Pour Rosberg, remplacer Bottas par Russell est risqué pour Mercedes

Le champion du monde 2016, Nico Rosberg, estime que l’arrivée de George Russell chez Mercedes aux côtés de Lewis Hamilton en 2022 Bottas pourrait créer un problème qui n’existait pas avec Valtteri Bottas jusqu’à présent.

A partir de la saison 2022, le Britannique George Russell fera équipe avec le septuple champion du monde Lewis Hamilton chez Mercedes en remplacement direct de Valtteri Bottas, qui rejoindra pour sa part l’équipe Alfa Romeo. Russell connaît très bien l’équipe Mercedes pour y avoir fait ses débuts en F1 en tant que jeune pilote, tandis que le Britannique a eu l’opportunité en 2020 de remplacer Lewis Hamilton au Grand Prix de Sakhir après que ce dernier a été testé positif au covid-19.

Lors de son unique course au volant de la Mercedes, George Russell a tout de suite été dans le coup avec une deuxième place sur la grille de départ à seulement 26 millièmes de son coéquipier Valtteri Bottas. En course le dimanche, Russell était clairement plus rapide que le Finlandais, mais le jeune Britannique a connu divers problèmes et n’a franchi la ligne d’arrivée qu’à la neuvième place, une position derrière Bottas.

Mais alors que la cohabitation entre Valtteri Bottas et Lewis Hamilton s’est déroulée sans heurt depuis 2017, celle entre Russell et Hamilton pourrait bien créer un peu plus de problèmes selon l’ancien coéquipier de Lewis Hamilton, Nico Rosberg : « Je pense que la course de Bahreïn [en 2020, lorsqu’il a remplacé Hamilton à Sakhir] est ce qui aide le plus Russell, parce que Bottas est une référence. George était tout de suite proche de Bottas, donc cela lui donnera suffisamment de confiance pour faire le travail et il sait qu’il sera rapide. » a déclaré Rosberg, cité par Marca.

« C’était une décision difficile pour Toto [de remplacer Bottas par Russell], parce que les enjeux sont élevés. Si George arrive vraiment à suivre Lewis, la situation pourrait devenir très intense dans l’équipe. Le fait est qu’il y a beaucoup d’inconnues à résoudre. Est-ce que George va toujours céder ou bien va-t-il jouer des coudes ? »

De son côté, le septuple champion du monde Lewis Hamilton estime que la vitesse de Russell ne pourra qu’être bénéfique pour Mercedes l’an prochain : « Il a à juste titre mérité sa place dans notre équipe. J’ai hâte de le voir grandir en tant que pilote avec cette superbe équipe et de travailler avec lui pour élever Mercedes encore plus haut. » a déclaré Hamilton au lendemain de la confirmation de Russell chez Mercedes pour 2022.

Hamilton a également indiqué qu’il fera tout pour guider Russell au sein d’une équipe Mercedes qu’il connaît par cœur après presque dix saisons passées à Brackley : « Je suis à un endroit différent [de ma carrière] par rapport à lui, je veux vraiment le voir réussir. Il y aura un moment où je ne continuerai pas dans ce sport. Il sera mon coéquipier et il sera le prochain Britannique que je veux voir remporter le championnat du monde. »

« J’espère donc vraiment que, même si nous allons concourir l’un contre l’autre et que je veux gagner sur la piste, j’espère pouvoir avoir une influence positive sur la façon dont il se comporte au sein de l’équipe. Que ce soit le temps qu’il consacre à l’ingénierie ou la façon dont il étudie les données, ou même simplement la façon dont il pilote sur la piste. »

Interrogé sur un possible clash avec son nouveau coéquipier l’an prochain, Hamilton estime que le respect mutuel qui existe déjà entre les deux hommes fera que leur relation de travail restera libre de toute controverse : « Je pense que vous avez déjà pu voir que George est extrêmement respectueux. C’est un jeune homme très talentueux et je pense qu’il y a déjà beaucoup de respect. Il faudra juste trouver le bon équilibre. Il va vouloir être rapide. Il va vouloir se montrer et gagner et faire toutes ces choses que vous faites lorsque vous entrez dans un nouveau rôle. Je me souviens lorsque j’ai affronté Fernando [Alonso, chez McLaren], je voulais le battre dès la première course. Donc, je m’attends à ce que George ait cette mentalité, sinon ce n’est pas un gagnant, vous savez? Je prévois qu’il est cette mentalité.« 

Alpine F1 a « développé des muscles » en 2021

Le PDG d’Alpine, Laurent Rossi, estime que son équipe a développé ses muscles au cours de la saison 2021, l’écurie du constructeur français ayant débuté la saison assez mollement avant de décrocher finalement une victoire en Hongrie et un podium au Qatar.

Au terme de la saison 2021, l’équipe Alpine a terminé la campagne à la cinquième place au championnat des constructeurs avec treize points d’avance sur AlphaTauri et a donc atteint l’objectif qu’elle s’était fixé en début d’année, mais Laurent Rossi a admis qu’en début de saison Alpine n’était pas dans le coup et qu’il aura fallu quelques courses avant de trouver le déclic : « Nous savions déjà à Bahreïn [essais hivernaux] que nous avions une monoplace relativement lente et que le développement serait arrêté après Bakou. Mais la performance est la somme de tous les détails, et si vous avez une voiture rapide, bien-sûr c’est mieux, sinon vous allez avoir une saison difficile. Donc, il fallait tout maximiser. » a expliqué Laurent Rossi à nos confrères d’AMUS.

« La plus grande amélioration est venue de notre façon de travailler, tout d’abord de la part des pilotes, qui ont su tirer le meilleur parti, et ensuite il a fallu repousser les limites des pilotes. Cela a pris quatre à cinq mois, il s’agissait de reconstruire Esteban [Ocon] après la saison dernière et, en même temps, Fernando [Alonso] a fait son retour en Formule 1[après deux années d’absence]. »

« L’équipe a développé des muscles, nous étions perdus en début de saison. A Monaco, nous n’avions aucune idée. Nous marquions des points, mais nous ne savions pas comment. Nous ne comprenions pas très bien la voiture, quand plus tard nous savions à quoi nous attendre. »

Le clou de la saison 2021 pour Alpine était bien-sûr le Grand Prix de Hongrie remporté par le Français Esteban Ocon – qui décrochait alors sa première victoire en Formule 1 et la première victoire d’Alpine :  « C’était un grand moment et une preuve du travail réalisé. Mais ne vous méprenez pas, les succès dans des conditions normales vous rendent encore plus fiers [Ocon avait profité du chaos au départ de la course pour s’emparer de la tête du Grand Prix à Budapest]. » a insisté Rossi.

La question désormais est de savoir si Alpine sera en mesure de poursuivre sa bonne dynamique l’an prochain, alors qu’une toute nouvelle réglementation technique pourrait venir redistribuer les cartes : « Nous aurons une bonne évolution au niveau du moteur, ainsi qu’une bonne évolution de la voiture. Peut-être ne serons-nous pas au niveau des meilleures équipes, mais qui sait ? Notre objectif en tout cas est de gagner. » conclut le Français.

Bottas garde un sentiment doux-amer après son passage chez Mercedes

Le passage de Valtteri Bottas chez Mercedes aura laissé un sentiment doux-amer au pilote finlandais qui n’a jamais réussi en cinq saisons à décrocher le titre de champion du monde au volant de la meilleure monoplace du plateau.

Lors de ses cinq saisons passées à Brackley, Valtteri Bottas aura décroché au total dix victoires et signé vingt pole positions pour Mercedes. Le Finlandais aura également largement contribué à ce que Mercedes décroche cinq championnats du monde des constructeurs depuis son arrivée dans l’équipe en 2017 (huit consécutifs depuis la saison 2014).

Bottas aura également été finaliste du championnat du monde des pilotes à deux reprises en 2019 et 2020 et, de façon générale, il aura été le parfait écuyer de Lewis Hamilton. Revenant sur ses cinq années passées au sein de la meilleure équipe du plateau, Bottas a admis qu’il quittait Mercedes sur un sentiment d’échec, mais il souhaite garder en tête les côtés positifs : « Je pense que d’une certaine manière, mon passage chez Mercedes est un échec. » a déclaré Bottas dans les colonnes du New-York Times.

« Mais avec le recul, je pense que j’ai essayé de faire tout ce qui était en mon pouvoir. Si je pouvais remonter le temps, si je pourrais revivre ces moments-là, je continuerais à piloter du mieux que je l’ai fait, comme j’ai toujours fait. Mais je pense aussi aux points positifs : les titres constructeurs que nous avons décroché ensemble, l’énorme quantité de points que nous avons obtenus. »

« Lewis et moi avons été de très bons coéquipiers, j’ai eu quelques victoires, j’ai eu beaucoup de poles, donc J’ai besoin d’emporter ces bonnes choses avec moi. Quand je regarde en arrière, je pense que oui, j’ai réussi quelques belles choses, j’ai connu de bons moments chez Mercedes. »

En 2022, Valtteri Bottas sera un pilote Alfa Romeo, le Finlandais pilotera aux côtés du jeune Chinois Guanyu Zhou, qui débutera sa carrière en Formule 1 l’an prochain. Ce vendredi soir, l’équipe Mercedes a célébré comme il se doit le départ de Bottas avec une petite fête organisée à Brackley.

Alonso décroche son dernier podium de l’année à Dubaï

Le pilote Alpine Fernando Alonso a décroché ce samedi son dernier podium de la saison 2021 en terminant à la troisième place aux 24 Heures de Karting de Dubaï.

Après les essais privés organisés par Pirelli à Abou Dhabi cette semaine pour la Formule 1 (test des pneumatiques 18 pouces), le double champion du monde a pris la direction de Dubaï dans la foulée de sa journée de roulage pour participer ce week-end aux 24 Heures de Karting de Dubaï, une épreuve que l’Espagnol ne louperait pour rien au monde.

Alonso a participé à cet événement aux côtés d’anciens pilotes tels que Pedro de la Rosa et Ángel Burgueño. Son ami et assistant Alberto Fernández a également été de la partie, tandis que l’équipage a été complété par un jeune talent Bulgare, Nikola Tsolov, qui fait partie de l’Académie Fernando Alonso Karting. Alonso a commencé cette épreuve d’endurance depuis la pole position, mais après 24 heures, l’équipage n’a malheureusement pas pu conserver cette première place.

Cependant, Alonso et son équipe ont terminé dans le même tour que l’équipe gagnante, c’est-à-dire qu’ils ont bouclé un total de 1132 tours sur le circuit de karting de Dubaï. 25 secondes seulement séparent les trois premiers classés de cette édition où l’équipe dirigée par Fernando Alonso était à 181 millièmes de terminer en deuxième position. Le pilote Alpine clôture donc l’année 2021 avec un deuxième podium à son actif après avoir décroché il y a quelques semaines au Qatar en F1 son premier podium depuis la saison 2014.

Verstappen ne considère pas Perez comme un pilote numéro 2

Le champion du monde 2021 Max Verstappen n’a jamais considéré son coéquipier Sergio Perez comme le « deuxième pilote » au sein de l’équipe Red Bull cette saison.

Sergio Perez a rejoint l’équipe Red Bull cette saison et le Mexicain a dû s’adapter très rapidement au mode de fonctionnement de l’écurie de Milton Keynes – dont l’objectif depuis quelques années maintenant a toujours été de décrocher le titre mondial avec son pilote vedette Max Verstappen. Avant Perez, d’autres pilotes se sont cassés les dents chez Red Bull aux côtés du néerlandais, comme le Français Pierre Gasly ou encore le Thaïlandais Alexander Albon, tous deux considérés par l’équipe en tant que pilote numéro 2.

Mais cette saison, Max Verstappen a tenu à souligner à quel point son coéquipier Sergio Perez a joué un rôle important, par seulement lors de la dernière course de l’année où le Mexicain a montré une défense musclée sur Lewis Hamilton pour retenir le Britannique, mais bien tout au long de la saison 2021.

« Je n’aurais jamais pensé qu’il serait aussi génial. Je le connaissais juste en tant que pilote de Formule 1, mais maintenant que j’ai passé un peu plus de temps avec lui, j’ai pu remarquer que c’est vraiment un gars au top. » a déclaré Verstappen au micro de Ziggo Sport.

« Je n’aime pas le dire ainsi [pilote numéro 2], car au final, nous avons les mêmes chances. Vous devez vous faire respecter bien-sûr, mais je ne veux pas être favorisé. Je ne pense pas non plus avoir besoin de ça et au final ce n’est pas bon au sein de l’équipe si c’est le cas tout le temps. Je suis bien-sûr champion du monde, mais l’année prochaine je dois tout recommencer. »

Cette saison, Sergio Perez a assuré la quatrième place au championnat du monde des pilotes avec 190 points marqués au volant de sa RB16B, dont une victoire à Bakou et quatre podiums à son actif (France, Turquie, Etats-Unis et Mexique).

Button et Rosberg ne voient pas Hamilton quitter la F1

Les deux champions du monde Nico Rosberg et Jenson Button estiment que Lewis Hamilton reviendra bien sur les grilles de départ l’an prochain en F1 pour tenter de conquérir un huitième titre mondial.

Cette semaine, le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a laissé penser que Lewis Hamilton pourrait ne pas revenir en Formule 1 la saison prochaine après avoir perdu un potentiel huitième titre mondial lors du très controversé Grand Prix d’Abou Dhabi, dernière course de la saison 2021.

Wolff a déclaré aux médias cette semaine que lui et Hamilton se sentaient toujours « déçus » par la « douleur et la détresse » causées par le résultat du Grand Prix d’Abou Dhabi, et que le pilote travaillait toujours pour « surmonter la douleur qui lui a été causée dimanche ». L’Autrichien a ensuite suggéré que le septuple champion du monde pourrait décider de quitter la Formule 1 à la suite de cette controverse qui restera sans doute gravée dans les annales du sport.

Mais selon Jenson Button – qui a été le coéquipier de Lewis Hamilton dans le passé chez McLaren – son compatriote reviendra bien sur la grille en 2022 pour tenter de décrocher son huitième titre mondial et devenir le pilote le plus titré de l’histoire de la catégorie reine : « Tout est possible, comme nous le savons tous dans le sport. Je ne connais pas aussi bien Lewis maintenant, parce que je l’ai connu il y sept ou huit ans, mais je ne le vois pas se retirer. D’autant plus qu’il vient de perdre le championnat du monde, donc je pense qu’il reviendra l’année prochaine se battre et nous reprendrons le match en mars. » a déclaré Jenson Button au micro de Sky Sports.

Nico Rosberg pour sa part – qui a décroché son unique titre en Formule 1 en 2016 avec Mercedes avant de prendre immédiatement sa retraite du sport – estime lui aussi que son ancien coéquipier sera de retour en 2022 : « C’était un crève-cœur pour lui, car jusqu’à quatre tours de la fin, il était presque certain d’être champion du monde. Puis avec ce changement de procédure, ou comme vous voulez l’appeler, il a soudainement perdu le championnat du monde. » a déclaré le champion du monde 2016.

« C’était dur, c’était extrêmement dur. Mais bien-sûr, je compte sur lui pour qu’il revienne l’année prochaine sur la grille et qu’il se batte pour récupérer ce championnat du monde qui lui a été retiré d’une certaine manière. J’espère que Lewis et Max recommenceront l’année prochaine. Bien-sûr, je ne suis pas du genre à dire ça parce que je me suis aussi retiré après avoir remporté mon titre. Mais c’était tellement incroyable, Lewis était – ou est – le meilleur compétiteur roue à roue, et voici Verstappen qui le challenge et qui prend même le dessus »

« C’est incroyable de voir leur talent, ils sont un peu comme sur leur propre planète, ils sont au dessus de tout le monde, donc j’espère que nous les reverrons l’année prochaine. Il y aura de nouveaux règlements l’année prochaine, donc il pourrait y avoir une autre équipe dans le mix. Je pense donc qu’il faut s’attendre à une autre excellente saison l’année prochaine. »

Wolff compare le GP d’Abou Dhabi à « la main de dieu » de Maradona

Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, n’a pas hésité à comparer les derniers tours du Grand Prix d’Abou Dhabi avec « la main de dieu » de Diego Maradona lors du quart de finale de la coupe du monde 1986.

Lewis Hamilton s’est incliné dans le dernier tour du GP d’Abou Dhabi 2021 face à son rival Max Verstappen dans une finale aussi épique que controversée à la suite de la décision du directeur de course Michael Masi, qui a envoyé en piste une voiture de sécurité à cinq tours du drapeau à damier, ce qui aura une influence directe sur les résultats de l’épreuve.

Après le Grand Prix d’Abou Dhabi remporté par Max Verstappen dans le dernier tour, l’équipe Mercedes a contesté les résultats en déposant deux protestations, mais les commissaires de course de la FIA ont rejeté ces deux protestations et l’équipe Mercedes n’a finalement pas souhaité faire appel de cette décision, acceptant ainsi les résultats.

Cependant, ce dernier Grand Prix de la saison 2021 a laissé des traces et Toto Wolff – qui a refusé de se rendre à la cérémonie de remise des prix de la FIA ce jeudi pour récupérer le trophée de champion du monde constructeurs pour Mercedes – n’a pas hésité à comparer ce moment à la « main de dieu » de Maradona lorsque l’Argentin a marqué de la main un but décisif en quart de finale de la coupe du monde 1986, alors que le corps arbitral a estimé qu’il avait marqué de la tête.

« Ce qui s’est passé est du même niveau que « la main de dieu » ou de Wembley [1966]. Nous ne voulions pas gagner le championnat du monde devant les tribunaux, car il aurait été étrange que la FIA soit à la fois l’accusé et le juge. » a expliqué Wolff au Bild.

« Tout cela libère un sentiment d’impuissance, parce que dans le dernier tour de course dimanche [à Abou Dhabi], je ne m’étais pas senti comme ça depuis mon enfance. Une décision incohérente du directeur de course a enlevé le titre à Lewis. Lui et moi restons déçus de tout ça, parce que lorsque les principes fondamentaux de la Formule 1 sont ignorés et que le chronomètre n’a plus aucune valeur, vous commencez à vous demander si tout le travail, le sang, la sueur et les larmes en valent la peine. »

A la suite de la controverse du Grand Prix d’Abou Dhabi, la FIA a confirmé cette semaine que le cas sera discuté au cours de l’hiver lors d’un conseil mondial du sport automobile en présence des toutes les parties prenantes (équipes, pilotes, FIA…).

« Les circonstances entourant l’utilisation de la voiture de sécurité suite à l’incident du pilote Nicholas Latifi, et les communications connexes entre la direction de course de la FIA et les équipes de Formule 1, ont notamment généré d’importants malentendus et réactions de la part des équipes de Formule 1, des pilotes et des fans, un argument qui ternit actuellement l’image du Championnat et la célébration du premier titre de Champion du Monde Pilotes remporté par Max Verstappen et du huitième titre consécutif du Championnat du Monde Constructeurs remporté par Mercedes. » peut-on lire dans un communiqué de presse publié par la FIA.

« Suite à la présentation d’un rapport sur le déroulement des événements survenus suite à l’incident du tour 53 du Grand Prix et dans un souci constant d’amélioration, le Président de la FIA a proposé au Conseil Mondial du Sport Automobile qu’un exercice d’analyse détaillée et de clarification pour l’avenir avec toutes les parties concernées aura désormais lieu.  Cette question sera discutée et abordée avec toutes les équipes et pilotes pour tirer les leçons de cette situation et la clarté à fournir aux participants, aux médias et aux fans sur la réglementation en vigueur pour préserver le caractère compétitif de notre sport tout en assurant la sécurité des les chauffeurs et les officiels. Ce n’est pas seulement la Formule 1 qui peut bénéficier de cette analyse, mais aussi plus généralement tous les autres championnats du circuit FIA. »

« Suite à cette présentation et à une discussion approfondie, le Conseil Mondial a décidé de soutenir à l’unanimité la proposition du Président. La FIA fera donc tout son possible pour que cela se mette en action au sein de la gouvernance de la Formule 1 et proposera à la Commission Formule 1 de donner un mandat clair d’étude et de proposition au Comité Consultatif Sportif, avec le soutien des pilotes de Formule 1, afin que tous les commentaires et conclusions significatifs identifiés soient faits avant le début de la saison 2022.« 

Vettel loue l’éthique de travail de Mick Schumacher en 2021

Le quadruple champion du monde Sebastian Vettel a fait l’éloge de son ami Mick Schumacher en saluant l’éthique de travail se son compatriote lors de sa toute première saison en Formule 1.

Après avoir décroché le titre en Formule 2 en 2020, Mick Schumacher s’est vu offrir un baquet au sein de l’équipe américaine Haas pour 2021 aux côtés du Russe Nikita Mazepin. Au cours de sa première saison en Formule 1, Sebastian Vettel a joué un rôle de mentor auprès de Schumacher en lui donnant de précieux conseils comme l’avait fait le père de Schumacher il y a quelques années quand Vettel débutait lui aussi sa carrière.

Bien que Mick Schumacher n’a pas marqué le moindre point cette saison au volant d’une monoplace qui n’a jamais reçu de développement depuis la saison 2020 (l’équipe Haas a choisi de concentrer toutes ses ressources sur sa F1 de 2022), Vettel a tenu à insister sur l’éthique de travail de son jeune compatriote cette année.

« Je pense qu’il est difficile d’avoir un jugement car la voiture était vraiment loin. Mais pour ceux qui regardent de près – et j’ai suivi de près – je pense qu’il a fait un travail incroyable avec cette voiture, il a même atteint la Q2 à deux reprises cette année. » a déclaré Vettel.

« Il a eu de bonnes performances en course, il a réussi à combattre certaines des autres voitures qui sont plus rapides et il est même resté avec des monoplaces devant qui sont censées être beaucoup plus rapides. C’est un gros effort. Plus encore, il a été un véritable ascenseur pour toute l’équipe. Je pense que la progression pour cette équipe depuis le début de la saison a été faible car ils n’avaient aucun développement et ils sont restés loin derrière. Mais je pense que si vous regardez tout au long de la saison, Mick a été enthousiaste et très heureux de travailler. Il a toujours été l’un des premiers, sinon le premier, chaque jour à venir au paddock et l’un des derniers à partir. »

Alors que l’équipe Haas a passé la saison 2021 à développer sa monoplace pour la saison 2022, Sebastian Vettel a conclu en ajoutant qu’il espérait que son compatriote allait avoir une monoplace digne de ses performances l’an prochain.

« Il a montré un grand intérêt à essayer de faire avancer l’équipe, donc à part quelques petites erreurs qu’il a pu faire sur la piste et qui se produisent au cours de votre première année, je pense qu’il a fait un excellent travail. Je souhaite vraiment qu’il obtienne une bien meilleure voiture l’année prochaine pour montrer de quoi il est capable. »

Todt admet que la FIA a été trop permissive avec les équipes de F1

Le président sortant de la FIA, Jean Todt, a suggéré que l’instance dirigeante avait peut-être été un peu « permissive » en autorisant les équipes à communiquer avec le directeur de course durant un Grand Prix.

La communication entre les dirigeants des équipes de Formule 1 et Michael Masi [directeur de course de la FIA] a été mise à l’honneur lors des dernières courses de la saison 2021 de Formule 1 avec notamment une discussion entre lui et l’équipe Red Bull en Arabie Saoudite et qui aurait pu laisser penser à des négociations. Plus tard, c’est au Grand Prix d’Abou Dhabi, dernière manche du championnat du monde, que la communication entre la direction de course et les chefs d’équipe a une nouvelle fois posé problème, notamment lorsque Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, a demandé à Michael Masi de ne pas envoyer en piste une voiture de sécurité lorsque l’Italien Antonio Giovinazzi a abandonné.

Interrogé sur le sujet ce jeudi soir lors de la cérémonie de remise des prix de la FIA, le désormais ancien président de la FIA, Jean Todt, a cité l’exemple du président du club de Ligue 1 française de Lyon, Jean-Michel Aulas, qui a reçu une suspension de 10 matchs (dont cinq avec sursis) pour des propos tenus à l’arbitre lors du match de l’équipe contre Marseille, Todt admettant que la FIA était donc peut-être un peu trop permissive avec les équipes de F1.

« Je lisais aujourd’hui dans L’Equipe [media français] que le président du Football Club de Lyon, qui est l’une des équipes les plus importantes, a été interdit pendant 10 matchs parce qu’il parlait mal de l’arbitre, alors peut-être qu’on est un peu permissifs [ en Formule 1]. » a déclaré Jean Todt.

« D’un côté, je pense qu’il est important d’avoir un dialogue entre l’instance dirigeante, entre l’équipe, entre les pilotes, entre les détenteurs des droits commerciaux, mais cela ne doit pas nous nuire. Je regarderai toujours les Grands Prix, et d’une certaine manière, c’est un comportement humain, vous voyez Max [Verstappen] après le premier virage lorsque Lewis [Hamilton] l’a dépassé du côté droit, et il a dit ‘hmm, j’ai été persécuté ! ‘ Ce n’était pas le cas, mais c’est la perception. Et donc dans le feu de l’action, vous avez votre propre sentiment. »

« De l’autre côté, vous avez le directeur de course, vous avez les commissaires sportifs, vous avez beaucoup d’organisation et sommes-nous parfaits ? Nous ne sommes pas parfaits. D’ailleurs, c’est pourquoi j’ai suggéré d’avoir un examen complet, pour voir ce qui doit être amélioré à la lumière de ce qui s’est passé, non seulement lors de cette course [à Abou Dhabi], mais ce qui s’est passé au cours de l’année. »

Paradoxalement, le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a lui-même suggéré ce jeudi matin lors d’une conférence de presse qu’il fallait limiter les communications entre chefs d’équipe et directeur de course à l’avenir (c’est à lire ici).

Mohammed Ben Sulayem élu président de la FIA

C’est Mohammed Ben Sulayem qui a été élu nouveau président de la FIA, l’Émirati succède au Français Jean Todt qui était en poste depuis 2009 après trois mandats à la tête de l’instance dirigeante du sport.

Les 198 membres votants ont élu ce vendredi à la majorité absolue Mohammed Ben Sulayem à la tête de la FIA pour un mandat de quatre années. Il était en course avec le Britannique Graham Stoker. Mohammed Ben Sulayem devient ainsi le premier non-Européen président de la FIA.

Ancien pilote automobile, Mohammed Ben Sulayem veut « moderniser » la FIA et rendre l’instance dirigeante plus « transparente » et souhaite également nommer un PDG à la tête de la FIA, ce qui serait une grande première. Pour l’aider, Ben Sulayem pourra compter sur l’aide de Fabiana Ecclestone, la femme de l’ancien argentier de la Formule 1, qui figure sur la liste du désormais président de la FIA au poste de vice-présidente pour le sport en Amérique du Sud.

« Je suis très honoré d’avoir été élu Président de la FIA à l’issue de l’Assemblée Générale Annuelle à Paris aujourd’hui. Je remercie tous les Clubs Membres pour leur estime et leur confiance. Je félicite Graham [Stoker] pour sa campagne et son engagement envers la Fédération. Je souhaite exprimer ma gratitude infinie au nom de la FIA et de ses Membres à Jean Todt pour tout ce qui a été accompli au cours des 12 dernières années.Je m’engage à poursuivre ce travail important et à faire avancer le sport automobile et la mobilité. » a déclaré Ben Sulayem.

La tache de Mohammed Ben Sulayem s’annonce difficile au lendemain d’une finale de championnat du monde de F1 très controversée à Abou Dhabi où le directeur de course Michael Masi a pris une décision ayant eu un impact énorme sur les résultats de la course et donc sur le championnat du monde 2021.

La Scuderia Ferrari prolonge son partenariat avec Kaspersky

La Scuderia Ferrari a annoncé cette semaine le renouvellement pluriannuel de son partenariat avec Kaspersky, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la sécurité de l’information et de la protection des données.

La collaboration – qui a débuté en 2010 et qui a été renouvelée en 2015 – se poursuit avec un nouvel accord qui le voit s’étendre que kaspersky devient également partenaire officiel de la FDA Esports Team, le département dédié au sport automobile virtuel ouvert en 2019 au sein de la Ferrari Driver Academy.

Le partenariat comprend également la fourniture d’une série de services fondamentaux, y compris la protection constante des données de Ferrari à la fois au siège de Maranello et sur les circuits du monde entier. Le logo Kaspersky sera présent sur les casques et combinaisons des pilotes et du staff de l’équipe à l’occasion des activités officielles de la Scuderia ainsi que sur les polos des pilotes de la FDA Esports Team et sur les voitures Ferrari sur les différentes plateformes de jeux dans lequelles l’équipe de Maranello est impliquée.

« Nous sommes ravis de renouveler et d’étendre notre partenariat avec Kaspersky, avec qui nous partageons des valeurs telles que la poursuite de l’excellence technologique et une culture du travail en équipe. Depuis plus d’une décennie, Kaspersky joue un rôle fondamental pour la Scuderia Ferrari en protégeant nos données à la fois sur la piste et à Maranello et il est important de pouvoir continuer à compter sur un partenaire aussi fiable dans un aspect aussi délicat de la vie d’une équipe. Nous sommes également heureux que la collaboration s’étende également au secteur de l’esport, qui est de plus en plus dynamique et crucial pour promouvoir le sport automobile auprès d’un public plus large et plus jeune. » a déclaré le directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto.

Sainz devra modifier son style de pilotage avec les 18 pouces

Le pilote Ferrari Carlos Sainz estime que l’arrivée des pneus 18 pouces l’an prochain en F1 demander aux pilotes une certaine adaptation, notamment dans leur style de pilotage qui devrait être différent de ce à quoi ils étaient habitués jusqu’à présent.

Le Grand Prix d’Abou Dhabi 2021 a marqué la fin de la saison 2021, mais a également marqué la fin d’une ère en Formule 1 avec la dernière course disputée au volant de monoplaces équipées de pneus 13 pouces. En effet, à partir de la saison 2022, de toutes nouvelles règles techniques entreront en vigueur en catégorie reine du sport automobile, alors que Pirelli introduira ses nouveaux pneumatiques 18 pouces.

Les équipes de la grille étaient donc à Abou Dhabi cette semaine pour deux journées de tests privés sur les gommes 18 pouces et l’espagnol Carlos Sainz a pu se familiariser avec ces nouveaux pneumatiques durant toute une journée sur le tracé de Yas Marina. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait constaté des différences avec les pneus 13 pouces, le pilote Ferrari a répondu : « Il y a des différences évidentes mais je dirais que, globalement, cela va dans le bon sens.

D’après ce que j’ai pu ressentir aujourd’hui [ce mercredi], je pense que cela nécessitera un changement dans certains aspects de mon style de pilotage, mais après tout, nous savions déjà que nous devions le faire avec les voitures que nous allons piloter l’année prochaine étant complètement différentes de celles que nous avons utilisées jusqu’à dimanche dernier [GP d’Abou Dhabi]. » a déclaré Carlos Sainz.

Désormais, après un passage par Maranello, le pilote espagnol prendra quelques jours de congés au terme d’une longue saison 2021. Mais le pilote Ferrari a insisté sur le fait qu’il se sent plus fatigué mentalement que physiquement : « Oui, je suis plus fatigué mentalement que physiquement, car à la fin de la saison, nous sommes en super forme, mais dans ta tête, nous restons concentrés jusqu’à la fin parce que nous pilotons tout de même une Formule 1. »

Sainz a terminé le championnat 2021 à la cinquième place au classement des pilotes, le Madrilène devance son coéquipier Charles Leclerc de 5,5 points après ce qui était sa première saison chez Ferrari.

Jean Todt reçoit les casques de tous les pilotes de la grille 2021

Comme cadeau d’adieu, le Français Jean Todt – qui quitte la présidence de la FIA après trois mandats passés à la tête de la Fédération Internationale de l’Automobile – a reçu un cadeau spécial ce jeudi lors de la remise des prix de la FIA organisée à Paris.

Lors de cette soirée organisée au Carrousel du Louvre à Paris, tous les champions de tous les championnats FIA ont été mis à l’honneur, tandis que Jean Todt a également reçu un cadeau pour marquer la fin de son ultime mandat en tant que président de la FIA : les casques de chaque pilote de la grille 2021.

« C’est une belle surprise de la part des pilotes de F1 que de recevoir leurs casques. Il s’agit d’un témoignage de mon engagement inlassable pour améliorer la sécurité. Un grand merci à eux et à mon ami Stefano Domenicali [PDG de la F1] pour avoir rendu cela possible. » a déclaré Jean Todt.

Ce vendredi 17 décembre, l’assemblée générale de la FIA élira son nouveau président. Deux listes dont l’éligibilité a été confirmée par le Comité des Nominations de la FIA ont été soumises à l’Administration de la FIA, l’une de M. Mohammed Ben Sulayem, l’autre de M. Graham Stoker. Les résultats de ces élections devraient être connus dans les prochaines heures.

Concernant Jean Todt, la rumeur suggère depuis quelques semaines maintenant que le Français pourrait faire son grand retour chez Ferrari en tant que conseiller spécial de la Scuderia Ferrari. Cette rumeur n’a pas été démentie formellement ni par Mattia Binotto [directeur de l’équipe Ferrari] ni par Jean Todt lui-même.

Max Verstappen reçoit son trophée de champion du monde

Max Verstappen a reçu jeudi soir son trophée pour son titre de champion du monde ​​de Formule 1 lors de la cérémonie de remise des prix FIA organisée au Carrousel du Louvre à Paris.

Au Carrousel du Louvre à Paris, tous les champions de tous les championnats FIA ont été mis à l’honneur lors d’une soirée spectacle. Après une conférence de presse, suivie d’un dîner, les coupes ont été remises. Le champion du monde de F1, Max Verstappen était accompagné lors de cette soirée par son directeur d’équipe Christian Horner.

« J’ai atteint le but de ma vie. Je vois tout ce qui suit comme un bonus. Je continuerai bien sûr à pousser et à piloter encore quelques années en Formule 1. Cela a été une saison vraiment difficile. » a déclaré Verstappen.

« Avec le recul, également sur le temps passé avec mon père en karting, tout me vient à l’esprit. Nous avons voyagé dans toute l’Europe avec un seul objectif en tête : atteindre d’abord la Formule 1, puis y réussir et gagner des courses et se battre pour le titre. J’ai eu la chance d’avoir tant de bons amis et de la famille à Abou Dhabi pendant cette course. S’ils m’avaient dit à l’avance que ça allait être comme ça, j’aurais probablement eu une crise cardiaque avant. »

« Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, toutes les émotions se sont libérées. Je ne pouvais rien dire. J’ai juste crié. Tout le monde a crié. Cela signifie tellement pour tout le monde d’avoir enfin un combat pour le titre après toutes ces années dominantes de Mercedes où personne n’avait de chance. Je pense que tout le monde se languissait de ça. Surtout moi-même. »

Max Verstappen a également tenu à souligner à quel point il respectait son rival Lewis Hamilton – qui a brillé par son absence lors de cette soirée : « Devenir champion, c’est bien, après une belle saison que j’ai énormément appréciée. Ce fut un combat incroyable avec Lewis, qui est l’un des plus grands pilotes de Formule 1 de tous les temps. Nous nous sommes vraiment poussés au maximum et parfois au-delà, mais cela fait partie de la course. Nous avons beaucoup de respect l’un envers l’autre et c’est très important. Même après la course, aussi pénible soit-elle, nous nous sommes regardés dans les yeux et nous nous sommes respectés. J’ai hâte d’être à l’année prochaine, quand nous pourrons concourir à nouveau. »

« Mon père a été la plus grande influence dans ma carrière, surtout au début. Avec son expérience d’ancien pilote de Formule 1, il m’a très bien préparé à tout. Rien de ce qui est venu n’a été un choc ou une surprise pour moi. Cela semblait normal, alors que bien sûr ce n’était pas le cas. Cela m’a beaucoup aidé et je ne l’oublierai jamais. J’espère que nous pourrons continuer avec Red Bull Racing pendant encore dix à quinze ans. » a conclu le Néerlandais.

Jean Todt : « Verstappen obtient ce qu’il mérite »

Le président de la FIA, Jean Todt, a insisté sur le fait que le moment était venu de célébrer le sacre de Max Verstappen ce jeudi soir, plutôt que d’essayer d’entrer dans une quelconque controverse en raison de l’absence de Lewis Hamilton à la cérémonie de remise des Prix de la FIA.

Le septuple champion du monde Lewis Hamilton a brillé par son absence ce jeudi à Paris lors de la cérémonie de remise des prix de la FIA (il a refusé de venir après le GP d’Abou Dhabi très controversé). Mais en tant que finaliste du championnat du monde 2021 de F1 (il a terminé deuxième), le pilote Mercedes Lewis Hamilton est tenu de se rendre à la cérémonie de remise des prix de la FIA en fin d’année sous peine de recevoir une sanction de la part de l’instance dirigeante.

Interrogé pour savoir ce qu’il pensait de l’absence de Lewis Hamilton ce jeudi soir, Jean Todt – qui a vécu son dernier gala en tant que président de la FIA – a insisté sur le fait qu’il ne voulait pas que l’événement soit gâché par la situation négative : « Je pense que ce soir, nous devrions célébrer, plutôt que d’essayer d’entrer dans une quelconque controverse. Il n’y a aucun intérêt. Qu’est-ce que cela apporterait ? D’une certaine manière, je suis désolé, car Mercedes devrait avoir beaucoup plus de récompenses, car avoir huit titres constructeurs est unique. » a déclaré Jean Todt.

« Mais ce jeune [Max Verstappen] a fait un travail remarquable, et c’est sur quoi nous devrions nous concentrer, plutôt que de dire ‘Allons-nous punir Hamilton parce qu’il ne vient pas ?' »

Pour revenir sur le champion du monde 2021, Jean Todt a insisté sur le fait que le pilote Red Bull a mérité son titre mondial cette année, et bien qu’il ait eu de la chance lors de la dernière course de l’année, le président de la FIA a rappelé que le Néerlandais avait eu beaucoup moins de chance sur d’autres courses de la saison : « Je pense qu’il obtient ce qu’il mérite. Il a fait une belle saison. C’est humain, vous savez, de se concentrer sur le dernier tour. C’est vrai qu’il a eu beaucoup de chance dans le dernier tour. Mais vous devriez voir toute la saison. A-t-il eu de la chance à Silverstone ? A-t-il eu de la chance en Azerbaïdjan ? A-t-il eu de la chance à Budapest ? Il n’était pas [chanceux], vous savez. »

Max Verstappen comprend la déception d’Hamilton

Le champion du monde 2021 de Formule 1, Max Verstappen, estime que Lewis Hamilton n’a aucune raison de quitter la Formule 1 après avoir perdu un huitième titre mondial dimanche dernier lors du très controversé GP d’Abou Dhabi.

Ce jeudi, le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a indiqué que lui et son pilote Lewis Hamilton étaient toujours déçus après le Grand Prix d’Abou Dhabi, après que le titre mondial 2021 se soit joué dans le dernier tour de course à la suite d’une décision très controversée du directeur de course, Michael Masi (à lire ici). Wolff a également admis qu’il ne savait pas si Lewis Hamilton continuerait en Formule 1 la saison prochaine (interview de Wolff à lire ici).

Interrogé sur le sujet ce jeudi lors de la conférence de presse organisée juste avant la cérémonie de remise des prix de la FIA à Paris, Max Verstappen a estimé que son rival de chez Mercedes n’avait aucune raison de stopper sa carrière si brutalement : « Bien sûr, je peux comprendre que les premiers jours, après une course comme celle-là, vous n’êtes pas heureux. Vous devez également comprendre que c’est la course et que ces choses peuvent vous arriver. » a déclaré le champion du monde 2021.

« Je pense qu’il devrait simplement revenir sur ce qu’il a accompli [dans sa carrière], et cela devrait lui donner beaucoup de réconfort et cette motivation pour continuer. Il essaie toujours de se battre pour ce huitième titre, et il peut le faire à nouveau l’année prochaine, donc je ne vois aucune raison d’abandonner ou d’arrêter maintenant. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il se sentait désolé pour Lewis Hamilton, Max Verstappen a répondu : « Non, je ne me sens pas désolé mais je peux comprendre que cela puisse être très douloureux. En fin de compte, c’est aussi ça la course. Vous devez simplement continuer à vous battre jusqu’à la fin tout en sachant qu’il peut toujours arriver quelque chose en course. Il a également remporté un championnat comme ça [en gagnant dans le dernier tour], donc je pense qu’il peut comprendre. »

Toto Wolff veut limiter l’accès radio avec le directeur de course

Le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a déclaré que la communication entre les chefs d’équipe et le directeur de course en Formule 1 devrait être limitée pour empêcher quiconque de faire pression sur la FIA durant un Grand Prix.

La dernière course de la saison à Abou Dhabi dimanche dernier a vu le patron de Red Bull Christian Horner et celui de Mercedes Toto Wolff s’entretenir avec passion avec Michael Masi, directeur de course de la FIA, au cours de l’un des moments les plus controversés de l’histoire du sport. En effet, la décision de l’Australien de modifier la procédure de la voiture de sécurité pour permettre un dernier tour de course a coûté à Lewis Hamilton un huitième titre mondial et a offert un premier titre à Max Verstappen, qui a dépassé son rival à sept virages de la fin.

Lors de la course de dimanche, Toto Wolff n’a pas hésité à s’emporter à la radio pour faire comprendre à Michael Masi qu’il n’était absolument pas d’accord avec la décision prise par l’Australien. La suite, nous la connaissons : Max Verstappen – qui venait de chausser des pneus neufs pendant la période de Safety Car – a doublé Lewis Hamilton dans le dernier tour de course et a décroché son premier titre mondial à l’âge de 24 ans.

Ce jeudi, Toto Wolff a admis qu’il fallait peut-être revoir le fait que les chefs d’équipe puissent exercer une certaine pression sur le directeur de course pendant un Grand Prix : « Je pense que les chefs d’équipe ne devraient pas parler directement au directeur de course. Ce devraient être les directeurs sportifs. J’irais même plus loin. Je ne pense pas que les directeurs sportifs devraient faire pression sur le directeur de course ou exercer des pressions. » a déclaré Wolff, cité par Reuters.

« Je pense qu’ils devraient pointer du doigt des situations que le directeur de course et ses collègues n’ont peut-être pas repérées, mais ne pas faire de lobbying ou exercer de pression. Je pense que nous avons dépassé les limites… nous avons eu l’opportunité de parler directement au directeur de course et parce que nous nous battons si férocement pour l’intérêt de nos équipes, nous avons tous outrepassé. »

Toujours en froid avec le directeur de course de la FIA, Toto Wolff n’a pas souhaité se rendre à la cérémonie de remise des prix de la FIA ce jeudi à Paris. C’est James Allison, responsable de département technique, qui est venu représenter Mercedes lors de cette soirée afin de récupérer le trophée du championnat constructeurs décroché par Mercedes cette saison.

Charles Leclerc testé positif au Covid-19

La Scuderia Ferrari a confirmé ce jeudi que son pilote Charles Leclerc a été testé positif au Covid-19 à son retour d’Abou Dhabi, c’est la deuxième fois en un an pour le Monégasque.

Le Monégasque est resté à Abou Dhabi cette semaine pour participer aux tests privés organisés par Pirelli sur les pneumatiques 18 pouces. Lors de son retour, le pilote Ferrari a réalisé un test PCR comme le stipule le protocole, mais ce dernier est retourné positif. Leclerc souffre de « légers » symptômes et a été immédiatement placé à l’isolement chez lui à Monaco.

« Le pilote de la Scuderia Ferrari Charles Leclerc a été testé positif au Covid-19. Conformément aux protocoles exigés par la FIA et l’équipe, Charles a été testé à son retour d’Abu Dhabi. Il se sent actuellement bien, avec des symptômes légers et s’auto-isolera à la maison. » peut-on lire dans un court communiqué de Ferrari.

Pour rappel, jusqu’à présent depuis le début de la crise sanitaire en 2020, sept pilotes de F1 ont été testés positif au Covid-19: Sergio Perez, Lance Stroll, Lewis Hamilton, Lando Norris, Charles Leclerc, Pierre Gasly et plus récemment Kimi Raikkonen, tandis que l’équipage de la voiture médicale a également été testé positif à la veille du Grand Prix de Turquie. La prochaine manche du championnat du monde 2021 se disputera sur le tracé de Mexico du 5 au 7 novembre.

Giovinazzi espère un retour en F1 en 2023

L’Italien Antonio Giovinazzi a toujours l’espoir de revenir en Formule 1 dans un futur plus ou moins proche, idéalement lors de la saison 2023.

Après trois années passées chez Alfa Romeo, Antonio Giovinazzi a été remercié par son équipe à la fin de la campagne 2021. Le pilote italien va désormais courir en Formule E pour l’équipe Dragon Penske Autosport. Le Grand Prix d’Abou Dhabi était donc la dernière course de Giovinazzi en Formule 1 et, après l’épreuve, l’ancien coéquipier de Raikkonen ne pouvait pas cacher son émotion de quitter le paddock de la catégorie reine.

« Oui, c’était émouvant, parce que c’était aussi la dernière course avec Kimi [Raikkonen]. Pour être honnête, ce fut un vrai plaisir de travailler avec lui, c’est une personne vraiment juste, c’est une bonne personne, une personne formidable. » a déclaré l’Italien après sa dernière course disputée en F1.

« Je pense qu’il va manquer à tout le monde, nous ne trouverons pas un autre Kimi en F1, j’en suis certain. Donc, oui c’est beaucoup d’émotions pour moi, mais je doit rester positif, je ne pense pas que ce c’était ma dernière course en Formule 1. »

Pour sa dernière course justement, Antonio Giovinazzi a dû abandonner en raison d’un problème de boîte de vitesses sur son Alfa Romeo, tout comme son coéquipier qui a abandonné quelques tours avant lui sur problème mécanique : « C’est la course, c’est comme ça. Notre fiabilité était jusqu’à présent vraiment excellente et nous n’avons jamais abandonné, mais lors de la dernière course, nous avons perdu les deux voitures. Je ne sais pas ce qui est arrivé à Kimi, mais pour être honnête, jusqu’à ce moment-là, la course n’était pas trop mauvaise, nous nous battions avec Sebastian [Vettel] pour le garder derrière. »

« Maintenant, je passe à autre chose et je vais me concentrer sur mon prochain défi, le championnat de Formule E, tout en gardant l’espoir de pouvoir revenir en 2023. »

En 2022, Kimi Raikkonen sera remplacé par son compatriote Valtteri Bottas chez Alfa Romeo, tandis que Giovinazzi a été remplacé par le Chinois Guanyu Zhou.

Une situation « surréaliste » : Wolff toujours sous le choc après Abou Dhabi

Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a expliqué ce jeudi pourquoi son équipe a décidé de ne pas faire appel de la décision de la FIA, qui a rejeté ses deux protestations dimanche dernier après l’arrivée du GP d’Abou Dhabi.

Après ce dernier Grand Prix de l’année très controversé, Mercedes a déposé deux protestations auprès de la FIA pour contester les résultats de l’épreuve après avoir estimé que le directeur de course Michael Masi avait pris une mauvaise décision en course ayant avantagé Red Bull et Max Verstappen.

Les deux protestations ont été rejetées par les commissaires de course et Mercedes disposait du droit de faire appel, l’équipe du constructeur allemand avait alors jusqu’à ce jeudi pour le formaliser. Cependant, après quatre jours de silence, Mercedes a annoncé aujourd’hui qu’elle ne ferait pas appel et qu’elle acceptait les résultats du Grand Prix d’Abou Dhabi. Mais bien que Mercedes ait pris cette décision, Toto Wolff a insisté sur le fait que toute cette histoire a laissé des traces indélébiles.

« Lewis et moi sommes déçus en ce moment. Nous ne sommes pas déçus par le sport – nous aimons le sport avec chaque os de notre corps et nous l’aimons parce que le chronomètre ne ment jamais. Mais si nous enfreignons ce principe fondamental de l’équité sportive et de l’authenticité du sport, le chronomètre ne devient soudainement plus pertinent parce que nous sommes exposés à des prises de décision aléatoires, dont il est clair que vous pourriez tomber amoureux. » a expliqué Wolff ce jeudi lors d’une conférence de presse.

« Vous pourriez alors commencer à vous demander si tout le travail que vous avez fait – toute la sueur, les larmes et le sang – pourront réellement être démontrés avec la meilleure performance possible sur la piste, car cela peut être dû au hasard. Donc, il va nous falloir beaucoup de temps pour digérer ce qu’il s’est passé dimanche, je pense que nous nous ne remettrons jamais. »

« Ce n’est pas possible, et certainement pas en tant que pilote. Nous ne surmonterons jamais la douleur et la détresse qui ont été causées dimanche. Beaucoup de valeurs et de croyances ont été rejetées dimanche, j’espère donc que Lewis continuera à courir parce qu’il est le plus grand pilote de tous les temps. Lorsque l’on regarde les quatre dernières courses, il a été dominant, et il n’y avait aucun doute quant au fait qu’il devait remporter la course [à Abou Dhabi]. Il était digne de remporter le championnat du monde. Nous allons donc travailler sur ces événements au cours des semaines et des mois à venir. Je pense qu’en tant que coureur, son cœur lui dira de continuer, parce qu’il est au sommet de son art, mais nous devons surmonter la douleur qui a été causée dimanche, aussi parce que c’est un homme avec des valeurs claires et c’est difficile de comprendre que cela s’est produit. »

« Pour être honnête, encore aujourd’hui, je ne peux pas comprendre ce qu’il s’est passé. Pour moi, cela semble toujours surréaliste. Quand je repense à la situation, à 18h27 la bonne décision était prise, et quatre minutes plus tard, de nulle part, soudainement cinq voitures ont été autorisées à se dédoubler entre Lewis et Max. Dix secondes plus tard, la décision était prise que la voiture de sécurité rentrerait ce tout-ci avec une poignée de tours seulement à faire. Pour être honnête, pour moi, cela ressemble toujours à un cauchemar. C’est pourquoi j’étais dans l’incrédulité totale dimanche et je le suis encore jusqu’à aujourd’hui. »

Lorsqu’on lui a posé la question de savoir s’il comptait discuter de tout ça avec Michael Masi, le directeur de course de la FIA, Wolff a répondu assez sèchement : « Je ne suis pas intéressé d’avoir une conversation avec Michael Masi. », l’Autrichien confirmant dans la foulée qu’il ne serait pas présent à la cérémonie de remise des prix de la FIA ce jeudi soir à Paris (c’est James Allison qui représentera Mercedes pour venir chercher le titre constructeurs).

« C’est un problème plus large. » a insisté Wolff. « Car si vous regardez la plupart des controverses qui ont eu lieu cette année, il s’agissait de décisions sportives sur la piste, de l’incohérence de l’exécution des règlements sur la piste. C’est une chose de conduire dur et d’avoir des divergences d’opinion entre les pilotes et les équipes, c’est la nature du jeu. Mais une prise de décision incohérente… mène à des controverses, mène à une polarisation… et c’était, comme je l’ai déjà dit, le motif de la plupart des controverses totalement inutiles. »

« Comment se fait-il qu’il y a 14 mois au Grand Prix de l’Eifel, l’explication qui a été donnée était exactement le contraire de ce qui s’est passé dimanche, l’explication qui a été donnée que la raison pour laquelle la voiture de sécurité était restée si longtemps [au Nürburgring en 2020] est que toutes les voitures devaient se dédoubler. Avec l’explication que cela suit le règlement sportif, il y a 14 mois. Non seulement la décision a été prise d’une manière totalement opposée, mais il y a une décision de prise… 180 degrés différente de ce qui s’est passé il y a 14 mois »

Ce jeudi, l’équipe Mercedes a confirmé qu’elle ne ferait pas appel concernant ses deux protestations rejetées par la FIA après l’arrivée du Grand Prix d’Abou Dhabi. Toto Wolff a expliqué que ni lui ni Lewis Hamilton ne souhaitaient remporter un titre sur tapis vert dans un tribunal : « Nous pensions avoir un dossier solide. Si vous regardez d’un point de vue juridique, si cela avait été jugé par un tribunal ordinaire, il est presque garanti que nous aurions gagné. Le problème avec l’ICA (la cour d’appel), c’est la façon dont elle est structurée. La FIA ne peut pas vraiment corriger ses propres devoirs. Il y a une différence entre avoir raison et obtenir justice. »

« Je peux comprendre les frustrations de beaucoup (des fans qui ne comprennent pas pourquoi Mercedes renonce à son appel), je suis également partagé entre mon point de vue et mon jugement sur la situation juridique, ainsi que mon réalisme quant à l’issue d’une telle procédure. Comme je l’ai déjà dit, il y a une différence entre avoir raison et obtenir justice. Et je ne pense pas qu’à l’heure actuelle ce soit en place, au niveau de notre gouvernance, pour se retrouver dans une situation qui nous aurait donné raison, qui aurait restitué un résultat qui a été enlevé à Lewis avant le dernier tour de la course. Et c’est pourquoi, le cœur lourd, nous avons décidé de ne pas faire appel car nous n’aurions pas obtenu le résultat. Maintenant, je pense que nous avons les bons outils en main pour nous assurer que la prise de décision à l’avenir est meilleure et nous tiendrons la FIA et les décideurs responsables de rendre le sport et la prise de décision plus robustes et cohérents. »