Christian Horner : « La RB20 a de grandes chaussures à remplir »

Le directeur de Red Bull Racing, Christian Horner, a répondu indirectement aux propos tenus par son pilote de développement Jake Dennis, qui a indiqué récemment que la RB20 de la saison 2024 sera tout aussi dominante que la RB19 de la saison passée.

Dans un entretien accordé au Mirror, Jake Dennis – pilote de développement de Red Bull – s’est montré un brin inquiétant pour les rivaux de Red Bull, mais également pour les fans en déclarant que la RB20 – qu’il a évidemment pu piloter dans le simulateur – serait extrêmement rapide (article à lire ici).

Interrogé par nos confrères de PlanetF1 pour savoir s’il pense comme son pilote de développement que la RB20 sera tout aussi dominante que la monoplace de la saison 2023, Christian Horner a expliqué : « [les pilotes de simulateur] disent que c’est une évolution, pas une révolution – mais c’est un simulateur, et cela reste toujours un monde virtuel. »

« Bien sûr, vous souhaitez une corrélation entre la piste et le simulateur, ce qui a eu tendance à être le cas au cours des deux dernières années. J’espère que nous faisons des progrès, mais le chronomètre ne ment jamais et nous ne le verrons qu’en arrivant sur la piste. »

« Seul le temps nous le dira, je veux dire, la RB19 est la voiture la plus performante de l’histoire de la Formule 1. Donc, elle [la RB20] a de grandes chaussures à remplir. »

« Mais il y a toujours des attentes dans ce métier. La RB19 [de 2023] avait encore des éléments que nous pouvions améliorer et l’équipe a travaillé dur pour y parvenir et y remédier au cours de l’hiver lors de la phase de conception. »

Quand on lui demande s’il est possible de quantifier à ce stade de l’année le temps [au tour] que Red Bull aurait pu gagner avec la RB20 au cours de l’hiver, Horner a répondu : « Je pense que c’est impossible à quantifier. »

« Nous verrons quand nous irons sur la piste. Tout cela n’a aucun sens si quelqu’un fait un bond en avant et que vous êtes en retard de trois dixièmes. Tout est subjectif à cette période de l’année. »

« Je suis sûr que tout le monde est concentré pour essayer de nous battre cette année, et pourquoi ne le feraient-ils pas ? Nous ne pouvons nous concentrer que sur nous-mêmes, l’usine est très occupée en ce moment alors que nous nous préparons pour une grande année avec un nombre record d’événements et de courses. »

Seule certitude pour Christian Horner à ce stade, les objectifs fixés par l’équipe en termes de développement ont tous été atteints avant le lancement officiel de la nouvelle monoplace. 

« Je pense que oui en ce qui concerne les objectifs. » a-t-il expliqué lorsque lui demande si tous les objectifs ont été atteints.

« Nous n’avons pas beaucoup de tests de pré-saison. Nous avons beaucoup de choses sur lesquelles nous concentrer et à faire, mais c’est toujours une période de l’année chargée à l’usine dans la phase de planification de la saison à venir. »

Ce lundi, l’équipe Red Bull a dévoilé la date de présentation de sa monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 (voir le calendrier des présentations ici). 

Red Bull dévoile la date de présentation de sa F1 2024

L’équipe championne du monde en titre, Red Bull, a dévoilé la date de présentation de sa monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 qui débutera le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn. 

La RB20 qui sera pilotée cette saison par le triple champion du monde Max Verstappen et son coéquipier Sergio Perez sera dévoilée le 15 février. Aucun détail concernant cette présentation n’a encore été révélé par l’écurie de Milton Keynes.

Passage obligatoire pour toutes les équipes de la grille avant de participer aux essais de pré-saison, la présentation des monoplaces est une véritable tradition en Formule 1 que les fans attendent toujours avec une grande impatience après plusieurs semaines « en hibernation » en raison de la trêve hivernale. 

Qu’il s’agisse d’une présentation dématérialisée (c’est à dire une présentation en ligne avec des rendus 3D) ou bien une présentation plus classique, le lancement des nouvelles monoplaces reste toujours un moment particulier pour tout fan qui se respecte, puisque cela signifie le début d’une nouvelle saison.

Dans le tableau ci-dessous, vous pourrez retrouver toutes les dates de présentation des différentes écuries de la grille. Ce tableau est mis à jour en temps (quasi) réel dès qu’une équipe communique de façon officielle sur le lancement de sa future monoplace 2024.

Dates présentation F1 2024

Equipe Date Châssis
Haas Photos VF-24
Williams Photos FW46
Stake F1 TeamPhotos C44
Alpine Photos A524
Visa Cash App RBPhotos VCARB01
Aston Martin Photos AMR24
FerrariPhotos SF-24
McLaren Photos MCL38
Mercedes Photos W15
Red Bull PhotosRB20

Toto Wolff à la tête de Mercedes en F1 jusqu’en 2026

Toto Wolff a révélé que des discussions productives avec le patron d’INEOS, Sir Jim Ratcliffe, et le président de Mercedes, Ola Källenius, se sont conclues par un accord qui verra l’Autrichien rester à la tête de l’équipe Mercedes pour trois années supplémentaires, soit jusqu’en 2026.

« Je pense que la chose la plus importante entre nous trois est que nous nous faisons confiance. » a confié Toto Wolff dans un entretien accordé au Telegraph.

« En fin de compte, étant actionnaire moi-même, je souhaite le meilleur retour sur investissement. Et le meilleur retour sur investissement est de gagner. Je ne vais pas essayer de m’accrocher à une position à laquelle je pense que quelqu’un fera mieux que moi. »

« Je m’assure donc d’avoir des gens autour de moi qui peuvent me dire le contraire. Au final, nous avons décidé tous les trois de continuer. »

A la tête de l’équipe Mercedes depuis 2013, Toto Wolff a insisté sur le fait qu’il reste toujours aussi motivé et se sent prêt à relever le défi de battre l’équipe Red Bull pour ramener Mercedes au sommet du sport.

« Je fais partie de cette équipe dans diverses fonctions. Je suis actionnaire, je suis au conseil d’administration. Ce sont des choses qui ne changeront pas mon rôle exécutif ou non exécutif. Mais je me sens bien. » a-t-il ajouté.

« Le risque pour moi est toujours plus un bore-out qu’un burn-out. C’est pourquoi j’accepte les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, même s’ils semblent parfois très, très difficiles à gérer. »

La confirmation de la prolongation de Toto Wolff intervient après que Mercedes a annoncé en août dernier que Lewis Hamilton et George Russell resteraient au sein de l’équipe jusqu’en 2025.

Ce lundi, l’équipe du constructeur allemand a également confirmé la date de présentation de sa monoplace pour la saison 2024. Cette dernière sera révélée le 14 février lors d’un événement diffusé sur internet. 

Alpine et Mercedes dévoilent la date de présentation de leur F1 2024

Les équipes Alpine et Mercedes ont dévoilé ce lundi la date de présentation de leur monoplace pour la saison 2024 de Formule 1 qui débutera le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.

En ce qui concerne Alpine, l’écurie du constructeur français dévoilera sa monoplace 2024 [la A524] le 07 février lors d’un événement de lancement de la saison 2024 de ses activités en sport automobile, incluant le championnat du monde d’Endurance et la Formule 1. Plus d’informations seront dévoilées en temps voulu concernant cet événement.

Chez Mercedes, l’équipe du constructeur allemand dévoilera sa W15 de la saison 2024 le mercredi 14 février lors d’un événement diffusé sur internet depuis le circuit de Silverstone au Royaume-Uni où la monoplace de George Russell et Lewis Hamilton fera ses premiers tours de roue dans le cadre d’un shakedown.

Dans le tableau ci-dessous, vous pourrez retrouver toutes les dates de présentation des différentes écuries de la grille. Ce tableau est mis à jour en temps (quasi) réel dès qu’une équipe communique de façon officielle sur le lancement de sa future monoplace 2024.

Dates présentation F1 2024

Equipe Date Châssis
Haas Photos VF-24
Williams Photos FW46
Stake F1 TeamPhotos C44
Alpine Photos A524
Visa Cash App RBPhotos VCARB01
Aston Martin Photos AMR24
FerrariPhotos SF-24
McLaren Photos MCL38
Mercedes Photos W15
Red Bull PhotosRB20

Pat Fry regrette le manque de soutien de la direction chez Alpine F1

Le nouveau directeur technique de l’équipe Williams, Pat Fry, est revenu sur les circonstances de son départ de chez Alpine en 2023, le Britannique expliquant qu’il n’avait pas eu le soutien nécéssaire de la part de la direction du groupe Renault à l’époque pour mener à bien son projet au sein de l’écurie du constructeur français.

Pat Fry a commencé son voyage en Formule 1 en 1987 et, depuis lors, il a occupé des postes d’ingénieur senior dans certaines des équipes les plus prestigieuses du sport, notamment McLaren et Ferrari. Tout au long de sa carrière, Pat Fry a joué un rôle central dans la réalisation de nombreux succès et a contribué à de multiples victoires en course et en championnat.

Pendant son séjour chez McLaren, qui a duré 17 ans, Fry a apporté une contribution significative au succès de l’équipe. Il a joué un rôle déterminant dans l’obtention de 66 victoires en Grand Prix, d’une victoire au championnat des constructeurs et de trois championnats des pilotes.

En 2010, Pat Fry a entamé un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant Ferrari en tant que directeur technique adjoint. Au fil des ans, il a assumé des rôles cruciaux tels que responsable de l’ingénierie des pistes de course, directeur du châssis et directeur de l’ingénierie au sein de l’équipe basée à Maranello.

Après une courte pause, Pat Fry est revenu en Formule 1 en 2016 en tant que consultant en ingénierie pour Manor Racing avant de rejoindre temporairement McLaren en tant que directeur de l’ingénierie sur une base contractuelle en 2018. Son sens technique et son leadership ont contribué à la remarquable quatrième place de McLaren dans la bataille des constructeurs.

En février 2020, Pat Fry a rejoint l’équipe Alpine F1 en tant que directeur technique du châssis, puis a assumé le poste de directeur technique en février 2022. À ce titre, il a supervisé toutes les activités techniques de l’équipe basée à Enstone et a contribué à guider Alpine jusqu’à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs en 2022.

Mais en 2023, Pat Fry a pris la décision de quitter Alpine pour rejoindre Williams, le Britannique expliquant que la direction de Renault (à qui appartient Alpine) ne lui a pas laissé suffisamment de temps pour mener à bien son projet qui était de faire d’Alpine une équipe gagnante en Formule 1.

« Les trois premières années ont été formidables, tout le monde à Enstone devrait être fier de ce que nous avons réussi à réaliser. » explique Fry dans un entretien accordé au site de la Formule 1.

« Nous étions cinquième, mais année après année, nous avons conçu et développé une meilleure voiture et nous avons terminé à la quatrième place [en 2022]. Je voulais faire plus, je voulais finir par bâtir une autre équipe gagnante. Mais nous n’étions pas vraiment assez engagés pour dépasser la quatrième place. »

« Nous aurions pu dire que nous pouvions le faire, mais nous n’avons jamais eu l’adhésion de la direction pour aller plus loin, alors en mars [2023], j’ai décidé que j’étais allé aussi loin que possible et que je chercherais autre chose. James [Vowles, Team Principal de Williams, ndlr] me harcelait depuis un moment et c’est une opportunité fantastique. »

L’arrivé chez Williams

Pat Fry Williams
Le directeur technique de Williams, Pat Fry

Après avoir quitté Alpine en juillet 2023, Pat Fry a observé une période de jardinage obligatoire, ce qui veut dire qu’il n’a pas pu rejoindre Williams avant le mois de novembre 2023. Lors des deux derniers mois de l’année 2023, Fry a d’abord fait un « état des lieux » de sa nouvelle équipe, avant de commencer à mettre en place des changements.

« J’ai essayé de comprendre comment nous travaillons, ce qui est nécéssaire et dans quoi nous excellons. » a expliqué Fry à propos de ses premiers travaux chez Williams.

« Certaines choses sont meilleures que là où j’ai été et il y a certaines choses, enfin pas mal de choses, que nous devons corriger et comprendre. Mais il s’agit avant tout d’essayer de construire ces premières impressions, puis d’essayer de fixer un objectif global pour l’équipe. »

« J’essaie toujours d’écrire autant que possible au cours des deux premières semaines suivant mes premières impressions. Souvent, quand on creuse, la première impression est la bonne mais je dois comprendre les raisons pour lesquelles cela s’est produit. Je peux facilement énumérer cinq, 10, 20, 30 choses qui ne sont pas bonnes. »

« Ensuite, il faut s’attaquer à la cause profonde, et bon nombre de ces causes profondes sont des choses que nous devons traiter dans le cadre d’un plan à long terme. Mais c’est impressionnant de voir à quel point Williams a réussi [en 2023]. Certes, l’année dernière, il y a eu une meilleure collaboration entre les différents groupes – l’ingénierie et l’aéro – et cela semble prometteur. »

« Toutes ces choses dépendent évidemment de toutes les autres, mais ils ont débloqué une partie de la performance, ce qui est une bonne étape. »

Plus de moyens que chez Alpine

Williams ayant désormais son directeur technique avec Pat Fry, James Vowles a récemment déclaré qu’il était à la recherche d’un responsable de l’aéro et qu’il comptait sur l’aide de Pat Fry pour trouver la perle rare. Pat Fry pour sa part insiste sur le fait qu’il faut du temps en Formule 1 pour recruter les bonnes personnes et surtout le soutien de la part de la direction : « Il faut de la patience. Les gens ont des délais de préavis de six mois, certains durent un an. » a-t-il ajouté.

« Je pense que le projet que nous avons ici est passionnant. Il s’agit donc d’essayer d’inspirer d’autres personnes à rejoindre ce projet. Les choses qui nous limitaient chez Alpine ne sont pas un problème ici. Le conseil d’administration est derrière nous, ils veulent investir. Ils veulent faire toutes les bonnes choses. L’opportunité est donc là. Nous franchirons une nouvelle étape l’année prochaine [en 2024], mais mon regard est tourné vers les choses à plus long terme. »

« Nous avons besoin d’une vision sur trois ou cinq ans. Donc, pour trouver les bonnes personnes, nous allons attendre un an ou un an et demi peu importe, mais il s’agit avant tout de placer les personnes clés aux bons endroits et de changer l’état d’esprit que nous avons en tant qu’entreprise. »

« Nous ne devrions pas avoir peur des décisions, nous ne devrions pas avoir peur des risques. » insiste Pat Fry.

« Nous devons être courageux. La différence entre le premier et le deuxième réside souvent dans votre courage dans les décisions que vous prenez, que ce soit dans la soufflerie, dans le bureau d’ingénierie, ou dans la rapidité avec laquelle vous prenez les choses. Il faut un environnement dans lequel nous sommes prêts à prendre des risques et où l’échec n’est pas un problème. »

« Vous apprenez de vos échecs, vous apprenez davantage en poussant et en échouant, car vous savez à quel point à quel point vous avez été conservateur. C’est cet environnement qui prendra du temps, mais c’est là que nous devons arriver – là où l’équipe n’a pas peur de prendre des risques. »

En 2023, l’équipe Williams a terminé à la septième place au championnat du monde des constructeurs et certains estiment que l’écurie britannique poursuivra son ascension cette saison.

Le PDG de McLaren prudent à la veille de la saison 2024 de F1

Le PDG de McLaren, Zak Brown, pense que les progrès de son équipe en 2024 dépendront avant tout des gains réalisés par les autres écuries de la grille, l’Américain insistant sur le fait qu’il ne faut exclure aucune équipe à ce stade de l’année.

En 2023, McLaren a été l’écurie de la grille ayant fait les progrès les plus importants, notamment à partir du Grand Prix d’Autriche où l’équipe de Woking a introduit sur sa MCL60 une mise à jour majeure qui a immédiatement permis aux deux pilotes Lando Norris et Oscar Piastri de se battre à la régulière pour des podiums après un début de saison compliqué.

A partir de là, l’équipe de Woking a inscrit 285 points et ses pilotes sont montés à sept reprises sur un podium en huit Grands Prix dont cinq deuxième place. McLaren a terminé la campagne 2023 à la quatrième place du championnat du monde des constructeurs avec 22 points d’avance sur l’équipe Aston Martin et 104 points de retard sur Ferrari troisième.

Pour 2024 – compte tenu de la stabilité des règlements – on s’attend logiquement à ce que McLaren soit de nouveau capable de se battre pour des victoires dès le début de la campagne, mais Zak Brown insiste sur le fait que les autres équipes de la grille vont très certainement être compétitives également.

« Nous aimons ce que nous voyons en soufflerie et en CFD en ce moment, nous avons donc le sentiment que nous allons faire un pas en avant. » a expliqué Zak Brown dans un entretien accordé à Speedcafé.

« Combien ? Le grand mystère est de savoir quand Red Bull a stoppé le développement de leur voiture pour se concentrer sur l’année prochaine [2024], et je pense que la réponse est probablement assez tôt. Nous devrons simplement attendre et voir comment la magie d’Adrian [Newey, directeur technique de Red Bull] opère, pour ainsi dire. »

« Nous devrons voir où nous en sommes, mais en même temps, il y a Mercedes et Ferrari, et ces équipes ont tout ce dont elles ont besoin et ce sont de grandes équipes. Je ne serais pas surpris du retour de Mercedes et que Lewis [Hamilton] puisse remporter son huitième titre. »

« Donc, c’est très, très difficile. Tout le monde est compétitif maintenant, et vous savez, même la neuvième équipe, ou AlphaTauri, qui a terminé P8 à Abou Dhabi [Tsunoda, ndlr]. Je ne pense pas que l’on puisse exclure qui que ce soit à cette période de l’année. »

La saison 2024 de Formule 1 débute le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn, première manche d’une campagne composée de 24 Grands Prix, un record en F1.

Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été « naïfs »

L’ancien Team Principal de l’équipe Alpine en Formule 1, l’Américain Otmar Szafnauer, estime que les dirigeants de l’écurie du constructeur français ont été très naïfs de croire qu’il serait possible de remporter des courses très rapidement. 

En 2023, Alpine a fait le grand ménage dans son équipe de Formule 1 avec les départs simultanés de Laurent Rossi (ex PDG d’Alpine), du Team Principal Otmar Szafnauer, d’Alan Permane – qui occupait le rôle de directeur sportif à Enstone – et de Pat Fry qui occupait le poste de directeur technique, ce dernier ayant signé un contrat chez Williams (à lire ici).

Depuis son retour en F1 en 2016 en tant qu’équipe d’usine, d’abord connue sous le nom de Renault avant de devenir Alpine, les différents dirigeants de l’écurie du constructeur français n’ont cessé de revoir leurs objectifs, le dernier en date ayant été fixé par Laurent Rossi qui avait laissé 100 courses à son équipe avant d’être en mesure de se battre pour un championnat du monde. 

Mais en 2023, face au manque de résultats en début de saison, Luca de Meo – PDG du Groupe Renault – a tapé du poing sur la table et a réalisé un grand ménage en interne à la veille du Grand Prix de Belgique où l’on apprenait justement les départs de Szafnauer, Permane et Fry, quelque jours seulement après le départ de Laurent Rossi annoncé avant le Grand Prix de Hongrie.

Revenant sur ce moment précis de sa carrière, Otmar Szafnauer estime que les dirigeants d’Alpine ont été très naïfs de penser que les résultats auraient dû arriver plus rapidement : « Je suis surtout déçu que nous ayons eu des délais différents pour réussir. »

« On m’a donné 100 courses, ce que je pensais suffisant, car avec 25 courses par saison, 100 courses représentent environ quatre saisons. » a expliqué Otmar Szafnauer dans un entretien accordé à Peter Windsor sur sa chaîne YouTube.

« A 20 [courses] par saison, cela fait cinq ans. C’était donc entre quatre et cinq saisons…J’étais là pendant 38 courses, et puis l’annonce est arrivée que nous ne progressions pas assez vite et qu’ils voulaient changer des choses. »

L’exemple d’Aston Martin

En 2023, l’écurie Aston Martin a fait un bon spectaculaire en avant en décrochant pas moins de huit podiums, alors qu’elle se battait même en début d’année pour la deuxième place au championnat constructeurs. Mais pour Szafnauer, les progrès de l’ancienne écurie qu’il dirigeait avant de rejoindre Alpine ne sont pas arrivés du jour au lendemain.

« Je sais ce que signifie changer la culture et les performances d’une équipe de Formule 1. Cela prend du temps, et je l’ai déjà dit dans le passé. Les gens ont alors regardé Aston Martin et ont dit : ‘ils l’ont fait d’une année à l’autre, ils étaient la septième équipe et au début de 2023, ils étaient la deuxième équipe la plus rapide. Comment cela a-t-il pu arriver en un an ?' »

« Mais non, cela ne s’est pas produit en un an. Tout cela a pris du temps et c’est en arrière plan que tout s’est passé [avec des embauches]. Il faut aussi se rappeler que Lawrence [Stroll, propriétaire d’Aston Martin] a acheté l’équipe en 2018, et ils avaient une voiture rapide en 2023 c’est vrai, mais cela a pris cinq ans d’après mes calculs… » 

« Si on prend le cas de Mercedes, ils ont racheté Brawn, qui était une équipe gagnante. Ils n’ont pas acheté une équipe du milieu de grille. Ils ont acheté Brawn qui a remporté le championnat du monde [2009, ndlr] pour les raisons dont nous nous souvenons tous avec le double diffuseur et avec un moteur Mercedes et d’autres choses. Néanmoins, ils avaient les capacités et ils savaient qu’ils gagneraient, ils leur a fallu cinq années supplémentaires pour gagner à nouveau. »

« Red Bull a racheté l’équipe du milieu de grille Jaguar, et Red Bull a aussi mis cinq ans pour gagner avec Adrian [Newey, directeur technique de Red Bull, ndlr]. Il faut juste du temps. Penser que vous pouvez le faire en un an ou deux est naïf. Cela ne peut tout simplement pas être fait, mais je peux moi aussi me tromper. »

Finalement, malgré le gros ménage réalisé en interne, l’équipe Alpine a terminé la saison 2023 à une lointaine sixième place au championnat du monde des constructeurs.

L’article sur l’équipe Alpine en Formule 1 met en lumière les défis auxquels les équipes peuvent être confrontées pour obtenir des résultats rapides dans un environnement aussi compétitif. Tout comme dans le monde des paris, où les joueurs cherchent souvent le meilleur casino en ligne France pour maximiser leurs chances de succès, les équipes de F1 doivent naviguer à travers des choix stratégiques complexes pour atteindre leurs objectifs. La patience et la stratégie sont essentielles, que ce soit sur la piste ou dans le monde des jeux en ligne.

Steiner s’exprime pour la première fois depuis son licenciement

Guenther Steiner s’est exprimé pour la première fois depuis l’annonce de son licenciement surprise faite par l’équipe Haas ce 10 janvier à la veille de la saison 2024 de Formule 1.

Ce mercredi 10 janvier, l’écurie Haas a créé la surprise en annonçant le remplacement de son Team Principal historique, Guenther Steiner, par le Japonais Ayao Komatsu. Steiner occupait ce poste depuis 2014 – soit deux ans avant les débuts de l’équipe américaine en F1 en 2016. 

Lors de l’annonce de son licenciement, Steiner n’a pas pris la parole, mais c’est désormais chose faite ce samedi et l’Italien a d’abord tenu à remercier les personnes avec lesquelles il a travaillé au cours des dernières années chez Haas : « Puis-je d’abord commencer avec quelque chose de personnel ? Je n’ai pas eu l’occasion de remercier certaines personnes lorsque j’ai quitté Haas F1. » a déclaré Guenther Steiner au micro de David Croft lors de l’Autosport International qui se déroule à Birmingham.

« Je voudrais juste remercier tous les membres de l’équipe à qui je n’ai pas pu dire au revoir en partant. Je veux aussi dire à tous les fans qui nous ont soutenus pendant que j’étais là-bas qu’ils ont été fantastiques. Merci à tout le monde pour le soutien que j’ai reçu et que je reçois, je suis très reconnaissant. »

« Ca fait mal de ne pas pouvoir dire au revoir, mais ils me connaissent tous et ils savent tous que j’apprécie ce qu’ils ont fait. C’est toujours mieux de leur dire, c’est bien de le dire. »

Revenant un plus en détail sur les circonstances de son licenciement, Steiner a indiqué qu’il avait appris la nouvelle « entre Noël et le Nouvel an » et que son départ précipité signifiait qu’il n’avait pas pu dire au revoir à tout le monde dans les règles de l’art.

Concernant son avenir, l’italien a insisté sur le fait qu’il n’est « pas pressé » de prendre une décision tout en admettant qu’il ne souhaiterait pas rester en Formule 1 uniquement pour le plaisir : « Est-ce que la Formule 1 veut de moi ? Je ne sais pas. » a-t-il ajouté.

« Dans ma situation, je ne suis pas pressé vous savez. Il y a toujours des gens qui voudront me voir en Formule 1, parce que j’ai rencontré beaucoup de gens et je me suis fait beaucoup d’amis. »

« Donc, s’il y a quelque chose d’intéressant et qui me met au défi, oui, mais si c’est juste chercher un travail pour rester en F1, ce n’est peut-être pas ce que je veux. »

« J’aime être avec les gens mais cela doit être quelque chose qui me permet d’avoir un avenir. Je veux faire [un travail] où vous pouvez réaliser quelque chose et si j’ai une opportunité quelque part, alors je le ferai. »

« Mais comme je l’ai dit, pour le moment, je veux juste me détendre un peu. C’était 10 années difficiles derrière moi. Je vais toujours bien, j’ai plein de choses à faire, plein de choses à nettoyer à la maison – il suffit de demander à ma femme ! »

« En plus, c’est bien de rester en famille. Ma fille a 14 ans, elle est assez exigeante, elle a un avis sur tout. J’essaie de la gérer maintenant, ce qui semble être plus difficile que de diriger une écurie de F1 pour le moment ! Je fais ça depuis quelques mois mais je serai présent à certaines courses, et les gens me verront peut-être même à la télévision. »

Un ancien de Red Bull rejoint Aston Martin F1 en 2024

Après neuf années passées à Milton Keynes, l’ingénieur hongrois Andor Hegedus a quitté l’équipe Red Bull à la fin de la campagne 2023 pour rejoindre Aston Martin où il occupe désormais le poste de concepteur de projet depuis novembre dernier.

Ayant fait ses débuts en Formule 1 chez Marussia avant que l’écurie ne soit fermée, Andor Hegedus a ensuite rejoint l’écurie Red Bull à partir de la saison 2014 lorsque la nouvelle ère des moteurs hybrides a débuté en catégorie reine. Le Hongrois y est resté neuf ans, avant d’accepter l’offre faite par Aston Martin en 2024.

« Je serai fier pour le reste de ma vie d’avoir eu le privilège de faire partie de l’équipe Red Bull de Formule 1 à Milton Keynes. » a déclaré Hegedus.

« Les hauts et les bas, les bons et les mauvais jours, ça a été parfois de vraies montagnes russes, mais beaucoup de plaisir et aussi des moments très enrichissants. »

« À tous mes collègues de chez Red Bull passés et présents, je vous souhaite le meilleur ! J’espère que je pourrai vous voir en F1. Pour moi, c’est la fin d’une époque. Il est temps de passer au prochain chapitre. »

Chez Aston Martin, Andor Hegedus sera en charge de la planification, de la gestion et de la conception des projets concernant les arrêts au stand, un domaine dans lequel Red Bull a toujours excellé au cours des dernières années.

Alpine démarre le moteur Renault E-Tech de l’A524 (vidéo)

L’écurie Alpine a démarré pour la première fois le moteur Renault E-Tech qui propulsera ses deux monoplaces durant la saison 2024 de Formule 1 dont le coup d’envoi sera donné le 29 février avec le Grand Prix de Bahreïn.

Moment toujours très important pour les écuries en Formule 1, la « mise à feu » de l’unité de puissance donne le coup d’envoi d’un sprint final avant le bal des présentations qui débute traditionnellement au mois de février chaque année et c’est à ce moment-là que les équipes savent si elles seront prêtes ou non pour la première course de la saison.

Alors que le début de saison approche à grand pas (le 29 février à Bahreïn), les écuries de la grille sont sous pression pour terminer juste à temps leur monoplace pour les essais hivernaux de trois jours qui auront lieu une nouvelle fois cette année à Bahreïn du 21 au 23 février.

L’équipe Alpine pour sa part semble être dans les temps et a publié cette semaine une courte vidéo de la mise à feu de son moteur Renault E-Tech qui propulsera cette saison l’A524 de Pierre Gasly et Esteban Ocon en championnat du monde.

Pour rappel, l’écurie Alpine a terminé en 2023 à la sixième place au championnat du monde des constructeurs. 

Pilote de réserve de Ferrari en F1, Shwartzman est confirmé en WEC

Le pilote de réserve de Ferrari en F1, Robert Shwartzman, fera équipe avec Robert Kubica et Yifei Ye dans une troisième Hypercar dans le championnat du monde d’Endurance en 2024 a annoncé la firme italienne.

Robert Shwartzman – qui fait partie de la Ferrari Driver Academy et qui occupe le poste de pilote de réserve pour Ferrari en Formule 1 – fera partie en 2024 de l’équipage de la 499P numéro 83 d’AF Corse en Endurance. Ferrari confirme ainsi l’inscription d’une troisième voiture dans la catégorie aux côtés des deux voitures officielles numéros 50 et 51.

Concernant l’équipage de la voiture 83 d’AF Corse, Yifei Ye, 23 ans, en est à sa première saison avec le Cheval Cabré, alors que 2024 sera sa deuxième année dans la catégorie reine du championnat du monde d’Endurance. Robert Shwartzman, 24 ans, a déjà couru en GT l’année dernière et a réalisé le meilleur temps général avec la 499P lors des tests « rookies » à Bahreïn en novembre 2023. Il fera donc ses débuts dans la catégorie supérieure des prototypes au cours d’une saison où il sera également pilote de réserve pour la Scuderia Ferrari en Formule 1.

« Nous sommes ravis de donner à nos pilotes officiels la chance de participer à l’intégralité de la saison du WEC au volant de la Ferrari 499P numéro 83 de l’équipe AF Corse. » a déclaré Antonello Coletta, responsable Endurance et Course clients chez Ferrari.

« Yifei s’est fait un nom ces dernières saisons en remportant deux titres en endurance. Il peut désormais faire ses preuves dans la catégorie supérieure du championnat du monde avec une Ferrari Hypercar. »

« En revanche, Robert [Shwartzman] pourra poursuivre son chemin avec un nouveau défi après une saison 2023 réussie qui l’a vu s’imposer à Barcelone avec la 296 GT3 et s’adapter avec brio à la 499P lors des essais des rookies à Bahreïn. »

Après le Prologue au Qatar les 24 et 25 février, la première manche du WEC se déroulera sur le même circuit le 2 mars. Viendront ensuite les courses d’Imola (Italie ; 21 avril), Spa-Francorchamps (Belgique ; 11 mai), Le Mans (France ; 15-16 juin), São Paulo (Brésil ; 14 juillet), COTA (États-Unis ; 1er septembre), Fuji (Japon ; 15 septembre) et Bahreïn (2 novembre).

McLaren récupère un ancien sponsor chez Ferrari pour 2024

L’équipe McLaren a annoncé à la veille de la saison 2024 de Formule 1 le retour de l’un de ses anciens sponsors : Estrella Galicia 0,0. La marque de bière espagnole signe en effet son grand retour sur les monoplaces de l’écurie britannique après s’être affichée sur la Ferrari entre 2021 et 2023.

Estrella Galicia 0,0 avait stoppé son partenariat avec McLaren fin 2020 pour suivre le pilote espagnol Carlos Sainz, en partance pour la Scuderia Ferrari. Dans le cadre de cet accord pluriannuel avec l’écurie de Maranello, la marque de bière a vu son logo être affiché sur les monoplaces Ferrari durant trois saisons.

Mais en 2024, Estrella Galicia 0,0 revient chez McLaren dans le cadre d’un partenariat pluriannuel. Le logo figurera sur les deux monoplaces de l’équipe, ainsi que sur les combinaisons des pilotes Lando Norris et Oscar Piastri, et sur les tenues du personnel dans les garages.

« Nous sommes ravis d’accueillir à nouveau Estrella Galicia dans la famille McLaren Racing. Nous avons bénéficié d’un partenariat fantastique tout au long de 2019 et 2020, et c’est formidable de poursuivre notre voyage ensemble. » a déclaré Matt Dennington, directeur exécutif des partenariats chez McLaren.

« Nous sommes enthousiasmés par la saison à venir et nous capitalisons sur la dynamique positive que nous avons eue l’année dernière, et c’est fantastique de courir avec Estrella Galicia à nos côtés. »

Les très bonnes performances de McLaren lors de la saison 2023 ont très certainement joué un grand rôle dans le retour de la marque de bière espagnole. Rappelons que McLaren a terminé 2023 à la quatrième place au championnat du monde des constructeurs et a ainsi pu profiter d’une exposition médiatique importante à partir du Grand Prix d’Autriche, date à laquelle les progrès ont été fulgurants. 

Stéphane Clair va quitter la Direction du Circuit Paul Ricard

Après 12 ans à la Direction Générale du Circuit Paul Ricard, de l’Aéroport International du Castellet et du Panoramic Club, Stéphane Clair a choisi de quitter ses fonctions à la fin de l’année 2024 pour se consacrer à un nouveau challenge professionnel aux Etats-Unis.

Après douze années aux commandes du circuit varois, Stéphane Clair se consacrera au développement de l’activité d’organisation de voyages à moto tout terrain à travers les USA. C’est donc un retour aux sources pour ce pilote auto et moto passionné de tout terrain.

« Après 12 années intenses aux commandes du Circuit Paul Ricard, de son restaurant et de son aéroport, j’ai pris la décision de mettre le cap plein Ouest vers les Etats-Unis, un challenge que nous allons relever en famille, en nous installant bientôt en Californie du Sud. » explique Stéphane Clair.

« Quitter une entreprise comme le Circuit Paul Ricard et changer de vie ne peut se faire en un instant. Aussi, en accord avec le Conseil d’Administration, je garderai ma fonction de Directeur Général durant toute l’année 2024 pour accompagner les entreprises et nos collaborateurs dans cette phase de transition. Il n’y aura donc pas de changement pour la saison à venir qui s’annonce passionnante. »

En poste donc jusqu’à la fin de l’année 2024 encore, Jean Alesi [Président du Circuit Paul Ricard] et Stéphane Clair lanceront officiellement la nouvelle saison du Circuit Paul Ricard mi-février lors de l’annonce du calendrier de compétitions qui débutera par la manche de l’Ultimate Cup Series du 15 au 17 mars.

Nous souhaitons une bonne réussite à Stéphane Clair pour son nouveau challenge qui débutera l’année prochaine aux Etats-Unis…

Les points à retenir avant le début de la saison 2024 de F1 !

Calendrier, courses Sprint, ajustement des règles…nous abordons dans cet article les principaux points qu’il faut retenir avant que la saison 2024 de Formule 1 ne débute au mois de mars avec la première manche programmée à Bahreïn (du 29 février au 02 mars).

Vingt-quatre week-ends de Grands Prix sur cinq continents différents, c’est ce qui vous attend pour cette campagne 2024 de Formule 1, la plus longue de l’histoire de la catégorie reine à ce jour. En un peu plus de neuf mois – entre mars et décembre – les équipes de F1 sillonneront la planète à travers un calendrier légèrement différent de celui de la saison précédente. 

En effet, un effort a été déployé pour accroître la « régionalisation » des courses en 2024. La motivation première est d’améliorer la durabilité en réduisant les déplacements de marchandises alors que la Formule 1 vise à être totalement neutre en carbone d’ici 2030. Cette décision a donc conduit à des changements notables au niveau du calendrier avec un déplacement de certaines courses.

En 2024, le Grand Prix du Japon se déroule début avril après y avoir couru la dernière fois en septembre. Dans le cadre de ce balayage océano-asiatique, la Chine revient au calendrier pour la première fois depuis 2019. Ce changement signifie que le Grand Prix d’Azerbaïdjan a lui aussi été déplacé ; nous visiterons désormais les rives de la mer Caspienne à la mi-septembre, en double programme avec le Grand Prix de Singapour.

Calendrier F1 2024

Un calendrier record de 24 courses en 2024 en F1

Malgré les efforts de la part de la Formule 1 et des différents organisateurs, la saison européenne sera toutefois entrecoupée de deux escales sur le continent américain avec le Grand Prix de Miami programmé du 03 au 05 mai avant la première course en Europe, tandis que le Grand Prix du Canada est programmé du 07 au 09 juin entre Monaco et le Grand Prix d’Espagne.

Cette année encore, les pilotes de F1 participent à six épreuves de Sprint. Quatre de ces sites ont accueilli des courses Sprint l’année dernière, à savoir les Grands Prix d’Autriche, des États-Unis, du Brésil et du Qatar. Les GP de Miami et de Chine sont les deux nouveaux venus sur la liste. Cette année également, trois courses auront lieu un samedi soir : Bahreïn, l’Arabie Saoudite et Las Vegas. Alors ne vous laissez pas surprendre !

Des ajustements mineurs aux règles

Alors que la Formule 1 entre dans la troisième année de cet ensemble de règles qui ont été introduites en 2022, des changements limités seront apportés aux règlements techniques pour la saison 2024. Outre quelques ajustements mineurs dont nous reparlerons tout au long de la saison au moment voulu, vous trouverez ci-dessous les nouveautés les plus importantes introduites cette année : 

  • Après les conditions difficiles du Grand Prix du Qatar de l’année dernière, les équipes sont désormais autorisées à installer une « écope de refroidissement du pilote » sur le cockpit des monoplaces pour faire face aux températures extrêmes à l’intérieur du cockpit.
  • Les équipes ont désormais la possibilité de parcourir un total de 200 kilomètres au cours de leurs deux jours de tournage officiels [shakedown], soit un doublement du kilométrage par rapport aux années précédentes.
  • Pour couvrir toute tentative de contourner les restrictions de tests lors de ces journées de tournage, les équipes ne sont désormais plus autorisées à faire rouler des éléments neufs sur d’anciennes spécifications de voitures.

Trois jours d’essais hivernaux

Les essais de pré-saison du championnat du monde 2024 de Formule 1 sont programmés à Bahreïn du 21 au 23 février. Sur ces trois jours, chaque équipe fera rouler une seule monoplace en piste, ce qui signifie que les pilotes n’auront au final qu’un peu plus d’une journée au volant de leur nouvelle monoplace (1,5 jour par pilote sur les trois jours).

Ces essais hivernaux se déroulent à Bahreïn pour permettre aux équipes de rouler dans des conditions représentatives des premières manches de la saison puisque la première manche du championnat du monde 2024 est programmé à Bahreïn du 29 février au 02 mars.

Le Championnat célèbre ses 75 ans

Organisé par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) pour la première fois en 1950, le Championnat du monde de Formule 1 célèbre cette année sa 75° édition. Plusieurs événements seront donc programmés par la FIA et la F1 tout au long de la saison 2024. 

Sergio Perez conscient du défi qui l’attend en 2024

Le pilote Red Bull, Sergio Perez, est bien conscient du défi qui l’attend cette saison en Formule 1, le Mexicain ayant pour objectif principal de battre son coéquipier Max Verstappen pour tenter de décrocher son premier titre mondial en catégorie reine.

Sergio Perez a rejoint l’équipe Red Bull en 2021 en remplacement direct du Thaïlandais Alex Albon, mais après trois saisons au sein de l’écurie de Milton Keynes, le natif de Guadalajara au Mexique n’a jamais réussi à battre son coéquipier Max Verstappen qui a décroché le titre mondial consécutivement en 2021, 2022 et 2023. Interrogé sur ses ambitions pour la saison 2024, Perez a insisté sur le fait que son objectif principal sera de battre Verstappen.

« C’est mon objectif principal car j’ai déjà terminé deuxième. Mon principal intérêt est de faire mieux. Je suis conscient du défi que cela représente, mais je dois profiter de l’hiver pour essayer de démarrer la saison en beauté et être capable de maintenir ce niveau de régularité tout au long de la saison. » a déclaré Sergio Perez.

Bien qu’il ait terminé la saison 2023 à la deuxième place au championnat des pilotes, permettant à Red Bull d’assurer un doublé historique, le Mexicain accusait tout de même 290 points de retard sur son coéquipier Max Verstappen.

Conscient que l’écart est gigantesque, Sergio Perez estime cependant qu’il a pu beaucoup apprendre aux côtés du triple champion du monde : « Il y a certainement des choses que vous apprenez en étant aux côtés de Max. » a-t-il ajouté.

« J’ai la meilleure référence, parce que c’est lui qui a été le plus compétitif. Donc, je pense qu’il n’y a aucun mal à regarder ce qu’il fait, comment il fait, et essayer d’apprendre et de s’améliorer. Vous devez voir ce qui fonctionne pour vous, voir ce qu’il fait différemment. J’ai toujours eu une approche très ouverte, et je pense que c’est quelque chose qui fonctionne bien. »

Au milieu des difficultés qu’il a pu rencontrer en 2023, Sergio Perez estime qu’il est devenu un « meilleur pilote » et a beaucoup appris sur lui-même : « Je pense qu’il s’agit de la voiture, de la manière de l’utiliser, la façon dont je peux en faire un meilleur usage au fil des week-ends sur différents circuits. »

« C’est un tout et je pense que j’ai fait beaucoup de progrès avec mon ingénieur pour comprendre comment maximiser les performances de la voiture. » conclut le Mexicain.

En 2024, Sergio Perez entame sa dernière année de contrat avec Red Bull, ce qui veut dire que les premières courses de la saison seront déterminantes pour son avenir dans un contexte où plusieurs pilotes de la grille arrivent également en fin de contrat cette année (voir les contrats des pilotes ici).

Le directeur technique de Haas, Simone Resta, a quitté l’écurie

Selon une information publiée par le site de la Formule 1 mais non confirmée par l’équipe Haas, le directeur technique de Haas, Simone Resta, a quitté son poste au sein de l’écurie américaine, notamment parce que son accord de prêt passé entre Haas et la Scuderia Ferrari est arrivé à son terme fin 2023.

Toujours selon la Formule 1, Simone Resta devrait en toute logique retourner chez Ferrari, mais il se pourrait que l’Italien ne soit pas réintégré au sein de la division F1 à Maranello mais plutôt dans le programme de voitures de sport de la firme italienne, plusieurs sources affirmant que Resta n’a pas encore de rôle défini.

Le départ de Simone Resta de l’écurie Haas intervient à un moment de grand bouleversement pour l’équipe américaine qui a annoncé ce mercredi 10 janvier le licenciement de son emblématique Team Principal, Guenther Steiner, immédiatement remplacé par le Japonais Ayao Komatsu, présent dans l’équipe depuis la saison 2016.

En pleine transformation à la veille de la saison 2024, l’écurie Haas est également à la recherche d’un directeur des opérations pour s’occuper de toutes les questions et départements non liés directement à la compétition, y compris les domaines tels que les ressources humaines, l’administration, les finances, le marketing et la communication. Ce dernier serait alors basé au Royaume-Uni et travaillerait en étroite collaboration avec le Team Principal.

Il reste un peu plus d’un mois avant le début des essais de pré-saison à Bahreïn le 21 février, la première course de la saison se déroulant au même endroit entre le 29 février et le 2 mars.

Mercedes change tout, mais pourrait à nouveau se tromper prévient Wolff

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, estime que son équipe n’a pas d’autre choix que de changer radicalement de concept sur sa monoplace 2024, au risque de partir une nouvelle fois dans la mauvaise direction comme ce fut le cas en 2022.

En 2022, lorsque la Formule 1 a introduit une toute nouvelle règlementation technique, l’équipe Mercedes a présenté une monoplace au concept zéropod (sans ponton) qui, à défaut d’être performant en piste, a fait couler beaucoup d’encre et a surtout pénalisé l’écurie du constructeur allemand durant toute la saison 2022 et une partie de 2023.

L’an dernier, Mercedes a introduit une grande mise à jour sur sa monoplace à partir du Grand Prix de Monaco et les performances ont commencé à s’améliorer en piste, ce qui a finalement permis à l’équipe de Brackley de terminer la campagne 2023 à la deuxième place au championnat du monde, trois points seulement devant Ferrari.

Interrogé après la finale de la saison 2023 à Abou Dhabi pour savoir s’il espère que les changements qui vont être apportés sur la future W15 apporteront le succès à Mercedes, Toto Wolff a répondu : « Dans ma vie, je n’ai jamais été optimiste à propos de quoi que ce soit. Cela me donne un peu l’air malheureux parfois, mais cela m’a protégé dans la gestion de mes attentes et dans le fait de pousser plus fort, car je pense que ce n’est jamais suffisant. »

« Nous allons changer le concept, nous allons nous éloigner complétement de la conception du châssis [utilisé en 2023], la répartition du poids, le flux d’air. »

« Littéralement, presque tous les composants seront modifiés, car ce n’est qu’en faisant cela que nous aurons, je pense, une chance. »

« Nous pourrions également nous tromper. Alors, entre ne pas obtenir ce que l’on attend, rattraper son retard et faire un grand pas en avant et être aux avant-postes, tout est possible. » a poursuivi Wolff.

« Si vous me demandez aujourd’hui, comme toujours, c’est le scepticisme qui prime, mais c’est la mentalité de l’équipe qui nous pousse à avancer et à ne jamais abandonner. »

En 2024, l’équipe Mercedes cherchera à détrôner les champions du monde en titre Red Bull et à décrocher peut-être un neuvième sacre au championnat du monde des constructeurs, alors que Lewis Hamilton est toujours à la recherche de son huitième titre qui ferait du Britannique l’homme le plus capé de l’histoire de la Formule 1.

Qui sont les dix chefs d’équipe en Formule 1 en 2024 ?

Moins connus que les pilotes par le grand public, les directeurs d’équipe en Formule 1 jouent pourtant un rôle capital dans le succès ou la défaite d’une écurie de par leurs choix stratégiques. Des plus médiatisés, comme Toto Wolff (Mercedes) ou Christian Horner (Red Bull), aux moins connus comme Alessandro Alunni Bravi (Stake F1), voici une présentation générale de ces personnages centraux au sein de chaque équipe.

Cet article présentant les dix chefs d’équipe en F1 a été mis à jour le 11 janvier 2024 au lendemain de l’annonce de l’écurie Haas qui a choisi de remplacer son Team Principal historique, Guenther Steiner, par le Japonais Ayao Komatsu.

Il est également bon de noter que le Team Principal de l’équipe Alpine (Bruno Famin) présenté dans cet article occupe le poste depuis 2023 en tant qu’intérim à la suite du licenciement de l’Américain Otmar Szafnauer. Le directeur de l’écurie Alpine est donc susceptible de changer au cours de la saison si le constructeur français décide de placer un Team Principal à temps plein. L’article sera évidemment mis à jour si une telle situation se produit.

Ferrari – Frederic Vasseur

Fred Vasseur Ferrari
Le Français Frederic Vasseur à la tête de la plus prestigieuse écurie de F1

Le Français né à Draveil en 1968 a débuté sa carrière en F1 en 2016 lorsqu’il est nommé directeur de la compétition de Renault Sport F1. Il occupe ce poste durant une saison avant que Renault ne décide « d’un commun accord » avec lui de mettre fin à la collaboration en janvier 2017. Quelques mois plus tard – en juillet 2017 – Fred Vasseur est nommé Team principal de l’équipe Sauber en remplacement direct de Monisha Kaltenborn. En 2019, l’écurie devient Alfa Romeo.

A la fin de la saison 2022, Alfa Romeo – dont les liens sont étroits avec Ferrari – annonce le départ de Fred Vasseur dés le mois de janvier 2023. Dans la foulée de cette annonce – et sans grande surprise – la Scuderia Ferrari annonce que le Français débutera à Maranello à partir du 9 janvier en tant que nouveau directeur de l’équipe de Formule 1. C’est la consécration pour Vasseur qui dirige désormais la plus prestigieuse équipe du plateau neuf ans après ses débuts en F1.

McLaren – Andrea Stella 

Andrea Stella a joué un grand rôle dans le retour de McLaren aux avant-postes en 2023

Né en 1971 en Italie, Andrea Stella est âgé de 52 ans et a débuté sa carrière en F1 chez Ferrari en 2000 en tant qu’ingénieur de performance pour l’équipe d’essais, avant de devenir ingénieur de performance pour Michael Schumacher et Kimi Räikkönen (2002-2008), puis ingénieur de course pour Räikkönen et Fernando Alonso lorsqu’il rejoint l’équipe McLaren en 2015. Andrea Stella est titulaire d’un diplôme en génie aérospatial et a par la suite obtenu un doctorat en génie mécanique.

Andrea Stella possède une riche expérience en F1 et a fait ses preuves sur et en dehors de la piste. Il est un membre clé de l’équipe McLaren F1 depuis 2015, travaillant en tant que responsable des opérations de course, directeur de la performance et depuis 2019 en tant que directeur exécutif Racing. En 2023, l’Italien est nommé directeur de McLaren suite au départ de l’Allemand Andreas Seidl (qui a rejoint le groupe Sauber en tant que directeur général).

Aston Martin – Mike Krack

Le très expérimenté Mike Krack à la barre de l’équipe Aston Martin

Né à Luxembourg en 1972, Mike Krack possède lui aussi une solide expérience dans le sport automobile. Avant de rejoindre l’équipe Aston Martin en 2022, il dirigeait les opérations mondiales de sport automobile de BMW, ayant travaillé pour la société basée à Munich depuis 2014. À ce titre, il était en charge des programmes BMW de Formule E, GT et IMSA, ainsi que de son expansion prévue dans la nouvelle formule LMDh pour l’IMSA et le WEC, y compris les 24 Heures du Mans.

Avant cela, Mike Krack a occupé un poste de direction dans le sport automobile pour Porsche. Il a également travaillé une dizaine d’années en Formule 1 auparavant, pour Sauber puis BMW-Sauber où il a notamment côtoyé le jeune Sebastian Vettel à l’époque. En 2022, Krack accepte de diriger l’écurie Aston Martin en remplacement direct de l’Américain Otmar Szafnauer, qui avait rejoint Alpine.

AlphaTauri – Laurent Mekies

Laurent Mekies F1 AlphaTauri
Laurent Mekies fait ses débuts en tant que directeur d’équipe en 2024

Né en France à Tours en 1977, Laurent Mekies devient à l’âge de 46 ans le Team Principal de l’écurie AlphaTauri en 2024. Le Français remplace à partir de cette saison l’Autrichien Franz Tost, qui a décidé de prendre sa retraite du sport à la fin de l’année dernière après 18 années de bons et loyaux services.

Chez AlphaTauri, Laurent Mekies retrouve l’équipe avec laquelle il a remporté nombre de ses premiers succès, d’abord en tant qu’ingénieur de course et finalement en tant qu’ingénieur en chef et responsable des performances des véhicules. Après son premier passage à Faenza, Laurent Mekies a passé quatre ans à la FIA en tant que directeur de la sécurité et directeur de course adjoint, avant de rejoindre Ferrari en 2018 où il occupait le poste de directeur sportif jusqu’en 2023.

Alpine – Bruno Famin

Bruno Famin débute la saison 2024 en tant que Team Principal d’Alpine

Né à Belfort en France en 1961, Bruno Famin a récemment été directeur des opérations du département sport de la FIA. Bruno Famin a également fait ses preuves pendant plus de quinze ans chez Peugeot en dirigeant le département technique du programme Endurance ayant remporté les 24 Heures du Mans 2009 et signé vingt-quatre victoires en trente-deux courses avec la Peugeot 908.

Directeur de Peugeot Sport en 2012, il a relancé le programme sportif de la marque tout en développant des technologies menant ses voitures au succès : record à Pikes Peak en 2013, le championnat du Monde de Rallycross par équipes en 2015 et trois victoires consécutives au Dakar entre 2016 et 2018. Il a également supervisé la conception des véhicules sportifs de Peugeot en apportant des technologies performantes et initialement conçues pour la compétition aux modèles de série.

En juillet 2023, Alpine annonce sa nomination en tant que Directeur Alpine Motorsports et membre du comité de direction d’Alpine, reportant à Philippe Krief, Alpine CEO. A ce poste, Bruno Famin dirige les activités d’Alpine dans toutes les disciplines du sport automobile. Depuis juillet 2023, Famin occupe également le poste de directeur d’équipe par intérim en Formule 1.

Williams – James Vowles 

Vowles
James Vowles est le plus jeune directeur de la grille en Formule 1

Né au Royaume-Uni, James Vowles est âgé de 43 ans et est le plus jeune patron d’équipe de la grille. Le Britannique est devenu en 2023 le directeur de l’équipe Williams en remplacement direct de l’Allemand Jost Capito. Auparavant, Vowles a occupé des postes clés d’ingénierie et de stratégie chez Mercedes et d’anciennes équipes de F1, notamment Honda Racing, Brawn GP et British American Racing.

Il a notamment joué un rôle crucial chez Brawn, supervisant la stratégie de course qui a permis à Jenson Button de remporter le titre des pilotes du championnat du monde de Formule 1 2009 et à l’équipe de remporter le championnat des constructeurs. Il est resté à Brackley lors de sa transition vers Mercedes à partir de la saison 2010 et, depuis lors, a joué un rôle essentiel dans les nombreux succès de l’équipe.

Haas – Ayao Komatsu  

Ayao Komatsu Haas F1
Le nouveau Team Principal de Haas F1, Ayao Komatsu

Depuis le 10 janvier 2024, le Japonais Ayao Komatsu dirige l’écurie Haas en Formule 1 en remplacement direct de Guenther Steiner. Né au Japon en 1976, Komatsu est âgé de 47 ans (48 ans le 28 janvier). Avec plus de 20 ans d’expérience en Formule 1, tant en ingénierie qu’en gestion, Ayao Komatsu a débuté sa carrière dans le sport automobile chez British American Racing avant de travailler longtemps chez Renault. Komatsu supervisera désormais tous les éléments de compétition de l’entreprise en tant que Team Principal chez Haas F1 Team.

Alfa Romeo – Alessandro Alunni Bravi

Alessandro Alunni Bravi est un avocat de formation

Né en 1974 en Italie, Alessandro Alunni Bravi est avocat de formation. L’Italien est également manager, mais surtout connu pour son rôle de directeur général du groupe Sauber. En janvier 2023, Alunni Bravi est nommé – en parallèle de son poste de directeur – représentant de l’équipe Alfa Romeo en Formule 1.

L’Italien, qui fait partie du groupe Sauber depuis 2017, représente l’équipe Stake F1 (nouvelle identité depuis 2024) dans toutes les fonctions officielles lors des week-ends de course sur et hors piste. Cette nomination est l’œuvre du nouveau PDG du groupe Sauber, Andreas Seidl (ancien directeur de McLaren), après le début de son mandat au sein de l’entreprise suisse le 9 janvier 2023.

Dans son rôle de représentant de l’équipe, Alunni Bravi travaille avec les départements techniques et opérationnels de l’écurie Stake F1. La prise en charge de l’équipe par l’Italien permet à Seidl de se concentrer sur son objectif de croissance future du groupe Sauber, notamment en préparant l’arrivée future du constructeur allemand Audi avec qui Sauber travaillera à partir de 2026.

Red Bull – Christian Horner 

Christian Horner est à la tête de l’équipe Red Bull depuis le début

Né en 1973 au Royaume-Uni, Christian Horner est aujourd’hui âgé de 49 ans. Lui-même ancien pilote automobile puis manager d’écurie en catégorie inférieure, Christian Horner met un pied en Formule 1 en 2005 lorsque Red Bull rachète Jaguar et qu’il est nommé directeur de l’équipe. A l’âge de 31 ans, Horner devient alors le plus jeune directeur d’écurie de l’histoire de la F1.

Cinq ans plus tard, Red Bull remporte son premier titre de champion du monde en Formule 1, c’est la consécration pour Christian Horner. Viendront ensuite trois autres titres mondiaux consécutifs entre 2011 et 2013, avant que le vent ne tourne en faveur de l’équipe Mercedes à partir de 2014 lorsque l’ère hybride a débuté en catégorie reine du sport automobile. Après huit années de domination sans partage de la part de Mercedes, Red Bull a retrouvé des ailes en 2022 lorsqu’une toute nouvelle réglementation technique est entrée en vigueur en F1. Cette année-là, le succès est au rendez-vous avec les deux titres mondiaux pilotes et constructeurs décrochés tout comme en 2023.

Outre son talent et son professionnalisme, Christian Horner est bien connu des fans de Formule 1 pour ses joutes verbales avec son meilleur ennemi, le directeur de l’équipe Mercedes Toto Wolff. Les différends entre les deux hommes au cours des deux dernières saisons ont d’ailleurs très bien été mis en lumière par les caméras de Netflix.

Mercedes – Toto Wolff 

Toto Wolff Mercedes F1
Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes en Formule 1

Né en 1972 en Autriche, Toto Wolff débute sa carrière en Formule 1 en 2009 en tant qu’investisseur lorsqu’il achète une part de l’équipe Williams et rejoint le conseil d’administration. Il est ensuite nommé directeur exécutif de l’écurie, avant de finalement quitter Williams en 2012.

En 2013, l’Autrichien devient directeur associé de l’équipe Mercedes, son partenaire commercial René Berger devenant directeur non exécutif. Toto Wolff a également acquis 30% de Mercedes-Benz Grand Prix Ltd, 10% restant étant détenus par Niki Lauda et les 60% restant par la société mère. En arrivant chez Mercedes, Wolff a également repris la coordination de toutes les activités de sport automobile de Mercedes-Benz, une responsabilité précédemment détenue par Norbert Haug.

Toto Wolff est également connu pour être l’un des directeurs d’équipe les plus charismatiques et talentueux de sa génération, puisqu’il a mené l’équipe Mercedes au succès à huit reprises depuis 2014, l’écurie du constructeur allemand remportant huit titres mondiaux constructeurs consécutifs et sept titres pilotes. Après la saison 2020, Toto Wolff a signé un nouveau contrat de trois ans avec Mercedes.

Chez Alpine, Famin veut une meilleure cohésion entre Enstone et Viry

Le directeur d’Alpine, Bruno Famin, estime qu’une harmonie entre le personnel des deux usines d’Enstone (au Royaume-Uni) et de Viry Châtillon (en France) va permettre à l’équipe du constructeur français de progresser davantage et d’obtenir de bons résultats en piste.

Alpine (anciennement Renault) est l’une des rares équipes de la grille en F1 à travailler avec deux usines en parallèle : une à Enstone au Royaume-Uni pour tout ce qui se rapporte au châssis et l’autre en France à Viry Châtillon où sont développées les unités de puissance hybrides Renault e-Tech.

Depuis qu’il a pris ses fonctions chez Alpine, Bruno Famin – qui occupe le rôle de Team Principal depuis le départ d’Otmar Szafnauer en juillet 2023 –  a procédé à un remaniement interne qui, selon lui, a commencé à porter ses fruits, mais le Français a ajouté qu’il considère l’interaction entre les deux usines Alpine comme un domaine important qui peut conduire à des résultats plus forts en piste.

« Ce qui est certain, c’est que pour être performant avec un tel niveau de compétition, il faut utiliser le potentiel de chacun. » estime Bruno Famin, cité par Racer.

« Vous devez aligner les planètes, nous devons être bons dans l’extraction des performances de la voiture, nous devons être bons dans le développement de la voiture et dans le développement du moteur. Même si nous n’avons pas le meilleur moteur – et que nous n’avons pas la meilleure voiture – je pense que nous pouvons aligner les planètes pour avoir une très bonne voiture et obtenir de bons résultats. »

« Bien sûr, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais il s’agit désormais d’aligner les planètes. Il y a bien sûr du potentiel d’amélioration entre Viry et Enstone, et pour moi, c’est une petite partie du projet de travail que nous devons faire. »

« Ce que nous devons faire, c’est de nous assurer que nos collaborateurs travaillent bien ensemble et que nous pouvons tirer le meilleur de chacun. Quelle que soit la nationalité, quel que soit le lieu de travail, nous devons pousser ensemble et libérer l’énergie et la créativité de chacun en termes de technique, mais aussi en termes de processus. »

« Je n’ai aucune idée du temps que cela prendra, je ne veux pas fixer un objectif qui ne sera pas atteint. L’objectif pour l’année prochaine [2024] sera de développer cette attitude, cet état d’esprit, tout en changeant la culture. »

« Encore une fois, ce n’est pas Viry contre Enstone, c’est un tout, et il faut continuer à développer la dynamique afin de créer une meilleure équipe, une meilleure entreprise, et d’être capable de développer une meilleure voiture, et alors les résultats viendront. »

« Combien de temps cela va-t-il prendre ? Je n’en ai aucune idée. Le plus tôt sera bien sûr le mieux, et je ferais de mon mieux avec tous mes collègues pour développer cela, tant du côté de Viry que d’Enstone. »

En 2023, l’équipe Alpine a terminé à la sixième place au championnat du monde des constructeurs. 

Départ de Steiner, avenir de l’équipe : Gene Haas s’explique

Gene Haas, propriétaire de l’écurie éponyme, a expliqué les raisons qui l’ont poussé à se séparer à la veille de la saison 2024 de F1 de son Team Principal, Guenther Steiner, à la tête de son équipe depuis 2014.

Ce mercredi 10 janvier, l’écurie Haas a créé la surprise en annonçant le départ de son directeur emblématique Guenther Steiner et en nommant dans la foulée son remplaçant, le Japonais Ayao Komatsu, directement promu de son poste de directeur de l’ingénierie.

Dans un entretien exclusif pour le site de la Formule 1, le propriétaire de l’équipe, Gene Haas, est revenu un peu plus en détail sur les raisons qu’il l’ont poussé à se séparer de Guenther Steiner juste avant que la saison 2024 ne débute. Sans réelle surprise, l’Américain a indiqué qu’il s’agissait d’une question de performances.

« C’était une question de performances. Nous en sommes à notre huitième année, sur 160 courses – nous ne sommes jamais montés sur un podium. Ces dernières années, nous étions dixième ou neuvième. » a expliqué Gene Haas.

« Je ne suis pas assis ici à dire que c’est la faute de Guenther, ou quelque chose comme ça, mais il semble que c’était le moment approprié pour faire un changement et essayer une direction différente, car il ne me semble pas que continuer avec ce que nous avions allait fonctionner. »

Rien de personnel donc selon Gene Haas qui a insisté sur le fait qu’il apprécie toujours autant « son ami » Steiner : « C’est vrai, j’aime bien Guenther. Mais nous avons eu une fin d’année difficile. »

« Je ne comprends pas vraiment ce qui n’a pas fonctionné, et en fin de compte, c’est une question de performance, je n’ai aucun intérêt à être dixième. »

Depuis ses débuts en catégorie reine en 2016, l’équipe Haas n’a jamais vraiment réussi à décoller du bas de classement hormis en 2018 lorsque l’écurie américaine a terminé cinquième au championnat du monde des constructeurs. Les années suivantes, Haas a terminé neuvième en 2019 et 2020, dixième en 2021, huitième en 2022 et une nouvelle fois dixième en 2023.

Un nouveau départ avec Komatsu

Gene Haas espère que sous la houlette d’Ayao Komatsu, le nouveau Team Principal, son équipe sera en mesure dès cette saison de remonter dans la hiérarchie. L’Américain a d’ailleurs expliqué que son choix s’est naturellement porté sur le Japonais qui fait partie de l’équipe depuis 2016 et a plus de 20 ans d’expérience en Formule 1.

« Nous avons regardé de l’intérieur qui avait le plus d’expérience. » a expliqué Gene Haas. « Ayao fait partie de l’équipe depuis le premier jour, il en connaît les tenants et les aboutissants. Ma plus grande préoccupation est que lorsque nous irons à Bahreïn, nous devrons nous présenter avec une voiture prête à partir. Peut-être qu’en ayant une approche plus managériale et plus technique, nous verrons si cela présente des avantages. »

« Je pense que Guenther avait une approche plus humaine de tout ce qui concernait les gens et la façon dont il interagissait avec les gens, il était très bon dans ce domaine. Ayao est très technique, il regarde les choses en se basant sur des statistiques : voici ce que nous faisons de mal, où pouvons nous faire mieux. C’est une approche différente. Nous avons vraiment besoin de quelque chose de différent parce que nous n’étions pas vraiment bien. »

Lorsqu’on lui demande pourquoi il n’a pas choisi une personne extérieure à l’équipe, alors que d’anciens chefs d’équipe sont disponibles sur le marché, comme par exemple, Otmar Szafnauer (ex Alpine), Mattia Binotto (ex Ferrari) ou encore Jost Capito (ex Williams), Gene Haas répond : « Je dirige Haas Automation depuis plus de 40 ans maintenant [sa société]. Lorsqu’on fait venir des gens de l’extérieur, il leur faut du temps pour apprendre, six mois à un an, et beaucoup de temps, même si on ne les aime pas. Il vaut mieux prendre des gens que vous connaissez, et même s’ils ne correspondent pas parfaitement, au moins vous savez ce que vous allez obtenir. »

« Cela a plutôt bien fonctionné pour nous ici chez Haas Automation, donc j’applique vraiment de nombreux éléments de base qui étaient ici à l’équipe de Formule 1. J’aime vraiment avoir des gens que je connais, qui comprennent les opérations quotidiennes, comprennent les gens, [plutôt] que de faire appel à un étranger qui va tout remuer et créer le désordre. »

Haas n’est pas à vendre !

Alors que de mauvais résultats à répétition pourraient amener certains à jeter l’éponge, Gene Haas lui ne compte pas encore baisser les bras et n’a pas l’intention de vendre son écurie de Formule 1 : « Je ne suis pas entré en F1 pour vendre. » insiste-t-il.

« Je l’ai fait parce que je voulais courir. Guenther avait le même point de vue. Nous ne sommes pas là pour encaisser, nous voulons courir et être compétitifs. Si vous regardez n’importe quelle équipe, historiquement, elle a connu beaucoup de bonnes années et beaucoup de mauvaises années. »

« Survivre est l’une des caractéristiques de l’amélioration. Tant que vous pouvez survivre, vous avez toujours une année supplémentaire pour prouver votre valeur. C’est un grand changement. Perdre Guenther va obliger l’équipe à se concentrer sur d’autres aspects. J’espère que nous en sortirons meilleurs. »

Il y a quelques mois, des investisseurs ont montré leur intérêt au patron de Haas, mais ce dernier refuse catégoriquement de céder son équipe de Formule 1 : « Des investisseurs extérieurs sont venus nous voir et ils voulaient nous parler. »

« Ils s’attendent à un taux de rendement de 15 % chaque année. Donnez moi un taux de rendement de 15 % et j’ai quelques centaines de millions de dollars à vous donner ! Ils ont des attentes élevées, ils ont toutes sortes de règles. Ils veulent vous acheter, et cinq ans plus tard, ils veulent réaliser un bénéfice de 100 millions de dollars. Franchement, je ne fais pas ça. »

Pas un problème d’argent

« Il existe une perception selon laquelle nous dépensons beaucoup moins d’argent ; nous sommes généralement à moins de 10 millions de dollars de la limite budgétaire. Je pense simplement que nous ne faisons pas un très bon travail en dépensant cet argent. » poursuit Gene Haas.

« De nombreuses équipes ont déjà investi dans leurs infrastructures, leurs bâtiments, leurs équipements et leur personnel. Notre modèle consistait à externaliser une grande partie de cela. Nous dépensons beaucoup d’argent. Nous n’avons pas dépassé le plafond mais nous en sommes très proches. Je ne pense tout simplement pas que nous parvenions à dépenser cet argent de la manière la plus efficace possible. »

« Être efficace dans ce que nous faisons garantira notre survie dans cette série. Nous sommes l’une des équipes qui a survécu le plus longtemps, tous les autres [autres nouvelles équipes] ont eu tendance à dépenser tout leur argent au cours des premières années, puis ils ont fait faillite. »

« Nous avons survécu huit ans et nous ne sommes pas dans une situation où nous allons mettre la clé sous la porte. Mais je veux certainement pouvoir survivre pendant les 10 prochaines années. »

« Nous devons faire mieux. Il est plus facile de conserver et d’attirer des sponsors si nous sommes une équipe de milieu de peloton et non une équipe morte dernière. C’est mon point de vue à ce sujet. En même temps, si nous pouvons courir un peu plus vite, nous obtiendrons plus d’argent de la FOM [Formula One Management], ce qui nous rendra la vie un peu plus facile. »

« Il s’agit vraiment de gagner. Nous avons une grande équipe, nous avons d’excellents moteurs, nous avons de très bons pilotes. Il n’y a aucune raison pour que nous soyons 10ème. Je ne comprends pas comment nous pouvons être dernier avec tout l’équipement et les personnes dont nous disposons. »

Se rapprocher de Ferrari

Depuis ses débuts en F1 en 2016, l’équipe Haas utilise un moteur Ferrari et d’autres pièces listées, dont la suspension. Gene Haas estime que son équipe se doit de faire mieux avec le matériel dont elle dispose et se rapprocher de la Scuderia Ferrari en termes de performance.

« Ferrari a été très gentil avec nous. Ils sont avec nous depuis le premier jour, ils construisent des moteurs incroyables. Leur suspension est extrêmement bonne. Nous utilisons une grande partie de leur matériel. Cela fonctionne vraiment bien. Ils nous aident vraiment. Je suis gêné que nous n’ayons pas pu faire mieux avec cela, mais à l’avenir, je veux profiter d’un bon équipement que beaucoup d’autres équipes n’ont pas. »

« Les choses vont devenir beaucoup plus compétitives. Red Bull a AlphaTauri, nous commençons à voir ces relations évoluer, et je pense que la concurrence va être très intense, donc avoir un partenaire comme Ferrari va être très important. »

« Nous sommes très heureux de rester chez Ferrari. J’espère que nous pourrons les aider en termes de fiabilité. À l’avenir, lorsque Sauber abandonnera l’unité de puissance de Ferrari, nous serons le seul utilisateur de Ferrari. Ils voudront peut-être prendre un client ou deux. Peut-être qu’ils seront contents de nous. Mais nous devons faire mieux. Nous ne pouvons pas être aussi loin derrière Ferrari. Nous devons être plus proches d’eux. »

« Nous avons des moteurs Ferrari qui ont probablement plus de puissance que quiconque à l’heure actuelle. Nous avons du matériel Ferrari [conformément aux pièces autorisées dans le règlement], nous avons un bon châssis. Je parle à beaucoup d’ingénieurs et je pense que notre plus gros défaut est l’aéro ; notre programme aérodynamique a besoin de travail. Quand tu es sur la piste et que tu es humilié chaque week-end, il faut arrêter cela. »