Ce qu’Alpine attend de Pierre Gasly

Laurent Rossi, PDG d’Alpine, compte sur sa nouvelle recrue, Pierre Gasly, pour apporter toutes ses compétences de « leader technique » afin de « faire monter la voiture d’un cran ».

Après plusieurs années passées au sein du giron Red Bull, Pierre Gasly rejoint l’équipe Alpine où il remplacera Fernando Alonso qui a lui-même rejoint Aston Martin. L’ancien leader chez AlphaTauri sera donc aux côtés de son compatriote Esteban Ocon et ils formeront ainsi un duo de pilotes 100% français. Laurent Rossi espère bien que Pierre Gasly apportera toute son expérience pour permettre à l’équipe d’Enstone de « passer au niveau supérieur ».

« J’espère qu’il va apporter ce dont nous avons besoin, c’est-à-dire continuer à développer la voiture, car pour le moment, nous sommes encore à peu près au milieu du peloton, et nous devons faire monter la voiture d’un cran », a déclaré Laurent Rossi, à l’issue de la saison 2022, cité par le site du championnat.

« Pour cela, nous avons besoin de pilotes capables non seulement d’aller vite et de marquer des points avec le potentiel que la voiture nous offre, mais aussi de passer au niveau supérieur. »

« Cela signifie que vous devez, dès vendredi matin, être en mesure de donner un retour à l’équipe et d’emmener toute l’équipe dans la bonne direction pour que la voiture s’améliore – c’est ce que Pierre, nous l’espérons, va apporter. »

 » Il était le leader technique à bien des égards, je suppose, chez AlphaTauri. Nous voulons qu’il continue à faire cela, qu’il fasse grandir l’équipe, qu’il grandisse avec nous et qu’il nous amène à un nouveau niveau. »

Pierre Gasly a déjà pris la piste aux couleurs d’Alpine lors des essais d’après-saison à Abou Dhabi en 2022, où il a qualifié la A522 de « très impressionnante ».

Alpine F1 assume le risque pris avec la fiabilité moteur

Le directeur technique d’Alpine F1, Matt Harman, a défendu la stratégie de son équipe qui a consisté à privilégier la performance moteur au détriment de la fiabilité en 2022.

En Formule 1, la réglementation technique interdit désormais aux motoristes d’introduire des mises à jour axées sur les performances du moteur, ces mises à niveau dites de performance étant gelées jusqu’à la prochaine nouvelle réglementation en matière d’unité de puissance qui verra le jour en 2026. Cependant, les motoristes sont autorisés à introduire des mises à jour dites de fiabilité.

Du côté de chez Renault – qui motorise les deux monoplaces de l’équipe Alpine en Formule 1 – les ingénieurs ont opté pour une voie de développement axée sur les performances avant le début de la saison 2022, ce qui signifie que le moteur monté à l’arrière de l’A522 l’an dernier lors de la campagne 2022 bénéficiait d’un rendement élevé au détriment de la fiabilité, ce que Fernando Alonso n’a cessé de répéter tout au long de l’année après plusieurs abandons pour l’Espagnol.

Cependant, le directeur technique d’Alpine estime que le risque pris pour privilégier la performance au détriment de la fiabilité s’est avéré payant : « En fin de compte, nous avons pris une décision que nous pensions être la bonne pour tout le monde, celle de pousser les performances et de prendre le risque sur la fiabilité. Honnêtement, si je pouvais remonter le temps, je prendrais la même décision. » explique Harman dans un entretien accordé à RacingNews365.

« Il est important à l’ère des homologations que nous ayons les performances dont nous avons besoin, et nous devons donc avoir une unité de puissance compétitive. »

« Dans mon esprit, nous en avons maintenant une qui est suffisamment proche pour que nous puissions rivaliser [avec Mercedes, Ferrari et Honda]. »

Malgré les problèmes de fiabilité rencontrés en 2022, et qui ont coûté de nombreux points à Alpine, Harman insiste sur le fait que l’équipe du constructeur français a compris la plupart de ces problèmes et ne s’attend pas à autant de soucis de fiabilité en 2023.

« Honnêtement, pour toutes ces difficultés, je voudrais remercier Viry [le département moteur de Renault en France] pour tout le travail qu’ils ont fait pendant ces années [depuis le début de l’ère hybride] parce que c’était très difficile. »

« […] Nous avons eu quelques soucis de fiabilité et cela nous a coûté au championnat, mais finalement pas dans notre position finale – même si cela était plus stressant. Nous ne l’avons pas fait dans le style que nous aurions aimé, mais nous avons beaucoup appris sur ce moteur et cette nouvelle architecture, et je suis assez confiant que l’année prochaine – en examinant toutes les causes – nous ne répéterons pas nos problèmes. »

En 2022, l’équipe Alpine a terminé à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs après une bataille serrée avec McLaren tout au long de l’année.

Qui est derrière Panthera Asia F1?

Quatre années après l’annonce du projet initial, l’équipe Panthera Asia est toujours déterminée à faire son entrée en F1. 

Le projet Panthera Asia F1 a vu le jour en 2019 et ses fondateurs annonçaient alors leur intention de faire partie de la grille de la Formule 1 en tant que nouvelle équipe à partir de la saison 2021. Cependant, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 n’avait pas permis à l’équipe de concrétiser ses plans. Elle n’a pas abandonné depuis et a intensifié ses efforts pour lever les fonds nécessaires afin de s’assurer une place sur la grille.

En effet, en vertu de l’accord Concorde actuel, qui couvre les saisons 2021-25, les nouvelles équipes entrantes doivent s’affranchir de droits d’entrée à hauteur de 200 millions de dollars. Cette redevance est répartie à parts égales entre les dix équipes existantes, la nouvelle venue ayant alors droit au partage des revenus au cours de sa première année de compétition.

Pour lever ces fonds, l’équipe a nommé Paul Fleming en tant que membre du conseil d’administration et PDG, selon les informations du site RacingNews365. Ancien responsable des partenariats stratégiques chez Barclays, Paul Fleming a créé son propre bureau privé à Mayfair à Londres en 2014 et fournit « des conseils et un accès stratégiques à la croissance des entreprises internationales » à des clients de toutes tailles.

Le co-fondateur et patron de l’équipe de Panthera est l’ingénieur français Benjamin Durand, ancien directeur général de SMP Racing et BR Engineering dans le championnat du monde d’endurance. L’autre fondateur est l’avocat français et ancien pilote de voitures de sport Michel Orts.

Une équipe tournée vers l’Est

Depuis l’acquisition du sport par Liberty Media en 2017, tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis :  trois courses aux US, un pilote américain en 2023, Logan Sargeant, et potentiellement une équipe entièrement américaine avec Andretti-Cadillac. Mais c’est à l’autre bout du monde que Benjamin Durand a le sentiment qu’il faut regarder.

« Nous pensons toujours que le marché asiatique et le marché chinois sont les prochains marchés à développer« , a déclaré Benjamin Durand à PlanetF1.

« Ils regardent tous vers l’ouest, personne ne regarde vers l’est« , a-t-il déclaré. « Maintenant, la Formule 1 se concentre beaucoup sur les États-Unis, ce qui est normal car c’est un marché en croissance, mais une fois que ce marché sera là, l’Asie et l’Afrique seront les prochains grands marchés pour la F1, surtout maintenant que Zhou est dans le championnat. »

« Ce qui nous différencie des équipes existantes, c’est que nous ne serons pas basés en Europe. Une grande partie de notre projet est cette notion que nous amènerons la F1 dans un endroit en Asie où la F1 n’est pas si présente. »

« Évidemment, le projet étant un projet asiatique, il y a un intérêt pour un pilote asiatique. En ce moment, vous avez Zhou qui a un contrat avec Alfa Romeo et ensuite nous verrons ce qui se passera avec Audi. Mais c’est trop tôt. Nous avons des contacts avec certains pilotes et il y en aura aussi de nouveaux. »

« Mais on veut aussi développer des talents locaux pour les amener en Formule 1. Il y a une académie qui va mettre du temps à se développer et on ne va pas construire l’équipe dessus au départ mais c’est aussi l’objectif à moyen et long terme. »

« Avoir des recrutements locaux et des talents locaux pour travailler et développer la voiture. Le moyen le plus simple serait de constituer l’équipe en Angleterre et de recruter en Angleterre où vous avez tout le talent. Nous n’avons pas choisi la facilité. »

Un des points clés de l’arrivée d’une équipe en F1 est bien entendu l’unité de puissance. A ce sujet, Benjamin Durand a déclaré que l’équipe avait déjà un pré-accord avec un fournisseur existant mais que rien n’était gravé dans le marbre et qu’ils discutaient également avec de potentiels futurs fabricants justement asiatiques.

« Nous discutons par exemple avec certains fabricants en Asie qui pourraient venir sur les moteurs de Formule 1 à un moment donné, mais je ne pense pas qu’ils s’associeront avec nous au début et ils ne seront certainement pas prêts à faire un moteur pour 2026. »

Benjamin Durand a également expliqué qu’il était ouvert à des discussions avec le milliardaire de Hong Kong Calvin Lo qui souhaite lui-même investir en F1 (plus d’infos ici).

Objectif 2026

Récemment, la FIA a annoncé qu’un processus de manifestation d’intérêt serait prochainement lancé pour l’éventuelle arrivée d’une nouvelle équipe dans le championnat du monde de F1, une nouvelle voie qui devrait faciliter la vie de tout nouveau entrant potentiel en lui permettant de déposer leur demande via un processus clair.

Malgré les difficultés rencontrées dès le début de l’aventure, Panthera Asia F1 n’a jamais baissé les bras et compte bien venir jouer dans la cour des grands en Formule 1 d’ici quelques années.

Dans le cas d’un accord de la part de la FIA et de la F1, l’équipe Panthera ne prévoit cependant pas de pouvoir positionner ses deux monoplaces sur la grille avant la saison 2026.

Pour Alonso, l’âge n’est pas un problème en F1

Doyen de la grille en F1, le double champion du monde Fernando Alonso estime que son âge n’est absolument pas un frein pour lui face à des concurrents de plus en plus jeunes, bien au contraire.

En 2023, Fernando Alonso débutera sa vingtième saison en Formule 1. L’Espagnol – qui a rejoint cette année l’équipe Aston Martin et qui est âgé de 41 ans – estime qu’il n’a jamais été aussi en forme et voit plutôt sa différence d’âge par rapport à ses concurrents comme un certain avantage.

Lorsque AMUS demande au double champion du monde si son âge n’est pas un inconvénient face à de jeunes pilotes, l’Espagnol a répondu : « Si un jeune pilote vous dépasse dans le dernier tour d’une course exigeante physiquement parce qu’il est un peu plus en forme, alors l’âge serait un désavantage. »

« Mais cela n’arrive jamais réellement. Sinon, la vieillesse n’apporte que des avantages, je peux puiser dans une énorme base de données d’expériences. »

« A Montréal [il était sur la première ligne au départ après des qualifs sous la pluie], nous n’avons fait que quelques tours sous la pluie avant les qualifications, mais je connais la piste sous la pluie par le passé, j’y ai probablement roulé cinq ou six fois sur piste mouillée. »

Fernando Alonso lors de sa dernière course avec Alpine en 2022

« J’ai roulé dix sept fois sur chaque piste du calendrier. Certains de mes collègues ne l’ont peut-être fait que deux fois. Le temps de formation ne suffit pas à compenser cet avantage. »

Fernando Alonso estime qu’il peut encore évoluer en Formule 1 à un très haut niveau encore au moins « deux ou trois ans » : « Tant que j’ai le sentiment que je peux encore me donner à 100%, donc encore deux ou trois ans. »

Sous contrat avec Aston Martin pour deux saisons, Fernando Alonso aura alors 43 ans lorsque son contrat arrivera à son terme fin 2024.

McLaren dévoile la date de présentation de sa F1 2023

McLaren est devenue ce vendredi la cinquième équipe de la grille à annoncer la date de présentation de sa monoplace 2023, la MCL37.

La MCL37 qui sera pilotée cette année par le Britannique Lando Norris et l’Australien Oscar Piastri sera dévoilée (ou peut-être uniquement la livrée) le 13 février prochain, soit le même jour que la présentation de l’Aston Martin AMR23.

C’est pas le biais d’un Tweet que l’écurie britannique a annoncé sa date de présentation. Dans ce post, McLaren a eu la brillante idée de prendre en photo le bureau de l’un de ses employés sur lequel est collé un post-it indiquant la date du 13 février 2023.

Jusqu’à présent, cinq équipes ont dévoilé la date de présentation de leur monoplace 2023 : Alpine, Aston Martin, McLaren, Ferrari et AlphaTauri. Toutes ces présentations seront diffusées en direct et de plus amples informations seront publiées en temps voulu.

Ci-dessous, vous pouvez retrouver le tableau des dates de présentation de chaque équipe (ce dernier est mis à jour automatiquement à partir du moment où une équipe communique sa date).

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Andretti et Cadillac s’unissent pour entrer en F1

Andretti Global et General Motors via la marque Cadillac ont annoncé leur intention de saisir l’opportunité de participer au championnat du Monde de Formule 1 en unissant leurs forces.

L’équipe Andretti Cadillac serait basée aux États-Unis avec une installation de soutien au Royaume-Uni. Cette alliance permettrait de réunir deux sociétés américaines emblématiques avec des pedigrees profonds dans le sport automobile et offre la possibilité de s’appuyer sur les réalisations de course précédentes tout en élargissant la portée internationale des deux marques.

La F1 a connu une croissance constante dans le monde et plus récemment aux États-Unis avec 2023 courses à Austin, Miami et Las Vegas. L’équipe d’Andretti Cadillac prévoit de soumettre une déclaration d’intérêt lorsque la FIA ouvrira le processus formel comme l’a annoncé le président cette semaine [à lire ici]. Si elle est sélectionnée, l’équipe cherchera à concourir dès que possible avec au moins un pilote américain.

« Nous continuons à développer Andretti Global et sa famille d’équipes de course et avons toujours les yeux rivés sur la suite. » a déclaré Michael Andretti, président directeur général d’Andretti Global.

« Je pense que nous sommes bien adaptés pour être une nouvelle équipe de Formule 1 et que nous pouvons apporter de la valeur à la série et à nos partenaires, ainsi que de l’excitation pour les fans. Je suis fier d’avoir GM et Cadillac à nos côtés alors que nous poursuivons cet objectif. »

« GM et Andretti partagent un héritage né de l’amour de la course. Nous avons maintenant l’opportunité de combiner nos passions du sport automobile et notre dévouement à l’innovation pour construire une véritable offre américaine de F1. »

« Ensemble, nous continuerons à suivre les procédures et les étapes proposées par la FIA lors du processus d’évaluation. En attendant, nous continuons à nous préparer avec optimisme si nous avons la chance d’avoir officiellement approuvé Andretti Cadillac en tant que concurrent de la Formule 1. »

Les horaires des GP F1 en 2023

La saison 2023 de F1 débutera le 5 mars à Bahreïn et se terminera le 26 novembre à Abou Dhabi sur le tracé de Yas Marina. Au total, les équipes s’apprêtent à parcourir pas moins de vingt pays à travers le globe en seulement neuf mois de compétition.

Initialement, le Grand Prix de Chine était prévu le 16 avril 2023 mais a été annulé en raison des restrictions sanitaires en place dans le pays. La Formule 1 n’avait pas encore communiqué le nom du circuit qui serait son remplaçant et dernièrement, le gouvernement chinois a décidé d’assouplir ces restrictions, ce qui pourrait peut-être permettre au Grand Prix de revenir au calendrier. A l’heure de publication de cet article, aucune information officielle n’a été communiquée à ce sujet et le calendrier est donc composé de 23 manches.

Cette année, six courses sprint sont programmées lors des Grands Prix d’Azerbaïdjan, d’Autriche, de Belgique du Qatar, des Etats-Unis et du Brésil. Dans ce cas, les pilotes participent à une séance d’essais libres le vendredi en début d’après-midi puis à une séance de qualifications dans un format classique en fin d’après-midi. Les résultats de cette séance qualificative déterminent alors la grille de départ de la course Sprint programmée le samedi après-midi d’une durée maximale de 30 minutes. Les résultats de cette course Sprint déterminent ensuite la grille de départ de la course principale du dimanche.

Une des dates clés de la saison 2023 de F1 sera évidemment le Grand Prix inaugural à Las Vegas programmé le 19 novembre, ce qui porte à trois le nombre de manches qui se dérouleront aux Etats-Unis (Miami, Austin et Las Vegas). De plus, cette manche aura la particularité de se disputer le samedi soir en nocturne, soit le dimanche matin très tôt à l’heure française. Autre nouveauté cette année : traditionnellement programmée à la rentrée, la Belgique sera le dernier Grand Prix avant la trêve estivale et se déroulera du 28 au 30 juillet.

Ci-dessous, retrouvez les horaires des départs de chaque course de la saison 2023 (heure de Paris) incluant le changement d’horaire été/hiver.

Horaires départ GP F1 2023

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Sainz pas inquiet de la relation entre Leclerc et Vasseur

Le pilote Ferrari Carlos Sainz affirme qu’il n’a aucun problème quant au fait que son coéquipier Charles Leclerc ait déjà travaillé avec Fred Vasseur – le nouveau directeur de Ferrari.

A partir de cette saison 2023, le Français Fred Vasseur dirigera la gestion sportive de la Scuderia Ferrari en remplacement de Mattia Binotto qui a occupé ce même poste durant quatre saisons. Auparavant, Vasseur a occupé le poste de PDG et Team Principal de Sauber Motorsport (actuellement Alfa Romeo), poste qu’il assumait depuis 2017, alors qu’en 2016, il était Team Principal de Renault F1 Team (désormais Alpine F1).

Lors de son passage chez Sauber, Fred Vasseur a travaillé avec le jeune Charles Leclerc qui débutait alors sa carrière en Formule 1 au sein de la petite équipe suisse. Quelques années plus tard, les deux hommes vont donc de nouveau travailler ensemble chez Ferrari et lorsqu’on lui demande s’il craint que la relation déjà établie entre Vasseur et son coéquipier lui porte préjudice, Carlos Sainz a répondu : « Non [je ne suis pas inquiet] parce que je ne pense pas partir de zéro. » a commenté l’Espagnol dans les colonnes d’Autosprint en Italie.

« Je suis certain que je vais bien m’entendre avec lui et qu’il sera content de moi quand il me verra travailler, aussi de ma relation avec l’équipe et avec Charles. »

« Je pense aussi que sa relation bien établie avec Leclerc sera également très utile à tout le monde et accélérera son acclimatation ici. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Fred Vasseur est la bonne personne pour remplacer Mattia Binotto à la tête de la Scuderia, Sainz a répondu : « D’après ce qu’on l’on m’a dit et la façon dont je le connais, je pense qu’il est l’homme de la situation. »

« Tout le monde le connaît dans le paddock, et je suis sûr qu’il s’en sortira bien. Il y aura une période d’adaptation, mais Fred connaît très bien la Formule 1 et aussi Ferrari. »

« Maintenant va arriver cette phase de préparation, et ensuite nous commencerons à travailler à plein régime avec lui. » conclut le pilote Ferrari.

Décès de Ken Block : le président de la FIA réagit

Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a réagi  à l’annonce du décès du pilote de rallye Ken Block, mort à l’âge de 55 ans, suite à un accident de motoneige dans l’Utah aux Etats-Unis ce 2 janvier 2023.

Sportif complet, du motocross au skateboard, Ken Block s’est principalement illustré en rallye : rookie de l’année en Amérique en 2005 à l’âge de 37 ans, il avait participé et remporté de nombreuses courses depuis. En 2010, il avait même formé sa propre équipe, la Monster World Rally Team. Il s’est fait connaître du grand public en publiant sur YouTube une série de vidéos de Gymkhana dans lesquelles il réalisait des figures de drift avec ses voitures de rallye.

En 2014, il avait affronté Lewis Hamilton dans un duel inédit à l’occasion du championnat mondial de RallyCross à la Barbade. Le Britannique était au volant de la  Formule 1 Mercedes 2013 contre la Ford Fiesta ST de RallyCross du pilote américain.

Le président de la FIA a indiqué sur Twitter : « Je suis profondément attristé d’apprendre le décès de mon ami Ken Block. Une inspiration pour nous tous et un vrai gentleman de notre sport. Mes pensées et les prières accompagnent sa famille et ses amis en ces moments difficiles. RIP »

Red Bull « prudemment optimiste » pour 2023

Le Dr Helmut Marko s’est montré optimiste pour 2023 malgré les sanctions infligées à Red Bull pour le développement de sa nouvelle monoplace.

Il va sans dire que l’équipe Red Bull a connu une saison 2022 dominante :  la RB18 a remporté dix-sept victoires en vingt-deux courses, Max Verstappen a été titré champion du monde pour la deuxième fois et l’équipe a décroché son premier titre constructeurs depuis 2013.

Cependant, au cours de la saison, l’équipe de Milton Keynes a été reconnue coupable par la FIA d’avoir dépassé le plafond budgétaire de 145 millions de dollars en 2021. En conséquence, elle a été condamnée à une amende de 7 millions de dollars et à une réduction de temps pour les tests aérodynamiques, par ailleurs déjà réduits puisque l’équipe a dominé le classement constructeurs en 2022.

Mais Helmut Marko, conseiller pour Red Bull, a expliqué que, comme les réglementations aérodynamiques restent en grande partie les mêmes, l’équipe ne s’attend pas à des défis majeurs pour 2023.

« Bien sûr, nous devons faire avec cette réduction des heures dans la soufflerie. Cela signifie que nous devons travailler très efficacement en équipe », a déclaré Helmut Marko sur ServusTV. « Tout ce que nous tentons doit fonctionner immédiatement. »

« Mais heureusement, les changements techniques pour l’année prochaine ne sont pas si importants. Cela signifie que nous avons un bon package de base. »

L’Autrichien a également salué le travail du double champion du monde Max Verstappen et l’impact qu’il a sur l’équipe.

« L’équipe reste également unie et Max continue de s’améliorer. Du coup, nous pouvons aborder la nouvelle saison avec un optimisme prudent. »

« Nous avons une tradition chez Red Bull selon laquelle nous ne terminons pas vraiment la voiture avant le tout dernier moment. Mais le concept de la voiture est déjà là. Nous pouvons nous appuyer sur une voiture 2022 très réussie. »

Mercedes est une « grande opportunité » pour Schumacher

L’ancien pilote de F1 Ralf Schumacher estime que l’arrivée de son neveu Mick Schumacher chez Mercedes en tant que pilote de réserve pour l’écurie du constructeur allemand est une « grande opportunité » pour lui.

Juste après la fin de la saison 2022 de Formule 1, l’équipe Mercedes a annoncé avoir recruté le jeune Mick Schumacher – dont le contrat de titulaire avec Haas n’a pas été renouvelé – en tant que pilote de réserve de l’écurie à partir de la saison 2023.

Âgé de 23 ans, Schumacher Jr a débuté sa carrière en F1 avec la modeste équipe Haas en 2021, mais après deux années d’apprentissage, le manque de résultat du jeune allemand ne lui a pas permis de conserver son baquet pour une troisième année consécutive et il a donc trouvé refuge chez Mercedes où il aidera l’équipe au développement de la W14 l’an prochain.

Interrogé sur l’arrivée de son neveu chez Mercedes, Ralf Schumacher estime pour sa part qu’il s’agit là d’une belle opportunité : « C’est une grande opportunité pour Mick, il peut regarder au dessus de l’épaule d’une équipe de haut niveau et en apprendre beaucoup. » estime Ralf Schumacher pour Sport 1.

« Ce n’est pas seulement un pilote de développement, il pourra certainement aider Mercedes dans le simulateur lorsqu’ils reviendront au top, mais en tant que pilote de réserve, il pourra remplacer un pilote titulaire en cas d’indisponibilité. Cela est arrivé plus souvent au cours des trois dernières années. »

« Bien que Lewis Hamilton soit toujours un pilote de haut niveau, il n’est pas le plus jeune, donc on ne sait jamais. Je pense que c’est une situation de gagnant-gagnant pour l’équipe et pour Mick. »

Le contrat de Schumacher avec Mercedes porte sur une seule année, ce qui veut dire que potentiellement le jeune allemand pourrait être disponible pour un éventuel retour à temps plein sur la grille en 2024.

« Vous pourriez le voir de cette façon. » ajoute Ralf Schumacher. « Le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a déjà déclaré que Mick, avec ses compétences, devrait avoir un baquet de titulaire. »

« Je pense qu’il pourrait y avoir des opportunités intéressantes en 2024. Mercedes a non seulement sa propre équipe, mais aussi des équipes partenaires qu’ils peuvent influencer. »

Lorsqu’on évoque la piste Audi – qui entrera en Formule 1 en 2026 en tant qu’équipe d’usine – Ralf Schumacher n’écarte pas cette idée, mais l’Allemand voit également le baquet de Lewis Hamilton chez Mercedes comme une autre grande opportunité pour son neveu : « Audi aurait certainement du sens, pour Mick et pour Audi. Mais quelque chose pourrait aussi arriver chez Mercedes. »

« Supposons que George Russell soit encore plus rapide que Lewis Hamilton. Va t-il encore continuer ou pas du tout ? Ce sera passionnant. Mais Lewis a tellement de crédit auprès de Mercedes qu’il en décidera de lui-même. L’argent ne jouera aucun rôle pour lui, il en a plus qu’assez. Le facteur décisif sera de savoir qui conviendra le mieux à la nouvelle voiture. »

Steiner ne regrette pas d’avoir signé des débutants en 2021

Le team principal de l’équipe Haas, Guenther Steiner, dit qu’il ne regrette absolument pas le fait d’avoir signé deux jeunes pilotes débutants en 2021, et ce malgré les critiques.

En 2021, l’écurie Haas a créé la surprise dans le paddock en choisissant d’aligner un duo de pilotes débutants avec Nikita Mazepin et Mick Schumacher – le premier étant considéré comme un pilote payant quand le deuxième a permis à Haas d’obtenir des ristournes chez Ferrari en raison de son appartenance à la Ferrari Driver Academy.

Ce duo de pilotes débutants devait normalement rester le même en 2022, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier a radicalement changé la donne et l’équipe a dû se séparer du Russe Nikita Mazepin et par la même occasion de son sponsor titre Uralkali, une société appartenant au père de Nikita Mazepin.

Mais en 2023, l’écurie américaine alignera un duo de pilotes très expérimentés avec Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg qui signera son grand retour en Formule 1 en tant que titulaire depuis sa dernière saison disputée chez Renault en 2019.

Lorsqu’on lui demande s’il ne regrette pas d’avoir choisi des jeunes pilotes en 2021 pour finalement les remplacer tous les deux par deux pilotes expérimentés deux ans plus tard, Guenther Steiner assure qu’il n’a aucun regret, l’Italien suggérant que ce choix était nécéssaire à l’époque pour la survie de l’équipe : « Non, absolument pas. » a répondu Steiner, cité par Speedcafé.

« Il y a deux ans, nous étions dans une position différente, et maintenant nous sommes à nouveau dans une position différente. Donc, je pense que nous sommes dans une bien meilleure position maintenant en Formule 1 de faon générale qu’il y a deux ans lorsque nous devions trouver des solutions pour continuer. »

Juste avant le départ du Grand Prix de Bahreïn 2023 (première manche de la saison), Nico Hülkenberg et Kevin Magnussen compteront à eux deux 322 Grands Prix au compteur (181 pour Hülkenberg et 141 pour Magnussen)

Des combinaisons plus légères pour Verstappen et Perez en 2023

A partir de la saison 2023 de F1, la société Sparco rejoindra l’équipe Red Bull Racing pour devenir fournisseur officiel (contrat pluriannuel), ce qui permettra à Max Verstappen et Sergio Perez de porter une combinaison et des bottines ultra légères. 

Au début des années 2000, Sparco a créé la combinaison Superleggera offrant un composé qui non seulement était conforme à la norme FIA 8856-2000, mais se présentait comme la combinaison la plus légère de son époque, pesant environ 20% de moins que les combinaisons comparables des marques rivales.

La nouvelle combinaison que porteront Max Verstappen et Sergio Perez à partir de 2023 a été créée comme une évolution naturelle de cette combinaison historique Superleggera. En plus de ces combinaisons « ultra légères », Verstappen et Perez seront également équipés de bottines Sparco X-Light +, des gants Arrow Biotech ainsi que des sous-vêtements Sparco.

Les membres de l’équipe de course seront équipés quant à eux d’une gamme dédiée de produits dérivés des combinaisons de compétition Sparco et des gants Tide Meca afin de répondre à toutes les exigences de confort et de sécurité en fonction des besoins spécifiques de conception et de performance de l’équipe tout au long de l’année.

« Veiller à ce que nos pilotes et notre équipe de course soient aussi sûrs que possible est toujours notre première priorité. » a déclaré Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull.

« Sparco est à la pointe de la sécurité des vêtements de course depuis plus de quatre décennies et nous sommes ravis de les accueillir dans l’équipe. Le fait que leur dévouement à la sécurité va de pair avec la recherche de la performance et de la légèreté, des considérations clés en course, rend la collaboration encore plus excitante. »

Depuis 1977, Sparco développe et fabrique des équipements pour l’environnement de course et compte actuellement plus de 300 équipes partenaires dans diverses compétitions mondiales de sport automobile (F1, Indy, WRC, Nascar, Dakar et bien d’autres) et des clients du monde entier qui adoptent ses produits.

Wolff ne s’attendait pas à voir Binotto rester aussi longtemps chez Ferrari

Réagissant au départ de son homologue Mattia Binotto – qui s’apprête à quitter Ferrari après quatre années passées à la tête de la gestion sportive de l’écurie italienne – le directeur de Mercedes, Toto Wolff, admet qu’il ne s’attendait pas à ce que Binotto reste aussi longtemps à son poste.

Mattia Binotto – qui a rejoint Ferrari en tant qu’ingénieur en 1995 – a été nommé team principal de l’équipe en 2019 et aura donc passé au total quatre années à la tête de la gestion sportive à Maranello avant d’être remercié (il quitte son poste ce 31 décembre). Le Suisse âgé de 53 ans sera remplacé l’an prochain par le Français Frederic Vasseur (ex team principal d’Alfa Romeo).

Invité à s’exprimer sur le départ de Binotto, le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a admis quelques différences de point de vue avec son homologue au cours des dernières années, mais a également souligné la pression intense à laquelle a été soumis Binotto chez Ferrari en tant que directeur.

« Je pense que Mattia et moi avons eu nos moments au cours de ces nombreuses années, ce n’est un secret pour personne. Mais d’une certaine manière, nous avons consolidé cela en 2022 – nous nous entendions mieux. » explique Wolff dans le podcast de la F1 Beyond the Grid.

« Mais il a toujours été clair qu’il subissait une pression énorme et, en tant que team principal chez Ferrari, il vaut mieux avoir un bon contrat pour sa sortie. Maintenant, l’inévitable s’est probablement produit, mais je dois dire qu’il ne s’est accroché plus longtemps que je ne le pensais. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense qu’il y a plus de pression chez Ferrari que dans n’importe quelle autre écurie de la grille, Toto Wolff a répondu : « Absolument ! Quand vous représentez Ferrari, vous représentez tout le pays. Ils vous montent et vous descendent avec brutalité. »

« Certainement, en étant team principal de Ferrari, en tant qu’Italien, vous le ressentez encore plus, car en tant qu’étranger, vous ne lisez tout simplement pas les informations, mais en tant qu’Italien, vous êtes clairement dans la ligne de mire. »

Au cours des dernières semaines, les rumeurs ont suggéré une potentielle arrivée de Mattia Binotto chez Mercedes ou dans sa division moteur. Mais lorsqu’on lui demande s’il y a une chance de voir l’ancien team principal de Ferrari chez Mercedes dans un avenir proche, Wolff a répondu : « Non, je pense qu’il y a trop de porcelaine brisée entre nous au cours des dernières années pour que cela soit possible. »

« Avec les autres équipes, je ne peux pas dire, car Mattia comprend la F1 de fond en comble, et peut-être trouvera t-il un rôle dans une autre équipe. »

Mattia Binotto n’a pas encore dévoilé ses plans pour l’après Ferrari, mais des rumeurs suggèrent depuis quelques jours qu’il pourrait remplacer directement le Britannique Ross Brawn – qui part à la retraite fin 2022 – au poste de directeur technique de la Formule 1.

Les pilotes de F1 élisent le « meilleur pilote » de l’année 2022

Les pilotes de F1 ont pu voter pour évaluer les performances de leurs rivaux au cours de l’année 2022 afin de créer leur classement personnel afin d’élire le « meilleur pilote » de la saison 2022.

Après que les dix chefs d’équipe ont élu le pilote Red Bull Max Verstappen « meilleur pilote de l’année » (voir le classement ici), c’est au tour des pilotes de la grille d’évaluer les performances de leurs pairs et d’établir un classement dans le cadre d’un sondage exclusif réalisé par la Formule 1. Comme pour les années précédentes, les règles permettent aux pilotes de voter pour eux-mêmes, tandis que ces derniers ont soumis leur classement à la seule condition qu’il reste secret.

Les points de chaque pilote ont été attribués sur la base du barème de points de la Formule 1, le meilleur remportant 25 points alors que le dixième remporte un seul point. La F1 a ensuite combiné la liste pour créer un top dix global.

Tout comme lors du vote des chefs d’équipe, c’est le pilote Red Bull Max Verstappen qui arrive en tète de ce classement du « meilleur pilote » de l’année. Le double champion du monde devance le pilote Ferrari Charles Leclerc, tandis que le pilote Mercedes Lewis Hamilton complète le top trois à égalité de points avec son coéquipier George Russell classé lui aussi troisième.

Lando Norris, Fernando Alonso, Carlos Sainz, Alex Albon, Sebastian Vettel et enfin Sergio Perez complètent le top dix de ce sondage, bien que ces trois derniers ont obtenu le même nombre de points.

Les pilotes de la grille qui ont pris part à ce sondage sont : Alex Albon, Fernando Alonso, Valtteri Bottas, Pierre Gasly, Nicholas Latifi, Charles Leclerc, Kevin Magnussen, Lando Norris, Esteban Ocon, Sergio Perez, Daniel Ricciardo, George Russell , Carlos Sainz, Mick Schumacher, Lance Stroll, Yuki Tsunoda, Max Verstappen, Sebastian Vettel et Zhou Guanyu.

Classement « meilleur pilote » 2022

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Top dix des meilleurs pilotes de F1 selon les chefs d’équipe

Les dix directeurs d’équipe en F1 ont élu le Néerlandais Max Verstappen « meilleur pilote de l’année » pour la deuxième fois consécutive dans le cadre d’un sondage exclusif réalisé par la Formule 1.

Comme à chaque fin de saison, la Formule 1 a demandé aux dix chefs d’équipe de soumettre leur liste des dix meilleurs pilotes de la grille lors de cette saison 2022, sous réserve que leur classement individuel reste secret. Les pilotes ont été notés sur le système de points actuel de la F1 avec 25 points pour le premier et un seul point pour le dixième. Ces scores ont ensuite été combinés pour obtenir un classement.

Sans grande surprise, c’est le pilote Red Bull Max Verstappen qui termine en tête de ce classement des chefs d’équipe – le Néerlandais devançant le Monégasque Charles Leclerc de 63 points et le Britannique George Russell de 80 points.

Le septuple champion du monde Lewis Hamilton – qui a enduré une campagne 2022 sans la moindre victoire à son actif – occupe quant à lui la quatrième place de ce classement, juste devant Sergio Perez, le coéquipier de Max Verstappen. Le pilote McLaren Lando Norris termine à la sixième place, juste devant le pilote Ferrari Carlos Sainz, lui-même talonné par son compatriote Fernando Alonso.

En bas de classement, le Finlandais Valtteri Bottas et le quadruple champion du monde Sebastian Vettel occupent les deux dernières places avec moins de trente points chacun.

Classement « meilleur pilote 2022 »

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Pierre Gasly : « Ces histoires me font rire »

Pierre Gasly explique qu’il n’y a pas plus de rivalité entre lui et son nouveau coéquipier Esteban Ocon que dans d’autres équipes. Il décrit également ses ambitions pour 2023 au volant de l’Alpine.

Après avoir passé plusieurs années à courir au sein du giron Red Bull, principalement pour AlphaTauri, Pierre Gasly a pris un important virage dans sa carrière et s’apprête à piloter pour Alpine. Il formera ainsi un duo de pilotes 100 % français aux côtés d’Esteban Ocon qui, quant à lui, entamera sa quatrième année avec l’équipe d’Enstone en 2023.

Les deux Normands se connaissent presque depuis toujours et ils étaient amis durant leur époque karting. Il est cependant largement rapporté que leur amitié s’est étiolée avec le temps. Pierre Gasly estime que les médias tentent de maintenir les projecteurs sur ce côté de l’histoire avec son arrivée au sein de l’équipe française.

« Je sais qu’ils aiment vendre cette histoire », a déclaré Pierre Gasly à nos confrères de Channel 4. « Pour moi, ce n’est un secret pour personne que nous avons connu des hauts et des bas, mais c’est le gars que je connais depuis le plus longtemps, depuis 20 ans. »

« Nous avons grandi ensemble et je pense que nous avons déblayé pas mal de poussière depuis notre arrivée en F1. Les choses vont bien maintenant et je ne vois aucune raison que cela change. En fin de compte, cela me fait un peu rire parce que les médias se concentrent vraiment sur cette histoire et essaient de la mettre sur le tapis. »

« Il suffit de regarder dans la voie des stands, il y a des rivalités au sein de chaque équipe. Le plus important est qu’elle soit saine, qu’elle ne devienne pas toxique. Ce n’est nouveau pour personne qu’il peut exister des rivalités au sein d’une équipe, mais il faut que les deux pilotes soient assez matures et assez intelligents pour faire avancer l’équipe. »

« En ce qui concerne la piste, tout le monde fait de son mieux mais doit rester respectueux. Je vois tous les articles et les gens aiment insister sur cette histoire, mais je ne suis pas vraiment inquiet pour ça. »

Alpine a battu son principal concurrent au classement constructeurs, l’équipe McLaren, en terminant la saison 2022 quatrième au championnat avec 14 points d’avance. L’objectif en 2023 est de grimper dans l’ordre hiérarchique et Pierre Gasly espère être en mesure de décrocher des podiums au volant de la monoplace française.

« Ils ont été la quatrième équipe la plus forte sur la grille cette saison », a-t-il déclaré. « La prochaine cible, ce sont les trois premiers, les trois grands devant nous. Je crois vraiment que c’est possible. Ils ont fait d’énormes progrès au cours des deux dernières années. »

« Ils ont définitivement de la vitesse et s’ils améliorent encore la voiture la saison prochaine, je pense que nous pourrions certainement être de solides challengers pour le top 5 voire parmi les trois premiers. »

Helmut Marko ne comprend pas le changement chez Ferrari

Le Dr Helmut Marko, conseiller chez Red Bull a expliqué qu’il ne comprenait pas le changement à la tête de la Scuderia Ferrari; il pense que cela pourrait déstabiliser l’équipe face à ses deux principales concurrentes Red Bull et Mercedes qui ont fait le choix de la stabilité.

Le conseiller autrichien est d’abord revenu sur la saison 2022 et la supériorité de Red Bull avec 17 victoires en 22 courses, face à une équipe Ferrari prometteuse mais rapidement dépassée.

« Nous avons certainement profité des erreurs stratégiques de Ferrari, de la malchance de leur côté, des pannes de moteur », a déclaré Marko à nos confrères d’Auto Motor und Sport. « Au cours de la saison, ils ont développé la voiture d’une telle manière que les pneus étaient de plus en plus sollicités. »

« C’est pourquoi nous étions si confiants sur nos chances. Je pense que le déficit de 46 points après la troisième course a aussi créé une ambiance « maintenant plus que jamais » parmi nous. »

Avec le décès du fondateur et président de Red Bull, Dietrich Mateschitz en octobre et son remplacement, des changements au sein de l’organisation de l’équipe championne du monde auraient pu être envisageables durant la trêve mais il n’en est rien.

« Chez nous, tout reste calme. Des discussions initiales ont eu lieu avec notre nouveau patron, M. Mintzlaff, et tout le monde s’accorde à dire que cela n’aurait pas de sens de reconstruire un package réussi comme Red Bull Racing. »

Marko explique ensuite qu’il ne comprend pas trop le changement de Team principal chez son principal concurrent en 2022, Ferrari. En effet, Mattia Binotto, à la tête de la Scuderia depuis 2019, a démissionné fin novembre. Il sera remplacé par celui qui était jusque là patron de l’équipe Alfa Romeo, le Français Fred Vasseur.

« Dans le cas de Ferrari, je ne comprends pas très bien le changement. Je considère Binotto comme un excellent technicien et politicien. Il était tout simplement dépassé par la tâche. Mais il aurait suffi de lui fournir un directeur sportif qui l’épaulerait sur la piste et dans la stratégie. Avec le nouvel homme, qui a beaucoup d’autres boulots, j’y vois un affaiblissement pour Ferrari. »

Grâce à la continuité au sein des équipes, le conseiller Red Bull considère que c’est Mercedes et Red Bull qui pourraient tirer leur épingle du jeu face à une équipe Ferrari déstabilisée. Quand on lui a demandé, qui il redoutait le plus l’année prochaine entre Mercedes et Ferrari, l’Autrichien a répondu de façon laconique : « Clairement, c’est Mercedes, l’équipe la plus stable. »

« Et ils ont Hamilton. Même s’il a peut-être baissé cette année, il reste un pilote exceptionnel. Entre-temps, ses temps au tour ont montré à plusieurs reprises quel homme de haut niveau il était. Tout ça donne un package beaucoup plus solide que Ferrari. » a conclu l’Autrichien.

Zak Brown : « Cinq équipes pourraient se battre pour le titre dans les prochaines années »

Zak Brown, le directeur de McLaren, considère que l’introduction du plafond budgétaire en F1 devrait permettre à plusieurs équipes de tirer leur épingle du jeu et de pouvoir se battre pour le titre dans les années à venir.

Introduit en 2021, le règlement financier impose une limite de dépenses stricte en Formule 1. Le chiffre avait d’abord été fixé à 145 millions de dollars, puis à 140 millions de dollars en 2022, avant des ajustements liés à l’inflation. Le plafond budgétaire devrait encore progressivement diminuer lors des prochaines saisons et Zak Brown estime que le nombre d’équipes en mesure de sa battre pour des victoires augmentera en parallèle.

Le directeur de McLaren Racing a déclaré dans le cadre du podcast Marshall Pruett : « Je pense que le plafond budgétaire est une bonne chose pour la Formule 1. C’est un dispositif qui existe dans d’autres disciplines, pas forcément automobiles mais ça fonctionne très bien dans d’autres sports. »

« Donc je pense, fondamentalement, stratégiquement pour le sport, c’est quelque chose de très bien. Je ne pense pas qu’on puisse déjà constaté l’impact sur l’équilibre sportif parce qu’il est trop tôt, mais ça viendra, parce que nous [McLaren], et d’autres, rattrapons notre retard et construisons de nouvelles souffleries. »

« Bien sûr, le changement ne se fera pas du jour au lendemain et vous ne passerez pas de la dixième à la première place comme ça. Mais je pense que cela aura l’effet escompté. Je peux imaginer cinq équipes concourir pour le championnat dans trois, quatre ou cinq ans – le double d’aujourd’hui. »

« Cela signifie alors que vous auriez 8 à 10 pilotes qui peuvent remporter des victoires. C’est l’une des grandes choses à propos d’IndyCar – cette possibilité existe, il y a 10 pilotes qui peuvent gagner n’importe quel week-end. »

Zak Brown poursuit en expliquant que l’introduction de contrôles financiers a été difficile pour les équipes de F1 : cela a entraîné un nouveau défi pour les chefs d’équipe afin de s’assurer du respect de la réglementation – une toute nouvelle exigence loin des règlements sportifs et techniques habituels.

« La mise en œuvre est très difficile, il vaut mieux avoir un excellent directeur financier qui comprenne le fonctionnement d’une équipe de F1 et fait des investissements stratégiques », a-t-il déclaré.

« Donc, vous travaillez avec une très grande équipe, plus directement avec votre directeur financier, et vous naviguez en quelque sorte… vous devez faire des choix. Où dépensez-vous votre argent ? De toute évidence, vous voulez le dépenser dans les domaines les plus performants, qu’il s’agisse des personnes ou de technologie. »

« Avec la FIA, cela a été un processus très transparent. La FIA a beaucoup communiqué. Il ne se passe pas une semaine sans que nous recevions un mémo, une note ou une mise à jour. Donc ils sont constamment dessus, je pense qu’ils sont très minutieux. Je ne pense pas qu’il y ait les lacunes que les gens craignaient qu’il y ait. » a conclu l’Américain.

Toto Wolff vante « l’attitude admirable » de Lewis Hamilton

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, fait l’éloge de Lewis Hamilton et sa façon de gérer une saison 2022 difficile, tout en comparant l’influence que le Britannique a eu sur l’équipe à celle d’un autre septuple champion du monde, Michael Schumacher.

On sait que Mercedes a connu une saison 2022 difficile suite au changement de réglementation, menant finalement Lewis Hamilton à une première saison sans victoire dans sa carrière, après seize années passées dans la catégorie reine du sport automobile.

Interrogé dans le cadre du podcast Beyond The Grid, Toto Wolff, Team principal de Mercedes a déclaré: « La saison 2022 a été extrêmement difficile pour Lewis car nous lui avons donné un outil qui n’était pas capable de gagner. En plus de cela, les pilotes avaient une voiture qui était imprévisible, instable, bonne à certains moments, pas bonne à d’autres – pas vraiment quelque chose d’idéal pour travailler et à développer. »

« Mais la façon dont il a traversé la saison a vraiment été admirable. Il y a eu des moments où l’équipe s’est sentie déprimée à cause de l’absence de performance et c’est là qu’il a soutenu les gens et les a motivés, et ce sont vraiment des traits de personnalité et des qualités de management que je n’ai jamais vus chez un sportif professionnel auparavant. »

Quand on lui a demandé s’il considérait que Lewis Hamilton faisait partie du management de Mercedes, Toto Wolff a répondu : « Je dirais que oui. Évidemment, il y a son implication dans le développement de la voiture et sa présence dans l’usine, mais je pense que pendant les week-ends de course, il est devenu une figure vraiment importante. »

« Il est peut-être un peu comme Michael était à l’époque, ou je pense aussi à Tom Brady en football américain, bien plus qu’un simple joueur ou qu’un simple pilote. Il fait émotionnellement partie de l’équipe, et il en est définitivement un membre. »

« Il n’est pas, comme nous les appelions dans le passé, un contractuel – les pilotes viennent, sont payés et ils s’en vont à la première meilleure occasion. Il est au sein de l’équipe depuis maintenant 10 ans [et] c’est un véritable membre de l’équipe. »

Hamilton a récemment expliqué qu’il souhaitait prolonger son partenariat avec Mercedes au-delà de 2023 et il va sans dire que le pilote britannique mettra tout en oeuvre pour décrocher un huitième titre mondial.