Laurent Mekies a reconnu que Red Bull n’avait « absolument pas anticipé » la décision de McLaren de dissocier les stratégies pneumatiques de Lando Norris et Oscar Piastri lors du Grand Prix d’Abu Dhabi, ultime manche de la saison 2025.
Alors que Max Verstappen s’élançait depuis la pole, McLaren a créé la surprise en envoyant Norris, deuxième sur la grille, en pneus mediums – un choix attendu – mais Piastri, troisième, en pneus durs. Un pari inattendu, immédiatement renforcé par le dépassement de l’Australien sur son coéquipier dans le virage 9 dès le premier tour, une manœuvre quasi chorégraphiée.
Ce plan a mis fin aux espoirs de Red Bull de piéger les deux MCL39 dans le trafic. Piastri, sur un relais plus long, empêchait Verstappen de créer l’écart nécessaire pour intercaler suffisamment de voitures entre lui et Norris, ce qui aurait permis au Néerlandais de viser un cinquième titre consécutif.
La manœuvre s’est révélée décisive. McLaren a neutralisé les options tactiques de Verstappen pendant toute la course, au point que le pilote Red Bull n’a même pas tenté de modifications stratégiques dans les derniers tours.
Norris, qui n’avait besoin que d’un podium pour coiffer sa première couronne mondiale, a assuré sa position en s’arrêtant tôt, puis en effectuant un second arrêt pour contenir Charles Leclerc dans les derniers kilomètres.
Après l’arrivée, le nouveau champion du monde a salué le rôle déterminant de Piastri, qui a forcé Verstappen à combattre « sur deux fronts ». Une approche que Laurent Mekies a résumé en deux mots : « très intelligent ».
« Oui, en effet, nous l’avons été », a répondu le directeur de l’écurie Red Bull lorsqu’il a été interrogé par les médias, pour savoir s’il avait été surpris de voir la deuxième McLaren prendre le départ avec des pneus durs. « Je pense que c’était assez intelligent de leur part. »
Réfléchissant à ce que cela signifiait pour l’équipe de Milton Keynes sur son mur des stands, il a expliqué que cela la rendait vulnérable à plusieurs égards, McLaren pouvant bénéficier d’une plus grande flexibilité tactique.
« Cela leur a donné beaucoup d’options et nous a finalement offert deux scénarios pour lutter pour la victoire », a déclaré le Français. « Donc, oui, nous ne nous y attendions pas. »
