La FIA officialise la liste des pilotes du plateau F1 2025, sans Lawson

La FIA a confirmé la liste officielle des engagés pour le championnat du monde de Formule 1 2025.

Le nom de Liam Lawson manque à l’appel, car le siège actuellement occupé par le Néo-Zélandais, et avant lui par Daniel Ricciardo, est indiqué comme « TBC » (à confirmer), tandis que Red Bull laisse le monde dans l’expectative quant à ses plans pour Sergio Pérez. Cela signifie cruciallement que le Mexicain n’a pas été inscrit officiellement par le team en tant que pilote titulaire Red Bull pour la saison prochaine dans l’esprit du team de Milton Keynes et qu’un départ de celui-ci reste possible.

Le Mexicain insiste sur le fait qu’il a un contrat valide pour 2025 et qu’il sera dans la voiture, mais sa piètre forme – en particulier en fin de saison – ainsi que les allusions faites par Christian Horner, Helmut Marko et même Max Verstappen suggèrent le contraire.

Hormis le mystère concernant le pilote de la deuxième Red Bull, qui décidera lui-même du sort de la deuxième place chez « Racing Bulls », la grille de 2025 était déjà établie.

Les numéros des rookies confirmés

La liste des engagés confirme les numéros de course que porteront les nouveaux venus Oliver Bearman, Kimi Antonelli, Gabriel Bortoleto et Jack Doohan.

Bortoleto portera le numéro 5 utilisé précédemment par le quadruple champion du monde Sebastian Vettel, tandis que Jack Doohan a opté pour le numéro emblématique associé à une autre légende du sport automobile, Stirling Moss.

Lors de ses débuts à Abu Dhabi, l’Alpine de Doohan portait le numéro 61.

Alors que Bearman a porté les numéros 38 et 50 lors de ses précédentes sorties avec Ferrari et Haas, il portera le numéro 87 pour sa première saison avec l’écurie américaine.

La composition de la grille F1 2025 officialisée par la FIA

No. Pilote Equipe Voiture
81 Oscar Piastri McLaren Formula 1 Team McLaren-Mercedes
4 Lando Norris McLaren Formula 1 Team McLaren-Mercedes
1 Max Verstappen Oracle Red Bull Racing Red Bull-Honda RBPT
11 Sergio Perez Oracle Red Bull Racing Red Bull-Honda RBPT
16 Charles Leclerc Scuderia Ferrari HP Ferrari
44 Lewis Hamilton Scuderia Ferrari HP Ferrari
63 George Russell Mercedes-AMG Petronas Formula One Team Mercedes
12 Kimi Antonelli Mercedes-AMG Petronas Formula One Team Mercedes
18 Lance Stroll Aston Martin Aramco Formula F1 Team Aston Martin Aramco-Mercedes
14 Fernando Alonso Aston Martin Aramco Formula F1 Team Aston Martin Aramco-Mercedes
10 Pierre Gasly BWT Alpine F1 Team Alpine-Renault
7 Jack Doohan BWT Alpine F1 Team Alpine-Renault
TBC Visa Cash App Racing Bulls etc, RB-RBPT
22 Yuki Tsunoda Visa Cash App Racing Bulls etc, RB-RBPT
31 Esteban Ocon MoneyGram Haas F1 Team Haas-Ferrari
87 Oliver Bearman MoneyGram Haas F1 Team Haas-Ferrari
23 Alexander Albon Williams Racing Williams-Mercedes
55 Carlos Sainz Williams Racing Williams-Mercedes
27 Nico Hulkenberg Stake F1 Team Kick Sauber Kick Sauber-Ferrari
5 Gabriel Bortoleto Stake F1 Team Kick Sauber Kick Sauber-Ferrari

Liberty Media fait monter la F2 et la F3 à des bénéfices record avec Apple

Formula Motorsport Limited, le promoteur des championnats F2 et F3 de la FIA, a enregistré un bénéfice avant impôts record de 18,6 millions d’euros (15,5 millions de livres sterling) en 2023, soit des profits plus que quadruplés par rapport à l’année précédente, rapportent les comptes annuels de l’entreprise, rendus publics auprès du service déclaratif des finances britannique.

Formula Motorsport est une société détenue par la holding du Formula One Group, connue sous le nom de Delta Topco. Elle est propriété de Liberty Media Corporation, promoteur et exploitant des deux championnats de montée vers la F1 jusqu’au moins 2041.

En 2023, dernière période pour laquelle des informations financières sont disponibles, le chiffre d’affaires de la société est passé de 47,2 millions d’euros à 64,8 millions d’euros, soit le chiffre le plus élevé jamais enregistré par la société au cours de ses 20 années d’existence.

Année Chiffre d’affaires Bénéfices avant impôts
2023 64,8 M€ 18.6 M€
2022 47.2 M€ 4.4 M€
2021 40.1 M€ 8.5 M€
2020 32.7 M€ -0.3 M€
2019 42.4 M€ 3.6 M€

Des profits grâce aux droits AppleTV

Les bénéfices ont rebondi après une baisse de 52 % en 2022, qui avait été causée principalement par le retour à un calendrier complet après les changements apportés pour faire face à la pandémie de COVID-19, qui a entraîné une augmentation des coûts des événements et des voyages, en plus des “contributions aux coûts pour soutenir les équipes F2 et F3”.

De la même manière que Netflix a été un grand avantage pour faire passer la F1 dans une autre catégorie, AppleTV représente un partenaire lucratif pour la F2/F3, dont on a également senti la présence renforcée dans les dernières éditions du jeu EA Sports officiellement licencié F1-F2-F3.

L’augmentation significative des revenus est attribuable à un quasi-doublement de ce que la société décrit comme “l’exploitation des droits commerciaux”, passant de 17,1 millions d’euros en 2022 à 33,5 millions d’euros l’année dernière. La société ne fournit pas de ligne par ligne détaillée, mais indique que “l’augmentation est due à la promotion de nouvelles courses et aux frais de sponsoring, avec ce qui devrait être des revenus uniques provenant de la vente de voitures et de pièces détachées liées au projet de film Apple F1”.

Le film, dont Brad Pitt est la vedette et qui est coproduit par la société de production Dawn Apollo Films de Lewis Hamilton, a filmé des séquences de course sur différents circuits pendant les week-ends de course de Formule 1 en utilisant trois voitures F2 Dallara modifiées.

Les profits records sont également dus au fait que les deux championnats n’ont pas eu besoin d’introduire de gros coûts de développement dans les packages. Ni la F2 ni la F3 de 2023 n’étaient nouvelles.

Les revenus de l’entretien et les coûts de reconstruction des moteurs ont diminué, en particulier pour la F2 “dans la dernière année du cycle des véhicules du championnat”.

Le rapport démontre en revanche que les coûts ayant augmenté concernent la contribution de la F2-F3 à…la FIA. 

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Verstappen menacé d’un GP de suspension pendant les 11 premiers GP 2025

Helmut Marko estime que Max Verstappen « n’a pas été très diplomatique » lors de ses commentaires dirigés vers les commissaires de course d’Abou Dhabi après avoir été pénalisé.

Il est rare que Helmut Marko se permette le moindre commentaire autre que dithyrambique sur son quadruple Champion du monde Max Verstappen.

Néanmoins, le conseiller spécial de Red Bull a mis en garde son pilote contre la possibilité imminente qu’il reçoive une interdiction de courir sur un GP de F1 en 2025.

Le Néerlandais a effectivement huit points de pénalité sur sa Superlicence FIA après avoir récolté deux points de pénalité pour un accrochage avec Oscar Piastri au départ du Grand Prix d’Abou Dhabi.

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Verstappen y a reçu une pénalité de temps de 10 secondes de la part des commissaires de course pour l’incident, terminant finalement à la sixième place lors de la dernière course de la saison 2024. Même s’il n’y avait aucun enjeu pour le titre mondial pilotes, ni finalement constructeurs, les conséquences pourraient se ressentir en 2025.

Le règlement des points de pénalité en F1 stipule que tout pilote qui reçoit 12 points sur une période glissante de 12 mois devra renoncer à participer à la prochaine course à laquelle il est censé prendre part. Jusqu’à présent, ce système a uniquement pénalisé un pilote, Kevin Magnusse, au cours de cette saison. Le Danois avait dû laisser le volant de sa Haas au Britannique Oliver Bearman en Azerbaïdjan, qui aura ainsi été vu au volant de deux machines en GP cette année, après avoir remplacé Carlos Sainz lors de sa crise d’appendicite.

Alonso aussi menacé d’une suspension de GP en 2025

Avec Fernando Alonso, qui compte également huit points de pénalité cumulés, Verstappen risque d’être contraint de renoncer à une manche la saison prochaine, alors qu’il tente de conserver son titre.

À seulement quatre points d’une interdiction de courir, Verstappen doit parcourir avec prudence les 11 premières manches de la saison 2025 avant que deux points de pénalité puissent être retirés de son compte le 30 juin 2025, au lendemain du Grand Prix d’Autriche.

S’adressant à Sky Deutschland, Marko a déclaré : “Il a encore pris deux points et en est maintenant à huit, nous devons être prudents. Certains commissaires donnent des punitions plus sévères, mais c’est un problème que tout le monde a et il a été mentionné qu’une plus grande cohérence serait préférable.”

Si Verstappen atteint 12 points avant la fin du mois de juin, il deviendra le premier Champion en titre à être banni d’une course – un record qu’il n’aura pas à cœur d’atteindre cette fois-ci !

À Abou Dhabi, le pilote de 27 ans a annoncé que sa compagne Kelly Piquet et lui attendaient un bébé, et Verstappen a donc réfléchi à un plan astucieux : “Oui, peut-être que je passerai à 12 [points] à la naissance du bébé”, a-t-il plaisanté.

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LIVE – Suivez la cérémonie de remise des prix de la FIA 2024

La cérémonie de remise des prix FIA a lieu ce vendredi soir, à Kigali au Rwanda. 

À cette occasion, Max Verstappen va ainsi recevoir son trophée de Champion du monde 2024 des pilotes alors que McLaren recevra son trophée de Champion du monde des constructeurs. 

La cérémonie de remise des prix de la FIA 2024 est ainsi à suivre en direct à partir de 20h00, heure française, sur la chaîne YouTube de la FIA.

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Pourquoi la FIA n’engage pas des commissaires permanents en F1 ?

Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, s’est exprimé sur la difficulté d’avoir les mêmes commissaires lors de chaque Grand Prix de la saison.

En effet, cette question des commissaires revient souvent dans les débats, sachant que ce ne sont pas les mêmes commissaires qui officient pendant toute la saison.

Le fait d’avoir les mêmes commissaires tout au long de la saison pourrait être une bonne solution afin d’avoir plus de décisions constantes au fil des courses.

Toutefois, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem a mis en avant l’aspect financier, qui est le point bloquant sur cette question.

“C’est un beau discours”, a indiqué Ben Sulayem à Motorsport.com. “Mais quand ils parlent de professionnalisme, et qu’ils veulent du professionnalisme, ils ne veulent pas payer pour cela. C’est évident.”

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Ben Sulayem : “Les commissaires ne poussent pas sur les arbres”

“Je ne cesse de le répéter : les commissaires ne poussent pas sur les arbres”, poursuit Mohammed Ben Sulayem. “Il faut du temps pour les former. Il faut du temps pour les entraîner. Ensuite, il faut les faire évoluer, c’est pourquoi nous avons un programme. Je comprends l’idée de les avoir peut-être comme en Premier League, où ils [les arbitres] sont payés. Mais nous n’avons pas les moyens de le faire.”

“Nous devons donc faire très attention à la manière dont nous procédons. Tant qu’ils sont engagés, justes, et qu’ils sont formés correctement, il y aura des commissaires qui viendront et partiront.”

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Essais d’après-saison à Abou Dhabi : Comment regarder et qui pilote ?

Le mardi 10 décembre, deux jours après la conclusion du Grand Prix d’Abou Dhabi, pilotes et équipes reviendront sur le circuit de Yas Marina pour les essais d’après-saison.

Cet événement clôturera officiellement la saison de F1 2024, tandis que l’attention se tourne déjà vers la préparation de la saison 2025.

Ces essais, qui permettent aux équipes de collecter des données finales sur leurs monoplaces actuelles, constituent également une opportunité pour les jeunes pilotes et les transferts récents de prendre la piste avec leurs nouvelles montures. On pense bien évidemment ici à Carlos Sainz et Esteban Ocon qui vont respectivement découvrir la Williams et la Haas. Ces premières prises de contact s’avèrent cruciales pour établir des bases solides avant la prochaine saison.

L’organisation des tests de fin de saison après le dernier Grand Prix est devenue une tradition en F1 depuis 2009, se tenant chaque année à Abou Dhabi depuis 2010. Ce rendez-vous permet aux équipes de rouler une dernière fois avec leurs monoplaces de la saison achevée.

Chaque équipe doit respecter certaines règles lors de ces essais. L’une des voitures doit être confiée à un jeune pilote, ayant un maximum de deux départs en Grand Prix, tandis que l’autre est réservée à un titulaire d’une superlicence pour tester les pneus Pirelli.

Les essais de fin de saison à Abu Dhabi seront marqués par l’absence de Lewis Hamilton, futur pilote Ferrari, toujours sous contrat avec Mercedes jusqu’à la fin de l’année, le septuple Champion du monde doit encore remplir quelques engagements promotionnels Mercedes avant de tourner la page sur cette collaboration record. Les deux autres Champions du monde de la grille, Max Verstappen et Fernando Alonso ne participeront pas non plus à ces essais.

Les pilotes en piste lors des essais d’après saison

Écurie Pilote test Pirelli Jeune pilote
McLaren Lando Norris / Oscar Piastri Pato O’Ward
Ferrari Charles Leclerc Antonio Fuoco
Red Bull Yuki Tsunoda Isack Hadjar
Mercedes George Russell Frederik Vesti / Andrea Kimi Antonelli
Aston Martin Felipe Drugovich Jak Crawford
Alpine Pierre Gasly Jack Doohan
Haas Esteban Ocon Ryo Hirakawa
VCARB Liam Lawson yumu Iwasa 
Williams Carlos Sainz Luke Browning
Sauber Nico Hülkenberg Gabriel Bortoleto

Comment et où regarder les essais d’après-saison ? 

Les essais d’après-saison de la F1 à Abou Dhabi ne sont pas retransmis à la télévision. Toutefois, vous pourrez vous tenir au courant de ces tests en restant connectés sur F1Only ! 

Ben Sulayem pour décider que faire des plaintes contre lui-même ?

Après avoir dit aux pilotes de se mêler de leurs propres affaires en ce qui concerne la manière dont la FIA pousse ou non certaines priorités qui lui sont chères et comment est investi l’argent des amendes de la Fédération, Mohammed ben Sulayem apparait maintenant comme cherchant à se dédouaner totalement de tout litige.

A la suite de récentes enquêtes sur l’instance dirigeante du sport automobile devenant gênantes, et manipulées selon le Président de la FIA par une presse britanique qu’il estime hostile, Ben Sulayem propose ainsi de modifier la manière dont l’instance traite les plaintes en matière d’éthique. Cette réponse intervient alors que des témoignages commencent à parvenir d’anciens salariés de la FIA concernant de possibles interventions excessivement directes du Président dans le traitement de certains sujets habituellement réservés à une commission indépendante. Néanmoins, le système proposé par Ben Sulayem pour éviter toute polémique a de quoi surprendre!

Ben Sulayem pour décider que faire des plaintes contre…Ben Sulayem ?

En effet, actuellement, les plaintes d’ordre éthique sont soumises au comité d’audit, mais un prochain vote de l’assemblée générale de la FIA prévoit qu’elles ne seront soumises qu’au président de la FIA et à Carmelo Sanz De Barros, le président du sénat de la FIA.

Autrement dit, cette proposition, qui fait suite à nombreuses allégations formulées à l’encontre du président de la FIA, et qui ont toutes fait l’objet d’une enquête par les comités d’éthique et d’audit, consiste à créer un nouveau système, dans laquelle le « juge » se jugerait donc lui-même…

Au moment où les pilotes réclament la transparence quant à la destination de l’argent des amendes, des questions ont été soulevées au sujet d’un supposé « fonds du président » mis en place pour participer à l’influence sur des clubs membres votant pour le président dans certains médias. Un dénonciateur a par ailleurs affirmé que Ben Sulayem a cherché à annuler la pénalité de Fernando Alonso en Arabie Saoudite et a tenté de refuser l’approbation du circuit de Las Vegas avant l’épreuve inaugurale de l’année dernière.

Si la FIA venait à adopter la proposition de changement de fonctionnement du comité éthique de la FIA, il est probable que les sorties de grands noms de l’institution se poursuivra. En dehors du succès pour le président de la validation du dossier d’entrée d’une onzième équipe en Formule 1, l’année a été pour le moins tumultueuse pour l’instance dirigeante du sport et celui qui en occupe les commandes. De nombreux licenciements et départs, suggérant une organisation dans la tourmente et sans véritable direction, continuent à affaiblir l’organisame basé Place de la Concorde, à Paris.

Ben Sulayem répond aux pilotes : “Nous ne suivons pas les règles des autres”

Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a publiquement répondu au communiqué de l’association des pilotes, le GPDA.

Début novembre, dans un post Instagram, le GPDA avait souligné plusieurs points, notamment une demande de réévaluation des récentes sanctions imposées pour propos injurieux, après les critiques de Ben Sulayem.

L’association des pilotes avait également exhorté le président de la FIA à revoir sa manière de communiquer, rappelant que les pilotes sont des “adultes” et n’ont pas besoin de conseils sur des sujets “triviaux”. 

Le communiqué comprenait également une demande de transparence quant à l’utilisation des fonds provenant des amendes infligées aux pilotes et aux équipes.

Plusieurs semaines après ce communiqué, Mohammed Ben Sulayem a enfin répondu au GPDA, et cette réponse ne devrait pas plaire aux pilotes.

“Ce ne sont pas leurs affaires”, a indiqué Ben Sulayem à Motorsport.com. “Je suis désolé. Avec tout mon respect, je suis un pilote. Je respecte les pilotes. Laissons-les se concentrer sur ce qu’ils font de mieux, c’est-à-dire courir.”

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Ben Sulayem : “Pas aux gens de s’immiscer dans nos affaires”

Mohammed Ben Sulayem est également revenu sur les licenciements au sein de la FIA, dans un contexte où Niels Wittich, ex-directeur de course en F1, a été remercié.

“C’est notre affaire”, affirme le président de la FIA. ”Nous ferons tout ce qui est bon pour la FIA. Ce n’est donc pas aux gens de s’immiscer dans nos affaires. Ce qui compte, ce sont les résultats que nous produisons.”

Devons-nous leur dire ce que nous avons fait ?”, poursuit Ben Sulayem. “Nous sommes obligés de leur dire ? Lorsque quelque chose change dans les équipes, nous le disent-elles ? Non, ils ne le font pas. Personne n’est obligé de le faire. Nous avons les règles, nous suivons nos règles. Nous ne suivons pas les règles des autres. C’est aussi simple que cela.”

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McLaren demande à la FIA de revoir la pénalité infligée à Norris au Qatar

McLaren a officiellement demandé une enquête sur la pénalité de 10 secondes infligée à Lando Norris lors du Grand Prix du Qatar, une décision qui a relégué le Britannique de la deuxième à la dixième place.

Lors du Grand Prix du Qatar, Lando Norris (deuxième avant la pénalité) a été sanctionné par la direction de course pour ne pas avoir ralenti sous drapeaux jaunes. A cet instant de la course, un rétroviseur de la Williams d’Alex Albon s’est détaché et était au beau milieu de la ligne droite longeant la voie des stands.

Cette sanction a coûté à McLaren de précieux points dans sa lutte avec Ferrari pour le titre de Champion du monde des constructeurs. L’écurie de Woking compte aujourd’hui 21 points d’avance sur la firme italienne, mais aurait pu repartir du Qatar avec une marge encore plus grande. Tout se jouera lors de la manche finale, le week-end prochain, à Abou Dhabi.

Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren, a insisté sur le fait que la pénalité “manquait de spécificité et de proportion” et qu’elle risquait d’avoir des “conséquences”, au Championnat constructeurs.

Je reconnais que, en vérifiant les données, Lando n’a pas ralenti”, a déclaré Andrea Stella.
“Mais le manque de spécificité et de proportion est très préoccupant, et c’est aussi un facteur qui pourrait avoir un impact décisif sur la quête du championnat.”

“C’est un élément que la FIA devrait considérer très sérieusement si nous voulons que l’équité fasse partie de la compétition en Formule 1. C’est une affaire importante.

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La FIA va-t-elle revoir sa décision ? 

Stella a confirmé que McLaren demandait à l’instance dirigeante de la F1, la FIA, de réexaminer la sanction.

Nous nous attendons à ce que ce cas d’application d’une pénalité aussi sévère soit examiné par la FIA, et il y a certainement, à notre avis, matière à amélioration une fois que la FIA aura saisi l’occasion d’ouvrir un examen de ses opérations et de l’application de la pénalité”, a-t-il ajouté.

“Pour le reste, nous ne voulons pas faire de commentaires. Nous faisons confiance à la FIA en ce qui concerne ses décisions, en ce qui concerne le moment où l’on place quelqu’un dans un certain rôle – c’est le travail de la FIA.”

“Pour nous, nous avons exprimé que nous nous attendons à ce que ce soit le cas pour être examiné. Nous n’avons pas les éléments pour juger, donc nous faisons simplement confiance à l’institution qui est là pour faire ce genre de travail”, a conclu le directeur de l’écurie McLaren.

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La FIA justifie ses décisions controversées après un Grand Prix du Qatar chaotique

Dans une démarche inhabituelle, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a publié une note détaillée à la suite des événements controversés qui ont marqué cette course.

Les décisions de la direction de course et des commissaires, fortement critiquées, ont nécessité des éclaircissements après une série de pénalités et d’incidents qui ont suscité une forte polémique.

Parmi les sanctions les plus marquantes de ce Grand Prix du Qatar, Lando Norris a écopé d’une pénalité de 10 secondes pour ne pas avoir ralenti sous double drapeau jaune. Régime de double drapeau jaune déployé lorsque le rétroviseur de la Williams d’Alex Albon s’est détaché et est venu se poser au milieu de la ligne droite principale.

Malgré le danger évident, la direction de course n’a pas fait sortir la voiture de sécurité ni mis en place un régime de voiture de sécurité virtuel. Le rétroviseur est donc resté sur la piste pendant plusieurs tours avant d’être percuté par la Sauber de Valtteri Bottas. Ce choc à grande vitesse a provoqué la dispersion de débris sur le circuit. Ce n’est qu’après les crevaisons de Lewis Hamilton et Carlos Sainz que la voiture de sécurité a finalement été envoyée en piste.

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Face aux critiques, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a publié un rapport pour expliquer le processus décisionnel, tentant de justifier une gestion de course plus que critiquée par de nombreux observateurs et fans de F1.

Les explications de la FIA

En ce qui concerne la pénalité de Norris, la FIA a noté que :

– La pénalité était conforme aux directives relatives aux pénalités communiquées aux équipes le 19 février 2024.

– Une double infraction au drapeau jaune est considérée comme une grave compromission de la sécurité, c’est pourquoi de telles infractions sont assorties d’une pénalité aussi sévère.

En ce qui concerne l’incident du rétroviseur :

– La pratique normale veut que la voiture de sécurité ne soit pas déployée s’il y a peu de débris, et en dehors de la ligne de course.

– L’importance des débris après qu’une voiture a heurté le rétroviseur et les crevaisons qui se sont produites peu après ont forcé la décision de recourir à la voiture de sécurité.

– Un VSC n’aurait pas été une solution, car les voitures restent éparpillées et il n’y a pas assez de temps pour qu’un commissaire puisse dégager les débris.

– La FIA revoit constamment ses méthodes et processus et analysera plus en détail le scénario spécifique, et en discutera avec les équipes, afin de voir si à l’avenir une action différente doit être prise. 

– Au cours de la deuxième période de la voiture de sécurité, les feux ont mal fonctionné.

– Toutes les équipes ont été informées verbalement de l’arrivée de la voiture de sécurité, et le nouveau départ s’est donc déroulé normalement.

– Alors que la raison du dysfonctionnement a été identifiée et corrigée, par prudence, la voiture de sécurité a été remplacée à temps pour son troisième déploiement.

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“Karma !” : Red Bull se moque de la FIA à l’arrivée du Grand Prix du Qatar

Max Verstappen et Red Bull ont exprimé leur mécontentement après que le quadruple Champion du monde a été pénalisé pour avoir roulé inutilement lentement lors de la séance qualificative, pendant un tour de relâche, gênant George Russell, également sur un tour de préparation.

Malgré cette sanction, Max Verstappen a répondu de la meilleure des manières en s’imposant avec brio lors du Grand Prix du Qatar. Le pilote Red Bull a devancé Charles Leclerc (Ferrari) et Oscar Piastri (McLaren).

Dans son tour d’honneur, l’ingénieur du pilote batave a déclaré avec malice à la radio de l’équipe :

OK mon pote, le karma est une chose merveilleuse. Tu n’as certainement pas roulé trop lentement aujourd’hui, c’est du bon boulot.”

De son côté, Christian Horner a ajouté ceci : “Absolument remarquable, ta neuvième victoire de l’année. C’est un véritable exploit. Bravo, mon pote.”

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Verstappen a trouvé la clé au Qatar

Max Verstappen a quant à lui fait part de sa satisfaction, après avoir commencé le week-end de course dans la douleur et l’incertitude.

C’était une très bonne course”, a-t-il déclaré après le drapeau à damier. “Hier déjà, lors des qualifications, la voiture était bien meilleure. Et aujourd’hui, le premier relais a été très, très rapide.

“Lando et moi sommes restés à 1,8 seconde l’un de l’autre tout au long de la course et, honnêtement, c’était très amusant. Cette piste a beaucoup d’adhérence, et cette année, les pneus tiennent vraiment bien, donc c’était vraiment très amusant de pousser le pneu. Bien sûr, il y a eu quelques moments avec la voiture de sécurité où il fallait faire attention, mais nous sommes très heureux.”

“Il a fallu du temps sur le sec pour être aussi compétitif, et je suis très fier de tous les membres de l’équipe qui ont réussi à renverser la situation en une journée, ils méritent donc cette victoire.”

Malgré cette nouvelle victoire, Red Bull voit le titre constructeurs lui échapper. Il sera disputé par McLaren et Ferrari à l’occasion du dernier Grand Prix de la saison, à Abou Dhabi.

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Stefano Domenicali félicite Max Verstappen, quadruple Champion du monde de F1

Stefano Domenicali, PDG de la Formule 1, a salué la performance de Max Verstappen après que le pilote de Red Bull a décroché son quatrième titre de Champion du monde de F1. Le Néerlandais, âgé de seulement 27 ans, a rejoint le cercle prestigieux des pilotes titrés à quatre reprises aux côtés de Sebastian Vettel et Alain Prost.

Le pilote Red Bull a scellé son titre en terminant cinquième du Grand Prix de Las Vegas, conservant ainsi sa position de départ. Bien que Lando Norris ait réalisé le tour le plus rapide en fin de course, McLaren a peiné à suivre le rythme imposé, laissant Verstappen étendre son avance à 63 points, un écart suffisant pour assurer le titre avant la fin de la saison.

Domenicali n’a pas tardé à féliciter Max Verstappen pour cet accomplissement, soulignant sa constance et sa domination tout au long de la saison. Ce quatrième titre consécutif confirme l’hégémonie de Red Bull et du pilote néerlandais, qui continue d’écrire l’histoire de la F1.

Je tiens à féliciter Max pour son incroyable saison et son quatrième titre mondial”, a déclaré Domenicali.

C’est un vrai grand de ce sport et il a encore beaucoup à attendre de son impressionnante carrière. Cette saison a été passionnante et 2025 s’annonce encore plus serrée.”

“Félicitations à Max et à toute l’équipe de Red Bull”, a conclu le PDG de la F1.

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GPDA vs FIA : certains pilotes en ont “un peu marre” affirme Russell

Après le communiqué publié sur Instagram par le GPDA (association des pilotes) s’attaquant notamment à la FIA et à son président, George Russell s’est exprimé sur cette situation. 

Présent en conférence de presse à Las Vegas, George Russell a été bombardé de questions liées à ce communiqué. En effet, Russell fait partie de la direction de cette association des pilotes (GPDA).

“Je veux dire, en tant que pilote et non en tant que membre du GPDA, je pense que tout le monde a eu le sentiment que certaines choses qui se sont produites au cours de l’année nous ont poussés à rester unis”, a indiqué Russell. “En fin de compte, nous voulons simplement être transparents avec la FIA et avoir ce dialogue qui a lieu, et je pense que le départ de Niels [Wittich, l’ex-directeur de course] est aussi un excellent exemple de non-participation à ces conversations.”

“Et en fin de compte, nous voulons seulement travailler avec la FIA pour faire ce qu’il y a de mieux pour le sport que nous aimons tous. Je pense donc que nous leur remettons la pression pour qu’ils travaillent avec nous et avec tout le monde, y compris la F1, afin de maximiser l’opportunité dans laquelle se trouve la Formule 1 en ce moment, qui est, vous savez, une période extraordinaire pour en faire partie.”

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Pas de réponse de la part de la FIA

George Russell a par ailleurs expliqué le récent lancement du compte Instagram du GPDA, sur lequel le fameux communiqué a été publié.

“Je pense que les temps changent et que les fans sont une partie importante de ce sport”, explique Russell. “Et je pense que si nous parlons d’ouverture et de transparence et que nous incluons tout le monde dans cette démarche pour le bien de tous, alors le fait de le faire sur une plateforme de médias sociaux est tout à fait logique.”

Après ce long communiqué, George Russell a donc été questionné pour savoir si une réponse avait été donnée par la FIA.

“Non, pas pour l’instant, ce qui me surprend un peu, pour être honnête”, a répondu Russell. “Mais peut-être qu’il y aura quelque chose à venir. Qui sait ?”

Le pilote Mercedes estime par ailleurs que s’exprimer dans le cadre de cette association peut renforcer la portée de la demande des pilotes.

“Cela fait maintenant deux ans que les choses n’ont pas beaucoup changé lorsque nous avons donné notre avis”, affirme le Britannique. “Et je pense que nous voulions tous montrer que nous sommes collectivement unis. Et peut-être que cela montrera à quel point nous prenons ce sujet au sérieux.”

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Russell : “Un peu plus difficile de faire changer les choses ou de faire respecter les promesses”

Cette fois questionné sur le niveau confiance des pilotes envers la FIA et sa direction, Russell a ajouté : “Pour être honnête, je n’en suis pas très sûr. Nous reconnaissons que tout le monde travaille aussi dur que possible pour faire le meilleur travail possible. Il est évident qu’il y a beaucoup de changements au sein de la FIA assez régulièrement, ce qui fait que ce n’est pas l’endroit le plus stable qui soit. C’est peut-être pour cela qu’il a été un peu difficile de mettre en œuvre certains des changements que nous souhaitions.”

“Bien sûr, chacun a sa propre version de l’histoire. Mais comme je l’ai dit, je pense que si nous avons le sentiment d’être écoutés et que certains des changements que nous expérimentons, que nous demandons, sont mis en œuvre, parce qu’en fin de compte nous ne le faisons que pour le bien du sport, alors peut-être que notre confiance augmentera. Mais oui, je pense qu’il y a un certain nombre de pilotes qui en ont probablement un peu marre de toute cette situation. Et cela semble aller, dans une certaine mesure, dans la mauvaise direction.”

“Il n’est certainement pas difficile d’obtenir une réunion [avec le président de la FIA], mais je pense qu’il est un peu plus difficile de faire changer les choses ou de faire respecter les promesses”, poursuit Russell. “Peut-être que la FIA ou le président n’ont pas pris conscience de la gravité de ce que nous ressentions tous. 

“Je pense que c’est la raison pour laquelle, au cours des 20 courses de cette année et même de l’année dernière, nous avons abordé un certain nombre de sujets, tous les pilotes, nous avons tous des sentiments assez similaires. Nous savons tous ce que nous attendons de ce sport et la direction qu’il a prise, et nous pensons probablement que nous voulons faire un petit virage à 180 degrés sur un certain nombre de sujets et que nous voulons simplement travailler ensemble avec la FIA sur ce sujet.”

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Max Verstappen trouve “étrange” le choix de la FIA de limoger Niels Wittich

Max Verstappen a jugé “étrange” la décision de la FIA de limoger Niels Wittich de son poste de directeur de course alors que la saison de Formule 1 n’est pas terminée.

Niels Wittich, qui a occupé ce rôle jusqu’au Grand Prix de São Paulo, a été remplacé par Rui Marques, ancien directeur de course pour les catégories F2 et F3. Ce dernier va donc prendre ses fonctions et prendre les commandes pour les trois dernières courses de la saison.

S’exprimant pour la première fois sur le sujet à Las Vegas, Max Verstappen a exprimé sa surprise face à cette décision.

“J’ai lu la nouvelle. J’ai simplement continué ma journée… bien sûr, c’est un peu bizarre de faire cela à trois courses de la fin.”

Au Brésil, Max Verstappen s’était agacé des décisions prises par la direction de course, notamment lors des qualifications, où il avait critiqué le temps mis pour déclencher un drapeau rouge.

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Que l’on soit positif ou négatif, cela n’a pas d’importance. Je pensais qu’au Brésil, par exemple, il y avait vraiment de la place pour l’amélioration. C’est toujours bizarre de devoir traiter avec un directeur de course différent”, a ajouté Max Verstappen.

Pour le Batave, la situation peut être un peu périlleuse pour le nouveau directeur de course, qui n’a pas vraiment eu le temps de prendre ses marques, même si ce dernier a déjà opéré en F2 et en F3.

Normalement, si l’on veut changer de directeur de course, on le fait après une saison, ce qui laisse un peu de temps au directeur de course lui-même pour se mettre au diapason. Ensuite, il y a les essais d’avant-saison, vous entrez un peu plus dans votre rôle, mais voyons comment cela se passe, ils ont pris leur décision et nous devons faire avec”, a conclu celui qui pourrait devenir quadruple Champion du monde de Formule 1 ce week-end.

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Charles Leclerc se demande où va l’argent des pénalités données par la FIA

Charles Leclerc, pilote pour Ferrari en F1 a récemment demandé à ce que la FIA fasse preuve de davantage de transparence sur l’utilisation des amendes collectées en Formule 1.

À chaque Grand Prix, des sanctions financières sont infligées pour diverses raisons, telles que des infractions aux règles ou des comportements jugés inadéquats. En conférence de presse, après le Grand Prix du Mexique, le pilote Ferrari avait laissé échapper le fameux “F word” avant de s’excuser dans la foulée. Mais trop tard, le mal était fait … Cela lui a valu une amende de 10 000 euros. À Singapour, Max Verstappen s’était vu infliger des travaux d’intérêt général pour des propos jugés inappropriés.

Ces décisions sont justifiées par la volonté du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, de maintenir les pilotes dans leur rôle de modèles, estimant que leur comportement public doit être exemplaire.

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Cependant, cette approche ne fait pas l’unanimité parmi les pilotes, comme en témoigne la dernière publication de la GPDA (Grand Prix Drivers’ Association). Constituée des pilotes de la grille F1, ces derniers estiment que de telles restrictions sont inutiles et soulignent que Ben Sulayem lui-même a parfois eu recours à un langage inapproprié.

Leclerc veut plus de bon sens et de transparence

Charles Leclerc et d’autres pilotes réclament des clarifications sur l’affectation des fonds générés par ces amendes, questionnant leur finalité.

« Nous sommes assez raisonnables pour comprendre quand nous enfreignons les règles. Sur la piste, il est important d’avoir un commissaire qui juge les situations de manière impartiale, mais recevoir une amende pour des mots qui ne blessent personne directement et qui peuvent être prononcés dans le feu de l’action dans la voiture est absurde”, a déclaré le pilote Ferrari à La Repubblica.

Nous demandons un peu de bon sens et un peu plus de transparence sur la destination de l’argent récolté par les amendes : jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de réponses”, a conclu le pilote monégasque.

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Günther Steiner pense que Mohammed Ben Sulayem “s’implique trop” en F1

Günther Steiner, ancien directeur de l’écurie Haas en F1, s’est livré sur ses relations avec Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA. Ce dernier a pris le relais de Jean Todt il y a un peu plus de trois ans et a souvent été aux cœurs des controverses.

L’ancien directeur de l’équipe Haas a donné un aperçu de la personnalité de Ben Sulayem, mais aussi de ses faiblesses.

« J’avais une bonne relation avec Jean, et beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a accompli dans sa vie. Il a gagné beaucoup de championnats et a été un bon président de la FIA, ce qui n’est pas facile à faire”, a déclaré Günther Steiner.

« Je connais Mohammed depuis longtemps. Il vient du rallye et je viens du rallye. J’ai passé beaucoup de temps avec lui. En tant que personne, j’ai toujours apprécié Mohammed. C’est un bon personnage. En tant que président ? Parfois, il s’implique trop dans le sport. Il ne se rend pas service en agissant de la sorte. Il faut des gens qui dirigent l’organisation, car c’est une lourde tâche que d’être président d’une fédération comme la FIA. Si vous vous impliquez dans la gestion quotidienne, je ne pense pas que vous ayez le temps de le faire au niveau où cela doit être fait.

« Il devrait être bien entouré. Il s’implique et il est parfois critiqué. Dans cette position, il faut s’habituer à être critiqué. Il ne s’agit pas toujours de savoir à quel point vous êtes bon. Si vous êtes félicité, vous êtes toujours critiqué. Lorsque vous êtes une personnalité publique, cela fait partie du jeu. Vous ne pouvez pas être l’ami de tout le monde. On ne peut pas être l’ami de tout le monde.”

La FIA ne veut plus entendre de jurons en F1

En trois ans d’exercice, Mohammed Ben Sulayem a fait parler de lui pour avoir livré bataille contre les pilotes de F1 qui portaient des bijoux ou contre les pilotes ayant juré lors de conférence de presse.

Steiner a commenté l’interdiction de jurer : « Pourquoi mettre cela sur la table maintenant ? Nous discutons de quelque chose qui ne vaut pas la peine d’être discuté. Max a fait un commentaire sur sa voiture. Est-ce bien ? Non. Est-ce que c’est mal ? Non. Plus vous en parlez, plus cela crée de la controverse.

« Si vous ne voulez pas que cela se produise ? Lors d’une réunion des pilotes, dites : ‘Les gars, aidez-moi, est-ce qu’on peut atténuer les jurons s’il vous plaît’. C’est difficile pour un conducteur assis dans une voiture qui roule à 360 km/h et qui se fait couper la route par un autre. Vous dites ‘f***** idiot’ mais vous ne le pensez pas. De toute façon, la télévision émet un signal sonore !”

« Nous sommes des gens émotifs. C’est ce qui définit le sport. Nous avons besoin d’émotions dans le sport. Sinon, pourquoi serait-ce intéressant ? On en a trop fait. Quelqu’un a utilisé le mot « F” ? D’accord, ne l’utilisez plus et passez à autre chose…”, a conclu l’ancien directeur d’écurie.

Red Bull complètement innocenté par la FIA après la polémique liée au T-tray

Alors qu’un dispositif de réglage de hauteur du plancher sur la Red Bull avait beaucoup fait parler dans le paddock, la FIA a désormais totalement blanchi l’écurie autrichienne.

Pour rappel, les soupçons portaient sur une éventuelle modification de la hauteur du plancher de la Red Bull entre les qualifications et la course, ce qui est strictement interdit sous parc fermé.

Motorsport.com a révélé que Red Bull avait été innocenté par la FIA après enquête qui a nécessité une visite à l’usine de l’écurie autrichienne, à Milton Keynes. Alors que cette affaire avait rapidement été jugée close par la FIA, certains concurrent avaient poussé pour une enquête plus approfondie.

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Le communiqué de la FIA

« La FIA examine et inspecte régulièrement la conformité aux règlements techniques, sportifs et financiers des écuries de F1, ce qui peut impliquer des contrôles ponctuels sur le circuit ou des inspections et des enquêtes dans les usines des écuries”, a indiqué la FIA dans un communiqué.

“De même, les équipes de F1 ont la prérogative de porter à l’attention de la FIA toute préoccupation concernant la conformité de leurs concurrents aux règlements, et ce phénomène est clairement intensifié dans les championnats où la compétition pour le prix ultime peut être plus serrée, comme cela a été le cas en 2024. La FIA prend ces questions très au sérieux et cherche à les examiner en plus de tous les contrôles réguliers qu’elle effectue au cours d’un week-end de course et au-delà.”

“Dans le cadre de ce processus d’évaluation, des représentants techniques de la FIA se sont rendus au siège de Red Bull Racing pour enquêter en profondeur sur les récentes allégations concernant la conception de leur plancher avant et son utilisation. Cette enquête a conclu qu’aucune infraction n’avait été commise, et a donc confirmé la position adoptée par la FIA lors du Grand Prix des États-Unis à Austin.”

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Niels Wittich, ex-directeur de course de la F1, a en fait été viré

De manière surprenante, la FIA a communiqué ce mardi le départ du directeur de course de la F1, Niels Wittich, avec effet immédiat alors qu’il ne reste que trois Grands Prix à disputer cette saison.

Bien que le communiqué de la FIA laissait penser à un choix fait par Niels Wittich de quitter son poste de directeur de course de la F1, il apparaît finalement que la vérité ne soit pas tout à fait celle-là.

“La FIA peut confirmer que Niels Wittich a quitté son poste de directeur de course de la F1 pour poursuivre de nouvelles opportunités”, avait indiqué la FIA. “Niels a rempli ses nombreuses responsabilités en tant que directeur de course avec professionnalisme et dévouement. Nous le remercions pour son engagement et lui souhaitons le meilleur pour l’avenir.”

Selon Motorsport-Magazin.com, Niels Wittich a tout simplement été viré de son poste, et a été informé de cela peu de temps avant l’officialisation publique. Le média germanophone cite même Wittich affirmant : “Je n’ai pas démissionné”.

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Une instabilité au poste de directeur de course 

L’éviction de Niels Wittich poursuit donc une période décidément instable du côté du directeur de course de la F1, et ce, depuis le décès de Charlie Whiting en 2019. Un certain Michael Masi avait pris la suite jusqu’au controversé épisode d’Abu Dhabi 2021 qui lui coûtera sa place. 

C’est ainsi que Niels Wittich et Eduardo Freitas se sont partagé le rôle de directeur de course pendant une grande partie de la saison 2022. Après un nouvel épisode polémique, concernant la sécurité cette fois et la présence d’une grue en piste au Japon cette année-là, Wittich était finalement devenu l’unique directeur de course. 

Environ deux ans plus tard, un nouveau changement va donc s’opérer à ce poste si sensible. Pour rappel, c’est le Portugais Rui Marques, qui était jusqu’ici directeur de course en Formule 2 et Formule 3, qui a été désigné pour remplacer Niels Wittich à partir du Grand Prix de Las Vegas.

“Rui Marques assumera le rôle de directeur de course à partir du Grand Prix de Las Vegas”, a confirmé la FIA. “Rui apporte une grande expérience puisqu’il a été commissaire de piste, examinateur, commissaire national et international, directeur de course adjoint et directeur de course dans différents championnats. Plus récemment, il a occupé le poste de directeur de course en Formule 2 et en Formule 3.”

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Bernie Ecclestone estime que la FIA a trop pénalisé Max Verstappen

Bernie Ecclestone, ancien patron de la Formule 1, estime que la FIA est trop sévère avec les pilotes.

L’ancien grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, est revenu sur les évènements du Grand Prix du Mexique lors de sa venue à Interlagos le week-end dernier. L’homme, aujourd’hui âgé de 94 ans, vis au Brésil et garde un œil sur la F1 et les controverses qui l’entoure.

Pour le Britannique, la FIA est parfois trop sévère avec les pilotes et va parfois trop loin avec les pénalités. Il faisait la référence aux deux pénalités de 10 secondes chacune infligées à Max Verstappen lors du Grand Prix du Mexique.

« Cela devient trop fou ! On pourrait résumer les règles actuelles en une phrase : ‘Ne vous battez pas, sinon vous aurez des ennuis’”, a déclaré Ecclestone à la RTBF.
« Nous l’avons vu au Mexique avec les deux pénalités de 10 secondes infligées à Max. Une pénalité pour cela, qu’allez-vous faire si quelque chose de plus grave se produit ? Combien de secondes donnez-vous dans ce cas ? Je pense que nous avons dépassé la limite à ce niveau. Ce n’est plus vraiment de la course”, a ajouté l’homme de 94 ans.

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Bernie Ecclestone a été à la tête de la Formule 1 pendant plus de 40 ans. Suite au rachat de la discipline reine du sport automobile par Liberty Media, il a été écarté de son poste. D’après lui, de nombreux aspects ont évolué depuis, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

« C’est comme partout dans le monde, tout change constamment. Je ne dis pas que les dirigeants actuels font du mauvais travail, mais ils n’ont pas assez regardé les choses en face. Il y a des choses qu’il faut abolir et changer”, a-t-il conclu.

Les pilotes de F1 s’attaquent à la FIA et à son président

L’Association des pilotes de Grand Prix, qui regroupe tous les pilotes actuels de F1, a adressé une déclaration au président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, pour exprimer leurs préoccupations. Les pilotes ont souligné plusieurs points, notamment une demande de réévaluation des récentes sanctions imposées pour propos injurieux, après les critiques de Ben Sulayem. Max Verstappen a, par exemple, été sanctionné d’une peine similaire à des travaux d’intérêt général pour des jurons prononcés lors de la conférence de presse à Singapour. Charles Leclerc, quant à lui, a écopé d’une amende de 10 000 euros, dont 5 000 euros avec sursis d’un an, pour des propos similaires en conférence de presse au Mexique.

Le GPDA a également exhorté le président de la FIA à revoir sa manière de communiquer, rappelant que les pilotes sont des « adultes » et n’ont pas besoin de conseils sur des sujets “triviaux”. De plus, la lettre inclut une demande de transparence quant à l’utilisation des fonds provenant des amendes infligées aux pilotes et aux équipes. Tous ces sujets ont été discutés lors d’une récente réunion des pilotes au Mexique, qui a abouti à cette déclaration pour exprimer leurs préoccupations.

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Déclaration intégrale du GPDA

Comme c’est le cas dans tous les sports, les participants doivent se conformer à la décision de l’arbitre, qu’ils l’apprécient ou non, qu’ils soient d’accord avec elle ou non. C’est ainsi que fonctionne le sport. Les pilotes (nos membres) ne sont pas différents et le comprennent parfaitement.

Nos membres sont des pilotes professionnels qui courent en Formule 1, le summum du sport automobile international. Ils sont les gladiateurs et chaque week-end de course, ils offrent un grand spectacle aux fans.

En ce qui concerne les jurons, il y a une différence entre les jurons destinés à insulter les autres et les jurons plus décontractés, tels que ceux que vous pourriez utiliser pour décrire le mauvais temps, ou même un objet inanimé tel qu’une voiture de Formule 1, ou une situation de conduite.

Nous demandons instamment au Président de la FIA de tenir compte de son propre ton et de son propre langage lorsqu’il s’adresse à nos pilotes membres ou qu’il parle d’eux, que ce soit dans un forum public ou autre. De plus, nos membres sont des adultes, ils n’ont pas besoin de recevoir des instructions par l’intermédiaire des médias, sur des sujets aussi triviaux que le port de bijoux ou de caleçons.

Le GPDA a, à de nombreuses reprises, exprimé son opinion selon laquelle les amendes infligées par les chauffeurs ne sont pas appropriées pour notre sport. Au cours des trois dernières années, nous avons demandé au président de la FIA de partager les détails et la stratégie concernant la manière dont les amendes financières de la FIA sont allouées et où les fonds sont dépensés. Nous avons également fait part de nos inquiétudes quant à l’image négative que les amendes financières donnent de notre sport. Nous demandons une fois de plus au Président de la FIA de dévoiler la transparence financière et d’engager un dialogue direct et ouvert avec nous. Toutes les parties prenantes (la FIA, la F1, les équipes et le GPDA) devraient déterminer ensemble comment et où l’argent est dépensé au profit de notre sport.

Le GPDA souhaite collaborer de manière constructive avec toutes les parties prenantes, y compris le président de la FIA, afin de promouvoir notre grand sport dans l’intérêt de tous ceux qui y travaillent, le paient, le regardent et l’aiment. Nous jouons notre rôle.

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