Avec un temps de 1.15.732 signé le troisième jour des essais hivernaux, Valtteri Bottas est provisoirement le pilote le plus rapide de ces tests de pré-saison.

Le pilote Mercedes a bouclé les 4.655 km du circuit de Barcelone en 1.15.732 avec des pneus C5 montés sur sa monoplace.

Impossible de savoir si sa Mercedes W11 a été allégée au maximum et quelle type de cartographie utilisait le Finlandais au moment de signer ce chrono vendredi dernier, et il faudra donc rester prudent quant au potentiel réel de la W11.

Une chose est certaine en tout cas, Valtteri Bottas a déjà battu le record des essais hivernaux 2019 qui était de 1.16.221 et qui a été signé par le pilote Ferrari Sebastian Vettel au cours de la dernière journée des essais 2019 avec les gommes C5 montées sur sa SF90.

Pour comparaison, le meilleur temps signé par Valtteri Bottas aux essais hivernaux en 2019 était de 1.16.561 sur les gommes C5 [temps signé le dernier jour des essais], alors que le pilote Mercedes a décroché la pôle position au Grand Prix d’Espagne 2019 en 1.15.406.

Le chrono signé vendredi dernier par Valtteri Bottas à Barcelone est donc déjà très impressionnant, alors que les équipes n’ont [en théorie] pas encore débuté leur travail sur la performance.

Se son côté, le pilote Mercedes a déclaré qu’il se sentait très à l’aise au volant de sa nouvelle monoplace pour la saison 2020 : « La voiture est très agréable à piloter et je suis certain qu’avec un peu de travail la semaine prochaine, nous pourrons encore nous améliorer. »

« Dans l’ensemble, ce fut un très bon premier test, nous avons apporté quelques améliorations à la voiture chaque jour. »

« Je dois remercier aussi chaque membre de l’équipe pour améliorer la voiture et le moteur, c’est un excellent travail ! J’ai hâte de retourner dans la voiture la semaine prochaine. »

Le tour le plus rapide de la semaine 1 à Barcelone

The Flying Finn ?

Go onboard for @ValtteriBottas‘ fastest lap on Day 3 of #F1Testing! pic.twitter.com/wcWVToq5eP

— Mercedes-AMG F1 (@MercedesAMGF1) February 23, 2020

Tout comme chez Williams l’an dernier, le Polonais Robert Kubica a eu le droit à un volant adapté à son handicap chez Alfa Romeo en 2020.

Le Polonais Robert Kubica a quitté l’équipe Williams Racing à la fin de la saison 2019 et est devenu le pilote de développement de l’écurie Alfa Romeo pour la saison 2020.

En plus de son rôle de pilote de développement pour l’équipe de F1 Alfa Romeo, Robert Kubica sera également titulaire en DTM cette année avec l’équipe ART Grand Prix.

Cette semaine à Barcelone, le polonais a été le premier pilote de l’équipe suisse à pouvoir prendre le volant de la C39 lors de la première matinée des essais hivernaux et a signé son meilleur temps en 1.18.386 avec les gommes C3 montées sur sa monoplace.

Cette saison, Robert Kubica ne pilotera pas en course durant la saison, mais Alfa Romeo a tout de même fait en sorte que son pilote de développement puisse être installé de la meilleure des façons dans son cockpit lorsqu’il roulera en séance d’essais libres.

A ce titre, Alfa Romeo a réussi durant l’hiver à fabriquer un volant adapté au handicap de Kubica qui, rappelons-le, a subi un grave accident de Rallye en 2011, ce qui lui a fait perdre une partie des sensations au niveau de sa main droite.

Comme chez Williams en 2019, l’équipe basée à Hinwil a donc travaillé main dans la main [sans mauvais jeu de mots] avec le pilote polonais pour essayer de placer au meilleur endroit chaque bouton sur son volant 2020.

Comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessous (©PowrotRoberta) et en comparaison avec le volant de Kimi Raikkonen, celui de Kubica est beaucoup plus chargé du côté gauche avec pas moins de neuf boutons contre 7 pour Raikkonen.

Notez également que les boutons rotatifs situés au centre du volant sont plus nombreux sur le volant de Kubica, alors que la poignée située à l’extrémité droite est largement rembourrée pour que le Polonais puisse agripper son volant plus facilement.

On notera également que l’équipe Alfa Romeo a mis seulement deux mois pour apporter des modifications au volant de l’Alfa Romeo quand l’équipe Williams Racing aura mis en 2019 plus de neuf mois.

Le directeur de l’équipe AlphaTauri estime que son écurie est déjà bien positionnée pour la saison 2020 de Formule 1.

Après les trois premières journées de tests hivernaux à Barcelone, l’équipe AlphaTauri a déjà réussi à boucler plus de 1700 kilomètres sur le tracé catalan avec sa nouvelle monoplace pour la saison 2020.

Si les équipes se sont concentrées essentiellement sur la fiabilité au cours de cette première semaine d’essais, Franz Tost pour sa part estime tout de même que l’équipe AlphaTauri est déjà bien positionnée en ce début d’année.

« Nous avons eu trois jours de tests très fructueux ici à Barcelone, parcourant plus de 100 tours par jour – 384 au total – et avons beaucoup appris sur la voiture, mais nous devons encore travailler sur la configuration finale. » nous explique Franz Tost, le directeur de l’écurie AlphaTauri.

« Cependant, je pense que nous allons dans la bonne direction, ce qui est bon signe. Dommage que nous ayons perdu du temps de piste ce vendredi en raison d’un petit problème vers la fin de la journée [problème de fixation du fond plat sur l’AT01], mais nous avons bien compris la nouvelle aérodynamique de la voiture. »

« Nous avons également effectué quelques longs relais, ce qui nous a permis d’avoir une idée plus précise de l’usure et de la dégradation des pneus. »

« Les ingénieurs ont maintenant beaucoup de données à analyser pour revenir bien préparés la semaine prochaine pour le deuxième test. De façon générale, je dois dire que la Scuderia AlphaTauri semble être en bonne position pour l’année à venir. »

Le kilométrage des équipes en semaine 1

Le Français Esteban Ocon se dit vraiment impressionné par la vitesse de passage des monoplaces 2020 dans les virages.

Esteban Ocon, qui a passé toute la saison 2019 sur le banc de touche du côté de chez Mercedes où il occupait le poste de pilote de réserve, est de retour cette année sur la grille en tant que titulaire avec l’équipe Renault.

Le pilote français a pu tester pour la première fois sa monoplace pour la saison 2020 cette semaine à Barcelone durant les trois premiers jours de tests hivernaux et le Normand se dit vraiment impressionné par la vitesse des F1 2020.

« Ces nouvelles monoplaces sont impressionnantes ! La quantité d’adhérence que je ressens maintenant, je pense que je ne l’ai jamais ressentie auparavant. » a expliqué Esteban Ocon cette semaine à Barcelone.

« Je n’ai jamais été aussi rapide dans certains virages auparavant. Ça fait vraiment du bien, c’est vraiment excitant parce que les voitures vont juste aller de plus en plus vite, donc, je pense que nous allons probablement battre tous les records cette année. »

Concernant les performances de la Renault RS20, Esteban Ocon a déclaré que la nouvelle monoplace de l’équipe du constructeur français semblait bien née.

« Jusqu’à présent les tests se sont bien passés. La voiture est très agréable, elle est bien née, elle est prévisible. Je pense que c’est une base solide. »

« Parfois vous montez dans la voiture en vous disant qu’il y a un problème qu’ils ont essayé de résoudre durant tout l’hiver, mais là il n’y en a pas, c’est assez sain. »

Le kilométrage des équipes en semaine 1

Le Français Pierre Gasly ne tarit pas d’éloges au sujet de son ancien coéquipier chez Red Bull Racing l’an dernier.

Pierre Gasly a roulé aux côtés de Max Verstappen en 2019 chez Red Bull Racing, mais en raison de mauvaises performances, le pilote français a été rétrogradé chez AlphaTauri en plein milieu de saison.

La comparaison directe avec le pilote vedette de l’équipe Red Bull a été difficile pour Pierre Gasly en 2019, mais le Normand n’hésite pas pour autant à dire que Max Verstappen reste à l’heure actuelle l’une des références de la grille.

« Il est l’un des pilotes les plus talentueux, sinon le meilleur sur la grille en 2020. Il a déjà démontré plus d’une fois qu’il peut faire des choses que beaucoup d’autres n’arrivent pas à faire. Je suis certain qu’il deviendra un jour champion du monde. » estime Pierre Gasly.

« Je n’ai que deux années d’expérience en Formule 1, mais je me suis déjà battu contre lui en Karting. Désormais, c’est à moi de prouver que je peux continuer à me battre contre lui à l’avenir, même pour des championnats. »

Après son retour chez AlphaTauri à partir du Grand Prix de Belgique 2019, Pierre Gasly a réussi  à redorer son blason en signant de très belles performances sur le reste de la saison 2019.

Le Français s’est même payé le luxe de signer le meilleur résultat de sa carrière avec une seconde place au Grand Prix du Brésil.

Au terme de la première semaine d’essais à Barcelone, l’équipe McLaren se dit satisfaite du comportement de la MCL35.

Dans l’ensemble, le team principal de l’équipe McLaren dresse un premier bilan plutôt positif après les trois premières journées de roulage à Barcelone, alors que l’objectif de cette première semaine était de comparer les chiffres obtenus à l’usine cet hiver avec ceux obtenus en piste.

L’équipe McLaren [comme toutes les autres équipes d’ailleurs] ne s’est pas encore concentrée sur la performance de la MCL35 jusqu’à présent, notamment parce que certaines nouvelles pièces ne sont pas encore arrivées sur le circuit de Catalogne.

« Nous sommes très heureux de la façon dont se sont déroulés ces premières journées et pour plusieurs raisons. Si vous regardez le nombre de tours et la fiabilité, vous pouvez voir qu’il s’agit du meilleur début d’hiver depuis des années. » explique Andreas Seidl.

« A propos de notre programme, nous avons fait beaucoup de choses que nous souhaitions faire, nous avons tourné comme nous le souhaitions et nous nous sommes concentrés sur nous-même, pas sur les temps. »

« Je dois dire que jusqu’à présent la voiture s’est comportée comme nous le souhaitions. Elle fait ce que nous attendions, c’est formidable de voir cette corrélation. »

« Nous avons un programme prévu [pour la semaine 2], nous allons apporter des pièces pour obtenir un maximum de performances avant Melbourne. Il est évidemment trop tôt pour parler de vitesse, mais nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu, la voiture se comporte comme nous l’espérions. »

Andreas Seidl nous a également confirmé que McLaren utilisera un seul châssis pour le reste des essais hivernaux, ce qui veut dire que la seconde plateforme fera ses débuts directement à Melbourne pour la première course de l’année.

Ferrari et McLaren n’envisagent pas de développer dans l’immédiat un système similaire au DAS introduit par Mercedes cette semaine aux essais hivernaux.

Le DAS [Dual Axis Steering ou double système de direction] est sur toutes les lèvres depuis que les caméras de la FOM ont « surpris » Lewis Hamilton en train d’effectuer une action complétement nouvelle avec son volant cette semaine à Barcelone.

En effet, le pilote Mercedes a été aperçu en train de tirer littéralement son volant vers lui en début de ligne droite, puis de le repousser vers l’avant en arrivant dans la zone de freinage.

La vidéo de cette manœuvre [que vous pouvez voir ici] est devenue virale en quelques minutes à peine et, hasard ou pas, l’équipe Mercedes a pu s’expliquer sur ce nouveau système lors d’un point presse organisé depuis plusieurs jours déjà juste après la publication de cette vidéo.

L’équipe du constructeur allemand n’est pas rentrée dans les détails concernant cette innovation, mais le directeur technique James Allison a assuré que la FIA était parfaitement au courant du développement du système DAS et ce, depuis plusieurs mois déjà.

Légal ou illégal ? Telle est la question à laquelle personne n’est en mesure de répondre dans l’immédiat, puisque personne ne sait exactement à quoi sert le système DAS et quel avantage en termes de performances il peut offrir à l’équipe Mercedes.

Interrogé pour savoir si Ferrari allait essayer de développer un système similaire au DAS de Mercedes, Mattia Binoto, directeur de la Scuderia, botte en touche et dit qu’il préfère d’abord savoir si le DAS est légal avant de se lancer dans des travaux qui demanderaient beaucoup de ressources.

« Je ne sais pas si cela en vaudrait la peine ou pas. » a déclaré Mattia Binotto ce vendredi dans le paddock de Barcelone.

« Je pense que cela demanderait beaucoup de temps [pour le développer]. Nous parlons de la production d’un nouveau système, complexe et ayant besoin d’être homologué, juste pour être certain qu’il soit légal. »

« Si c’est le cas, je pense que l’on ne pourrait pas le voir [sur la Ferrari] avant la mi-saison. Le plus important pour le moment est de comprendre comment cela fonctionne et quels seraient les avantages en termes de performances. »

« Je ne pense pas qu’à ce moment précis nous le sachions vraiment, mais nous réfléchissons certainement pour savoir si le développement en vaut la peine ou pas. »

Même son de cloche chez McLaren

Chez McLaren, le développement du DAS n’est absolument pas une priorité dans l’immédiat, même si le team principal de l’équipe britannique tire son chapeau à l’équipe Mercedes pour avoir réussi à développer un tel système.

« Tout d’abord, chapeau à Mercedes pour avoir réussi à développer un tel système. C’est super de voir cela en Formule 1. » souligne Andreas Seidl, le team principal de l’équipe McLaren.

« Je ne connais pas les détails de ce système donc je ne vais pas m’avancer sur ce sujet, sur ce qu’il apporte etc.. »

« De notre côté – parce que la question de savoir si nous souhaitons l’utiliser se pose – je pense que pour nous en tant qu’équipe il y a d’autres domaines sur lesquels nous devons nous concentrer. » 

« Nous devons donc d’abord essayer de faire des progrès avant de penser à mettre le système Mercedes sur notre voiture. »

Voici une petite série d’images illustrant les trois premières journées de tests hivernaux qui se sont tenus cette semaine à Barcelone.

Les essais hivernaux 2020 ne sont pas encore terminés puisque la quatrième journée débutera ce mercredi 26 février à 09h00.

Rappelons que cette année les essais hivernaux ont été réduits en Formule 1, passant de huit à six jours de roulage sur le circuit de Barcelone en Espagne.

Ce choix a été fait par les instances dans un souci de réduction des coûts et en raison d’un calendrier 2020 chargée [22 courses prévues initialement, mais le GP de Chine a été reporté en raison de l’épidémie du coronavirus].

Cette année, il n’y aura pas non plus de tests pendant la saison [programmés d’habitude après les GP d’Espagne et après celui de Hongrie].

Cette semaine à Barcelone, c’est l’équipe Mercedes qui a terminé la troisième journée des essais en tête avec un doublé mené par Valtteri Bottas.

Les images de la semaine 1 à Barcelone

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L’équipe Williams ambitionne de quitter la dernière ligne de la grille de départ en 2020 pour se mêler à la lutte dans le milieu de tableau.

Le début d’année est plutôt une réussite pour Williams en comparaison avec des essais hivernaux catastrophiques en 2019, à l’image de la saison qui en a découlé.

Le sourire est revenu dans l’équipe britannique et sur le visage de sa Directrice, Claire Williams : « J’ai le sourire aux lèvres et il n’est pas retombé depuis mercredi matin ! Après les drames de l’année dernière, c’était super de voir la voiture sortir en premier cette année. » a-t-elle déclaré à FormulaSpy.

« Beaucoup d’efforts ont été déployés pour y parvenir, mais cela ne vous rapporte aucun prix. Ce n’était qu’une autre étape importante de notre cheminement vers le rétablissement et cela a rendu un peu de fierté et de dignité à l’équipe. »

Les essais hivernaux peuvent parfois être trompeurs et le retour à la réalité peut-être rude lors de la première course de la saison. Claire Williams reste donc prudente malgré les progrès constatés avec la FW43 : « Il est trop tôt pour faire émerger un classement, car nous faisons tous nos programmes individuellement plutôt que de comparer les données avec les autres. »

« Certes, nous pensons avoir fait un pas en avant, mais nous avons encore énormément de travail à faire pour obtenir la bonne voiture pour Melbourne, où nous comprendrons vraiment où nous en sommes. »

L’objectif de la Q2 en qualifications est un but raisonnable à atteindre pour l’équipe : « Nous sommes ici parce que nous aimons la course et l’année dernière nous n’étions pas dans la course. Nous voulons faire la course et nous battre, de façon réaliste, pour une position en Q2. »

« Ensuite nous battre pour une position en course qui ramène un peu de fierté. Ainsi, George et Nicholas pourront se battre avec les concurrents du milieu de tableau. » précise encore Claire Williams.

« Nous sommes sur la voie du rétablissement […] nous avons subi d’énormes transformations, des changements et ce que nous aimerions voir maintenant, ce sont des récompenses. » conclut la Britannique.

Tout comme la Formule 1, le Grand Prix de Grande-Bretagne fêtera cette année ses 70 ans. Le public devrait être massivement présent pour l’occasion.

Le Grand Prix de Grande-Bretagne est un événement incontournable du calendrier de la Formule 1 depuis la création du championnat en 1950.

Le pays a toujours accueilli une course depuis et l’édition 2020, qui va se dérouler à Silverstone, marquera la 70ème année de présence de la course dans la discipline reine du sport automobile.

A cette occasion, les organisateurs du Grand Prix ont fait savoir que de nombreuses tribunes affichaient déjà complet et qu’un nombre record de réservations avait été enregistrées pour l’événement.

La Grand Prix de Grande-Bretagne a été le premier de l’histoire de la Formule 1, 70 ans plus tard, l’engouement des Britanniques reste le même : « En mai 1950, environ 150 000 personnes sont descendues à Silverstone pour vivre la toute première course de championnat du monde de Formule 1. »

« 70 ans plus tard, nous sommes impatients d’accueillir plus de deux fois plus de passionnés de Formule 1 du monde entier, pour un autre grand week-end de course. » a déclaré Stuart Pringle le Directeur général du circuit de Silverstone.

La Grand Prix de Grande-Bretagne se déroulera le week-end du 17 au 19 juillet prochain, deux semaines avant le Grand Prix de Hongrie qui précédera la pause estivale.

Christian Horner et Franz Tost ne sont pas contre le partage d’informations entre les équipes comme cela a été le cas entre Mercedes et Racing Point pour la monoplace de cette dernière cette année.

A sa première apparition en piste à Barcelone ce mercredi, la dernière née de l’équipe Racing Point a soulevé beaucoup de commentaires.

La ressemblance frappante entre la RP20 et la monoplace 2019 de Mercedes a rapidement été constatée par les observateurs puis justifiée par Andy Green, le Directeur technique de Racing Point.

Mais certaines équipes, comme Red Bull par exemple, ne trouvent pas cela choquant, comme l’a précisé le Directeur sportif de l’écurie autrichienne, Christian Horner, à Speedweek : « Les coopérations ont du sens, sinon des équipes comme AlphaTauri, Racing Point, Haas ou Alfa Romeo devraient trouver beaucoup plus de ressources si elles ne pouvaient pas acheter des suspensions et des boîtes de vitesses à d’autres équipes. »

« L’ensemble du travail de recherche et développement est très intensif et nécessite les ressources appropriées. Certains vont plus loin que d’autres lors du clonage, mais tant qu’il reste dans les limites, cela ne me pose aucun problème. »

Même son de cloche du côté d’AlphaTauri qui ne se cache pas de profiter des connaissances de son écurie sœur, Red Bull : « Il y a une coopération entre Racing Point et Mercedes, avec de nombreuses pièces qui sont reprises. »

« Je vois Racing Point se diriger vers Mercedes en termes de développement de monoplaces et, par conséquent,  proposer des solutions similaires. Mais tout est dans les règles. » a déclaré Franz Tost dans les colonnes du site allemand.

« Nous avons une réglementation stable, il est donc normal que les équipes de course copient les solutions des autres équipes. Ce n’est pas nouveau en Formule 1, cela fait partie intégrante de la catégorie. »

« Si une équipe de course propose quelque chose de complètement nouveau, l’avantage qui en résulte peut durer quatre ou cinq courses. Puis les autres rattrapent le retard parce qu’ils l’ont copié. »

« Déjà ici pendant les tests des milliers de photos sont prises, les techniciens de toutes les équipes regardent le travail des autres compétiteurs avec précision. Ensuite, c’est reconstruit et testé en soufflerie pour voir si cela fonctionne. »

Cependant, Tost précise un élément important qui semble être inscrit dans l’ADN technique de son équipe depuis longtemps : il ne suffit pas de copier pour que cela fonctionne, mais il faut également adapter la technologie à sa propre monoplace : « Le point important est le suivant: il ne suffit pas de reprendre simplement une partie de la voiture adverse. Vous devez plutôt comprendre la philosophie du véhicule. »

« Si vous copiez simplement l’aileron avant et le nez d’une autre voiture de course, cela ne signifie pas que l’aérodynamisme de votre propre voiture fonctionnera mieux. »

« Aileron avant, nez, éléments de guidage d’air, caissons latéraux, dessous de caisse, diffuseur, aileron arrière, tout doit être en harmonie, fonctionner harmonieusement, sinon cela ne fonctionne pas. Il semble que cela est le cas pour Racing Point, la voiture était très rapide ici le premier jour des tests. » conclut l’Autrichien.

L’équipe Ferrari se concentrera davantage sur la performance la semaine prochaine à Barcelone lors des trois derniers jours des essais hivernaux.

Cette semaine, la Scuderia Ferrari n’a absolument pas cherché à signer le meilleur temps des essais et a adopté une approche « différente » de celle habituellement observée lors des tests de prè-saison pour l’écurie italienne.

Ce changement d’approche est assumé par Mattia Binotto, qui souligne que l’équipe se concentrera davantage sur la performance lors de la semaine deux à Barcelone.

Lors de ces trois premiers jours, Ferrari a surtout cherché à travailler la fiabilité, mais ce vendredi, l’écurie italienne a dû procéder au remplacement d’une unité de puissance sur la SF1000.

Le moteur endommagé a été renvoyé immédiatement à Maranello où il débutera une enquête approfondie. En attendant, Mattia Binotto se dit tout de même satisfait du travail accompli par son équipe jusqu’ici.

« Nous avons adopté une approche radicalement différente de ce premier test de pré-saison par rapport à l’année dernière. Jusqu’à présent, nous nous sommes concentrés sur l’évaluation de chaque aspect du potentiel de la voiture, en exécutant plusieurs configurations différentes, à la fois aérodynamiques et mécaniques, afin de rassembler autant données que possible. » nous explique Mattia Binotto, le directeur de la Scuderia Ferrari.

« Nous allons maintenant rentrer chez nous et analyser tout cela, en comparant les données à celles rassemblées dans les simulations que nous avons exécutées sur l’ordinateur et sur le simulateur réel que nous avons à Maranello. »

« Dans le test de la semaine prochaine, nous commencerons à étudier le côté performance, en travaillant sur la configuration et en poursuivant les tests habituels en qualifications et en course afin d’être bien préparés pour la manche d’ouverture en Australie. »

L’équipe Williams a dû procéder au remplacement du moteur Mercedes sur la FW43 pilotée par Nicholas Latifi ce vendredi.

Ce vendredi à Barcelone, le Canadien Nicholas Latifi était en piste avec la FW43, mais après une série de tours, le moteur Mercedes monté à l’arrière de sa monoplace a fait des siennes et a obligé l’équipe à procéder à son remplacement.

Au total, Williams aura perdu plus de quatre heures pour effectuer ce changement de moteur, et Latifi aura finalement repris la piste lors de la dernière heure de roulage.

« Nicholas était de retour dans la voiture aujourd’hui et nous avions un programme complet prévu pour lui. Malheureusement, au cours de la matinée, nous avons vu quelque chose dans les données qui nous a inquiétés au sujet de l’unité de puissance. » nous explique Dave Robson, responsable de la performance chez Williams.

« Après une enquête, nous en avons conclu que nous ne pourrions pas rependre la piste avant la fin de l’après-midi. »

« Cependant, les mécaniciens ont fait un excellent travail de reconstruction de la voiture pour nous faire sortir à temps pour terminer un travail utile sur les pneumatiques. »

« Nous avons pu terminer la journée avec une série d’arrêts aux stands, ce qui a été une expérience précieuse pour Nicholas et lui a donné une appréciation de la rapidité des arrêts une fois que nous serons arrivés aux affaires sérieuses en course à Melbourne. »

« Nous avons maintenant quelques jours pour passer en revue les résultats de cette semaine avant de commencer les trois derniers jours de tests avant la course d’ouverture de la saison. »

« Nous avons beaucoup de travail à faire, mais nous avons eu une semaine d’ouverture productive avec la nouvelle FW43 et nous sommes impatients de faire évoluer les performances la semaine prochaine. »

L’équipe Haas a trouvé la cause de la crevaison soudaine constatée sur la monoplace de Kevin Magnussen ce vendredi à Barcelone.

Ce vendredi à Barcelone, après seulement quatre tours, la Haas de Kevin Magnussen s’est retrouvée plantée dans le bac à graviers à la suite d’une crevaison sur la roue arrière droite.

Le Danois a perdu le contrôle de sa monoplace et est allé s’écraser contre le mur de béton au fond du bac à graviers au virage 8.

Après une rapide enquête, l’écurie américaine a estimé qu’une simple entretoise sur la jante arrière a causé la crevaison sur la voiture de Magnussen.

« Les deux premiers jours de tests ont été très bons pour nous, sans problème et avec beaucoup de données, nous avons fait beaucoup de choses. » nous explique Guenther Steiner, le directeur de l’écurie Haas.

« Aujourd’hui a été un peu plus gênant, mais ces choses peuvent arriver. Le matin, nous avons eu un petit problème qui nous a obligé à rester dans le garage pendant une demi-heure. »

« Après cela, les tests se sont bien passés avec Romain (Grosjean). Ensuite, nous avons eu une jante endommagée en raison d’un problème avec l’entretoise de roue, ce qui a finalement causé la crevaison pour Kevin (Magnussen). »

« Malheureusement, la voiture était trop endommagée pour que cela vaille la peine d’essayer de la réparer. Nous aurions peut-être pu revenir dans la dernière demi-heure, mais cela ne sert à rien. »

« Nous avons décidé de bien nous préparer pour la semaine prochaine car nous changeons de châssis. Pour résumer, ça n’a pas été une mauvaise semaine, juste cet après-midi a été la seule mauvaise partie – le reste a été très bon. »

Le motoriste Honda se félicite de l’excellente fiabilité constatée sur son unité de puissance durant ces trois premiers jours à Barcelone.

Au total, le moteur Honda, qui équipe la Red Bull et l’AlphaTauri,  a parcouru presque 4000 kilomètres en trois jours de tests en Espagne et n’a rencontré aucun problème majeur.

Lorsqu’on se souvient des essais hivernaux de Honda avec son ancien partenaire McLaren entre 2015 et 2017, on peut considérer que le motoriste nippon a fait un incroyable pas en avant en termes de fiabilité en seulement une année.

A la fin de cette première semaine d’essais, Honda possède déjà suffisamment de données à étudier avant d’attaquer la seconde session des essais hivernaux la semaine prochaine et durant lesquels les motoristes devraient commencer à aller chercher de la performance.

« Le dernier jour des premiers tests de 2020, nos deux équipes ont bouclé un bon nombre de tours. Pour la Scuderia AlphaTauri, Daniil a roulé le matin et Pierre l’après-midi pour un total de 121 tours. AlphaTauri a continué à travailler sur l’optimisation du PU. » nous explique Toyoharu Tanabe, directeur technique de Honda.

« Nous avons maintenant beaucoup de données à analyser entre les tests de pré-saison. Le beau temps et le fait qu’il y ait eu très peu de drapeaux rouges au cours des trois derniers jours signifie que ce fut un premier test très productif pour Honda et nos deux équipes. »

« Nous avons maintenant quatre jours avant le deuxième test et tout le monde au Japon, au Royaume-Uni et ici en Espagne va être très occupé à analyser une énorme quantité de données, pour faire un autre pas en avant dans les trois derniers jours que nous aurons à passer en piste avant la première course de l’année. »

« Au total, les quatre voitures propulsées par Honda ont parcouru 855 tours, soit une distance de 3 980 kilomètres. »

A ce stade de l’année, Max Verstappen se fiche complètement de savoir où se trouve Red Bull par rapport à la concurrence.

Le pilote néerlandais a terminé neuvième de la troisième journée des essais hivernaux ce vendredi et a bouclé pas moins de 86 tours uniquement sur la matinée.

Pour Verstappen, le plus important n’est pas d’essayer d’obtenir un package compétitif dès le début des essais, mais plutôt de travailler sur la fiabilité.

« Pour réussir, il faut bien comprendre la voiture et faire beaucoup de tours. Nous sommes satisfaits de ce que nous avons pu faire jusqu’à présent. » explique Max Verstappen après les trois premières journées des essais hivernaux.

« Tout se passe bien et c’est exactement ce que nous voulions. La voiture est stable et c’est ce que vous souhaitez avant tout. »

« Le comportement de la voiture est bon, je l’avait déjà pilotée sur le simulateur et honnêtement, il n’y a pas de surprise. »

Le pilote Red Bull insiste sur le fait que durant ces trois première journées d’essais à Barcelone, toutes les équipes suivent un programme défini à l’avance.

« Chaque équipe complète son propre programme et travaille pour elle-même, et nous faisons notre propre chose. Nous nous concentrons sur nous-mêmes pour que tout soit fait le mieux possible avec notre package. »

« Nous essayons de nous améliorer dans tous les domaines, toute l’année. Cette semaine, il ne s’agissait pas de trouver la configuration parfaite, parce que vous continuez toujours à ajuster la voiture en permanence. »

« Il est également important de tester la fiabilité. Nous verrons où nous en sommes le samedi en Q3 à Melbourne [premier Grand Prix de l’année]. »

Mattia Binotto a révélé qu’il était moins optimiste que l’an passé concernant les performances de Ferrari après les premiers jours d’essais hivernaux.

Ferrari a connu quelques problèmes depuis le début des essais hivernaux ce mercredi. Mais outre les soucis d’apparences mécaniques, l’analyse des temps au tours et des données de performances font dire à Mattia Binotto que la SF1000 semble moins rapide que ses rivales.

« En regardant simplement le delta de rythme et ce que nous pouvons évaluer en termes de charge de carburant, que nous ne pouvons jamais connaître en termes de modes de moteur etc…en regardant donc l’image par rapport à nous-mêmes, je pense que nous ne sommes pas aussi rapides que nos concurrents. » a confié Binotto à Barcelone ce jour.

Ces informations sont cependant à prendre avec précautions car le Suisse affirme également que Ferrari n’a pas cherché la pleine performance lors de ces trois premiers jours : « Nous n’avons pas encore cherché la performance et mis la voiture en conditions optimales. Je pense que ce sera plus clair la semaine prochaine. »

Cependant, l’optimisme n’est pas de mise au sein des Rouges : « Je ne suis pas aussi optimiste que l’an dernier. Les autres sont plus rapides que nous en ce moment je crois.« 

« Plus rapide de combien ? Je pense que c’est vraiment difficile à juger. Nous allons parcourir toutes les données dans les prochains jours. Mais je ne pense pas que nous soyons aussi rapides qu’eux en ce moment. » insiste Binotto.

« Ces trois jours ont donc été très importants pour nous, car au moins nous avons collecté toutes les données pour avoir une image claire et une meilleure compréhension. Ce qui sera encore plus important, c’est de s’assurer que nous développons la voiture dans la bonne direction. »

Ces propos peu rassurants sont à contrebalancer avec le fait que les essais hivernaux reflètent quand même assez peu les forces de chacun : « Ce sera une très longue saison, 22 courses potentiellement, donc je pense qu’il y aura aussi du temps pour récupérer le retard au final. »

« Mais attendons la semaine prochaine et attendons l’Australie avant d’évaluer quelle est la véritable performance de tout le monde. »

« Avons-nous des inquiétudes? Certainement oui, quand vous n’êtes pas aussi rapide que vous le souhaiteriez. Mais je pense que c’est vraiment trop tôt pour les définir et les comprendre. » conclut le Directeur sportif de la Scuderia.