Technique F1 : l’Aston Martin AMR21 à la loupe

Aston Martin a enfin présenté sa monoplace pour la saison 2021, la AMR21, une monoplace à la couleur vert foncé apportant une touche « British » à la nouvelle équipe de Lawrence Stroll.

D’un point de vue technique, Aston Martin ne semble pas craindre les regards indiscrets, puisque l’écurie a publié des clichés de sa nouvelle monoplace et qui permettent une analyse technique détallée de cette F1 que nous verrons en piste à Bahreïn pour le début de la saison.

Un nouveau copygate ?

Après le cas du copygate de l’année dernière (les écopes de frein de la Racing Point issues de la Mercedes de 2019), le risque d’avoir à nouveau la même polémique au cours de la saison 2021 ne doit pas être écarté en raison des ressemblances entre la Mercedes de 2020 et l’Aston Martin AMR21.

Malgré la polémique et les sanctions conséquentes au championnat constructeurs pour Racing Point l’an dernier (des points perdus et 400 000 euros d’amende), le gel des règlements entre 2020 et 2021 permet à la nouvelle Aston Martin AMR21 de reprendre divers concepts techniques introduits par Mercedes sur sa W11 l’an dernier.

La RP20 étant déjà une copie de base de la Mercedes W10 de 2019, Andrew Green (directeur technique de l’équipe Aston Martin) n’a jamais caché que le développement de la AMR21 serait fidèle à la ligne technique vue en 2020 sur la Mercedes W11.

En outre, encore une fois en raison du gel de la règlementation, Aston Martin a pu mettre en œuvre la suspension arrière de la Mercedes W11 sans dépenser les deux fameux jetons de développement, grâce à l’exemption accordée par la FIA à des équipes comme Alpha Tauri, Aston Martin et Haas, qui peuvent adopter des solutions homologuées en 2020 par les constructeurs afin de ne pas concourir en 2021 avec des composants vieux de deux ans.

Le choix logique d’Aston Martin a donc été de développer une monoplace « d’inspiration Mercedes », puisque ayant déjà vu comment l’équipe de Brackley a réussi à faire évoluer la W10 vers la W11, il n’y avait aucune raison pour Aston Martin d’improviser une nouvelle route de développement pour sa AMR21. A partir de la saison 2022 en revanche, toutes les équipes partiront d’une feuille blanche et (vraisemblablement) les copies seront interdites.

Cependant, par rapport à 2020, Aston Martin a tout de même eu sa propre vision dans certains domaines de sa voiture 2021 et a dû expérimenter des solutions aérodynamiques « artisanales » parmi lesquelles on peut retrouver l’interprétation des nouvelles contraintes aérodynamiques imposées sur le fond plat et le diffuseur. Il est donc temps d’analyser en détail cette nouvelle Aston Martin AMR21.

Zone avant

L’avant de l’AMR21 présente plusieurs raffinements aérodynamiques qui différent (quoique légèrement) des solutions présentes sur la Mercedes W11 de l’an dernier et qui sont en fait une évolution de l’ancienne Racing Point RP20.

Le nez, qui est resté avec la structure d’impact approuvée l’année dernière, reste assez fidèle aux lignes aérodynamiques de la RP20 mais avec des subtilités dans la zone terminale de la cape (sous le nez).

L’aileron avant lui semble suivre une philosophie intermédiaire entre la gestion du flux d’air « in-watch » et « out-watch » et ne diffère pas beaucoup de la dernière spécification aperçue en dernier sur la Racing Point RP20.

Dans le détail, le dernier flap situé tout en haut de l’aileron est plus court et n’atteint pas 250mm d’empattement à partir de la ligne médiane de la monoplace. Cependant, toujours sur ce dernier flap, la zone la plus extrême offre une descente puissante pour accentuer l’effet « out-wash » de l’air (flèche). La plaque d’extrémité de l’aileron avant elle n’a pas subi de modifications majeures par rapport à l’ancienne monoplace.

La suspension avant quant à elle n’a pas été particulièrement revue cette année et conserve un schéma classique avec double triangles et tige de poussée.

Les écopes de frein (objet de la polémique l’an dernier) sont une évolution directe de celles de la RP20, modifiées à la mi saison 2020, et qui présente une classique forme en « L inversé ».

Nouveau châssis (deux jetons)

Avant même la présentation de la AMR21, Aston Martin avait déjà indiqué qu’elle allait dépenser ses deux jetons de développement pour un nouveau châssis approuvé avec un nouveau cône anti-encastrement.

Andrew Green a été très doué pour éplucher la nouvelle réglementation et identifier dans quels domaines intervenir sur l’ancienne RP20 et pour essayer de rester le plus fidèle à ce qu’était l’ancienne Mercedes W11.

La RP20 avait toujours une solution ancienne avec les prises d’air de radiateurs placées sous le cône anti-encastrement, tout comme la Mercedes W10 de 2019.

Mais en 2020 l’équipe de Brackley a mis à jour sa monoplace s’adaptant à la tendance introduite par Ferrari et Red Bull entre 2017 et 2018, et en déplaçant les entrées d’air des radiateurs au dessus du cône anti-encastrement afin de pouvoir canaliser le flux d’air sur la partie inférieure des côtés.

Cependant, l’homologation obligatoire, et le gel consécutif du châssis, n’auraient pas permis à l’équipe d’Andrew Green de passer à la nouvelle configuration sans homologuer une nouvelle cellule de survie en utilisant les deux jetons de développement et c’est ce qu’il s’est passé sur l’AMR21.

Les entrées d’air des radiateurs sont désormais situées au dessus de la structure d’impact, comme on peut le voir sur l’image de face (structure d’impact surlignée en jaune).

L’homologation de la nouvelle cellule de survie ne concerne pas l’ensemble du châssis, mais uniquement la partie où se trouve le pilote. L’homologation d’un nouveau châssis entièrement produit à partir de zéro n’est pas possible en terme de règlementation, car plus de deux jetons seraient nécessaires. L’approbation prévoyait également un nouveau test de collision.

Bargeboards

Les bargeboards sont certainement la partie aérodynamique la plus indépendante de la solution Mercedes, et sont un développement direct de la version 2020 de la RP20.

Dans l’image ci-dessous, nous avons indiqué avec des flèches tous les nouveaux éléments par rapport à l’ancienne spécification, et sur lesquels la modification de la charpente a abouti à la révision de la gestion de l’écoulement de l’air le long des bargeboards.

La conception des éléments aérodynamiques est vraiment intéressante, et c’est un chef-d’œuvre d’ingénierie qui comprend toute une forêt complexe de convoyeurs de flux en carbone et de générateurs de vortex, qui préparent le flux qui traversera la carrosserie jusqu’à l’arrière.

Carrosserie serrée style Mercedes

La zone où est située la même mécanique que l’équipe du constructeur allemand présente de nombreuses « similitudes » avec la philosophie de la Mercedes W12: la carrosserie très serrée enveloppe l’unité de puissance. Il y a également sur le capot moteur une bosse qui attire immédiatement le regard et qui est de forme ovale en raison des dimensions du refroidisseur intermédiaire.

Comme sur  la Mercedes W12 de la saison 2021 présentée cette semaine, les côtés de l’Aston Martin suggèrent également à quel point le moteur Mercedes a été conçu pour rendre la carrosserie aussi épurée et étroite que possible dans la zone « Coca-Cola ».

Ce qui est le plus surprenant sur l’AMR21, c’est l’effet coanda sur les flancs de la monoplace   assez différents que ceux utilisés l’année dernière sur la Racing Point RP20 au Grand Prix de Toscane sur le circuit du Mugello où de nouveaux flancs étaient apparus.

Cette solution a été maintenue tout au long de la seconde partie de la saison 2020 et a dû passer par l’approbation d’un nouveau système de refroidissement en vue de 2021, justement pour adapter cet effet coanda sur les flancs.

Sur l’Aston Martin, Andrew Green a voulu une fois de plus adopter les directives aérodynamiques de Mercedes pour ne pas avoir à redessiner des composants trop différents par rapport à la W11.

Dérives verticales du fond plat et suspension arrière

L’Aston Martin est peut-être la seule monoplace présentée dans une version « show car » et qui adopte une solution interessante sur le fond plat, qui est loin d’être caché comme sur les autres monoplaces déjà présentées.

Dans la zone centrale et terminale, il est possible d’observer plusieurs déviateurs d’écoulement verticaux, qui ont la tâche de déplacer le flux d’air autant que possible à l’extérieur de la roue arrière, afin de réduire autant que possible le phénomène de giclée du pneu.

Avec des flèches, nous avons indiqué tous ces éléments présents sur le bas de l’Aston Martin et qui tentent pour minimiser l’impact qu’aura la coupe diagonale du fond plat sur l’appui global de la voiture.

Comme expliqué au début de l’analyse, Aston Martin a choisi d’utiliser la suspension arrière de la W11, avec le bras de convergence fixé à la structure d’impact arrière (et non à la boîte de vitesses) pour maximiser l’efficacité du diffuseur.

Mercedes a étonné l’année dernière par l’adoption de cette solution, car elle a pu exploiter la mécanique de manière extrême à des fins aérodynamiques. Plus précisément, le bras de convergence recrée une sorte de second difuseur en formant un canal pour le flux d’air juste entre le bras et la partie supérieure de l’extracteur.

L’illustration ci-dessous met en évidence la disposition de la suspension sur la Mercedes W11 de 2020 avec la barre qui adhère à la structure d’impact arrière.

Technique F1 : les subtilités de la Red Bull RB16B de 2021

L’équipe de Milton Keynes a dévoilé cette semaine sa monoplace pour la saison 2021: la RB16B que piloteront Max Verstappen et Sergio Perez.

Au premier abord, la RB16B ne semble pas si différente de la voiture de l’année dernière, la RB16, mais le nom donné au projet 2021 fournit déjà des indices éloquents sur l’origine directe de la monoplace 2021 dérivée de celle de la saison 2020.

Sur le plan visuel, il est tout à fait clair qu’il y a quelques raffinements généraux dans chaque composant de la voiture, ce qui en fait une sorte de RB16 plus raffinée.

En raison du gel, certains composants de la RB16 (tels que le châssis, le système de refroidissement, le système de freinage…) sont présents sur la monoplace 2021, ce qui n’a pas permis à Adrian Newey [directeur technique de Red Bull] et ses équipes de faire des modifications majeures.

Raffinement sur la zone avant

Max Verstappen et Sergio Perez visent à se battre à armes égales avec Mercedes en 2021, au moyen d’une monoplace qui a évolué dans les concepts exprimés l’année dernière.

Le travail aérodynamique de raffinement peut être vu sur la zone avant de la voiture, où le même concept de nez de la RB16 reste en place cette année, mais avec une cape [partie noire sous le nez] plus en arrière et visuellement plus large.

Sur cette même cape, le soufflage ajouté à la fin de la saison 2020 subsiste également cette année et vise à ramener une partie du flux d’air vers la zone inférieur.

Ce joyau d’Adrian Newey, unique parmi toutes les monoplaces de la grille, peut être vu sur le dessin ci-dessous.

En regardant l’aileron avant plus en détail, on constate qu’il reste également similaire au  concept montré à la fin de la saison dernière, et faisant écho à la philosophie aérodynamique introduite au Grand Prix de Turquie: le premier flap au-dessus du plan principal se détache complétement, formant un seul flap.

Sur l’aileron avant, les ingénieurs doivent toujours trouver un terrain d’entente entre le délavage et le lavage, même si la tendance semble s’orienter de plus en plus vers la philosophie qui déplace le flux d’air vers l’extérieur des roues avant. On peut facilement le constater en voyant la réduction des dimensions des flaps qui vont dans la direction de la plaque latérale.

La plaque d’extrémité (footplate dans le jargon technique) est également la même version qu’à la fin de la saison dernière, lorsque Red Bull a introduit une fente dans la partie inférieure de la plaque, et qui canalise une partie du flux d’air qui est ensuite expulsé par deux trous situés sur le bord extérieur de la plaque d’extrémité.

Nouvelles écopes de frein et suspension multilink

Sur la RB16B de 2021, il existe de nouvelles écopes de frein pour refroidir les disques avant. Sur les images qui montrent l’avant de la voiture, on peut voir comment les écopes de frein ont été revues pour une solution plus semblable à celle de Mercedes et Renault. Les prises d’air prennent désormais une forme plus étroite et plus élancée par rapport à la version 2020.

La suspension avant elle n’a pas subi de modifications majeures, et les éléments intérieurs (homologués en 2020) sont restés en place sur la RB16B.

Les principales caractéristiques de la suspension avant concernent notamment une colonne de direction légèrement en retrait et moins alignée par rapport aux deux triangles, ce qui a nécessité une révolution complète de la partie avant du châssis de la RB16 de 2020.

Red Bull a également légèrement modifié les bras des triangles supérieurs dans la zone où la suspension entre dans le châssis. Cette partie externe des suspensions étant considérée comme un élément aérodynamique, cette partie est libre d’homologation et non sujette aux restrictions du gel du développement.

La disposition de la suspension, conformément à la disposition des poussoirs, reste celle de l’année dernière avec un triangle inférieur caractéristique avec une double accroche – appelé multilink – (on peut le voir sur le dessin ci-dessous).

Bargeboards et fond plat

Les dérives de déviation du flux sur les côtés sont la partie aérodynamique la plus complexe, avec une véritable forêt de nageoires et d’éléments aérodynamiques. La comparaison ne peut pas être faite avec les images de la présentation de la voiture de l’année dernière (2020), parce que les bargeboards ont subi plusieurs mises à jour et modifications de conception au cours de la saison dernière.

Sur la RB16B, il y a donc une référence et un développement direct des bargeboards de la fin de la saison 2020, sur lesquels on peut voir un travail de raffinement aérodynamique des concepts déjà vus sur la RB16 l’an dernier.

La disposition reste avec de nombreux éléments horizontaux qui sont disposés sur les côtés du conduit des radiateurs.

Les déviateurs qui envoient le flux d’air vers les roues arrière ont subi eux aussi plusieurs modifications et feront certainement l’objet de mises à jour supplémentaires (peut-être pendant les tests hivernaux).

Les « couteaux » situés sur la partie supérieure du boomerang, qui créent une sorte de tourbillons et qui viendront s’enrouler sur les côtés, présentent des formes plus agressives et plus travaillées.

Quant au fond plat, qui par la réglementation rétrécit d’environ 10 cm vers l’arrière, il dispose de cinq générateurs de vortex (sur la RB16 il y en avait 4). Dans la zone située devant la roue arrière, il y a à la place un petit élément vertical, qui agit comme un véritable winglet, pour réduire les turbulences sur les roues arrière. Cette dernière solution est presque identique à celle testée à Abou Dhabi l’an dernier lors des essais libres, lors d’un test de collecte de données en vue de 2021.

Il est très probable que cette zone de la voiture subira également des changements majeurs au cours de la saison 2021.

Aileron arrière, pylône et échappement wastegate

La première (et peut-être la seule) différence majeure que l’on peut voir à l’œil nu est l’aileron arrière, soutenu par un seul pylône central, qui intègre les échappements moteur et wastegate.

Adrian Newey [directeur technique de Red Bull] a fait demi-tour en ce qui concerne le support de l’aileron arrière, revenant à la solution d’un pylône unique, comme sur les anciennes monoplaces produites à Milton Keynes avant 2020.

En fait, l’ancienne RB16 a marqué un point de rupture avec les monoplaces précédentes, et pour la première fois sur une Red Bull, un double pylône soutenant l’aileron arrière a été vu.

Cependant, déjà pendant les essais libres du Grand Prix de Bahreïn en novembre, la solution mono-pylône a été testée sur la RB16, et a ensuite été réessayée à Yas Marina en vue de 2021.

Le pylône unique prend moins de place et réduit aussi la trainée, ce qui permet un écoulement de l’air plus libre vers l’arrière de la monoplace. Sur le dessin ci-dessous on observe la solution testée sur la RB16 et héritée sur la monoplace de cette année, et qui a été combinée avec un aileron arrière en forme de cuillère.

L’une des curiosités en observant les images de la RB16B fournies par Red Bull concerne l’absence (tout du moins visuellement) des échappements de wastegate: la disposition des échappements de wastegate a été modifiée l’année dernière à partir du Grand Prix de Turquie et ont été déplacés sur une position inférieure, juste en dessous du bras triangulaire de suspension.

Le carénage du pylône central qui soutient l’aileron arrière et qui entoure généralement l’échappement du moteur thermique laisse penser qu’Adrian Newey a une nouvelle fois fait parler sa créativité et son génie en incorporant les échappements de wastegate à l’intérieur du carénage du pylône.

Les échappements de wastegate ne seraient donc pas situés à l’extérieur du pylône, caché dans l’image par le triangle de suspension, mais seraient plutôt situés sous l’échappement du moteur à combustion interne, dans une disposition assez inhabituelle. Nous attendons toujours des images pouvant étayer cette thèse.

Nouvelle boîte de vitesses, arrière plus effilé et suspension déplacée

Le changement le plus important sur la Red Bull 2021 est également le moins visible et concerne la nouvelle boîte de vitesses: Adrian Newey a décidé d’agir sur la voiture 2021 en dépensant les deux jetons nécessaires pour aller modifier la boîte de vitesses à des fins purement aérodynamiques, afin de pouvoir tramer la carrosserie su la zone basse à l’arrière et de revoir les accroches de la suspension arrière.

En analysant la partie concernant la carrosserie, on peut voir comment la conception a été revue par rapport à la RB16 de 2020, précisément dans la zone où se trouve la boîte de vitesses: la boîte de vitesses plus compacte a permis de creuser davantage la partie inférieure de la zone »Coca-Cola », et cela peut-être vu à partir d’une comparaison dans le même angle avec les photos de la dernière monoplace où la distance entre la jambe de suspension de la tige de traction et le la forme de la carrosserie est supérieure à celle de 2020.

Cela impliquait le déplacement des bouches d’aération du capot moteur dans une zone plus élevée, avec la carrosserie qui dans la nouvelle monoplace va jusqu’au carénage du bras supérieur de la suspension (vous pouvez le voir à partir de la comparaison avec la flèche rouge verticale).

Quant à la suspension arrière, bien cachée sur les images de la RB16B données par Red Bull, on sait que les attaches du triangle inférieur ont été complètement revisitées, et le bras arrière s’ancre pratiquement dans la structure d’impact arrière.

Le but, purement aérodynamique, consiste à créer un petit canal d’air entre le carénage du bras et la partie supérieure de l’extracteur, pour recréer une sorte de double diffuseur. Nous avons vu un choix similaire l’année dernière sur la Mercedes W11, alors qu’Adrian Newey a même tenté d’émuler cette solution dans une disposition plus conventionnelle.

Le choix de dépenser les deux jetons sur la boîte de vitesses est de ce point de vue celui qui a apporté plus de possibilités de variations par rapport à la voiture 2021, en se souvenant toujours que la partie externe de la suspension (bras et carénage) est exempte de gel.

Nouveau moteur Honda

Le véritable cœur battant de la RB16B est le bloc moteur 2021: le constructeur japonais Honda, qui fournira des unités de puissance à Red Bull Racing pour la dernière année, puis abandonnera la F1, a décidé de mettre en œuvre tous ses ressources techniques pour le moteur 2021 qui était normalement prévu pour la saison 2022.

Il est donc certain que la spécification 2022 sera mise en œuvre sur la RB16B en brûlant complétement toutes les étapes de développement.

L’équipe dirigée Christian Horner reprendra les unités de puissance Honda à la fin de la saison 2021, puis gérera le développement de ce moteur dans le nouveau siège social « Red Bull Power Train » en vue d’un gel du développement des moteurs à partir de 2022 pendant trois années.

L’unité de puissance Honda 2021 vise à égaler les performances du moteur Mercedes par un travail réalisé dans la partie endothermique, zone dans laquelle la recherche de puissance est principalement effectuée.

Il est estimé que le nouveau moteur Honda pour la saison 2021 peut gagner environ 15 chevaux (par rapport au 2020), ceci à partir des premières données récoltés sur les bancs d’essais au cours de l’hiver.

Le développement des moteurs est actuellement un domaine non gelé, et Red Bull et Honda travaillent en synergie notamment dans la recherche de la fiabilité, élément fondamental à la veille d’une saison composée de 23 Grands Prix.

Technique F1 : l’Alfa Romeo C41 à la loupe

La monoplace de l’équipe Sauber, qui poursuivra son partenariat avec Alfa Romeo cette saison en Formule 1, a été dévoilée ce lundi et sur laquelle nous pouvons constater de grands changements aérodynamiques essentiellement sur la zone avant.

La voiture présentée à Varsovie, où se trouve le sponsor titre de l’équipe, PKN Orlen, a été nommée C41, sautant un nombre par rapport à la C39 de 2020. La raison en est que le projet C40 était à l’origine destiné à la monoplace à effet de sol avec la révolution technique que nous aurions dû voir cette année, et qu’en raison du covid-19, elle a été reportée à 2022.

On le sait, les voitures de 2021 ont une certaine « familiarité technique » avec les voitures de la saison dernière, en raison des différents gels qui ont obligé les équipes à homologuer et conserver les composants 2020 sur les voitures 2021.

L’Alfa Romeo Sauber C41 vue dans la présentation ce lundi, en plus de se présenter avec une nouvelle livrée aux couleurs inversées par rapport à la C39, reste très familière avec la voiture de l’année dernière. Même si la partie avant de la voiture semble assez modifiée.

Le directeur technique de l’équipe suisse, Jan Monchaux, a travaillé dur pour améliorer les performances d’une C39 très décevante de la saison dernière, arrivée huitième au championnat des constructeurs seulement devant Haas et Williams, et loin du groupe de milieu de grille formé par Ferrari, Renault , Mclaren …

Une grande partie des inconvénients de la C39 en 2020 était due au faible rendement du moteur Ferrari 2020, qui réussissait en 2019 à compenser les performances de l’équipe Alfa Romeo Sauber qui, pour des raisons financières, ne peut pas investir des ressources économiques importantes dans le développement de la voiture au cours de la saison.

Les travaux sur la C41 de la saison 2021, dans l’espoir d’une compétitivité retrouvée du moteur Ferrari, se sont donc principalement concentrés dans la zone avant de la voiture: l’équipe de Frédéric Vasseur a décidé de dépenser les deux jetons accordés par la FIA pour aller homologuer une nouvelle structure de protection contre les chocs avant, de façon à mettre en œuvre un nez plus étroit.

Le nez étroit ces dernières années en F1 s’est avéré être la nouvelle «tendance technique» dans la gestion du flux d’air qui investit la zone avant d’une monoplace de F1: une section plus étroite réduit l’encombrement et la traînée, et permet de transporter une plus grande quantité d’air dans la zone des côtés, des bargeboards et des conduits de radiateurs.

Le nez étroit de l’Alfa Romeo de cette année reste, cependant, avec de larges piliers de soutien sous l’aileron avant, par rapport aux versions adoptées par des équipes comme Mercedes, Aston Martin, Renault, McLaren et Red Bull.

Une solution qui rappelle très bien l’ancienne version du nez utilisé par Mclaren entre 2018 et 2019, lorsque les piliers de support affichaient un espacement assez large entre eux, pour avoir un flux d’air plus homogène et plus lent dans la zone sous le cadre où se situe la partie neutre de l’aileron avant.

Dans l’illustration ci-dessous, nous pouvons voir la version du nez de la Mclaren apportée au GP d’Espagne en 2018, une claire inspiration pour l’Alfa Romeo de cette année, mais qui reste tout de même une solution moins extrême que celle des concurrents.

Nous verrons également si au cours de la saison Alfa Romeo utilisera une version avec des piliers plus étroits (qui ne nécessite pas de modification de la structure d’impact), et qui réduisent la section du passage d’air sous la voiture, augmentant cependant la vitesse et donc l’énergie du flux.

Le système S-Duct, qui nettoie le flux d’air dans le soubassement,  reste également en place sur la C41 de cette année, apportant de l’air laminaire sur le cadre.

Les modifications de la zone avant de la C41 se sont poursuivies en ce qui concerne l’aileron avant, qui reste toujours avec une philosophie « out-wash »: les techniciens de l’équipe suisse au niveau aérodynamique ont donc beaucoup tiré parti du travail effectué par Ferrari sur l’aileron avant de la SF1000 de 2020.

Les flaps ont des « soufflages » différents par rapport à la spécification 2020, et la conformation du plan principal est très intéressante, puisqu’il a une forme de boucle juste avant la zone neutre à 250 mm de l’axe central de la voiture (1).

En analysant la suspension avant, nous observons que la partie supérieure des triangles et pratiquement parallèle au sol, en raison du pivot qui déplace le point d’ancrage du triangle supérieur plus haut (2).

Le conduit de frein pour le refroidissement des disques a également une forme différente par rapport à la C39 de 2020 et suit un peu les solutions vues sur la Mercedes et la Racing Point, avec cette forme en «L inversé» (3).

Le support de jambe de force de la tige de poussée reste également sur la voiture 2021, ce qui double pratiquement le point d’ancrage à la roue (4).

En passant à l’analyse de la zone latérale, nous remarquons que la voiture présentée est presque identique à la C39 de 2020, cela est dû en grande partie à l’héritage de différents composants tels que le châssis, la disposition des radiateurs et l’ensemble du système de refroidissement.

L’entrée d’air (au dessus de la tête du pilote) reste sensiblement identique à 2020, avec la deuxième admission auxiliaire caractéristique pour le refroidisseur intermédiaire d’huile plus loin de la forme classique triangulaire qui sert à amener l’air dans les cylindres.

Les petits changements concernent principalement l’aérodynamique, mais ils sont aussi un développement direct de l’ancienne C39 de 2020.

Nous pouvons apercevoir de petits changements sur les bargeboards (flèches bleues et jaunes) par rapport à la dernière spécification de l’année dernière, tandis que nous pourrions voir des mises à niveau (quoique minimes) déjà lors des premiers tests à Bahreïn.

Par rapport à la Mclaren, qui a déjà montré quelques changements dans ce domaine pendant la journée de tournage réalisée à Silverstone la semaine dernière, l’Alfa Romeo C41 présentée ce lundi peut être considérée comme étant la version presque définitive de la monoplace 2021 que nous verrons à Bahreïn pour la première course de l’année.

A l’arrière, comme l’Alpha Tauri présentée vendredi dernier, Alfa Romeo n’a pas peur de montrer le diffuseur, contrairement à Mclaren, qui cachait chaque détail de cette zone sur la MCL35M. Cependant, l’extracteur est quasiment identique à celui de la C39, sauf pour les ailettes internes, inférieures à 50 mm et imposé par le règlement.

Le fond plat reste assez simple dans la version de présentation, avec la partie coupée en diagonale correspondant à la nouvelle réglementation et avec le winglet surélevé classique avant les roues arrière pour réduire les turbulences.

Le travail effectué à l’arrière ne présente pour l’instant pas de changements majeurs, l’équipe suisse ayant décidé de consacrer ses ressources principalement à l’avant. L’aileron arrière et le T-wing sont directement dérivés de la C39, ainsi que le capot moteur.

La disposition du wastegate d’échappement reste la même que l’an dernier, et continue de reprendre le choix du seul échappement Ferrari, au-dessus du gros échappement central du moteur endothermique (les moteurs Honda, Mercedes et Renault ont le double échappement de wastegate).

La suspension arrière, ainsi que la boîte de vitesses, restent également de la C39: contrairement à Aston Martin, qui implémentera la suspension Mercedes 2020 sur sa voiture (qui par règlement ne prévoit pas l’utilisation de jetons), Alfa Romeo elle possédait déjà l’an dernier la suspension de la Ferrari SF100 et va donc la conserver cette année.

Technique F1 : l’AlphaTauri AT02 à la loupe

La Scuderia AlphaTauri a présenté la nouvelle AT02 pour la saison 2021 de F1 et, malgré le fait que les innovations les plus importantes seront mises en œuvre le 24 Février dans le cadre d’une journée de tournage [à Imola], il est déjà possible d’observer les premières différences techniques avec la AT01 de l’an dernier sur les rendus de la présentation qui a eu lieu ce vendredi.

L’équipe de Faenza, sous la direction technique de Jody Egginton, a conçu une monoplace qui peut profiter de l’excellence technique de la AT01 de l’an dernier, une voiture qui était  capable de gagner un GP [Gasly à Monza] et d’entrer à plusieurs reprises dans les points.

Le AT02 a hérité de la plupart des composants de la AT01 en partie au gel de la réglementation, y compris le châssis, les pièces internes de la suspension et le système de refroidissement.

Nouvelle unité de puissance Honda

Le composant le plus innovant sera l’unité de puissance Honda 2021 sur laquelle les techniciens d’AlphaTauri et surtout Red Bull ont placé toute leur confiance : à partir de 2022, Honda quittera la F1 mais supervisera les équipes allouées à l’unité de puissance au sein de la nouvelle société Red Bull Powertrains qui développera le moteur japonais de façon indépendante.

Un gel des unités de puissance est attendu l’année prochaine et la maison japonaise a dépensé bien plus de ressources pour 2021 dans le but de quitter la F1 avec une unité de puissance ultra-compétitive. En comparaison avec la saison dernière, le nouveau moteur hybride Honda devrait délivrer environ 15 chevaux de plus dés la première course à Bahreïn.

L’AlphaTauri aura donc immédiatement la spécification 2021 de l’unité de puissance, dans le cadre d’un travail en synergie avec sa grande sœur Red Bull.

Fond plat et diffuseur 2021

Dans cette vue de dessus, nous pouvons comparer directement l’AT01 et l’AT02, en observant qu’avant tout, l’empattement entre les essieux avant et arrière est resté identique à la voiture de l’année dernière.

Une première différence substantielle avec la machine 2020 peut être vue à l’œil nu, dictée par le règlement technique 2021.

Le fond plat a une coupe diagonale orthogonal au châssis, mais contrairement à ce que nous avons vu sur la Mclaren MCL35M, le fond plat de l’AT02 a déjà une disposition différente dans la gestion du flux d’air.

On estime que l’interprétation de la nouvelle réglementation technique, avec les limites du fond plat et du diffuseur, a réduit l’appui d’environ 10%, mais les équipes développent déjà des solutions capables de récupérer l’appui aérodynamique perdu le plus rapidement possible.

Nous verrons donc probablement des différences techniques entre les équipes au départ, jusqu’à ce qu’une équipe trouve la meilleure solution technique, rendant les solutions adverses obsolètes. Dans ce sens, le fond plat de l’AlphaTauri AT02 dans la zone la plus centrale accompagne le flux vers l’extérieur, tandis que dans la zone adjacente à la roue arrière, il dispose d’une sorte d’ailette à deux plans pour réduire les vortex qui vont former le « jet d’air » autour de la zone du pneu.

À partir des rendus publiés de la zone arrière de la voiture, nous pouvons également observer le diffuseur et les différences par rapport à 2020.

Le diffuseur de la voiture 2021 présente des dérives internes sur l’extracteur à 50 mm du plan de référence, comme l’exige le règlement technique 2021. Un détail technique intéressant à l’arrière concerne la transition vers le double mât d’aileron arrière, tout comme la Red Bull RB16 de l’an dernier.

Cependant, l’équipe d’Adrian Newey [directeur technique de Red Bull] était revenue à l’ancienne solution du simple mât d’aileron la saison dernière, qui offre moins de résistance. Il est probable que, comme Mercedes l’a fait l’année dernière, l’équipe de Faenza puisse choisir entre la solution du double ou du simple mât d’aileron en fonction du type de circuit.

La même suspension arrière qu’en 2020

La suspension arrière reste inchangée par rapport à l’année dernière, même si AlphaTauri aurait pu implémenter la même suspension arrière que sa sœur aînée Red Bull sur sa voiture.

En fait, une dérogation FIA permet aux équipes qui, en 2020, au moment du gel, avaient encore des composants 2019 (comme, par exemple, Racing Point et AlphaTauri elle-même) de passer aux composants homologués en 2020 sans dépenser de jetons. Aston Martin, par exemple, utilisera la suspension de la Mercedes W11, mais l’équipe AlphaTauri dirigée par Franz Tost a préféré rester sur sa propre identité de voiture.

Des bargeboards différents

Sur la vue de côté, vous pouvez peut-être saisir les principaux remaniements aérodynamiques de l’AT02 par rapport à l’AT01: la partie concernant le sidepod n’a pas beaucoup changé, et les pontons suivent plus ou moins ce qu’étaient les formes aérodynamiques de l’an dernier. Cependant, les bargeboards sur les côtés des prises d’air des radiateurs ont changé à la fois dans la partie inférieure et supérieure.

Sur l’AT02, la solution Red Bull a été quelque peu copié dans ce domaine, et des dérives parallèles horizontales sont apparues, elles-mêmes apparues l’année dernière sur la RB16 (1). Le long déflecteur de flux sur les côtés de la prise d’air du radiateur est devenu un élément unique, et ne rejoint plus le « pontage » avec l’élément horizontal sur les côtés de l’habitacle (2).

D’autres changements seront certainement apportés pour le jour du tournage [à Imola], et la version que nous voyons dans les rendus de l’AlphaTauri n’est qu’une pré-configuration.

La conception des rétroviseurs, par contre, est quasiment inchangée (3), ainsi que les conduits de radiateurs qui restent dans la solution désormais courante, au-dessus de la structure de protection contre les chocs latéraux (4).

Suspension avant multibras et nouvelle écope de frein

L’équipe de Faenza maintient le triangle supérieur de la suspension avant divisée (d’où le terme multibras), avec les bras qui ne rentrent pas dans le moyeu de roue en un seul point d’appui, mais restent séparés. Une solution de matrice Red Bull RB15 était présente sur la AT01 de la saison 2020, tandis que sur la RB16 de Red Bull le multibras était présent sur le triangle inférieur.

L’AT02 n’adopte pas la suspension avant Red Bull 2020 car, même s’ils avaient utilisé la dérogation pour modifier les éléments internes de la suspension qui ne coutait pas de jeton, ils auraient dû modifier les fixations du châssis, ce qui aurait alors nécessité l’utilisation de deux jetons.

La suspension avant de l’AT02 est donc légèrement revue en ce qui concerne la partie externe des bras, qui ont un carénage légèrement différent pour mieux gérer le flux d’air qui les traverse.

La colonne de direction a également été légèrement modifiée. En revanche, les écopes des freins avant sont très différentes, plus larges et avec une forme plus arrondie et qui divise le flux d’air entre les disques carbone et les étriers de frein Brembo en deux.

Bientôt un nez étroit (deux jetons)

Dans les rendus de l’AT02, on peut observe un nez aux larges mâts, mais on sait que l’Alpha Tauri a approuvé une nouvelle structure d’impact avant, plus étroite pour abriter un nez plus fin similaire à celui de la RB16 de 2020 (illustration ci-dessous)

Dans la version de la présentation, cependant, il est possible d’observer l’introduction de la cape, c’est-à-dire l’inverseur de flux de manteau qui gère le flux d’air traversant la zone neutre de l’aileron avant, et qui passera sous la monocoque.

Quant à l’aileron avant présenté, il ne s’agit également que d’une pré-configuration de la version que nous verrons en piste lors des essais de mars à Bahreïn. L’équipe de Faenza garde bien cachées les principales armes de la nouvelle AT02, et nous verrons s’ils pourront améliorer la position au classement des constructeurs obtenue l’année dernière (septième place en 2020).

Tech F1: la McLaren MCL35M à la loupe

La première monoplace de la saison 2021 a avoir été présentée était la McLaren MCL35M, qui comme son nom le suggère pourrait être similaire à la MCL35 de la saison 2020.

A partir des première images publiées de la McLaren à la livrée papaye, il est bien difficile de remarquer les différences substantielles avec la monoplace de l’année dernière et, pour des gens moins expérimentés, la nouvelle voiture semblerait identique à la précédente.

Cependant, même si nous verrons les vraies différences et innovations aérodynamiques qu’à partir des essais de pré-saison [du 12 au 14 mars à Bahreïn], la nouvelle monoplace de l’équipe de Woking est celle qui devrait présenter les plus grandes différences par rapport à la voiture de l’année dernière, en raison du passage du moteur Renault à celui de Mercedes.

En fait, en raison du changement d’unité de puissance, la McLaren a une mécanique complétement différente à l’intérieur, l’équipe ayant bénéficié des fameuses dérogations accordées par la FIA, afin d’adapter les pièces homologuées pour la saison 2020 (comme le châssis, la boîte de vitesses, les accessoires de suspension ou encore le refroidissement) à l’unité de puissance du constructeur allemand [Mercedes].

Des côtés plus « creusés »

Les première différences, bien que minimes, proviennent précisément de la mise en œuvre du moteur Mercedes sur la monoplace de l’équipe britannique, où l’on peut observer une version différente des cheminées d’extraction [sidepod] sur le coté du cockpit et de la prise d’air au dessus de la tête du pilote, le tout adapté au nouveau moteur.

Le flux d’air chaud suit la carrosserie – modifiée par McLaren pour intégrer le moteur Mercedes – sur les côtés de la monoplace et dont la partie arrière est plus conique qu’en 2020. La boîte de vitesses quant à elle reste « made in McLaren » et a également été modifiée.

La carrosserie qui se rétrécit clairement juste derrière le cockpit recrée ce fameux courant aérodynamique qui amène le flux d’air vers le fond plat et le diffuseur (situé à l’arrière de la monoplace), comme sur la Mercedes de la saison dernière.

Il est également possible d’observer le nouveau fond plat exempt de fentes et de canaux pour le flux d’air et qui suit les directives techniques de la règlementation 2021, avec un rétrécissement d’environ 10 cm de diagonale. Il s’agira certainement d’une première version de base qui sera suivi par des développements importants au cours de la saison pour récupérer l’appui perdu en raison de ces limitations.

Quant à la prise d’air située au dessus de la tête du pilote, vous pourrez constater qu’elle ressemble aux formes de celle de la Mercedes [2020], avec deux entrées de refroidissement situées de chaque côté et qui ont pour but d’emmener l’air aux cylindres du moteur Mercedes.

Un détail intéressant est représenté par les prises d’air pour le refroidissement sur les côtés du cockpit [sidepod], qui ont des évents plus larges et plus inclinés que sur la MCL35 de 2020, et suivant la tendance à la descente vers le bas des côtés de la nouvelle carrosserie.

Il est donc clair d’après ces premières images que la gestion du refroidissement entre le moteur Renault et celui de Mercedes est assez différente et a nécessité un travail considérable au cours de l’hiver de la part des équipes dirigées par James Key [directeur technique de McLaren].

Empattement plus long et support différent sur la suspension avant

Un autre détail technique de la McLaren MCL35M de 2021 concerne l’augmentation de l’empattement, bien visible en comparaison directe avec l’ancienne MLC35. Dans ce cas précis, cela pourrait être une conséquence directe de la mise en œuvre du moteur Mercedes, mais qui implique également une augmentation de l’efficacité de l’extracteur, pour éviter la réduction de la largeur des dérives à l’intérieur du diffuseur lui-même.

Les restrictions aérodynamiques sur le bas et sur le diffuseur ont également conduit à une diminution de la configuration de l’effet « rake » [monoplace piquée sur l’avant avec un arrière relevé], car comme nous pourrions le voir probablement sur les voitures qui seront présentées dans les prochaines semaines, la configuration du rake façon Red Bull est plus pénalisante avec les changements apportés grâce à la nouvelle réglementation technique, même si dans le cas particulier de la MCL35M, la configuration du rake reste assez prononcée.

En 2021, les pneus Pirelli changeront également et auront un épaulement plus arrondi avec une construction plus rigide, pour être plus résistants aux contraintes dues à l’augmentation de la force d’appui.

À cet égard, alors qu’elle ne peut pas modifier les pièces internes homologuées de la suspension avant, Mclaren a légèrement modifié la conception du pivot du triangle supérieur (flèche verte) et du support, c’est-à-dire l’élément qui déplace le point d’ancrage de la jambe de suspension vers la tige de poussée.

McLaren a également révisé le conduit de frein, qui a une forme plus large dans la partie supérieure, formant une sorte de « L inversé ».

Les première mises à jour aéro sont visibles

En termes d’aérodynamique, les premières véritables innovations étudiées par James Key et ses collaborateurs seront certainement visibles lors des essais de pré-saison.

En effet, la MCL35M présentée ce lundi présentait encore une grande partie des éléments aérodynamiques vus sur la monoplace de l’année dernière. Cependant, certaines différences avec la MCL35 de 2020 sont visibles, en particulier la plaque d’extrémité de l’aileron arrière, dont nous pouvons apercevoir les ailettes courbées style Haas ou Red Bull et qui ne sont pas les mêmes que la solution de l’année dernière.

Toujours dans la zone de l’aileron arrière, le T-Wing à double profil vu l’année dernière sur des tracés de « puissance » est toujours présent.

En analysant l’aérodynamique de la zone avant, on peut voir que les barge-boards sont très similaires au dernier développement de l’année dernière, mais ont des simplifications qui ont été dictées par la réglementation 2021, ce qui a abouti à la suppression du double boomerang.

En fait, ces nouvelles dérives, bien que toujours très complexes dans leur conception, sont légèrement plus simples qu’en 2020.

Le nez est également presque identique à celui de l’année dernière et conserve la même structure d’impact avant approuvée lors du GP de Toscane la saison dernière.

L’inverseur de flux de manteau, appelé «cape» dans le jargon technique, a été légèrement révisé, qui par rapport à la version fin 2020 est plus aligné avec les aubes tournantes sous la structure. Tout en conservant la même structure avant déformable, Mclaren a continué à développer la partie aérodynamique qui l’entoure, pour avoir une plus grande propreté des flux sous la voiture avec la nouvelle cape. 

Ferrari SF21 : quelles différences avec la SF1000 ?

L’une des seules certitudes que nous ayons pour Ferrari en 2021 est le nom de sa nouvelle monoplace : la SF21.

En raison de la stabilité des règlements mis en œuvre par la FIA dans le domaine technique, et avec le gel de certains des composants les plus importants d’une monoplace, la SF21 héritera en grande partie de l’ancienne SF1000 de la saison 2020.

Par conséquent, Ferrari ne pourra régler tous les problèmes rencontrés l’année dernière, et si jamais sa nouvelle monoplace parvient à se battre pour le podium en 2021, cela pourra être considéré par les techniciens de Maranello comme un excellent résultat.

Cependant, malgré ce gel, la Ferrari SF21 peut présenter quelques différences avec la SF1000 de l’année dernière, notamment en terme d’aérodynamique et sur l’unité de puissance, dont le développement est libre.

Toutefois, « l’air de famille » avec la monoplace de l’année dernière pourrait encore être un fort handicap cette saison, qui pourrait être une autre année sans succès pour l’équipe de Maranello.

Dans ce dossier technique, nous allons analyser quelles seront les différences substantielles entre la SF1000 de la saison 2020 et la SF21 de cette saison 2021 et quels seront les composants dont héritera la nouvelle Ferrari de Charles Leclerc et Carlos Sainz.

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La SF21 a le même châssis que la SF1000

Ferrari apportera en 2021 sur la piste exactement le même châssis que la SF1000, qui a été homologué en juin 2020 en Autriche.

Il est donc clair que l’on peut parler de « SF100B », plutôt de SF21, alors que le choix de ne pas dépenser de jetons pour homologuer un nouveau châssis a été fait par la grand majorité des équipes (NDLR: hormis McLaren qui a dû modifier son châssis pour accueillir le moteur Mercedes), car en pleine période de pandémie, la conception d’un nouveau châssis et la réussite des tests de collision nécessitent beaucoup de ressources humaines et économiques.

De plus, presque toutes les équipes (pour ne pas dire toutes) projettent désormais leur objectif sur 2022 avec le retour de l’effet de sol obtenu grâce à l’introduction des nouvelles règles.

Avec des machines héritées directement de celles de la saison dernière, force est de constater qu’un bouleversement de la hiérarchie n’est pas à l’ordre du jour pour cette saison.

Cependant, Ferrari peut avoir de meilleures chances de rattraper son retard par rapport à ses rivaux directs que sont Aston Martin, McLaren et Renault, qui ont tendance à « plafonner » sur la courbe des améliorations avec leurs monoplaces en terme de développement.

Train arrière modifié et nouvelle boîte de vitesses (deux jetons utilisés)

Ferrari a annoncé en décembre dernier (conformément au règlement) son plan de développement pour la voiture de 2021, confirmant qu’elle avait choisi d’utiliser les deux jetons accordés par le règlement pour homologuer une nouvelle boîte de vitesses, avec l’objectif de revoir l’aérodynamisme qui se trouve dans la zone arrière de la monoplace.

Une nouvelle boîte de vitesses, repensée dans une position externe, permet de réviser les attaches de suspension arrière sans pour autant modifier les barres, les ressorts et autres pièces internes.

L’intention des techniciens de la Scuderia Ferrrari est de changer l’aérodynamique à l’arrière en modifiant les dimensions des côtés dans la zone dite « Coca-Cola » où se trouvent les bars de suspension.

Le choix le plus judicieux pourrait être de reculer le triangle de suspensions arrière, inspiré de Mercedes et Red Bull. Le bras de suspension, caréné et en retrait dans la zone d’extraction, recrée alors une sorte de second canal pour le diffuseur (placé sous la monoplace), et déportant le flux d’air sur l’arrière.

Sur  l’illustration ci-dessous, on peut voir par exemple la suspension arrière présente sur la Mercedes W11 de la saison 2020, avec le triangle de suspension positionné très loin en arrière.

Pas de nez étroit sur la SF21

Le fait d’avoir dépensé deux jetons de développement sur l’arrière de sa monoplace ne permettra pas à Ferrari d’adopter le style de nez étroit tant convoité de la Mercedes sur sa SF21.

La mise en place d’un nez étroit (comme le font par exemple McLaren, Renault ou Red Bull), est qui est désormais « la nouvelle mode » en F1, et qui permet aux ingénieurs de canaliser les flux d’air à l’avant, nécessite la modification de la structure d’impact avant, approuvée en septembre 2020.

La structure avant déformable, qui est logée juste à l’intérieur du nez qui l’enveloppe, a été conçue pour être intégrée dans le nez « old school » de la SF1000 de l’an dernier. Par conséquent, elle ne convient pas à la mise en œuvre d’un nez « style Mercedes » (qui est plus fin).

Ferrari, en 2020, semble avoir tenté d’homologuer un nez étroit à la mi-septembre, mais sans pouvoir passer le crash test, ni recevoir de commentaires positifs sur l’aérodynamique après les simulations CFD. La tentative était simplement d’homologuer la structure avant d’un « nouveau nez étroit » avant une éventuelle dépense de jetons pour un examen futur.

A cet égard, l’un des exemples les plus frappants a été McLaren, qui a approuvé son nouveau nez lors des essais libres 1 du Grand Prix de Toscane sur le tracé du Mugello, ce qui coïncidait exactement avec la date limite pour l’approbation d’une nouvelle structure d’impact frontale.

Une nouvelle aérodynamique

L’aérodynamique restera l’un des domaines qui permettra aux techniciens plus de liberté dans le projet SF21, ce qui permettra de voir les principales différences avec la voiture de l’année dernière même à l’œil nu.

Les dernières rumeurs suggèrent une intervention sur les côtés qui devraient être plus en pente pour apporter plus de flux d’air vers le fond plat et le diffuseur.

Une solution similaire a été adoptée par l’équipe Racing Point (désormais Aston Martin) au Mugello la saison dernière, recréant une sorte de toboggan, le corps épousant alors la forme des masses radiantes.

Cette philosophie aérodynamique a été introduite pour la première fois par Mercedes, et a été interprétée de manière plus ou moins extrême par Williams et Red Bull. Il est raisonnable de supposer que Ferrari peut repenser la disposition aérodynamique des côtés de sa monoplace comme l’a fait Racing Point.

Récupérer l’appui perdu du fond plat et du diffuseur

Une interprétation importante pourrait être celle des nouvelles contraintes aérodynamiques qui limiteront la force d’appui dans la zone arrière de la voiture.

Il sera donc très important de compenser la perte de charge aérodynamique à l’arrière, avec un rééquilibrage de la voiture en intervenant sur l’essieu avant.

La réduction de la traînée montrée par la SF1000 en 2020 est un autre objectif important des ingénieurs de Maranello, qui devront faire un pas en arrière jusqu’en 2019, en revenant aux niveaux d’efficacité aérodynamique de la SF90.

En 2020, Ferrari a été l’une des équipes à effectuer le plus d’essais aérodynamiques en vue de la saison 2021. Dans une tentative d’étudier l’évolution de la tendance des flux d’air avec la découpe du fond plat, Ferrari a testé deux pré-configurations de fond plat 2021, à Portimao et à Abou Dhabi.

La dernière version présentait déjà des caractéristiques intéressantes, dans une tentative de récupérer immédiatement l’appui perdu avec la découpe du fond plat.

Une unité de puissance revue

La vraie révolution technique pour la Ferrari SF21 devrait venir de la refonte de l’unité de puissance déjà sur le banc d’essai depuis début novembre.

La refonte concerne à la fois la partie endothermique et l’Energy Store (batterie), avec une attention particulière aux rejets: de par le règlement, la partie endothermique verra la levée de l’obligation d’utiliser la wastegate. Cela permettra une plus grande liberté dans la conception des turbines et dans la gestion des gaz d’échappement.

La partie sur laquelle le travail des ingénieurs s’est principalement concentré concerne le système d’injection et la gestion du carburant dans la chambre de combustion. L’accord secret signé l’année dernière entre Ferrari et la FIA, qui a largement conduit à l’adaptation réglementaire de l’unité de puissance Ferrari en 2020, a fait perdre à l’équipe italienne la suprématie dans le domaine du moteur, obtenue fin 2019.

La mise en place du double débitmètre et les limitations dans l’utilisation d’huiles additives ont annulé les atouts du moteur Ferrari par rapport aux rivaux. 

La FIA, avec l’obligation d’utiliser une cartographie moteur unique pour les qualifications et la course, et les limitations de quantité d’huiles pour 2021, tente de niveler les performances des différents moteurs, essayant d’annuler surtout la puissance excessive du bloc Mercedes affichée la saison dernière.

Il y a donc quelques prérequis pour que Ferrari puisse mettre en pratique une bien meilleure unité de puissance sur la piste dès 2021.

Le moteur Ferrari 2021 semble prometteur et est déjà prêt à fournir 30 chevaux de plus que la dernière spécification utilisée en 2020.

En raison du gel du développement des moteurs à partir de la saison 2022 qui a été voté cette semaine à l’unanimité (donc par Mattia Binotto également), Ferrari se doit d’avoir un moteur puissant en 2021.

Cependant, pour arriver à combler l’écart avec le moteur Mercedes, il faudra bien plus qu’un hiver de travail et quelques ajustements de la réglementation technique.

L’équipe Ferrari – qui a démarré son moteur pour la première fois ce vendredi (cliquez ici pour entendre le son du V6 Ferrari 2021) – présentera sa SF21 en deux temps cette année avec un premier rendez-vous en ligne le 26 février, puis un second le 10 mars à la veille des essais hivernaux organisés à Bahreïn.

A lire aussi :  les changements aérodynamiques en F1 en 2021

Technique : comment l’aérodynamique des monoplaces évolue en 2021

Pour la saison 2021, la FIA a révisé le règlement technique au niveau aérodynamique, afin de limiter le stress mécanique que les pneus Pirelli devront subir, alors que les monoplaces de F1 ont actuellement la plus grande force d’appui jamais vue (NDLR : les règles techniques n’évoluent que très peu en 2021).

Pour compenser le saut de performance qui se produit entre une saison et une autre avec le développement et l’augmentation de puissance des moteurs, Nikolas Tombazis (directeur technique de la FIA) a dû se concentrer sur la réduction de 10% de l’appui sur les voitures 2021, en introduisant une « coupe » à l’arrière du fond plat, alors que des limitations ont été ajoutées ensuite au diffuseur et aux conduits de freins arrière.

Ces limitations aérodynamiques sur les monoplaces 2021 devraient sauvegarder l’intégrité des pneus Pirelli, dont la structure remonte désormais à 2019 lorsque la force d’appui des voitures était inférieure à la force actuelle.

En raison de la pandémie de coronavirus qui est apparue en 2020 et les différents confinements, le manufacturier italien de pneumatiques n’a pas pu développer adéquatement des gommes spécifiques pour 2021.

Une intervention technique pour limiter l’aérodynamique des monoplaces était donc nécessaire, afin d’éviter de rencontrer des problèmes de pneus comme cela s’est déjà produit pour le GP de Grande-Bretagne ou pour celui du 70e anniversaire lors de la saison 2020.

En 2020, cependant, Pirelli a développé des pneus 2021 capables d’être moins sujets à la surchauffe, et surtout capables de travailler avec des pressions de gonflage plus basses. De cette façon, les nouveaux pneus, homologués en novembre 2020, devraient garantir moins de cloques, dans l’attente où les différentes équipes pourront récupérer de l’appui aérodynamique perdu en raison des limitations aérodynamiques en 2021.

En outre, une nouvelle modification du règlement a eu lieu pour faire fonctionner les pneus dans une « zone de sécurité » en raison de l’augmentation du poids net des voitures, qui passera à 752 kg (+6 kg), découlant d’une augmentation du poids minimum des unités de puissance.

Mais analysons en détail ci-dessous ce qu’impose le nouveau règlement technique 2021, et en quoi il diffère de 2020:

Coupe en diagonale du fond plat et au revoir à « l’effet mini jupe »

Le principal domaine d’intervention des contraintes aérodynamiques des monoplaces 2021 concerne essentiellement le fond plat qui subira une coupe diagonale en direction de l’essieu arrière, comme indiqué dans l’article 3.7 du règlement technique.

La découpe du fond plat commencera exactement à 1800 mm de l’axe de la roue avant et se rétrécira de 100 mm dans la direction de l’essieu arrière.

Le plan orthogonal C-C (dessin ci-dessus), qui correspond à la partie arrière du châssis de la voiture, a été pris par la FIA comme référence pour le début de la coupe.

Le fond plat rétrécira d’environ un tiers par rapport à la configuration 2020 , et cela devrait automatiquement réduire l’impact du flux d’air à l’arrière sur le pneu (connu sous le nom de jet de pneu)

Les différents conduits de freins (situés non loin du fond plat) contribuent également à l’aérodynamique des monoplaces et créent un joint contre le flux d’air, créant une sorte de « mini jupe », ce qui a pour conséquence d’augmenter l’effet de sol de la monoplace et l’efficacité du diffuseur arrière.

Au final, le fond plat deviendra donc plus rigide, et les contrôles de flexibilité de la FIA permettront une flexion de 8mm au lieu de 10 mm comme en 2020. De plus, le contrôle de flexion se fera sur une zone plus décentralisée que l’année dernière, en appliquant une charge de 500 Newton.

Limitations sur la partie interne du diffuseur

Il y avait de forts doutes sur le fait que la réduction du fond plat à elle seule pourrait réduire la force d’appui des monoplaces 2021 de 10%, et à cet égard, la FIA a dû intervenir avec une limitation supplémentaire concernant le diffuseur.

Plus précisément, pour réduire la force aérodynamique de l’extracteur sans distorsions techniques, la FIA a réduit la hauteur des ailettes à l’intérieur du diffuseur de 50 mm par rapport au plan de référence.

Cependant, cette contrainte ne concerne que la partie la plus externe du diffuseur, c’est-à-dire celle qui s’étend sur 250 mm à partir de la ligne centrale de la voiture.

Ce changement a un impact plus faible sur l’aérodynamique que celui imposé par la coupe du fond plat. Cependant, il affectera l’effet de sol produit par le diffuseur, en particulier dans les virages à grande vitesse, lorsque le flux d’air est accéléré davantage, réduisant l’adhérence des voitures sur l’arrière.

Des écopes de freins avec des ailerons plus courts

Avec les modifications apportées au diffuseur, Nikolas Tombazis et ses équipes ont finalement approuvé des modifications sur les écopes de freins arrière, réduisant leur fonction aérodynamique.

Ces dernières années, les conduits de frein sont devenus de véritables dispositifs aérodynamiques, qui permettent de gérer le flux d’air afin de générer une force d’appui. Leur fonction ne se limite donc pas au refroidissement des disques de frein, ce qui a rendu ces composants très complexes dans leur conception.

La FIA a donc réécrit le règlement, spécifiant clairement que les éléments aérodynamiques en porte-à-faux à l’arrière du conduit de frein (appelé winglets) seront plus courts de 40 mm. Cependant, cette limitation n’affectera que les ailettes inférieures à 50 mm de l’axe de la roue arrière (RWCL).

L’extension maximale autorisée passera donc de 120 mm à 80 mm, réduisant légèrement leur contribution à l’appui global des Formule 1.