Le directeur exécutif de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, insiste sur le fait que les problèmes de dégradation dont ont été victimes ses deux pilotes au Mexique ne sont pas dû au fait que Mercedes n’a pas utilisé ses nouvelles jantes ventilées.

Avant le Grand Prix du Mexique, les commissaires de la FIA ont indiqué que les jantes utilisées par Mercedes depuis quelques courses étaient légales.

Depuis quelques courses, Mercedes utilise une entretoise sur ses roues arrière avec des petits trous et rainures ajoutés pour réduire le flux de chaleur entre l’essieu et la roue.

Mais après une série de quatre victoires consécutives, certaines équipes, dont Ferrari, ont demandé à la FIA des éclaircissements pour savoir si Mercedes enfreignait l’article 3.8 du règlement technique de la Formule 1.

Mais alors que la FIA avait déjà validé une première fois son concept de jantes avant le Grand Prix des Etats-Unis, les questions en suspens de la part de Ferrari ont conduit la FIA a contrôler une nouvelle fois la Mercedes à Mexico.

Par mesure de précaution, Mercedes a décidé de modifier ses jantes pour le Grand Prix du Mexique afin que les points de désaccord soient une bonne fois pour toute résolus.

Hors, ce week-end à Mexico, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont tous les deux eu du mal à faire fonctionner leurs pneumatiques, les deux pilotes ayant chacun effectué deux arrêts au stand au Grand Prix du Mexique.

Mais Toto Wolff a déclaré que cette forte dégradation constatée dimanche dernier sur les pneus de ses pilotes n’avait absolument rien à voir avec le fait que l’équipe n’a pas utilisé les fameuses jantes si controversées.

« Le plus gros problème a été l’avant gauche, donc, cela n’a rien à voir avec tout ça. » explique le manager de l’équipe Mercedes.

« Je ne pense pas que nous ayons allumé les pneus, je ne pense pas que notre voiture ait abîmé les pneus. »

« Honnêtement, je n’ai aucune explication, donc, je demanderai des explications, parce que ces changements sont difficiles [à comprendre]. »

Sergio Perez ne s’attendait certainement pas à devoir abandonner le jour de son Grand Prix national au Mexique, mais un problème de freins l’a contraint à l’abandon dimanche.

Le pilote Racing Point Force India a été victime d’une défaillance sur le système de freins de sa monoplace en course, alors qu’il se battait pour la septième place.

« Ça fait mal, ça fait vraiment mal. » déclarait Perez ce dimanche soir. « Je pense que nous avions au moins la septième place dans la poche, après une excellente stratégie que nous avons planifié aux qualifications [Force India a décidé de ne pas qualifier ses monoplaces en Q3 pour avoir des pneus plus durs en course]. »

« Mais cela fait partie de la course et quelques fois on a ces grandes déceptions lorsque nous avons un problème avec la voiture. »

« Ce sont les freins qui m’ont obligé à abandonner, car tout à coup, la pédale est devenue molle et je n’ai pas eu d’autre choix que de m’arrêter. »

« Jusque-là, la course était très excitante pour moi, j’ai fait un bon premier tour en prenant l’avantage sur Alonso, puis j’ai livré de belles batailles contre les Sauber plus tard en course. »

« Je contrôlais ma course, je prenais soin de mes pneus, et je pensais que nous allions récolter de gros points. Je suis vraiment désolé pour l’équipe et pour les fans qui sont venus nombreux, ils me rendent toujours fier et m’ont apporté un soutien incroyable. »

Touché par des problèmes de fiabilité, Carlos Sainz n’a pas pu ramener le moindre point à son équipe ce dimanche à Mexico en abandonnant.

Le pilote Renault s’élançait depuis la huitième position sur la grille de départ et se battait pour la sixième place en course, juste devant son coéquipier Nico Hulkenberg. Mais un problème de batterie a mis un terme à tous les espoirs du pilote madrilène.

« C’est vraiment dommage. Nous menions aisément le peloton derrière les écuries de pointe et nous étions bien placés pour de gros points lorsque la voiture s’est arrêtée sans prévenir. C’est vraiment frustrant après un aussi bon départ, mais c’est la course… » souligne Carlos Sainz.

« Nous n’avons pas connu beaucoup de soucis de fiabilité cette saison, mais cela arrive quand je suis en tête du groupe de chasse. C’est une malheureuse coïncidence que cela se reproduise aujourd’hui. »

« Nous enquêterons sur ce problème pour aller de l’avant. Nous continuerons de nous battre et nous viserons les points sur les deux dernières courses afin d’assurer la quatrième place au Championnat Constructeurs. »

« Nous méritions plus, mais Nico est resté dans les points. Ce n’est donc pas un mauvais résultat pour l’équipe et j’adresse toutes mes félicitations à Lewis Hamilton pour son cinquième titre. »

Christian Horner, le team principal de l’équipe Red Bull Racing, a révélé que le problème qui a touché la voiture de Daniel Ricciardo ce dimanche à Mexico et qui a obligé l’Australien à abandonner était probablement lié à un défaut d’embrayage.

Le Britannique a révélé que le problème avait commencé à toucher la monoplace de Ricciardo un peu plus tôt dans la course, alors que le pilote Red Bull a dû finalement abandonner à dix tours de la fin de course, alors qu’il était second. Cela mettrait donc définitivement le moteur Renault hors de cause

« Cela ressemble à un problème d’embrayage qui, probablement, en regardant les données, a débuté au sixième tour de course. » explique Horner.

« Cela ressemble au problème de Max vendredi [Verstappen a connu une panne similaire en essais libres]. Nous devons donc vérifier tout cela au Royaume-Uni afin de comprendre, mais c’est ce qui semble être le coupable. »

Horner a également déclaré que le départ raté de Daniel Ricciardo sur la grille de départ du Grand Prix du Mexique pourrait être lié à ce problème d’embrayage.

Daniel Ricciardo a connu un huitième abandon ce wee-end à Mexico, le second d’affilé après le Grand Prix des Etats-Unis la semaine dernière.

Stoffel Vandoorne a terminé le Grand Prix du Mexique à la huitième position, alors que le pilote belge n’avait plus inscrit le moindre point depuis le Grand Prix d’Azerbaïdjan.

Le pilote McLaren, qui va quitter l’équipe à la fin de la saison pour rejoindre l’équipe de Formule E HWA en 2019, a pu bénéficier d’un nivellement des performances moteur ce week-end à Mexico en raison de l’altitude.

« C’était une très, très belle course. On savait que c’était possible de marquer des points ce dimanche. » a déclaré Vandoorne au micro de la RTBF.

« Le premier tour a été très compliqué. On a perdu beaucoup de positions. On était dernier (il était parti 15e). On était toujours dans la mauvaise situation au début. »

« Et puis ça a été une très bonne course avec une bonne gestion des pneus. On a attaqué quand il fallait. On a réussi à terminer 8e, je suis très satisfait avec ce résultat. »

« On avait toujours un petit déficit au niveau du moteur. On n’était toujours pas les plus rapides en ligne droite. Mais ce week-end, on a généralement été un peu plus compétitif. En qualifs déjà, on était plus proche du milieu de grille. »

« Et en course, cela s’est transformé en une bonne performance. Il reste deux grands prix. On va essayer de faire au mieux. J’essaie de profiter du temps qu’il me reste en F1. J’espère qu’on pourra terminer avec deux bons résultats. »

Daniel Ricciardo ne pouvait pas cacher son désespoir et sa colère après le Grand Prix du Mexique où il a dû abandonner pour la huitième fois de la saison.

Le pilote australien était tout proche de signer un podium ce dimanche à Mexico, mais une nouvelle fois, un problème mécanique sur sa RB14 est venu anéantir ses chances et l’a obligé à abandonner.

Devant les médias, Daniel Ricciardo était bien loin d’afficher son sourire habituel, laissant même transparaître un certain dégoût, alors qu’il ne lui reste plus que deux courses avant de quitter l’équipe Red Bull Racing pour rejoindre Renault en 2019.

« Je pense que frustration n’est pas le mot adéquat. Je pense qu’il n’y a plus d’espoir, vous savez, honnêtement, là où j’en suis, je ne vois même plus l’intérêt de venir le dimanche. » lâche un Ricciardo très énervé.

« Je ne vois pas l’intérêt de faire les deux prochaines courses, je n’ai pas connu une course ou un week-end propre depuis longtemps. Je ne suis pas superstitieux ou toutes ces conneries, mais la voiture est maudite, je n’ai pas d’autres mots. »

« C’est sans espoir, je pense que ce sont les bons mots. Même les départs, vous savez, les départs ont été bons tout le week-end, les essais de départs, et pour la course, le départ se passe n’importe comment. »

« Ce sont juste des choses qui arrivent le dimanche et pour lesquelles je n’ai plus d’explication, la voiture…Je vais laisser Gasly la piloter, je ne veux plus y avoir à faire. »

L’équipe Williams a écopé d’une amende de 25 000 dollars pour avoir relâcher la voiture de Lance Stroll de façon non sécuritaire au Grand Prix du Mexique ce dimanche.

Alors que Lance Stroll effectuait son second arrêt de la course au 23° tour, le Canadien a été relâché prématurément par son équipe et a renversé l’un de ses mécaniciens.

Les commissaires de course du Grand Prix du Mexique ont estimé qu’il s’agissait d’un Unsafe Release et ont donc infligé une amende de 25 000 dollars à l’équipe britannique, une situation qui n’est pas sans rappeler l’incident survenu à Bahreïn avec la Ferrari de Kimi Raikkonen.

« Les commissaires ont déterminé que la voiture avait été libérée de façon non sécuritaire (en violation de l’article 28.13 a). L’équipe ayant libéré la voiture en mettant en danger le personnel de l’équipe. » peut-on lire dans le rapport de la sanction infligée à Williams.

« Les commissaires sportifs ont déterminé que toutes les séquences de l’arrêt au stand étaient terminées et que l’accident avec le mécanicien était le résultat d’une erreur de coordination à la fin de la séquence de l’arrêt au stand. »

« Néanmoins, même si le contact n’a pas entrainé de blessure, les commissaires sportifs ont estimé que l’équipe avait l’obligation de s’assurer que tout le personnel soit dégagé avant le remise en route de la voiture. »

« Pour déterminer la sanction, les commissaires ont examiné l’incident à Bahreïn en 2018. Dans ce cas, la séquence sur le pneu arrière gauche a été considérablement retardée et n’a pas été complétée avant la sortie de la voiture, ce qui a causé des blessures graves à un membre de l’équipe. « 

Nico Hülkenberg a terminé sixième pour la cinquième fois de la saison à l’issue d’un Grand Prix du Mexique stratégique pour Renault.

La performance de l’Allemand permet à Renault de quitter le circuit des frères Rodríguez avec trente points d’avance sur ses plus proches rivaux (Haas) au championnat.

Après son excellent envol, Carlos Sainz devançait Nico Hülkenberg, mais l’Espagnol a dû abandonner au vingt-neuvième tour en raison d’une coupure électrique sur sa RS18.

Pour Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault, ce résultat illustre les efforts de toute l’équipe cette année, mais le Français insiste sur le fait qu’il reste encore deux courses avant la fin de l’année.

« Nous avons obtenu un bon résultat aujourd’hui dans l’optique du championnat. Nico a mené une course intelligente pour finir sixième. Nous avons aussi vu une voiture motorisée par Renault atteindre la plus haute marche du podium après une belle prestation de la part de Red Bull. » déclare Abiteboul.

« Tout au long du week-end au Mexique, nous avons pu afficher un bon rythme faisant écho à notre performance d’Austin. Cela illustre les efforts de notre équipe jusqu’au terme de la saison. »

« L’abandon de Carlos était très frustrant pour tous les membres de l’écurie et lui-même. Il faisait un travail fantastique et aurait également marqué de gros points. Félicitations à Lewis Hamilton pour son cinquième titre de Champion du Monde. »

« Mercedes et lui ont placé la barre très haut et cela doit être une source d’inspiration pour l’avenir. Il nous reste deux courses cette année et nous visons une solide fin de saison. »

Red Bull a largement dominé le week-end à Mexico avec ses deux monoplaces en permanence aux deux premières places de toutes les séances, mais en course, la monoplace de Daniel Ricciardo a une nouvelle fois connu un problème mécanique.

Christian Horner, le team principal de l’équipe Red Bull Racing, a tenu toutefois à féliciter Renault pour avoir su fournir un moteur capable de gagner à Mexico, même si le Britannique aurait souhaité voir ses deux voitures à l’arrivée.

« Ce qui est doux-amer, c’est que les deux pilotes auraient dû monter sur le podium. » souligne Horner.

« Max a néanmoins réalisé une performance exceptionnelle, dés qu’il est arrivé sur le circuit ce matin, on voyait une véritable détermination dans son regard. »

« Il était entièrement concentré sur le départ, et son envol était parfait. Daniel a eu trop de patinage, il a tenu à l’intérieur par rapport à Lewis, qui ne pouvait se permettre de prendre aucun risque. »

« Après, il a fallu gérer les pneus, qui étaient très fragiles aujourd’hui, et il a fait ça à la perfection. Les pneus de son second relais étaient en très bon état et c’est ce qui nous a donné confiance de ne faire qu’un seul arrêt avec la voiture de Daniel. »

« Concernant Daniel, nous pensons à un souci hydraulique. Nous devons encore récupérer la voiture avant toute chose, mais nous sommes dégoûtés pour lui, parce qu’il a fait une super course, il résistait à Sebastian. »

« Le moteur fonctionnait très bien dans ces conditions ce week-end, parce que l’altitude rapproche les moteurs. On a pu voir de quoi l’équipe est capable avec le châssis, et aujourd’hui, la voiture et le moteur fonctionnaient en harmonie. »

« C’est nécessaire pour obtenir ce résultat, nous devons les féliciter [Renault], ils nous ont donné les outils pour faire le travail. Dommage qu’il n’en est pas été de même pour Daniel. »