Ce jour ou Alpine a remercié Otmar Szafnauer sur Zoom

Dans un podcast retraçant sa carrière en F1, Otmar Szafnauer est revenu sur une période difficile et controversée, la fin de son aventure avec Alpine.

Le 17 février 2022, Otmar Szafnauer, ancien directeur d’équipe d’Aston Martin, rejoint Alpine F1 après 12 saisons passées au sein de la firme basée à Silverstone. À cette époque, il rejoint donc l’écurie française qui est en pleine restructuration de l’équipe dirigeante. Marcin Bukowski, qui était alors directeur exécutif, et Alain Prost, président non exécutif de l’équipe tricolore, quittent leurs postes. De son côté, Otmar Szafnauer succède à Davide Brivio, et Bruno Famin devient directeur exécutif de l’usine de Viry-Châtillon.

De l’autre côté de la voie des stands, Esteban Ocon et Fernando Alonso utilisent une Alpine A522. Pas encore en mesure de se battre pour des victoires face à des écuries de pointes comme Red Bull, Mercedes et Ferrari, Alpine prend la place de “meilleures des autres“. Un statut certes honorifique, mais encourageant alors que les bleus se donnent comme objectif de remporter des Grands Prix dans plus ou moins 100 courses.

Des résultats prometteurs, mais surtout beaucoup d’occasions manquées du fait de la mauvaise fiabilité des monoplaces de 2022 et 2023, mettent Otmar Szafnauer sur la sellette et le Roumano-américain est finalement remercié le week-end du Grand Prix de Belgique 2023, 18 mois seulement après avoir quitté Aston Martin. On se rappellera bien évidemment de cette scène ubuesque ou la totalité des membres de l’équipe a été conviée dans le stand pour être mis au fait de la décision des dirigeants de l’écurie française.

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Un licenciement 2.0

Anecdote encore plus folle, Otmar Szafnauer revient sur le moment où il a appris son licenciement.

Il s’agissait d’un appel Zoom du responsable des ressources humaines de Renault. Les RH du groupe Renault“, a déclaré M. Szafnauer. “Il a été suggéré que je devais changer la culture d’entreprise d’une manière que je ne pensais pas être la bonne. Je sais comment transformer une culture d’entreprise en une culture qui a une mentalité de gagnant et une sécurité psychologique, ce que j’étais en train de faire.

Toutefois, il semble que le management de celui qui était encore directeur de l’écurie n’ait pas plu à Renault.

Ils voulaient changer la culture d’entreprise d’une manière différente pour se débarrasser de certaines personnes qui faisaient du bon travail et qui étaient là depuis longtemps. J’ai pensé que si l’on se débarrasse des personnes qui font du bon travail, le message que l’on envoie est le suivant : si vous faites du bon travail, vous serez licencié. Ce n’est pas la culture que l’on souhaite.

Depuis, les choses ont bien changé pour Alpine qui végète en fond de classement, abandonnant même son statut de motoriste. On ne sait pas si l’avenir aurait été plus favorable à l’écurie tricolore si Otmar Szafnauer était resté en place, nous ne le saurons jamais.

Ce n’est pas parce que je suis parti. C’est parce qu’un grand nombre de personnes ont plié bagages“, a finalement ajouté Otmar Szafnauer. “Les personnes qui sont parties ont en fait, fait du bon travail. La plupart d’entre eux sont aujourd’hui dans d’autres équipes.

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Ferrari a contacté Alpine pour débaucher le personnel de Viry-Châtillon

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, a révélé que Fred Vasseur, directeur de l’écurie Ferrari, a demandé à Alpine s’il pouvait recruter le personnel moteur sans “congé de relâche”.

Alors qu’Alpine a annoncé l’abandon de son projet moteur à la fin de la saison 2025, signifiant la fin de la F1 au sein de l’usine de Viry-Châtillon, certains employés sont déjà convoités par la concurrence, notamment par la Scuderia Ferrari.

C’est, en effet, ce qu’a révélé Luca de Meo. L’Italien, qui a affirmé que les employés de Viry ne perdront pas leur emploi après la restructuration de l’usine, a par ailleurs indiqué qu’ils n’auraient “pas de problème” pour continuer en F1 en travaillant pour un autre motoriste.

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Fred Vasseur intéressé par le personnel moteur de Viry

Viry va se transformer”, a affirmé de Meo dans une interview avec L’Équipe, avant de garantir le maintien de l’emploi. “Sans perte d’emploi, ça c’est garanti.” 

“Maintenant, s’il y en a qui sont positivement habités par l’idée de faire un moteur de F1, ils n’auront pas de problème pour se repositionner.”

“Fred Vasseur, le patron de l’écurie Ferrari, nous a appelés pour nous demander s’il pouvait faire sortir des gens de chez nous et leur éviter un ‘garden leave’ [congé de relâche], un purgatoire, avant d’aller travailler chez eux. Ok. C’est la vie. On ne va [pas] emprisonner nos gars.”

Certains employés de Viry-Châtillon devrait donc rejoindre Ferrari emportant avec eux leur connaissance sur le moteur Renault F1 2026. De son côté, Alpine F1 devrait être motorisée par Mercedes à partir de la saison 2026, année de changement de réglementation.

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Luca de Meo explique pourquoi Viry-Châtillon n’est pas au niveau de Mercedes

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, affirme que les usines Renault et Mercedes destinées aux moteurs F1 n’ont rien à voir, que ce soit d’un point de vue structurel ou du nombre d’employés.

Après l’annonce de l’abandon des moteurs Alpine/Renault F1, Luca de Meo a mis en avant le déficit structurel de l’usine de Viry-Châtillon, la comparant directement avec celle de Mercedes à Brixworth.

Même si rien n’est encore officiel, tout porte à croire qu’Alpine sera équipée d’un moteur Mercedes à partir de 2026, au moment où débutera une nouvelle réglementation.

“Cette nouvelle réglementation, c’est une sorte de Frankenstein, un compromis des exigences de chaque constructeur,” a indiqué Luca de Meo à L’Équipe. “Les coûts de développement sont devenus exponentiels.”

“Ça va être assez difficile à gérer, même pour les pilotes. Ils feront de la voile ces gars-là. Recharger les batteries, etc. Ça ressemble plutôt à une usine à gaz ce moteur.”

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900 personnes chez Mercedes contre 340 à Viry, selon de Meo

Au moment de comparer son usine moteur à celle de Mercedes, le patron italien a pointé du doigt le manque d’investissement à Viry lors du passage à l’ère hybride en 2014, un tournant qui a marqué le début des problèmes pour les unités de puissance françaises.

“Et soyons clairs, quand vous visitez, et nous l’avons fait, une unité comme HPP, l’usine moteur de Mercedes, il y a 900 personnes qui y travaillent”, affirme de Meo. “On est 340 à Viry.”

“Ils ont des bancs d’essais que l’on n’a pas. Le passage à l’ère hybride nécessitait de puissants investissements sous-estimés à l’époque. On tourne, côté structure, avec trois cylindres quand d’autres en ont huit.”

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Un moteur Mercedes à moins de 20 millions d’euros par an

Luca de Meo poursuit en expliquant que le passage à la motorisation Mercedes est une décision logique compte tenu du déficit structurel de son écurie, tout en mettant en avant l’économie financière réalisée.

“Quand je suis arrivé il y a quatre ans, le groupe voulait arrêter la F1. Si elle est encore là, c’est parce que j’ai sauvé le truc”, se défend de Meo.

“Mais nous n’avons pas la structure pour être à la pointe du développement des chimies de batteries, de la gestion des logiciels, de la récupération d’énergie…”

C’est moins de 20 millions par an [un moteur Mercedes]. On se devait donc de prendre cette décision. Et puis, toutes les autres écuries ont leurs entités moteur et châssis à proximité.”

“Nous, on est à cheval sur deux ‘continents’, avec deux cultures différentes. Et à Enstone, ils sont très indépendants, habitués à travailler pour différentes couleurs. J’aurais dû tout regrouper, mais ça aurait été en Angleterre… Dur, non ?”

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De Meo défend l’abandon du moteur Renault F1 : “Je ne peux pas réfléchir comme un fan”

Quelques jours après l’annonce mettant fin au projet moteur F1 à Viry-Châtillon, Luca de Meo, directeur général du Renault Group a défendu ce choix largement contesté du côté de l’usine française.

L’Italien a tout d’abord indiqué que cette décision est un “crève-coeur”, adressant également des mots pour le personnel de Viry, avant d’entrer dans le vif du sujet.

“C’est un sujet très émotionnel, pour moi en premier”, a affirmé Luca de Meo dans une interview à L’Équipe. “Je suis très passionné. C’est un crève-coeur. Cette décision résulte de mois et de mois d’observations.”

“Je voudrais tout d’abord dire que j’admire l’engagement et la ténacité des gens de Viry-Châtillon. Et je sais qu’ils vont demain imprimer cet état d’esprit dans les projets qui attendent leur entité. Ils ont la gnaque. Et ça, c’est une bonne nouvelle.”

“J’ai mal de les voir aussi déçus de cette décision, mais malheureusement dans mon job, je ne peux pas réfléchir comme un fan.”

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Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement

Ne pouvant réfléchir “comme un fan”, Luca de Meo indique que le projet était à bout de souffle et qu’il menaçait même de s’écrouler si rien n’était modifié.

Je suis un manager”, ajoute-t-il. “Je gère une entreprise cotée en bourse. Et je dois repenser le projet F1, pour enfin gagner. Je cherche donc les raccourcis pour y parvenir.”

“Là, on est devenus invisibles. Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement. On est depuis trois saisons sur une pente descendante. Il fallait secouer tout ça. Avec en parallèle une logique financière.” 

La partie financière est évidemment cruciale, de Meo indiquant qu’une “telle activité [moteur] coûte entre 200 à 250 millions d’euros par an. En plus du budget annuel de 150 millions.”

“Alpine, vu notre classement perd des primes”, indique par ailleurs l’Italien. “Les sponsors se font rares. On a un trou d’air. Mes actionnaires savent compter. Alpine doit faire de l’argent.”

Avec nos P16, P17, on a l’air de rigolos. Nous sommes nulle part. Les fameux ‘retours marketing’, se sont évanouis. Quand bien même ils ne sont pas quantifiables en argent monnaie.”

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Oliver Oakes : “Je veux juste avoir le meilleur moteur”

Oliver Oakes, qui a succédé à Bruno Famin à la tête d’Alpine F1 cet été, a indiqué vouloir avant tout de la performance, peu importe le moteur équipant ses monoplaces.

Depuis le début de semaine, il est désormais acté que le moteur Renault F1 sera abandonné à la fin de la saison 2025, laissant Alpine devenir une écurie cliente à partir de l’année suivante.

Il semblerait que le moteur Mercedes soit choisi par Alpine F1 pour débuter la nouvelle ère réglementaire. Les unités de puissance produites à Brixworth ont le palmarès pour elles depuis 2014 et le début de l’ère hybride, ayant remporté huit championnats du monde constructeurs.

Cette décision de mettre fin au moteur Renault F1 n’a évidemment pas bien été accueillie au sein de l’usine française de Viry-Châtillon. Les représentants du personnel “regrettent et déplorent” cette annonce, comme ils l’ont fait savoir via un communiqué de presse.

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Si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot

La question du moteur utilisé par l’écurie Alpine a évidemment été posée à Oliver Oakes, nouveau directeur de l’écurie. Le Britannique, notamment nommé par Flavio Briatore conseiller exécutif de l’écurie, fait de son côté valoir la performance avant tout.

Je pense que, cruellement, pour moi en tant que directeur d’équipe, je veux juste avoir le meilleur moteur et courir. C’est l’essentiel, a-t-il indiqué à RacingNews365 avant l’annonce de l’abandon du moteur F1 à Viry.

Interrogé sur la perte d’identité de son écurie sans les moteurs Renault, Oliver Oakes estime que si son équipe gagne, le moteur ne sera plus un sujet.

Je dirais qu’il y a une grande histoire du côté de Viry et d’Enstone. Mais je dirais aussi que si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot, et je veux dire cela gentiment.

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La Mercedes-AMG ONE dotée d’un moteur F1 bat (encore) le record de la Nordschleife

Ce lundi 23 septembre, Mercedes a de nouveau battu son propre record sur la mythique Nordschleife du Nürburgring grâce notamment à un moteur de l’écurie Mercedes F1 dépassant les 1 000 chevaux. 

La Mercedes-AMG ONE, qui était déjà la voiture de série la plus rapide sur le tracé allemand depuis octobre 2022, a encore repoussé sa propre marque. Maro Engel, ambassadeur Mercedes AMG et pilote DTM, était au volant pour réaliser ce record avec un chrono de 6:29.090.

C’est la première voiture homologuée pour la route à descendre sous la barre des 6:30 sur la mythique Nordschleife (20,832 kilomètres), puisque l’ancien record déjà réalisé par Engel au volant de la Mercedes-AMG ONE était de 6:35.183.

Il y a deux ans, les conditions n’étaient pas idéales et certaines sections de la piste étaient encore un peu humides”, a indiqué Maro Engel.

Nous savions que nous pouvions faire plus, et nous voulions le montrer. Aujourd’hui, nous avons pu démontrer le potentiel maximal de l’AMG ONE. 

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La F1 directement impliquée dans ce record 

Cette Mercedes AMG-ONE a bénéficié pour ce record d’une propulsion hybride E PERFORMANCE provenant directement de la F1. La marque allemande annonce ainsi une puissance de 1 063 chevaux et une vitesse de pointe plafonnée à 352 km/h. À noter que le système DRS a également été utilisé lors de ce record.

Cependant, pour des raisons de durée de vie et d’utilisation d’essence commerciale, le moteur n’atteint délibérément pas le régime F1.

Cette AMG ONE offre par ailleurs différents programmes de conduite dont un mode dit hautement dynamique (Strat 2) équivalent au réglage utilisé lors des séances de qualifications en Formule 1.

Découvrez une galerie de photos de ce record

Photos de la galerie : ©️ Mercedes

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Le moteur Renault F1 “victime d’une cabale” menée par l’usine d’Enstone ?

Denis Chevrier, ancien directeur du département moteurs entre 2002 et 2007 chez Renault F1, estime que la guerre interne entre Enstone (la partie châssis en Angleterre) et Viry-Châtillon a participé à la décision d’abandonner les moteurs F1 au sein de l’usine française.

Alpine veut faire de la F1 pas chère, c’est ce qu’ils ont toujours voulu faire”, a affirmé Chevrier à L’Équipe. “C’est pour ça qu’ils n’ont pas réussi la transition vers les moteurs hybride, contrairement à d’autres concurrents.

Ils se sont retrouvés en retrait, ça a été le début d’une période où les moteurs de Viry ont eu du mal à briller. C’est la démonstration malheureuse que si on ne veut pas mettre les moyens, au bout d’un moment, on ne peut pas vivre sur le passé, sur la dynamique amorcée, et peu à peu le navire perd sa vitesse.

Il y a eu une période de succès, et les managers ont voulu faire aussi bien pour moins cher, mais dans un environnement aussi pointu et d’excellence technologique, ce n’est pas possible.

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Chevrier accuse Enstone

Selon le Français, l’usine d’Enstone, responsable du châssis, est à l’origine de l’abandon du moteur F1 à Viry, estimant même que l’usine française est “la victime d’une cabale”.

J’ai un sentiment d’injustice”, poursuit Denis Chevrier. “Je pense que le moteur est la victime d’une cabale de la part de l’équipe châssis, qui a caché ses carences et son incapacité à concevoir des voitures aussi bonnes que les autres en trouvant un responsable.”

Et en semant et arrosant régulièrement le dénigrement de ce moteur. Ce fut d’autant plus facile que ce moteur n’équipait pas d’autres châssis, ce qui est très dangereux pour un motoriste. Et eux continuent à s’amuser avec leurs ailerons…”

Sans doute que ce moteur n’est pas le meilleur du plateau, mais la décision qui a été prise est le contraire de celle qu’un patron qui vise l’excellence avec son entreprise devrait prendre. Alors qu’en plus, dans un sport mécanique, s’il y a un élément sur lequel un constructeur doit le plus s’appuyer pour communiquer et faire la promotion de ses modèles de route, c’est le moteur.

Après l’officialisation de l’abandon du moteur développé à Viry-Châtillon, l’écurie Alpine F1 va donc devenir une écurie cliente à partir de 2026 et devrait, très probablement, être équipée de l’unité de puissance Mercedes.

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Jos Verstappen : “Trop de personnes” quittent Red Bull

Après l’annonce d’un nouveau départ d’un membre important de l’écurie Red Bull la semaine passée, le père de Max Verstappen, Jos, tire à nouveau la sonnette d’alarme.

Dès le début de saison, Jos Verstappen avait publiquement critiqué la situation chez Red Bull et plus particulièrement celle de Christian Horner, étant accusé de comportement inapproprié par une employée.

Mais après les annonces successives des départs d’Adrian Newey (directeur technique en chef), de Jonathan Wheatley (directeur sportif) ou encore de Will Courtenay (responsable de la stratégie de course), c’est un Jos Verstappen mécontent qui s’est de nouveau exprimé.

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“Je pense que ce qui se passe en ce moment n’est pas bon”

C’est ce dont j’avais prévenu”, a-t-il déclaré à Motorsport.com. “L’équipe a ensuite dit : ‘Oh, ce n’est pas grave, nous avons quelqu’un d’autre [pour ce poste]’.

Mais c’est trop de personnes maintenant [qui partent]. Et Max reçoit des questions à ce sujet à chaque fois. Alors oui, je pense que ce qui se passe en ce moment n’est pas bon.

L’inquiétude grandit donc dans le clan Verstappen dans un contexte où Red Bull régresse clairement en piste (aucune victoire sur les huit derniers Grands Prix) et où McLaren est devenue la première force du plateau, ayant pris la tête du championnat constructeurs.

Il est également important de rappeler que ces déclarations faites par Jos Verstappen interviennent alors que Mercedes et plus particulièrement Toto Wolff ont montré leur intérêt pour faire venir le triple champion du monde néerlandais chez les Flèches d’Argent dans un avenir pas si lointain.

Dans cette situation, Max Verstappen doit lui se concentrer pour aller chercher un quatrième titre consécutif, possédant encore 52 points d’avance sur Lando Norris avec six Grands Prix restants en 2024.

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Les employés de Viry-Châtillon réagissent après l’abandon du moteur F1

Ce lundi, l’officialisation tant redoutée par les employés d’Alpine Racing est tombée. Le moteur F1 sera bel et bien abandonné fin 2025 malgré l’opposition du CSE (Comite Social et Économique) de Viry-Châtillon.

Le personnel de Viry avait pourtant mené plusieurs actions au cours de ses dernières semaines qui n’ont, au final, pas porté leur fruit. 

Le CSE a donc réagi ce mardi en fustigeant le projet de restructuration de Viry-Châtillon, signifiant la fin des moteurs F1.

L’ensemble des représentants du personnel, portant la voix des salariés et d’une majorité des parties prenantes, regrette et déplore la décision d’arrêter la motorisation F1 en 2026”, débute le communiqué des représentants du personnel d’Alpine Racing.

Ce choix est entériné par le Groupe qui souhaite réduire le risque financier autour de la F1, alors même qu’aucune étude sérieuse n’a été menée pour en évaluer l’impact sur les ventes futures et le prestige de la marque.

“Les solutions de partenariat ont été écartées par le Groupe, alors qu’elles auraient permis de répondre à plusieurs objectifs : le maintien d’une activité de F1, la réduction des coûts de développement et d’exploitation, le maintien de toutes les compétences, la possibilité d’amener un moteur RE26 déjà en grande partie développé et prometteur jusqu’à la saison 2026.”

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Un éventuel retour du moteur Alpine-Renault en F1 difficile à envisager 

Dans sa communication, Alpine a mis en avant ce lundi la création d’un “nouveau centre d’ingénierie de pointe à Viry-Châtillon” nommé “Hypertech Alpine”. Le CSE de l’usine française, de son côté, pointe du doigt un projet “imprécis” tout en mettant en doute un éventuel retour d’un moteur F1 dans le futur.

“Le contenu, les ressources et la pérennité des nouveaux projets que la Direction souhaite apporter à Viry apparaissent encore très largement imprécis”, poursuit le communiqué du personnel.

“Le dimensionnement communiqué de la cellule de veille F1, (effectifs et budget) semble encore trop faible, et remet en question le retour potentiel d’Alpine comme motoriste à terme.”

“L’histoire du site de Viry montre que des décisions contraires ont souvent été prises, et démontre l’importance de maintenir pour l’avenir des compétences hautement qualifiées afin de laisser la porte ouverte à un retour en F1 quand la réglementation et le contexte financier de l’actionnaire le rendront plus attractif.”

Le CSE dresse les conséquences

Le CSE poursuit en dressant une liste de conséquences suite à l’annonce faite par Alpine ce lundi : “Cette mise en œuvre du projet scelle déjà les premières conséquences à très court terme (d’ici 3 mois) sur les emplois et la formation.”

“Le site de Viry-Châtillon passera au 1er janvier de 500 à 334 emplois, avec la fin des contrats de nombreux prestataires. La perte d’une centaine d’emplois indirects chez les principaux partenaires d’ici fin 2024.”

“La fin du Concours d’Excellence Mécanique Alpine (CEMA) soutenu par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, portant de belles valeurs d’engagement en faveur de l’égalité des chances favorisant la mixité pour faire rayonner une filière de jeunes talents.”

Viry fait désormais appel “aux pouvoirs publics”

“De manière générale, l’arrêt de la motorisation F1, le manque de maturité des projets apportés et la perte de confiance dans la Direction font peser un risque majeur de départ des compétences critiques du site de Viry”, ajoute le CSE. 

“Malgré la tourmente de ces 2 derniers mois, l’équipe de Viry a continué de développer la puissance du moteur 2026 dont Alpine se prive. Cette décision à contrecourant fait passer Alpine à côté de son histoire sportive.”

“Pour toutes ces raisons, les représentants du personnel du CSE ont rendu à l’unanimité un avis défavorable au projet de transformation.”

“Nous appelons les pouvoirs publics à défendre la pérennité de l’emploi sur le site de Viry-Châtillon.”

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Horner affirme avoir sauvé la place de Ricciardo plus tôt cette saison

Alors que Daniel Ricciardo a perdu son baquet chez Racing Bulls au profit de Liam Lawson après Singapour, Christian Horner a affirmé que l’Australien aurait pu être remplacé dès le mois de juin.

Le directeur de l’écurie Red Bull, Christian Horner, est revenu sur l’éviction de Daniel Ricciardo quelques jours après l’annonce officielle. Le Britannique estime ainsi que “le manque de régularité” lui a coûté sa place chez VCARB prenant en exemple le Grand Prix de Miami.

Miami a été un week-end en deux parties”, a expliqué Horner au podcast F1 Nation. “Le vendredi et le samedi matin étaient fantastiques [4e des qualifs sprint et de la course sprint, ndlr], et on aurait dit le Daniel d’antan se défendant contre des Ferrari.

Mais le samedi après-midi et le dimanche ont été désastreux [18e temps en qualifs et 15e en course après être parti dernier, ndlr]. Vous savez, même autour de Barcelone, Helmut [Marko] voulait qu’il quitte la voiture, et il y avait déjà beaucoup de pression sur lui. 

Mais quand nous sommes arrivés à Montréal, c’est en fait ce bon vieux Jacques Villeneuve qui l’a bien remonté en le critiquant. Ça l’a vraiment stimulé, parce que la façon dont il a conduit la voiture ce week-end-là, il l’a prise par la peau du cou et il a fait un très bon week-end de course [5e en qualifs et 8e en course, ndlr]. Je lui ai dit d’appeler Jacques à chaque Grand Prix pour le reste de l’année, parce que quoi qu’il ait dit, ça a vraiment marché.”

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Horner a permis à Ricciardo de ne pas se faire virer après Barcelone

Questionné sur la différence de traitement entre un Ricciardo finalement viré, et un Sergio Pérez conservé au sein de l’écurie mère malgré ses difficultés, Christian Horner affirme qu’il a permis à l’Australien de conserver son baquet après le Grand Prix d’Espagne, en juin dernier.

J’ai fait de mon mieux pour lui offrir le plus de temps possible dans la voiture afin de lui permettre de se montrer à la hauteur”, a indiqué Horner. “Sinon, il serait sorti de la voiture après Barcelone. Et je pense que tous les pilotes sont sous pression. Mais la raison pour laquelle Daniel était dans cette voiture était de se remettre en position d’être là pour ramasser les morceaux si Checo n’était pas à la hauteur.”

“Et le problème, c’est qu’ils ont tous les deux eu des problèmes de forme à différents moments. Checo a commencé la saison très bien, très fort, et Daniel avait des difficultés. Et puis, évidemment, au fur et à mesure que Checo perdait la forme, Daniel la retrouvait un peu. Mais cela n’a jamais été assez convaincant pour dire que nous devrions échanger les deux pilotes.”

Le boss de l’écurie Red Bull a même sous-entendu que Ricciardo pourrait être rappelé dans certaines circonstances qui paraissent toutefois hautement improbables.

Nous avons été très clairs sur le fait que nous voulions qu’il reste en tant qu’ambassadeur de l’équipe”, a ajouté Horner. “Et bien sûr, on ne sait jamais vraiment. Je veux dire, si Liam [Lawson] ne fait pas le travail, si Checo ne fait pas le travail, nous savons quelles sont les capacités de Daniel.”

Écarté de chez Racing Bulls après Singapour, Daniel Ricciardo a très probablement dit adieu à la F1 après avoir disputé 257 Grands Prix entre 2011 et 2024, et remporté huit victoires.

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Renault enterre son projet moteur F1 à Viry et crée Alpine Hypertech

Alpine a annoncé ce lundi la création d’Hypertech, un lieu qui réunira une ingénierie aux connaissances techniques de pointe et une expertise de l’automobile haute performance, au service d’Alpine et de Renault Group.

Ce centre d’excellence en ingénierie basé à Viry-Châtillon débutera ses activités d’ici la fin 2024 et travaillera dès les premiers jours sur les projets d’avenir du Groupe Renault et de la marque tout en gardant un fort ancrage dans le sport automobile, à savoir :

  • La future Supercar Alpine : le centre de Viry-Châtillon va contribuer au développement de la future Supercar Alpine.
  • Les technologies de batterie de demain : Hypertech Alpine sera en charge du développement à court et moyen termes de batteries pour les véhicules sportifs de la marque. A un horizon plus long terme, ces équipes conduiront également des activités de Recherche & Advanced Engineering sur la chimie des cellules à très haute densité d’énergie, notamment avec la technologie solid state battery, en conditions d’utilisation extrêmes pour des applications du type Supercar.
  • Les nouvelles technologies de moteur électrique : Hypertech Alpine conduira des activités de Recherche & Advanced Engineering sur ces technologies en collaboration avec Ampere, afin de préparer les ruptures technologiques attendues sur les prochaines générations de véhicules électriques.
  • Le programme motorsport : l’expertise de Viry-Châtillon en sport automobile est largement reconnue et s’exprime également au travers des différents programmes existants amenés à se renforcer. A savoir : le championnat du monde d’endurance (WEC), la compétition client ou encore la Formule E et le Rallye-Raid pour des marques partenaires.
  • La cellule de veille F1 : suite au processus de consultation et au dialogue mené avec les partenaires sociaux de Viry-Châtillon, Alpine a pris la décision de créer une cellule de veille F1 qui visera à conserver la connaissance et les compétences des collaborateurs sur cette discipline sportive, et à se maintenir à la pointe de l’innovation, au service des différents projets d’Hypertech Alpine.

Concernant l’arrêt du développement du moteur Renault en F1, Alpine indique que les activités sur le site de Viry sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025…hors développement d’un nouveau moteur. 

« A l’issue du processus de consultation des partenaires sociaux, au cours duquel les échanges ont été constructifs et une expertise indépendante a pu être menée, la direction d’Alpine confirme son projet de transformation du site en centre d’excellence en ingénierie et haute technologie, et cela, dès la fin 2024. » peut-on lire dans un communiqué de presse.

« Les activités F1 de Viry, hors développement d’un nouveau moteur, sont maintenues jusqu’à la fin de la saison 2025. »

Une cellule dédiée, composée de membres de la direction, des ressources humaines et de représentants des salariés, sera mise en place pour travailler sur les différents dispositifs d’accompagnement de la transformation et notamment les plans de formation nécessaires à la montée en puissance des nouveaux projets.

« La création de ce centre Hypertech Alpine est clé pour la stratégie de développement d’Alpine et, plus largement, pour la stratégie d’innovation du Groupe. » a déclaré Philippe Krief, CEO Alpine.

« C’est un tournant dans l’histoire du site de Viry-Châtillon qui permettra de pérenniser un savoir-faire et d’inscrire ses compétences rares dans le futur ambitieux du Groupe, en renforçant également Alpine dans sa position de « garage de l’innovation». »

« Son ADN sportif demeure un pilier de la marque et continuera à nourrir, notamment grâce à Hypertech Alpine, un projet industriel et automobile sans précédent. »

Chaque collaborateur concerné par ce projet de transformation, se verra proposer un nouveau poste au sein d’Hypertech Alpine.

Le ciel s’obscurcit pour les salariés d’Alpine Racing à Viry-Châtillon

A quelques jours d’une décision stratégique de Renault Group sur l’arrêt de la motorisation F1 sur le site historique de Viry-Châtillon, le ciel s’obscurcit de jour en jour pour les salariés d’Alpine Racing qui sont toujours sans nouvelle de la part de la direction. 

Depuis la rencontre d’une délégation du personnel le 20 septembre dernier avec le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, les représentants du personnel se disent « plus que jamais mobilisés » à seulement quelques jours du vote consultatif du lundi 30 septembre où le plan de transformation d’Alpine Racing France pourrait être mis en application.

Les représentants du personnel – par le biais d’un communiqué de presse publié ce jeudi soir – indiquent qu’ils n’ont toujours reçu aucune réponse de la part du groupe Renault depuis leur échange avec Luca de Meo : « A quelques jours d’une décision stratégique de Renault Group sur l’arrêt de la motorisation F1 française sur le site historique de Viry-Châtillon, le ciel s’obscurcit de jour en jour. » peut-on lire dans le communiqué du Comite Social et Economique d’Alpine Racing.

« Sans écho à l’heure de cette publication, depuis la rencontre d’une délégation du personnel le 20 septembre avec Monsieur De Meo, les représentants du personnel restent plus que jamais mobilisés. »

« Durant cet échange, une proposition a été amenée et présentée par la délégation. Participer au championnat 2026 en tant qu’écurie Alpine motorisée par notre moteur Alpine :

  • S’engager sur la compétitivité du Power Unit en piste en 2026.
  • S’engager sur un résultat sportif de premier plan.
  • Laisser le choix à notre gouvernance de basculer sur un chemin alternatif, une fois la voiture éprouvée courant 2026. »

« Cette proposition s’accompagne également d’un engagement total de tous les collaborateurs du site envers la marque et l’assurance que la réalisation du projet F1 se fera en parallèle des projets d’innovation proposés en juillet dernier par la direction. »

« Au cours de cet entretien, un axe de réflexion a également été abordé par notre délégation concernant l’importance et l’enjeu de développer son moteur en interne pour tous les constructeurs. En effet, la nouvelle réglementation prévue pour 2026 valorisera l’intégration du moteur avec le châssis, en accentuant d’autant plus les différences de choix techniques entre les constructeurs. »

« L’impact de « l’Energy Management » (la gestion de l’énergie entre moteur électrique, batterie et moteur thermique) sera également significatif en 2026 et devra être considéré comme un axe de développement majeur. »

« Cette règlementation nécessitera donc une convergence beaucoup plus forte avec le châssis, ainsi qu’une nécessité d’indépendance technologique. La concurrence s’est d’ailleurs rapprochée de Power Units manufacturers pour mieux se préparer à cette transition, à l’instar d’Aston Martin, RedBull et Audi. »

« La ligne d’arrivée approche, après le vote consultatif du lundi 30 septembre, le plan de transformation d’Alpine Racing France pourrait être mis en application. »

« Les conséquences de cet abandon seraient nombreuses, entre la perte de l’attractivité du site de Viry-Châtillon, la fuite de compétences et de talents, mais aussi la disparition d’un rayonnement mondial et de notre héritage français. »

« Notre passion et notre détermination sont toujours intactes, préservons l’ADN de notre F1, soutenez-nous. »

Le 20 septembre, après avoir rencontré le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, les représentants du personnel d’Alpine Racing avaient pourtant salué des « discussions constructives », mais force est de constater qu’à trois jours de l’échéance, les salariés sont toujours dans le flou le plus compet à Viry.

Ocon s’attend à une rude concurrence avec Bearman chez Haas en 2025

Le Français Esteban Ocon dit qu’il s’attend à ce que son futur coéquipier chez Haas l’an prochain, le Britannique Oliver Bearman, le pousse dans ses derniers retranchements après avoir vu ce qu’il est capable de faire au volant d’une Formule 1 cette année.

Oliver Bearman débutera en F1 en tant que titulaire chez Haas à partir de la saison 2025 et fera équipe avec le Français Esteban Ocon, qui quittera Alpine à la fin de cette campagne 2024. Bearman a déjà eu l’occasion de piloter une Formule 1 en Grand Prix à deux reprises cette année, la première fois en Arabie Saoudite lorsqu’il a remplacé Carlos Sainz dans la Ferrari et la seconde fois à Bakou où il a remplacé le Danois Kevin Magnussen au volant de la Haas.

Lors de ses deux prestations, Oliver Bearman a terminé dans les points sur deux tracés urbains considérés comme faisant partie des plus difficiles du calendrier, ce qui a impressionné beaucoup de monde dans le paddock, dont Esteban Ocon qui ne tarit pas d’éloges sur le Britannique.

Lorsqu’on lui demande s’il s’attend à ce que son futur coéquipier le pousse chez Haas l’an prochain, le Français a répondu : « C’est sûr! »

« Ce qu’il a fait à Bakou était vraiment remarquable et je le savais. Je pense que tout le monde dans le paddock savait qu’il avait un talent remarquable et ce qu’il a fait était très impressionnant, être dans le rythme immédiatement sur une piste aussi technique. » a-t-il ajouté, cité par le site du championnat.

« J’ai regardé son tour en F2 quand il avait la direction tordue et qu’il était en pole, et ça en dit long. Cela montre qu’il est immédiatement à l’aise quelle que soit la voiture qu’il pilote. »

« C’est formidable pour lui, pour l’équipe, pour moi-même, qu’il puisse vivre une bonne expérience avant d’entamer la saison complète l’année prochaine. »

Quant à savoir s’il a déjà passé du temps avec Oliver Bearman depuis qu’il a découvert qu’il ferait équipe avec le Britannique l’an prochain chez Haas, Esteban Ocon a ajouté : « Nous avons un peu discuté, mais nous avons été tellement occupés que malheureusement pas assez. »

« Nous allons passer beaucoup de temps ensemble cet hiver et allons pouvoir rattraper notre retard, donc je n’ai pas peur de ce côté-là. C’est vraiment bien de le voir briller à Bakou et je suis contant pour lui et pour l’équipe [Haas]. »

Alpine F1 a sacrifié Pierre Gasly à Singapour ce dimanche

Dix-septième à l’arrivée du Grand Prix de Singapour ce dimanche, le pilote Alpine Pierre Gasly a expliqué que le plan de son équipe était de le laisser le plus longtemps en piste avec ses pneus Mediums avec lesquels il a pris le départ afin de faire tampon et permettre à son coéquipier Esteban Ocon de gagner des positions. 

Pierre Gasly s’est élancé depuis la dix-huitième place sur la grille de départ ce dimanche à Singapour, trois places derrière son coéquipier Esteban Ocon.

Dans ce contexte, et alors que l’Alpine manque cruellement de performance, l’équipe du constructeur français a tenté une stratégie que l’on pourrait qualifier de désespérée, limite antisportif, en choisissant de laisser Pierre Gasly en piste le plus longtemps possible avec ses pneus Mediums afin de ralentir les concurrents et permettre à Ocon de gagner des places.

Force est de constater que la stratégie n’a finalement pas fonctionné puisque Pierre Gasly a franchi la ligne d’arrivée à la dix-septième place et son coéquipier à la treizième place en dehors des points. 

« Ce qu’on a tenté, c’était de rester dehors pour bloquer les autres et qu’on puisse rattraper avec Esteban [Ocon] derrière, mais malheureusement, c’était me sacrifier pour finir dernier. » a expliqué Gasly au micro de Canal+ après l’arrivée de l’épreuve.

« On a essayé, mais malheureusement ça n’a pas marché. Fondamentalement, le problème est qu’on est juste trop lents. On se retrouve à essayer des choses qui sont…Je ne sais pas combien de tours on a fait en Mediums, mais à la fin je perdais quatre secondes par tour. »

« Je n’ai pas vraiment les mots parce que c’est des choses que nous devons voir en interne, mais on va dire que le problème est que, fondamentalement, on est beaucoup, beaucoup trop lents. » a conclu un Pierre Gasly visiblement désespéré.

Après le Grand Prix de Singapour, l’équipe Alpine occupe toujours la neuvième place au championnat du monde des constructeurs avec trois points de retard sur Williams et treize points d’avance sur Stake.

Des discussions constructives entre les salariés de Viry et le PDG de Renault

Après avoir rencontré ce vendredi le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, les représentants du personnel d’Alpine Racing saluent des « discussions constructives » et attendent désormais un positionnement de la direction de Renault Group qui doit encore considérer les éléments nouveaux.

L’entretien obtenu avec le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, ce vendredi 20 septembre marquera inévitablement un moment clé dans cette partie de bras de fer engagée depuis plusieurs semaines maintenant par les salariés de Viry.

En tout cas à l’issue de ce rendez-vous, le CSE (Comité Social et Economique) estime que la direction de Renault a entendu la colère des salariés et que les propositions concrètes faites lors de cet entretien seront désormais étudiées par la direction du groupe.

« À l’issue du rendez-vous avec M. De Meo, les représentants du personnel d’Alpine Racing tiennent à remercier la direction de Renault Group pour l’opportunité qui leur a été offerte d’échanger avec la direction générale et la qualité des débats au cours de cet entretien. » indique le CSE de Viry-Châtillon dans un communiqué ce vendredi soir.

« Les efforts et les propositions concrètes apportés par la délégation de Viry-Châtillon semblent avoir résonnés auprès de la direction de Renault Group qui poursuit sa réflexion quant au maintien des activités F1 sur le site français. »

« En l’état, la menace d’un arrêt des développements moteur F1 en France reste d’actualité, le risque de perdre un savoir-faire unique persiste au moment même où l’industrie en France a besoin de soutenir ses talents et de consolider son maillage collaboratif national. »

Bien que ce rendez-vous avec la direction du groupe Renault a permis de faire avancer le sujet de façon positive dans un premier temps, les salariés de Viry n’en restent pas moins mobilisés et déterminés. D’autre actions pourraient donc avoir lieu au cours des prochains jours.

« Les représentants du personnel restent mobilisés, déterminés et à l’écoute des salariés. La préparation des actions à venir se poursuit et nous communiquerons à ce sujet dans les prochains jours. » indique le CSE dans son communiqué.

Alpine F1 veut oublier son week-end catastrophique à Bakou

Ce n’était pas seulement un Grand Prix d’Azerbaïdjan à oublier pour l’équipe Alpine, mais bien un week-end entier où rien ne s’est passé comme prévu pour l’équipe du constructeur français.

Dès le vendredi, Esteban Ocon a raté la première séance d’essais libres en raison d’une panne moteur, tandis que le lendemain lors des EL3, le pilote Alpine est de nouveau tombé en panne. En qualifications, le Français a touché un mur dès les EL1 et s’est donc classé en fond de grille, avant que l’équipe ne décide finalement de changer plusieurs éléments moteur sur sa monoplace, ce qui l’obligera à prendre le départ de la course depuis la voie des stands.

De l’autre côté du garage, Pierre Gasly a eu plus de chance en essais libres et s’est qualifié treizième sur la grille de départ lors des qualifications le samedi. Cependant, le pilote Alpine a été disqualifié des résultats des qualifications en raison d’un débit de carburant trop élevé, il s’est donc élancé depuis le fond de grille dimanche.

Sans surprise donc, les deux pilotes Alpine ont terminé le Grand Prix d’Azerbaïdjan en dehors des points au terme d’un week-end à oublier : « Nous allons tourner la page, il n’y a rien de bon pour nous ce week-end. » a déclaré Esteban Ocon dimanche soir après l’arrivée de l’épreuve.

Du côté du management de l’équipe, le nouveau Team Principal, Oliver Oakes, a déploré le manque de fiabilité pour être suffisamment compétitif à Bakou, alors que l’écurie du constructeur français a quitté l’Azerbaïdjan en ayant perdu une place au championnat du monde (elle est désormais neuvième).

« En fin de compte, nous n’avions pas la fiabilité requise pour être compétitifs ce week-end et c’est un sujet que nous devons analyser et résoudre rapidement, d’autant plus que nous avons perdu une place au championnat. » a déclaré le Britannique.

« Cela s’annonçait compliqué de remonter dans le peloton vu d’où nous partions, avec une voiture en fond de grille et l’autre dans la voie des stands. »

« Nous avons fait un long relais avec nos deux pilotes en pneus durs en prévision d’une voiture de sécurité ou d’un drapeau rouge vers la fin de la course. Cela n’a finalement pas porté ses fruits, même avec la VSC dans les derniers tours. »

« Nous chercherons à rebondir à Singapour, où nous devons retrouver une partie de notre forme et de nos performances affichées autour de la pause estivale. »

« En tant qu’équipe, nous repartons frustrés de Bakou, un week-end que nous devons vite mettre derrière nous. » a-t-il ajouté.

Avant le Grand Prix de Singapour, Williams a trois points d’avance sur Alpine au championnat du monde des constructeurs, alors qu’il ne reste plus que sept Grands Prix à disputer cette saison. 

Le PDG de Renault va rencontrer les employés Alpine à Viry ce vendredi

Le CSE Alpine Racing a confirmé ce mardi une rencontre à venir entre les employés de Viry Chatillon et le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, ce vendredi 20 septembre. La rencontre – vous l’aurez compris – sera articulée autour de la fin du développement du moteur Renault en F1.

Il semblerait que la mobilisation d’une partie des salariés de Viry la semaine dernière devant le siège historique de Renault ait porté ses fruits, puisque le PDG de Renault, Luca de Meo, a accepté de les rencontrer ce vendredi 20 septembre.

« Le CSE d’Alpine Racing, motoriste de l’écurie française de Formule 1, annonce qu’il a obtenu un entretien avec Luca de Meo, président directeur général de Renault Group, le vendredi 20 septembre 2024 afin de porter à sa connaissance l’incompréhension liée à la fin du développement du moteur F1 en France, sur le site de Viry Chatillon, une technologie unique dans l’hexagone. Les représentants du personnel remercient M de Meo d’avoir répondu favorablement à cette requête. » peut-on lire dans un communiqué du CSE Alpine Racing.

Il est bon de rappeler que pour l’instant Renault n’a pas encore pris de décision concernant l’arrêt ou non du développement de son unité de puissance de Formule 1 à Viry. En tout cas en interne, une expertise a été lancée par le CSE pour avoir plus d’informations sur la stratégie d’Alpine Racing et d’Alpine F1 Team. Un avis est attendu pour le 30 septembre. 

En attendant, les salariés de l’usine de Viry Chatillon comptent bien maintenir la pression sur le groupe Renault, alors qu’ils travaillent déjà depuis de nombreux mois sur le développement de la future unité de puissance hybride qui devrait être introduite en F1 en 2026.

L’entretien obtenu avec le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, ce vendredi 20 septembre marquera inévitablement un moment clé dans cette partie de bras de fer engagée depuis plusieurs semaines maintenant par les salariés de Viry. 

Gasly a disputé une de ses meilleures courses de la saison en Azerbaïdjan

Bien qu’il n’ait marqué aucun point en terminant douzième au drapeau à damier ce dimanche à Bakou, le Français Pierre Gasly considère le Grand Prix d’Azerbaïdjan comme étant l’une de « ses meilleures courses » depuis le début de sa carrière. 

Dix-huitième sur la grille de départ après avoir été disqualifié des résultats des qualifications la veille en raison d’un débit de carburant trop élevé sur sa monoplace, Pierre Gasly ne s’attendait pas à grand chose en débutant la course à Bakou sur un tracé où les dépassements ne sont pas faciles. 

Gasly et son équipe avaient mis en place une stratégie qui consistait à attendre une éventuelle Safety Car pour s’arrêter au stand, mais cette dernière n’est jamais venue : « D’un côté, je dirais que c’était l’une de mes meilleures courses de la saison sur le plan du pilotage. » a déclaré Pierre Gasly ce dimanche soir à Bakou.

« C’était un bon départ depuis la dix-huitième place sur la grille et nous étions à la limite à chaque virage de chaque tour pour véritablement extraire le maximum de la voiture. »

« Nous n’aurions pas pu faire grand-chose de plus que la douzième position sous le drapeau à damier. D’un autre côté, nous étions tout simplement trop lents ce week-end. »

« Nous avons fait un pari stratégique en restant longtemps en piste dans l’espoir qu’il y aurait de l’action en fin de course. C’est finalement arrivé trop tard et nous n’avons pas pu en profiter. »

« Nous avons fait de bons progrès depuis vendredi, mais c’était clairement un rendez-vous difficile pour l’équipe. Nous allons nous reprendre, mais nous devrons revenir avec une meilleure performance pour le week-end de Singapour. »

Après le Grand Prix d’Azerbaïdjan, l’équipe Alpine occupe la neuvième place au championnat du monde des constructeurs avec trois points de retard sur Williams. 

Alpine F1 perd une place au championnat constructeurs après Bakou

Après le Grand Prix d’Azerbaïdjan 2024 remporté par le pilote McLaren Oscar Piastri, l’équipe Alpine a perdu une place au championnat du monde des constructeurs et se retrouve désormais neuvième.

L’équipe du constructeur français a connu un week-end particulièrement compliqué en Azerbaïdjan avec des problèmes techniques sur la monoplace d’Esteban Ocon dès les premiers essais libres le vendredi, puis une disqualification des résultats des qualifications pour Pierre Gasly le samedi en raison d’un débit de carburant trop élevé sur sa monoplace. 

Le dimanche, Esteban Ocon a dû prendre le départ du Grand Prix d’Azerbaïdjan depuis la voie des stands en raison d’un changement d’unité de puissance sur sa monoplace après la séance qualificative. Le Français franchira finalement la ligne d’arrivée à la quinzième place. De l’autre côté du garage, Pierre Gasly – dix-huitième sur la grille de départ – a été classé douzième à l’arrivée de l’épreuve.

Aucun point donc pour l’équipe Alpine ce dimanche à Bakou, tandis que l’écurie Williams a vu ses deux pilotes terminer dans le top dix, ce qui permet à Williams de passer devant Alpine au championnat du monde des constructeurs après cette dix-septième manche de la saison 2024. 

Alpine F1 occupe donc après le Grand Prix d’Azerbaïdjan la neuvième et avant-dernière place au classement constructeurs avec désormais trois points de retard sur Williams Racing.

« En tant qu’équipe, nous repartons frustrés de Bakou, un week-end que nous devons vite mettre derrière nous. » a déclaré Oliver Oakes, Team Principal d’Alpine, ce dimanche soir à Bakou.

« Cela s’annonçait compliqué de remonter dans le peloton vu d’où nous partions, avec une voiture en fond de grille et l’autre dans la voie des stands. »

« Nous avons fait un long relais avec nos deux pilotes en pneus durs en prévision d’une voiture de sécurité ou d’un drapeau rouge vers la fin de la course. Cela n’a finalement pas porté ses fruits, même avec la VSC dans les derniers tours. »

« Enfin, nous n’avions pas la fiabilité requise pour être compétitifs ce week-end et c’est un sujet que nous devons analyser et résoudre rapidement, d’autant plus que nous avons perdu une place au championnat. »

« Nous chercherons à rebondir à Singapour, où nous devons retrouver une partie de notre forme et de nos performances affichées autour de la pause estivale. »

Classement constructeurs F1 2024 

PEquipe Points
1McLaren 417
2Ferrari210
3Mercedes209
4Red Bull 162
5Williams55
6Racing Bulls36
7Haas29
8Aston Martin28
9Sauber26
10Alpine11

Un vendredi compliqué et anonyme pour Alpine F1 en Azerbaïdjan

L’équipe Alpine a connu une journée compliquée ce vendredi à Bakou où se sont disputées les deux premières séances d’essais libres du Grand Prix d’Azerbaïdjan.

Lors des EL1 disputés en fin de matinée, Esteban Ocon n’a pas été en mesure de signer le moindre chrono en raison d’un problème technique sur sa monoplace, alors que de l’autre côté du garage, Pierre Gasly a signé le dix-huitième temps de la première séance d’essais libres. 

Dans l’après-midi, les mécaniciens d’Esteban Ocon ont réussi à envoyer le Français en piste après avoir réglé les soucis moteur qui l’ont empêché de rouler plus tôt dans la journée. Au terme des 60 minutes de roulage, le Normand a terminé les EL2 avec le dix-neuvième temps.

« Nous avons connu quelques soucis lors des essais libres 1 et nous avons dû rattraper notre retard cet après-midi en EL2 comme il nous manquait un temps de roulage précieux. » a expliqué Ocon ce vendredi soir.

« La deuxième séance était donc très chargée pour nous et nous avons réussi à faire beaucoup de travail pendant cette heure en piste. »

« Nous avons des points à travailler ce soir et demain pour apporter plus de performances à la voiture. Nous savons maintenant sur quoi travailler avec les ingénieurs pour être prêts à connaître une meilleure journée demain. »

De l’autre côté du garage, Pierre Gasly a signé le dix-huitième temps lors des EL2 en étant à peine plus rapide que son coéquipier. S’exprimant après sa journée de travail, Gasly a admis qu’il reste encore « beaucoup de travail » avant d’être compétitif dans les rues de Bakou.

« Ce n’était pas une journée d’essais des plus tranquilles de notre côté. Nous n’avons pas connu un vendredi propre, les EL1 et EL2 ont été compromis pour des raisons différentes. » a expliqué Pierre Gasly ce vendredi soir à Bakou.

« Il nous reste beaucoup de travail à faire pour inverser la tendance et être mieux placés pour la suite du week-end. Nous allons tous travailler dur et essayer de trouver des améliorations. »

Classement EL2 à Bakou

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