Jean Alesi estime que la saison 2022 de Ferrari « n’est pas si mauvaise »

L’ancien pilote de F1, Jean Alesi, appelle une nouvelle fois les fans de Ferrari à prendre un peu de recul cette saison face aux difficultés compte tenu des progrès réalisés par l’équipe italienne ces dernières années.

Alors que la Scuderia Ferrari a débuté la saison 2022 en pleine forme avec Charles Leclerc remportant deux des trois premières courses de la saison, l’écurie italienne a ensuite connu des difficultés avec plusieurs erreurs stratégiques et des soucis de fiabilité, ce qui a permis à Red Bull et surtout Max Verstappen de revenir au championnat du monde des pilotes et d’en prendre la tête devant Charles Leclerc, le pilote néerlandais disposant désormais d’une avance de 80 points sur son rival.

Depuis le Grand Prix de Hongrie remporté par Max Verstappen et marqué par une autre erreur stratégique de la part de Ferrari, les critiques fusent, notamment sur les réseaux sociaux, où certains n’hésitent plus à demander la démission de Mattia Binotto [le directeur de Ferrari], alors que d’autres se permettent d’insulter directement l’ingénieur suisse, estimant que ce dernier est la seule source de problèmes chez Ferrari.

Cependant, Jean Alesi estime que même si, bien-sûr, Ferrari a connu cette saison quelques moments négatifs, dans l’ensemble la campagne 2022 n’a pas été si mauvaise jusqu’à présent : « Ce n’est pas une si mauvaise saison pour eux, parce que ces dernières années ils ont eu une très mauvaise voiture et de mauvaises saisons. » a déclaré Jean Alesi à Give Me Sport.

« Il sont à peine montés sur le podium, puis l’an dernier ils se sont un peu ressaisis. Mais maintenant avec ces nouvelles réglementations, ils ont sortis une voiture-fusée qui est très compétitive partout. Mais bien-sûr, nous ne sommes qu’au milieu de la saison, et nous ne pouvons porter un jugement que sur ce qui s’est passé. Ils ont eu des moments où ils ont pris la mauvaise décision au mauvais moment, et nous avons pu voir à quel point une petite erreur peut avoir un grand effet du mauvais côté. »

« Ce que j’ai à dire, c’est qu’il est plus important d’avoir une voiture rapide, puis de peaufiner l’équipe, car cette équipe a passé beaucoup de temps sans gagner de championnat et ils construisent un groupe. Et ils se battent avec un groupe comme Mercedes, ou, évidemment, Red Bull, qui au cours des douze dernières années, et donc, trouver ce réglage fin pour être compétitif, nous seulement avec la voiture, mais aussi sur le circuit [en tant qu’équipe], prend du temps. »

Le Français a poursuivi en expliquant que la Scuderia Ferrari a toujours suscité une certaine passion de la part des Tifosi, insistant sur le fait qu’un certain recul est nécéssaire compte tenu du fait que Ferrari a développé cette saison une vraie machine compétitive.

« Probablement depuis que Ferrari a commencé à exister, l’attention est toujours grande et les fans sont également très critiques. J’ai une chronique en Italie pour le journal Corriere Della Sera et la dernière fois après la Hongrie, j’ai fait une chronique uniquement sur les fans (à lire ici). Je disais ‘s’il vous plait, ce n’est pas comme la coupe du monde, tous les quatre ans, où si vous loupez un pénalty c’est la fin du monde, ce n’est pas comme ça’. »

« La course est une chose différente, et Ferrari est prête à recevoir beaucoup de critiques et sait comment y faire face. Mais ce n’est pas sympa. Je crois tellement en Binotto [Mattia, directeur de la Scuderia Ferrari] et en la jeune équipe parce que lorsque vous devez courir contre des ingénieurs comme Adrian Newey [directeur technique de Red Bull], c’est une superstar. En tant qu’ingénieur, il a toujours fait des voitures gagnantes, et pour être honnête, Ferrari a l’air plus rapide, c’est donc une grande réussite. Les critiques de la presse sont normales, car Ferrari est Ferrari. » conclut Alesi.

Avant le Grand Prix de Belgique qui marquera le début de la deuxième partie de saison, la Scuderia Ferrari occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 97 points de retard sur l’équipe Red Bull Racing et à peine 30 points d’avance sur Mercedes, alors qu’il reste neuf courses à disputer.

Ralf Schumacher doute que Ricciardo retrouve un baquet si McLaren le remplace

L’ancien pilote de Formule 1 Ralf Schumacher estime que Daniel Ricciardo aura beaucoup de mal à retrouver un baquet en 2023 si jamais l’équipe McLaren décide de remplacer l’Australien par Oscar Piastri comme le suggèrent les rumeurs.

Selon les rumeurs, l’Australien Oscar Piastri aurait signé un pré-accord avec l’équipe McLaren pour débuter en Formule 1 dès la saison 2023 aux côtés du Britannique Lando Norris et en remplacement direct de son compatriote Daniel Ricciardo, qui pour sa part est lié à un retour chez Alpine après que Fernando Alonso ait décidé de rejoindre l’équipe Aston Martin à partir de l’an prochain. Cependant, Ralf Schumacher estime que 2022 pourrait bien être la dernière saison de Ricciardo en catégorie reine, notamment parce que plusieurs autres pilotes sont également disponibles pour 2023 et Alpine n’aura donc que l’embarras du choix pour remplacer Alonso.

« Les noms sont là pour chaque cockpit. Mick [Schumacher, actuellement chez Haas] n’a pas encore signé de contrat. Par conséquent, il serait candidat, un candidat avec de la vitesse comme vous l’avez vu. » explique Ralf Schumacher sur Sky Sports.

« Nico Hülkenberg [pilote de réserve d’Aston Martin] est également toujours dans les starting-blocks, et puis il y a également la question de Ricciardo. Personnellement, je ne peux pas imaginer qu’il [Ricciardo] aurait une autre chance en Formule 1, mais je ne sais pas qui Alpine devrait prendre pour le moment [pour remplacer Alonso]. »

Schumacher a également critiqué la façon dont Alpine a géré le cas Piastri et ne reproche absolument pas au jeune Australien d’avoir refusé l’offre de l’équipe du constructeur français : « Une chose est claire : au début Alpine n’avait aucun intérêt à mettre Piastri dans la voiture l’année prochaine, car vous avez vu que les jeunes pilotes ont besoin d’un certain temps. »

« Ils voulaient le placer ailleurs pendant un an ou deux. Il y avait une option de la part d’Alpine pour le signer en 2023, mais cela n’a pas été fait car Fernando Alonso ne devait pas partir. Si vous avez un tel bijou, c’est criminel de le laisser partir. Si vous n’êtes pas en mesure de concevoir correctement les contrats vous-même, vous ne pouvez pas blâmer le jeune homme. Une chose ne doit pas être oubliée, le manager de Piastri, Mark Webber, a un lien très étroit avec le patron de l’équipe McLaren, Andreas Seidl. »

Officiellement, Daniel Ricciardo est sous contrat avec McLaren jusqu’à la fin de la saison 2023, et l’Australien a déjà indiqué qu’il irait jusqu’au bout de son contrat. Cependant, les contrats en Formule 1 sont faits pour être cassés comme disent certains….

Selon Mike Krack, Lance Stroll est l’un des pilotes les plus sous-estimés

Le directeur de l’équipe Aston Martin, Mike Krack, considère que Lance Stroll est un pilote très sous-estimé et qu’il a plus de mérite qu’on ne le croit.

Suite au départ à la retraite de Sebastian Vettel à la fin de la saison 2022, Lance Stroll sera donc le coéquipier de Fernando Alonso en 2023. Il n’y a jamais eu de doute sur la présence du Canadien chez Aston Martin l’année prochaine puisque celui-ci a un contrat pluriannuel avec l’équipe anglaise. On sait que son père, Lawrence Stroll est propriétaire de l’équipe et, depuis l’achat de l’ancienne Force India, son fils Lance y a un baquet assuré.

Même si on peut dire que les performances de Lance Stroll sont loin d’être exceptionnelles cette saison, Mike Krack, Team Principal chez Aston Martin depuis 2022 considère que le pilote canadien est très sous-estimé et qu’il mérite amplement sa place au sein de l’équipe.

Interrogé dans le cadre du podcast Beyond the grid sur la place de Lance Stroll dans l’ordre hiérarchique des pilotes, le patron de l’équipe Aston Martin a déclaré : « C’est très difficile à dire. Il ne faut pas l’oublier qu’il n’a jamais eu de voiture gagnante jusqu’à présent dans sa carrière. »

Mike Krack prend l’exemple du Grand Prix de Turquie 2020 où Stroll avait réalisé une pole position  dans des conditions difficiles : « Il a fait des choses exceptionnelles lorsque les conditions le permettaient – Istanbul, par exemple, dans des conditions humides ».

« Pour moi, Lance est l’un des pilotes les plus sous-estimés. Il est bien meilleur que les gens ne le pensent. Il travaille aussi beaucoup, beaucoup plus dur que les gens ne le croient. »

« Il est en excellente forme physique. Et aussi, c’est une personne très polie, ce que beaucoup de gens ne savent pas parce qu’ils ne prennent pas le temps d’apprendre à le connaître.« 

« C’est facile de mettre quelqu’un comme ça dans une case et de dire ‘c’est quelqu’un qui est là grâce à son père’. Et ce n’est pas vrai« , a expliqué le Luxembourgeois.

« C’est un très bon pilote et je pense que ça se voit quand les conditions sont difficiles. Dans des conditions difficiles, on voit souvent qui sont les bons pilotes et qui n’est peut-être pas si fort« 

« Ce qui est intéressant, c’est que lorsqu’il pleut, Lance est là. Cela nous dit qu’il faut peut-être regarder un peu plus en détail que de simplement dire « il est là parce que… »

Le fait d’être coéquipier avec un quadruple champion du monde tel que Sebastian Vettel au cours des deux dernières saisons a ouvert les yeux du Canadien sur la façon de performer à un niveau supérieur selon Mike Krack.

« Je pense que Vettel l’a beaucoup aidé. Je pense que c’est la première fois qu’il [Lance Stroll] a à ses côtés un multiple vainqueur, un champion du monde« .

« Il voit comment Sebastian aborde un week-end de course ou les commentaires qu’il fait. Quand Sebastian parle, Lance écoute. »

« Mais il pose aussi des questions parce qu’il veut apprendre de ce que Sebastian dit. Il lui demande des précisions ou il veut comprendre s’il ressent la même chose dans la voiture. Je pense donc qu’il en tire profit. De ce point de vue, je pense que c’est aussi la raison pour laquelle Sebastian, au-delà d’être dans la voiture n°5, est aussi un atout pour l’équipe et pour Lance » a conclu Mike Krack.

Lance Stroll n’a marqué que quatre points sur les treize courses disputées jusque là cette saison, ce qui le place au 18ème rang au championnat des pilotes. En comparaison, son coéquipier Sebastian Vettel a marqué 16 points alors qu’il n’a pas participé aux deux premières courses de la saison à cause du covid.

La date du GP F1 d’Australie 2023 révélée

La date du prochain Grand Prix d’Australie vient d’être révélée : l’événement aura lieu du 31 mars au 2 avril 2023.

Les organisateurs du Grand Prix d’Australie ont confirmé ce mardi que la prochaine course à Melbourne se tiendrait le 2 avril 2023 et serait donc la troisième manche du calendrier de la F1 2023, alors que le GP d’Australie était habituellement la manche d’ouverture de la saison. On sait que le Grand Prix d’Australie a cependant été sélectionné pour lancer les saisons 2024 et 2025.

Cette année, Melbourne était également la troisième manche de la saison et faisait son retour après deux années d’absence au calendrier pour cause de crise sanitaire.

Il est possible que le prochain Grand Prix d’Australie présente sur sa grille deux pilotes locaux puisque la présence d’Oscar Piastri et celle de Daniel Ricciardo font l’objet d’importantes tractations depuis l’annonce du départ à la retraite de Sebastian Vettel et son remplacement par Fernando Alonso chez Aston Martin. Le baquet ainsi disponible chez Alpine a en effet fait couler beaucoup d’encre depuis le début de la trêve estivale (à lire ici).

La date du 2 avril pour l’édition 2023 du Grand Prix d’Australie doit encore néanmoins être validée par la FIA. Le calendrier complet de la saison 2023 ne devrait être publié qu’en octobre 2022.

Les coulisses du paddock : les impacts des conditions atmosphériques et les prévisions météo en F1

Dans cette chronique estivale, F1only.fr vous amène au cœur du paddock de F1 et vous fait découvrir les coulisses des Grands Prix. Aujourd’hui, nous nous plongeons dans les prévisions météo.

« Va-t-il pleuvoir pendant les qualifications ou pendant la course ? » Voilà LA question que tout le monde se pose avant chaque Grand Prix et seule une poignée de spécialistes est capable d’y répondre. En effet, pour chaque épreuve du calendrier, une équipe dédiée de météorologues travaille dans l’ombre pour fournir des prévisions météo ultra précises. F1only.fr s’est entretenu avec l’un d’entre eux, Paul Abeillé, il y a quelques semaines lors du Grand Prix du Canada à Montréal.

Avant de détailler comment sont élaborées et diffusées ces prévisions météorologiques, et pour bien comprendre les enjeux, commençons par faire un tour d’horizon des paramètres atmosphériques qui influencent le comportement des Formules 1.

Partie 1 : les impacts des conditions atmosphériques sur les F1

Ce n’est pas une surprise, faire rouler une Formule 1 efficacement est un exercice extrêmement complexe et demande des connaissances approfondies dans plusieurs domaines scientifiques (mécaniques, aérodynamiques, électriques, électroniques, thermiques, informatiques …). Outre ces domaines techniques, il ne faut pas oublier que les F1 sont aussi confrontées aux conditions atmosphériques dans lesquelles elles évoluent et la moindre évolution peut engendrer des différences de performance importantes. Une bonne compréhension des paramètres météo devient alors un atout déterminant pour décrocher une pole position et/ou gagner des courses.

Tout comme dans le choix d’un casino en ligne fiable, où les paramètres de sécurité, de paiement et de réputation sont essentiels, les équipes de F1 doivent prendre en compte chaque détail pour garantir la performance sur la piste.

La température

Dans tous les sports mécaniques et plus particulièrement en Formule 1, les ingénieurs et tacticiens s’intéressent de près à la fois à la température de la piste mais aussi à la température de l’air ambiant.

Comme la liaison entre la voiture et le sol est uniquement assurée par le contact des quatre pneus, c’est à travers ces derniers qu’est transmise la puissance du groupe propulseur. Avec les vitesses atteintes par les F1, les frottements au niveau des pneus sont considérables et cette friction génère énormément de chaleur surtout dans les virages. La température de la piste (qui peut dépasser 55°C comme ce fut le cas au Grand Prix de France il y a quelques semaines) vient s’ajouter à l’équation et devient un paramètre déterminant quant au choix des gommes à utiliser. Pour bien comprendre, il faut savoir que chaque type de pneus (durs, medium ou tendres déclinés en 5 versions de C1 à C5) est conçu pour fonctionner de façon optimale dans une plage de température étroite (de l’ordre de quelques dizaines de degrés).

Type de pneu Temp de fonctionnement optimale (°C)
C1 (Dur) 110 – 140°C
C2 110 – 135°C
C3 (Medium) 105 – 135°C
C4 90 – 120°C
C5 (Tendre) 85 – 115°C

Tableau : Plage de températures optimale par type de pneu

Une variation de quelques degrés de la température de la bande de roulement par rapport à la fenêtre de fonctionnement optimale peut coûter jusqu’à un dixième de seconde sur un temps au tour ! Suffisamment pour perdre plusieurs places lors des qualifications.

La complexité consiste donc à rester le plus longtemps possible dans la fenêtre de température idéale, c’est-à-dire celle qui donne le meilleur rendement en termes d’adhérence. Une utilisation en dessous de la fenêtre cible ne génère pas assez de grip mécanique, tandis qu’une utilisation au-dessus va engendrer une surchauffe, accélérer la dégradation et va immanquablement conduire à une chute brutale de la performance (voire à une crevaison).

Autre difficulté : comme les pneus avant et arrière ne fonctionnent pas exactement dans les mêmes plages de températures (ils n’ont d’ailleurs pas les mêmes largeurs : 270 mm à l’avant contre 405 mm à l’arrière), un changement de température du bitume (causé par exemple par une éclaircie ou par un passage nuageux) augmentera ou réduira le niveau d’adhérence de ces mêmes pneus et ce de manière inégale. Pour minimiser ces écarts entre le train avant et arrière, les mécaniciens vont modifier les réglages de la monoplace (par exemple en ajustant les appuis au niveau des ailerons). Les pilotes peuvent aussi faire varier la température des pneus en adoptant un style de conduite approprié : s’ils veulent des pneus plus chauds, ils vont opter pour un pilotage plus agressif, surtout dans les virages à haute vitesse. Inversement, s’ils veulent refroidir les enveloppes, ils vont devoir réduire leur vitesse dans ces mêmes virages. Enfin, ils peuvent aussi ajuster le différentiel (qui va changer le couple des roues arrière) ou encore changer la répartition du freinage entre les roues avant et arrière de la voiture.

Tout au long des séances de roulage, la température des bandes de roulement des pneus est sous surveillance et continuellement scrutée grâce à de minuscules caméras infrarouges installées sur les ailerons ou dans les rétroviseurs. Les images thermiques générées sont alors transmises au stand et permettent ainsi de suivre, en temps réel, la température de la surface de chacun des quatre pneus pour adopter les meilleurs réglages et choisir les meilleures stratégies.

Deux caméras infrarouges installées sur l’aileron avant de la Mercedes 2022

Alors que le comportement des pneus est influencé par la température de la piste, le refroidissement de l’unité de puissance (moteur), des freins et de tous les autres organes de la voiture est directement lié à la température de l’air ambiant. C’est la raison pour laquelle les écuries surveillent en permanence la température de l’air ambiant mais aussi celle des différents dispositifs de la voiture. Plus l’air ambiant est chaud, plus il faut détourner le flux d’air qui circule le long de la carrosserie et l’envoyer dans le composant à refroidir et par conséquent, le maintenir dans la plage de températures idéale. Par temps chaud, les aérodynamiciens ouvriront les ouïes de la carrosserie afin d’augmenter le flux d’air vers les radiateurs pour éviter les surchauffes. En contrepartie, cette opération entraîne un gaspillage du flux d’air et génère une plus forte résistance à l’air (appelée trainée) au détriment de la performance aérodynamique. Le bon compromis est difficile à trouver mais reste la clé pour réaliser un temps au tour le plus rapide possible. Le même processus est applicable pour les freins donc l’ouverture des écopes est dimensionnée en conséquence.

Direction et vitesse du vent

Les ingénieurs ont compris depuis bien longtemps que les performances des Formules 1 sont aussi liées à la vitesse et à la direction du vent. Si un vent faible ne semble pas poser de problème particulier, en revanche un vent fort et des rafales (en particulier dans les longues lignes droites ainsi que dans les virages rapides), vont affecter l’équilibre de la voiture et donc sa maniabilité. Max Verstappen et Carlos Sainz en ont fait cruellement les frais lors du Grand Prix d’Espagne plus tôt cette année alors qu’ils sont tous les deux sortis de la piste au virage 4 du tracé catalan à cause de rafales.

Dans l’absolu, le but des ingénieurs est de développer une voiture qui génère le plus d’appui et le moins de traînée possible cependant cette tâche se complique par le simple fait qu’augmenter l’appui, augmente aussi la traînée. Il convient de noter que l’appui est proportionnel au carré de la vitesse relative. C’est pourquoi un vent apparemment faible peut avoir une différence significative. Si nous prenons une F1 roulant à 320 km/h et que nous ajoutons un vent de face de 20 km/h, nous avons une augmentation de la vitesse relative de 6,7%, mais une augmentation de l’appui de 13,8% ce qui constitue une grande différence! Le même phénomène se produit, mais en sens inverse, avec un vent arrière. Pour résumer, si le vent souffle de face, la vitesse du vent s’additionne à celle de la voiture (augmentation de la vitesse relative) et accroissement de l’appui. En revanche, si le vent souffle dans le dos, la vitesse relative de la monoplace est plus faible, et elle génère moins d’appui.

Pression atmosphérique

La variation de la pression atmosphérique au cours d’un week-end a peu d’influence sur l’exploitation d’une Formule 1. En revanche, pour les circuits situés en altitude comme le Mexique (2600 mètres au-dessus du niveau de la mer) ou dans une moindre mesure celui d’Autriche (700 mètres), la performance des moteurs atmosphériques est modifiée principalement en raison de la quantité d’oxygène que doit digérer le turbocompresseur. En altitude, le turbo doit tourner à une vitesse plus élevée pour compenser la baisse de la densité de l’air et compenser une partie de la perte de performance.

La pluie

Même si moins de 10% des courses de F1 se déroulent sur piste mouillée, rouler à plus de 200 km/h dans ces conditions relève de l’exploit. Bien qu’il existe des pneus spécialement conçus pour évacuer une très grande quantité d’eau (les Full Wet évacuent plus de 80 litres par seconde !), l’adhérence sur piste détrempée reste très précaire. Par ailleurs, la visibilité devient quasiment nulle à cause des projections d’eau et peut devenir très dangereux. Dans les cas extrêmes, c’est l’apparition de la voiture de sécurité ou l’arrêt pur et simple de la course (drapeau rouge) ou un report du départ comme ce fut le cas à Monaco au printemps dernier.

Lorsqu’il pleut ou qu’il va pleuvoir, il est décisif de connaître précisément et le plus longtemps à l’avance, l’évolution des conditions. Devancer un arrêt au stand au tout début des précipitations peut s’avérer extrêmement payant si la pluie s’intensifie. De même, lorsque les précipitations s’arrêtent, la piste évolue très vite et une trajectoire moins humide se dessine progressivement. Le problème auquel sont confrontées les écuries est que l’intégralité de la piste n’évolue pas de la même façon et qu’il y a toujours des secteurs qui sèchent plus ou moins rapidement. L’enjeu et la difficulté sont de déterminer le moment opportun pour passer aux gommes plus adaptées pour gagner des places. C’est alors qu’un jeu du chat et de la souris s’installe au sein des écuries. La prise de risque est souvent inversement proportionnelle à la position occupée par les pilotes dans la course. Dans ce cas précis, plus un pilote est en queue de peloton, plus son équipe sera tentée d’opérer le passage aux pneus secs pour tenter de remonter au classement. Les tacticiens s’appuient alors sur les prévisions météo ultra fines pour prendre les décisions. Le duel en piste se déplace en partie dans les stands et rend les courses sur surface mouillée encore plus intenses et palpitantes.

Maintenant que nous avons vu les effets qu’ont les conditions atmosphériques sur le comportement des F1, nous comprenons l’intérêt et l’avantage de pouvoir prédire précisément l’état de l’atmosphère lorsque les voitures seront en piste. Bienvenue dans le domaine passionnant des prévisions météo.

Partie 2 : Les prévisions météo en Formule 1

Dans la quête d’apporter la meilleure voiture et surtout d’être prêt à s’adapter aux conditions météorologiques, les écuries préparent minutieusement chaque course plusieurs semaines avant l’échéance et une partie de cette préparation comporte un volet météo. Pour débuter ce processus, les données météorologiques des précédentes éditions sont analysées et les écuries commencent à prêter attention aux prévisions météo environ une semaine avant l’événement. C’est précisément lors de cette phase préparatoire et tout au long des week-end de Grand Prix qu’intervient Météo France. Entretien avec Paul Abeillé, l’un des prévisionnistes-conseils, rencontré avec Roman De Lauw responsable communication à la FIA il y a quelques semaines dans le paddock de Montréal.

Météo France et la Formule 1 … une longue histoire

Pour un grand nombre d’événements sportifs internationaux tels que Roland Garros, Wimbledon, le Tour de France ou encore les sports mécaniques comme le WEC, les 24h du Mans et la F1, il est essentiel de disposer de prévisions météo les plus précises possibles et surtout le plus rapidement possible. C’est exactement le créneau de Météo France Sports qui est la branche commerciale de Météo France dédiée à l’événementiel sportif.

Grâce à son savoir-faire dans ce domaine, l’établissement public français à un contrat pluriannuel avec la FIA pour fournir les relevés et les prévisions météo détaillées pour chaque Grand Prix de F1. Paul ajoute : « Les prévisionnistes et les techniciens de Météo France Sport sont spécialement formés pour le sport de haut niveau et que les services proposés sont adaptés en fonction des enjeux et aux réglementations de chaque sport ». Dans le cadre de ses fonctions, ce dernier nous dit qu’il a lui-même couvert d’autres compétitions internationales comme les championnats du monde d’aviron et de parapente.

Les outils et les étapes des prévisions pour un week-end de course de F1

A la question, quelles sont les grandes étapes de l’élaboration des prévisions pour un week-end de F1, le météorologue répond : « Le processus débute une dizaine de jours précédant le Grand Prix avec une analyse globale des conditions atmosphériques. Le prévisionniste en charge de la prochaine course identifie alors les masses d’air en présence, la topologie du circuit et dégage une première tendance pour le long terme. Le lundi qui précède la course, l’équipe composée de trois personnes est sur place et une première prévision est élaborée et diffusée. Cette prévision sera régulièrement affinée les jours suivants avec une fréquence de plus en plus élevée et ce, jusqu’à la course du dimanche ».

Le spécialiste rencontré nous explique que la pluie est l’enjeu très spécifique de la Formule 1. De ce fait, il est indispensable d’établir une prévision météo au niveau des précipitations avec une précision ultime (de l’ordre de la minute). Pour permettre d’établir ce type de prévisions très pointue, Paul nous indique qu’il dispose d’un outil spécialement développé par Météo France: un radar météo mobile à très haute définition. « Ce radar, qui voyage avec le fret de la F1 tout au long de la saison, est installé en hauteur à proximité du circuit (souvent sur le toit d’un hôtel) quelques jours avant la course par les techniciens de l’équipe. Ce radar dont la résolution est de l’ordre de 100 mètres permet de détecter avec une très grande précision la moindre petite précipitation dans un rayon de 20 à 30 km autour du circuit et jusqu’à 80 km pour les grosses pluies. La partie traitement des données fournies par ce radar est également développée par Météo France Sports et une nouvelle carte est générée toutes les minutes avec un temps de traitement de l’ordre de 35 secondes! Quasiment du temps réel ».

Carte de précipitation générée par le radar météo mobile à très haute résolution

« Pour la Formule 1, notre métier consiste à élaborer et diffuser des prévisions météo si localisées qu’elles pourraient concerner le jardin des gens ! ». Paul Abeillé prévisionnistes-consistes chez Météo France Sport.

Parmi les autres outils à disposition du prévisionniste, il y a l’accès aux données des trois stations météo spécialement installées aux extrémités du circuit et à différents modèles numériques. Paul mentionne avoir accès à une centaine de modèles météo incluant les modèles déterministes et ensemblistes. Les modèles déterministes s’utilisent généralement jusqu’à trois jours d’échéance et présentent un seul scénario. Les modèles ensemblistes sont utilisés pour les prévisions au-delà de trois jours et présentent plusieurs scénarios possibles (jusqu’à 50 !). Chaque modèle météo est rafraîchi plusieurs fois par jour et le travail du prévisionniste consiste à sélectionner le scénario le plus réaliste parmi les différents proposés et éviter les surprises. Un exercice difficile et qui demande à la fois une excellente connaissance en météorologie, en aérologie ainsi que beaucoup d’expériences sur le terrain. Notre interlocuteur nous résume « Notre métier consiste à élaborer et diffuser des prévisions météo si localisées qu’elles pourraient concerner le jardin des gens ! » et ajoute « La difficulté est d’envoyer le bon message au bon moment et que la personne qui le reçoit soit en capacité de le comprendre ».

Dès le jeudi, les prévisions sont ajustées et établies de façon horaire (ou par blocs de 3h) et sont disponibles jusqu’à la course du dimanche avec une attention toute particulière pour chacune des séances de roulage (à savoir les trois séances d’essais libres, la qualification et bien entendu la course). Lorsque les monoplaces sont en piste et qu’il y a un risque de pluie ou d’orage, les prévisions sont alors disponibles toutes les minutes et indiquent l’heure de début et de fin ainsi que l’intensité et le type de précipitation.

A qui sont destinées les prévisions ?

Paul explique que les données météo et les prévisions de Météo France sont destinées à la FIA pour l’organisation de l’événement (par exemple pour sécuriser le public, le personnel et les installations en cas d’alerte météo) mais aussi aux dix écuries du plateau. « Chaque écurie dispose exactement de la même information et la diffusion se fait à travers un portail web et via briefing radio ou de visu si nécessaire. Sur ce portail, la FIA et les écuries ont accès, pour chaque course, à toutes les informations pertinentes incluant le type de climat, l’historique des conditions atmosphériques au cours des dernières éditions, les données météo fournies en temps réel par les trois stations météo installées sur le circuit, des messages spécifiques, les prévisions sur les divers paramètres et bien sûr la carte des précipitations fournie par le radar météo à haute résolution ». Ce sont les images que les télévisions diffusent lorsque la pluie fait son apparition depuis les murets des stands.

Neutralité et bonne communication

Lorsque les F1 prennent la piste, le prévisionniste et les deux techniciens (dont un qui s’occupe de scruter le radar et l’autre qui supervise le bon fonctionnement technique de l’ensemble de la solution depuis le paddock) sont sur le pont pour ajuster si besoin les prévisions météo. En cas de changement majeur des conditions atmosphériques, l’équipe météo, qui est en contact permanent avec la direction de course, communique l’évolution des conditions attendues pour les prochaines minutes. Le métier de météorologue dans cet environnement se contente de communiquer l’information de manière la plus neutre possible et ne doit en aucun cas influencer les décisions du directeur de course. « Chacun son métier ! » comme le mentionne Monsieur Abeillé. C’est à partir de ces informations que les décisions sont prises. Le niveau de stress est bien évidemment lié aux conditions météorologiques et tous les intervenants sont parfaitement au courant des conséquences que les variations des conditions atmosphériques peuvent avoir tant au niveau de la stratégie que de la sécurité. Une bonne entente et surtout une très bonne communication sont alors essentielles.

Quelles sont les données fournies dans les prévisions météo?

A cette question, Paul nous répond : « Pour chaque prévision, l’équipe de Météo France Sports met à disposition les paramètres suivants : l’état du ciel, le risque de précipitations (exprimé en pourcentage), la direction et vitesse du vent (incluant les rafales), la pression atmosphérique, l’hygrométrie, la température de l’air mais également la température de la surface de la piste. Pour cette dernière Météo France installe un capteur infrarouge sur la pit-lane et effectue une calibration manuelle en fonction de la couleur du revêtement (un bitume plus sombre absorbe plus de chaleur qu’un revêtement clair ». Comme nous l’avons vu un peu plus tôt, la température de la piste peut dépasser 50 degrés et fortement influencer la dégradation des pneus! Le vent est-il important ? « Oui, la vitesse et la direction du vent sont aussi très importantes car ces données peuvent influencer le niveau d’appui et parfois même engendrer l’utilisation de certains kits aérodynamiques plus adaptés pour ce genre de conditions ».

A la fin de notre entretien nous apprenons que Météo France met aussi à disposition certaines données météo comme la température de l’air, de la piste, la pression atmosphérique, la direction et la vitesse du vent dans la page du live timing. Cette page est accessible et disponible aux médias ainsi qu’au grand public et ces informations peuvent aussi être consultées dans l’application et sur le site web Formula 1.

Retour d’expérience et rétroaction

Parmi les anecdotes, il y a bien sûr le super Typhon Hagibis lors du Grand-Prix du Japon 2019 qui a forcé le report des qualifications au dimanche. Plus récemment, le Grand Prix de Belgique 2021 qui a dû être arrêté et cette année la situation orageuse qui s’est développée juste avant le départ du Grand Prix de Monaco. « Oui, dans ce cas précis, c’est tout à fait ce qu’il s’est passé, la réactivation de la cellule orageuse au-dessus de la Principauté était très difficile à anticiper et a demandé une réévaluation continuelle de la situation. Un moment pimenté ! » comme le précise le météorologue, un petit sourire en coin.

Sur une base annuelle et en vue d’améliorer le service de prévision météorologique, un briefing est organisé pour recueillir les commentaires de la FIA et des écuries. Cette rétroaction se poursuit par échange d’emails. Alors la prochaine fois que vous voyez des conditions météorologiques changeantes ou particulières lors d’un Grand Prix vous comprendrez mieux les enjeux et tout le travail qui se passe en arrière-plan. Au fait, quel temps va-t-il faire pour le GP de Belgique ?

Un remerciement spécial à Messieurs Paul Abeillé de Météo France et Roman De Lauw de la FIA d’avoir rendu possible cette interview.

Porsche dépose la marque « F1nally » avant son arrivée en F1

Porsche a récemment déposé le mot « F1nally », ce qui ne laisse désormais plus aucun doute sur les intentions du constructeur allemand de voitures sportives.

On sait que Porsche est en discussions depuis un certain temps maintenant avec Red Bull Racing pour une éventuelle entrée en Formule 1 en tant que partenaire motoriste de l’équipe de Milton Keynes lorsque la nouvelle réglementation moteur entrera en vigueur en 2026, alors que la firme allemande devrait également prendre une participation de 50% dans l’écurie d’après des documents officiels divulgués le mois dernier.

L’arrivée de Porsche en catégorie reine est très attendue mais n’a pas encore été annoncée officiellement par le constructeur, notamment parce que le Conseil Mondial du Sport Automobile n’a pas encore approuvé les nouvelles règles moteur pour 2026 (ce qui devrait être fait d’ici quelques jours).

Cette semaine, la parution d’un document officiel de l’office allemand des brevets et des marques prouve que Porsche a déposé le mot « F1nally » susceptible d’être utilisé lors de l’annonce du retour du constructeur en Formule 1. Le mot « F1nally » a été déposé dans différentes catégories dont les montres, les bijoux, la maroquinerie, les bagages, les vêtements, les couvre-chefs, les chaussures et les jouets, ainsi que les jeux vidéo, ce qui voudrait dire que « F1nally » figurera éventuellement dans le jeu de F1 réalisé par Electronic Arts.

Un « énorme privilège » pour Kevin Magnussen d’être de retour en F1

Le Danois Kevin Magnussen admet qu’avoir l’opportunité de revenir en Formule 1 dans son ancienne équipe après une année en off dans d’autres catégories est un véritable privilège.

Magnussen a quitté l’équipe Haas et la Formule 1 en général fin 2020 pour s’engager dans le championnat du monde d’Endurance aux Etats-Unis, mais après une année passée loin de la catégorie reine, le Danois a eu l’opportunité de revenir dans son ancienne écurie Haas en raison du départ du Russe Nikita Mazepin suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie au mois de février 2022.

Appelé en urgence à la dernière minute, Kevin Magnussen n’a pas hésité une seule seconde pour revenir en Formule 1 : « J’étais très heureux de vivre en dehors de la Formule 1 parce que je courrais quand même. J’ai beaucoup roulé, j’ai fait Le Mans avec mon père en tant que coéquipier, c’était très amusant, puis j’ai aussi couru en IndyCar, j’ai couru à Daytona dans des voitures de sport et je me suis beaucoup amusé. » a expliqué Magnussen.

« Honnêtement, je n’avais pas l’impression de rater quelque chose en F1, mais lorsque j’ai regardé les courses [en 2021], ça m’a fait un peu mal de savoir que je n’allais pas reprendre. Donc, vous savez, je pense qu’une fois que j’aurais pris ma retraite, piloter ces voitures me manquera, c’est certain. »

« Je pense que c’est vraiment un énorme privilège [d’être en Formule 1] et l’année dernière m’a en quelque sorte montré à quel point c’est un privilège. Une fois que vous avez quitté cela et que vous êtes revenu, c’est très cool d’être un pilote de F1. »

Après un début de saison très prometteur, la Haas semble un peu plus en difficulté depuis quelques courses, ce qui a forcé l’équipe américaine à introduire une grosse mise à niveau sur la VF22 juste avant la trêve estivale au Grand Prix de Hongrie, mais les performances n’étaient pas au rendez-vous lors de cette treizième manche de la saison avec une quatorzième place pour Mick Schumacher et une seizième place pour Magnussen.

Avant le Grand Prix de Belgique programmé fin août, Kevin Magnussen occupe la onzième place au championnat du monde des pilotes avec 22 points marqués depuis le début de la saison.

L’aileron arrière d’Aston Martin bientôt copié par toutes les équipes ?

Le directeur sportif d’Alpine, Alan Permane, s’attend à ce que toutes les équipes de la grille adoptent rapidement le concept d’aileron arrière développé par Aston Martin et qui a été vu pour la première fois au Grand Prix de Hongrie disputé juste avant la trêve estivale.

A Budapest, Aston Martin a dévoilé un nouvel aileron arrière très travaillé, notamment avec l’apparition d’un élément incurvé sur les plaques d’extrémité de ce dernier. Plusieurs concurrents d’Aston Martin ont estimé que l’équipe basée à Silverstone est allée à l’encontre des nouveaux règlements de la F1 qui visent à réduire l’air sale derrière les monoplaces pour permettre aux pilotes de se suivre en course. Cependant, la FIA a été consultée tout au long du développement de cet aileron et l’a évidemment déclaré légal.

Dans ce contexte, selon le directeur sportif de l’équipe Alpine, plusieurs équipes sont déjà en train de travailler sur le développement d’un aileron arrière similaire : « Je vous promets qu’il y a neuf autres équipes qui exécutent cela en CFD en ce moment, et si c’est plus rapide, vous en verrez neuf de plus j’imagine. Je ne vois pas pourquoi cela ne se produirait pas si c’est complétement légal. » a déclaré Alan Permane lors de la conférence de presse au Grand Prix de Hongrie lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que ce nouvel aileron affecterait la capacité des monoplaces à se suivre en piste.

« Je comprends votre point de vue sur l’intention des règlements, mais nous voulons juste aller vite et être fiables. Donc, c’est vraiment à la FIA et la F1 de s’entendre. S’ils [Aston Martin] ont contourné les règles – et je doute qu’il y ait quoi que ce soit qui puisse être fait à ce sujet cette année, peut-être pour l’année prochaine – mais je suis certain que si c’est plus rapide, alors vous allez en voir davantage très bientôt. »

Interrogé lui aussi sur le même sujet, Laurent Mekies, directeur sportif de Ferrari, estime également que ce concept pourrait se retrouver sur toutes les autres monoplaces de la grille si son efficacité est prouvée par les données.

« Si la FIA l’a déclaré légal, alors tout le monde va l’essayer. Si c’est plus rapide, cela sera introduit sur les monoplaces. » a déclaré Mekies.

Le PDG de Williams « absolument convaincu » de voir Sargeant en F1

Le PDG de Williams, Jost Capito, reste convaincu de voir tôt ou tard Logan Sargeant en Formule 1, mais l’Allemand ne veut pas s’avancer concernant une éventuelle titularisation l’an prochain, notamment parce que le championnat de Formule 2 n’est pas encore terminé.

Après un début impressionnant pour sa première saison complète en Formule 2, remportant deux victoires et deux autres podiums, le natif de Floride occupe actuellement la troisième place du classement avec 119 points avant la pause estivale. Sargeant – qui est membre de la Williams Académie – est clairement pressenti pour obtenir un baquet de titulaire en F1 et le PDG de Williams se dit pour sa part convaincu qu’il rejoindra un jour les 20 meilleurs pilotes du monde en catégorie reine.

« Il sera dans une voiture de Formule 1 à l’avenir, j’en suis absolument convaincu. Nous sommes évidemment impressionnés, c’est sa première saison en Formule 2. Nous ne lui avons pas mis de pression, il a le temps de se développer, il nous a vraiment impressionnés par la rapidité avec laquelle il s’est familiarisé avec la voiture. » a déclaré Jost Capito, cité par le site du championnat.

Concernant une éventuelle titularisation de Sargeant en Formule 1 chez Williams, le pilote américain devra impérativement terminer parmi les cinq premiers dans le championnat de Formule 2 cette saison pour obtenir sa super licence – précieux sésame pour pouvoir rouler en F1 – alors qu’il est actuellement troisième du championnat avec quatre manches restantes. Mais du côté de chez Williams, bien que l’avenir de Nicholas Latifi ne soit pas encore connu (son contrat expire cette année, le PDG de Williams insiste sur le fait qu’il est encore un peu tôt pour prendre une quelconque décision concernant l’avenir de Sargeant.

« C’est assez délicat de prendre des décisions précoces pour un pilote de Formule 2 tant que la saison n’est pas terminée. Cela fait donc partie de la prise de décision bien-sûr. Je pense que nous avons plusieurs options, et nous opterons finalement pour ce que nous croyons être le meilleur pour l’équipe. Mais il est trop tôt pour entrer dans les détails, car nous n’en sommes pas encore là. »

Logan Sargeant va participer avec Williams aux premiers essais libres du Grand Prix des Etats-Unis programmé au mois d’octobre sur le circuit des Amériques à Austin. Ce roulage est organisé dans le cadre du programme des jeunes pilotes.

En 2007, Tost savait que Vettel deviendrait « un grand pilote »

Franz Tost, actuel directeur de l’équipe AlphaTauri (anciennement Toro Rosso), dit qu’il a toujours su que Sebastian Vettel deviendrait un « grand pilote » en Formule 1 après avoir travaillé directement avec l’Allemand au début de sa carrière.

Franz Tost était déjà à la tête de l’équipe Toro Rosso en 2007 lorsque Sebastian Vettel a fait ses débuts en F1 cette année-là au sein de la petite écurie italienne. A peine un an après son arrivée dans l’équipe, Vettel offrait à Toro Rosso sa première victoire en catégorie reine au Grand Prix d’Italie sur le tracé de Monza. Alors que Vettel a annoncé avant le Grand Prix de Hongrie son intention de prendre sa retraite du sport à la fin de cette saison 2022, Franz Tost a tenu à rendre hommage au quadruple champion du monde avec qui il a pu travailler durant quelques années.

« Les questions qu’il posait étaient vraiment bonnes pour un jeune pilote et ses gros avantages étaient, tout d’abord, qu’il était à 100% engagé dans la Formule 1, ou dans le sport automobile en général, à l’époque, car ce n’était pas seulement chez BMW [Vettel était affilié au constructeur allemand], mais c’était également en Formule 3 et dans d’autres catégories. » a déclaré Tost.

« Ensuite quand il est venu chez nous en Formule 1, il a apporté du sang neuf, de nouvelles idées, il était très exigeant et posait beaucoup de questions. Il entrait dans les détails, ce qui est très important, et il était toujours de bonne humeur, bien que nous ayons eu au début quelques problèmes avec la voiture, mais il a poussé l’équipe vers l’avant, et en conséquence, il a gagné avec la Scuderia Toro Rosso la course à Monza. »

« C’était sa première victoire, c’était la première victoire de Toro Rosso. Et vous savez, sa façon de travailler, il était clair pour moi qu’il deviendrait un grand pilote, et il a remporté quatre championnats du monde [tous avec Red Bull]. »

« J’étais convaincu qu’il pouvait devenir champion du monde en Formule 1, s’il était au bon moment avec la bonne équipe. Ce fut le cas avec Red Bull Racing, puis plus tard avec Ferrari. Il a eu beaucoup de succès, il a remporté de nombreuses courses également avec Ferrari. »

« Maintenant, il a décidé d’arrêter et il va évidemment nous manquer. Personnellement bien-sûr, parce que nous nous sommes rencontrés plusieurs fois et c’est un personnage fantastique, toujours ouvert, et il a tout simplement très, très bien réussi. Je lui souhaite, ainsi qu’à sa famille, le meilleur pour l’avenir. »

Après quinze années passées au plus haut niveau du sport automobile et avec quatre titres mondiaux en poche, Sebastian Vettel prendra sa retraite à la fin de cette saison 2022.

Button serait « très contrarié » de voir disparaître Spa-Francorchamps du calendrier

Le champion du monde 2009 de F1, Jenson Button, fait lui aussi partie des personnalités qui ne souhaitent pas voir disparaître le tracé de Spa-Francorchamps du calendrier de la Formule 1.

Alors que la Formule 1 va faire sa rentrée des classes en Belgique sur le circuit de Spa-Francorchamps à la fin du mois d’août après la traditionnelle trêve estivale, la présence du tracé belge au calendrier de la catégorie reine après cette édition 2022 reste plus qu’incertaine tout comme Monaco ou encore le Grand Prix de France, puisque le contrat avec la FOM de ces trois destinations est arrivé à son terme cette année.

Le calendrier officiel de la saison 2023 de Formule 1 n’a pas encore été publié, mais on sait que ces Grands-Prix « historiques » sont sur la sellette et pourraient être remplacés par de nouvelles destinations comme l’Afrique du Sud par exemple. Mais pour Jenson Button, Spa-Francorchamps reste ‘l’un des meilleurs circuits au monde’ et le Britannique estime que voir disparaître des tracés historiques au profit de circuits urbains sans véritable cachet pourrait véritablement nuire au sport.

« Si Spa disparaît, je serai très contrarié. Pour Monaco, c’est délicat car il se passe beaucoup de choses en coulisses. Mais si vous enlevez Spa, c’est pour d’autres raisons, pas parce que ce n’est pas un bon circuit. » estime le champion du monde 2009 dans le podcast de WTF1.

« C’est l’un des meilleurs circuits au monde, la course est incroyable, les pilotes adorent ça et les équipes adorent y aller. Nous devons être un peu prudents. Nous savons que la Formule 1 est un divertissement et une certaine émission télévisée [Drive to Survive] l’a rendue très célèbre en Amérique, ce qui est formidable pour le sport. »

« Mais nous devons nous assurer de garder la course passionnante et d’aller sur des circuits qui nous offrent de belles courses parce que vous verrez des pilotes heureux. Vous pourrez en tirer beaucoup plus sans penser « pourquoi sommes-nous sur cette piste ? Nous ne pouvons pas doubler, c’est trop étroit ». »

« J’aime avoir un mélange de circuits urbains et de tracés old-school, mais nous ne pouvons pas aller dans tous les centres-villes et y aller juste à cause de l’emplacement. Cela doit être à cause de la piste elle-même et du pays dans lequel elle se trouve aussi, car c’est ainsi que vous obtenez la base de fans et avoir une course amusante à regarder à la télévision avec beaucoup de batailles est également important. »

Le Grand Prix de Belgique – quatorzième manche du championnat du monde 2022 – se disputera du 26 au 28 août sur le tracé de Spa-Francorchamps et marquera le début de la deuxième partie de saison après une pause de quelques semaines.

Frédéric Vasseur compare Leclerc à Hamilton

Alors que le championnat semble échapper à Charles Leclerc suite aux erreurs stratégiques de Ferrari mais également aux propres erreurs du pilote – notamment aux Grands Prix d’Émilie Romagne et de France – Frederic Vasseur, le chef de l’équipe Alfa Roméo, tient à souligner la force de caractère du Monégasque.

Lorsque nos confrères de Speedweek ont demandé au Français ce qui caractérisait Charles Leclerc, Vasseur a déclaré : « Vous voulez dire en dehors de son talent exceptionnel ? Je n’ai vu qu’un seul pilote s’en prendre à lui-même de manière aussi impitoyable lorsqu’il estime qu’une performance n’est pas suffisante, c’est Lewis Hamilton. »

Frederic Vasseur qui connait bien Charles Leclerc – il a en effet remporté avec lui le championnat de GP3 au sein d’ART Grand Prix en 2016, et a lancé le pilote en F1 en 2018 au volant de la Sauber Alfa Roméo – poursuit : « Hamilton et Leclerc sont les deux seuls pilotes que j’ai vus dans ma carrière qui font leur autocritique même après une victoire. Tous les autres pilotes se seraient tapés sur l’épaule. Mais ces deux-là savent qu’ils auraient dû mieux piloter. Et ils l’abordent sans ménagement. »

Même si les regards étaient tournés vers les stratèges chez Ferrari lors des derniers Grands Prix, Charles Leclerc s’est montré en effet très dur envers lui-même. Il avait notamment déclaré à l’arrivée du Grand Prix de France : « Celui qui commet de telles erreurs n’a absolument pas besoin de penser au titre. Un tel pilote ne mérite pas le titre. »

Plus tard, le pilote s’était confié au micro de la BBC : « Oui, c’est vrai, je suis extrêmement impitoyable envers moi-même, et même si nous gagnons et perdons ensemble en tant qu’équipe, les erreurs que je commets sont celles que j’ai le plus de mal à accepter. »

« J’ai toujours pensé que les erreurs faisaient partie du développement personnel. C’est comme ça dans tous les domaines, il n’y a personne qui fait toujours tout bien. Tôt ou tard, il y a un couac, c’est inévitable. Mais chaque personne réagit alors différemment. En ce qui me concerne, c’est en étant totalement honnête avec moi-même que j’ai le plus de chances d’apprendre quelque chose. »

« Je ne comprends tout simplement pas que quelqu’un essaie de dissimuler ses erreurs, surtout pas un pilote de course » conclut le Monégasque.

Charles Leclerc a remporté trois victoires cette saison sur les cinq de sa carrière en F1, il est actuellement deuxième du championnat pilotes à 80 points de Max Verstappen.

Le promoteur du GP des USA espère que la bataille pour le titre se poursuivra après Austin

Le promoteur du Grand Prix des Etats-Unis, Bobby Epstein, espère que le championnat du monde 2022 ne sera pas déjà plié lorsque la Formule 1 débarquera à Austin en octobre pour y disputer la 19e manche de la saison.

Alors que le champion du monde en titre Max Verstappen a déjà 80 points d’avance sur Charles Leclerc alors qu’il ne reste que neuf courses à disputer, le championnat 2022 pourrait bien être plié bien avant la finale d’Abou Dhabi en novembre si le pilote Red Bull réussit à accentuer encore un peu plus son avance dès la reprise de la saison fin août.

Le titre mondial a déjà été décidé par le passé sur le circuit d’Austin en 2015 et 2019 avec Lewis Hamilton triomphant, mais Epstein espère que cette saison le championnat se disputera encore après la course à Austin programmée en octobre.

« Je dois dire que lorsque nous concluons le championnat ici [à Austin], c’est moins excitant que lorsqu’il s’agit du dernier tour de la dernière course. » a déclaré Bobby Epstein à Reuters.

« Tout le monde aime voir l’excitation, donc à bien des égards, j’espère que le championnat ne s’arrêtera pas là. Je pense que c’est mieux pour le sport si cela dure aussi longtemps que possible dans la saison. »

Concernant l’édition 2022 du Grand Prix des Etats-Unis, Epstein estime qu’il pourrait se vendre bien plus de billets que l’année dernière s’ils en mettaient de nouveau en vente, mais la priorité a été donnée à la mobilité afin que les spectateurs ne se retrouvent pas bloqués dans les bouchons tout au long du week-end.

« Nous pourrions facilement éclipser [les chiffres de fréquentation de l’année dernière] si nous mettions plus de billets en vente. Notre capacité est moins limitée par les installations sur le campus que par le désir de faire entrer et sortir les gens avec une bonne expérience. » explique Epstein.

« Les Américains, peut-être plus qu’ailleurs, ne sont pas patients avec les files d’attente et ont donc de grandes attentes en matière de trafic et de logistique. »

A partir de 2023, les Etats-Unis auront le droit à trois Grands Prix avec Miami, Austin et Las Vegas, mais Bobby Epstein ne voit pas les deux autres destinations comme des concurrents : « Miami a le faste et le glamour et c’est une merveilleuse destination. Il y a une saveur internationale là-bas. »

« Las Vegas est juste l’Amérique audacieuse de la manière la plus divertissante. Ce que nous voyons avec notre circuit, c’est qu’il y a une compétition sur une piste qui satisfait vraiment le vrai fan de course en termes de capacité de dépassements avec des collines, des courbes et le fait que les fans peuvent voir huit ou dix virages depuis les tribunes. »

Bien qu’il accepte volontiers la venue de Miami et Las Vegas au calendrier, Epstein estime cependant que l’ajout d’une course supplémentaire en plus des trois déjà citées – quitte à jouer l’alternance – ne serait pas viable : « C’est un risque élevé, une dépense énorme et c’est difficile de demander à quelqu’un de faire un travail ponctuel et de ne pas revenir l’année suivante parce que vous devez investir tellement d’argent, même juste pour le faire une seule fois. »

« Cela coûte plus de 150 millions de dollars rien que pour organiser une course la première fois, même sur un circuit non permanent. Vous pouvez le faire en revanche avec des circuits permanents…comme vous aviez l’habitude de faire des allers-retours entre Hockenheim et le Nürburgring en Allemagne, c’est faisable. »

La Formule 1 pourrait disputer jusqu’à 24 courses l’année prochaine, avec des rumeurs selon lesquelles certaines manches européennes comme la Belgique, la France et peut-être même Monaco se dérouleraient en alternance.

Kimi Raikkonen de retour derrière un volant en NASCAR

L’ancien pilote de F1 Kimi Raikkonen a testé une voiture NASCAR ce jeudi sur le tracé Virginia International Raceway avant de faire ses débuts en NASCAR Cups Series le week-end prochain à Watkins Glen, 25e manche de la saison 2022.

Après une très longue carrière en Formule 1 (353 Grands Prix), Iceman a quitté la catégorie reine du sport automobile au lendemain du Grand Prix d’Abou Dhabi 2021, passant ses trois dernières saisons chez Alfa Romeo. Mais le week-end prochain, le Finlandais âgé de 42 ans sera de retour derrière un volant et prendra son premier départ dans la NASCAR Cup Series pour Trackhouse Racing.

Le propriétaire de Trackhouse Racing, Justin Marks, a déclaré à propos des débuts à venir de Kimi Raikkonen : « Je suis optimiste, j’ai de grandes attentes. « Je pense que la vitesse, la technique de course et l’adaptation à la piste et à la voiture ne seront pas du tout un problème. »

« Il a vraiment fait beaucoup de travail de préparation et ce n’est pas surprenant pour moi, car c’est ce qu’il faut pour avoir autant de succès qu’il n’en a eu en Formule 1. »

La première course à laquelle participera Kimi Raikkonen est programmée le 21 août 2022 à Watkins Glen.

Théo Pourchaire annonce qu’il ne sera pas en F2 en 2023

Théo Pourchaire est catégorique sur le fait que 2022 sera sa dernière année en Formule 2, bien que le pilote français ne sait toujours pas s’il pourra monter en F1 l’an prochain.

Actuellement deuxième du championnat de Formule 2 avec 21 points de retard sur le Brésilien Felipe Dugrovich, Théo Pourchaire est mathématiquement toujours en lice pour décrocher le titre cette année, mais quoi qu’il arrive, le natif de Grasse dans les Alpes Maritimes assure qu’il s’agira de sa deuxième et dernière saison dans l’antichambre de la Formule 1.

« C’est ma dernière saison de FIA F2, c’est sûr. Je ne referai pas une saison. Financièrement, ça ne sera pas possible. Ce n’est pas une bonne solution. Deux saisons dans un championnat, c’est suffisant pour un pilote. » a déclaré Pourchaire à nos confrères de France Racing.

Concernant son avenir, le pilote français indique qu’il ne sait toujours pas s’il sera en Formule 1 l’an prochain, alors que les baquets encore disponibles en catégorie reine se comptent sur les doigts d’une seule main [Alfa Romeo, Williams, Alpine, Haas, AlphaTauri] : « Je ne pense pas du tout à la F1, ça reste un rêve pour moi. » insiste le Français âgé de seulement 18 ans.

« Je suis content de rouler en FIA F2 déjà. Quand je repense à ma carrière et d’où je viens, je pense que rouler en FIA F2 , c’est déjà super. Je verrai bien, peut-être qu’un jour j’aurai l’opportunité [d’aller en F1], peut-être que je ne l’aurai pas. »

En toute logique, l’équipe Alfa Romeo devrait permettre à Pourchaire de rouler lors d’au moins une séance d’essais libres au cours de la deuxième partie de la saison, mais le principal intéressé assure qu’il ne sait toujours pas s’il sera effectivement en piste avec une monoplace de F1 cette année.

« Je ne sais pas si je vais rouler lors des essais libres. Mais c’est mieux ainsi, je reste concentré sur la saison de FIA F2. S’il y a l’opportunité, je la saisirai. »

Dans le cas où il ne se retrouverait pas en Formule 1 l’an prochain, Théo Pourchaire ne sait toujours pas ce qu’il fera : « Si je ne vais pas en F1, je ne sais pas ce que je ferai. C’est une bonne question, nous n’avons pas réfléchi à cela avec mon entourage. »

« On verra, il peut y avoir plusieurs opportunités. Il me reste quatre courses en FIA F2, c’est tout ce que je sais. Le reste, on verra ».

Concernant un éventuel roulage en F1 cette année dans le cadre du programme des jeunes pilotes, le directeur de l’équipe Alfa Romeo, Fred Vasseur, a confirmé son souhait de voir Théo Pourchaire participer à une séance d’essais libres avant la fin de la saison 2022, bien qu’il admette que des problèmes de calendrier ont rendu cette option “difficile” jusqu’à présent.

« Nous trouverons une séance d’EL1 [pour Theo Pourchaire] puisque que le règlement impose de faire participer un rookie à une séance d’essais libres. » a déclaré Vasseur.

« Mais quand nous en discutons, nous devons nous accorder entre les courses de F2, les Grands Prix avec des courses Sprint, et il y aura aussi des tests de pneumatiques à effectuer. Et on ne peut pas imaginer faire appel à un rookie à Suzuka voire à Singapour, ce sera difficile même si je crois me souvenir que Max Verstappen l’a fait il y a quelques années. Il ne reste pas tellement de courses d’ici la fin de l’année mais nous trouverons une solution. D’ailleurs, d’après le règlement, c’est obligatoire. »

Pour rappel, Théo Pourchaire est membre de l’académie des jeunes pilotes Sauber et entretient donc des liens privilégiés avec l’écurie Alfa Romeo qui n’a pour l’instant qu’un seul pilote sous contrat pour la saison 2023, il s’agit du Finlandais Valtteri Bottas.

Andretti veut lancer son équipe en F1 pour du long terme

Mario Andretti a insisté sur le fait que le projet de faire entrer une nouvelle équipe en Formule 1 en 2024 lancé par son fils Michael est un projet sur du long terme.

En début d’année, Michael Andretti [le fils de Mario] a soumis une candidature à la FIA pour former une 11e équipe de Formule 1 sur la grille à partir de la saison 2024. Si la candidature d’Andretti était retenue par la FIA, cela porterait le nombre de voitures à 22 sur la grille en 2024, ce qui n’est plus arrivé depuis 2016 en Formule 1. La présence d’Andretti sur la grille verrait alors deux équipes basées aux Etats-Unis avec Haas, qui a rejoint la catégorie reine en 2016. Toujours en attente d’une réponse de la part de la FIA, le clan Andretti poursuit donc ses préparatifs en coulisses.

Mais le mois dernier, Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, semblait plus enthousiaste à l’idée de voir arriver un nouveau constructeur tel que Audi, plutôt qu’une équipe comme celle que le clan Andretti est en train de monter. Cependant, Andretti souligne la différence entre son projet et celui d’un grand constructeur automobile.

« Toto [Wolff] mentionne Audi et dit qu’il préférerait avoir Audi comme onzième équipe. Mais à mon avis, Audi sera la bienvenue n’importe où, sans aucun doute. Mais je ne vois pas Audi comme une start-up. » a déclaré Andretti dans un entretien accordé à nos confrères de Motorlat.

« Je vois Audi fusionner avec une équipe de premier plan en tant que fournisseur de moteurs et je vais vous dire pourquoi. Parce que vous pouvez mieux justifier l’investissement, parce qu’en tant que fournisseur de moteurs avec n’importe quelle équipe – vous gagnez des courses, le moteur gagne – et quand vous ne gagnez pas de course, c’est la faute de l’équipe. Ça a toujours été comme ça et c’est comme ça que ça se passe. »

« Nous faisons partie des équipes qui seraient ouvertes à [travailler avec] un autre constructeur, nous travaillons déjà avec les fabricants actuels pour prendre certaines décisions, c’est comme ça que ça marche. »

« Vous accueillez les fabricants, mais les fabricants vont et viennent. Nous, nous n’allons pas et ne partons pas, nous venons et restons. Les fabricants ne dépendent pas du sport, nous oui, c’est notre vie. Nous respirons cela, alors pourquoi nous en priver ? Nous sommes sérieux à ce sujet. »

Ces dernières années, aucun constructeur n’a vraiment souhaité investir des sommes folles dans un projet d’équipe dans un contexte de réglementation moteur très complexe et tout aussi coûteuse. Mais Andretti est catégorique sur le sujet et insiste sur le fait qu’ils ne veulent en aucun cas enlever quoi que ce soit à un autre constructeur, mais plutôt apporter leur propre valeur ajoutée au sport.

« Honnêtement, ce n’est pas une mauvaise chose pour la Formule 1 d’avoir onze ou douze équipes. Je ne sais pas pourquoi ils résistent et pensent que dix équipes suffisent. Mais nous n’abandonnerons en aucun cas parce que c’est notre vie. Nous voulons contribuer et nous ne voulons rien enlever à personne. Nous voulons contribuer à la situation dans son ensemble et à nous-mêmes. »

Malgré le risque de ne pas pouvoir intégrer la grille de la Formule 1 en 2024, Andretti insiste également sur le fait que le projet est déjà à un stade très avancé, notamment en ce qui concerne la fourniture moteur, puisque Renault s’est engagé à motoriser Andretti si jamais elle arrivait en F1.

« Nous travaillons déjà. Ce n’est pas que lorsqu’ils nous diront ‘Ok’ que nous commencerons à travailler. Cela a été un travail en cours depuis que la décision [de candidater pour entrer en F1] a été prise. Ce n’est pas que tout à coup on se dit ‘Oh, maintenant nous allons devoir poser la première brique’, non. Beaucoup de gens ne réalisent pas que nous prenons un gros risque parce qu’il y a déjà beaucoup d’investissements en cours dans l’espoir qu’un bon raisonnement prévaudra parce que c’est une approche honnête. »

Mario Andretti juge certaines réactions dans le paddock de la F1 plutôt « décevantes », admettant que cela faisait mal que la crédibilité de son projet soit mise à mal par certains : « Je ne comprends simplement pas certaines des objections que nous entendons de la part des autres équipes. » insiste-il.

« Vous entendez certains des commentaires comme quoi nous ne sommes pas crédibles ou ce genre de choses – ça fait mal, c’est très offensant. Nous existons depuis bien plus longtemps que les gens qui nous ont parlé. »

Andretti estime cependant avoir au moins le soutien de « deux ou trois équipes » de la grille : « Je pense que oui, nous en avons. Certains de ceux qui ne veulent pas de nous – et je ne sais pas pourquoi – donnez-nous des raisons précises et nous verrons peut-être si nous pouvons y remédier. Dites-nous exactement où est l’objection et peut-être que nous pourrons faire la lumière sur quelque chose comme ça. Ce n’est peut-être pas ce que vous pensez vraiment. »

Cette semaine, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a confirmé qu’au cours des 18 derniers mois les responsables de la FIA ont travaillé avec toutes les parties prenantes pour créer une nouvelle réglementation moteur afin « de permettre l’arrivée de nouveaux entrants et encore plus de concurrence ».

Sainz revient sur son excellente relation avec Leclerc qui est bénéfique pour Ferrari

L’Espagnol Carlos Sainz a insisté sur le fait que sa bonne relation avec son coéquipier Charles Leclerc chez Ferrari était bénéfique pour toute l’équipe et qu’il espérait que cette situation perdure.

Carlos Sainz et Charles Leclerc travaillent ensemble depuis le début de la saison 2021 chez Ferrari lorsque le pilote espagnol a rejoint l’écurie de Maranello après avoir quitté McLaren fin 2020. Depuis, les deux hommes entretiennent une relation amicale sur et hors piste, ce qui bénéficie à toute l’équipe selon Carlos Sainz.

« Charles fait toujours de très bons tours, des essais libres aux qualifications, et cette année il a également un très bon rythme en course comme nous avons pu le voir. » explique Sainz, cité par le site du championnat.

« C’est toujours une excellente référence dans l’équipe, c’est aussi un gars formidable avec qui je m’entends bien. C’est un gars avec qui j’ai vraiment beaucoup appris au cours des dernières années et c’est aussi un gars que je souhaite conserver comme coéquipier pour l’avenir. »

« Nous nous entendons bien, nous avons un bon partenariat. Nous passons beaucoup de temps ensemble, à la fois à Maranello [l’usine de Ferrari] et sur la piste, et nous avons généralement des opinons très similaires sur beaucoup de choses. »

« A part ça, quand vient le temps de s’amuser, nous pouvons aussi nous amuser, faire du sport et tout. Tout n’est pas que du sérieux, et l’équipe dépend aussi de notre relation, et j’espère juste que nous pourrons continuer comme ça parce que ça facilite les choses. »

Avant le Grand Prix de Belgique programmé fin août et qui marquera le début de la deuxième partie de saison, Carlos Sainz occupe la cinquième place au championnat du monde des pilotes avec 156 points inscrits, soit 22 points de moins que son coéquipier Charles Leclerc, alors qu’il reste encore neuf courses à disputer.

Pour Wolff, Mercedes n’est pas encore en mesure de remporter des courses

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, admet que son équipe n’est pas encore suffisamment performante pour se battre pour des victoires en course malgré les récents bons résultats décrochés depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne.

L’équipe Mercedes a décroché sa première pole de la saison au Grand Prix de Hongrie grâce à une belle performance de George Russell sur l’exercice du tour rapide le samedi, et bien que les progrès soient significatifs depuis quelques courses – plus précisément depuis l’introduction d’un nouveau package sur la W13 à Silverstone – Toto Wolff ne veut pas encore s’emballer à parler de victoire.

« Le deuxième est le premier des perdants. Pour moi personnellement, être deuxième ou troisième au championnat du monde des constructeurs n’est pas aussi pertinent que de se retrouver à courir à l’avant pour développer la voiture afin que nous puissions gagner des courses. » a déclaré Toto Wolff après le Grand Prix de Hongrie où Mercedes a décroché un double podium.

« Je ne veux pas dire maintenant que nous sommes dans le game et que nous pouvons gagner des courses car ce n’est pas encore le cas. Nous avons très bien performé à Budapest le samedi, et nous en avons récolté les résultats [en course le dimanche avec un double podium]. Mais je ne pense pas que nous soyons encore suffisamment proches de Ferrari et Red Bull pour vraiment les combattre. »

« Dans l’ensemble ce fut un week-end difficile [en Hongrie], car le vendredi nous avons souffert parce que nous ne savions pas vraiment dans quelle direction partir [avec les réglages de la W13]. Peut-être que le fait de se tromper le vendredi a été utile pour la suite du week-end et nous a permis de faire les choses bien le dimanche. Nous avons beaucoup de données à examiner [durant la trêve estivale]. »

Avant le Grand Prix de Belgique programmé fin août et qui marquera le début de la deuxième partie de saison, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec 304 points inscrits depuis le début de l’année, soit à peine trente points de retard sur Ferrari.

Franz Tost estime que Verstappen n’est pas encore à son plus haut niveau

Le patron de l’équipe AlphaTauri, Franz Tost, estime que le champion du monde en titre Max Verstappen n’a pas encore atteint son apogée en Formule 1 et qu’il y a plus à venir de la part du Néerlandais.

Donnant son opinion sur les différents pilotes de la grille qu’il a pu côtoyer depuis le début de sa carrière, Franz Tost a évoqué l’arrivée de Max Verstappen en Formule 1 à l’âge de 17 ans et des nombreuses critiques que Red Bull a dû encaisser à ce moment-là. Mais sept ans plus tard et un titre de champion du monde en poche, Max Verstappen a réussi à faire taire les critiques grâce à son coup de volant et son talent bien que Tost estime que nous n’avons pas encore vu le pilote Red Bull à son maximum.

« J’ai rencontré Max pour la première fois avec son père au Nürburgring. A cette époque, il faisait encore du karting. La fois suivante, c’était au Norisring en Formule 3. Sous la pluie, il roulait dans une ligue à part, comme s’il était le seul à avoir découvert une trajectoire sèche. » se souvient Franz Tost dans un entretien accordé à nos confrères de F1insider.

« Il m’a tout de suite rappelé Michael Schumacher. Vous pouviez voir quel méga talent il était. Ensuite, nous avons dû encaisser les critiques lorsque nous lui avons confié la Toro Rosso à l’âge de 17 ans, c’était quelqu’un qui n’avait même pas le permis de conduire. Mais il a terminé sa première séance d’essais à Suzuka, sur l’une des pistes les plus difficiles de toutes et il a géré cela avec confiance. »

« Il n’a jamais eu de problème avec la vitesse d’une voiture de Formule 1 et a toujours tout sous contrôle dès le départ, bien que dans ses premières courses il a parfois été un peu trop agressif et cela a conduit à des crashs comme à Monaco par exemple avec Romain Grosjean. Mais aujourd’hui, il roule à un très haut niveau, et pourtant nous n’avons pas encore vu le maximum de sa part. Seul Charles Leclerc est capable de le suivre jusqu’à présent. »

Avant le Grand Prix de Belgique programmé fin août et qui marquera le début de la deuxième partie de saison 2022, Max Verstappen est leader du championnat du monde avec 80 points d’avance sur son rival Charles Leclerc, alors qu’il reste neuf courses à disputer.

Pierre Gasly reconnaissant envers Vettel pour ses précieux conseils

Le Français Pierre Gasly a tenu à souligner à quel point Sebastian Vettel lui a prodigué de précieux conseils au tout début de sa carrière lorsqu’il souhaitait faire ses débuts en Formule 1, alors que le quadruple champion du monde prendra sa retraite du sport à la fin de cette campagne 2022.

Juste après avoir décroché le titre en GP2 Series en 2016, Pierre Gasly pensait pouvoir enfin accéder à la Formule 1 la saison suivante, mais faute de place, le Français a dû s’exiler au Japon pour une année en participant au championnat de Super Formula en attendant qu’un baquet se libère en catégorie reine. Finalement, peu de temps après la pause estivale, Gasly a reçu un appel d’Helmut Marko lui indiquant qu’il était attendu en Malaisie pour remplacer le Russe Daniil Kvyat au volant de la Toro Rosso durant le reste de la saison 2017.

Mais bien avant de débuter en F1 – dès son arrivée dans le giron Red Bull – Pierre Gasly a pris de précieux conseils auprès du quadruple champion du monde Sebastian Vettel qui a quitté l’équipe Red Bull Racing fin 2014 pour rejoindre Ferrari après avoir décroché ses quatre titres mondiaux.

« Je me souviens qu’une fois que j’ai obtenu mon titre en GP2 [F2 désormais], en 2016 donc, je n’ai pas eu ma chance en Formule 1 tout de suite. Ce fut une période assez difficile pour moi parce que je venais de passer toutes les étapes avant la Formule 1. » a déclaré Gasly dans un podcast publié par son équipe (à écouter ici en intégralité).

« Mais quand j’ai rejoint Red Bull – et je pense que c’était sa dernière année chez Red Bull – j’allais un peu plus à l’usine et j’ai eu la chance de me rapprocher de lui et de voir comment il travaillait avec l’équipe. Je l’ai appelé cet hiver là ou vers la fin de la saison. Je l’ai juste appelé, en étant très honnête et en lui demandant son avis sur ma situation : comment je devrais gérer ça pour ma carrière, quelles mesure je devrais prendre, et juste pour avoir son avis en tant que champion et ancien pilote Red Bull. »

« Il est resté avec moi pendant une heure, une heure et demie, me donnant juste son point de vue et à quel point je devais rester concentré. Les étapes que je devrais faire avec Red Bull, avec Helmut [Marko, conseiller motorsport], de son expérience, etc…j’étais super reconnaissant pour ça, je ne m’attendais pas à ce qu’il m’aide autant. »

Par la suite, Gasly est devenu un adversaire de Sebastian Vettel en piste lorsque le Français a fait ses débuts en catégorie reine en 2018 avec Toro Rosso, mais le Normand n’a jamais oublié cette première conversation avec l’Allemand et l’a toujours respecté en tant qu’être humain.

« J’ai toujours soutenu Seb et je l’ai toujours énormément respecté en tant que pilote de F1, mais aussi en tant que personne parce que je pense qu’il est définitivement vraiment un très bon gars. » a ajouté Gasly.

« C’est phénoménal, la quantité de concentration, l’éthique de travail qu’il peut avoir. C’est tout simplement exceptionnel, c’est un quadruple champion du monde, c’est l’un des pilotes les plus titrés de notre sport, donc vous devez respecter ça. C’est un pilote incroyable, un gars incroyable, toujours très motivé. »

Sebastian disputera dès la rentrée des classes fin août ses neufs dernières courses en Formule 1 avant de tirer sa révérence après quinze années passées au plus haut niveau du sport automobile.