Le septuple champion du monde de F1 Lewis Hamilton estime qu’il n’aurait quasiment aucune chance de débuter sa carrière à l’heure actuelle en étant un simple fils d’ouvrier.
Depuis plusieurs années maintenant, les pilotes que l’on dit « payant » ont petit à petit laissé la place aux « fils de » (Nikita Mazepin, Mick Schumacher, Lance Stroll…) et qui ont réussi à rentrer en Formule 1 d’une part grâce à leur talent, mais aussi parce qu’ils ont obtenu le soutien financier de leur famille.
Lorsqu’on demande à Lewis Hamilton ce qu’il pense de cette nouvelle génération de pilotes, le Britannique a un avis très tranché sur la question.
« Je ne sais pas si ce que je pense compte beaucoup, je ne sais pas si je peux juger si c’est une bonne ou une mauvaise génération.« a déclaré Lewis Hamilton en entretien avec le journal espagnol AS.
« Il y a toujours des pilotes qui y arrivent, dans mon cas je l’ai déjà fait avec Nico (Rosberg) et Kubica, Alonso était juste avant, il y avait aussi l’ère Schumacher… il y aura toujours une époque. »
« Pour moi personnellement, nous vivons à une époque où cela est devenu un club pour enfants milliardaires. »
« Si je devais le refaire en appartenant à une famille ouvrière, il me serait impossible d’être ici aujourd’hui, parce que les autres garçons auraient beaucoup plus d’argent. »
« Nous devons travailler pour changer cela et en faire un sport accessible, pour les riches et pour les personnes d’origine plus humble. »
Lorsqu’on lui demande s’il pense pouvoir encore rouler en F1 à l’âge de 40 ans comme c’est actuellement le cas de Kimi Raikkonen chez Alfa Romeo, Hamilton a répondu : « Je ne crois pas. »
« Je ne pense pas que je vais piloter éternellement, même si cela est le plus beau voyage de ma vie. Il y a beaucoup de choses que je veux continuer à faire au cours d’une saison, mais d’autres non. »
« Il me resterait alors cinq ans, mais je ne pense pas que je continuerai à courir, même s’il ne faut jamais dire jamais. »
Cependant, une fois qu’il aura stoppé sa carrière, le pilote Mercedes assure qu’il continuera à suivre la F1 de près : « Je la suivrai de près, car c’est ma plus grande passion et c’est un privilège de faire partie de ce sport. »
« Je suppose que lorsque j’arrêterai, immédiatement après je ne verrai pas beaucoup de courses, parce que je voudrai faire une pause. »
« Mais je sais qu’au final j’aurai toujours envie de la voir, parce que j’adore ça. Après, en rapport avec mon rôle dans ce sport pour promouvoir la diversité, il faudra beaucoup de temps avant que nous voyons des changements drastiques, peut-être dans dix ou vingt ans. Je devrai alors parler à des gens comme Stefano [Domenicali, PDG de la F1]. »
