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L’équipe Renault F1 a enregistré son meilleur résultat depuis son retour en Formule 1 en 2016 en inscrivant vingt-trois points en Belgique le week-end dernier avec la quatrième place et le meilleur tour en course de Daniel Ricciardo ainsi que la cinquième position d’Esteban Ocon.

Ciaron Pilbeam, ingénieur en chef de course chez Renault F1, évalue avec nous les performances de l’écurie du constructeur français avant d’aborder la huitième manche de la saison 2020 à Monza.

« Spa et Monza sont deux circuits à faibles niveaux d’appuis. Les deux chicanes de Monza sont les seuls virages lents du tracé avec de gros freinages en amont. » nous explique Pilbeam avant le Grand Prix d’Italie.

« Les autres sont des courbes à moyenne et haute vitesse et il y a trois longues lignes droites faisant que cette piste requiert encore moins d’appuis que Spa.« 

« La météo peut être capricieuse à Monza à la fin de l’été et au début de l’automne, donc nous aurons un œil sur les prévisions pour nous assurer d’être prêts pour toutes les conditions. »

« Spa s’est très bien passé pour nous. Notre F1 s’est bien comportée dans sa configuration à faibles appuis et les deux pilotes en étaient bien plus satisfaits qu’à Barcelone dès le début du week-end. »

« L’ensemble de l’écurie a bien performé et les départements châssis, moteur, stratégie et support depuis l’usine ont tous contribué à cette belle prestation. »

« C’est formidable d’obtenir un résultat comme celui-ci, non seulement pour les points qu’il apporte au championnat, mais aussi pour la confiance de l’équipe et la conviction que nous pouvons faire encore mieux. »

« Nous étions compétitifs à Spa et nous espérons à nouveau obtenir un bon résultat ce week-end. L’an dernier, nous étions performants à Monza, nous avons fini quatrième et cinquième et nous venons de voir que la monoplace est à nouveau bonne avec des appuis plus faibles. »

« Si nous pouvons réussir un week-end comme le précédent, nous avons bon espoir de marquer de gros points. »

« La directive technique entrant en vigueur à Monza sur les modes moteur affectera dans une certaine mesure toutes les équipes et il sera intéressant de voir si elle bouleverse l’ordre de la grille en qualifications et en course. »

Classement F1 2020 – constructeurs

Sixième au classement des pilotes à égalité de points avec le Monégasque Charles Leclerc, le pilote McLaren Lando Norris sait que le championnat sera très serré jusqu’à la fin de l’année entre la troisième et la dixième position.

Le Britannique est bien conscient que la moindre erreur pourrait se payer très cher en termes de position au classement et veut donc absolument maintenir sa bonne dynamique ce week-end au Grand Prix d’Italie après avoir terminé à la septième place à Spa-Francorchamps dimanche dernier.

« Nous avons bien débuté cette nouvelle séquence de courses [triplette] et nous arrivons désormais en Italie [Monza] où nous allons essayer de maintenir cette dynamique. » nous explique Norris.

« La compétition est extrêmement serrée dans les championnats constructeurs et pilotes, nous savons donc que manquer des occasions de marquer des points peut avoir un impact important sur ce classement. »

« Nous ferons tout notre possible pour nous appuyer respectivement sur les P3 et P6. Monza est l’un des circuits les plus excitants du calendrier avec de nombreuses opportunités de dépassement, et j’ai juste hâte de sortir en piste pour les EL1. »

Classement F1 2020 – pilotes

Le pilote Williams George Russell espère pouvoir de nouveau se battre contre les Alfa Romeo et les Haas ce week-end au Grand Prix d’Italie, huitième manche du championnat 2020 de F1.

Première des trois courses organisées en Italie [Monza, Mugello et Imola] cette année, Monza est considéré comme le temple de la vitesse en raison de son tracé composé essentiellement de lignes droites.

George Russell aura donc pour objectif de battre les monoplaces équipées du bloc V6 Ferrari ce week-end, notamment parce que le moteur de Maranello souffre d’un déficit de puissance depuis le début de l’année par rapport aux autres motoristes.

« C’est toujours très amusant de courir à Monza. C’est un circuit historique, très rapide, à grande vitesse avec un minimum d’appui. » nous rappelle le pilote britannique qui a dû abandonner le week-end dernier à Spa-Francorchamps après un crash.

« Je pense qu’en termes de performances, ce sera un week-end très similaire à celui que nous venons d’avoir à Spa car les caractéristiques du circuit sont très similaires. »

« Nous aurons les mêmes objectifs et buts que le week-end dernier, en essayant de combattre les Alfa et les Haas. »

Depuis le début de la saison 2020, George Russell n’a marqué aucun point au championnat du monde, tout comme son coéquipier Nicholas Latifi, Kimi Raikkonen et Romain Grosjean.

Rappelons également que George Russell ne sera pas au volant de sa monoplace pour la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Italie, puisque son équipe a décidé de faire rouler le pilote de réserve Roy Nissany vendredi matin à Monza.

Le pilote McLaren Carlos Sainz ne cache pas sa frustration face au nombre de points qu’il n’a pas pu marquer au championnat du monde de F1 cette saison en raison de différents problèmes.

Au Grand Prix de Grande-Bretagne, l’Espagnol a été victime d’une crevaison dans les derniers tours de course alors qu’il se battait pour une place dans le top dix. Il terminera finalement la course à la treizième position à Silverstone.

Lors de la seconde course à Silverstone pour le Grand Prix du 70e anniversaire, Sainz terminera également à la treizième position.

Le week-end dernier à Spa-Francorchamps, le pilote McLaren n’a même pas pu prendre le départ du Grand Prix de Belgique en raison d’un problème sur l’échappement de sa monoplace et a dû se contenter de regarder la course depuis le muret des stands.

Au total, depuis le début de la saison 2020 de F1 Carlos Sainz n’a marqué que 23 points et se retrouve onzième du classement des pilotes, alors que son coéquipier Lando Norris a marqué le double de points et occupe la sixième position au championnat.

« Après la course de Barcelone, j’espérais un autre week-end propre à Spa, mais malheureusement, je n’ai même pas pu commencer la course dimanche. » nous explique Carlos Sainz.

« C’est très frustrant de regarder en arrière et de voir tous les points que j’ai ratés cette saison à cause de problèmes différents, mais je préfère regarder en avant et investir toute mon énergie dans les défis et les courses à venir. »

« Je me sens bien dans la voiture et je suis sûr que ma chance finira par tourner si nous restons concentrés et continuons à travailler dur. »

« Heureusement, je n’ai pas longtemps à attendre pour remonter dans la voiture, alors que nous nous dirigeons directement vers Monza pour le départ d’une double course en Italie. »

« Les caractéristiques de vitesse élevée du circuit offrent généralement des opportunités de dépassement, en particulier dans la première chicane, nous devrions donc être dans une course passionnante. »

« Je travaille aux côtés de l’équipe ces derniers jours pour m’assurer que nous pouvons maximiser les performances de la voiture. »

Pour rappel, le pilote madrilène rejoindra l’équipe Ferrari l’an prochain où il fera équipe avec le Monégasque Charles Leclerc.

Classement F1 2020 – pilotes

L’équipe McLaren célébrera la dernière course de l’un de ses plus fidèles employés ce week-end au Grand Prix d’Italie à Monza et un hommage lui sera rendu sur la monoplace avec un message spécial.

Ray ‘Tex’ Rowe est le plus ancien employé de l’équipe McLaren et a rejoint l’équipe Bruce McLaren Motor Racing Ltd pour la première fois le 1er avril 1965. Il quittera donc son poste [atelier des boîtes de vitesses] et l’équipe McLaren cette année après 55 ans de bons et loyaux services pour une retraite bien méritée.

À l’époque, McLaren n’avait pas encore construit sa première voiture de Formule 1 avant ses débuts en Grand Prix en 1966 – c’est alors devenu immédiatement l’une des priorités du jeune Ray qui venait à peine de rejoindre McLaren.

« Je me souviens encore de ma première journée chez McLaren. » nous explique Ray Rowe, qui est appelé Tex en interne.

« Nous nous préparions pour la Formule 1 et construisions notre première voiture de Grand Prix. C’était notre projet principal: le châssis a commencé en tant que voiture d’essai, et tout a été fait en secret, et était encore en phase préparatoire lorsque je suis arrivé. »

« Robin Herd était le concepteur en chef, et Eddie Strait nous avait rejoint de Cooper – il était au bureau de dessin. »

« J’ai travaillé sur la fraiseuse pendant que nous préparions le prototype. Je me souviens que Bruce [McLaren] avait proposé un nouveau design pour les étriers de frein, et j’ai dû faire quelques modifications, les rendant plus larges pour qu’ils ajustent les disques. »

« Ces jours passés dans le garage ont été mes moments préférés avec l’équipe – nous avons tous travaillé ensemble dans une seule unité, et nous devions tout faire. Ce n’est pas comme aujourd’hui, où tout est plus spécialisé. »

le moment le plus difficile pour le jeune employé qu’il était est survenu à l’été 1970, lorsque Bruce McLaren a perdu la vie dans un crash d’essai à Goodwood. Pour beaucoup, il était impensable que l’équipe puisse continuer sans sa cheville ouvrière, mais Ray Rowe se souvient du stoïcisme sombre qui a maintenu l’équipe ensemble pendant ces jours les plus sombres.

« Bruce savait juste comment tout cela fonctionnait; il a pu essayer différentes choses avec les voitures parce qu’il savait en les conduisant ce que les changements apportaient. »

« Il n’y a toujours pas de substitut à la sensation – et un ordinateur ne peut pas vous donner cette sensation. »

« Quand Bruce est mort, je ne pense pas qu’il y ait même eu un seul point d’interrogation – personne n’a rien mentionné, nous avons simplement continué. »

« Nous savions que Denny [Hulme]– qui avait eu un accident à Indy – allait mal, mais je ne pense pas qu’il ait même mentionné quoi que ce soit non plus. Nous n’avons pas eu à en parler – nous avons juste continué et nous avons réussi. »

Enfin, lorsqu’on lui a demandé quelques conseils pour tout nouveau venu cherchant à potentiellement démarrer une carrière d’un demi-siècle chez McLaren, il nous rappelle que, malgré plus de 50 ans de progrès, les perspectives de l’entreprise restent remarquablement similaires au jour où elle a commencé.

« Cette entreprise est unique – et l’a toujours été. Il faut une bonne gestion pour que tout le monde travaille ensemble; mais, plus important encore, cela dépend entièrement de l’individu – ce sont les gens et leur attitude à travailler ensemble qui font avancer cette entreprise. »

Le Finlandais Kimi Raikkonen essaiera de « faire de son mieux » à Monza ce week-end avec le matériel dont il dispose, bien que le pilote Alfa Romeo sait déjà que le moteur Ferrari qui propulse sa F1 devrait souffrir dans les longues lignes droites du tracé italien.

Le week-end dernier à Spa-Francorchamps, Kimi Raikkonen a tout de même réussi à finir la course devant les deux pilotes Ferrari à la douzième place sur un tracé pourtant typé moteur.

Mais étant donné les difficultés auxquelles sont confrontées les équipes motorisées par Ferrari depuis le début de l’année, Raikkonen n’a pas d’attente particulière pour le Grand Prix d’Italie programmé ce week-end à Monza.

« Nous devons attendre de voir comment cela se passe, je pense que ce ne sera pas très facile, mais nous ferons de notre mieux avec tout ce que nous avons. » nous explique Kimi Raikkonen avant le Grand Prix d’Italie.

« Cela peut être similaire [par rapport à Spa], meilleur ou pire, je ne sais pas. Nous devons juste y aller, faire de notre mieux, tirer le meilleur parti de la voiture et ensuite nous verrons ce que nous obtenons. »

Pour rappel, à partir du Grand Prix F1 d’Italie ce week-end, la FIA limitera l’utilisation des modes moteur avec un même mode disponible pour tout le week-end ce qui pourrait nous offrir quelques surprises, surtout en qualifications le samedi.

Le week-end dernier au Grand Prix F1 de Belgique, les deux pilotes Haas Romain Grosjean et Kevin Magnussen sont restés bloqués au garage durant tout la première séance d’essais libres le vendredi en raison d’un problème mécanique.

L’équipe a dû procéder au remplacement de l’unité de puissance sur les deux monoplaces, ce qui a fait perdre un temps de roulage considérable à l’écurie américaine en vue de la préparation du Grand Prix F1 de Belgique.

Lorsqu’on demande à Guenther Steiner s’il sait ce qu’il s’est passé sur le moteur Ferrari, l’Italien botte en touche et pointe du doigt son fournisseur Ferrari à qui il met la pression depuis quelques jours pour qu’une solution soit trouvée.

« La première chose à faire est de garder l’équipe motivée – Dieu merci, ils sont tous toujours motivés pour continuer. » nous explique Steiner.

« J’admire vraiment cela des gars. En ce qui concerne l’enquête, nous ne pouvons pas la faire nous-mêmes, c’est un problème en lien avec le groupe propulseur et nous n’en n’avons aucune idée. »

« Je dois pousser notre fournisseur de groupe motopropulseur [Ferrari] à nous proposer des solutions. Perdre du temps de piste le vendredi, cela n’aide personne. »

Pour le Grand Prix d’Italie, prochaine manche de la saison 2020 de F1, l’équipe Haas s’est fixée un objectif réaliste et essaiera juste d’atteindre la Q2 en qualifications sur un tracé où justement la puissance moteur sera primordiale.

« Nous nous battrons pour sortir de la Q1, c’est la seule attente et c’est vers quoi nous allons travailler: sortir de la Q1. » insiste Steiner.

« Vous devez avoir un objectif, mais il doit être réaliste. Il ne sert à rien de rêver d’entrer en Q3. Si nous pouvons sortir de Q1, en particulier sur les pistes à grande vitesse comme Spa et Monza, c’est bien. »

« Nous nous battrons dur mais nous savons que nous avons un bras attaché derrière le dos. » conclut le team principal de l’équipe Haas.

Le pilote israélien Roy Nissany sera de nouveau au volant de la Williams FW43 ce vendredi en essais libres à Monza dans le cadre du Grand Prix F1 d’Italie 2020.

Le pilote de réserve de l’équipe Williams remplacera le titulaire George Russell lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix F1 d’Italie. Ce sera la seconde fois pour Nissany après un premier roulage à Barcelone il y a quelques jours.

« Après la grande session à Barcelone, j’ai vraiment hâte de conduire à Monza. Cette piste légendaire est l’une de mes préférées, car c’est là que j’ai remporté ma première victoire en monoplace. » nous explique Roy Nissany.

« Je suis sûr que ce sera émouvant, mais comme toujours, je vais activer mon mode « robot » pour m’assurer que je serai pleinement concentré sur l’accomplissement de mon travail pour l’équipe. »

« Cette session en EL1, j’aurai plus d’expérience, plus de confiance et je me sens encore mieux qu’avant, avant de sauter dans la voiture. »

« Bien sûr, nous ferons plus de préparations dans le simulateur à l’usine cette semaine après Spa. J’ai hâte de monter dans la voiture et de relâcher ce levier d’embrayage. »

Pour le Grand Prix d’Italie, huitième manche de la saison 2020 de F1, Pirelli mettra à disposition des équipes les mêmes gommes utilisées l’an passé à Monza: les C2, C3 et C4.

Il s’agit des trois composés au centre de la gamme Pirelli « capables de faire face à une grande variété de conditions » selon le manufacturier unique de la Formule 1.

« Pour la première fois dans l’histoire de la Formule 1, il y aura un back to back en Italie, avec différentes nominations pour les deux courses à Monza et au Mugello. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli.

« Contrairement à la piste toscane, qui fait ses débuts en F1, les Teams ont déjà pour Monza de nombreuses références et données disponibles sur les composés, les mêmes que ceux utilisés en 2019. »

« Néanmoins, les voitures sont encore plus rapides et plus performantes que l’année dernière, avec il restera l’inconnu de la météo. »

« Dans le passé les températures étaient élevées mais il pleuvait aussi souvent à Monza. Plusieurs stratégies à un ou deux arrêts sont possibles pour cette course, mais contrairement à l’année dernière, les pilotes ont une allocation de pneus fixe qui a un effet direct sur les stratégies en influençant la variété des ensembles mis à leur disposition pour la course. »

« Dans tous les cas, cette attribution a été conçue pour donner aux pilotes une liberté maximale dans le choix des composés à utiliser en course. »