Fred Vasseur, « l’autre » Français à qui l’on a confié le prestigieux navire Ferrari

Après Jean Todt, un autre Français s’est trouvé à la tête de la direction de l’équipe Ferrari en Formule 1.

Frédéric Vasseur est né à Draveil, en France, le 28 mai 1968. En 1995, il obtient son diplôme d’ingénieur aéronautique à l’ESTACA (École Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile) à Paris.

En 1992, alors qu’il est encore étudiant, il fonde RPM, qui prépare des moteurs de Formule 3 pour Renault. En 1996, il a créé l’écurie ASM, qui a couru en Formule 3. Il a dirigé l’écurie jusqu’en 2015, remportant divers titres, dont le titre français en 1998 avec David Saelens au volant, puis quatre titres européens entre 2004 et 2007, avec Jamie Green, Lewis Hamilton, Paul Di Resta et Romain Grosjean.

En 2004, il a créé une deuxième écurie, ART Grand Prix, qui a remporté huit championnats d’écuries en GP2 et GP3 et onze titres de pilotes, dont le titre GP3 en 2016 avec Charles Leclerc.

Son esprit curieux et sa volonté d’explorer de nouvelles voies ont conduit Vasseur à créer en 2010 AOTech, une société spécialisée dans les simulateurs de conduite et la conception CFD.

Deux ans plus tard, Spark Racing Technology a vu le jour, spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes hybrides et électriques. La société a remporté le contrat pour la fourniture des châssis de Formule E, lorsque la catégorie des monoplaces entièrement électriques a été créée par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) en 2014. Frédéric a fait son apparition dans le paddock de la Formule 1 en 2016 en tant que directeur de l’équipe Renault.

L’année suivante, il est devenu directeur général du groupe Sauber, ainsi que directeur de l’équipe Alfa Romeo Sauber F1, qui est devenue Alfa Romeo Racing en 2019, équipée de moteurs Ferrari.

Après la saison 2022, il a été invité à occuper le poste de directeur de l’équipe Scuderia Ferrari et directeur général, qu’il a pris le 9 janvier 2023.

Sponsoring en F1 : plus seulement une question de visibilité

À l’avenir, la manière dont l’efficacité du sponsoring en Formule 1 est mesurée devrait encore évoluer. Les sponsors opérant désormais sur un nombre croissant de plateformes et dans un nombre croissant de régions, on attend de plus en plus que les rapports sur la valeur médiatique soient cohérents, multicanaux et disponibles en temps quasi réel lorsque l’on devient partenaire d’une équipe F1, d’un pilote, d’un évènement ou du promoteur du championnat (Liberty Media).

L’époque des analyses cloisonnées et des rapports tardifs est révolue. Les stratégies de mesure évoluent pour refléter la manière dont les audiences consomment réellement les contenus, que ce soit à la télévision, en streaming, sur les réseaux sociaux ou dans la couverture numérique. Les sacri-saintes mesures d’audience TV traditionnelles ne sont plus les simples barèmes de visibilité pris en compte, loin de là! Pour les sponsors qui investissent dans des plateformes mondiales telles que la Formule 1, la capacité à comparer les performances entre les équipes, les marchés et même d’autres sports devient chaque année plus cruciale. Il n’est en effet pas rare pour les départements marketing des grands groupes de mettre en concurrence F1 et autres disciplines sportives de premier plan, comme le football.

Dans le même temps, la définition de ce qui rend une « impression » précieuse évolue également. Si les mesures traditionnelles basées sur le volume ont toujours leur place, les futurs modèles de mesure s’appuieront davantage sur l’IA et l’apprentissage automatique pour fournir des évaluations précises et évolutives de la clarté, du positionnement, de la durée et de la pertinence contextuelle de l’exposition.

Cette même technologie permettra également d’obtenir des informations prédictives, aidant les marques à comprendre non seulement ce qui a fonctionné, mais aussi comment optimiser leurs futures campagnes.

Qu’ils privilégient des objectifs de visibilité annuels ou préfèrent identifier les catégories d’actifs les plus efficaces pour chaque événement, les sponsors s’éloignent des rapports rétrospectifs au profit d’une prise de décision proactive, fondée sur les données.

Dans un environnement aussi concurrentiel que la Formule 1, cette évolution sera essentielle pour garantir la visibilité et, bien sûr, maximiser le retour sur investissement, qui est si important.

Portrait – Nico Hülkenberg, l’éternelle garantie du milieu de plateau

Gravir les échelons

Né à Emmerich, en Allemagne, Nico a commencé le karting à l’âge de neuf ans et est devenu champion allemand junior de karting en 2002, puis champion allemand en 2003. En 2005, il a remporté le championnat de Formule BMW. Entre 2006 et 2007, Nico Hülkenberg a mené l’équipe allemande A1 à la victoire dans le championnat A1GP, avec neuf victoires à son actif.

Il a ensuite remporté le titre de champion d’Europe de Formule 3 FIA en 2008, puis le titre de champion de GP2 (aujourd’hui F2) en 2009.

Premiers pas en F1

Le talentueux pilote allemand a rapidement attiré l’attention dans le monde de la Formule 1. Il a fait ses débuts avec Williams en 2010, marquant des points dès son troisième Grand Prix et profitant des conditions changeantes du Grand Prix du Brésil pour décrocher sa première pole position.

Après avoir quitté Williams et passé un an comme pilote d’essai et de réserve, Nico Hülkenberg a piloté pour Force India, Sauber et Renault de 2012 à 2019, se forgeant une réputation de pilote rapide et doté d’une grande connaissance technique. Durant cette période, il a fortement contribué à permettre à ses équipes de milieu de plateau de parfois surnager de par sa régularité et sa capacité à profiter des circonstances de course pour obtenir des points réguliers. Las, le podium, comme la victoire, se sont refusés à lui.

Retour aux sources

Entre 2020 et 2022, Nico a continué en Formule 1 en tant que pilote de réserve et de développement pour Racing Point et Aston Martin, remplaçant respectivement Sergio Perez, Lance Stroll et Sebastian Vettel à différentes occasions et obtenant toujours d’excellents résultats.

En 2023, Haas l’a réengagé comme pilote à plein temps et associé à Kevin Magnussen, composant ainsi un duo d’expérience au sein de l’équipe américaine. Grâce à ses performances impressionnantes en qualifications et en course, « Hulk » a prouvé qu’il était toujours l’un des pilotes les plus fiables du circuit et a été annoncé comme premier pilote de la future écurie Audi F1 en avril 2024.

En 2025, le pilote allemand a fait son retour chez Stake F1 Team KICK Sauber, l’écurie basée à Hinwil dont il faisait déjà partie en 2013. Fort de son expérience, Nico Hûlkenberg aide l’équipe à atteindre les sommets de la Formule 1 et a signé son premier podium en carrière à l’occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne 2025, dans des conditions météorologiques difficiles, dans lesquelles il parvient décidemment à régulièrement se distinguer quel que soit le matériel mis à sa disposition. Grâce à ses entrées dans les points cette saison, il permet à Sauber de naviguer vraisemblablement bien au-dessus de ses objectifs initiaux, et permet à son directeur d’équipe Mattia Binotto, de subir un petit moins de pression dans un contexte de mise en place complexe avec Audi en vue de la saison 2026 de Formule 1.

Max Verstappen assume sa disette de podiums : « Rien de surprenant »

Max Verstappen ne voit rien d’étonnant à sa série noire actuelle en Formule 1. Le pilote Red Bull n’a plus goûté au podium depuis le Grand Prix du Canada, enchaînant quatre courses sans trophée – sa plus longue disette depuis 2019, où il avait connu trois courses consécutives sans top 3.

Neuvième lors du dernier Grand Prix de Hongrie, le quadruple champion du monde a reconnu que, compte tenu des difficultés persistantes de la RB21, cette période creuse était prévisible. Au Hungaroring, même le traditionnel regain de performance du vendredi soir n’a pas suffi à relancer son week-end.

Désormais, Verstappen accuse un retard de 97 points sur Oscar Piastri au championnat pilotes. Helmut Marko, conseiller Red Bull, partage son constat : les ambitions de titre pour 2025 sont désormais hors de portée.

« Ce n’est pas une surprise, bien sûr, si l’on considère les problèmes que nous rencontrons », a déclaré Verstappen aux médias. « Je pense qu’à l’autre bout du spectre, pendant quatre ans, j’ai aussi obtenu de très bons résultats. Le succès va et vient. »

Ayrton Senna avait un contrat Williams pour la saison 1992

Il y a quelques années, dans le podcast Beyond the Grid, Julian Jakobi révèlait qu’en 1992, Williams avait conclu un accord avec Senna, qui pilotait alors pour McLaren-Honda.

Bien que l’accord ait été conclu, il a choisi de rester chez le constructeur de Woking par loyauté envers le constructeur japonais, avant de rejoindre Williams en 1994.

« Ayrton voulait rejoindre Williams, mais il était loyal envers Honda », explique Jakobi. « Son instinct lui dictait de rejoindre Williams plus tôt, mais il était particulièrement loyal envers M. Kawamoto, qui était le président de Honda.

Il était très proche de lui, car Honda avait en quelque sorte amené Ayrton chez McLaren en 1988, et ils avaient remporté trois championnats ensemble.

Cependant, Jakobi admet que « même à la fin de 1991, lorsqu’il a remporté son troisième championnat, il ne sentait pas instinctivement que Honda était la bonne solution, et il s’inquiétait pour l’avenir ».

S’attendant à ce que l’accord soit signé au cours du week-end de Spa en 1991, après une conversation téléphonique tardive avec Kawamoto, Senna a choisi de rester chez McLaren.

« Je me souviens être allé à Spa avec deux contrats pour Ayrton, un pour McLaren et un pour Williams.

Je pense qu’Ayrton savait qu’il aurait dû aller chez Williams », explique Jakobi. « Nous avions les deux contrats prêts à être signés. Et le dimanche matin, nous pensions qu’il allait signer avec Williams. Mais il avait parlé à Kawamoto pendant la nuit au Japon, et il est arrivé le dimanche matin en disant : «Je vais rester une année de plus ». Il est donc resté chez McLaren en 1992. »

Bien sûr, Nigel Mansell a remporté le titre avec Williams en 1992, mais si Senna avait accepté, l’histoire aurait été bien différente.
« Il aurait déjà pu partir en 1992, et Nigel n’aurait probablement pas été là », explique Jakobi. « Car c’est l’année où il a remporté le championnat.

Mais quand Ayrton s’est retiré, Mansell est resté », poursuit-il. « Kawamoto l’a donc persuadé de rester et lui a assuré que Honda maintiendrait son engagement.

C’était une décision très difficile. Et au final, c’était à lui de trancher. Tout ce que nous pouvions faire, c’était lui présenter les deux options. Il a finalement choisi la loyauté. »

Sa loyauté n’a toutefois pas été récompensée, car à la fin de l’année 1992, Honda s’est retiré de la F1, laissant McLaren dépendre de Cosworth pour la saison 1993, qui a vu plusieurs des meilleures performances de Senna, notamment à Donington. Jakobi révèle toutefois que le Brésilien a failli suivre l’exemple d’Alain Prost en 1992 et faire l’impasse sur la saison 1993.

« Honda a décidé de se retirer et l’a annoncé à Ayrton trois mois avant d’en informer Ron Dennis, qui était dévasté », révèle Jakobi. « Nous avons alors dû trouver un autre pilote pour 1993. À quel point était-il proche de ne pas courir en 1993 ? La réponse est : très proche. »

On connait l’histoire : en 1992, Nigel Mansell remporta haut la main le titre avec la Williams dominatrice et son fameux numéro cinq rouge.

Le pari stratégique audacieux de Norris lui a offert la victoire en Hongrie

Lando Norris a admis avoir douté de l’efficacité de sa stratégie à un seul arrêt lors du Grand Prix de Hongrie, avant de décrocher sa première victoire en F1 sur un plan de course alternatif.

Auteur d’un départ manqué, le Britannique glissait au cinquième rang dès le premier tour, se retrouvant brièvement bloqué derrière Fernando Alonso puis George Russell. Ce contretemps l’a coupé du duo de tête et poussé McLaren à revoir sa stratégie pour sauver de précieux points.

Quand les leaders optaient pour deux arrêts, Norris réussissait à préserver son dernier train de pneus sur 39 tours, s’offrant ainsi un cinquième succès cette saison. La fin de course a toutefois été sous haute tension, son coéquipier Oscar Piastri restant dans son sillage jusqu’au drapeau à damier, manquant même de peu de le percuter au 69ᵉ tour.

En s’imposant de justesse, Norris réduit l’écart sur Piastri au championnat à seulement neuf points, signant ce qu’il considère comme sa première victoire en carrière obtenue grâce à une stratégie alternative.

Lorsqu’on lui a demandé si c’était la victoire la plus satisfaisante de sa carrière, Norris a déclaré aux médias : « Je pense que c’est l’une des premières que j’ai remportées de cette manière. »

« Je n’ai pas gagné beaucoup de courses, donc la plupart des situations sont encore nouvelles pour moi, mais je pense que c’est la première fois qu’une stratégie complètement différente de celle de la plupart des autres pilotes, qui m’a donné cette opportunité, a fonctionné. Je pense qu’il y en a eu d’autres où le fait de rouler longtemps lors du premier relais, à Miami, puis d’avoir la voiture de sécurité, ce genre de choses m’ont aidé sur le plan de la chance. Il n’y avait pas vraiment cela cette fois-ci. »

« Donc, je pense que le plus gratifiant, c’est d’avoir essayé quelque chose de différent et que cela ait fonctionné, ce qui était une bonne chose. C’est une stratégie difficile à mettre en œuvre, mais elle a fonctionné. C’est le plus important. Et, honnêtement, je ne pensais pas vraiment que ça allait marcher pendant la majeure partie du deuxième relais. Mais à chaque tour, j’ai pris de plus en plus confiance, je me disais que ça allait se rapprocher. Donc oui, c’était vraiment gratifiant. »

Racing Bulls salue le sang-froid d’Isack Hadjar, clé de sa réussite

Racing Bulls a mis en avant une qualité jugée déterminante dans l’ascension d’Isack Hadjar en Formule 1 : son calme à toute épreuve.

Rookie cette saison, le Franco-Algérien s’est rapidement imposé comme l’une des révélations du plateau, enchaînant les prestations solides en milieu de grille. Ses performances ont même conduit certains observateurs à le voir comme le coéquipier idéal de Max Verstappen chez Red Bull.

À mi-saison, Hadjar pointe à une encourageante 13ᵉ place au championnat avec 22 points, son meilleur résultat étant une sixième position à Monaco. Pour Alan Permane, patron fraîchement arrivé à la tête de Racing Bulls, c’est surtout sa capacité à garder la tête froide dans l’adversité qui le distingue.

Selon lui, lorsque les choses tournent mal, le jeune pilote de 20 ans préfère se remettre en question pour retrouver de la performance plutôt que de blâmer la voiture ou l’équipe. Une attitude rare, qui contribue largement à sa réussite.

« Je dirais que c’est un pilote qui, lorsque les choses ne vont pas bien ou lorsqu’il est un peu en retrait par rapport à un autre pilote ou qu’une autre voiture est un peu plus rapide, la première chose qu’il fait est de se remettre en question », a expliqué Permane. « Je pense que c’est une force.

Parfois, s’il n’est pas performant, il peut être un peu mécontent, mais il reste concentré et travaille dur. Il ne pointe pas immédiatement du doigt la voiture ou Mario [Isola, Pirelli].

La première chose qu’il fait, c’est se demander : « Que puis-je faire mieux ? » Ça ne fait pas de mal d’être joyeux, ça motive aussi l’équipe, mais il travaille dur. »

Jacques Villeneuve écarte Mick Schumacher des plans de Cadillac pour 2026

Le champion du monde 1997, Jacques Villeneuve, a fermé la porte à l’hypothèse de voir Mick Schumacher rejoindre Cadillac lors de son entrée en Formule 1 en 2026.

L’Allemand, qui figure parmi plusieurs pilotes en discussions avec la future onzième écurie du plateau, n’a plus disputé de Grand Prix depuis 2022, année où il a perdu son volant chez Haas au profit de Nico Hülkenberg. Depuis, Schumacher officie comme pilote d’essai et de réserve chez Mercedes, tout en prenant part au championnat du monde d’endurance avec Alpine.

Cadillac, qui fera ses débuts en F1 dans deux ans, n’a pas encore arrêté la composition de son duo de pilotes, mais Villeneuve a clairement indiqué que le fils de Michael Schumacher ne faisait pas partie de ses priorités. Le mois dernier, Schumacher a confirmé que « les discussions sont en cours » et qu’elles sont « très positives jusqu’à présent ».

« Oui, bien sûr, les discussions sont en cours », a déclaré Schumacher, cité par l’édition brésilienne de Motorsport.com. « La communication a été très positive jusqu’à présent. Et ils ont déjà embauché un nombre fantastique de personnes pour cela. C’est un honneur de faire partie de cette aventure, de négocier avec eux, et c’est une position formidable. »

S’adressant à Vision4Sport, Villeneuve a rejeté Schumacher comme option potentielle pour Cadillac.

« Mick Schumacher a connu des moments difficiles chez Haas. Il n’est pas non plus un pilote expérimenté. Il n’y a aucune raison de le choisir », a-t-il déclaré.

Valtteri Bottas serait le choix numéro un de Cadillac pour l’année prochaine et Jacques Villeneuve a reconnu les qualités de Bottas en tant que pilote, mais a remis en question sa « motivation » chez Sauber.

« Bottas a beaucoup d’expérience et il a prouvé qu’il pouvait gagner des courses », a-t-il ajouté. « Et il a fait partie d’une équipe formidable chez Mercedes. Ce sont donc de bonnes qualités. Il est difficile de juger ses années chez Sauber. Je ne pense pas qu’il y avait de motivation chez lui. »

Red Bull maintient sa confiance en Yuki Tsunoda malgré les critiques

Le directeur de l’écurie Red Bull, Laurent Mekies, a affirmé que la priorité de l’équipe restait d’offrir à Yuki Tsunoda les conditions nécessaires pour retrouver son niveau, plutôt que d’envisager un changement de pilote.

Le Japonais traverse une saison particulièrement compliquée depuis qu’il a remplacé Liam Lawson au Grand Prix du Japon, battant au passage des records peu flatteurs pour la marque. Après avoir signé la pire qualification de l’histoire de Red Bull, il détient désormais un autre triste record : hors abandons, il est le premier pilote de l’écurie à enchaîner sept courses consécutives sans inscrire le moindre point.

Tsunoda n’a marqué que 7 des 194 points de Red Bull cette saison, accentuant la dépendance de l’équipe à Max Verstappen pour se battre aux avant-postes.

Face aux appels de certains observateurs réclamant un deuxième changement de pilote en cours d’année, Mekies a été clair : Red Bull ne compte pas remplacer Tsunoda et préfère concentrer ses efforts sur son retour en forme.

« La priorité est de donner à Yuki ce dont il a besoin pour performer », a déclaré Mekies à Sky F1. « C’est là que se situe la priorité en ce qui concerne le deuxième siège. C’est ce sur quoi l’équipe se concentre.

Ils ont essayé cela pendant plusieurs courses. Maintenant, nous essayons de trouver ensemble des moyens de faire un pas de plus. »

Mekies a ajouté : « Mais, vous savez, il n’y a aucune raison pour que les performances de Yuki ne soient pas à la hauteur de ce que nous avons vu par le passé. C’est ce sur quoi nous nous concentrons actuellement. »

Business – A qui appartient l’équipe Aston Martin Aramco F1 Team ?

AMR Holdings GP Limited et Arctos Partners sont les actionnaires majoritaires de l’équipe Aston Martin F1.

Depuis sa création par Eddie Jordan en 1991, l’écurie de Silverstone a connu plusieurs noms et propriétaires, mais en 2019, un consortium dirigé par le milliardaire canadien Lawrence Stroll a racheté l’écurie sous le nom de Racing Point UK, sauvant là des centaines de salariés qui craignaient pour leur situation depuis la mise en administration de la société.

En 2021, Lawrence Stroll, magnat des affaires canadien à qui tout a réussi dans les différents secteurs dans lesquels il s’est investi, est devenu président exécutif de la société automobile Aston Martin et a donc changé le nom de l’écurie en AMR Holdings GP Limited, qui est devenue Aston Martin.

En novembre 2023, Stroll a vendu une part minoritaire de l’équipe à la société de capital-investissement Arctos Partners.

En mars 2025, Aston Martin Lagonda, en tant que marque, a vendu sa participation dans l’équipe au consortium Yew Tree de Stroll, ce qui, selon l’équipe, « permettra à M. Stroll d’augmenter sa participation dans AML à 33 % tout en renforçant le bilan de la société de plus de 125 millions de livres sterling ».

L’équipe est solidement installée en F1 et garantit à Liberty Media une présence pérenne dans la discipline. Si tant est que des preuves en étaient nécessaires, Stroll a investi une fortune dans la création depuis une page blanche d’une nouvelle usine hi-tech destinée au programme F1, une rareté que l’on voit se produire moins d’une fois par décennie. Après plusieurs années de travaux et de calibrage, ce site est enfin exploité par le team, dont l’objectif est un énorme bon en avant la saison prochaine, en 2026, avec l’entrée en jeu des nouvelles règles techniques et les premières réalisations de l’équipe de rêve constituée avec Honda, Adrian Newey ou encore l’ex-ingénieur Mercedes, Andy Cowell.

Franco Colapinto victime d’un accident lors des essais Pirelli à Budapest

Alpine a confirmé que Franco Colapinto a été impliqué dans un accident ce mardi, lors de la deuxième journée d’essais pneumatiques Pirelli disputée au Hungaroring, au lendemain du Grand Prix de Hongrie.

L’équipe basée à Enstone a indiqué sur ses réseaux sociaux que le pilote argentin avait perdu le contrôle de sa monoplace dans le rapide virage n°11, à droite. À la suite de l’incident, Colapinto a été conduit au centre médical du circuit pour des examens de routine. Alpine a assuré qu’il se portait bien.

« Ce matin, lors de la deuxième journée d’essais pneumatiques Pirelli au Hungaroring, Franco Colapinto a eu un accident dans le virage n°11. Franco a été examiné au centre médical et se porte bien », a déclaré l’écurie dans un communiqué.

Depuis qu’il a remplacé Jack Doohan au Grand Prix d’Émilie-Romagne, Colapinto peine à s’extraire du fond de grille. Les 20 points inscrits par Alpine cette saison ont été l’œuvre de Pierre Gasly, l’équipe occupant la dernière place du championnat constructeurs.

Le week-end dernier, l’Argentin avait toutefois signé une petite performance encourageante en devançant Gasly en qualifications et en terminant devant lui en course, à la 18ᵉ place.

Le Face-à-face des coéquipiers de F1 : Qualifications, Course, classement de la saison 2025

Consultez cette page après chaque week-end de course de la saison de F1 pour connaître les derniers scores et voir quel pilote de chaque équipe est en tête dans les qualifications, les courses et au championnat.

McLaren : Lando Norris VS Oscar Piastri

 

 

Norris

Piastri

QUALIF

Qualification

6

8

 

Sprint

0

3

COURSE

Grand Prix

7

7

 

Sprint

1

2

CHAMPIONNAT

Points

275

284

 

Classement

2e

1er

Mercedes : George Russell VS Kimi Antonelli

 

 

Russell

Antonelli

QUALIF

Qualification

13

1

 

Sprint

2

1

COURSE

Grand Prix

14

0

 

Sprint

3

0

CHAMPIONNAT

Points

172

64

 

Classement

4e

7e

Red Bull : Max Verstappen VS Yuki Tsunoda

 

 

Verstappen

Tsunoda

QUALIF

Qualification

12

0

 

Sprint

2

0

COURSE

Grand Prix

11

1

 

Sprint

2

0

CHAMPIONNAT

Points

187

10

 

Classement

3e

18e

Ferrari : Charles Leclerc VS Lewis Hamilton 

 

 

Leclerc

Hamilton 

QUALIF

Qualification

10

4

 

Sprint

2

1

COURSE

Grand Prix

11

2

 

Sprint

1

2

CHAMPIONNAT

Points

151

109

 

Classement

5e

6e

Haas : Esteban Ocon VS Oliver Bearman

 

 

Ocon

Bearman

QUALIF

Qualification

7

7

 

Sprint

2

1

COURSE

Grand Prix

9

5

 

Sprint

2

1

CHAMPIONNAT

Points

27

8

 

Classement

10e

19e

Williams : Alex Albon VS Carlos Sainz 

 

 

Albon

Sainz

QUALIF

Qualification

8

6

 

Sprint

2

1

COURSE

Grand Prix

10

4

 

Sprint

2

1

CHAMPIONNAT

Points

54

16

 

Classement

8e

16e

Aston Martin : Lance Stroll VS Fernando Alonso

 

 

Stroll

Alonso

QUALIF

Qualification

0

14

 

Sprint

1

2

COURSE

Grand Prix

5

9

 

Sprint

3

0

CHAMPIONNAT

Points

26

26

 

Classement

12e

11e

VCARB : Isack Hadjar VS Liam Lawson 

 

 

Hadjar

Lawson

QUALIF

Qualification

9

3

 

Sprint

2

0

COURSE

Grand Prix

9

3

 

Sprint

2

0

CHAMPIONNAT

Points

22

20

 

Classement

13e

15e

Sauber : Nico Hülkenberg VS Gabriel Bortoleto

 

 

Hülkenberg

Bortoleto

QUALIF

Qualification

6

8

 

Sprint

1

2

COURSE

Grand Prix

9

5

 

Sprint

1

2

CHAMPIONNAT

Points

37

14

 

Classement

9e

17e

Alpine : Pierre Gasly VS Franco Colapinto

 

 

Gasly

Colapinto

QUALIF

Qualification

6

2

 

Sprint

1

0

COURSE

Grand Prix

5

3

 

Sprint

0

1

CHAMPIONNAT

Points

20

0

 

Classement

14e

20e

Jacques Villeneuve tacle Yuki Tsunoda : « le pire de tous » les coéquipiers de Verstappen

Jacques Villeneuve, champion du monde de Formule 1 en 1997, a vivement critiqué les performances de Yuki Tsunoda depuis son arrivée chez Red Bull, estimant que le Japonais est à ce jour « le pire » coéquipier de Max Verstappen en F1.

Depuis sa promotion au sein de l’écurie autrichienne lors du Grand Prix du Japon, Tsunoda peine à s’imposer. Le pilote de 25 ans n’a inscrit des points qu’à trois reprises au volant de la RB21, avec pour meilleur résultat une neuvième place décrochée à Bahreïn en début de saison.

Alors que son avenir au sein de la discipline reste flou, malgré une légère amélioration récente, Villeneuve estime que Red Bull devrait revoir sa stratégie. Dans un entretien accordé à Vision4sport, l’ancien pilote canadien plaide pour l’arrivée d’un coéquipier d’envergure aux côtés de Verstappen.

Villeneuve souligne que ni Tsunoda, ni ses prédécesseurs, comme Liam Lawson, n’ont été en mesure d’égaler le niveau d’exigence imposé par le quadruple champion du monde. Il avance même des noms prestigieux comme Charles Leclerc ou Fernando Alonso pour accompagner Verstappen à l’avenir, estimant qu’un tel duo permettrait à Red Bull de retrouver une dynamique plus compétitive.

« Tsunoda est probablement le pire de tous jusqu’à présent », a-t-il déclaré. « Beaucoup de gens disent que c’est injuste, que la voiture est faite pour Max. Mais Max est peut-être le seul à donner de bons retours à l’équipe. Donc oui, ils développent la voiture pour qu’elle soit de mieux en mieux pour lui.

« Ils ne sont pas là pour rendre la tâche difficile au deuxième pilote. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas beaucoup comme Max. Si vous regardez le passé, il y en avait plusieurs à son niveau dans le paddock. Et puis il y avait quelques bons pilotes. Et puis quelques pilotes moyens aussi.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de bons pilotes, et non plus seulement quelques-uns. Il n’y a plus vraiment de pilotes exceptionnels. Max se démarque donc vraiment. Il est donc difficile de lui trouver un coéquipier. Car si tous les pilotes qui s’affrontent sont à peine bons, ils auront tous l’air excellents les uns par rapport aux autres.

« Jusqu’à ce que vous ayez quelqu’un comme Max et que vous vous disiez : « D’accord, peut-être qu’ils ne sont pas tous assez bons ! » Alors, est-ce que tous les pilotes qui ont été associés à Max jusqu’à présent étaient des pilotes moyens ? »

« Ce serait bien de voir Leclerc aux côtés de Max pour voir à quel point il est vraiment bon. Ou alors, ce serait bien de mettre Alonso aux côtés de Max, car c’est un pilote connu », a-t-il expliqué. « Ce serait bien de mettre Norris aux côtés de Max, pour voir vraiment si Norris est exceptionnel ou s’il est juste très bon.

« Cela aiderait à quantifier les choses. Nous savons que Max est exceptionnel, mais les pilotes à ses côtés n’ont tout simplement pas été assez bons, et il ne sert à rien de dire : « Oh, pauvres d’eux ». Non, ils ne sont tout simplement pas assez bons. C’est tout. Ils sont à peine bons.

« C’est ce qui s’est passé avec Tsunoda. Il a déjà quatre ou cinq ans d’expérience. Il a donné le meilleur de lui-même et, clairement, ce n’est pas suffisant. C’est tout. On lui a donné sa chance, tant pis pour lui. Il voulait cette chance, il la réclamait à grands cris.

« Il a été mis à l’épreuve et il n’a pas été à la hauteur. C’est aussi simple que cela et on ne peut pas se sentir désolé pour lui. On lui a donné la chance d’intégrer l’équipe de pointe et il n’a pas été à la hauteur. Il a été promu dans la cour des grands et on peut voir sa frustration. Et cela le pousse à conduire encore plus mal, car il sait qu’il n’est pas assez rapide pour le moment. »

George Russell serein : son avenir chez Mercedes ne fait plus de doute

Avant de s’accorder une pause estivale bien méritée, George Russell a dissipé les incertitudes entourant son avenir en F1. Le Britannique a confirmé qu’un nouvel accord avec Mercedes n’était désormais plus qu’une question de temps, écartant l’hypothèse d’un départ.

Le feuilleton autour du contrat de Russell et de celui du jeune espoir Kimi Antonelli a alimenté les spéculations ces dernières semaines. La situation avait été complexifiée par les discussions entamées entre Toto Wolff, patron de l’écurie allemande, et Max Verstappen. Une clause du contrat du Néerlandais lui aurait permis de quitter Red Bull s’il n’était pas classé parmi les trois premiers à la trêve estivale.

Alors que la première moitié de saison touchait à sa fin, Russell et Antonelli semblaient en attente, dans l’ombre de ces négociations au sommet. Mais les choses se sont clarifiées après le Grand Prix de Belgique, lorsque Verstappen — désormais hors d’atteinte pour la troisième place, justement face à Russell — a vu cette clause devenir caduque. Toto Wolff a alors tempéré les rumeurs autour d’un possible transfert, parlant simplement d’« exploration des options ».

De son côté, Verstappen a réaffirmé son engagement avec Red Bull jusqu’en 2026, écartant ainsi toute arrivée imminente chez Mercedes. Pour prolonger au-delà, le Néerlandais devra rester dans le top 2 du championnat à la mi-saison 2026, condition nécessaire pour activer les options contractuelles jusqu’en 2027.

Avec ce contexte désormais apaisé, George Russell, auteur d’un podium en Hongrie, s’est déclaré pleinement confiant quant à la finalisation de son prochain contrat. L’esprit libre, il s’est envolé pour dix jours de vacances, assuré de son avenir chez Mercedes.

« Il [Wolff] n’a rien à craindre. Je n’ai rien à craindre », a déclaré Russell à Sky Sports F1. « Il ne se passera rien cet été car, honnêtement, je veux juste me reposer, recharger mes batteries et revenir plus fort pour la deuxième moitié de l’année. Mais je ne ressens aucune pression pour l’instant. Cela arrivera quand cela arrivera. Ce n’est pas une question de ‘si’, mais de ‘quand’. »

« J’ai 27 ans et je suis dans l’équipe depuis quatre ans. L’année prochaine serait ma cinquième. Nous voulons construire une relation ensemble, mais cela doit se faire dans les bonnes conditions, et je ne veux pas précipiter les choses. J’ai attendu 12 mois. Je ne vais pas précipiter les choses en deux semaines. Nous nous assoirons donc autour d’une table lorsque le moment sera venu. »

Jacques Villeneuve juge le départ de Horner néfaste pour Red Bull et l’avenir de Verstappen

Jacques Villeneuve n’a pas mâché ses mots en analysant la situation actuelle de Red Bull. Pour le champion du monde 1997, le licenciement de Christian Horner a profondément fragilisé l’écurie autrichienne, impactant à la fois ses performances en piste et l’avenir de son pilote vedette, Max Verstappen.

La séparation avec Horner, annoncée quelques jours après le Grand Prix de Grande-Bretagne, a marqué un tournant pour Red Bull. Après deux décennies passées à la tête de l’équipe, l’éviction de celui qui a incarné les succès de l’écurie, sans qu’aucune raison officielle ne soit communiquée, a surpris le paddock.

Red Bull, autrefois intouchable, semble désormais en perte de vitesse. En 2023, l’équipe avait écrasé la concurrence avec 21 victoires sur 22 courses, dont 19 pour Verstappen. Mais cette domination, que Horner avait qualifiée d’« année licorne », appartient au passé. L’équipe pointe aujourd’hui au quatrième rang du championnat des constructeurs, dépassée par McLaren, Ferrari et Mercedes. Verstappen, quadruple champion en titre, ne compte que deux victoires cette saison.

La situation en interne s’est envenimée, notamment à la suite d’une enquête visant Horner pour comportement inapproprié, finalement classée sans suite. Ce climat tendu a provoqué des départs stratégiques, notamment ceux d’Adrian Newey et Jonathan Wheatley, deux piliers techniques du projet Red Bull.

Jos Verstappen, père du pilote néerlandais, a publiquement manifesté son désaccord avec la direction de l’équipe, ajoutant à l’instabilité. Malgré cela, Max Verstappen a confirmé sa présence en 2026, bien qu’une clause de sortie n’ait pas pu être activée, sa position au championnat ne le permettant pas à la trêve estivale.

Pour Villeneuve, la situation actuelle laisse planer de lourdes incertitudes sur l’avenir à long terme de Red Bull.

Interrogé par la Gazzetta dello Sport sur le bien-fondé du choix de Verstappen, le champion du monde de F1 1997 a déclaré : « Je pense que beaucoup ont déjà soulevé cette question. Il y a eu une lutte interne, et Helmut Marko et Jos Verstappen ont battu Christian Horner, mais tout cela a sans aucun doute affaibli l’équipe. Max évaluera ce qu’il fera l’année prochaine, mais partir maintenant aurait été un risque qui, à mon avis, n’était pas vraiment dans l’intérêt du clan Verstappen. »

Qui est Laurent Mekies, le Français nouveau PDG de Red Bull Racing ?

Ingénieur, stratège et leader : l’empreinte d’un passionné sur la discipline reine du sport automobile

Laurent Mekies s’impose aujourd’hui comme l’une des figures majeures de l’ingénierie et du management en Formule 1. Né en France en 1977, il incarne cette génération d’ingénieur·es passionné·es qui, par la rigueur scientifique, la créativité stratégique et une vision humaine du collectif, ont su transformer l’univers très compétitif des paddocks. Si son nom est désormais associé à la direction d’écuries emblématiques, la trajectoire de Laurent Mekies est avant tout celle d’une expertise technique patiemment bâtie, puis déployée au service de la performance, de l’innovation, mais aussi de la sécurité en sport automobile.

Des débuts ancrés dans la technique

Diplômé de l’école supérieure d’ingénieurs ESTACA en France puis du prestigieux Imperial College de Londres, Laurent Mekies entre dans le monde de la course automobile par la grande porte. Son parcours débute chez Arrows, une écurie britannique réputée pour la qualité de ses ingénieur·es et sa capacité à développer des solutions innovantes malgré des moyens limités. Mekies y occupe des fonctions d’ingénieur performance véhicule, affinant sa compréhension des données de piste et de l’exploitation du potentiel des monoplaces.

Après le retrait d’Arrows de la Formule 1 à la fin de 2002, il rejoint Minardi, une structure italienne modeste mais qui a souvent servi de tremplin aux jeunes talents. Chez Minardi, Laurent Mekies prend rapidement du galon, devenant ingénieur de course principal. Ce poste l’amène à collaborer étroitement avec des pilotes prometteurs et à relever le défi quotidien de maximiser la compétitivité d’une écurie disposant de ressources limitées. Son sens de l’adaptabilité, sa méthodologie et son calme face à la pression lui valent le respect de ses collègues et des concurrents.

L’ascension chez Toro Rosso, puis la FIA

En 2005, Minardi est rachetée par Red Bull et devient Scuderia Toro Rosso, point d’ancrage du programme de formation de la marque autrichienne. Laurent Mekies poursuit l’aventure, occupant des fonctions de plus en plus stratégiques, jusqu’à devenir chef ingénieur de course. Il joue alors un rôle central dans le développement de jeunes pilotes et la mise au point technique des monoplaces de Faenza.

Cette expérience riche l’amène à changer radicalement de perspective en 2014, lorsqu’il rejoint la Fédération internationale de l’automobile (FIA) au sein du département sécurité. Nommé directeur adjoint de la sécurité, puis directeur de la sécurité, il contribue activement à la conception de nouvelles procédures et à l’introduction d’innovations majeures en matière de protection des pilotes, dont le système Halo, qui deviendra obligatoire sur toutes les monoplaces à partir de 2018. Chez la FIA, il étend son domaine d’expertise au-delà des circuits pour toucher à la réglementation et à la sécurité globale en sport automobile, s’appuyant sur une vision à la fois technique et humaine de la compétition.

Le passage chez Ferrari : l’art de la gestion d’équipe

En 2018, Laurent Mekies fait son retour dans le monde des écuries en rejoignant la Scuderia Ferrari en tant que directeur sportif adjoint. À Maranello, il s’illustre par sa capacité à conjuguer exigence technique et management des ressources humaines. Il veille à la fois à l’application rigoureuse du règlement sportif et à l’optimisation de la performance opérationnelle de l’équipe lors des Grands Prix. Progressivement, il devient directeur sportif, puis directeur de course, jouant un rôle clé dans la mise en place des stratégies de course et la coordination entre les différents départements de la mythique écurie italienne.

Son leadership calme, sa maîtrise du stress, sa connaissance fine du règlement et sa capacité à dialoguer avec les instances comme avec les ingénieur·es de terrain font de lui un rouage essentiel de la Scuderia durant une période de forte concurrence et de profondes évolutions technologiques.

Un nouveau défi chez AlphaTauri

En 2023, Laurent Mekies est nommé Team Principal de l’écurie AlphaTauri (ex-Toro Rosso), succédant à Franz Tost. Ce nouveau défi lui permet de mettre à profit l’ensemble de ses compétences : gestion humaine, sens stratégique, expérience réglementaire et goût prononcé pour l’innovation. Sous sa direction, AlphaTauri entend poursuivre sa mission de formation des jeunes pilotes du giron Red Bull tout en s’affirmant comme une équipe compétitive au sein du peloton.

Domaines d’expertise et héritage

Laurent Mekies se distingue par une palette de compétences rare en Formule 1 :

  • Ingénierie de la performance : analyse de données, mise au point des monoplaces, exploitation des technologies de pointe.
  • Sécurité et innovation : contributions majeures à la réglementation et à la sécurité des pilotes.
  • Management : gestion d’équipes pluridisciplinaires, stratégies de course, développement de talents.
  • Relations institutionnelles : dialogue avec la FIA et implication dans l’évolution de la discipline.

À travers son parcours, Laurent Mekies incarne un modèle de leadership fondé sur l’expertise, la rigueur, l’éthique et la capacité à fédérer autour d’une vision. Son influence dépasse la seule sphère technique, et il demeure un acteur majeur du renouveau et de la résilience de la Formule 1 contemporaine.

Série noire pour Yuki Tsunoda : le pilote Red Bull en pleine crise de performance

Yuki Tsunoda traverse une période critique chez Red Bull, entrant dans une spirale négative qui devient l’une des plus frappante de l’histoire récente de l’écurie. Le pilote japonais n’a plus inscrit le moindre point depuis le Grand Prix d’Émilie-Romagne, disputé à Imola en mai dernier, où il avait terminé 10e. Depuis, il enchaîne sept Grands Prix sans le moindre point, une première pour un pilote Red Bull en dehors des abandons.

Dimanche en Hongrie, Tsunoda a franchi la ligne d’arrivée en 17e position, poursuivant une série de contre-performances inquiétante pour l’équipe de Milton Keynes. En 21 saisons de présence en Formule 1, jamais un pilote Red Bull n’avait connu une telle disette en terminant toutes les courses.

La contribution du Japonais au championnat des constructeurs est minime : il n’a marqué que 7 des 194 points accumulés par Red Bull cette saison. Un chiffre d’autant plus frappant que sans les 187 unités glanées par Max Verstappen, l’équipe plongerait à la dernière place du classement. Et Tsunoda, dans ce scénario fictif, n’apporterait aucun point supplémentaire.

Depuis sa dernière entrée dans le top 10, son meilleur résultat reste une 12e place au Canada, où il était pourtant parti 18e à la suite d’une pénalité reçue pour avoir dépassé Oscar Piastri sous drapeau rouge lors des essais.

Le précédent record de courses consécutives sans point pour un pilote Red Bull (abandons compris) remonte à 2006 : Christian Klien avait alors enchaîné onze Grands Prix sans résultat, mais six d’entre eux s’étaient soldés par des abandons.

Alors que la pause estivale s’annonce, la situation de Tsunoda devient de plus en plus préoccupante pour Red Bull, déjà fragilisée par un début de saison irrégulier.

Sondage – Après la mi-saison, quel pilote est votre favori pour le titre mondial F1 2025 ?

Alors que la trêve estivale est désormais là pour trois semaines, se dessine toujours plus une lutte à deux pilotes pour le titre mondial F1 2025, entre les équipiers McLaren Oscar Piastri et Lando Norris. Lequel des deux remportera la timballe en fin de saison ? Il est autorisé de penser que le titre pilotes n’échappera pas à l’un des deux pensionnaires de l’équipe de Woking mais la saison devrait encore nous réserver de belles luttes pour savoir qui sera sacré pour succéder à Max Verstappen, vainqueur des quatre derniers championnats en date.
Dites-nous à l’abord de cette trêve estivale quel pilote vous estimez le mieux armé pour remporter le championnat du monde de F1 2025 ! 
 

GP de Hongrie – Lewis Hamilton est toujours « le plus grand de tous les temps » pour Toto Wolff

Toto Wolff a pris la défense de Lewis Hamilton à l’issue d’un Grand Prix de Hongrie particulièrement éprouvant pour le septuple champion du monde, estimant que ce dernier était « à fleur de peau » et s’était exprimé avec sincérité dans un moment de frustration.

Le pilote britannique a connu un samedi compliqué à Budapest, étant éliminé dès la Q2 avec une modeste 12e place sur la grille. Un revers qui l’a poussé à tenir des propos durs envers lui-même et son équipe, allant jusqu’à déclarer qu’il était « inutile » et que Ferrari « devrait trouver un autre pilote ».

Dimanche, les choses ne se sont guère améliorées : Hamilton a terminé 12e, à un tour du leader, signant son plus mauvais résultat en Hongrie. Malgré tout, il a confirmé sa présence pour le Grand Prix des Pays-Bas après la pause estivale, tout en réitérant ses critiques.

Interrogé sur ces déclarations, Wolff – qui a dirigé Hamilton durant l’essentiel de son ère glorieuse chez Mercedes – a tenu à relativiser la portée des propos. « Il avait simplement le cœur sur la main, c’est ce qui fait aussi sa grandeur. Il traversait un moment difficile, mais cela ne remet pas en cause son immense talent », a commenté le dirigeant autrichien.

Wolff a également souligné que Hamilton devait se rappeler de son palmarès et de sa place dans l’histoire de la discipline : « Il reste le plus grand de tous les temps. Les chiffres parlent pour lui. Un week-end difficile ne change rien à cela. »

Après une première moitié de saison en demi-teinte, la pause estivale pourrait offrir à Hamilton un temps de recul nécessaire avant d’aborder la suite du championnat avec une nouvelle dynamique.

« Non, il a juste montré ses sentiments », a déclaré Wolff aux médias, lorsqu’on lui a demandé si Hamilton avait enregistré une baisse de ses performances. « C’est exactement ce qu’il ressentait lorsqu’on lui a posé la question après la séance, il était très à vif, il doutait de lui-même, et nous avons déjà connu cela par le passé, lorsque qu’il estimait avoir sous-performé par rapport à ses propres attentes, il était émotif. Il est émotionnellement transparent depuis son enfance et son adolescence, donc il va se culpabiliser. Il est le GOAT, et il le restera toujours, personne ne lui enlèvera cela, et certainement pas un week-end ou une saison de course qui ne s’est pas déroulée comme prévu. »

« C’est quelque chose qu’il doit garder à l’esprit, qu’il est le plus grand de tous les temps. Lewis a encore des choses à accomplir en Formule 1, donc tout comme Mercedes a sous-performé avec les dernières réglementations et n’a jamais été satisfaite des voitures à effet de sol, cela est peut-être lié au style de conduite. Il ne devrait pas partir ailleurs l’année prochaine avec les nouvelles voitures, qui sont complètement différentes à conduire, avec de nouveaux moteurs qui nécessitent une gestion intelligente de l’énergie. C’est donc tout à fait envisageable pour Lewis.»

« J’espère qu’il restera encore de nombreuses années. »

Alonso inquiet de la nette amélioration d’Aston Martin : « Nous ne savons pas pourquoi »

Fernando Alonso a exprimé une certaine inquiétude à l’issue du Grand Prix de Hongrie, malgré un net regain de forme pour Aston Martin. Le double champion du monde s’est étonné de voir son écurie afficher un tel niveau de performance sur le tracé du Hungaroring, sans en comprendre pleinement les raisons.

Une semaine seulement après un week-end difficile à Spa-Francorchamps, où les deux monoplaces s’étaient élancées depuis le fond de la grille, Aston Martin a signé un spectaculaire retournement de situation. En qualifications, Alonso et son coéquipier Lance Stroll se sont hissés respectivement en cinquième et sixième position, offrant à l’équipe britannique ses meilleurs résultats sur un samedi depuis plusieurs courses.

Les pilotes ont ensuite concrétisé cette dynamique en course, Alonso terminant cinquième et Stroll septième, cumulant ainsi 16 points précieux pour l’écurie basée à Silverstone. Un résultat d’autant plus méritoire que l’Espagnol avait été contraint de manquer la première séance d’essais libres en raison de douleurs dorsales.

Ce bond en avant relance Aston Martin au classement des constructeurs, la plaçant désormais à la sixième place, à seulement 18 unités de Williams. Toutefois, cette progression ne rassure pas totalement Alonso, qui a déclaré que les performances « surprenantes » de la voiture étaient aussi « inquiétantes » car l’équipe ne comprend pas encore ce qui a provoqué une telle amélioration.

L’introduction d’un nouvel aileron avant pourrait être une des clés du progrès observé, mais le pilote espagnol a appelé à une analyse approfondie. Selon lui, il est essentiel de déterminer si cette évolution est réellement à l’origine de la montée en performance, ou si d’autres facteurs, moins maîtrisés, ont joué un rôle.

À la veille de la pause estivale, Aston Martin doit donc capitaliser sur ce regain de compétitivité tout en tirant les leçons techniques de cette performance inattendue.

Au sujet des performances de la voiture en Hongrie, Alonso a déclaré à certains médias : « C’est une surprise. C’est vraiment une surprise. Ce qui est positif, c’est que nous étions compétitifs et rapides. Ce qui est inquiétant, c’est que nous ne savons pas pourquoi. D’une certaine manière, nous devons donc analyser précisément cette semaine, à l’usine, quelles sont les différences entre Spa et la Hongrie.»

« Quelles sont les différences sur la voiture, sur les réglages, sur les dispositifs aérodynamiques avec lesquels nous avons couru ? Évidemment, le principal sujet pour nous était l’aileron avant, qui était nouveau. Si cet aileron avant nous apporte autant de performances, c’est une très bonne nouvelle. Mais je pense qu’il faut encore comprendre cela pour l’instant. »