Une erreur de pilotage de la part de Nico Hülkenberg au départ de la course l’a contraint à l’abandon à Spa, mais l’Allemand souhaite mettre cet incident derrière lui avec un résultat positif à Monza ce week-end.

Le pilote Renault plaide coupable et tient à s’excuser auprès des autres concurrents qu’il a involontairement éliminé de la course à Spa.

Le pilote Renault a écopé d’une pénalité de dix positions sur la grille de départ du Grand Prix d’Italie pour cet accident, il sait qu’il devra donc attaquer du début à la fin pour espérer marquer de précieux points pour son équipe, qui se bat actuellement contre Haas au classement des constructeurs pour la quatrième position.

« Cela ne s’est pas déroulé comme prévu. Je plaide coupable pour l’incident, car j’ai commis une erreur d’appréciation et je suis désolé pour les concurrents que j’ai éliminé de la course. » explique Nico Hulkenberg.

« Nous avons une occasion immédiate de rebondir en Italie et je ferai de mon mieux pour obtenir un bon résultat. Nous savons que nous partirons à l’arrière de la grille de départ à cause des pénalités, mais j’espère que le rythme sera au rendez-vous afin de nous propulser dans les points. »

Au championnat des constructeurs, Renault a marqué 82 points depuis le début de la saison 2018, l’équipe du constructeur français devance de seulement six points la formation américaine Haas.

Avec une configuration à faible appui aérodynamique et spécifique au tracé italien, les Formule 1 vont « tracer » dans les lignes droites de Monza ce week-end.

Pierre Gasly estime que la plus grande vitesse de pointe atteinte ce week-end à Monza pourrait dépasser les 360km/h grâce à l’aide du DRS, alors que la FIA a décidé de rallonger la zone de DRS située entre Lesmo 2 et la chicane Ascari.

« J’ai de bons souvenirs à Monza parce que je me suis élancé en pole position lors de mes deux dernières courses là-bas. » explique le pilote Toro Rosso.

« Mais cette année ce sera un plus grand défi au volant d’une Formule 1 avec des vitesses plus importantes. Il s’agit de la piste la plus rapide de l’année, mes ingénieurs m’ont dit que l’on pourrait dépasser les 360 km/h avec l’aide du DRS et l’aspiration. »

« Ça va être un sentiment incroyable de débouler dans les lignes droites et d’arriver sur des zones de freinage très forts. Il y a une grande sensation de vitesse, c’est ce qui fait que ce circuit est si spécial. »

Pierre Gasly a obtenu une neuvième place au Grand Prix de Belgique le week-end dernier, sur l’un des tracés les plus défavorables au moteur Honda.

Le pilote Esteban Ocon sera bien au volant de la Racing Point Force India ce week-end au Grand Prix d’Italie, le Français l’a confirmé ce mardi sur son compte Twitter.

Esteban Ocon est dans une situation délicate depuis le rachat de l’équipe Force India par un consortium canadien dirigé par le père du pilote Williams, Lance Stroll, qui devrait en toute logique titulariser son fils au sein de son écurie qui s’appelle désormais Racing Point Force India.

Initialement prévue pour le Grand Prix d’Italie, l’arrivée du pilote canadien sera retardée de quelques semaines, probablement pour le Grand Prix de Singapour, même si rien n’est encore certain pour l’heure.

Quoi qu’il en soit, Esteban Ocon se dit prêt à courir avec Racing Point Force India ce week-end en Italie : « Bonne préparation avec l’équipe aujourd’hui, on est prêt pour Monza ce week end et la voiture devrait aller vite, j’ai hâte » a déclaré le Français sur son compte Twitter.

La situation avec Esteban Ocon n’est pas très claire pour la saison prochaine, mais le pilote français, qui est soutenu par Mercedes, a de grandes chances de trouver refuge chez McLaren, où il aurait déjà moulé un baquet la semaine dernière selon les rumeurs du paddock à Spa le week-end dernier.

Renault se doit de continuer à pousser fort durant les prochaines courses de la saison afin de ne pas perdre sa quatrième position au classements des constructeurs, alors que son principal rival est revenu le week-end dernier à seulement six points.

Le Grand Prix d’Italie sera la dernière course Européenne de la saison, ce qui signifie que les équipes bénéficieront pour la dernière fois d’un appui logistique important avant de se rendre de l’autre côté de la planète à Singapour.

Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing, nous confie que Renault apportera encore quelques nouveautés sur la RS18 ce week-end à Monza et espère qu’elles fonctionneront aussi bien que celles introduites à Spa le week-end dernier.

« Dernière course européenne de la saison, le Grand Prix d’Italie est un moment important pour l’équipe car il marque la fin d’un cycle. » explique Abiteboul.

« Nous nous préparons à un weekend délicat compte tenu des caractéristiques du tracé et aux nouvelles pénalités de Nico, mais nous restons déterminés à saisir toute opportunité qui se présentera et notamment à profiter de ce circuit de référence pour mesurer notre situation moteur dans des conditions si possible plus claires qu’à Spa. »

« Notre avance sur nos concurrents s’est réduite, mais nous ne sommes pas découragés ; la saison est encore longue et l’objectif de maintenir notre classement jusqu’au dimanche soir d’Abu Dhabi est tout à fait à notre portée. »

« Nous avons de nouvelles évolutions prévues sur le châssis à Monza et nous espérons qu’elles se comporteront aussi bien que celles introduites à Spa. »

Renault a mis à disposition des ses écuries clientes la Spec C de son unité de puissance depuis le Grand Prix de Belgique, mais le constructeur français et McLaren ne l’utiliseront pas ce week-end à Monza.

Seule l’équipe Red Bull a décidé de tester cette nouvelle spécification du moteur Renault ce week-end au Grand Prix d’Italie lors des essais libres du vendredi. La formation de Milton Keynes décidera ensuite si elle conserve cette spécification sur ses deux monoplaces ou pas.

Renault pour sa part, a décidé de ne pas l’utiliser, tout comme McLaren, car si la mise à jour moteur apporte un vrai gain, la fiabilité pourrait être un sérieux problème.

« Le moteur dit « Spec C » est une évolution du moteur actuellement utilisé, le Spec B. C’est un moteur qui amène un surcroit de puissance significatif. » explique Rémi, directeur technique moteur chez Renault.

« Toutefois, la durabilité de ce moteur est potentiellement plus faible que la génération actuellement utilisée, d’où des choix différents faits par chaque écurie. En fonction du carburant utilisé, le surcroit de puissance est de l’ordre de 3 dixièmes au tour en qualifications sur un circuit comme Monza, c’est un vrai pas en avant. »

Qui va utiliser cette nouvelle spécification et pourquoi ?

« Comme je le disais précédemment, cela dépend de la stratégie de chaque écurie et de ses objectifs pour les 8 dernières courses de la saison. Red Bull Racing utilisera le Spec C dès les essais de Monza car ils sont en position de privilégier la performance sans être inquiétés par leurs poursuivants aux Championnats. »

« Pour notre part et pour McLaren, nous n’utiliserons pas cette spécification, considérant que la fiabilité et la régularité seront les atouts essentiels pour atteindre nos objectifs de fin de saison. »

Vous avez introduit une nouvelle version de MGU-K plus fiable et plus légère sur la Renault, qu’en est-il de vos clients ?

« Aujourd’hui seule l’écurie Renault utilise cette version. McLaren et RBR n’ont pas souhaité faire les modifications nécessaires à son intégration. »

« Ils ont opté pour prendre et assumer ce risque fiabilité clairement identifié. Néanmoins, afin de répondre aux exigences exprimées suite à l’incident survenu sur la voiture de Max qui l’a contraint à abandonner à Budapest, nous avons développé une évolution de la version utilisée par nos deux clients pour en renforcer la robustesse. »

Nico Hülkenberg a été pénalisé à Spa suite à l’intégration de nouveaux éléments, de nouvelles pénalités sont-elles à prévoir d’ici la fin de saison ?

« Nico étant pénalisé de 10 places à Monza suite à l’accident de ce week-end, il est tactiquement intéressant d’introduire un nouveau PU dans sa voiture. Cela doit nous permettre de finir la saison sans autres pénalités liées au moteur. »

La FIA a confirmé que plusieurs zones de DRS sur les prochains circuits du calendrier que vont visiter les équipes seront rallongées, notamment dans cinq ses huit derniers Grands Prix à disputer cette saison.

Les circuits de Monza, Sotchi (Russie), Austin (Etats-Unis), Interlagos (Brésil) et Yas Marina ( Abou Dhabi) sont concernés par ces changements.

« A Sotchi, nous allons étendre la zone principale menant vers le premier virage. » explique Charlie Whiting, le directeur de course de la FIA.

« Sur le COTA à Austin, ce sera dans la ligne droite du retour entre les virages 11 et 12. Il y aura 100 mètres de plus dans la ligne droite d’Interlagos juste après la sortie de la dernière courbe. Enfin, les deux zones de DRS seront également rallongées à Yas Marina. »

Ce week-end à Monza pour le Grand Prix d’Italie, la zone de DRS située entre le virage Lesmo 2 et la chicane Ascari sera prolongée de quelques mètres également.

La FIA vise à améliorer le spectacle en favorisant les dépassements cette année en rallongeant les zones de DRS là où elle le peut. Dés l’an prochain, un nouvel aileron avant monté sur toutes les monoplaces devrait également aider à avoir plus de dépassements en piste.

Lewis Hamilton s’attend à ce que Mercedes soit plus compétitive ce week-end au Grand Prix d’Italie après une course dominée par Ferrari la semaine dernière à Spa.

En Belgique, les pilotes Mercedes ont rencontré des difficultés dans le secteur numéro deux du circuit belge, notamment en sortie de virage où la W09 semblait manquer de traction.

La combinaison des performances supérieures du moteur Ferrari et cette faiblesse de la part de Mercedes dans les virages lents a compromis le week-end de l’équipe championne du monde en titre en Belgique. Mais Hamilton suggère que le circuit de Monza ne devrait pas être une piste aussi difficile pour Mercedes.

« Heureusement, à part le premier virage, il n’y a pas de virage lent. Je pense que la perte de traction que nous avons eu dans les virages lents à Spa ne sera pas aussi grave là-bas. » déclare Hamilton.

« Les deux derniers virages et le premier virage [à Spa] étaient ceux où nous perdions le plus de temps. Sebastian [Vettel] en a profité, il n’a pas eu à gérer, il n’a pas eu de problèmes avec ses pneus. Espérons juste que cet élément ne soit pas un problème pour la prochaine course. »

Stoffel Vandoorne a réussi à sauver la mise dimanche dernier à Spa en franchissant la ligne d’arrivée à la 15° position, alors qu’il s’élançait depuis la 20° et dernière position sur la grille de départ.

Mis sous pression depuis quelques courses, le pilote McLaren Stoffel Vandoorne estime que sa monoplace n’a pas progressé cette saison avec un niveau de performance très loin de celui affiché par Mercedes ou Ferrari.

La MCL33 n’était clairement pas à l’aise sur le tracé de Spa en Belgique, mais Vandoorne souligne qu’elle ne le sera pas du tout sur le circuit de Monza le week-end prochain pour le Grand Prix d’Italie.

Le Belge s’attend donc à un autre week-end compliqué à Monza et espère un retour à la normale pour le Grand Prix de Singapour, où le tracé devrait un peu mieux convenir à la McLaren.

« Comme en qualifications, il n’y a pas eu de miracle. Je m’attendais à un week-end difficile, ça a été confirmé durant la course. » explique Stoffel Vandoorne au micro de la RTBF.

« Elle n’était pas très chouette pour nous, il n’y avait pas vraiment de bagarre donc pas grand chose à faire. Ce sera difficile de faire pire qu’un week-end pareil. »

« Le niveau de performance est loin d’être bon. La réalité, c’est que nous n’avons pas progressé depuis le début de la saison, voire même par rapport à l’an passé »

« Il y a encore plus de lignes droites à Monza, ce sera donc encore plus complexe. On donnera le maximum sur d’autres circuits où on pourrait peut-être prendre des points, comme à Singapour. »

Depuis le début du week-end à Spa Francorchamps, de nombreux observateurs ont pu remarquer une certaine flexibilité [apparemment trop] de l’aileron arrière monté sur la Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas.

La Scuderia Ferrari semble l’avoir remarqué aussi et demande donc à la FIA de vérifier si Mercedes respecte bien la réglementation, qui impose un certain degrés de torsion maximal autorisé sur les ailerons avant et arrière des Formule 1.

Interrogé sur le sujet à l’arrivée du Grand Prix de Belgique, Maurizio Arrivabene, le team principal de Ferrari, a déclaré que Ferrari surveillait effectivement les mouvements de l’aileron arrière de la Mercedes depuis le début du week-end à Spa.

« C’est le travail de la FIA, pas le nôtre. » déclare Arrivabene lorsqu’on lui demande si Ferrari poussera les investigations plus loin avant le Grand Prix d’Italie.

« Nous sommes déjà très occupés à répondre à toutes les questions qu’ils nous posent à chaque course, mais oui, nous l’avons bien remarqué et nous allons voir si la FIA aussi l’a remarqué. »

La FIA n’a pas encore souhaité répondre à nos questions pour savoir si elle allait diligenter une enquête sur l’aileron arrière de la Mercedes avant le Grand Prix d’Italie programmé à la fin de la semaine à Monza.