Ocon a un temps cru à la victoire au Brésil

Esteban Ocon a terminé à la seconde place du Grand Prix du Brésil, juste devant Pierre Gasly, son coéquipier chez Alpine. Quelle course pour Alpine qui remonte à la sixième place du classement des constructeurs grâce à ce double podium !

Après la saison difficile qu’on a connue, je ne m’attendais pas à monter sur le podium. C’est vraiment génial de piloter ici. Je savais que sous la pluie els voitures allaient avoir des performances plus équitables. Je suis très heureux d’être sur le podium, c’est incroyable. Le soutien que je reçois ici est incroyable.”

“On n’a pas travaillé sur un réglage pluie. La voiture était très difficile à piloter sur le sec, mais c’était plus simple avec la pluie. J’aime quand il pleut ici.

Esteban Ocon, un temps leader de la course, a cru à la victoire. Mais il a dû se résoudre à voir Max Verstappen le dépasser.

Très heureux, je ne sais pas si c’est un rêve ou pas, car hier on était loin de pouvoir imaginer faire un podium”, a déclaré le pilote Alpine au micro de Canal +. “Je ne pensais pas pouvoir remonter autant et avoir autant de performance aujourd’hui. Quand les conditions sont difficiles, on peut se battre. On a fait une super qualif. J’ai cru à la victoire pendant un petit moment, j’arrivais à distancer Max, malheureusement il était plus rapide que nous sur le dernier relais. Il n’y a pas de regret à avoir. Je pense que faire un résultat comme ça aujourd’hui c’est incroyable.

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“C’est top, car on avait des difficultés lors de ces dernières courses, rien ne marchait et on voit que lorsque les conditions sont différentes, on est là, ça prouve qu’on peut le faire. ”

Se remémorant ses années de karting en Normandie avec Pierre Gasly, Esteban Ocon sait que ce double podium restera gravé dans sa mémoire.

“Je suis très heureux de faire un podium avec Pierre, comme à la bonne époque quand on était en karting. Être côte à côte dans le tour de décélération, c’est une belle image. On a notre histoire, mais en tout cas celle-là aujourd’hui elle est magnifique”, a conclu Esteban Ocon. 

Hülkenberg déplore un “week-end noir” et la double menace Alpine/VCARB

L’équipe Haas a de quoi accuser le coup. Avec un score vierge ramené par Nico Hülkenberg et Oliver Bearman (remplaçant ce week-end d’un Kevin Magnussen indisposé) et le très joli coup réalisé par Alpine, auteur d’un double podium avec Esteban Ocon et Pierre Gasly ce dimanche, la physionomie de la fin de saison de la vaillante équipe américaine a pris un soudain coup de camouflet.

Cela faisait en effet cinq Grands Prix conscutifs que Haas scorait et se présentait comme confortable sixième au championnat du monde par équipes, après avoir dépassé VCARB aux Etats-Unis. 

Las, les énormes points inscrits par Alpine font que l’équipe franco-anglaise est désormais passée devant pour la première fois de la saison, avec désormais trois points d’avance. VCARB a aussi fait un joli coup en ramenant huit points au terme de la course folle de Sao Paolo, redevanant ainsi une réelle menace à seulement deux points de l’équipe américaine.

Pour Hülkenberg, l’équipe doit se remettre de ce « week-end noir ». 

« Je pense que ça se passait bien en intermédiaires, en fait », estime l’Allemand, décrivant un début de course en effet plutôt solide dans le peloton. « Je me trouvais dans un train avec Pierre [Gasly] et Fernando [Alonso] pendant un long moment, avant que nous ne passions aux stands. Je pense donc que tout allait bien. Ce n’était pas terrible, mais ce n’était pas génial non plus. Je ne sais pas, juste après l’arrêt au stand, tout s’est dégradé rapidement… »

Hülkenberg a notablement reçu l’aide des commissaires de piste lors d’une excursion l’ayant vu finir dans une zone de dégagement. 

« Ils sont sortis, m’ont poussé et ils étaient très contents d’eux. Ils m’encourageaint, me poussaient et me disaient : Allez, vas-y, vas-y, la course n’est pas finie ! Évidemment, à ce moment-là, vous ne pensez pas vraiment, vous ne vous en souciez pas non plus pour être honnête. Il faut juste continuer et gérer les conséquences plus tard, évidemment. »

Le pilote allemand se tourne désormais vers Las Vegas, où il sera attendu de pied ferme par son équipe dans le rôle de leader pris ces derniers mois. Avant cela, il faut se remettre de ce qu’il décrit lui-même comme une course « très dure ».

« C’est certainement l’une des conditions les plus difficiles dans lesquelles j’ai couru. L’adhérence était incroyablement faible, la fenêtre très, très étroite, il était très difficile de ne pas faire d’erreurs. C’était très dur. »

 

 

 

Esteban Ocon partira depuis les stands au départ du GP F1 du Mexique 

Esteban Ocon, qualifié 19e ce samedi, s’élancera finalement depuis la voie des stands après le changement de deux éléments moteur.

Éliminé dès la Q1, et donc loin sur la grille, Alpine en a donc profité pour monter deux nouveaux éléments moteur sur la monoplace d’Esteban Ocon. Un troisième boîtier de contrôle électronique (CE) ainsi qu’une troisième batterie (ES) ont été installés. 

Le quota autorisé sur la saison 2024 pour ces éléments a donc été dépassé, puisque seulement deux éléments sont autorisés par saison dans les deux cas.

Esteban Ocon est contraint de s’élancer depuis la voie des stands car ces changements ont été effectués sous parc fermé. Chez Alpine, les espoirs de points reposeront donc principalement sur Pierre Gasly qui s’élancera depuis la huitième place sur la grille.

À noter qu’en 2023, Ocon avait réussi une belle remontée au Mexique. Parti 15e sur la grille, il avait finalement inscrit le point de la dixième place. Il faudra toutefois faire encore mieux cette année pour espérer entrer dans les points.

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Cadillac pourrait être intéressé par le moteur F1 de Renault

Cadillac, filiale de General Motors, songerait à acquérir les informations relatives au moteur F1 2026 de Renault.

Le groupe Renault a décidé de mettre un terme à la production de moteur de F1. À l’issue de la saison 2025, l’usine de Viry-Châtillon deviendra l’Hypertech Alpine un “centre d’excellence” qui réunira “une ingénierie aux connaissances techniques de pointe et une expertise de l’automobile haute performance, au service d’Alpine et de Renault Group”. De son côté, Alpine devrait se tourner vers Mercedes pour trouver un nouveau moteur.

Cette décision du groupe français n’a pas été très bien accueillie par les équipes de Viry qui travaillaient déjà d’arrache-pied sur le moteur de 2026. Suite à cette annonce, de nombreuses écuries, comme Ferrari, pensent déjà à recruter certaines des personnes ayant travaillé sur ce moteur.

Mais cela va même plus loin, selon le journaliste Joe Saward, Cadillac essaierait d’acquérir la propriété intellectuelle liée au développement du moteur de F1 2026 de Renault.

Mais pourquoi Cadillac voudrait-elle acquérir ce moteur ? La réponse est plutôt simple, elle a l’intention de développer un moteur de F1 d’ici à 2028. Pour rappel, Cadillac est lié à la candidature d’Andretti en F1.

Cette acquisition pourrait être un argument de poids pour cette candidature, alors que la F1 ne veut, pour l’instant, pas d’une onzième équipe dans le paddock.

“Nous examinerions différemment une demande d’inscription d’une équipe au championnat 2028 avec un moteur GM, soit en tant qu’équipe GM, soit en tant qu’équipe client GM concevant tous les composants autorisés en interne”, a déclaré la F1 lors du rejet de la candidature d’Andretti.

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Alpine veut le meilleur pour ses monoplaces

De son côté, le nouveau directeur d’Alpine F1, Oliver Oakes, en poste depuis cet été, a récemment laissé entendre qu’une annonce pourrait être faite avant la fin de l’année 2024 concernant le futur motoriste de l’écurie française, qui devrait être Mercedes.

Je pense que vous avez vu avec l’annonce [de l’arrêt du moteur Renault F1], c’était une décision prise au niveau du groupe qui, je pense, était en cours depuis un certain temps, avant que je ne rejoigne l’équipe”, a déclaré Oliver Oakes au micro de la F1.

Je pense que ce n’était pas une décision facile, mais je pense que l’essentiel est de vouloir le meilleur moteur dans la voiture et d’évaluer quelle est la meilleure option pour l’équipe. C’est toujours en cours, je suis presque sûr que nous aurons des nouvelles avant la fin de l’année à partager avec tout le monde. Mais pour l’instant, c’est toujours un sujet en cours.

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Alpine F1 : le passage au moteur Mercedes officiel d’ici fin 2024 ?

Oliver Oakes, directeur de l’écurie Alpine, s’est exprimé sur la situation moteur de son équipe suite à l’annonce de l’abandon de l’unité de puissance maison.

Alpine a, en effet, officialisé il y a quelques semaines la fin de la production de son propre moteur au sein de l’usine française de Viry-Châtillon à la fin de la saison 2025. Ce qui signifie donc qu’Alpine deviendra une écurie cliente à partir de 2026, année d’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation.

Il semble ainsi que Mercedes soit l’unité de puissance choisie par l’écurie française à partir de 2026. Même si rien n’est encore officiel, une visite de l’usine moteur à Brixworth a déjà été effectuée. 

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Oakes : “L’essentiel est de vouloir le meilleur moteur dans la voiture”

Le nouveau directeur d’Alpine F1 entré en poste cet été, Oliver Oakes, a donné des nouvelles à ce sujet, laissant entrevoir une possible annonce d’ici la fin de l’année 2024.

“Je pense que vous avez vu avec l’annonce [de l’arrêt du moteur Renault F1], c’était une décision prise au niveau du groupe qui, je pense, était en cours depuis un certain temps, avant que je ne rejoigne l’équipe”, a tout d’abord indiqué Oliver Oakes au micro de la F1. 

“Je pense que ce n’était pas une décision facile, mais je pense que l’essentiel est de vouloir le meilleur moteur dans la voiture et d’évaluer quelle est la meilleure option pour l’équipe. C’est toujours en cours, je suis presque sûr que nous aurons des nouvelles avant la fin de l’année à partager avec tout le monde. Mais pour l’instant, c’est toujours un sujet en cours.”

Avec le choix qui devrait très probablement s’orienter vers Mercedes, Alpine pourrait ainsi récupérer un des meilleurs moteurs, si ce n’est le meilleur moteur du plateau en 2026. Mais ce n’est pas pour autant que cela fera d’Alpine une écurie gagnante. Même avec la meilleure unité de puissance, l’écurie française devra redoubler d’efforts à Enstone pour développer un package performant en piste, ce qui n’a pas été le cas ces derniers mois.

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Officiel : Alpine écope d’une amende après les qualifications à Austin

Alpine a reçu une amende de 5 000 € après s’être rendu coupable d’un ‘unsafe release’ en qualifications.

L’écurie française avait relâché Pierre Gasly du garage alors que Max Verstappen arrivait au même moment dans la voie des stands.

“Le mécanicien de la voiture 10 [Gasly] a lâché la voiture dans la trajectoire de la voiture 1 [Verstappen], ce qui a amené le pilote de la voiture 1 à prendre d’importantes mesures d’évitement”, ont indiqué les commissaires.

Seule une amende a été reçue pour Alpine. Pierre Gasly conserve lui bel et bien sa septième position acquise en qualifications.

Une superbe performance pour le Français compte tenu de la forme affichée par les Alpine cette année. Il égale ainsi sa meilleure position sur la grille de la saison.

Si Pierre Gasly parvient à maintenir sa monoplace dans cette zone, cela pourrait s’avérer crucial pour le championnat constructeurs. Pour rappel, Alpine pointe au neuvième rang, à seulement trois points de Williams, huitième.

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Quelles sont les évolutions apportées par les écuries à Austin ?

Après une trêve automnale inhabituelle où les écuries ont pu travailler, différents choix ont été effectués au niveau des évolutions apportées ce week-end.

Certaines équipes amènent de nombreuses nouveautés ce week-end, qui se dispute sous le format Sprint. Un élément très important car cela signifie une seule séance d’Essais Libres pour tester et mettre au point toutes les nouveautés apportées.

Ferrari et Williams ont, elles, fait le choix de n’amener aucune évolution, et espéreront avoir un avantage au niveau de l’optimisation de leur package.

Découvrez donc les nouveautés apportées par les écuries ce week-end, classées dans l’ordre du championnat du monde constructeurs 2024 :

McLaren : 7 éléments

  • Aileron avant
  • Suspension avant
  • Modification des écopes de frein avant
  • Écopes de frein avant à faible refroidissement (spécifique au circuit)
  • Carénage de suspension arrière modifié
  • Nouvelle sortie de refroidissement des écopes de frein arrière (spécifique au circuit)
  • ‘Beam Wing’ (spécifique au circuit)

Ces derniers mois, toutes les évolutions apportées par McLaren ont toujours semblé donner un gain de performance, ce qui est loin d’être le cas de ses rivaux. Voir autant de nouveautés sur la monoplace de l’écurie britannique peut déjà faire peur à la concurrence…

Red Bull : 2 éléments

  • Bord du plancher
  • Capot moteur (spécifique au circuit)

L’écurie championne du monde en titre n’apporte pas beaucoup d’évolutions avec même une seule nouveauté non-liée au circuit. Toutefois c’est le plancher, pièce maîtresse de ces F1, qui est modifié.

Ferrari : aucune évolution

La Scuderia Ferrari est une des rares équipes qui arrivent à Austin sans aucune nouveauté. L’objectif sera d’optimiser le package déjà utilisé précédemment.

Mercedes : 6 éléments

  • Aileron avant 
  • Suspension avant
  • Bord du plancher 
  • Entrée du ponton (spécifique au circuit)
  • Capot moteur (spécifique au circuit)
  • Grilles du plancher 

Chez Mercedes, le choix a été fait d’arriver à Austin avec plusieurs nouvelles pièces. En 2023, avant sa disqualification, Lewis Hamilton s’était montré particulièrement performant sur le tracé du COTA.

Aston Martin : 6 éléments

  • Aileron avant
  • Dérive latérale de l’aileron avant
  • Capot moteur
  • Structure du plancher
  • Bord du plancher
  • Diffuseur

Aston Martin fait partie des équipes ayant apporté beaucoup de nouveautés. L’écurie britannique devra toutefois faire fonctionner ces nouvelles pièces, ce qui n’a pas toujours été le cas ces derniers mois.

VCARB : 1 élément

  • Structure du plancher

L’écurie VCARB, qui voit l’arrivée de Liam Lawson en remplacement de Daniel Ricciardo ce week-end, n’apporte qu’une seule évolution, mais qui pourrait faire une différence car liée au très important plancher.

Haas : 7 éléments 

  • Entrée du ponton 
  • Structure du plancher
  • Grilles du plancher
  • Bord du plancher
  • Ajout d’un élément dans les coins arrière
  • Capot moteur (spécifique au circuit)
  • Grilles de refroidissement (spécifique au circuit)

À domicile ce week-end, Haas est l’écurie avec McLaren qui apporte le plus grand nombre de nouveaux éléments. L’équipe américaine joue gros en cette fin de saison, en bataille avec VCARB pour la sixième place du championnat.

Williams : aucune évolution

Tout comme Ferrari, Williams débarque au COTA sans évolution, et compte donc sur l’optimisation de sa monoplace sur ce week-end Sprint.

Alpine : 4 éléments

  • Structure du plancher
  • Bord du plancher
  • Capot moteur
  • Aileron arrière

En difficulté cette saison, Alpine apporte des nouveautés qui seront uniquement mises à disposition de Pierre Gasly. L’inverse s’était déjà produit cette saison en Chine, quand Esteban Ocon était le seul pilote de l’écurie à bénéficier des nouvelles pièces.

Sauber : 4 éléments

  • Aileron avant
  • Suspension avant
  • Suspension arrière 
  • Cache du triangle supérieur arrière et déflecteurs supérieurs des écopes de frein arrière

Toujours sans point en 2024, Sauber va espérer que ces évolutions replacent sa monoplace dans une position proche du top 10, ce qui semble toutefois compliqué à imaginer.

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Nouveau package sur l’Alpine de Gasly à Austin, Ocon devra attendre

Pierre Gasly sera le seul pilote de l’écurie à rouler avec de nouvelles pièces ce week-end à Austin. Bonne ou mauvaise nouvelle pour le pilote français qui n’aura qu’une séance d’essais pour découvrir l’apport de ces nouvelles pièces ?

Alpine a décidé d’introduire de nouveaux éléments à la monoplace de Pierre Gasly à l’occasion du Grand Prix des États-Unis. L’écurie française a choisi la piste d’Austin pour apporter un nouveau package à la monoplace de Pierre Gasly.

Oui, il y a quelques nouveaux éléments, de nouvelles pièces sur la voiture, sur lesquelles j’ai travaillé ces dernières semaines et ces derniers mois”, a déclaré Pierre Gasly. “Nous espérons que cela apportera les performances que nous attendons. Nous avons dû attendre que ces pièces soient complètement prêtes, cela peut nous mettre dans une meilleure position, parce qu’évidemment les dernières courses ont été assez difficiles de notre côté.

Esteban Ocon devra encore patienter avant de pouvoir tester ces nouvelles pièces sur sa monoplace.

C’est la même chose qu’en Chine plus tôt cette année quand nous avons apporté de nouvelles pièces, Esteban a eu le nouveau package et a gardé les pièces de rechange pour sa voiture, et c’est la même chose ce week-end, mais dans l’autre sens. Je serai donc le seul à bénéficier des améliorations ici.

Alors que les ambitions de l’écurie tricolore étaient fortes en ce début de saison, Alpine a rapidement dû se résoudre à sauver les meubles. Actuellement neuvième au classement des constructeurs, l’écurie française ne devance que Sauber.

« Oui, sur la base de ce week-end, je pense qu’il est encore important de voir que nous progressons en termes de performance, en termes de potentiel global de la voiture. Je pense que nous sommes tous conscients de la situation. Nous avons tous convenu en tant qu’équipe que si nous terminons huitième ou neuvième au championnat, cela ne changera rien.

« Mais l’élément clé est la compréhension et la confiance que nous pouvons avoir dans tous les processus que nous avons mis en place au cours des derniers mois, et le travail que nous avons fait pour développer et trouver la performance sur cet ensemble. La voiture de l’année prochaine sera très différente, mais nous continuons à apprendre, et tout ce que nous apprenons aujourd’hui sera utile pour l’année prochaine, et c’est pourquoi, quelle que soit notre place à l’arrivée, nous allons de l’avant.”

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Gasly ne s’attend pas a faire des miracles à Austin

Toutefois, Pierre Gasly ne disposera que d’une heure d’essais pour découvrir et comprendre ce que ces nouvelles pièces apportent à sa monoplace. En effet, le week-end de course du Grand Prix des États-Unis comprend une course sprint.

Nous sommes tout à fait confiants dans le fait que cela va donner exactement ce que nous voyons et ce que nous pensons que cela va donner. Mais il est évident qu’il est plus agréable d’avoir une première, une deuxième et une troisième séance de qualification. On peut faire des tests A/B/A. Pour s’assurer que tout se passe bien et avoir un retour d’information et une base de données plus précise. Mais oui, nous allons nous y mettre directement. Nous effectuerons probablement d’autres tests au Mexique, afin d’avoir une idée plus précise des gains.

Pierre Gasly se montre toutefois réaliste et sait que ces nouvelles pièces ne devraient pas propulser Alpine vers le très haut du peloton.

L’écart est assez important et je ne m’attends pas à ce que nous revenions soudainement au sommet du milieu de peloton, mais au moins nous mettre dans une position où nous pouvons nous battre avec les derniers”, a conclu le pilote français.

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Alpine F1 présente une livrée spéciale Indiana Jones pour le GP d’Austin

Alpine célèbre ce week-end la future sortie du jeu “Indiana Jones et le Cercle Ancien” avec une livrée spéciale “orange coucher de soleil” et noire.

Après la livrée “Deadpool & Wolverine” arborée en Belgique cette année, Alpine a de nouveau présenté des couleurs spéciales, cette fois à l’occasion du Grand Prix des États-Unis à Austin.

Alpine a collaboré avec Xbox pour cette livrée qui fait la promotion du nouveau jeu “Indiana Jones et le Cercle Ancien” qui sortira prochainement.

“L’A524 arborera une décoration orange coucher de soleil, inspirée du logo emblématique de la franchise avec des détails tels qu’une ancienne carte et des itinéraires rouges de voyage comme vus dans la série de films, avec le titre du jeu ornant la voiture”, explique Alpine.

Esteban Ocon et Pierre Gasly porteront également des combinaisons spéciales liées à cette livrée. “Celles-ci ont été conçues pour faire la part belle au côté globe-trotter d’Indy tout en faisant allusion à une mappemonde aux accents dorés”, précise l’écurie française.

Comme dans les meilleurs scénarios d’aventure et de hasard, cette ambiance immersive évoque aussi l’univers du casino en ligne argent réel, où chaque décision peut faire basculer la partie, tout comme un Grand Prix peut basculer sur un détail.

La galerie photos de cette livrée spéciale Indiana Jones qu’arborera Alpine ce week-end lors du Grand Prix des États-Unis à Austin :

Photos via Alpine 

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Flavio Briatore prêt à accueillir Carlos Sainz chez Alpine en 2026

Alors que Carlos Sainz a préféré rejoindre Williams la saison prochaine, Flavio Briatore, conseiller exécutif d’Alpine F1, affirme que l’Espagnol serait toujours le bienvenu en 2026.

Alpine, actuellement neuvième du Championnat constructeurs, connaît une année particulièrement compliquée. La monoplace est en grande difficulté en piste, tandis que plusieurs changements se sont également produits hors piste.

Retour de Flavio Briatore, arrivée d’Oliver Oakes en tant que directeur d’équipe ou encore abandon des moteurs Renault F1 à la fin 2025 du côté de l’usine de Viry-Châtillon.

Une situation globale qui fait dire à Flavio Briatore que le choix des pilotes n’est actuellement pas primordial chez Alpine.

“Il n’y a pas de déception. Carlos [Sainz] était une opportunité, mais c’était un peu trop tôt”, a indiqué l’Italien à Motorsport-Magazin au sujet du refus de l’Espagnol de rejoindre Alpine. “Avant de parler de pilotes, nous devons d’abord parler d’une voiture compétitive, car si la voiture n’est pas performante, peu importe le pilote que vous mettez derrière le volant.”

“Avant tout, nous devons faire le ménage avec Oliver [Oakes] et remotiver tout le monde chez Alpine”, poursuit Briatore, qui a fait un retour fracassant en juin dernier au sein de l’écurie basée à Enstone.

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Briatore : “Si Sainz veut venir en 2026, nous serons là.

L’expérimenté italien a par ailleurs étayé son propos en abordant la situation de Max Verstappen, qui dominait le sport l’an passé avant de rentrer dans le rang maintenant que la concurrence a développé des voitures performantes.

“Il y a un an, Max Verstappen gagnait toutes les courses et maintenant que les autres voitures sont plus compétitives, d’autres pilotes gagnent les courses”, explique-t-il.

“Je ne veux pas dépenser X millions pour un pilote parce que cela ne fait pas de différence. Nous sommes heureux avec Gasly et nous avons un jeune pilote maintenant, mais si Carlos veut venir en 2026, nous serons là.”

Le “jeune pilote” en question est Jack Doohan, junior Alpine, qui fera ses débuts en F1 aux côtés de Pierre Gasly au sein de l’écurie française la saison prochaine. Esteban Ocon quittera lui Alpine pour rejoindre Haas en 2025.

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Alpine F1 : le personnel de Viry-Châtillon convoité par la concurrence 

Alors que les employés Alpine F1 de Viry-Châtillon ont vu disparaître le projet du moteur maison pour 2026, la concurrence, emmenée par Ferrari, serait intéressée pour les débaucher.

L’usine de Viry-Châtillon n’accueillera plus de moteur F1 à partir de 2026. Un gros coup dur pour les employés d’Alpine F1 en région parisienne.

Toutefois, cette nouvelle semble être du pain béni pour les concurrents motoristes, qui voient là une occasion en or de récupérer des connaissances vitales au niveau du moteur via les ingénieurs de Viry.

Selon les informations d’Auto Motor und Sport, média allemand souvent bien informé, Ferrari mais également les nouveaux fabricants d’unités de puissance en 2026, Audi et Red Bull, seraient intéressés par le recrutement d’ingénieurs moteur Alpine.

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Ferrari, Audi et Red Bull seraient intéressées

Ainsi, la Scuderia Ferrari aurait déjà fait passer quelques dizaines d’entretiens d’embauche à des membres de l’usine moteur d’Alpine. 

Luca de Meo avait déjà rapporté l’intérêt de l’écurie italienne pour son personnel moteur et avait même déjà annoncé ne pas leur imposer de congé de relâche (“gardening leave” en anglais).

“Fred Vasseur, le patron de l’écurie Ferrari, nous a appelés pour nous demander s’il pouvait faire sortir des gens de chez nous et leur éviter un ‘garden leave’ [congé de relâche], un purgatoire, avant d’aller travailler chez eux”, avait déclaré de Meo dans une interview avec L’Équipe. “Ok. C’est la vie. On ne va [pas] emprisonner nos gars”.

Ferrari souhaite ainsi se renforcer avec des membres de Viry-Châtillon, mais ce pourrait être également une manœuvre stratégique de l’écurie basée à Maranello.

En effet, en plus d’accueillir de nouvelles connaissances, le recrutement d’ingénieurs moteur chez Alpine F1 permettrait également de ne pas renforcer la concurrence.

Audi et Red Bull, deux entités qui développent leur première unité de puissance en vue de 2026, se seraient également montrées intéressées à l’idée de faire venir des renforts en provenance de Viry avec de telles connaissances.

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Vowles : “Même si Alpine achète des moteurs à Mercedes, ils sont loin derrière”

James Vowles, directeur de l’écurie Williams, a exprimé ses doutes quant à la capacité d’Alpine F1 à tirer pleinement parti d’un éventuel partenariat moteur avec Mercedes. 

Après l’annonce de l’abandon des moteurs Renault F1 à la fin de la saison 2025, il semble presque acquis que l’écurie Alpine F1 roulera avec un moteur Mercedes en 2026.

James Vowles s’est ainsi exprimé sur cette probable association entre Alpine et Mercedes. Le Britannique qui dirige Williams F1, écurie motorisée par les Flèches d’Argent, a notamment mis en avant la complexité de l’intégration d’une nouvelle unité de puissance au sein d’une monoplace.

L’ancien stratège de l’écurie Mercedes a également affirmé qu’Alpine devrait d’abord mettre fin à sa spirale négative, avant de démarrer “le redressement”.

Je vois un point d’interrogation avec Alpine”, a indiqué James Vowles à Auto Motor und Sport. “Même s’ils achètent des moteurs à Mercedes, ils sont loin derrière.”

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Vowles : “Nous sommes déjà au milieu du projet 2026” avec Mercedes

Ce fameux moteur Mercedes, qui pourrait équiper les Alpine en 2026, semblerait prometteur selon certaines rumeurs du paddock. Toutefois, Vowles avertit Alpine sur le fait que son écurie Williams, cliente de Mercedes, est déjà bien avancée sur la partie moteur du projet 2026.

“Nous travaillons avec Mercedes depuis 2014 et nous sommes déjà au milieu du projet 2026 avec eux”, révèle-t-il.

“Vous ne pouvez pas simplement visser un moteur à l’arrière de la voiture et espérer que cela fonctionne. Et Alpine est toujours sur une tendance à la baisse.”

“Il faut d’abord y mettre un terme avant d’entamer le redressement. Chez Williams, nous avons déjà dépassé ce stade.”

“Nous avons entamé le processus il y a un an ou deux et nous sommes déjà raisonnablement stables.”

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Esteban Ocon : “Je pense que les gens ont la mauvaise image de moi”

Esteban Ocon, futur pilote de l’écurie Haas en 2025, est revenu sur sa réputation, estimant que le public a “la mauvaise image” de lui.

Quelques événements au cours de la carrière du Français ont, en effet, joué en sa défaveur. L’accrochage en piste avec Max Verstappen, puis dans le parc fermé, au Brésil en 2018, n’ont par exemple pas aidé l’image de l’actuel pilote Alpine.

On peut également citer les batailles internes, souvent âpres avec ses coéquipiers, comme avec Sergio Pérez chez Force India, ou encore Fernando Alonso et Pierre Gasly chez Alpine. Souvent très agressif en piste, Esteban Ocon ne s’est ainsi pas fait que des amis. 

Le Français se défend toutefois de cette réputation, prenant un exemple précis pour justifier son propos.

Je pense que les gens ont la mauvaise image de moi”, a affirmé Ocon à Auto Motor und Sport. “Un jour, après un événement, j’ai parlé pendant cinq minutes à un jeune journaliste qui m’a dit : ‘Vous savez, Esteban, je ne vous aimais pas vraiment avant, mais après notre conversation, je vous apprécie vraiment’.”

“J’ai trouvé cela très intéressant. Les gens peuvent se faire une image de vous qui ne correspond pas du tout à la réalité.”

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Un nouveau départ chez Haas

Esteban Ocon s’est également exprimé sur son choix de rejoindre l’écurie Haas en 2025. Le vainqueur du Grand Prix de Hongrie 2021 a notamment mis en avant Ayao Komatsu, le directeur de l’écurie depuis l’hiver dernier.

“Nous avons parlé à plusieurs équipes,” a indiqué Ocon. “Finalement, ce qui m’a le plus convaincu, c’est qu’Ayao [Komatsu] dirige l’équipe. C’est un ingénieur de course chevronné qui sait de quoi il parle.”

“Haas emploie actuellement 300 personnes, mais ils font plus que des équipes de 1500 personnes.”

“Et il y a de gros investissements dans l’avenir qui affecteront les performances. L’équipe a des objectifs clairs et je veux en faire partie.”

“J’ai déjà visité l’usine et j’ai vu la passion avec laquelle tout le monde y travaille. Ce sentiment m’a manqué.”

L’arrivée de Toyota aux côtés de Haas F1 n’est pas explicitement mentionnée par le Français, car elle n’était pas encore officialisée au moment de l’interview. Pour rappel, Toyota Gazoo Racing est désormais le “partenaire technique officiel” de Haas F1, dans le cadre d’un accord pluriannuel

Oliver Oakes : L’équipe Alpine F1 à Enstone “est maintenant stable”

Oliver Oakes, le nouveau directeur de l’écurie Alpine depuis cet été, s’est exprimé sur sa relation avec Flavio Briatore, mais également sur l’usine d’Enstone, se satisfaisant de bénéficier d’une équipe désormais “stable” en Angleterre.

L’instabilité est justement ce qui a caractérisé l’écurie française ces derniers mois, et même ces dernières années. Depuis le début du projet Alpine en 2021, la direction de l’écurie a varié à plusieurs reprises. 

La situation de l’écurie basée à Enstone a probablement atteint son point le plus bas cette année, avec des résultats catastrophiques en piste et de nombreux remous hors piste.

Le directeur général du Renault Group, Luca de Meo, a alors tapé du poing sur la table avec notamment le retour de Flavio Briatore en tant que conseiller exécutif ou encore avec la décision d’abandonner le moteur maison.

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Enstone, le “bébé” de Briatore 

C’est alors qu’Oliver Oakes a récupéré les rênes d’Alpine F1 grâce à Briatore notamment. Le Britannique s’est ainsi exprimé sur sa relation de travail avec l’Italien de 74 ans.

“C’est formidable de travailler avec lui, d’avoir à sa disposition des idées”, a indiqué Oakes lors d’une interview pour le site officiel de la F1, F1.com. “La F1 a changé, mais les principes de base sont les mêmes. Je pense qu’il sait très bien me le rappeler. Quand on est nouveau, on peut aller trop loin dans l’autre sens, donc c’est utile.”

“Il est très investi émotionnellement dans Enstone. C’est son bébé en tant qu’équipe, et il veut sincèrement voir l’endroit retrouver un peu de son mojo. C’est formidable d’être entouré. C’est contagieux parce qu’il aime ça.”

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Briatore et Oakes sur la même longueur d’onde

Oliver Oakes s’est également satisfait de la stabilité désormais présente à l’usine d’Enstone, tout en affirmant être totalement aligné avec Flavio Briatore sur la direction à prendre.

“Ce qui est différent aujourd’hui, dans le rôle que j’occupe à la tête d’une équipe de F1, c’est qu’il y a 1 000 personnes”, a ajouté le directeur de l’écurie Alpine F1. “Vous ne pouvez pas nécessairement les rendre toutes heureuses tout le temps – et c’est intéressant, je m’en rends compte – mais je pense que le principal élément du début, ici à Enstone, c’est que l’équipe est maintenant stable.”

“Elle a deux personnes qui la dirigent et qui sont très en phase avec la direction que nous voulons prendre. Je vois déjà de bonnes choses dans tout cela.”

“Les gens sont heureux que nous soyons là, nous sommes à l’usine, nous essayons vraiment d’entamer un retour au cours des prochaines années.”

“Tout est basé sur les résultats. [Si] nous réalisons des performances au cours [des prochaines] courses et que nous obtenons des résultats, les gens [au sein de l’organisation] se sentiront naturellement un peu mieux.”

“Tout va de pair. Il y a beaucoup d’affection pour ce qu’est Enstone, mais l’essentiel est que les gens viennent travailler parce qu’ils veulent faire partie d’une organisation performante.”

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Ferrari a contacté Alpine pour débaucher le personnel de Viry-Châtillon

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, a révélé que Fred Vasseur, directeur de l’écurie Ferrari, a demandé à Alpine s’il pouvait recruter le personnel moteur sans “congé de relâche”.

Alors qu’Alpine a annoncé l’abandon de son projet moteur à la fin de la saison 2025, signifiant la fin de la F1 au sein de l’usine de Viry-Châtillon, certains employés sont déjà convoités par la concurrence, notamment par la Scuderia Ferrari.

C’est, en effet, ce qu’a révélé Luca de Meo. L’Italien, qui a affirmé que les employés de Viry ne perdront pas leur emploi après la restructuration de l’usine, a par ailleurs indiqué qu’ils n’auraient “pas de problème” pour continuer en F1 en travaillant pour un autre motoriste.

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Fred Vasseur intéressé par le personnel moteur de Viry

Viry va se transformer”, a affirmé de Meo dans une interview avec L’Équipe, avant de garantir le maintien de l’emploi. “Sans perte d’emploi, ça c’est garanti.” 

“Maintenant, s’il y en a qui sont positivement habités par l’idée de faire un moteur de F1, ils n’auront pas de problème pour se repositionner.”

“Fred Vasseur, le patron de l’écurie Ferrari, nous a appelés pour nous demander s’il pouvait faire sortir des gens de chez nous et leur éviter un ‘garden leave’ [congé de relâche], un purgatoire, avant d’aller travailler chez eux. Ok. C’est la vie. On ne va [pas] emprisonner nos gars.”

Certains employés de Viry-Châtillon devrait donc rejoindre Ferrari emportant avec eux leur connaissance sur le moteur Renault F1 2026. De son côté, Alpine F1 devrait être motorisée par Mercedes à partir de la saison 2026, année de changement de réglementation.

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Luca de Meo explique pourquoi Viry-Châtillon n’est pas au niveau de Mercedes

Luca de Meo, directeur général du Renault Group, affirme que les usines Renault et Mercedes destinées aux moteurs F1 n’ont rien à voir, que ce soit d’un point de vue structurel ou du nombre d’employés.

Après l’annonce de l’abandon des moteurs Alpine/Renault F1, Luca de Meo a mis en avant le déficit structurel de l’usine de Viry-Châtillon, la comparant directement avec celle de Mercedes à Brixworth.

Même si rien n’est encore officiel, tout porte à croire qu’Alpine sera équipée d’un moteur Mercedes à partir de 2026, au moment où débutera une nouvelle réglementation.

“Cette nouvelle réglementation, c’est une sorte de Frankenstein, un compromis des exigences de chaque constructeur,” a indiqué Luca de Meo à L’Équipe. “Les coûts de développement sont devenus exponentiels.”

“Ça va être assez difficile à gérer, même pour les pilotes. Ils feront de la voile ces gars-là. Recharger les batteries, etc. Ça ressemble plutôt à une usine à gaz ce moteur.”

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900 personnes chez Mercedes contre 340 à Viry, selon de Meo

Au moment de comparer son usine moteur à celle de Mercedes, le patron italien a pointé du doigt le manque d’investissement à Viry lors du passage à l’ère hybride en 2014, un tournant qui a marqué le début des problèmes pour les unités de puissance françaises.

“Et soyons clairs, quand vous visitez, et nous l’avons fait, une unité comme HPP, l’usine moteur de Mercedes, il y a 900 personnes qui y travaillent”, affirme de Meo. “On est 340 à Viry.”

“Ils ont des bancs d’essais que l’on n’a pas. Le passage à l’ère hybride nécessitait de puissants investissements sous-estimés à l’époque. On tourne, côté structure, avec trois cylindres quand d’autres en ont huit.”

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Un moteur Mercedes à moins de 20 millions d’euros par an

Luca de Meo poursuit en expliquant que le passage à la motorisation Mercedes est une décision logique compte tenu du déficit structurel de son écurie, tout en mettant en avant l’économie financière réalisée.

“Quand je suis arrivé il y a quatre ans, le groupe voulait arrêter la F1. Si elle est encore là, c’est parce que j’ai sauvé le truc”, se défend de Meo.

“Mais nous n’avons pas la structure pour être à la pointe du développement des chimies de batteries, de la gestion des logiciels, de la récupération d’énergie…”

C’est moins de 20 millions par an [un moteur Mercedes]. On se devait donc de prendre cette décision. Et puis, toutes les autres écuries ont leurs entités moteur et châssis à proximité.”

“Nous, on est à cheval sur deux ‘continents’, avec deux cultures différentes. Et à Enstone, ils sont très indépendants, habitués à travailler pour différentes couleurs. J’aurais dû tout regrouper, mais ça aurait été en Angleterre… Dur, non ?”

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Eddie Jordan : Flavio Briatore “a une baguette magique”

Eddie Jordan, ancien directeur d’équipe reconverti consultant TV, estime que Flavio Briatore ramènera Alpine “sur le podium” d’ici 2027.

Flavio Briatore n’avait jamais disparu du paddock, même lorsqu’il lui avait été intimé de rester discret après le scandale du crashgate, dévoilé en 2009. Conseiller de première main de Bernie Ecclestone, bien affairé dans le monde du GP2 ou encore de la gestion de carrière de pilotes, dont Fernando Alonso, l’Italien est toutefois revenu au grand jour dernièrement, de par son rôle de conseiller exécutif chez Alpine, dont les installations se trouvent à Enstone, en Grande-Bretagne. Un team que Briatore connaît bien, pour avoir été l’un des artisans de ses fondations sous la glorieuse ère Benetton, puis son gestionnaire sous le blason officiel Renault.

Autre éminence de ce que l’on appelait à une certaine époque le Piranha Club (les influents directeurs d’équipes), Eddie Jordan estime que Briatore dispose de toute la capacité pour permettre à Alpine de retrouver les sommets, quelle que soit la difficile mue dans laquelle la structure doit s’engager.

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Un management au culot

S’exprimant dans le podcast “Formula for Success”, Jordan a expliqué pourquoi il pense qu’Alpine est une équipe à suivre dans les années à venir.

“Il n’y a aucun doute sur Alpine”, estime ainsi Jordan de manière très affirmative, avant de se lancer dans une anecdote sur le côté à la fois interventionniste et décomplexé de l’Italien. “Je pouvais être en réunion avec l’un de mes principaux sponsors, ou mon directeur de banque, ou qui que ce soit d’autre, et Flavio faisait irruption. C’est ainsi qu’il était – mais c’était réciproque, je faisais la même chose. Cela n’arrive plus aujourd’hui, mais Flavio était un homme très spécial à l’époque où j’étais en Formule 1.”

Jordan estime qu’il faut un certain toupet pour parvenir à redresser une équipe comme Alpine, qui est, selon les propres mots du PDG de Renault, Luca de Meo, sur une pente descendante depuis trois ans. Alpine connaît une campagne 2024 particulièrement difficile, avec seulement 13 points inscrits en 18 courses : un bilan qui place le team d’Enstone, prêt à lâcher les unités de puissance Renault de Viry-Châtillon, en une triste neuvième place du championnat des constructeurs de F1, juste devant Sauber (Stake).

“Je l’ai détesté pour certaines choses et je l’ai aimé pour d’autres, mais vous savez ce qu’il fera, et il m’a donné sa parole : ‘Je te promets, Eddie, que d’ici 2026 ou 2027, Alpine sera sur le podium’”, ajoute Jordan, décidément prompt à se fier aux certitudes de son homologue.

“Je ne vais pas me lever et dire que je ne suis pas d’accord, parce qu’en fait je suis d’accord. Il a une baguette magique qui lui permet de faire bouger les choses.”

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Pas besoin d’un pilote vedette chez Alpine

En 2025, Alpine se passera des services d’Esteban Ocon, en partance vers Haas, pour faire place au rookie australien Jack Doohan aux côtés de Pierre Gasly.

Selon Jordan, Briatore se concentre sur l’amélioration des performances de la voiture plutôt que sur la signature d’un pilote vedette.

“Flavio veut construire la meilleure voiture possible, nous l’avons déjà dit, et ensuite le meilleur pilote sera naturellement attiré par cette voiture – c’est sa façon de faire. C’est sa philosophie”, analyse l’Irlandais. “D’autres personnes vont dans l’autre sens. Prenez le meilleur pilote, voyons comment nous pouvons faire en sorte que cela fonctionne, comme c’est le cas pour Ferrari : prenez Lewis Hamilton.”

De Meo défend l’abandon du moteur Renault F1 : “Je ne peux pas réfléchir comme un fan”

Quelques jours après l’annonce mettant fin au projet moteur F1 à Viry-Châtillon, Luca de Meo, directeur général du Renault Group a défendu ce choix largement contesté du côté de l’usine française.

L’Italien a tout d’abord indiqué que cette décision est un “crève-coeur”, adressant également des mots pour le personnel de Viry, avant d’entrer dans le vif du sujet.

“C’est un sujet très émotionnel, pour moi en premier”, a affirmé Luca de Meo dans une interview à L’Équipe. “Je suis très passionné. C’est un crève-coeur. Cette décision résulte de mois et de mois d’observations.”

“Je voudrais tout d’abord dire que j’admire l’engagement et la ténacité des gens de Viry-Châtillon. Et je sais qu’ils vont demain imprimer cet état d’esprit dans les projets qui attendent leur entité. Ils ont la gnaque. Et ça, c’est une bonne nouvelle.”

“J’ai mal de les voir aussi déçus de cette décision, mais malheureusement dans mon job, je ne peux pas réfléchir comme un fan.”

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Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement

Ne pouvant réfléchir “comme un fan”, Luca de Meo indique que le projet était à bout de souffle et qu’il menaçait même de s’écrouler si rien n’était modifié.

Je suis un manager”, ajoute-t-il. “Je gère une entreprise cotée en bourse. Et je dois repenser le projet F1, pour enfin gagner. Je cherche donc les raccourcis pour y parvenir.”

“Là, on est devenus invisibles. Encore deux ans comme ça et le projet se dégonflerait complètement. On est depuis trois saisons sur une pente descendante. Il fallait secouer tout ça. Avec en parallèle une logique financière.” 

La partie financière est évidemment cruciale, de Meo indiquant qu’une “telle activité [moteur] coûte entre 200 à 250 millions d’euros par an. En plus du budget annuel de 150 millions.”

“Alpine, vu notre classement perd des primes”, indique par ailleurs l’Italien. “Les sponsors se font rares. On a un trou d’air. Mes actionnaires savent compter. Alpine doit faire de l’argent.”

Avec nos P16, P17, on a l’air de rigolos. Nous sommes nulle part. Les fameux ‘retours marketing’, se sont évanouis. Quand bien même ils ne sont pas quantifiables en argent monnaie.”

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Oliver Oakes : “Je veux juste avoir le meilleur moteur”

Oliver Oakes, qui a succédé à Bruno Famin à la tête d’Alpine F1 cet été, a indiqué vouloir avant tout de la performance, peu importe le moteur équipant ses monoplaces.

Depuis le début de semaine, il est désormais acté que le moteur Renault F1 sera abandonné à la fin de la saison 2025, laissant Alpine devenir une écurie cliente à partir de l’année suivante.

Il semblerait que le moteur Mercedes soit choisi par Alpine F1 pour débuter la nouvelle ère réglementaire. Les unités de puissance produites à Brixworth ont le palmarès pour elles depuis 2014 et le début de l’ère hybride, ayant remporté huit championnats du monde constructeurs.

Cette décision de mettre fin au moteur Renault F1 n’a évidemment pas bien été accueillie au sein de l’usine française de Viry-Châtillon. Les représentants du personnel “regrettent et déplorent” cette annonce, comme ils l’ont fait savoir via un communiqué de presse.

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Si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot

La question du moteur utilisé par l’écurie Alpine a évidemment été posée à Oliver Oakes, nouveau directeur de l’écurie. Le Britannique, notamment nommé par Flavio Briatore conseiller exécutif de l’écurie, fait de son côté valoir la performance avant tout.

Je pense que, cruellement, pour moi en tant que directeur d’équipe, je veux juste avoir le meilleur moteur et courir. C’est l’essentiel, a-t-il indiqué à RacingNews365 avant l’annonce de l’abandon du moteur F1 à Viry.

Interrogé sur la perte d’identité de son écurie sans les moteurs Renault, Oliver Oakes estime que si son équipe gagne, le moteur ne sera plus un sujet.

Je dirais qu’il y a une grande histoire du côté de Viry et d’Enstone. Mais je dirais aussi que si vous gagnez, personne ne se soucie vraiment de ce qu’il y a sous le capot, et je veux dire cela gentiment.

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Le moteur Renault F1 “victime d’une cabale” menée par l’usine d’Enstone ?

Denis Chevrier, ancien directeur du département moteurs entre 2002 et 2007 chez Renault F1, estime que la guerre interne entre Enstone (la partie châssis en Angleterre) et Viry-Châtillon a participé à la décision d’abandonner les moteurs F1 au sein de l’usine française.

Alpine veut faire de la F1 pas chère, c’est ce qu’ils ont toujours voulu faire”, a affirmé Chevrier à L’Équipe. “C’est pour ça qu’ils n’ont pas réussi la transition vers les moteurs hybride, contrairement à d’autres concurrents.

Ils se sont retrouvés en retrait, ça a été le début d’une période où les moteurs de Viry ont eu du mal à briller. C’est la démonstration malheureuse que si on ne veut pas mettre les moyens, au bout d’un moment, on ne peut pas vivre sur le passé, sur la dynamique amorcée, et peu à peu le navire perd sa vitesse.

Il y a eu une période de succès, et les managers ont voulu faire aussi bien pour moins cher, mais dans un environnement aussi pointu et d’excellence technologique, ce n’est pas possible.

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Chevrier accuse Enstone

Selon le Français, l’usine d’Enstone, responsable du châssis, est à l’origine de l’abandon du moteur F1 à Viry, estimant même que l’usine française est “la victime d’une cabale”.

J’ai un sentiment d’injustice”, poursuit Denis Chevrier. “Je pense que le moteur est la victime d’une cabale de la part de l’équipe châssis, qui a caché ses carences et son incapacité à concevoir des voitures aussi bonnes que les autres en trouvant un responsable.”

Et en semant et arrosant régulièrement le dénigrement de ce moteur. Ce fut d’autant plus facile que ce moteur n’équipait pas d’autres châssis, ce qui est très dangereux pour un motoriste. Et eux continuent à s’amuser avec leurs ailerons…”

Sans doute que ce moteur n’est pas le meilleur du plateau, mais la décision qui a été prise est le contraire de celle qu’un patron qui vise l’excellence avec son entreprise devrait prendre. Alors qu’en plus, dans un sport mécanique, s’il y a un élément sur lequel un constructeur doit le plus s’appuyer pour communiquer et faire la promotion de ses modèles de route, c’est le moteur.

Après l’officialisation de l’abandon du moteur développé à Viry-Châtillon, l’écurie Alpine F1 va donc devenir une écurie cliente à partir de 2026 et devrait, très probablement, être équipée de l’unité de puissance Mercedes.

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