Aston Martin présente une Safety Car plus puissante en F1

Aston Martin a dévoilé sa nouvelle Safety Car en F1 à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite qui se dispute ce week-end du 07 au 09 mars sur le tracé de la corniche de Djeddah.

En 2024, Aston Martin utilisera la nouvelle Vantage en Formule 1. Selon le constructeur britannique, cette Vantage propulsée par un puissant moteur V8 4.0 Twin-Turbo fabriqué à la main, est la plus rapide de sa catégorie, offrant une puissance 30 % supérieure à celle du modèle précédent et répondant ainsi aux critiques des pilotes de Formule 1 qui estimaient que la voiture de sécurité n’était pas assez puissante.

Les performances de la nouvelle Vantage de route sont telles qu’elle n’a nécessité aucune mise à niveau du moteur, aucune modification de son système de refroidissement et aucune amélioration des performances de freinage pour l’adapter à son rôle de voiture de sécurité en Formule 1.

« C’est un plaisir de conduire l’Aston Martin Vantage. La voiture est issue d’une lignée incroyable et cette nouvelle version est la plus rapide à ce jour. » explique Bernd, Mayländer, pilote de la Safety Car en F1.

« Mes premières impressions ont été très positives car j’ai immédiatement ressenti l’amélioration de la tenue de route et, bien sûr, de la puissance. »

« Nous avons besoin d’une voiture rapide et concentrée afin de pouvoir répondre rapidement et en toute sécurité lorsque nous recevons l’appel pour un déploiement sur piste et la Vantage le fournit. »

« J’ai aimé conduire la Vantage au cours des trois dernières saisons et je suis heureux d’être désormais l’un des premiers à conduire la nouvelle Vantage et à découvrir toute sa performance sur les plus grands circuits du monde. »

Cette nouvelle Safety Car Aston Martin fera ses débuts au Grand Prix d’Arabie Saoudite et alternera avec Mercedes sur les différents Grands Prix de la saison. 

Frederic Vasseur : « Difficile d’avoir une vision claire avant Melbourne »

En ce qui concerne les performances de Ferrari dans son ensemble au Grand Prix de Bahreïn disputé le week-end dernier, le directeur de la Scuderia Ferrari, Frederic Vasseur, estime que son équipe a fait de bons progrès au cours de l’hiver, le Français soulignant le fait que Ferrari a réussi à réduire l’écart de 50% avec Red Bull par rapport à la saison dernière.

A Bahreïn, Ferrari a décroché son premier podium de la saison grâce à la troisième place de Carlos Sainz, tandis que Charles Leclerc a terminé quatrième malgré des problèmes de freins qui lui ont rendu la vie dure en début de course. 

Lorsqu’on a demandé à Frederic Vasseur ce qu’il pensait des performances de son équipe lors de cette première manche de la saison, le Français a répondu : « Le point positif, c’est que nous aurions pu faire la pole position avec le tour le plus rapide de la séance. Peut-être que nous avons réduit de 50% l’écart avec Red Bull en course par rapport à il y a un an. » a t-il déclaré samedi dernier après l’arrivée du GP de Bahreïn.

« Le point négatif, c’est que ce n’est pas suffisant et que nous avons encore eu trop de problèmes pendant le week-end. Nous devons régler le problème de freins sur la voiture de Charles [Leclerc], mais je pense que dans l’ensemble, il a fait du bon travail. Depuis le mur des stands aussi, car nous avons pu sauver la P4 dans ces conditions. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Ferrari sera capable de chasser Red Bull cette saison, Vasseur a répondu : « D’abord, je ne suis pas concentré sur Red Bull, je suis concentré sur moi-même et sur comment tirer le meilleur parti de ce que nous avons. »

« Ce week-end, ce n’était pas complétement une feuille blanche pour nous, nous avons eu trop de petits problèmes en qualifications et en course. Il faut aussi considérer que Djeddah sera une histoire complétement différente, parce que ce n’est pas le même tracé, ce n’est pas le même asphalte. »

« Je pense que nous aurons probablement une meilleure idée de la situation après Melbourne [troisième manche de la saison]. Avant Melbourne, il est difficile d’avoir une vision claire du championnat. Mais si vous comparez à il y a un an, nous étions, disons, à une seconde, et nous en sommes peut-être à cinq dixièmes aujourd’hui. »

« C’est 50%, ce n’est pas suffisant, nous sommes toujours en retard, mais marquer des points avec une P3 et une P4 [à Bahreïn] avec les circonstances, je pense que ce n’est pas si mal. »

Avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite, la Scuderia Ferrari occupa la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 17 points de retard sur Red Bull. 

Après la frustration de Bahreïn, Mercedes vise un week-end régulier à Djeddah

Après un Grand Prix de Bahreïn « décevant » où Lewis Hamilton et George Russell ont dû lever le pied en course en raison d’une surchauffe moteur, l’équipe Mercedes espère bien connaître un week-end plus régulier à Djeddah sur une piste complétement différente de celle de Sakhir.

A Bahreïn, Mercedes espérait pouvoir faire mieux qu’une cinquième et une septième place à l’arrivée de la première manche de l’année après avoir montré de belles performances lors des essais libres et les qualifications. Mais un problème de surchauffe moteur a finalement obligé les deux pilotes à lever le pied en course, les empêchant d’attaquer et d’exploiter tout le potentiel de la W15.

Mercedes a toutefois l’opportunité de rebondir immédiatement avec la deuxième manche du championnat programmée ce week-end en Arabie Saoudite sur un tracé de Djeddah bien différent de celui de Sakhir puisqu’il est composé essentiellement de courbes à vitesse élevée.

« Notre course à Bahreïn a décevante. Nous espérions une meilleure performance après nos performances aux essais et en qualifications. » nous confie Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite.

« Les deux pilotes étaient satisfaits de l’équilibre plus tôt dans le week-end et de la plate-forme plus stable fournie par la W15. Malheureusement, samedi soir, nos performances de refroidissement n’ont pas correspondu à nos prévisions. »

« Cela nous a contraints à adopter un mode de gestion dès le début [de la course], ce qui a eu pour conséquence de réduire la température des pneus en dessous de l’optimum. »

« Cela nous a coûté l’opportunité de montrer quelque chose de plus proche de notre véritable potentiel. Ce fut une façon frustrante de commencer la saison, mais nous en tirerons des leçons. »

« Nous avons l’opportunité de faire un pas en avant immédiatement. Djeddah est une piste urbaine avec beaucoup de virages à grande vitesse. Ce sera bien de continuer notre apprentissage avec la nouvelle voiture sur un circuit très différent de celui de Bahreïn. »

« Nous viserons un week-end plus régulier et comprendre notre véritable performance par rapport au reste de la grille. »

Avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec seize points inscrits, soit onze de moins que la Scuderia Ferrari et quatre de plus que McLaren. 

Attention aux horaires très particuliers du GP F1 d’Arabie Saoudite 2024 !

Ce week-end, la Formule 1 dispute sa deuxième manche du championnat du monde 2024 en Arabie Saoudite, et tout comme lors de la première manche à Bahreïn, le programme à Djeddah est légèrement différent par rapport à un week-end « classique ». 

Le Grand Prix d’Arabie Saoudite est programmé du 07 au 09 mars 2024. Il s’agira de la deuxième course d’une campagne longue de 24 week-ends de Grand Prix et qui se terminera à Abou Dhabi au début du mois de décembre. Tout comme ce fut le cas à Bahreïn le week-end dernier, cette deuxième course de la saison se disputera un samedi en raison du Ramadan qui débute le dimanche 10 mars.

Le début du Ramadan coïncidant avec le jour du départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite, la Formule 1 a pris la décision d’avancer l’épreuve d’une journée, soit le samedi 09 mars, ce qui a donc également provoqué l’avancée du Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen d’une journée afin de permettre aux équipes d’être plus à l’aise au niveau de la logistique lorsqu’elles ont quitté Bahreïn pour rejoindre Djeddah.

Ce week-end en Arabie Saoudite donc, les premiers essais libres se disputeront le jeudi 07 mars, tandis que la séance de qualifications est programmée le vendredi 08 mars. Le départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite quant à lui sera donné le samedi 09 mars. 

Les horaires du GP d’Arabie Saoudite 2024

Les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL1] sont programmés le jeudi 07 mars à 14h30 (heure de Paris), tandis que la deuxième séance d’essais libres se disputera le même jour à 18h00 (heure de Paris).

Le vendredi 08 mars, les pilotes participeront à la troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL3] à 14h30 (heure de Paris), alors que la de qualifications est programmée à 18h00 (heure de Paris).

Enfin, le départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2024 sera donné le samedi 09 mars à 18h00 (heure de Paris). Les pilotes s’élanceront pour 50 tours de course.

Nous vous rappelons que toutes les séances de roulage de chaque week-end de la saison 2024 sont à suivre en direct sur F1only.fr (essais libres 1,2 et 3, qualifications, course Sprint et Grand Prix). Rendez-vous donc dès ce jeudi 07 mars pour suivre les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite en direct sur notre Live Center accessible ici.

Le président de la FIA ferait l’objet d’une enquête pour ingérence présumée

Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, ferait l’objet d’une enquête interne pour une ingérence présumée dans les résultats d’une course de Formule 1, en l’occurrence ceux du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023. 

Selon la BBC, « un lanceur d’alerte » aurait déclaré à la FIA que le président Ben Sulayem serait intervenu pour faire annuler une pénalité infligée au pilote Aston Martin Fernando Alonso lors du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 qui s’est disputé sur le circuit de Djeddah.

Cette accusation figurerait dans un rapport rédigé par un responsable de la conformité de la FIA à son comité d’éthique, un rapport qui a été consulté par la BBC et qui rapporte donc cette information ce lundi à la veille de la deuxième manche de la saison 2024 de Formule 1 qui se dispute justement en Arabie Saoudite ce week-end. 

Dans ce rapport, le lanceur d’alerte accuse Mohammed Ben Sulayem d’avoir appelé Cheikh Abdullah bin Hamas bin Isa Al Khalifa – le vice-président de la FIA pour le sport pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord –  qui était en Arabie Saoudite pour la course à titre officiel, et lui a clairement indiqué qu’il pensait que la pénalité infligée à Fernando Alonso devrait être annulée.


Contexte : les commissaires de course du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 reprochaient au pilote Aston Martin de ne pas avoir correctement purgé une première pénalité infligée pour ne pas avoir correctement positionné sa monoplace sur la grille de départ.

Le double champion du monde a en effet écopé d’une pénalité de cinq secondes pour un mauvais positionnement sur la grille de départ, une pénalité qu’il devait purger lors de son arrêt au stand. Cependant, la direction de course a estimé que les mécaniciens de l’équipe Aston Martin ont touché la monoplace d’Alonso avant que les cinq secondes de pénalité ne soient purgées.

Pour cette erreur, Fernando Alonso a écopé de dix secondes de pénalité sur son temps final, ce qui veut dire que l’Espagnol – qui a franchi la ligne d’arrivée à la troisième place – a perdu son podium et a été officiellement classé quatrième.

Cependant, l’équipe Aston Martin a choisi de faire appel de cette décision et les commissaires ont donné raison à l’écurie du constructeur britannique, ce qui veut dire que Fernando Alonso a récupéré son podium quelques heures plus tard, le 100° de sa carrière.


Dans son rapport, le responsable de la conformité de la FIA indique que le lanceur d’alerte a rapporté que Mohammed Ben Sulayem « avait fait semblant » que les commissaires sportifs annulaient leur décision d’infliger une pénalité de dix secondes à Fernando Alonso après l’arrivée du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023.

Dans son article publié ce lundi 04 mars, notre confrère Andrew Benson de la BBC affirme avoir contacté « plusieurs hautes personnalités » auprès de la F1 et de la FIA et que toutes ont déclaré détenir « les mêmes informations », sans pour autant vouloir s’exprimer publiquement.

Il est également bon de préciser que ni la FIA ni Mohammed Ben Sulayem n’ont souhaité faire de commentaires après cette révélation qui devrait de nouveau faire couler beaucoup d’encre dans un paddock de la Formule 1 décidemment bien agité depuis plusieurs semaines.

Toujours selon la BBC, le comité d’éthique de la FIA devrait mettre « quatre à six semaines » pour publier son rapport.

Mise à jour à 19h15 le 05 mars 2024 : à la suite des révélations de la BBC, la FIA a confirmé que son responsable de la conformité avait « reçu un rapport détaillant des allégations potentielles impliquant certains membres de ses instances dirigeantes. »

L’instance dirigeante a également ajouté qu’elle « évalue ces préoccupations afin de garantir que la procédure régulière est méticuleusement suivie. »

Face à la situation alarmante, Alpine F1 annonce d’importants changements

Alpine F1 effectue dès aujourd’hui une série de changements organisationnels au sein de ses équipes techniques pour adopter une nouvelle approche à « trois piliers ». L’écurie a créé trois postes techniques spécialisés : directeur technique (performance), directeur technique (aérodynamique) et directeur technique (ingénierie) pour remplacer la structure précédente sous un directeur technique unique.

Cette décision intervient après une période de résultats décevants en championnat du monde de Formule 1, où l’équipe a glissé de la quatrième à la sixième place entre 2022 et 2023, manquant plusieurs objectifs clés dans ses ambitions de se battre aux avant-postes et alors que le début de saison 2024 a été très décevant avec une première course à Bahreïn où les deux pilotes ont terminé à un tour des leaders.

Ainsi, l’écurie Alpine annonce à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite les nominations de Joe Burnell comme directeur technique (ingénierie), David Wheater comme directeur technique (aérodynamique) et Ciaron Pilbeam comme directeur technique (performance).

Tous les trois travaillent avec effet immédiat en étroite collaboration et rendent comptent à Bruno Famin, team principal. Sur le site du groupe propulseur, l’équipe technique de Viry-Châtillon est emmenée par Éric Meignan, directeur technique (power unit), qui continue de travailler sur le projet PU 2026.

L’équipe confirme également le début des mandats de directeurs des opérations de John Woods à Enstone et d’Audrey Vastroux à Viry-Châtillon pour poursuivre le développement des usines du projet Formule 1.

Alpine confirme également la rumeur qui courrait depuis plusieurs jours dans le paddock de la Formule 1; à savoir le départ du directeur technique Matt Harman et Dirk de Beer, responsable de l’aérodynamique.

« Nous avons décidé de procéder à des changements organisationnels, car nous constatons clairement que nous ne sommes pas là où nous le voulons ni où nous le devons sur le plan des performances. » a déclaré Bruno Famin, Team Principal d’Alpine F1.

« Il est temps de franchir une nouvelle étape en matière d’organisation et de personnes. Cette nouvelle structure à trois piliers avec trois directeurs techniques, chacun spécialisé dans différents domaines, apportera un meilleur travail et une meilleure collaboration dans nos domaines techniques pour contribuer aux performances de nos usines à la piste. »

« J’ai pleinement confiance dans les capacités de Joe, David et Ciaron à collaborer étroitement pour apporter à l’équipe les performances et les améliorations dont elle a besoin. Je veux enfin remercier Matt et Dirk pour leurs efforts ces dernières années dans l’équipe et je leur souhaite le meilleur dans le prochain chapitre de leurs carrières respectives. »

Magnussen grand fan de Djeddah : « C’est une piste phénoménale »

Le pilote Haas Kevin Magnussen ne cache pas son impatience de pouvoir enfin rouler sur le tracé de la corniche de Djeddah en Arabie Saoudite où se dispute ce week-end la deuxième manche du championnat du monde 2024 de Formule 1.

Kevin Magnussen fait partie des pilotes de F1 qui adorent les circuits urbains, notamment parce que c’est sur ce genre de circuits que le Danois prend le plus de plaisir car la marge d’erreur y est plus petite que sur un tracé dit permanent.

« Je pense que, de manière générale, la marge d’erreur est plus faible sur n’importe quel circuit urbain. Personnellement, j’aime les circuits urbains. » a déclaré Magnussen.

« Je souhaiterais beaucoup plus de circuits urbains dans le calendrier. Je pense qu’ils sont plus excitants et plus difficiles, car la marge d’erreur est plus petite. »

Le Danois – qui dispute cette année sa dixième saison en Formule 1 – ne cache pas que le tracé de Djeddah reste l’un de ses préférés du calendrier, notamment parce que les vitesses de passage dans les courbes sont très élevées, alors que le mur de béton n’est jamais très loin pour vous punir immédiatement en cas d’excès d’optimisme.

« Je suis un grand fan du circuit de Djeddah, d’autant plus que nous y avons marqué des points l’année dernière. » confie le Danois.

« C’est une piste phénoménale sur laquelle piloter, c’est excitant et exaltant parce que c’est à grande vitesse et à chaque virage, et il y a juste une ligne blanche devant un mur. »

« C’est une piste urbaine qui n’est pas utilisée tout au long de l’année, donc il y a beaucoup d’évolution de la piste et c’est une course de nuit avec quelques séances dans la journée, donc ça change beaucoup. Comme à Bahreïn ou à Singapour, il faut tenir compte de ces conditions. »

« La première fois que j’y suis allé en 2022, je ne l’avais jamais parcouru, même sur le simulateur, car j’ai été appelé très tard pour me rendre à Bahreïn [Magnussen a remplacé Mazepin au tout denier moment avant les essais hivernaux] et je n’ai tout simplement pas eu le temps de me rendre sur un simulateur. »

« J’ai dû l’apprendre sur la piste et cela faisait longtemps que je n’avais pas eu à apprendre une piste comme celle-là, cela remontait presque à l’époque du karting. C’est une piste assez folle sur laquelle faire ça. »

En 2024, c’est la troisième année consécutive que la Formule 1 se rend sur le circuit de Djeddah en Arabie Saoudite.

La F1 a déjà dépassé la limite avec 24 courses selon les pilotes

Avec pas moins de 24 Grands Prix cette année en Formule 1, les pilotes et membres d’écuries s’attendent à une saison éprouvante, alors que depuis le rachat de la F1 par Liberty Media en 2017, les instances organisatrices martèlent leur souhait de développer davantage le calendrier en surfant sur la popularité grandissante de la discipline.

Pourtant, cette augmentation significative de nombre de courses au calendrier ne satisfait pas les principaux protagonistes à commencer par le triple champion du monde Max Verstappen qui avait déjà fait savoir en fin d’année dernière sa désapprobation sur le sujet (article à lire ici).

A l’occasion du Grand Prix de Bahreïn inaugurant la saison 2024, les pilotes ont de nouveau été interrogés sur ce rythme déjà très soutenu qui est susceptible d’augmenter encore pour aller jusqu’à 25 courses à l’avenir, voir plus.

Carlos Sainz, qui dispute sa dernière saison au sein de la Scuderia Ferrari, estime pour sa part que le personnel de la F1 est déjà à sa limite: « Je pense que nous sommes déjà à la limite du nombre de courses pour le personnel de l’équipe, les pilotes, les gens de la F1, les journalistes, etc… et sur ce qu’ils peuvent faire au cours d’une année et si vous voulez avoir une famille à la maison, rentrer la voir et rester en contact avec elle… »

L’Espagnol souligne également le côté « exclusif » des courses et l’attente qui fait monter la pression avant un Grand Prix: « Je pense que la Formule 1 risque de devenir trop constante en ayant une course tous les week-ends et de perdre un peu l’appétit de tout le monde qui allume la télévision pour regarder la Formule 1. »

« La Formule 1 doit rester exclusive. Elle doit rester un sport où tout le monde attend cette course avec impatience et non pas quelque chose auquel on peut s’habituer en allumant simplement la télévision, comme un match de championnat tous les week-ends »

Le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, a fait écho aux propos de Carlos Sainz et rappelle l’impact écologique des déplacements liés aux Grands prix alors que la F1 a toujours comme objectif de devenir totalement neutre en carbone d’ici 2030. 

« Oui, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Oui, je pense que c’est la même chose dans le sens où nous sommes déjà à la limite, peut-être même déjà au-delà, mais je pense que nous devons être conscients de la qualité par rapport à la quantité, et nous devons aussi penser à l’impact que nous avons sur le monde. » a ajouté Lewis Hamilton.

« Plus nous organisons de courses, plus ce cirque se déplace partout. La durabilité devrait donc être au cœur des décisions prises pour aller de l’avant. »

Max Verstappen, champion du monde en titre, réaffirme ses propos tenus en fin d’année dernière : « J’ai déjà l’impression que nous avons largement dépassé la limite [du nombre] de courses. » a déclaré le Néerlandais.

« Personnellement, je sais que je suis encore très jeune, mais je sais aussi que je ne ferai pas ça dans dix ans. Vous faites 24 courses… Je pense donc, comme Lewis l’a dit, qu’il faut privilégier la qualité à la quantité. De mon côté, je sais, et je l’ai déjà dit, que ce n’est pas viable. »

Le doyen de la Formule 1, Fernando Alonso – qui estime pouvoir courir jusqu’à ses 50 ans – a également donné son avis sur la question et l’Espagnol estime lui aussi que la limite a déjà été atteinte : « Je pense que nous avons largement dépassé la limite. Je suis d’accord avec tous les commentaires. J’ai commencé avec 16 courses, puis 18 à un moment donné […] Et maintenant, nous en sommes à 24. » a ajouté le pilote Aston Martin.

« Et oui, je pense que ce n’est pas viable pour l’avenir, pour qui que ce soit. Même le champion du monde pense que la saison est un peu longue. »

« Imaginez pour le reste d’entre nous, en sachant que nous allons aux courses dans la seconde moitié de la saison pour rien parce que je veux dire qu’il n’y a pas de motivation pour se battre pour quoi que ce soit. »

Cette année, la saison 2024 a débuté fin février avec le Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen et se terminera début décembre avec le Grand Prix d’Abou Dhabi. Au total, plus de trente courses sont programmées en incluant les week-ends Sprint.

Toto Wolff : « Le sport doit beaucoup à Red Bull »

S’exprimant sur le sujet toujours très controversé des partenariats techniques entre plusieurs écuries de la grille – en l’occurrence celui existant entre Red Bull Racing et son équipe sœur Visa Cash App RB – Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes, ne pense pas que ce type d’alliance soit un vrai problème en Formule 1, bien que l’Autrichien estime que certaines règles devront être revues en 2026.

Avec une toute nouvelle identité et une structure managériale remaniée, l’équipe visa Cash App RB entend bien prospérer cette saison en Formule 1, notamment grâce à son alliance renforcée avec l’équipe championne du monde en titre Red Bull.

En effet, la petite équipe basée à Faenza en Italie utilise la suspension arrière de la Red Bull et d’autres composants dont le moteur, et un rapprochement physique est à l’ordre du jour avec un déménagement au Royaume-Uni pour se rapprocher de l’usine Red Bull à Milton Keynes, ce qui pourrait s’avérer être un véritable atout pour la petite structure désormais dirigée par le Français Laurent Mekies.

Mais au cours des dernières saisons, ce partenariat entre Red Bull et Visa Cash App RB a souvent été remis en cause par les rivaux et l’entrée en vigueur de nouvelles règles à partir de la saison 2026 de Formule 1 pourrait être une bonne opportunité pour revoir justement la règlementation concernant les alliances existantes entre certaines équipes. 

Lorsqu’on demande au patron de Mercedes s’il faut revoir ce système d’alliance dans le futur, ce dernier estime que malgré la controverse, toutes les équipes ont bénéficié d’une manière ou d’une autre de ce type « d’arrangement », notamment parce que Red Bull finance deux écuries sur la grille, ce qui permet in fine aux autres équipes de percevoir leurs revenus en fin de saison. 

« Il y a une notion d’héritage avec Red Bull dans le sens où le sport leur doit beaucoup. » estime Toto Wolff, directeur de Mercedes.

« Ils ont deux équipes, ils les financent, ils ont un grand programme junior, un circuit [Spielberg en Autriche] et beaucoup de valeur de marque. Ils ne sont donc pas comme n’importe quelle autre petite équipe. »

« Je pense donc qu’au niveau des actionnaires, c’est une discussion assez difficile sur la base de cette contribution. Mais d’un autre côté, nous sommes un sport de constructeurs et je crois qu’avec le même actionnariat et le même partage des installations, il est clair qu’une certaine ambiguïté sera toujours laissée aux concurrents et je pense que ce que nous devons examiner, ce sont les règlements. » a ajouté l’Autrichien.

« Les réglementations sont-elles suffisamment strictes ? Sont-elles suffisamment bien surveillés pour que nous nous sentions en sécurité ? Voyons nous des failles potentielles ? Et de quoi avons-nous besoin pour 2026 ? Et je pense que c’est la question principale. »

« Il faut définir des réglementations qui mettent tout le monde à l’aise avec la situation. Des petites équipes qui utilisent une telle collaboration – comme Haas – parce qu’il leur sera très difficile de voler de leurs propres ailes, aux équipes qui n’ont aucune relation avec les autres, ou aucune relation client-client, jusqu’aux grandes équipes. »

« A l’autre bout, il y a celles qui ont un actionnariat commun et sont situées aux mêmes endroits. Et je crois que c’est la chose à laquelle nous devons nous attaquer, pour que tout le monde soit d’accord avec la situation. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que la situation entre Red Bull Racing et Visa Cash App RB est similaire à celle entre Ferrari et Haas, le patron de Mercedes a répondu : « Non, je ne pense pas qu’on puisse les comparer, car il y a plus, comment dire, de cases qui sont cochées. »

« Avec Haas, nous avons une organisation qui ne peut pas voler de ses propres ailes avec son propre personnel, et il est clair qu’ils sont clients de l’infrastructure Ferrari, mais je ne pense pas que Ferrari y verra un jour un grand bénéfice – et je suis désolé pour Haas – dans l’utilisation ou l’extrapolation d’informations. »

« Et je ne dis pas que quelqu’un d’autre le fait, mais vous voyez clairement que si vous êtes au même endroit, avec la même direction, avec les mêmes structures, il y a des raisons pour lesquelles les gens sont sceptiques. Et je pense que c’est exactement ce qui doit être sauvegardé. »

« Cela dit, toutes les équipes sont dans une position différente. Et en tant que sport, nous devons avoir les dix équipes satisfaites de la situation, donc nous n’excluons pas les petites qui ont besoin de telles sociétés, celles qui, par simple actionnariat, sont des sociétés sœurs, et c’est très bien, et les grandes qui n’ont aucune relation, vous savez, comme McLaren, avec nous. Donc, vous savez, 2026 seulement est le moment où nous pourrons réinitialiser cela. »

Il est bon de rappeler que Mercedes fournit ses moteurs et d’autres composants telle que la boîte de vitesses ou la suspension arrière à McLaren, Aston Martin et Williams en plus de sa propre équipe.

Esteban Ocon : « Nous devons garder la tête haute »

Après l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn disputé ce samedi, Esteban Ocon ne pouvait évidemment pas cacher sa déception de terminer cette première manche de la saison 2024 tout en bas du classement et bien loin de la zone des points. 

Ce que l’on redoutait depuis la fin des essais hivernaux est devenu une réalité ce week-end à Bahreïn avec une équipe Alpine loin du compte. En effet, sur l’exercice du tour rapide en qualifications, Esteban Ocon et Pierre Gasly n’ont même pas réussi à passer le cap de la Q1, alors qu’en course, les deux A524 sont restées engluées dans le trafic ce samedi pour finalement terminer dix-septième et dix-huitième avec un tour de retard sur les leaders.

S’exprimant après l’arrivée, Esteban Ocon a insisté sur le fait que toute l’équipe doit rester soudée dans ces moments difficiles, tout en espérant que la situation s’améliorera au cours des prochaines courses.

« Cette journée était dans la continuité de ce que nous avons vu hier en qualifications et ce n’était pas le week-end que nous souhaitions. » a déclaré Ocon ce samedi soir à Bahreïn.

« Le plus important est d’avoir réalisé une course propre pour collecter de précieuses données que nous pourrons exploiter la semaine prochaine à Djeddah. »

« Il sera intéressant de découvrir comment nous nous comporterons sur d’autres tracés et dans des conditions différentes. » a ajouté le pilote Alpine qui a pris le départ de son 134e Grand Prix en Formule 1 ce week-end à Bahreïn.

« Nous allons puiser dans nos ressources et réfléchir ensemble durant ce court intervalle pour voir où nous pouvons progresser. »

« Nous devons rester concentrés, positifs et poursuivre dans la bonne direction. En tant qu’équipe, nous devons collectivement garder la tête haute et le pied enfoncé pour l’Arabie Saoudite. »

Le week-end prochain, la Formule 1 disputera le Grand Prix d’Arabie Saoudite sur un tracé de Djeddah ultra rapide comparé à celui de Sakhir. Un autre tracé donc et peut-être une chance pour Alpine de retrouver un peu de performance avec son A524. 

Valtteri Bottas : « Ce n’était simplement pas ma journée »

Valtteri Bottas n’a pas connu un Grand Prix de Bahreïn des plus simples ce samedi, le pilote Stake F1 ayant d’abord été impliqué dans un accident au premier virage dès le départ de la course, avant de se retrouver bloqué au stand lors d’un arrêt qui a duré une éternité.

Seizième sur la grille de départ de la première manche de la saison 2024, Valtteri Bottas s’est retrouvé englué dans le trafic à l’extinction des feux et n’a rien pu faire pour éviter un contact au premier virage lorsque Lance Stroll et Nico Hülkenberg se sont touchés.

A la suite de ce contact, l’aileron avant de la monoplace de Bottas était endommagé, ce qui lui a rendu la vie dure dans un peloton serré. Mais le Finlandais n’était pas encore au bout de ses surprises puisque lors de son deuxième arrêt au stand, un problème avec l’écrou de la roue avant gauche l’a immobilisé plus de 52 secondes, soit un éternité en Formule 1.

« Malheureusement, ce n’était tout simplement pas ma journée. J’ai pris un bon départ, mais j’ai ensuite été impliqué dans l’incident du premier virage entre Nico [Hülkenberg] et Lance [Stroll], ce qui a entraîné des dommages à l’aileron avant qui m’ont fait perdre du terrain et des performances. » a expliqué Bottas après l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn ce samedi soir.

« En plus de cela, nous avons eu un problème avec l’écrou de roue lors de mon deuxième arrêt au stand, ce qui nous a fait perdre encore du temps. »

« La chance n’était pas de notre côté aujourd’hui, mais j’espère que c’est ma dose de malchance pour cette saison. Point positif à retenir, notre rythme était nettement meilleur que celui de nos principaux concurrents, comme le montre Zhou, qui a presque terminé dans les points. »

« Cela montre que nous avons une meilleure voiture de course que la saison dernière et nous donne confiance pour Djeddah la semaine prochaine. »

Classé avant dernier avec un tour de retard sur le leaders, Valtteri Bottas repart donc de Bahreïn sans le moindre point en poche, tandis que son coéquipier Guanyu Zhou a franchi la ligne d’arrivée à la porte des points en onzième position.  

La surchauffe du moteur Mercedes à Bahreïn due à une mauvaise décision

Le pilote Mercedes George Russell a assuré que le problème de surchauffe moteur que lui et son coéquipier Lewis Hamilton ont rencontré ce samedi à Bahreïn en course n’est pas un sujet préoccupant et sera résolu assez rapidement. 

Ce samedi au Grand Prix de Bahreïn, les deux pilotes Mercedes ont reçu comme consigne de lever le pied en faisant davantage de lift and coast (lâcher l’accélérateur bien avant d’attaquer la pédale de freins à l’entrée d’un virage). Le fait de faire du lift and coast en course signifie évidemment une perte de rythme, ce qui a coûté à George Russell deux positions après s’être élancé depuis la troisième place sur la grille.

« J’ai fait un beau dépassement sur Leclerc et je pensais que c’était parti. Mais dès que je me suis retrouvé deuxième, toutes les grosses alarmes rouges sont arrivées sur mon volant. » a expliqué Russell ce samedi après avoir terminé cinquième au Grand Prix de Bahreïn.

« Le moteur surchauffait et pour gérer la surchauffe, nous perdions des dixièmes de seconde par tour et c’était très difficile de retenir quelqu’un derrière moi. C’est dommage que nous n’ayons pas pu montrer le réel potentiel de la voiture. »

Ce problème de surchauffe moteur ne semble cependant pas inquiéter outre mesure Mercedes, notamment parce que cette hausse des températures était due essentiellement à une erreur dans la configuration du refroidissement de l’unité de puissance.

« Heureusement, ce n’est pas un problème dont nous devons nous préoccuper. Nous nous sommes trompés dans la configuration du refroidissement. » a ajouté Russell.

« Nous devons simplement comprendre pourquoi et nous assurer de ne plus recommencer. C’était tout simplement une mauvaise décision ; nous avons beaucoup de marge pour refroidir davantage le groupe motopropulseur. »

« Je pense que sans ce problème, nous aurions été en lutte pour la P3. Ce n’est que la première course de la saison donc voyons ce que nous pouvons faire la semaine prochaine [à Djeddah]. »

Il est bon de noter que l’équipe Williams – propulsée par un moteur Mercedes – a également rencontré des problèmes de surchauffe sur ses deux monoplaces ce samedi en course. 

Après le Grand Prix de Bahreïn, Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec dix-sept points inscrits, soit onze de moins que la Scuderia Ferrari.

Red Bull a encore plusieurs domaines à améliorer selon Perez

Sergio Perez estime qu’il y a place à l’amélioration chez Red Bull après le Grand Prix de Bahreïn, et ce même si l’écurie de Milton Keynes a décroché son premier doublé de la saison.

Cinquième que la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn, Sergio Perez a cravaché en course pour remonter sur son coéquipier Max Verstappen en tête de la course, le Mexicain se frayant un chemin pour finalement franchir la ligne d’arrivée à la deuxième place avec tout de même plus de 20 secondes de retard sur le vainqueur.

Ce résultat est le meilleur de Sergio Perez depuis le Grand Prix d’Italie 2023 en septembre dernier où il avait également terminé deuxième. Mais bien qu’il soit satisfait de son résultat à Bahreïn, Perez a admis qu’il y a encore certains domaines dans lesquels il a rencontré quelques problèmes en course ce samedi et qui devront être résolus avant la prochaine manche qui se dispute en Arabie Saoudite.

« Je suis plutôt content, je pense que c’est un excellent résultat pour l’équipe et je suis très satisfait. » a déclaré Sergio Perez.

« Mais il y a encore beaucoup de travail que nous devons faire pour nous améliorer, et j’espère que nous pourrons nous démarquer à Djeddah. Je suis conscient qu’il y a certaines choses qui n’étaient pas parfaites de mon côté, j’ai eu pas mal de problèmes avec l’équilibre, les rétrogradages et le frein moteur. »

« Je pense qu’il y a pas mal de choses à faire avant Djeddah. Donc, c’est bien que nous ayons maintenant une distance complète en course à analyser. »

Interrogé quant à son objectif pour les prochaines courses, alors que son coéquipier est devant lui au championnat avec huit points d’avance, Sergio Perez a ajouté qu’il se concentrera sur le développement de la monoplace : « Je pense que le plus important c’est que la voiture évolue et change. » a-t-il insisté.

« Je pense qu’il est important de continuer sur cette lancée, de maintenir l’élan et de nous assurer d’être capables de maintenir cet élan. »

Objectif atteint pour Aston Martin au Grand Prix de Bahreïn

Du côté de chez Aston Martin, on semble se contenter du résultat obtenu ce samedi au Grand Prix de Bahreïn où Fernando Alonso a franchi la ligne d’arrivée en neuvième position juste devant son coéquipier Lance Stroll.

L’objectif d’Aston Martin pour cette première manche de la saison 2024 était de pouvoir terminer avec les deux voitures dans les points et c’est donc un objectif atteint pour l’équipe du constructeur britannique qui se montre tout de même bien moins compétitive que l’an dernier à pareille époque, Alonso et Stroll ayant franchi la ligne d’arrivée à plus d’une minute du leader Max Verstappen ce samedi à Bahreïn.

« Nous avons atteint notre objectif de ramener les deux voitures dans les points et c’est une bonne façon de commencer la nouvelle saison. » a déclaré ce samedi soir Mike Krack, Team Principal de l’équipe Aston Martin.

« Nous avons certainement optimisé les choses ce soir, compte tenu de notre rythme de course, et marquer des points est une récompense du travail acharné de l’équipe ces dernières semaines. »

« Ce fut une brillante remontée de Lance [Stroll] après avoir été heurté et en tête-à-queue au premier virage. La stratégie pour Fernando a été conçue pour garder nos options ouvertes, en cas de Safety Car. Au final, ce fut une course simple pour lui. »

« Nous avons besoin d’un peu plus de performance pour défier les équipes devant, mais il s’agit d’une course et d’une piste et nous allons travailler dur au cours des prochains jours pour progresser à Djeddah le week-end prochain. »

Avec trois points inscrits au Grand Prix de Bahreïn, l’équipe Aston Martin occupe la cinquième place au championnat du monde des constructeurs après la première manche de la saison 2024. 

Vasseur tire un bilan positif de la course de Ferrari à Bahreïn

Le directeur de la Scuderia Ferrari, Frederic Vasseur, reste convaincu que Ferrari pourra mettre davantage Red Bull sous pression cette année après un Grand Prix de Bahreïn satisfaisant pour le manager français avec la troisième place de Carlos Sainz et une quatrième place pour Charles Leclerc.

En course à Bahreïn ce samedi, Carlos Sainz a été plus rapide que son coéquipier Charles Leclerc, notamment parce que le Monégasque a rencontré dès le départ de l’épreuve des problèmes de freins sur sa monoplace. 

Après une grosse bataille entre coéquipiers, Carlos Sainz a finalement réussi à de défaire de Leclerc et a ensuite pu faire sa course pour remonter jusque sur la troisième marche du podium à l’arrivée, derrière les deux pilotes Red Bull.

S’exprimant après l’arrivée, Frederic Vasseur se montrait plutôt satisfait des progrès réalisés par son équipe au cours de l’hiver, le Français estimant que Ferrari a une « bonne base » pour débuter cette campagne 2024.

« Nous espérions un meilleur résultat mais nous avons eu un problème de freins pendant la course avec Charles, donc dans l’ensemble nous avons maximisé le résultat en piste. » a déclaré Vasseur ce samedi soir après l’arrivée du Grand Prix de Bahreïn.

« Carlos a réalisé une bonne course avec une remontée très intelligente après un départ pas parfait et il a pu se battre avec Perez jusqu’aux derniers tours. »

« Nous étions en pneus durs et Checo en pneus tendres et notre objectif était de mettre la Red Bull sous pression, ce que nous avons fait vers la fin mais ce n’était pas suffisant. »

« Charles a eu du mal pendant toute la course avec les freins et à cause de cela, lors du premier relais, ses pneus sont tombés, nous avons donc dû l’arrêter plus tôt que prévu. Nous devrons rechercher pourquoi les freins n’étaient pas à la bonne température. »

« Ce week-end, nos performances sur un tour lancé ont répondu à nos attentes, mais nous avons clairement un pas à franchir en termes de rythme de course car nous n’étions pas en lutte avec Red Bull. »

« Cela dit, je considère la course d’aujourd’hui comme une bonne base car nous avons pu réduire considérablement l’écart par rapport à l’année dernière. Nous poursuivrons notre développement et je suis convaincu que nous pourrons les affronter plus souvent. »

La Scuderia Ferrari occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs après le Grand Prix de Bahreïn avec dix-sept points de retard sur Red Bull.

Des tensions entre Yuki Tsunoda et Daniel Ricciardo à Bahreïn

Ce samedi au Grand Prix de Bahreïn, un échange de positions entre les pilotes Visa Cash App RB a provoqué quelques tensions entre Yuki Tsunoda et son coéquipier Daniel Ricciardo, les deux hommes étant presque entrés en contact en fin de course.

Au tour 52, Yuki Tsunoda se battait avec le pilote Haas Kevin Magnussen pour la douzième place lorsque son équipe lui a demandé de laisser passer son coéquipier Daniel Ricciardo – dont la monoplace était équipée de pneus Tendres neufs – pour qu’il puisse essayer de dépasser Magnussen.

Après avoir demandé à son équipe s’il s’agissait d’une plaisanterie, Tsunoda s’est finalement écarté de la trajectoire pour laisser passer Daniel Ricciardo, mais l’Australien n’a jamais réussi à dépasser la Haas de Kevin Magnussen.

Une fois le drapeau à damier agité au passage du leader Max Verstappen, un Yuki Tsunoda visiblement frustré a plongé à l’intérieur du virage 8 pour dépasser Daniel Ricciardo et ainsi récupérer sa position. Mais dans sa manœuvre, le Japonais a tiré tout droit, avant de revenir en piste en frôlant la monoplace de son coéquipier qui a immédiatement exprimé sa colère à la radio.

Interrogé après l’arrivé de l’épreuve pour savoir ce qu’il avait pensé de cet incident, Daniel Ricciardo a répondu : « Je ne sais pas, j’ai pris la radio et j’ai essayé de rester cool. Je dois rester raisonnable, donc je vais appeler cela de l’immaturité. »

« Il était visiblement frustré après les consignes de l’équipe à la radio, mais nous devons être réalistes, nous en avons discuté avant la course. Il était très probable que j’utilise les pneus Tendres en fin de course, donc il savait qu’il y avait une chance que j’ai un avantage en termes de rythme à la fin et il sait qu’il peut recevoir une consigne. »

« Après, nous ne nous battions pas pour des points, nous nous battions pour la treizième place. Donc, il s’agissait juste de nous donner une meilleure chance d’avoir au moins une voiture dans les points. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense qu’il aurait eu une meilleure chance de pouvoir dépasser la Haas de Magnussen si son coéquipier s’était écarté un peu plus tôt, Ricciardo a répondu : « Je pense que j’aurais eu une meilleure chance, c’est sûr. »

« Même avec des pneus Tendres, tour après tour, ils s’éloignent de vous lentement. Vous devez donc les utiliser [les pneus Tendres] quand vous le pouvez. Mais plus vous êtes dans le trafic, plus vos chances diminuent. Chaque tour compte. »

« De toute façon au final, je ne pense pas que nous ayons été assez bons pour marquer des points aujourd’hui. Nous aurions pu peut-être avoir Kevin [Magnussen] et ensuite nous rapprocher de Zhou, mais cela n’aurait rien changé. »

« C’est comme ça, c’est une longue année, et nous devons nous assurer que tout va bien [entre lui et son coéquipier], donc nous allons avoir une réunion et être très matures à ce sujet, puis nous attendrons Djeddah [la prochaine manche de la saison]. »

L’équipe Visa Cash App RB repart donc de Bahreïn sans avoir marqué le moindre point au championnat du monde et devra veiller à ce que la situation soit apaisée entre ses deux pilotes avant la deuxième manche de la saison qui se dispute le week-end prochain en Arabie Saoudite.

Bruno Famin : « Nous savions que le début de saison serait difficile »

Le Team Principal de l’équipe Alpine, Bruno Famin, a toujours été très franc depuis le début de l’année concernant les performances de l’A524 et les résultats de ce samedi au Grand Prix de Bahreïn où les deux pilotes Alpine ont terminé en bas de classement (17e et 18e) ne sont donc pas une surprise.

Immédiatement après les trois jours d’essais hivernaux disputés à Bahreïn la semaine dernière, Bruno Famin nous faisait part de son pessimisme concernant les performances de l’Alpine A524. Cependant, les fans de l’équipe du constructeur français espéraient jusqu’à ce week-end qu’il ne s’agissait là que d’un coup de bluff, mais force est de constater après le Grand Prix de Bahreïn que Famin a joué carte sur table dès le début. 

« Nous savions que le début de saison serait difficile et il l’a été à Bahreïn. Cela dit, nous faisons tout ce que nous pouvons avec ce que nous avons actuellement et nous continuerons à trouver des améliorations pour progresser chaque fois que nous sommes en piste. » a déclaré Bruno Famin ce samedi soir à Bahreïn.

« Je dois dire bravo à l’équipe et aux pilotes pour leurs efforts au cours des deux dernières semaines à Bahreïn. La cohésion de l’écurie transparaîtra. » a-t-il ajouté, avant de se tourner immédiatement vers la prochaine course.

« Le week-end prochain, nous irons à Djeddah, une piste complètement différente de Bahreïn. Elle apportera une nouvelle occasion d’apprendre et de progresser avec le package de l’A524. Le travail acharné se poursuivra. »

L’Alpine A524 est mal née certes, mais Alpine (anciennement Renault) bénéficie d’une grande expertise en Formule 1 et, bien qu’il soit très difficile voire impossible, de transformer un âne en cheval de course, faisons confiance aux hommes et aux femmes d’Enstone et de Viry et restons soudés derrière la seule équipe de la grille en Formule 1 arborant fièrement un drapeau français sur sa monoplace. 

Les résultats définitifs du Grand Prix F1 de Bahreïn 2024

Voici les résultats officiels et définitifs du Grand Prix de Bahreïn 2024 – première manche du championnat du monde de Formule 1 – disputé le samedi 02 mars sur le tracé de Sakhir.

C’est le pilote Red Bull Max Verstappen qui a remporté le Grand Prix de Bahreïn 2024. Le Néerlandais – qui s’élançait depuis la pole position – devance au drapeau à damier son coéquipier Sergio Perez et la Ferrari de Carlos Sainz.

Derrière, Charles Leclerc, George Russell, Lando Norris, Lewis Hamilton, Oscar Piastri, Fernando Alonso et Lance Stroll complètent le top dix à l’arrivée de cette épreuve.

Les abandons : il n’y a eu aucun abandon ce samedi au Grand Prix de Bahreïn 2024. Tous les pilotes présents au départ de l’épreuve ont franchi le drapeau à damier. 

Pilote du jour : c’est l’Espagnol Carlos Sainz qui a été élu « pilote du jour » au Grand Prix de Bahreïn 2024. Le pilote Ferrari – qui a franchi la ligne d’arrivée à la troisième place – a récolté 31,4% des votes. Il devance Max Verstappen (13,3%), Sergio Perez (11,4%), Charles Leclerc (8%) et Lando Norris (5,2%).

Les pénalités : c’est très rare, mais aucun pilote n’a reçu de pénalité ce samedi au Grand Prix de Bahreïn 2024. 

Le meilleur tour en course : c’est le vainqueur de l’épreuve, Max Verstappen, qui a signé le meilleur tour en course au Grand Prix de Bahreïn. Le Néerlandais a signé un 1,32.602 au 39ième tour de course, il empoche donc le point bonus en plus de ses 25 points de la victoire.

Résultats GP de Bahreïn 2024 

Classement pilotes F1 2024

PPilote Equipe Points
1O. PiastriMcLaren99
2L. NorrisMcLaren89
3M. VerstappenRed Bull87
4G. RussellMercedes73
5C. LeclercFerrari47
6K. AntonelliFerrari38
7L. HamiltonFerrari31
8A. AlbonWilliams20
9E. OconHaas14
10L.StrollAston Martin10
11N. HülkenbergSauber6
12O. Bearman Haas6
13P. GaslyAlpine6
14Y. TsunodaRed Bull5
15I. HadjarVCARB5
16C. SainzWilliams5
17G. BortoletoSauber0
18F. AlonsoAston Martin0
19L. LawsonVCARB0
20J. DoohanAlpine0

Classement constructeurs F1 2024

PEquipe Points Int.
1McLaren 188
2Mercedes111-77
3Red Bull 89-99
4Ferrari78-110
5Williams25-163
6Haas20-168
7Aston Martin10-178
8Racing Bulls8-180
9Sauber6-182
10Alpine6-182

 

Une surchauffe moteur à coûté 5 dixièmes par tour aux pilotes Mercedes

Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, a révélé que ses deux pilotes ont dû lever le pied en course ce samedi à Bahreïn en raison de problèmes de surchauffe moteur.

Durant le Grand Prix de Bahreïn, Lewis Hamilton et George Russell ont reçu la consigne de lever le pied afin de préserver les unités de puissance suite à une alerte de surchauffe détectée par les ingénieurs [tout comme chez Williams]. En s’exécutant, les pilotes ont donc perdu beaucoup de temps en piste, un retard chiffré à environ 5 dixièmes par tour selon Toto Wolff.

« Pour nous, les tests [hivernaux] ont été plutôt bons et les performances de jeudi et vendredi ont été encourageantes. La voiture était stable et les pilotes l’ont apprécié. » a déclaré Toto Wolff ce samedi soir à Bahreïn.

« Le départ s’est bien passé et malheureusement nous avons dû commencer à refroidir le moteur plus que prévu. On ne comprend pas encore d’où cela vient. »

« C’était inattendu et à partir de ce moment-là, lorsque vous baissez le rendement du groupe motopropulseur pendant 0,3 à 0,4 seconde et que vous devez lever le pied et être en roue libre, il s’agissait au total de 0,5 à 0,6 seconde. Donc, ce n’était pas très amusant. »

Wolff concède cependant que même sans ces soucis moteur ses pilotes n’auraient jamais pu rattraper les deux Red Bull à l’avant de la course, l’Autrichien estimant que Max Verstappen est « dans une galaxie différente » et qualifiant la performance du Néerlandais d’« extraordinaire ».

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Max Verstappen est irrattrapable comme la saison dernière, Wolff a répondu : « Malheureusement oui. je dois juste reconnaître que ses niveaux de performance sont vraiment élevés. »

Toto Wolff semble tout de même garder un petit espoir après une séance de qualifications plutôt réussie pour Mercedes ce vendredi avec le troisième temps de George Russell : « Lors des qualifications, nous étions assez proches. C’était bien, et je pense que notre performance a été maquée par nos problèmes. »

« Perez a 20 secondes de retard sur son coéquipier [22 secondes en réalité], donc nous avons de l’espoir. C’est peut-être le côté positif que je peux voir, mais il est mince et lointain. »

Au drapeau à damier, George Russell a été classé cinquième et son coéquipier Lewis Hamilton septième ce samedi à Bahreïn. 

Williams en délicatesse avec la température moteur à Bahreïn

L’équipe Williams n’a pas connu un Grand Prix de Bahreïn facile ce samedi avec des alertes concernant la température moteur sur les deux monoplaces, tandis que Logan Sargeant a également connu des soucis électroniques sur sa FW46.

Les pilotes Williams, Alex Albon et Logan Sargeant, ont débuté le Grand Prix de Bahreïn dans le trafic et, très rapidement, les premières alertes pour des températures moteur élevées sont apparues. A partir de là, les deux pilotes ont dû gérer le fonctionnement des unités de puissance afin de veiller à ne jamais dépasser les limites acceptables. Ils termineront quinzième [Albon] et dernier [Sargeant]. 

« Nous avons été confrontés à des problèmes sur les deux voitures dès le début de la course et nous n’avons jamais vraiment donné à aucun des deux pilotes l’opportunité d’attaquer fort. » a expliqué Dave Robson, directeur de la performance chez Williams.

« Dans un trafic dense, nous faisions fonctionner les unités de puissance à leurs limites de température et nous devions gérer cela avec précaution. »

« Logan a souffert d’un autre problème électronique, ce qui lui a fait abîmer ses pneus et l’a amené à changer le volant lors de l’arrêt au stand. Il y a clairement des problèmes que nous devons complètement rectifier avant samedi prochain, lorsque nous courrons à Djeddah. »

« Comme nous l’avons vu hier, le milieu de terrain est très serré et si nous avions fait un meilleur travail aujourd’hui, nous aurions l’opportunité de courir pour les points. »

« Heureusement, nous avons une chance de revenir tout de suite en piste, de résoudre les problèmes et de mieux courir en Arabie Saoudite. »