Briatore sur la controverse Horner : « Il faut être prudent même dans un ascenseur »

Dans une longue interview accordée le 5 avril, Flavio Briatore a largement évoqué son retour en Formule 1 avec les journalistes de La Stampa.

Depuis l’année dernière, l’Italien est conseiller exécutif d’Alpine, qu’il est en train de restructurer afin d’obtenir des résultats significatifs : « Nous sommes partis de loin ; ce n’est qu’en 2026 que nous aurons l’ensemble complet de Mercedes – moteur et boîte de vitesses », rappelle-t-il.

Avec les changements réglementaires qui se profilent à l’horizon, Flavio Briatore voit une chance de ramener l’équipe au sommet : « Nous devons avoir les mêmes méthodes que celles utilisées chez Renault. En 2026, nous devons être compétitifs ; en 2027, l’objectif est le titre.

Un regard vaste sur la Formule 1 contemporaine

Comme chacun sait, Flavio Briatore a été en Formule 1 de 1988 à 1997, puis de 2001 à 2009, et peut donc comparer l’ère Ecclestone avec la gestion de Liberty Media : « Stefano (Domenicali a créé un spectacle que nous n’avions jamais vu auparavant. A mon époque, nous faisions des courses dans des parkings d’hôtels en Amérique et tout le monde s’en fichait. Aujourd’hui, le public est incroyable. »

En ce qui concerne les pilotes d’aujourd’hui, le manager piémontais a commenté : « Qui me rappelle Michael Schumacher ? Max Verstappen. Il fait des choses extraordinaires. Et Lewis Hamilton. Les autres sont des champions, mais il est peut-être la seule vraie star comme l’était Senna. Franco Colapinto? On verra, la priorité maintenant est d’avoir une voiture compétitive. »

L’Italien a été également amené à faire une remarque à propos de Christian Horner, pris dans la tempête médiatique qu’a été le scandale à connotation comportementale l’an dernier : « La Formule 1 est désormais très médiatisée. De nos jours, si vous prenez l’ascenseur avec une femme, vous devez être prudent. En ce qui concerne les abus, nous sommes passés d’un extrême à l’autre. Je ne dis pas que les choses étaient mieux avant, mais il devrait y avoir quelque chose d’équitable, de juste », a souligné Flavio Briatore, se distinguant ainsi nettement dans son point de vue de ceux donnés sur ce sujet par Toto Wolff ou encore Zak Brown.

Le père de Sergio Perez balance : « La voiture #11 n’était pas la même que celle de Max Verstappen »

La théorie selon laquelle Sergio Perez aurait piloté une autre voiture que Max Verstappen pendant ses années chez Red Bull refait régulièrement surface. Une affirmation qui risque de revenir en 2025, surtout après la mauvaise performance de Liam Lawson lors des deux premières courses de la saison et son remplacement par Yuki Tsunoda. Et tandis que le jeune pilote japonais se prépare à vivre son rêve de courir aux côtés de Max Verstappen pour la première fois sur « son » circuit de Suzuka, c’est le père de Checo, Antonio Perez Garibay, qui a une fois de plus suggéré que des disparités techniques notables existent au sein du garage de Milton Keynes.

L’avis d’Antonio Perez Garibay

Habitué aux déclarations controversées, l’ancien homme politique et homme d’affaires mexicain a réitéré sa conviction que Red Bull applique une politique de deux poids deux mesures pour accommoder Max Verstappen. « Ce que je vais dire aujourd’hui », a déclaré Perez Garibay en tant qu’invité du podcast en espagnol Formula de 2, « va faire un peu de bruit. Mais je peux vous dire que la voiture numéro 1 n’est pas la même que la voiture numéro 11 (qui, jusqu’au dernier Grand Prix d’Abu Dhabi, appartenait à son fils Checo).

« Si nous prenons le pilote de la voiture numéro 1, poursuit-il, et que nous le mettons dans la voiture numéro 11, cette voiture ne passera toujours pas la Q1. Mais si nous mettions le pilote de la voiture 11 dans la voiture numéro 1, alors il serait bien meilleur. C’est la faute de la voiture, la mécanique n’est pas la même ! J’espère que je me trompe, bien sûr, et que Yuki au Japon aura la meilleure voiture que Red Bull puisse lui donner. Ils courent sur le circuit de Honda, leur sponsor le plus important. Il doit montrer sa fierté, ils ne peuvent pas se permettre d’échouer devant le public japonais. C’est pourquoi ils doivent donner à Yuki Tsunoda les meilleurs outils possibles pour se battre. Il doit avoir une voiture très similaire à celle de Max Verstappen, » a conclu le père de Sergio Perez avant le Grand Prix du Japon.

Ben Sulayem pour décider que faire des plaintes contre lui-même ?

Après avoir dit aux pilotes de se mêler de leurs propres affaires en ce qui concerne la manière dont la FIA pousse ou non certaines priorités qui lui sont chères et comment est investi l’argent des amendes de la Fédération, Mohammed ben Sulayem apparait maintenant comme cherchant à se dédouaner totalement de tout litige.

A la suite de récentes enquêtes sur l’instance dirigeante du sport automobile devenant gênantes, et manipulées selon le Président de la FIA par une presse britanique qu’il estime hostile, Ben Sulayem propose ainsi de modifier la manière dont l’instance traite les plaintes en matière d’éthique. Cette réponse intervient alors que des témoignages commencent à parvenir d’anciens salariés de la FIA concernant de possibles interventions excessivement directes du Président dans le traitement de certains sujets habituellement réservés à une commission indépendante. Néanmoins, le système proposé par Ben Sulayem pour éviter toute polémique a de quoi surprendre!

Ben Sulayem pour décider que faire des plaintes contre…Ben Sulayem ?

En effet, actuellement, les plaintes d’ordre éthique sont soumises au comité d’audit, mais un prochain vote de l’assemblée générale de la FIA prévoit qu’elles ne seront soumises qu’au président de la FIA et à Carmelo Sanz De Barros, le président du sénat de la FIA.

Autrement dit, cette proposition, qui fait suite à nombreuses allégations formulées à l’encontre du président de la FIA, et qui ont toutes fait l’objet d’une enquête par les comités d’éthique et d’audit, consiste à créer un nouveau système, dans laquelle le « juge » se jugerait donc lui-même…

Au moment où les pilotes réclament la transparence quant à la destination de l’argent des amendes, des questions ont été soulevées au sujet d’un supposé « fonds du président » mis en place pour participer à l’influence sur des clubs membres votant pour le président dans certains médias. Un dénonciateur a par ailleurs affirmé que Ben Sulayem a cherché à annuler la pénalité de Fernando Alonso en Arabie Saoudite et a tenté de refuser l’approbation du circuit de Las Vegas avant l’épreuve inaugurale de l’année dernière.

Si la FIA venait à adopter la proposition de changement de fonctionnement du comité éthique de la FIA, il est probable que les sorties de grands noms de l’institution se poursuivra. En dehors du succès pour le président de la validation du dossier d’entrée d’une onzième équipe en Formule 1, l’année a été pour le moins tumultueuse pour l’instance dirigeante du sport et celui qui en occupe les commandes. De nombreux licenciements et départs, suggérant une organisation dans la tourmente et sans véritable direction, continuent à affaiblir l’organisame basé Place de la Concorde, à Paris.