Père d’un champion : histoire et carrière de Jos Verstappen

Jos Verstappen a eu une carrière riche en expériences, caractérisée par des hauts et des bas.

Jos Verstappen, né le 4 mars 1972 à Montfort, aux Pays-Bas, est un ancien pilote automobile qui a laissé une trace importante dans le monde de la Formule 1. Père du quadruple champion du monde Max Verstappen, Jos a eu une carrière riche en expériences, caractérisée par des hauts et des bas, mais toujours distinguée par une profonde passion pour la course.

Bien qu’il soit désormais principalement reconnu comme le père de l’un des pilotes les plus forts de sa génération, Verstappen Sr. peut en fait se targuer d’une carrière respectable dans le sport automobile. Il a couru en Formule 1 pendant la majeure partie de sa carrière et a également participé à une autre épreuve prestigieuse, comme les 24 heures du Mans.

Premières années et débuts en F1

La carrière de Jos Verstappen en course automobile a commencé dès son plus jeune âge. Après avoir excellé en karting, il a remporté le championnat allemand de Formule 3 en 1993, attirant ainsi l’attention des équipes de Formule 1. Son talent lui vaut d’être engagé comme pilote d’essai par Benetton en 1994.

L’occasion de faire ses débuts en Formule 1 s’est présentée la même année, lorsqu’il a remplacé JJ Lehto, blessé, chez Benetton, aux côtés de Michael Schumacher. Malgré son statut de débutant dans la catégorie supérieure, Verstappen est parvenu à monter deux fois sur le podium, en prenant la troisième place lors des Grands Prix de Hongrie et de Belgique. Ces résultats ont fait de lui le premier pilote néerlandais à monter sur le podium en Formule 1.

Années de transition et fin de carrière

Après son passage chez Benetton, la carrière de Verstappen s’est poursuivie dans plusieurs équipes. En 1995, il a couru pour Simtek, mais l’équipe a fait faillite après quelques courses. Plus tard, en 1996, il a rejoint Footwork, obtenant une sixième place comme meilleur résultat. En 1997, il a rejoint Tyrrell, mais la saison n’a pas été très fructueuse en raison d’une voiture peu compétitive. En 1998, avec Stewart, il ne marque pas de points et connaît une saison difficile.

En 2000 et 2001, Verstappen a couru avec Arrows, montrant des éclairs de compétitivité et obtenant quelques points. En 2003, il rejoint Minardi, mais le manque de moyens de l’équipe limite ses chances de succès.

Au total, Jos Verstappen a participé à 107 Grands Prix de Formule 1, réalisant deux podiums et accumulant 17 points dans sa carrière. Bien qu’il n’ait jamais remporté de course, sa contribution au sport automobile est significative, surtout si l’on considère l’influence qu’il a eue sur la carrière de son fils Max.

Max Verstappen est maintenant “assez mûr et sage” en F1, selon son père

L’ancien pilote de F1 Jos Verstappen a insisté sur le fait que son fils, Max, est “assez mûr et sage” pour prendre seul des décisions importantes.

Jos a souvent été aux côtés de Max tout au long de la carrière de quadruple champion du monde de F1, qui a débuté lorsque le pilote Red Bull n’avait que 17 ans.

Le père du jeune homme de 27 ans a joué un rôle clé en le guidant dès ses débuts en karting jusqu’à la F1, alors que les critiques le concernant pour son excès d’agressivité étaient monnaie courante.

Cependant, ces dernières saisons, Max a dû prendre de plus en plus de décisions, seul. Jos a pour objectif de participer à une vingtaine de rallyes cette année, ce qui signifie que Max pourrait se retrouver plus souvent sans son père à ses côtés.

Outre les rallyes, Jos passe la majeure partie de son temps à parcourir le monde avec Max, sa vie entière étant consacrée à la course automobile.

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Jos reconnaît que Max n’a plus besoin de lui pour prendre des décisions importantes, mais il continue à apprécier d’offrir son soutien au champion du monde en titre.

Je suis aussi occupé avec Max, bien sûr”, a déclaré Jos dans le podcast On The RallyCoffee. “C’est un peu moins le cas maintenant, mais au début de sa carrière, je lui ai donné des conseils, notamment en Formule 1, et c’est toujours le cas.”

“Il est assez mûr et sage pour le faire lui-même maintenant. Et je pense que je suis celui qui lui dit encore honnêtement ce qui va bien et ce qui ne va pas bien. Et il apprécie cela aussi.” Jos a ajouté : “Je pense que tout le monde a besoin de cela. Je veux dire, j’ai toujours à cœur de défendre ses intérêts et, bien sûr, nous voulons tout gagner.”

“Cela inclut la critique. Et à part le rallye, c’est essentiellement ma vie. De toute façon, tout tourne autour de la course.”

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Jos Verstappen estime que Max a beaucoup appris de Michael Schumacher

Être le coéquipier de Max Verstappen en F1 n’est pas une mince affaire et peut être comparé à être le coéquipier de Michael Schumacher à la grande époque. Jos Verstappen, ancien coéquipier du septuple champion du monde, a lui-même fait face à cette difficulté et en garde des souvenirs marquants.

En 1994, année du premier sacre de Michael Schumacher, Jos Verstappen, son coéquipier de l’époque avait terminé la saison à une triste 10e place au Championnat du monde des pilotes (82 points derrière l’Allemand). La relation entre Jos et Schumacher a toujours été cordiale, les deux hommes partageant des moments en dehors des circuits, notamment en karting. Jos estime que ces instants privilégiés avec Michael ont également pu influencer positivement son fils Max, alors jeune enfant. “Ces moments ont probablement marqué Max”, a confié Jos à F1-Insider, en revenant sur cette époque.

“Nous allions souvent faire du karting avec nos enfants, Mick et Max. Michael ne faisait pas de différence entre Max et Mick. S’il avait quelque chose à dire, il le disait aux deux. Il est tout à fait possible que Max ait également bénéficié de ces expériences.”

Selon Jos Verstappen, son fils a des traits de Michael Schumacher : “Max a beaucoup en commun avec Michael : intransigeant sur la piste, mais doux, sensible et attentionné en tant que personne privée.”

La saison prochaine, Max Verstappen tentera de décrocher un cinquième titre mondial en F1, à l’aube d’un changement de règlementation qui pourrait rebattre les cartes du classement des écuries.

S’il parvient à remporter une cinquième couronne mondiale la saison prochaine, Max Verstappen deviendrait alors le seul pilote avec Michael Schumacher (2000-2004) a remporter consécutivement cinq titres d’affilé.

Verstappen sans filtre sur sa relation avec Mercedes, Wolff, Ferrari, Aston Martin…

Max Verstappen a accordé une longue interview au service de streamingViaplay, qui diffuse par ailleurs la Formule 1 aux Pays-Bas. Le Quadruple Champion du monde de Formule 1 y a notamment évoqué en longueur le flirt opéré par Mercedes et Toto Wolff à son égard, alors que l’équipe anglo-allemande a tenté de s’attribuer ses services sur fond d’affaire Horner, pour finalement échouer dans cette tentative de débauchage et faire place à Kimi Antonelli aux côtés de George Russell en 2025.

« Oui, je comprends cela », a répondu Verstappen, interrogé sur le travail de destabilisation de Red Bull opéré dans sa propre mesure par Toto Wolff . « Vous voulez avoir le pilote le plus rapide dans votre voiture. Et bien sûr, il y avait beaucoup de choses à faire. Ils ont dû faire un choix pour un nouveau pilote. »

« Les grandes équipes sont toujours intéressantes », a poliment poursuivi Verstappen au sujet de la période durant laquelle Mercedes l’a activement courtisé. « Mais d’un autre côté, je suis aussi dans une très grande équipe. J’ai donc connu beaucoup de succès avec eux. Je m’y sens également comme dans une deuxième famille. Ce sont des considérations que l’on ne peut pas prendre comme ça, trop vite, pour partir. Ce n’est pas comme si je me réveillais et que je me disais ‘oui, l’année prochaine, c’est fini’. Et je ne suis pas quelqu’un qui passe de gauche à droite très rapidement de toute façon. Il faut donc bien réfléchir à ce genre de choses – si on veut le faire. »

Il semble que la conversation avec le clan Verstappen se soit surtout fait entre Toto Wolff et Jos Verstappen, le père de Max, ainsi que son management. De son côté, Verstappen estime qu’il n’a « pas vraiment » entretenu de conversation avec le responsable d’équipe autrichien.

« Bien sûr, nous nous parlons toujours. Et je ne mens pas sur le fait que nous nous sommes assis ensemble. Ce n’est pas un problème en soi, je pense. Mais en fin de compte, j’aime vraiment l’endroit où je suis. »

Ces discussions ont même permis à Verstappen de replacer clairement là où il se sentait au sein du team tout en pouvant apporter un levier supplémentaire et du poids à ses exigences pour demeurer au coeur du projet Red Bull.

« Je pense que nous avons eu des conversations très constructives. Oui, je pense que tout le monde a toujours été très honnête et ouvert les uns envers les autres. Mais d’un autre côté, je suis aussi très loyal envers mon équipe et je m’y sens chez moi. Il n’y a donc pas grand-chose à faire pour l’instant. Je suis encore très jeune, donc beaucoup de choses peuvent encore se produire à l’avenir. Et pour moi, il n’y a pas que la Formule 1. Après cela, j’ai aussi envie de faire beaucoup de choses et j’y réfléchis. Quels sont les bons partenaires pour cela ? Alors oui, ce sont des choses auxquelles je pense, mais je ne dois pas nécessairement prendre une décision à ce sujet maintenant ».

Et d’ajouter que Wolff a également vu l’opportunité de venir nourrir la relation pour le moins glaciale entretenue avec Horner. 

« C’est toujours le cas », estime-t-il lorsqu’il lui est demandé si le directeur de Mercedes a tenté de voler la vedette à son rival. « Les patrons d’équipe, c’est toujours le cas. Il ne s’agit pas seulement des pilotes, mais aussi des règles. Chaque année, il y a toujours un sujet sur lequel vous vous chamaillez. »

Les chemins de Mercedes et Verstappen se croiseront peut-être plus tard, après même la carrière F1 de celui qui domine la discipline depuis de nombreuses saisons.

« J’ai plusieurs objectifs après la Formule 1. L’endurance, ma propre équipe… Il y a beaucoup de choses en jeu. Et bien sûr, il faut qu’il y ait un programme à la fin. Et avec qui allez-vous le faire ? Ce sont bien sûr aussi des conversations que j’ai. Beaucoup d’équipes : Mercedes, Ferrari, Aston Martin, vous savez [sont intéressantes], cela n’a rien à voir avec la Formule 1 elle-même. Red Bull, bien sûr, fait aussi beaucoup de choses en dehors de la Formule 1. Je garde donc toutes les options ouvertes et, à la fin, je choisirai ce que je pense être le mieux. »

Jos Verstappen : “Red Bull se ressoude un peu mieux maintenant”

Jos Verstappen voit du positif au sein de l’écurie Red Bull avec notamment un Helmut Marko qui “semble également avoir plus de poids”.

Jos Verstappen, père de Max, n’a pas été avare de commentaires sur la situation chez Red Bull cette année. S’exprimant auprès de De Telegraaf, Verstappen père a indiqué qu’il “reste fidèle” à ses propos tenus dans le passé.

Toutefois, Jos Verstappen voit des points positifs chez Red Bull et notamment le rôle d’Helmut Marko qui semble avoir repris de l’importance en interne. Ainsi, le Néerlandais estime qu’il y a du changement dans l’équipe.

“Oui, c’est le cas”, a indiqué Jos Verstappen à De Telegraaf. “Le conseiller Helmut Marko semble également avoir plus de poids, ce qui est une bonne chose. L’équipe se ressoude un peu mieux maintenant.”

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Jos Verstappen : 2025 “sera sans aucun doute une saison importante” 

Après une saison 2024 marquée par un déclin des performances de la Red Bull et du changement en interne, Jos Verstappen estime toutefois que “l’équipe doit à nouveau faire ses preuves” en 2025.

“Ce sera sans aucun doute une saison importante. Beaucoup de choses ont changé au sein de l’équipe et certaines personnes occupent désormais de nouveaux postes, mais j’ai le sentiment que l’équipe doit à nouveau faire ses preuves.”

“Elle doit maintenant prouver qu’elle est toujours rapide, car nous y attachons beaucoup d’importance. Max voit les choses de la même manière. La pression est là, comme il se doit. L’équipe doit maintenant prouver qu’elle a gardé les bonnes personnes avec elle et qu’elle peut à nouveau construire une voiture rapide.”

Malgré le retour en forme de McLaren et Ferrari, Max Verstappen a remporté un quatrième titre de Champion du monde consécutif en 2024. En revanche, Red Bull n’a pas conservé son titre constructeurs, ne terminant qu’à la troisième position derrière McLaren et Ferrari.

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DEBAT : Polémiques ou grande maitrise, que gardez-vous de la saison 2024 de Verstappen ?

La saison 2024 est-elle celle de la sagesse pour Max Verstappen ? Presque ! Après deux saisons sans réelle concurrence, le pilote néerlandais a été confronté cette année à de multiples défis.

Red Bull a en effet fait figure de colosse aux pieds d’argile en 2024.

Avant même le début de la saison, un scandale est venu chambouler l’équilibre de l’écurie Championne du monde pilotes et constructeurs en 2023. En effet, début février éclate “l’affaire Horner”. Accusé de comportements inappropriés envers une collaboratrice et visé par une enquête interne, Christian Horner avait été innocenté à l’issue d’une enquête en interne.

Dans les jours et les mois qui ont suivi, Helmut Marko, conseiller spécial de Red Bull a laissé entendre qu’il pourrait claquer la porte de l’écurie. Du côté du clan Verstappen, Jos a directement a fait pression sur le directeur de l’équipe.

Malgré cette lutte intestine, qui aurait pu déstabiliser n’importe quel pilote, Max Verstappen a fait preuve de maturité et a fait le travail en remportant sept des dix premières courses de la saison. Jusqu’ici, et malgré un semblant de concurrence émanant du côté de chez McLaren et de Ferrari, Max Verstappen semblait bien parti pour remporter facilement le titre mondial en 2024.

Paul Vaussy (F1Only.fr) – “Un père aussi sûr de l’aider que toxique”

Aussi brillant soit-il, Max Verstappen rend parfois le fait de l’aimer et le soutenir difficile, comme il l’a parfois été avec Michael Schumacher ou Ayrton Senna.

Aussi transcendants les rappels de son niveau soient-ils lors de courses comme le Grand Prix du Brésil, ses écarts de comportement en piste, au moment de se trouver face à une forme d’adversité, semblent jalonner un parcours du reste irréprochable. Certains observateurs, tels que Martin Brundle, l’ont parfaitement résumé cette année après le GP des USA : en toutes circonstances, Verstappen si est bon qu’il n’a guère besoin de se rabaisser à des manœuvres questionnant les limites de la décence entre pilotes ou de l’interprétation des règles sportives. Le Hollandais n’en a simplement pas besoin, et sa brillance en piste suffit à faire la différence.

Ce besoin de rappeler avec autorité à ses adversaires plus tendres à quel point il lui est envisageable de chercher un avantage coûte que coûte, notamment dans le combat roues contre roues, caractérise désormais Verstappen depuis plusieurs saisons et est profondément ancré dans l’esprit de ses rivaux. Lewis Hamilton, Charles Leclerc, ou encore Lando Norris le savent désormais bien, et rester propre face à Verstappen signifie bien souvent accepter de ne pas se comporter pas avec la même impunité, ou d’espérer que justice soit rendue par les commissaires de piste.

Parlons donc surtout, comme l’a fait Christian Horner immédiatement après le quatrième titre acquis par son pilote à Las Vegas, ce qui aura aussi caractérisé Verstappen hors-piste : une abnégation là aussi hors-normes, un rôle de leader et fédérateur des efforts du team, en restant concentré en dépit de la tourmente interne vécue par une équipe Red Bull se déchirant en interne depuis le décès de Dietrich Mateschitz, et plus particulièrement sur l’initiative d’un clan dévastateur pensant aider le jeune pilote, mené par son père ; et de laquelle Toto Wolff a lui aussi tenté de profiter en tentant par tous les moyens de d’adjuger les services de celui dont il sait qu’il ferait, comme le principal intéressé l’affirme lui-même, la différence au volant de n’importe quelle auto. Face à ce même père qui l’a sans aucun doute bien plus desservi cette saison qu’il ne l’a aidé en étant à deux doigts de faire imploser le top team l’ayant mené vers la F1 et le succès planétaire, Max Verstappen a sans doute dû faire face en 2024 à son plus grand défi. Cela, ni Schumacher, ni Senna n’avaient eu à le faire…

Patrick Angler (invité du site F1actu.com) : “Le pilote qui vous donne envie de le haïr”

Max Verstappen, un nom qui fait vibrer les passionnés de Formule 1 autant qu’il divise les opinions. Son année 2024 aura été une nouvelle démonstration de force et de maîtrise chirurgicale au volant d’une monoplace pourtant pas au meilleur de sa forme. Mais au-delà des chiffres et des podiums, c’est l’homme derrière le volant qui intrigue. Un pilote à la fois génial et énervant, un mélange détonnant de talent brut et de caractère bien trempé.

Verstappen, c’est le genre de pilote qui vous donne envie de le haïr… et de l’admirer en même temps. Son style de pilotage, parfois limite, ses coups d’éclat et ses déclarations provocantes ne laissent personne indifférent. Il bouscule les codes, repousse les limites, et ça, ça plaît ou ça déplaît. Mais au-delà de la polémique, il y a un champion hors-norme, un guerrier qui ne lâche jamais rien. Sa capacité à rebondir après chaque coup dur, à se concentrer sur l’essentiel et à mettre la pression sur ses adversaires est tout simplement impressionnante. Sa victoire au Brésil en est la parfaite illustration.

Alors, Verstappen, génie ou provocateur ? Les deux, sans doute. Un mélange explosif qui fait le sel de la Formule 1. Car si le sport automobile est une affaire de chronos, c’est aussi un spectacle, et en ce sens, Verstappen est un acteur hors pair qui utilise autant ses résultats que les polémiques, comme arme pour mener une guerre psychologique contre ses adversaires.

 

Thibaud Comparot (F1Only.fr) – “Une face inattendue de Verstappen : la patience”

Le retour inespéré de la concurrence a mis une certaine pression sur Verstappen.

Il faut reconnaitre qu’on ne s’y attendait pas vraiment, mais Red Bull a vu Ferrari et surtout McLaren revenir à vitesse grand V dans ses rétroviseurs. Alors que la RB20 perdait en performance, Max Verstappen a, à l’inverse de Sergio Pérez, réussi à stopper l’hémorragie en glanant le moindre petit point. Quand Lando Norris, Oscar Piastri, Charles Leclerc, Carlos Sainz, Lewis Hamilton et George Russell remportaient des Grands Prix, Max Verstappen a su faire le dos rond.

On a découvert cette saison une face inattendue de la personnalité de Max Verstappen, la patience. Il aura fallu attendre 11 Grands Prix de l’Espagne au Brésil, avant de voir le Batave remonter sur la plus haute marche du podium. Après une véritable maestria à Interlagos, Max Verstappen, implacable comme à son habitude, est allé décrocher une quatrième couronne mondiale à Las Vegas. Oui le titre de 2021 était peut-être le plus spectaculaire, mais celui de 2024 a probablement été le plus dur à remporter pour Max Verstappen.

Le point noir ? Le Max Verstappen de 2021 a ressurgi dans ses batailles avec Lando Norris, envoyant à plusieurs reprises son rival en dehors des limites de piste.

La stat folle : Si le Championnat avait commencé après Miami, moment de la saison ou la Max Verstappen n’a plus la meilleure monoplace de la grille, le pilote Red Bull serait tout de même en tête du Championnat à l’arrivée du GP de Las Vegas. Dans ce scénario, il aurait actuellement 11 points d’avance sur Lando Norris et 50 sur Charles Leclerc.

Hugo Pommier (F1Only.fr) – “Pas de quoi entacher une saison modèle”

La saison 2024 de Max Verstappen est véritablement exceptionnelle. On le savait fort, mais il a montré qu’il était réellement le meilleur sur la grille à l’heure actuelle, exploitant le maximum de sa Red Bull lors de chaque week-end ou presque. Comme l’a bien dit son dernier rival pour le titre, Lando Norris, Verstappen domine quand il a la meilleure voiture, mais reste toujours présent quand il ne l’a pas.

Certes, il a bénéficié d’une voiture dominante en tout début de saison, mais il a ensuite fait mieux que résister et les chiffres le prouvent. Il avait 53 points d’avance sur Norris au soir du Grand Prix de Miami, un tournant de la saison d’un point de vue des performances, dès la course numéro six, donc très tôt en 2024. Malgré les difficultés de la Red Bull qui ont suivi et la forme de la McLaren, Verstappen bénéfice actuellement de 63 points d’avance sur Britannique et lui a donc repris des points sur cette période. Cela restera comme une saison remarquable, une régularité à un niveau de performance exceptionnel.

Les polémiques hors piste, liées à son langage en conférence de presse n’en étaient même pas une, mettant plus en avant le ridicule de la situation et de la sanction. En revanche, il faut bien dire qu’il a dépassé les limites, au moins à Mexico avec sa deuxième manœuvre sur Norris, mais cela n’est pas suffisant pour entacher sa saison entière qui restera un modèle du genre.

Jos Verstappen s’en prend aux commissaires “qui n’aiment pas” son fils

Après les 20 secondes de pénalité reçues par Max Verstappen ce week-end, Jos, son père, a tout simplement remis en cause l’intégrité de certains commissaires en poste à Mexico.

Jos Verstappen est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Alors que Max Verstappen a reçu deux fois dix secondes de pénalité à Mexico, il n’en fallait pas plus pour déclencher une nouvelle sortie médiatique de Jos, qui devrait être très remarquée.

Pour rappel, Max Verstappen a été pénalisé à deux reprises au Mexique pour deux actions qui ont eu lieu au dixième tour de course. La première pénalité pour avoir poussé Lando Norris hors piste au virage 4, et la deuxième pour avoir quitté la piste et gagné un avantage durable aux virages 7 et 8.

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Jos Verstappen : “Max doit conduire comme il l’entend”

Verstappen père se demande ainsi “s’il n’y a pas d’apparence de conflit d’intérêts” au sein des commissaires qui étaient en poste tout au long du week-end du Grand Prix du Mexique.

“Norris pourrait maintenant penser encore plus : ‘Je dois être prudent’ ”, a tout d’abord indiqué Jos Verstappen à De Telegraaf. “Si vous regardez les actions de dimanche, le deuxième moment de Max a peut-être été un peu trop, mais il laisse passer cela.”

“Vous pouvez commencer à en parler pendant très longtemps, mais cela ne change rien de toute façon. Max doit conduire comme il l’entend. Il doit le faire parce que la voiture n’est pas assez bonne et qu’il fait tout ce qu’il peut pour gagner le titre.”

“Mais Max ne va pas changer son style de conduite parce qu’il y a quelques commissaires présents qui ne l’aiment pas de toute façon. La FIA devrait se pencher sur la composition des commissaires, sur les personnes qu’elle a nommées et sur la question de savoir s’il n’y a pas d’apparence de conflit d’intérêts. D’anciens pilotes, par exemple, qui ont plus de sympathie pour certains pilotes ou [équipes].”

Selon le média néerlandais, dont le journaliste Erik van Haren est réputé proche du clan Verstappen, Jos ferait ici référence à deux membres du collège des commissaires du Grand Prix du Mexique. 

D’un côté le Britannique Johnny Herbert, ancien pilote de F1 qui est également consultant sur Sky Sports F1, le diffuseur de la F1 en Grande-Bretagne. Et de l’autre Tim Mayer, qui est le fils du co-fondateur de McLaren, Teddy Mayer.

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Steiner : “Jos Verstappen est frustré et il ne sait pas se taire“

Günther Steiner, ancien directeur de l’écurie Haas en Formule 1, est connu pour son franc-parler. Ses excès de colères et ses phrases plus que piquantes dans la série “Drive to Survive” n’ont pas manqué de faire réagir les fans sur les réseaux sociaux. Ce trait de caractère, il le partage avec un autre personnage emblématique du paddock, un certain Jos Verstappen.

Ce dernier se fait de plus en plus loquace depuis que son fils, Max Verstappen, triple Champion du monde de Formule 1, rencontre quelques difficultés avec sa Red Bull. Il y a peu, celui qui a lui aussi couru en F1 entre 1994 et 2003 a pointé du doigt les nombreux départs de personnes clés enregistrés par la firme autrichienne. Selon Jos Verstappen, ces pertes ont un impact négatif sur les résultats de l’écurie.

En effet, alors que la saison 2024 s’annonçait radieuse pour Red Bull, les performances ont chuté et des personnages emblématiques de l’écurie comme Adrian Newey et Jonathan Wheatley ont décidé de plier bagage pour rejoindre des écuries comme Aston Martin ou Audi. De son côté, Christian Horner affirme que les réussites de l’équipe autrichienne ne reposent pas uniquement sur quelques personnes spécifiques. Il a insisté sur le fait qu’il y avait toujours de nombreux talents remarquables au sein de l’équipe.

Face à ce qui ressemble de plus en plus à des règlements de comptes par médias interposés, Günther Steiner s’étonne que la situation se soit à ce point dégradée au sein d’une écurie pour qui tout réussit depuis maintenant trois saisons.

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Vers un accord entre Red Bull et le clan Verstappen ?

Je suis un peu perdu avec cette question, parce que normalement Christian voit ces choses très bien”, a déclaré l’ancien directeur d’équipe. “Je pense qu’il devrait trouver un accord avec Jos pour qu’ils parlent le même langage afin d’aider Max à gagner le championnat, mais pour l’instant ils ne s’aident pas eux-mêmes.”

Günther Steiner, devenu cette saison consultant pour Canal +, trouve la situation “bizarre” tout en avouant ne pas avoir eu vent des discussions en interne.

Nous savons que Jos est frustré et qu’il ne peut pas se taire. Et encore une fois, je ne le critique pas pour cela, mais est-ce le mieux pour son fils ? Je ne sais pas. Mais quand on ne connaît pas la dynamique interne de l’équipe, il est difficile de dire qui a tort et qui a raison.”

Une chose est certaine, il y a de forts désaccords au sein de l’écurie Championne du monde et si la dynamique en piste ne change pas, Jos Verstappen pourrait à nouveau se faire entendre dans les médias.

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Jos Verstappen : “Trop de personnes” quittent Red Bull

Après l’annonce d’un nouveau départ d’un membre important de l’écurie Red Bull la semaine passée, le père de Max Verstappen, Jos, tire à nouveau la sonnette d’alarme.

Dès le début de saison, Jos Verstappen avait publiquement critiqué la situation chez Red Bull et plus particulièrement celle de Christian Horner, étant accusé de comportement inapproprié par une employée.

Mais après les annonces successives des départs d’Adrian Newey (directeur technique en chef), de Jonathan Wheatley (directeur sportif) ou encore de Will Courtenay (responsable de la stratégie de course), c’est un Jos Verstappen mécontent qui s’est de nouveau exprimé.

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“Je pense que ce qui se passe en ce moment n’est pas bon”

C’est ce dont j’avais prévenu”, a-t-il déclaré à Motorsport.com. “L’équipe a ensuite dit : ‘Oh, ce n’est pas grave, nous avons quelqu’un d’autre [pour ce poste]’.

Mais c’est trop de personnes maintenant [qui partent]. Et Max reçoit des questions à ce sujet à chaque fois. Alors oui, je pense que ce qui se passe en ce moment n’est pas bon.

L’inquiétude grandit donc dans le clan Verstappen dans un contexte où Red Bull régresse clairement en piste (aucune victoire sur les huit derniers Grands Prix) et où McLaren est devenue la première force du plateau, ayant pris la tête du championnat constructeurs.

Il est également important de rappeler que ces déclarations faites par Jos Verstappen interviennent alors que Mercedes et plus particulièrement Toto Wolff ont montré leur intérêt pour faire venir le triple champion du monde néerlandais chez les Flèches d’Argent dans un avenir pas si lointain.

Dans cette situation, Max Verstappen doit lui se concentrer pour aller chercher un quatrième titre consécutif, possédant encore 52 points d’avance sur Lando Norris avec six Grands Prix restants en 2024.

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Jos Verstappen : « Le moment est venu pour moi de faire des choses amusantes »

Jos Verstappen, le père du triple champion du monde de F1, a expliqué pourquoi il avait pris la décision de prendre du recul avec la Formule 1 et de ne plus être en permanence aux côtés de son fils sur les différents circuits du calendrier.

Depuis l’arrivée de Max Verstappen en Formule 1 en 2015, son père Jos Verstappen – ancien pilote de Formule 1 – a toujours été aux côtés du pilote Red Bull. Sa présence a même été jugée néfaste pour son fils à une certaine période et le Néerlandais a gentiment été écarté du garage Red Bull durant plusieurs mois pour laisser Max Verstappen s’épanouir seul et voler de ses propres ailes.

Désormais, son fils est triple champion du monde de F1 et Jos Verstappen estime qu’il n’a plus besoin d’être en permanence à ses côtés, c’est pourquoi il a choisi il y a quelques temps de se lancer dans le rallye afin d’assouvir sa passion du pilotage, mais uniquement pour le plaisir.

Lorsqu’on lui demande s’il a souhaité se lancer dans le rallye par manque d’adrénaline après avoir passé ces dernières années aux côtés de son fils sur les différents circuits de Formule 1, le Néerlandais a répondu : « Croyez-moi, j’ai aussi ressenti de l’adrénaline avec Max. »

« Mais il a désormais atteint une phase où je n’ai plus rien à faire et le moment est venu pour moi de faire des choses amusantes. » a déclaré Jos Verstappen dans un entretien accordé à Formule1.nl.

« J’aime vraiment ça [le rallye], parce que j’ai un peu besoin de cette adrénaline. La sensation de courir soi-même dans une voiture ne peut être comparée à la sensation que l’on ressent lorsqu’on se tient à côté de la piste. C’est très différent. »

« Mais ce n’est pas plus excitant. Je trouve que regarder Max est tout aussi excitant que courir moi-même. Et je préfère que Max gagne plutôt que moi. Mais le meilleur, bien sûr, c’est quand tout va ensemble : Max gagne dans une voiture de Formule 1 et moi dans une voiture de rallye. C’est notre objectif à chaque fois. »

Pas à la hauteur pour le WRC !

Quant à savoir s’il espère un jour concourir personnellement au plus haut niveau du rallye en WRC, Jos Verstappen admet bien volontiers que son niveau n’est pas à la hauteur des cadors de la discipline : « Je pense que dans un an ou deux je pourrai vraiment concourir pour les Grands Prix, au niveau belge. »

« Si vous regardez vraiment au niveau mondial, je ne suis pas à la hauteur et cela ne me dérange pas. J’aime regarder le WRC, mais je n’ai aucune ambition dans cette direction. » ajoute Verstappen Sr.

« J’ai participé une fois à un rallye WRC l’année dernière, à Ypres [en Belgique], mais cela m’a occupé pendant une semaine entière. Ensuite, je remarque simplement que je suis resté trop longtemps loin de chez moi. Je suis satisfait de la façon dont les choses se déroulent actuellement. »

« Cela doit rester amusant. Nous le faisons de manière professionnelle et le reste me convient. Si je suis troisième ou premier, cela ne m’importe pas vraiment. Tant qu’on s’amuse. »

« Bien sûr, je participe à chaque rallye pour faire de mon mieux et aller le plus vite possible. Ce sera toujours le cas. Mais si vous ne gagnez pas, vous devez l’accepter. »

Bien que moins présent qu’auparavant dans le garage Red Bull aux côtés de son fils, Jos Verstappen continue de venir sur les circuits de F1, notamment lors des moments importants. En 2023, le Néerlandais était présent en Hongrie, en Belgique, au Qatar, à Las Vegas et à Abou Dhabi.