Max Verstappen a admis avoir dû « rouler comme en qualifications » pendant l’intégralité du sprint à Spa-Francorchamps pour contenir la pression exercée par Oscar Piastri. Parti deuxième, le pilote Red Bull a profité d’un aileron arrière à faible appui pour dépasser le poleman australien dans la ligne droite de Kemmel dès le premier tour, s’emparant d’une position qu’il ne cédera plus.

Durant les 15 tours de course, Piastri est resté dans la zone DRS, contraignant Verstappen à maintenir un rythme élevé sans la moindre marge d’erreur. Le Néerlandais n’a commis qu’un seul écart, au 10e tour, en élargissant à la chicane finale. Cette hésitation a permis à Piastri de se rapprocher dans le Raidillon et de tenter une attaque à Les Combes, sans succès.

Verstappen, qui offre ainsi à Red Bull une première victoire sprint sous la direction de Laurent Mekies, a reconnu après l’arrivée que la pression constante exercée par McLaren l’avait poussé à attaquer à chaque tour, comme en qualifications.

« Ça a très bien fonctionné, c’était la seule véritable occasion que j’avais contre lui », a expliqué Verstappen. « Nous sommes arrivés dans le virage 5, et je savais alors que ça allait être très difficile de les garder derrière, donc c’était comme jouer au chat et à la souris avec le DRS, l’utilisation de la batterie et toute la course, il était à moins de sept dixièmes, donc je ne pouvais pas me permettre de grosses erreurs. J’ai eu un petit blocage dans le dernier virage, mais à part ça, c’est un excellent résultat d’avoir réussi à les garder derrière. À Spa, c’est une victoire en sprint, mais ça compte quand même, il y avait beaucoup d’yeux dans les rétroviseurs. Il faut rouler au-delà de ce que l’on croit possible, la gestion des pneus n’a plus aucune importance, et je fais 15 tours de qualification pour essayer de les garder derrière moi. Ce n’était pas facile, mais nous avons réussi. Je ne sais pas si je veux la pole en qualification, j’ai quelques idées sur ce que nous voulons faire, puis j’essaierai de m’en approcher le plus possible. »

Helmut Marko a prévenu que le choix d’un aileron arrière à faible appui aérodynamique chez Red Bull pourrait compromettre les chances de victoire de Max Verstappen dimanche à Spa-Francorchamps, en cas de pluie.

Lors de la course sprint, le Néerlandais s’est imposé face aux deux McLaren, tirant pleinement parti de la supériorité de la RB21 en ligne droite pour s’emparer rapidement de la tête. Cependant, Marko estime que la situation sera différente lors du Grand Prix, notamment si les averses annoncées se confirment. Les réglages optimisés pour le sec pourraient alors devenir un handicap. Il ajoute que McLaren pourrait tirer profit de la stratégie d’arrêts aux stands pour inverser la hiérarchie.

« Oui, c’était notre plan, vous savez, après Eau Rouge, être juste derrière lui, le dépasser et rester en tête », a déclaré Marko, cité par GP Blog. « Mais toute l’équipe a réalisé une très, très bonne performance, et Max a également commis deux petites erreurs, mais Piastri a aussi eu ses moments de gloire. Mais cela a fonctionné et cela a montré à quel point il est difficile de dépasser ici. »

Verstappen avait décroché la pole position pour le Grand Prix de Grande-Bretagne, avec une configuration à faible appui aérodynamique. La pluie s’était mise à tomber le jour de la course, laissant Verstappen en difficulté. Verstappen avait été dépassé par Oscar Piastri avant de faire un tête-à-queue sous le régime de la voiture de sécurité.

« Donc, mon espoir pour demain… les prévisions météo ne sont pas bonnes. Il sera difficile de trouver la bonne solution, mais avec un aileron aussi petit, nous ne pouvons certainement pas gagner demain », a ajouté Marko. « Je pense que nous serions assez rapides, et nous avons vu que la dégradation des pneus sur la voiture de Piastri était similaire, voire pire que sur la nôtre. Donc, s’il fait sec, nous avons encore une chance. »