McLaren voit en Verstappen un prétendant sérieux au titre mondial

Andrea Stella, directeur de l’écurie McLaren, n’a plus de doute : Max Verstappen est bel et bien en course pour le titre mondial de Formule 1 cette saison. Les performances du pilote Red Bull lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan ont, selon lui, confirmé ce qu’il pressentait déjà depuis plusieurs semaines.

Le week-end de Bakou a en effet illustré la montée en puissance du quadruple champion du monde. Samedi, Verstappen a signé deux pole positions consécutives sur le circuit urbain, portant son total à six cette saison, soit davantage que les deux pilotes McLaren réunis, Oscar Piastri et Lando Norris. « J’avais déjà répondu par un “oui” en majuscules quand on m’avait demandé si Max restait dans la course », a rappelé Stella devant les médias. « Ce week-end ne fait que le confirmer. »

Dimanche, le Néerlandais a transformé sa pole en un véritable récital. En réalisant le sixième Grand Chelem de sa carrière — victoire, pole position, meilleur tour et domination de chaque tour de course — il a réduit son retard sur Piastri de 94 à 69 points. Avec encore 199 points en jeu lors des sept courses et trois sprints restants, l’écart demeure conséquent mais pas insurmontable pour le pilote Red Bull.

Stella souligne que cette démonstration de force rappelle à quel point Verstappen reste une menace redoutable pour McLaren dans la lutte au championnat. Malgré la solide avance de Piastri, la régularité et l’expérience du Néerlandais pourraient encore peser lourd dans la balance au moment décisif de la saison.

« Nous parlons de Max Verstappen, nous parlons de Red Bull. Nous avons vu à Monza qu’ils s’étaient améliorés, qu’ils semblaient avoir apporté des améliorations à leur voiture. D’après notre analyse, la façon dont ils ont gagné à Monza était plus qu’une simple question d’adaptation de la voiture à une faible traînée. Ils étaient rapides dans les virages, à vitesse moyenne et à faible vitesse, et rapides dans les lignes droites. Et nous savons que Max, lorsqu’il dispose d’une voiture compétitive, peut réaliser de bons week-ends. »

La quête d’un cinquième titre par Verstappen a été facilitée dimanche par l’accident de Piastri dans le premier tour et la septième place de Norris, qui laisse le Britannique à 25 points de son coéquipier et 44 devant le Néerlandais. Stella estime que la prochaine course à Singapour devrait mieux convenir à la MCL38 qu’à Bakou, en particulier.

« Nous savions que Bakou serait un circuit difficile pour nous, nous verrons donc maintenant à Singapour, qui est un circuit sur lequel nous devrions bien performer », a-t-il estimé. « J’espère que nous pourrons recommencer à nous battre pour la victoire, et nous verrons ensuite comment le reste du championnat se déroulera. Mais il est certain que Max est en lice pour le championnat des pilotes. Nous le savions, et nous en avons eu la confirmation. »

Pourquoi Piastri échappera-t-il à une pénalité sur la grille à Singapour

Oscar Piastri pourra s’élancer sans sanction supplémentaire lors du Grand Prix de Singapour, malgré une pénalité non purgée en Azerbaïdjan. Le pilote McLaren, leader du championnat du monde, avait écopé d’une sanction de cinq secondes pour départ anticipé à Bakou, tout comme Fernando Alonso (Aston Martin). Mais son abandon dès le premier tour a empêché toute exécution de la pénalité.

Qualifié neuvième après un accident en Q3, Piastri avait déjà vécu un samedi compliqué. Dimanche, son départ prématuré l’a fait tomber en queue de peloton avant même le premier virage. Quelques centaines de mètres plus loin, au virage n°5, l’Australien a commis une nouvelle erreur en bloquant ses roues, terminant sa course dans les barrières. Contraint de rester sur place, il a assisté au reste de la course derrière les barrières, ne pouvant pas rejoindre le paddock en raison du tracé urbain de Bakou.

Son incapacité à purger la pénalité a immédiatement soulevé des interrogations. Certains observateurs ont estimé qu’elle pourrait être transformée en pénalité de grille pour Singapour. Or, un changement de règlement introduit en 2023 a modifié cette règle. Auparavant, une sanction de cinq secondes non purgée entraînait automatiquement une perte de trois places au départ de l’épreuve suivante. Désormais, cette disposition ne s’applique plus en cas d’abandon.

Les directives officielles sont claires : « Dans le cas où un pilote ne peut pas purger une pénalité unique de cinq secondes en raison d’un abandon, les commissaires ne la convertiront pas en pénalité sur la grille de départ pour une course ultérieure. » Toutefois, le texte précise que si un pilote accumule plusieurs pénalités, celles-ci peuvent être transformées en sanction sur la grille.

Ce changement de règlement, adopté à l’unanimité par les équipes, vise à clarifier une situation jugée injuste dans le passé, lorsque des pilotes étaient pénalisés une seconde fois pour un abandon déjà coûteux. Une bonne nouvelle pour Piastri, qui pourra se concentrer pleinement sur la lutte pour le titre à Singapour, sans handicap supplémentaire.

Classement et résultat du Grand Prix d’Azerbaïdjan

Découvrez les résultats complets du Grand Prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan 2025, qui s’est déroulé sur le circuit urbain de Bakou !

Résultat du Grand Prix d’Azerbaïdjan

# Pilote Écurie Écart
1
 
Max VERSTAPPEN

 
Red Bull LAP 51
2
 
George RUSSELL
Mercedes +14.609
3
 
Carlos SAINZ
Williams +19.199
4
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes +21.760
5
 
Liam LAWSON
Racing Bulls +33.290
6
 
Yuki TSUNODA
Red Bull +33.808
7
 
Lando NORRIS
McLaren +34.227
8
 
Lewis HAMILTON
Ferrari +36.310
9
 
Charles LECLERC
Ferrari +36.774
10
 
Isack HADJAR
Racing Bulls +38.982
11
 
Gabriel BORTOLETO
Stake +67.606
12
 
Oliver BEARMAN
Haas +68.262
13
 
Alexander ALBON
Williams +72.870
14
 
Esteban OCON
Haas +77.580
15
 
Fernando ALONSO
Aston Martin +78.707
16
 
Nico HULKENBERG
Stake +80.237
17
 
Lance STROLL
Aston Martin +96.392
18
 
Pierre GASLY
Alpine 1T
19
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1T
20
 
Oscar PIASTRI
McLaren DNF

Classement et résultats des Essais Libres 2 du Grand Prix d’Azerbaïdjan 

Découvrez les résultats complets de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan 2025 à Bakou !

Classement des Essais Libres 2 du Grand Prix d’Azerbaïdjan 

# Pilote Écurie Chrono Pneu
1
 
Lewis HAMILTON
Ferrari 1:41.293 S
2
 
Charles LECLERC
Ferrari 1:41.367 S
3
 
George RUSSELL
Mercedes 1:41.770 S
4
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes 1:41.779 S
5
 
Oliver BEARMAN
Haas 1:41.891 M
6
 
Max VERSTAPPEN
Red Bull 1:41.902 S
7
 
Liam LAWSON
Racing Bulls 1:41.989 M
8
 
Esteban OCON
Haas 1:42.167 S
9
 
Alexander ALBON
Williams 1:42.177 S
10
 
Lando NORRIS
McLaren 1:42.199 S
11
 
Carlos SAINZ
Williams 1:42.255 M
12
 
Oscar PIASTRI
McLaren 1:42.295 S
13
 
Isack HADJAR
Racing Bulls 1:42.443 M
14
 
Yuki TSUNODA
Red Bull 1:42.444 M
15
 
Gabriel BORTOLETO
Stake 1:42.561 M
16
 
Pierre GASLY
Alpine 1:42.674 M
17
 
Lance STROLL
Aston Martin 1:42.771 S
18
 
Nico HULKENBERG
Stake 1:42.820 S
19
 
Fernando ALONSO
Aston Martin 1:42.967 S
20
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1:43.322 M

GP d’Azerbaïdjan : Norris domine une première séance agitée, Hamilton et Piastri en difficulté

Lando Norris a pris le dessus lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Azerbaïdjan, dominée par McLaren mais perturbée par un drapeau rouge et plusieurs incidents.

La séance, programmée sur une heure, a été stoppée au bout de 13 minutes : une bande de caoutchouc fixée au vibreur du virage 16 s’était arrachée au passage de la Ferrari de Carlos Sainz. Si l’élément a été rapidement retiré, les commissaires ont mis près d’une demi-heure à sécuriser la zone.

Un contretemps qui a arrangé Oscar Piastri. Victime d’un souci moteur peu avant l’interruption, l’Australien avait regagné son stand. Les mécaniciens McLaren ont profité du drapeau rouge pour intervenir et le relancer à temps pour la reprise, avec seulement quelques tours perdus sur ses rivaux.

En tête, Norris a haussé le rythme. Après un premier chrono en 1:43.747, il a enfoncé le clou avec un 1:42.704 chaussé de pneus tendres, améliorant d’une seconde sa propre référence et battant le meilleur temps de la Q1 signé par Leclerc l’an dernier.

Max Verstappen a connu un vendredi plus compliqué. Après s’être rapproché à 0’’043 de Norris en début de séance, il a bloqué ses roues à l’approche du virage 3 et dû couper par l’échappatoire. Le Néerlandais a finalement terminé septième.

Lewis Hamilton a également vécu une séance difficile. Le septuple champion a tapé le mur intérieur au virage 5, endommageant son aileron avant et un pneu. Contraint de rentrer pour réparations, il n’a pu faire mieux que 13e, à plus d’une seconde de son coéquipier Leclerc.

Alex Albon a en revanche brillé au volant de la Williams, cinquième malgré un rétroviseur gauche qui s’est détaché dès le début. Yuki Tsunoda s’est intercalé en sixième position, devant Verstappen, tandis que Sainz a terminé neuvième.

Les Racing Bulls ont complété le top 10 avec Liam Lawson et Isack Hadjar, le Français concédant plus d’1’’2 à la McLaren de tête. Plus loin, les Alpine ont fermé la marche, Franco Colapinto et Pierre Gasly étant en retrait, ce dernier à 2’’7 de Norris.

McLaren confirme ainsi sa bonne dynamique avec Norris solide leader et Piastri dans le coup malgré des soucis techniques. Mais l’histoire rappelle qu’à Bakou, la domination du vendredi n’a jamais mené à la victoire : lors des huit dernières éditions, aucun pilote en tête des EL1 n’a converti l’essai en course.

Le classement des EL1

GP d’Azerbaïdjan : Classement et résultats des Essais Libres 1

Découvrez les résultats complets de la première séance d’essais libres du Grand Prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan 2025 à Bakou !

Classement des Essais Libres 1 du Grand Prix d’Azerbaïdjan

# Pilote Écurie Chrono Pneus
1
 
Lando NORRIS
McLaren 1:42.704 S
2
 
Oscar PIASTRI
McLaren 1:43.014 S
3
 
Charles LECLERC
Ferrari 1:43.256 S
4
 
George RUSSELL
Mercedes 1:43.257 S
5
 
Alexander ALBON
Williams 1:43.563 S
6
 
Yuki TSUNODA
Red Bull 1:43.738 S
7
 
Max VERSTAPPEN
Red Bull 1:43.790 S
8
 
Carlos SAINZ
Williams 1:43.859 S
9
 
Liam LAWSON
Racing Bulls 1:43.903 S
10
 
Isack HADJAR
Racing Bulls 1:43.975 S
11
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes 1:43.985 S
12
 
Nico HULKENBERG
Stake 1:43.986 S
13
 
Lewis HAMILTON
Ferrari 1:44.087 S
14
 
Gabriel BORTOLETO
Stake 1:44.087 S
15
 
Fernando ALONSO
Aston Martin 1:44.139 S
16
 
Oliver BEARMAN
Haas 1:44.151 S
17
 
Lance STROLL
Aston Martin 1:44.329 S
18
 
Esteban OCON
Haas 1:44.439 S
19
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1:45.299 S
20
 
Pierre GASLY
Alpine 1:45.418 S

Stats F1 : Piastri peut égaler un record de Senna avec McLaren à Bakou si … 

Oscar Piastri aura l’occasion d’entrer un peu plus dans l’histoire de McLaren lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan ce week-end. Leader du championnat du monde avec 31 points d’avance sur son coéquipier Lando Norris, l’Australien pourrait égaler un record établi par Ayrton Senna il y a près de quarante ans.

Après 16 manches, Piastri totalise déjà sept victoires. Un succès à Bakou lui permettrait de porter ce chiffre à huit et d’égaler le record historique de Senna, qui avait remporté huit Grands Prix en une seule saison pour McLaren en 1988, l’année de son premier sacre mondial. Mika Häkkinen avait lui aussi égalé ce total en 1998, lors de son premier sacre. Les deux l’avaient accompli sur une saison de 16 courses, tandis que Piastri pourrait atteindre cette barre lors de la 17 épreuve du Championnat en cours.

Le jeune pilote de 24 ans se rapproche donc d’un héritage prestigieux, celui de Senna et Häkkinen, tout en consolidant son rêve d’un premier titre mondial. Rappelons également que McLaren peut également remporter le titre des constructeurs dès ce week-end

Zak Brown n’exclut pas de voir Norris et Piastri au Mans avec McLaren

Le PDG de McLaren Racing, Zak Brown, a confirmé que la participation de Lando Norris et Oscar Piastri aux 24 Heures du Mans était « une option certaine » dans un avenir proche.

Alors que l’écurie de Woking prépare son entrée en catégorie Hypercar dans le Championnat du monde d’endurance (WEC) dès 2027, elle mettra fin à son programme en Formule E à la conclusion de la saison 2024-2025. Ce nouvel engagement marque un retour historique de McLaren sur la scène de l’endurance, avec l’ambition de rivaliser avec Ferrari, Porsche ou encore Toyota.

Norris et Piastri, actuellement engagés dans une lutte serrée pour le titre mondial de F1 – l’Australien possédant une avance de 31 points sur son coéquipier à huit manches de la fin –, pourraient ainsi élargir leur horizon sportif sous la bannière papaye.

S’exprimant lors de l’émission télévisée ELMS TV pendant les 4 Heures de Silverstone, Brown a d’ailleurs laissé échapper une information clé : le retour du WEC sur le circuit britannique est dans les plans. L’Américain a ensuite évoqué les préparatifs liés à la sélection des pilotes.

« [Nous voulons] de l’expérience, c’est certain, mais aussi un mélange entre jeunesse et maturité », a expliqué le dirigeant de 53 ans. « Nous avons déjà signé deux pilotes que nous n’avons pas encore annoncés, et nous sommes proches de finaliser avec les autres. »

Cette ouverture alimente naturellement les spéculations quant à une éventuelle apparition de Norris et Piastri au Mans, une course mythique où McLaren s’était imposée en 1995 avec la F1 GTR. Brown a toutefois rappelé que la priorité immédiate restait la F1, mais il n’a pas fermé la porte à un futur programme partagé.

Je pense que nous allons opter pour une formule à deux pilotes par voiture, puis en ajouter un troisième pour Le Mans et le Qatar, et peut-être un pilote de réserve. Après avoir observé et discuté avec les pilotes pour certaines de ces courses plus courtes, nous pensons que la plupart d’entre eux préfèrent une formation à deux pilotes. Ce n’est évidemment pas le cas au Mans, où il faut trois pilotes, ni au Qatar, où la course dure 10 heures, mais pour les autres courses, vous pourrez nous voir avec une formation à deux pilotes [dans chaque voiture]. »

Plus tôt dans l’année, lors de la manche du WEC au Qatar, Brown a révélé qu’il avait discuté avec Norris et Piastri de la possibilité de s’essayer à la course d’endurance lors des 24 Heures du Mans, et que les deux étaient enthousiastes. Lorsque cette question a été posée à nouveau au patron de McLaren, il a répondu :

« J’en ai parlé avec eux [Norris et Piastri]… À l’avenir, ce sera certainement une option. »

Les horaires de départ des Grands Prix de F1 en 2026

Toutes les heures de départ de chaque Grand Prix de F1 en 2026.

Horaires F1 2026 (Heure française)

Grand Prix

Heure locale

Heure française

Grand Prix d’Australie

15:00

05:00

Grand Prix de Chine

15:00

08:00

Grand Prix du Japon

14:00

07:00

Grand Prix de Bahreïn

18:00

17:00

Grand Prix d’Arabie Saoudite

20:00

19:00

Grand Prix de Miami

16:00

22:00

Grand Prix du Canada

16:00

22:00

Grand Prix de Monaco

15:00

15:00

Grand Prix de Barcelone

15:00

15:00

Grand Prix d’Autriche

15:00

15:00

Grand Prix de Grande-Bretagne

15:00

16:00

Grand Prix de Belgique

15:00

15:00

Grand Prix de Hongrie

15:00

15:00

Grand Prix des Pays-Bas

15:00

15:00

Grand Prix d’Italie

15:00

15:00

Grand Prix d’Espagne

15:00

15:00

Grand Prix d’Azerbaïdjan

15:00

13:00

Grand Prix de Singapour

20:00

14:00

Grand Prix des États-Unis

15:00

21:00

Grand Prix du Mexique

14:00

21:00

Grand Prix du Brésil

14:00

18:00

Grand Prix de Las Vegas

20:00

05:00

Grand Prix du Qatar

19:00

17:00

Grand Prix d’Abu Dhabi

17:00

14:00

Leclerc-Ferrari, McLaren… quand la pression menace les plus beaux mariages

Dans un sport où la gloire se mêle à la tension permanente, la Formule 1 a souvent montré que même les alliances les plus solides peuvent finir par se fissurer. Charles Leclerc et Ferrari pourraient-ils être les prochains à vivre ce scénario ? C’est la question soulevée par plusieurs observateurs, alors que la Scuderia peine toujours à renouer avec son lustre passé.

Depuis le dernier titre mondial décroché par Kimi Räikkönen en 2007, Ferrari vit dans un cycle frustrant de presque-victoires et de désillusions. Leclerc, figure de proue de l’équipe depuis 2019, a démontré un talent brut et une capacité rare à extraire le maximum de sa monoplace, même dans des situations difficiles. Pourtant, l’écart avec Red Bull demeure, et chaque saison manquée ajoute un poids supplémentaire sur les épaules du Monégasque comme sur celles de l’équipe. Jusqu’à quand acceptera-t-il d’attendre un projet réellement capable de le porter vers la couronne mondiale ?

La réflexion ne concerne pas uniquement Ferrari. Chez McLaren, la réussite retrouvée avec Lando Norris et Oscar Piastri pourrait, paradoxalement, devenir une source de tension. Les deux jeunes talents se poussent mutuellement vers le haut, mais cette émulation pourrait vite tourner à la rivalité ouverte si l’un des deux se sent désavantagé. L’histoire de la F1 est riche de ces duels internes — de Prost/Senna chez McLaren à Hamilton/Rosberg chez Mercedes — qui finissent par menacer l’équilibre d’une équipe.

Car il existe bien paradoxe propre à la F1 : la réussite engendre elle-même une pression redoutable. Être au sommet signifie devoir y rester, voire faire encore mieux. Les attentes des pilotes, des sponsors et du public deviennent alors parfois impossibles à satisfaire, conduisant à des ruptures inattendues.

Ainsi, Leclerc pourrait un jour regarder ailleurs si Ferrari ne parvient pas à franchir un cap décisif. De la même manière, McLaren devra gérer avec doigté un duo explosif, sous peine de voir l’un de ses protégés céder aux sirènes d’un rival mieux armé.

La Formule 1 n’est pas seulement une affaire de vitesse et de technologie : c’est aussi un jeu d’équilibres fragiles, où la pression de la victoire façonne les relations autant qu’elle les détruit. Ferrari et McLaren sont aujourd’hui à la croisée de ces dynamiques. Reste à savoir si elles sauront transformer cette tension en carburant, plutôt qu’en bombe à retardement.

Sondage F1 – Lando Norris peut-il encore rattraper Oscar Piastri au championnat ?

Lando Norris accuse désormais 31 points de retard sur son coéquipier Oscar Piastri dans la course au titre mondial. Depuis son succès en Arabie saoudite en avril, l’Australien mène le championnat.

Le tournant s’est produit au Grand Prix des Pays-Bas : alors en lutte pour la victoire, Norris a abandonné dans les derniers tours, laissant Piastri creuser l’écart de neuf à 34 points. À Monza, le Britannique a réduit l’écart grâce à une deuxième place, tandis que son coéquipier complétait le podium en troisième position.

Les chiffres sont parlants : Piastri a capitalisé avec sept succès et six autres podiums, contre cinq victoires et huit podiums pour Norris. À huit courses de la fin, la question demeure : Norris peut-il renverser la tendance et devenir Champion du monde de F1 ?

Le Face-à-face : Lando Norris VS Oscar Piastri

 

 

Norris

Piastri

QUALIF

Qualification

7

9

 

Sprint

0

3

COURSE

Grand Prix

8

8

 

Sprint

1

2

CHAMPIONNAT

Points

293

324

 

Classement

2e

1er

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Sondage F1 – Quel pilote remportera le Grand Prix d’Azerbaïdjan 2025 ?

La F1 a terminé son tour européen et défait ses valises ce week-end en Azerbaïdjan, plus précisément à Bakou. Il s’agit là de la 17e manche du Championnat du monde de F1 2025 et il pourrait bien être terre de sacre pour McLaren. En effet, la firme britannique pourrait remporter le titre des constructeurs dès ce dimanche. 

Oscar Piastri arrive en position de leader du Championnat du monde des pilotes, avec déjà sept succès à son actif. Il est suivi au classement par son coéquipier chez McLaren, Lando Norris. Max Verstappen, vainqueur en Italie, comptabilise trois victoires et George Russell, une seule. 

La saison passée, Oscar Piastri s’était imposé dans les rues de la capitale azerbaïdjanaise, devant Charles Leclerc et George Russell. 

Oscar Piastri pourrait rapidement faire tomber un record de Lewis Hamilton

Oscar Piastri s’affirme comme l’un des pilotes les plus fiables de la grille, et cette constance pourrait bien être la clé de son premier titre de champion du monde de F1. Après le Grand Prix d’Italie, l’Australien a porté à 44 sa série de Grands Prix consécutifs terminés, dépassant ainsi le précédent record de Max Verstappen (43), établi entre 2022 et 2023.

Le pilote McLaren n’est désormais devancé que par Lewis Hamilton, détenteur d’une impressionnante série de 48 arrivées consécutives dans le top 10 entre 2018 et 2020. À huit courses de la fin de la saison, Piastri pourrait égaler cette marque au Mexique et la dépasser à São Paulo, inscrivant ainsi son nom parmi les références de la discipline.

Cette régularité a un poids énorme dans la lutte au championnat. Piastri possède actuellement 31 points d’avance sur son coéquipier Lando Norris. Là où le Britannique a vu deux abandons ruiner ses espoirs – un accident évitable au Canada et une panne moteur à Zandvoort –, Piastri a engrangé méthodiquement des points. Sans ces revers, Norris aurait sans doute réduit son retard à seulement trois unités.

Depuis son erreur en début de saison à Melbourne, où un tête-à-queue l’avait relégué à la neuvième place, Piastri n’a plus quitté le top 4 à l’arrivée d’un Grand Prix. Sa dernière absence à l’arrivée remonte d’ailleurs à ses débuts en 2023, lors du Grand Prix des États-Unis, soulignant l’extraordinaire fiabilité dont il fait preuve depuis plus d’un an.

La comparaison avec les autres pilotes du plateau confirme l’ampleur de son exploit : George Russell en est à 26 courses consécutives terminées, Yuki Tsunoda à 11, tandis que Verstappen a vu sa série de 31 courses interrompue après un contact avec Kimi Antonelli en Autriche. Dans une Formule 1 où la moindre défaillance mécanique ou erreur de pilotage peut coûter cher, Piastri incarne la régularité au plus haut niveau.

À 24 ans, l’Australien combine donc performance et constance, deux ingrédients essentiels dans une lutte pour le titre qui s’annonce acharnée. Si sa série se poursuit, elle pourrait s’avérer décisive dans son duel face à Norris et offrir à McLaren un champion du monde qu’elle attend depuis Lewis Hamilton en 2008.

Les 10 plus longues séries d’arrivée dans le top 10 en F1

# Pilote Début Fin Nombre de GP
1 Lewis Hamilton

Grand Prix de Grande-Bretagne 2018

Grand Prix de Bahreïn 2020

48
2 Oscar Piastri

Grand Prix de Mexico 2023

  44*
3 Max Verstappen

Grand Prix d’Émilie-Romagne 2022

Grand Prix d’Arabie saoudite 2024

43
4 Daniel Ricciardo

Grand Prix de Styrie 2020

Grand Prix de Mexico 2021

34
5 Nick Heidfeld

Grand Prix de Chine 2007

Grand Prix d’Italie 2009

33
6 Lewis Hamilton

Grand Prix du Japon 2016

Grand Prix de France 2018

33
7 Carlos Sainz

Grand Prix de l’Eifel 2020

Grand Prix d’Arabie saoudite 2022

31
8 Max Verstappen

Grand Prix du Japon 2024

Grand Prix du Canada 2025

31
9 Kimi Raikkonen

Grand Prix d’Australie 2012

Grand Prix de Hongrie 2013

30
10 Fernando Alonso

Grand Prix de Chine 2013

Grand Prix de Belgique 2014

29

*série en cours

Rosberg alerte McLaren : « Norris et Piastri vont se transformer en tueurs »

Nico Rosberg, champion du monde 2016, a adressé un avertissement à McLaren concernant la rivalité grandissante entre Lando Norris et Oscar Piastri. Les deux pilotes sont engagés dans une lutte serrée pour le titre, et l’Allemand estime que leur relation pourrait se tendre au fil de la saison.

Piastri a pris l’avantage au championnat le mois dernier, profitant de l’abandon de Norris aux Pays-Bas après une panne moteur. À Monza, le Britannique a encore été piégé par un arrêt au stand trop lent, perdant sa position au profit de son coéquipier avant de la récupérer grâce à une consigne d’équipe.

Rosberg, qui connaît bien les tensions internes pour avoir lui-même affronté Lewis Hamilton chez Mercedes, a expliqué que si Norris et Piastri jouent encore le jeu collectif, la situation pourrait basculer lorsque le titre sera en jeu dans les dernières courses. Selon lui, « les pilotes deviennent des assassins quand ils voient le championnat à portée de main ».

Avec seulement quelques points d’écart, McLaren devra gérer cette rivalité délicate pour éviter que la bataille interne ne compromette ses chances de décrocher un premier titre mondial depuis plus de deux décennies.

« McLaren a eu un peu de chance que ses deux pilotes ne soient pas encore de véritables tueurs », a déclaré Rosberg à Sky F1. « Ils sont en train d’y arriver, mais ils n’y sont pas encore. C’est ce qui a freiné la situation jusqu’à présent. L’intensité est encore devant nous, car le championnat du monde est tellement important. C’est votre rêve d’enfant qui est en jeu. C’est énorme, et ils vont se battre chaque week-end, donc il y a encore beaucoup d’action devant nous. »

À Monza, Piastri s’est conformé à l’ordre de l’équipe malgré quelques objections initiales à cette instruction.

« Ce sont des situations horribles », a-t-il ajouté. « Ce que je demanderais vraiment à McLaren, c’est de s’asseoir, de prendre le temps de planifier autant de situations que possible et de les définir clairement avec ses pilotes. C’est vraiment ce qu’ils doivent faire. Certaines situations comme celle-ci sont vraiment difficiles à planifier, mais c’est vraiment leur devoir de le faire. »

Toto Wolff met en garde McLaren après sa consigne d’équipe à Monza

Toto Wolff a réagi à la décision controversée de McLaren lors du Grand Prix d’Italie, estimant que l’écurie de Woking avait ouvert la voie à un précédent délicat en matière de consignes d’équipe.

À Monza, Lando Norris et Oscar Piastri occupaient les avant-postes lorsque la stratégie a basculé. Piastri s’est arrêté le premier pour se protéger de Charles Leclerc, tandis qu’un arrêt plus lent pour Norris a permis à l’Australien de prendre l’avantage. Pourtant, McLaren a demandé à son leader au championnat de céder sa place à Norris, estimant qu’un arrêt raté ne devait pas pénaliser le Britannique.

Bien que Piastri ait exprimé sa réticence, jugeant qu’un arrêt trop long « fait partie de la course », il a obtempéré, rendant ainsi la deuxième place à son coéquipier. Ce choix a permis à Norris de réduire l’écart au championnat, désormais fixé à 31 points.

Directeur de Mercedes, Wolff connaît bien les enjeux de rivalité interne, lui qui avait géré le duel explosif entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg entre 2014 et 2016. Il a averti que McLaren devra désormais maintenir la même ligne directrice pour le reste de la saison afin d’éviter toute accusation d’injustice ou de traitement inégal.

« C’est une question très intéressante », a déclaré Wolff aux médias, lorsqu’on lui a demandé s’il aurait pris la même décision que McLaren. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, et je suis curieux de voir comment cela va se passer, car cela crée un précédent très difficile à annuler. Que se passerait-il si l’équipe commettait une autre erreur et qu’il n’y avait pas d’arrêt au stand pour les intervertir, mais alors, de la même manière, à cause d’une erreur de l’équipe, faire perdre des points à un pilote qui tente de rattraper son retard n’est pas juste non plus.

« Je pense donc que nous aurons la réponse à la question de savoir si c’était juste vers la fin de la saison, lorsque la tension montera.
Si je regarde notre situation [avec Hamilton et Rosberg], comme je ne suis pas à la place de McLaren, à l’époque, avec un écart tel que le championnat des constructeurs était assuré, on les laissait simplement courir, mais dans le respect des règles : « Vous courez loyalement et vous ne vous touchez pas. Si vous vous touchez, alors nous prendrons le contrôle », c’est ce que j’aurais mieux fait en 2016 plutôt que d’essayer de trop gérer nos intentions de course. »

Lando Norris refuse de voir un précédent dans les consignes d’équipe de McLaren

Lando Norris a rejeté l’idée selon laquelle McLaren aurait instauré un précédent en appliquant des consignes d’équipe lors du Grand Prix d’Italie. Le Britannique a jugé « stupide de supposer » que l’écurie adopte désormais une règle automatique en cas de difficultés pour l’un de ses pilotes.

À Monza, Norris s’est retrouvé derrière son coéquipier Oscar Piastri en fin de course, après avoir perdu un temps précieux lors de son arrêt au stand. Un problème de pistlet pneumatique a ralenti son changement de pneus avant gauche, permettant à l’Australien, déjà passé par les stands, de prendre l’avantage et de prendre provisoirement la deuxième place.

Consciente de l’enjeu dans la lutte au championnat, McLaren est intervenue : Piastri a reçu l’ordre de céder sa position à Norris, avant que l’équipe ne précise que les deux hommes étaient ensuite libres de se battre. Cette décision a permis au Britannique de terminer deuxième derrière Max Verstappen, réduisant légèrement son retard au classement.

Alors que la lutte interne pour le titre mondial s’intensifie, Norris et Piastri ont tous deux insisté sur leur volonté de privilégier la réussite collective. Pour Norris, chaque course présente un contexte différent et il n’existe aucune règle prédéfinie obligeant McLaren à intervenir. « Il n’y a pas deux scénarios identiques », a-t-il rappelé, soulignant que la stratégie de l’écurie restera dictée par les circonstances.

« Chaque situation est différente, il est donc assez stupide de supposer ce genre de chose et de dire que c’est le précédent que vous avez créé », a déclaré Norris aux médias. « Nous ne sommes pas idiots et nous avons des plans pour différentes situations. S’il y avait quatre voitures entre Oscar et moi, il ne me laisserait bien sûr pas repasser devant, et je ne pense pas qu’il soit correct qu’il me laisse repasser devant. Mais dans une situation où nous ne courons pas, dans une situation où nous pouvons simplement être fair-play, alors on s’attend à ce que l’équipe soit fair-play. Ils ne veulent pas être la cause du mécontentement d’un pilote ou d’un autre sans que ce soit de leur faute, vous comprenez. »

Stella justifie les consignes d’équipe de McLaren à Monza, “une décision difficile mais juste”

Andrea Stella a tenu à clarifier la stratégie adoptée par McLaren lors du Grand Prix d’Italie, où Oscar Piastri a dû céder sa position à Lando Norris en fin de course. Le directeur de l’écurie britannique a expliqué que cette décision visait à limiter les conséquences d’un arrêt au stand trop long de Norris et à assurer le meilleur résultat possible.

McLaren avait choisi de prolonger le relais de ses deux pilotes afin de basculer sur les pneus tendres pour une attaque finale. Dans cette configuration, Piastri, installé en troisième position, a été le premier rappelé aux stands afin de contenir Charles Leclerc, qui exerçait une forte pression derrière lui. L’Australien a bénéficié d’un arrêt éclair de 1,9 seconde et est reparti sans encombre. Norris, entré un tour plus tard, a en revanche perdu un temps précieux en raison d’un problème avec la clé à roue, ce qui l’a relégué derrière son coéquipier au retour en piste.

Leader du championnat, Piastri s’est alors retrouvé devant Norris, mais l’équipe a choisi d’intervenir. Stella a confirmé que le Britannique, victime d’un aléa technique indépendant de sa volonté, devait récupérer sa position initiale. « C’était une décision difficile mais juste, » a-t-il souligné, rappelant que le contexte différait de celui de la Hongrie en 2024, où les rôles avaient été inversés et où McLaren avait demandé à Norris de rendre la place à Piastri.

Surpris par cette consigne, Piastri a admis après la course qu’il considérait qu’un arrêt raté « faisait partie de la course ». Néanmoins, le pilote australien s’est conformé aux instructions et a terminé troisième, derrière Norris, qui a conservé la deuxième place. Avec ce résultat, l’écart au championnat reste solide : Piastri conserve 31 points d’avance sur son coéquipier.

Stella a insisté sur le fait que cette décision ne signifiait pas que McLaren limitait la compétition interne : « Nous avons demandé à Oscar de restituer la position, mais ensuite ils étaient libres de se battre. » Un choix qui continue d’alimenter le débat autour de la gestion des consignes d’équipe, mais qui permet à McLaren de rester dans la course face à une Red Bull revigorée.

Expliquant cette décision, le directeur de l’écurie McLaren, Stella, a déclaré à Sky F1 : « C’était clairement une décision prise depuis le mur des stands. C’était une décision parce que non seulement nous avions un problème au stand, mais nous avions également séquencé les arrêts au stand de manière à conserver notre position après les arrêts, mais les positions ont changé d’une manière ou d’une autre. Nous avons donc estimé que la bonne chose à faire était de revenir à la position initiale et de les laisser courir. Je tiens à remercier Oscar, car il n’a pas compliqué les choses. Une fois de plus, Oscar et Lando ont démontré les principes et les valeurs qui nous animent dans la course automobile. »

Oscar Piastri frustré par un après-midi compliqué à Monza, « jamais bon signe »

Oscar Piastri a reconnu avoir connu des difficultés en début de course lors du Grand Prix d’Italie, avant de trouver son rythme au fil du premier relais. Le pilote McLaren, parti depuis la troisième position, a expliqué que cette montée en cadence tardive n’était « jamais bon signe » dans une épreuve aussi exigeante que celle de Monza.

Dès l’extinction des feux, le leader du championnat a perdu du terrain face à Charles Leclerc, auteur d’un départ agressif au volant de sa Ferrari. Piastri a dû s’employer pour reprendre l’avantage, réussissant deux manœuvres de dépassement sur le Monégasque afin de sécuriser sa troisième place. Une fois installé, il a toutefois rapidement vu Lando Norris creuser l’écart devant lui, tandis que Max Verstappen s’échappait en tête.

L’Australien a admis que son rythme s’était progressivement amélioré à mesure que ses pneus perdaient en performance, une situation qui lui a permis de prolonger son relais jusqu’à l’arrêt unique prévu par McLaren. Premier appelé par l’équipe, Piastri a profité d’un changement de gommes rapide pour ressortir devant Norris, retardé par un arrêt plus long au passage suivant.

Mais l’espoir d’un podium en deuxième position a été de courte durée. L’écurie de Woking a rapidement ordonné à Piastri de céder sa place à son coéquipier. Sans vraiment saisir les raisons de cette consigne, le jeune pilote s’est exécuté et s’est contenté de la troisième marche du podium.

Ce résultat, conjugué à la victoire de Verstappen et à la deuxième place de Norris, réduit son avance au championnat à 31 points. Une contre-performance relative, mais qui illustre les difficultés rencontrées par Piastri tout au long d’un dimanche qu’il a lui-même qualifié de « compliqué ».

« Oui, le début a été difficile, c’est certain », a déclaré Piastri. « Je pense que mes deux premiers tours n’ont peut-être pas été les meilleurs. Nous semblions avoir un bon rythme pour les deux premiers tours, par rapport à Charles. Et puis j’ai pu le dépasser, et la course s’est déroulée sans encombre à partir de là. J’ai juste eu un peu de mal pendant la première partie de la course. La voiture n’était pas exactement comme je l’aurais souhaité. Une fois que les pneus ont été usés, elle s’est en fait un peu améliorée, ce qui n’est jamais bon signe. Donc oui, je suis content des points, et je les prendrai. »

« Je veux dire, nous avons roulé si longtemps que les pneus tendres semblaient être un bon choix », a ajouté Piastri. « Et, oui, nous sommes restés en piste pour profiter des voitures de sécurité si elles intervenaient. Mais finalement, Max est revenu dans notre fenêtre d’arrêt au stand, donc cela ne servait à rien de rester en piste plus longtemps. Et, oui, il y a eu un petit incident à la fin. Mais ce n’est pas grave. »

Norris revient sur l’arrêt raté de McLaren à Monza

Lando Norris est revenu sur l’incident survenu lors de son passage par les stands au Grand Prix d’Italie, qui a obligé McLaren à trancher en faveur d’un échange de positions en fin de course.

Le Britannique avait occupé la deuxième place durant une grande partie de l’épreuve, avant d’hériter brièvement du commandement lorsque Max Verstappen s’est arrêté pour chausser de nouveaux pneus. Dans la foulée, McLaren a choisi de rappeler d’abord Oscar Piastri. L’Australien a profité d’un arrêt éclair de seulement 1,9 seconde, lui permettant de repartir immédiatement dans le rythme.

Un tour plus tard, ce fut au tour de Norris de passer par son box, mais un problème avec la clé à roue a retardé l’opération. Immobilisé plusieurs secondes, il a perdu de précieuses positions et s’est retrouvé derrière son coéquipier à la sortie des stands.

Afin de rétablir l’ordre initial, l’écurie a finalement demandé à Piastri de céder sa position. L’Australien s’est exécuté, permettant à Norris de récupérer la deuxième place derrière Verstappen et de limiter les dégâts au championnat. Grâce à ce résultat, le Britannique a réduit de trois unités l’écart qui le sépare encore de Piastri au classement des pilotes.

Au sujet de la lenteur de l’arrêt au stand, Norris a déclaré : « J’ai eu l’impression d’être resté là pendant un long moment. Je suppose que de temps en temps, nous commettons des erreurs en tant qu’équipe. Aujourd’hui, c’était le cas. J’ai fait tout ce que j’ai pu aujourd’hui. J’ai essayé de me battre contre Max, mais il a fait une bonne course et il a pris la tête, et ils le méritaient. »

« Il n’y a rien d’autre à dire. La deuxième place était notre meilleur résultat, et je dois simplement continuer à faire ce que je fais. »

Dès le début de la course, Norris était engagé dans une bataille avec Verstappen pour la tête et a roulé sur l’herbe à l’approche du premier virage. Ayant finalement perdu près de 20 secondes, Norris a reconnu que McLaren n’avait tout simplement pas de réponse à Red Bull.

« J’ai essayé de rester stable au freinage dans le virage 1, mais je sais toujours que ça va être une belle bataille avec Max. C’était quand même agréable, mais nous n’avions tout simplement pas la vitesse aujourd’hui, pas le rythme de Max et de Red Bull. C’était donc difficile, l’un des premiers week-ends où nous étions juste un peu plus lents. »

GP d’Italie – Max Verstappen s’impose à Monza devant les McLaren

Max Verstappen a converti sa pole position en victoire lors du Grand Prix d’Italie, s’imposant pour la troisième fois cette saison au terme d’une course globalement maîtrisée. Le pilote Red Bull a mené la majeure partie des 53 tours et s’est imposé devant les McLaren de Lando Norris et d’Oscar Piastri.

Le départ a offert un premier rebondissement avec Norris prenant brièvement l’avantage, obligeant Verstappen à couper le premier virage et à rendre sa position. Le Néerlandais n’a pas tardé à réagir, reprenant la tête dès le quatrième tour grâce à une attaque autoritaire dans la chicane. Derrière, Piastri s’est battu roue dans roue avec Charles Leclerc, les deux hommes échangeant leurs positions à plusieurs reprises avant que l’Australien ne consolide sa troisième place.

À l’approche des arrêts aux stands, Verstappen a creusé son avance, maintenant les McLaren hors de portée. Le premier abandon est survenu au 25ᵉ tour avec Fernando Alonso, contraint de regagner les stands en raison d’un problème de suspension. Mercedes a déclenché la valse des arrêts au 28ᵉ tour avec George Russell, suivi immédiatement par Kimi Antonelli. Ferrari a attendu quelques tours supplémentaires, lançant Leclerc dans les stands au 34ᵉ tour pour chausser les pneus durs. Verstappen a ensuite imité ses rivaux et s’est arrêté pour sécuriser sa stratégie, laissant temporairement la tête à Norris.

Le classement de la course

La course de McLaren a basculé lors des arrêts. Si l’arrêt de Piastri a été parfaitement exécuté en 1,9 seconde, celui de Norris a été compromis par un problème technique, le retardant plusieurs secondes et le faisant ressortir derrière son coéquipier. L’équipe a choisi d’intervenir en fin de course pour inverser les positions, restituant la deuxième place au Britannique, désormais à trois points de Piastri au championnat.

Ferrari, en revanche, a dû se contenter d’une quatrième place avec Leclerc, suivi de Russell et de Hamilton, qui complètent le top six. Alex Albon a confirmé sa belle saison avec une solide huitième place. Kimi Antonelli, initialement classé huitième, a été rétrogradé en raison d’une pénalité de cinq secondes, ce qui a permis à Gabriel Bortoleto de récupérer cette position.

La dernière place dans les points est revenue à Isack Hadjar. Parti depuis la voie des stands après un changement complet de son groupe motopropulseur, le jeune Français a réalisé une remontée solide pour terminer dixième, signant un nouveau résultat encourageant après son podium surprise à Zandvoort.