaire au volant d’une Mercedes-AMG GTR de plus de 500 chevaux et a embarqué à ses côtés son entraineur Aleix Casanovas.

Long de 20,832 km, la boucle nord du Nürburgring comporte 154 virages et le record du circuit est actuellement détenu par Timo Bernhard en 5:19.546 au volant d’une Porsche 919 Hybrid Evo.

Russell sur la Nordschleife

 

Lewis Hamilton admet qu’il sera dur pour lui de quitter la F1

Alors qu’il aura la possibilité de devenir le pilote ayant le plus de victoires dans sa poche en Formule 1 lors de la prochaine course au Portugal, Lewis Hamilton assure qu’il ne se lasse pas de son métier et n’est pas encore prêt à raccrocher le casque et les gants.

Le Britannique – qui cherche cette année à égaler les sept titres mondiaux de Michael Schumacher en Formule 1 – en est à sa quatorzième saison en catégorie reine, mais n’est absolument pas lassé.

« Comme tout le monde ici [en F1], j’adore faire ce que je fais. » a déclaré Lewis Hamilton.

« C’est tellement difficile et je pense que je serais prêt à dire qu’il n’y a pas assez de respect pour tous ces pilotes qui consacrent leur vie en termes de préparation, avec la quantité de travail qu’ils font tous. »

« Le job en arrière plan pour pouvoir faire ce que nous faisons tous dans ce sport, passé et présent, est vraiment remarquable et j’aime en faire partie. »

« J’adore ce défi. J’adore le défi que Max [Verstappen] m’a lancé aujourd’hui [au Nürburgring]. J’adore le voir derrière moi, voir le défi que Daniel a également lancé à Max, le sport, son odeur, toute l’aura et l’atmosphère qu’il crée, ce sera difficile de lâcher prise. »

« Alors que je suis plus vieux que ces gars [Verstappen et Ricciardo], je me sens aussi jeune qu’eux, du moins en esprit. »

« Je suis toujours très enfant quand je suis hors de la caméra. Cela changera probablement lorsque je commencerai à voir des cheveux gris et tout ça, mais ça va pour le moment! « 

A la question de savoir s’il avait un objectif précis pour le nombre de victoires qu’il voulait remporter dans sa carrière avant de prendre sa retraite, Hamilton a répondu: « Je pourrais fixer des objectifs, mais je vais continuer à tout donner et essayer de voir ce qui est possible. »

« Je pense que j’ai la meilleure équipe derrière moi, qui m’inspire continuellement. Chaque année, je reviens à l’usine et je vois ces gars gonflés à bloc et concentrés et incroyablement intelligents et innovants chaque année. »

« Ils sont aussi tellement accueillant pour moi, vous savez. Vous pourriez penser qu’après tout ce temps, nous en aurions marre les uns des autres, mais ce n’est pas le cas. Il y a un véritable amour au sein de cette équipe et j’en suis reconnaissant. « 

Lewis Hamilton n’a toujours pas signé de contrat avec Mercedes pour la saison prochaine, mais cela ne devrait être qu’une simple formalité pour lui.

Hülkenberg n’aurait pas peur d’affronter Verstappen chez Red Bull

Après ses trois prestations au volant d’une Racing Point cette saison en remplacement de Sergio Perez à Silverstone et Lance Stroll au Nürburgring, la côte de Nico Hülkenberg est remontée cette année malgré son absence de la grille en tant que titulaire.

Le week-end dernier, Hülkenberg a été appelé à la rescousse par l’équipe Racing Point pour remplacer Lance Stroll malade, et a même été contacté par Red Bull le même week-end pour éventuellement remplacer Alex Albon après un premier test covid non concluant.

Finalement, le second test d’Alex Albon était négatif et le Thaïlandais a pu rouler au volant de sa Red-Bull pour le Grand Prix de l’Eifel.

Toutefois, la belle prestation de Nico Hülkenberg le dimanche [huitième à l’arrivée], aura tout de même permis à l’Allemand de taper une fois de plus dans l’œil de certains dirigeants d’équipe dans le paddock, ce qui pourrait lui ouvrir des portes pour un retour en 2021.

« Le week-end [au Nürburgring] a aidé à rafraichir un peu mon nom. » explique Nico Hülkenberg à nos confrères allemands de Motorsport-Magazin.

« Je veux revenir en F1, mais à pas à n’importe quel prix. » ajoute-t-il. « Cela doit toujours fonctionner pour les deux parties et toutes les personnes impliquées. »

« Il s’agit aussi de la façon dont l’équipe se développe, quelles sont les perspectives sportives etc…je suis chaud pour revenir, mais pas à n’importe quel prix. »

A première vue, les options encore disponibles pour 2021 ne sont pas particulièrement excitantes sur le papier avec potentiellement deux baquets chez Haas et Alfa Romeo, puisque les deux équipes n’ont pas encore confirmé leurs pilotes pour la saison prochaine.

Mais il pourrait également y avoir une possibilité chez Red Bull Racing aux côtés de Max Verstappen avec le baquet d’Alex Albon qui n’a toujours pas été confirmé pour 2021, mais il faudrait alors se montrer très rapide face au Néerlandais, ce qui ne semble pas faire peur à Hülkenberg.

« Par rapport à la voiture, c’est l’option la plus attrayante, parce que la voiture est plus compétitive. » estime le pilote allemand.

« Je n’étais pas toujours là cette année, mais je suis maintenant considéré. J’ai dû leur faire une petite impression. Ce dernier week-end en F1 m’a aidé et m’a remis sur la liste. »

« Je pense que dans mes meilleurs jours je peux être proche de lui. Max est un vrai killer quand on parle de performance pure et il peut être même le plus rapide. »

« Je pense que c’est difficile d’être son coéquipier, mais je voudrais bien me mesurer à lui. Nous verrons ce qui se passera. »

Horner pense que les trois prochaines courses seront « intéressantes » pour Red Bull

Christian Horner estime que les trois prochaines courses de la saison 2020 devraient être « intéressantes » pour son équipe avec des tracés adaptés aux caractéristiques de la RB16.

Horner a été encouragé par les récentes performances de l’équipe, en particulier au Grand Prix de l’Eifel où Max Verstappen n’était qu’à 0,037 seconde de Lewis Hamilton en qualifications, et à seulement quatre secondes de lui au drapeau à damier, et le Britannique dit que l’équipe se rapproche du rythme de Mercedes.

« Dans certaines zones du circuit ici [au Nürburgring], nous étions égaux ou meilleurs que la Mercedes. De toute évidence, le virage 13/14 semblait être notre point faible par rapport à eux sur ce circuit. » a expliqué Horner après le Grand Prix de l’Eifel remporté par Lewis Hamilton.

Avec trois circuits inédits à venir sur ce calendrier 2020 révisé, Christian Horner a déclaré que l’équipe était impatiente d’en apprendre le plus possible sur la RB16 et ses faiblesses alors qu’elle se préparait à l’affiner pour la saison prochaine.

« Nous avons Portimao, nous avons Istanbul, nous avons Imola – ce sont tous des circuits qui seront très intéressants pour nous et nous avons hâte de terminer la saison sur une dynamique positive. »

« Nous avons désormais compris pas mal de problèmes que nous avons eu avec la RB16, de sorte que cela devrait être résolu lorsque nous arriverons avec la RB16 B. »

Cette RB16 B sera la dernière motorisée avec un moteur Honda d’usine, après que la société japonaise a confirmé qu’elle se retirerait de la F1 à la fin de 2021.

Cela laisse Red Bull et AlphaTauri à la recherche d’un nouveau fournisseur d’unité de puissance – et Horner a déclaré il espérait que la situation serait résolue d’ici la fin de cette saison, pour donner à l’équipe suffisamment de temps pour concevoir la voiture 2022 autour du nouveau moteur.

« Nous devrions le savoir idéalement d’ici la fin de l’année. Car bien sûr, le moteur fait partie intégrante de votre conception 2022, donc idéalement d’ici la fin de cette année, de façon à ce que l’équipe de conception se lance dans la prochaine année avec un ensemble clair de paramètres. »

Pour Palmer, Daniel Ricciardo surclasse Esteban Ocon chez Renault

Pour l’ancien pilote Renault, Jolyon Palmer, le Français Esteban Ocon a été largement dominé par son coéquipier Daniel Ricciardo cette saison.

Le Français Ocon a rejoint l’équipe Renault F1 en 2020 après une saison en off en tant que pilote de réserve chez Mercedes.

Au classement des pilotes après les onze premières courses de l’année, Daniel Ricciardo se retrouve quatrième avec 78 points marqués, tandis que son coéquipier Esteban Ocon occupe la douzième position avec seulement 36 points inscrits.

Pour Palmer, le déficit de performance d’Ocon par rapport à Ricciardo est clair, bien qu’il admet que l’Australien serait un sacré client pour n’importe quel pilote.

« Il [Ricciardo] a été brillant en 2020 et donne à Ocon un aspect assez moyen en ce moment pour son retour en tant que titulaire à temps plein. » constate Palmer dans sa chronique pour la BBC.

« Ocon est un jeune pilote avec un bon potentiel – et l’a montré aux côtés de Sergio Perez chez Force India en 2017 et 2018 – mais il ne se compare tout simplement pas bien à Ricciardo, ce qui témoigne de la constance des performances de l’Australien cette saison. »

« En 11 tentatives, Ocon n’a surpassé Ricciardo qu’une seule fois – lors de la séance humide du deuxième tour en Autriche. »

« Et bien qu’il n’ait eu qu’une fraction de retard sur Ricciardo lors des qualifications au Nürburgring, Ocon accuse jusqu’à présent un déficit de 0,2 seconde en moyenne sur la saison. »

« Mais ce sont en fait les courses où la différence est plus grande. Dans ce Grand Prix de Styrie où Ocon s’est qualifié devant, il n’a pas fallu longtemps avant que Ricciardo arrive sur le Français et finisse par passer. »

« Et à Sotchi, la course avant le Nürburgring, Ricciardo a dépassé Ocon après un mauvais départ, et finalement terminé devant avec 26 secondes pleines. »

« Cela ne veut pas dire qu’Ocon a été particulièrement mauvais. Il a eu des moments de promesses et plus de problèmes de fiabilité que Ricciardo, et il est nouveau dans l’équipe après une saison en marge. »

« Mais je suis sûr que même Renault sera surpris de voir à quel point Ricciardo surclasse sa nouvelle signature. »

« Esteban a eu quelques problèmes de fiabilité jusqu’à présent, mais Renault espère qu’il pourra trouver un peu plus de forme pour égaler Ricciardo et ajouter plus de points aux aspirations de Renault au championnat. »

L’équipe d’Enstone occupe actuellement la cinquième place du classement des constructeurs, mais a seulement six points de retard sur l’équipe Racing Point, troisième et deux points derrière McLaren.

Rappelons également que l’an prochain Esteban Ocon comme coéquipier le double champion du monde de F1, Fernando Alonso. L’Espagnol remplacera Daniel Ricciardo, en partance pour McLaren.

La F1 confirme huit nouveaux cas positifs COVID-19

La F1 et la FIA ont confirmé ce vendredi avoir detecté huit cas positifs COVID-19 entre le vendredi 9 octobre et ce jeudi 15 octobre.

Au total, plus de 1500 tests ont été réalisés en une semaine sur tout le personnel qui est accrédité pour entrer dans le paddock de la F1.

« La FIA et la Formule 1 peuvent aujourd’hui confirmer qu’entre le vendredi 9 octobre et le jeudi 15 octobre, 1506 tests de COVID-19 ont été effectués sur les pilotes, les équipes et le personnel. » peut-on lire dans le communiqué de la FIA.

« Parmi ceux-ci, huit personnes ont été testées positives. La FIA et la Formule 1 fournissent ces informations agrégées à des fins d’intégrité et de transparence de la compétition. »

« Aucun détail spécifique concernant les équipes ou les individus ne sera fourni par la FIA ou la Formule 1 et les résultats seront rendus publics tous les 7 jours. »

Il est bon de rappeler que l’équipe Mercedes a confirmé deux cas positifs dans ses rangs la semaine dernière au Grand Prix de l’Eifel, ce qui l’a obligé à isoler également quatre cas contact, donc un total de six personnes isolées.

Des remplaçants en provenance du Royaume-Uni sont arrivés sur le circuit du Nürburgring dans la nuit de jeudi à vendredi pour permettre à l’écurie du constructeur allemand de fonctionner correctement tout au long du week-end.

Szafnauer : « la pression augmentera avec Aston Martin »

Otmar Szafnauer, l’actuel directeur de l’équipe Racing Point qui deviendra Aston Martin F1 en 2021, se dit impatient de débuter un nouveau chapitre dans l’histoire de l’écurie basée à Silverstone.

A partir de la saison prochaine, Racing Point passera du statut d’écurie cliente à celui d’équipe d’usine grâce au soutien du constructeur britannique Aston Martin.

Lorsqu’on lui demande si la pression sera plus forte l’an prochain avec l’arrivée d’Aston Martin et d’un quadruple champion du monde en la personne de Sebastian Vettel , Otmar Szfanauer répond : « Bien sûr, la pression augmentera et il y aura également d’autres changements. Aston Martin est une grande marque traditionnelle vieille de 107 ans. » explique t-il à F1Insider.

« Je suis un grand fan de James Bond. Nous voulons représenter la marque avec dignité. Mais nous aurons une voiture rapide et deux excellents pilotes. Nous sommes bien préparés. Sebastian [Vettel] nous aidera à tirer le meilleur parti de la voiture. »

Lorsqu’on lui demande si la limite budgétaire qui entrera en vigueur en 2021 en F1 pourrait être avantageuse pour son équipe, l’Américain répond : « Cela pourrait en effet être un avantage. »

« Dans tous les cas, il est plus facile de faire grandir une équipe que de la réduire, alors que nous fonctionnons en dessous de la limite budgétaire de toute façon. Les autres équipes doivent d’abord identifier les opportunités où elles peuvent économiser. »

« Et ils perdront également des performances dans le processus. Cela pourrait jouer en notre faveur. »

Aston Martin F1 aura également une toute nouvelle usine, ainsi qu’un simulateur flambant neuf l’an prochain, ce qui jouera évidemment un grand rôle dans l’amélioration des performances de l’équipe.

« C’est vrai. Nos outils de simulation s’améliorent de plus en plus. Bientôt, nous aurons l’infrastructure pour expérimenter davantage. »

« J’espère donc que nous augmenterons notre rythme de développement. Ensuite, nous aurons également un nouveau simulateur et passerons à la nouvelle usine en 2021. »

« Jusque-là, ce sera toujours une bataille passionnante au milieu de peloton en 2020 et pour l’année prochaine, j’attends avec impatience une équipe Aston Martin avec un quadruple champion du monde au volant. »

Helmut Marko ne dirait pas non à Andy Cowell chez Red Bull

Ancien directeur du HPP [département moteur de Mercedes], Andy Cowell sera libre à la fin de cette saison 2020 et pourrait bien rebondir au sein d’une autre écurie de Formule 1 à partir de l’année prochaine.

Depuis qu’il a informé l’entreprise en janvier 2020 de son intention de partir, Andy Cowell a travaillé avec Markus Schäfer et Toto Wolff pour définir la future structure de gestion de HPP. Cowell a donc vu ses responsabilités en tant que directeur général redistribuées parmi l’équipe de direction, avec des nominations internes à ces postes clés assurant une transition en douceur.

Le Britannique continue de travailler aux côtés de Hywel Thomas [nouveau directeur] depuis le mois de juillet pour soutenir la transition et conserve donc un poste au sein de Mercedes-Benz AG au moins jusqu’au début de 2021.

Pour la suite, Cowell pourrait bien être disponible sur le marché des ingénieurs, ce qui pourrait éventuellement intéresser Red Bull dans l’hypothèse où l’équipe de Milton Keynes développera son propre moteur basé sur le bloc Honda à la suite du retrait du constructeur japonais à la fin de la saison 2021.

Interrogé pour savoir s’il serait intéressé par les services d’Andy Cowell, Helmut Marko, consultant motosport chez Red Bull, admet que dans le cas où Red Bull développera son propre groupe propulseur, l’équipe aura besoin des meilleurs dans chaque domaine.

« Je ne sais pas encore, mais d’abord nous devons savoir ce que nous faisons. » a déclaré Marko à Motorsport-Magazin.

« Ensuite bien-sûr, nous verrons qui est éligible pour ce projet. Mais il est clair que nous l’intégrions dans notre site chez Red Bull Technology. Vous devez juste vous assurer d’avoir les meilleures personnes possibles. »

Rappelons tout de même que Red Bull a récemment demandé à ce que le développement des unités de puissance soit gelé à partir de 2022 et n’a pas hésité à menacer de quitter le sport [c’est à lire ici].

Vidéo : Alonso au volant de la Renault RS20 à Barcelone

Fernando Alonso a fait ses débuts avec l’équipe Renault F1 cette semaine et était au volant de la RS20 de la saison en cours dans le cadre d’une journée de tournage promotionnel.

Le double champion du monde de F1 – qui fera son grand retour en 2021 chez Alpine F1 team – n’avait plus piloté de monoplace de Formule 1 depuis la saison 2018 et a donc dû reprendre ses marques lors de cette journée de roulage.

Limité à seulement 100 kilomètres de roulage, Alonso a pu prendre la piste sur le tracé de Barcelone avec des gommes de démonstration montées sur sa monoplace et n’a donc pas pu exploiter le potentiel maximum de sa machine.

Cette journée aura surtout permis au pilote espagnol de se remettre dans le bain en douceur, alors qu’il suivra l’équipe sur un Grand Prix cette année [certainement à Imola], avant de devenir pilote titulaire au lendemain de la dernière course disputée à Abou Dhabi en décembre.

Red Bull menace de quitter la F1 avec ses deux équipes

Selon une information rapportée par nos confrères de AMUS, Red Bull menacerait de quitter la Formule 1 avec ses deux équipes [Red Bull et AlphaTauri] si le développement des unités de puissance n’est pas gelé en 2022.

Après l’annonce du départ de Honda à la fin de la saison 2021, Red Bull – et donc AlphaTauri – se retrouvent à devoir chercher un nouveau fournisseur de moteur à partir de la saison 2022, et pour l’instant, Red Bull privilégie le fait de s’approprier la propriété intellectuelle de Honda.

Ce choix de développer elle-même le moteur Honda à partir de la saison 2022, serait la seule façon pour Red Bull de garder son indépendance face aux fabricants tels que Mercedes, Renault ou Ferrari.

Mais le problème principal est qu’à partir de 2022 la F1 introduira 20% de biocarburant, tandis qu’à partir de 2023, les Formule 1 devront rouler avec 100% de carburant neutre en CO2.

L’introduction du biocarburant va logiquement forcer les fabricants de moteur à modifier les culasses des blocs V6 turbo en 2022 afin d’adapter le processus de combustion, ce qui pourrait être un vrai problème pour Red Bull dans le cas où l’équipe de Milton Keynes développerait elle-même son moteur sur la base du Honda.

Dans ce contexte, l’équipe Red Bull souhaiterait que le développement des moteurs soit gelé à partir de 2022, ce à quoi Mercedes serait d’accord, alors que Renault souhaiterait que toutes les unités de puissance soient au même niveau, tandis que Ferrari serait totalement opposée à une telle idée.

Ferrari justifie son refus en précisant que Red Bull n’aurait qu’à frapper à la porte de la FIA pour obtenir instantanément un moteur [les règles obligent les fabricants à fournir un moteur à une équipe dépourvue de fournisseur] ou même de celle de Ferrari qui se ferait un plaisir d’équiper deux écuries supplémentaires.

L’avis de la rédaction : En toute honnêteté, on voit mal Red Bull quitter la Formule 1 tant les retombées médiatiques sont importantes pour la marque de boissons énergisantes.

L’équipe de Milton Keynes profite en réalité de sa notoriété et du fait que la F1 ne pourrait pas se permettre de perdre un motoriste [Honda] et deux équipes pour faire pression sur le sport et ainsi obtenir ce fameux gel des moteurs. Affaire à suivre…

Perez a l’impression de vivre « aux côtés d’une femme ayant demandé le divorce »

Le Mexicain Sergio Perez admet qu’il est très étrange pour lui de faire partie d’une équipe qui a pris la décision de le remplacer pour la saison prochaine depuis quelques temps déjà.

Le Mexicain Sergio Perez devra quitter l’équipe Racing Point – qui deviendra Aston Martin en 2021 – à la fin de cette saison pour être remplacé par l’Allemand Sebastian Vettel, qui quittera pour sa part la Scuderia Ferrari après six années passées à Maranello.

Interrogé pour savoir ce qu’il ressentait en tant que pilote d’évoluer au sein d’une équipe lui ayant déjà indiqué qu’il devrait partir, Perez a été très franc.

« C’est très étrange, j’ai l’impression de vivre aux côtés d’une femme qui a demandé le divorce il y a deux mois. » a expliqué Sergio Perez à Channel 4.

« Mais je ne suis pas frustré, une telle chose fait partie des affaires. Je suis en Formule 1 depuis longtemps maintenant et j’ai déjà été dans des situations comparables. »

« Donc, je fais ce que doit faire un professionnel: le meilleur travail possible. Cette équipe a tant fait pour moi. De nombreuses amitiés se sont forgées en sept ans, et je veux leur dire au revoir avec des performances de haut niveau et la tête haute. »

Concernant l’avenir de l’équipe qui deviendra Aston Martin à la fin de l’année, Perez insiste sur le fait « qu’il y a un énorme potentiel pour faire de grands progrès. Tôt ou tard, ils arriveront à tenir en haleine les grandes équipes. »

Enfin, concernant son propre avenir, le Mexicain indique que : « Des discussions avec différentes équipes de course sont en cours. »

« Je vois aussi des progrès, mais il n’y a rien à annoncer. Je pense que tout sera plus clair d’ici novembre. »

Renault : « l’équipe ne serait pas ce qu’elle est sans Daniel »

Le podium décroché par Daniel Ricciardo au Grand Prix de l’Eifel dimanche dernier signifie que le patron de l’équipe Renault F1, Cyril Abiteboul, sera contraint d’honorer un pari pour obtenir son tout premier tatouage.

Mais le manager Français a déclaré que se faire tatouer serait un petit prix à payer pour la contribution que Ricciardo a apporté à l’équipe depuis son arrivée en 2019.

Ricciardo a connu une première saison parfois frustrante avec Renault, marquant seulement huit fois en 21 courses et terminant neuvième au classement des pilotes.

Mais en 2020, bien aidé par un package compétitif monté sur sa RS20, Daniel Ricciardo aligne les bons résultats avec une série de classement parmi les six premiers avant de finalement décrocher son premier podium avec l’équipe Renault dimanche dernier en Allemagne.

« L’équipe ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans Daniel. » a déclaré Cyril Abiteboul après le Grand Prix de l’Eifel.

« Même, et peut-être grâce à, l’année que nous avons eue ensemble l’année dernière, qui a été en effet une année très douloureuse, mais qui nous a tous poussés à prendre les mesures que nous avons prises… »

« Maintenant nous nous trouvons nous-mêmes dans une bien meilleure position pour cette année et pour l’année prochaine, et Daniel est capable de faire ce genre de chose [monter sur le podium], donc je pense que c’est un fait. »

Malgré cette trajectoire ascendante, Daniel Ricciardo ne fera pas partie de l’équipe Renault l’année prochaine car il se prépare à passer dans l’équipe McLaren – une décision qu’il a prise avant le début de la saison, et qui a conduit à un communiqué brusque du dirigeant de l’équipe Renault à l’époque concernant le choix de l’Australien.

Abiteboul a également choisi sa séance médiatique d’après-course au Nürburgring pour faire part de sa réaction à l’annonce du départ de Ricciardo à l’époque.

« Je sais que notre communication a été un peu négative lorsque nous avons découvert qu’il ne resterait pas avec l’équipe à l’époque. »

« Mais je pense que c’est précisément parce que c’était une communication honnête, émotionnelle et non filtrée à l’époque – tout comme Daniel est également non filtré et authentique dans ce qu’il fait aujourd’hui pour l’équipe. »

Abiteboul a ensuite révélé la genèse du pari du tatouage qu’il avait fait avec Ricciardo – mais a admis qu’il prendrait un certain temps pour réfléchir avant de se rendre dans un salon et qu’il choisirait la taille et le placement du tatouage, au fur et à mesure que Ricciardo choisirait le design.

« Je n’ai pas de tatouage – ce n’est pas vraiment mon style. Je suppose que c’est pour cela que j’ai fait ce pari. »

« Je me souviens qu’à Silverstone, c’était la première fois l’année dernière où Daniel me montrait un nouveau tatouage qu’il avait et je lui ai en fait demandé comment y arriver, quel genre de voyage mental pour en arriver à ce type de tatouage. »

« Et il m’a dit: ‘En fait, je marchais juste devant ce salon de tatouage, et je me suis dit: « Faisons-en un. »

« Alors j’ai dit: ‘Eh bien, faisons quelque chose de convenable, alors si tu fais ton premier podium’ – après quelques bières – J’en ferai un’. »

« Et comme je suis un homme de parole, je vais le faire. J’ai juste besoin d’un peu de temps pour décider de la taille et de l’emplacement. »

Wolff regrette le départ de Honda de la F1, mais n’est pas surpris

Toto Wolff, le directeur de l’équipe Mercedes, regrette évidemment le futur départ de Honda de la F1 [fin 2021], mais l’Autrichien estime que tant qu’il n’y aura pas un meilleur retour sur investissement pour les fabricants, la F1 peinera toujours à garder ses fabricants et à en attirer des nouveaux.

Mercedes – avant de devenir une équipe d’usine – était présente en Formule 1 en tant que fournisseur moteur, avant de prendre la décision de racheter l’écurie Brawn GP fin 2009 et de créer sa propre équipe d’usine qui domine outrageusement la catégorie reine depuis l’introduction des moteurs hybrides en 2014.

Mercedes a donc été des deux côtés [fournisseur et équipe d’usine] et a donc le recul nécéssaire pour comprendre que rester en F1 en tant que simple fournisseur [comme c’est le cas de Honda] n’est pas viable.

« Nous avons été des deux côtés. Nous avons eu un très bon succès en tant que fournisseur de moteurs pour McLaren, mais nous avons pris la décision à la fin de 2009 d’acheter une équipe parce que nous avons vu plus de valeur marketing, un meilleur retour sur investissement en possédant une équipe. » explique Toto Wolff.

« Nous avons donc vu ces deux côtés. Comment s’est déroulée l’analyse de rentabilisation pour les fabricants de blocs d’alimentation, mais ce n’est certainement pas ainsi que cela devrait être à l’avenir. »

« Quand j’ai rejoint la Formule 1 avec Williams en 2009, je me souviens des unités de puissance qu’ils utilisaient, elles coûtaient 20 millions de dollars et plus. »

« Aujourd’hui, nous avons l’obligation de fournir à un prix bien inférieur à cela. Avec l’introduction de l’hybride, comme l’a dit Mattia [Binotto, directeur de la Scuderia Ferrari], c’était un exercice d’ingénierie pour savoir quel type de moteur nous pouvions réellement développer. »

« Et nous ne savions pas que nous aurions aujourd’hui un moteur fantastique avec une efficacité thermique de plus de 50%, ce qui n’existe dans aucun autre sport. »

« Nous avons commencé à envoyer un message autour de cela en 2014 avec le chef Bernie [Ecclestone], qui disait que tout cela n’était pas vraiment bon pour la F1 et qu’il manquait de bruit. Mais vous ne pouvez pas vendre votre produit en en parlant négativement. »

« Donc, nous manquons toujours de message selon lequel ces moteurs sont d’une technologie hybride fantastique, mais ils sont beaucoup trop chers. »

« Nous devons donc introduire un plafond de dépenses pour les groupes motopropulseurs qui soit clair, comme nous l’avons fait du côté du châssis afin de le rendre plus durable et d’attirer d’autres constructeurs à l’avenir. »

« Je pense que c’est dommage que Honda décide de quitter la Formule 1. Mais au final, chacun doit obtenir un retour sur investissement. »

« Ainsi, quel que soit le capital que vous déployez pour l’investissement en Formule 1, il doit garantir ou doit renvoyer une valeur marketing raisonnable et, si ce n’est pas le cas, je peux comprendre que quelqu’un dit « nous avons essayé et cela n’a pas fonctionné ». »

« Malheureusement, ce sport concerne, à mon avis, non seulement l’investissement, mais aussi le fait que tous les investissements ne vous garantissent pas le succès car c’est un engagement à long terme que vous devez fournir. »

« Nous l’avons vu avec Mercedes: nous avons eu quelques années vraiment douloureuses et avons réussi à renverser la vapeur. »

« Dans le passé, des fabricants allaient et venaient, y compris Honda, BMW, Toyota et bien d’autres, et oui, c’est malheureux. »

« La Formule 1 a besoin d’un engagement stable de la part de nous tous et il faut l’adhésion du conseil d’administration, en disant: ‘OK, nous nous lançons là dedans, cela pourrait être difficile, nous fixons nos attentes basses mais à un certain moment, nous renverserons la situation.’. »

« Ce n’est certainement pas génial pour nous de perdre un fabricant de moteurs. C’est un problème pour Red Bull, alors oui, ces gars-là me manqueront. Ils font partie du paddock. »