Verstappen estime que le simulateur surpassera bientôt le karting pour former les futurs pilotes

Max Verstappen a affirmé que les jeunes talents du sport automobile gagneraient davantage à investir dans un simulateur de course haut de gamme que dans une carrière traditionnelle en karting. Depuis des décennies, le karting est considéré comme la voie royale pour débuter en compétition : des championnats internationaux, un apprentissage du pilotage roue contre roue et un passage progressif vers les monoplaces. Pourtant, l’évolution technologique bouleverse désormais cette trajectoire classique.

Le quadruple champion du monde fait partie des nombreux pilotes professionnels à passer un temps considérable sur un simulateur. Verstappen roule régulièrement avec son équipe virtuelle, même lors des week-ends sans Grand Prix, et attribue une partie de son sens du pilotage et de ses réflexes à ce travail numérique. Invité du podcast Pelas Pistas, il s’est entretenu avec Gabriel Bortoleto, lui aussi passionné par le simracing.

Interrogé sur l’importance comparative d’une immersion totale dans le karting — 300 jours par an — ou sur un simulateur durant la même période, Verstappen n’a pas hésité : « Oubliez le karting. » Pour lui, un simulateur moderne offre un niveau de réalisme suffisant pour apprendre les bases essentielles : gestion du freinage, précision du volant, compréhension de la dynamique du véhicule et répétition quasi infinie sans les coûts astronomiques du karting.

Selon Verstappen, l’accès financier joue un rôle clé. Le karting de haut niveau est devenu extrêmement coûteux, nécessitant des budgets dépassant souvent ceux de certaines formules juniors. Un simulateur, bien qu’exigeant un investissement initial, offre ensuite un entraînement illimité, sans coûts logistiques, sans pneus à changer et sans déplacements permanents. Il insiste également sur le fait que les simulateurs de compétition ont atteint une finesse telle qu’ils permettent aux jeunes de développer un niveau de préparation comparable à celui des pilotes déjà en formule.

Même si Verstappen reconnaît que le karting reste utile pour apprendre le combat rapproché et le comportement réel d’un châssis, il voit l’avenir du sport automobile reposer en grande partie sur le simracing, qui pourrait devenir la nouvelle porte d’entrée pour les générations futures.

« C’est le problème avec notre sport : quand on grandit en jouant au football, on joue avec un ballon dès son plus jeune âge. Le ballon ne change pas. Pour nous, j’ai l’impression qu’un kart n’est pas la même chose qu’une voiture de course. Avec un kart, vous apprenez les bases de la course : les départs, les dépassements, mais un kart ne se conduit pas comme une voiture. Vous êtes déjà assis de manière complètement différente, vous avez des suspensions. Avec un kart, vous devez toujours le faire glisser parce que vous avez l’essieu, il doit toujours être libre et toujours glisser. Une voiture, c’est le contraire, car pour moi, elle doit toujours être collée à l’arrière et ensuite, vous essayez de prendre autant d’avant que possible, mais en général, l’arrière doit être collé. La dynamique de conduite est donc très différente. Je dirais toujours de faire du karting pour le plaisir, mais pas comme un véritable entraînement. Le karting, c’est bien, c’est très bien pour apprendre quand on est enfant, mais à un moment donné, c’est terminé et il faut passer à autre chose. »

Verstappen a ajouté qu’il n’avait pas conduit de kart depuis 2016, au début de sa carrière en F1, mais qu’il était plus intéressé par la découverte des courses GT que par un retour à ses racines.

« Je préfère de loin piloter une voiture GT, faire des essais en GT, courir en GT ou être sur mon simulateur à la maison, me préparer pour la F1 ou faire des simulations pour ce que nous avons en Hollande », a-t-il déclaré.

Guenther Steiner – Piastri « a de bonnes chances de rejoindre une autre bonne écurie »

L’ancien directeur de Haas, Guenther Steiner, a laissé entendre qu’Oscar Piastri pourrait envisager un avenir loin de McLaren si le pilote australien ne parvient pas à décrocher le titre mondial cette saison. À trois courses de la fin du championnat, Piastri accuse un retard de 24 points sur son coéquipier Lando Norris, leader du classement, et traverse une période compliquée depuis plusieurs semaines.

Après le Grand Prix des Pays-Bas, où il comptait encore 34 points d’avance sur Norris, Piastri a progressivement perdu le rythme, enchaînant des performances décevantes qui ont totalement inversé la dynamique interne chez McLaren. L’Australien a reconnu avoir dû modifier significativement son style de pilotage lors des trois dernières courses, expliquant que la voiture ne réagissait plus de la même manière qu’en début de saison. Ce changement a eu un impact direct sur sa confiance et sur sa capacité à exploiter pleinement le potentiel de la monoplace.

Malgré un contrat longue durée signé plus tôt dans l’année, Steiner estime que Piastri ne devrait pas hésiter à envisager d’autres options si la saison se termine sans couronne mondiale. Selon lui, les performances récentes — combinées à la montée en puissance de Norris — pourraient pousser l’Australien à réfléchir à son environnement et à la compétitivité à long terme de McLaren.

Invité du podcast The Red Flags, Steiner a développé son analyse sans détour : « Surtout s’il ne remporte pas le championnat, je pense qu’il a de bonnes chances de rejoindre une autre bonne écurie », a-t-il déclaré, laissant entendre que le marché pourrait s’activer autour du jeune talent si celui-ci venait à explorer des horizons différents.

Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs top teams pourraient connaître des mouvements de pilotes dans les prochaines saisons, notamment avec l’évolution du règlement technique en 2026. Piastri, considéré comme l’un des jeunes pilotes les plus prometteurs de la grille, représenterait alors une cible potentielle très attractive.

McLaren, de son côté, mise toujours sur la stabilité de son duo pour construire son avenir, surtout après deux saisons marquées par une progression spectaculaire. La fin de championnat pourrait donc jouer un rôle déterminant, non seulement pour l’attribution du titre, mais aussi pour la dynamique interne de l’écurie et l’avenir de son prodige australien.

« C’est un bon pilote et le changement est parfois bénéfique. Il est assez jeune, il peut s’adapter. Il devrait le faire et je pense qu’il le fera. C’est mon opinion. Il a juste besoin de se ressaisir pendant l’hiver et de revenir plus fort qu’avant. Sinon, s’il ne revient pas plus fort, je pense que le mieux pour lui serait alors de changer d’équipe. Mais il pourrait revenir, car je continue à le tenir en haute estime. »

 

Alpine – Pierre Gasly se « fiche littéralement de cette saison » 2025

Pierre Gasly a réagi à la décision audacieuse prise par Alpine d’interrompre très tôt le développement de l’A525, un choix stratégique qui a profondément marqué la saison 2025 de l’équipe. Le Français a admis que, malgré les frustrations provoquées par une voiture souvent en bas de grille, il comprend totalement – et soutient – ce pari à long terme.

L’écurie basée à Enstone a en effet choisi de concentrer l’essentiel de ses ressources sur la préparation du nouveau règlement moteur prévu pour 2026, une révolution technologique qui verra les groupes motopropulseurs fonctionner avec 50 % d’énergie électrique et 50 % de combustion interne. Ce changement s’accompagne d’une décision majeure : Alpine cessera de produire ses propres moteurs et deviendra une écurie cliente de Mercedes pour la prochaine ère réglementaire.

Ce réalignement stratégique a toutefois eu des conséquences directes sur les performances de l’équipe en 2025. Avec un développement quasiment gelé dès le printemps, Gasly et son coéquipier Franco Colapinto ont régulièrement dû composer avec l’une des voitures les moins compétitives du plateau, rendant chaque point marqué particulièrement difficile à aller chercher.

Malgré cette situation éprouvante, Gasly défend pleinement le choix de son équipe. L’objectif de placer toutes les ressources sur 2026 lui paraît prioritaire :

« Si cela me permet d’obtenir de meilleurs résultats l’année prochaine, je me fiche littéralement de cette saison, et cela en vaudra la peine », a déclaré le pilote français, soulignant qu’un sacrifice à court terme peut être la clé d’un bond en avant à long terme.

Alpine espère ainsi se repositionner dans la nouvelle ère technique de la F1, après plusieurs saisons décevantes et un recul progressif dans la hiérarchie. Gasly, quant à lui, mise sur un futur plus compétitif et considère que les efforts mis en 2026 offriront enfin une plateforme solide pour revenir dans la bataille du milieu de grille – voire plus haut.

« Car la réalité est que ce pour quoi nous aurions pu nous battre cette année n’est toujours pas suffisant pour nous. Et ces quelques semaines ou mois pourraient nous donner une longueur d’avance sur certaines autres équipes et nous apporter un bien meilleur succès, ce qui est finalement ce que nous recherchons. Donc, oui, je soutiens pleinement l’équipe dans ce que nous avons fait. C’est un peu radical, mais parfois, pour atteindre l’excellence, il faut faire des choix difficiles. »

Villeneuve met en garde Ferrari contre une ambiance interne « incontrôlable »

Le champion du monde 1997, Jacques Villeneuve, a tiré la sonnette d’alarme concernant la situation interne de Ferrari, estimant que l’atmosphère au sein de la Scuderia pourrait devenir « incontrôlable » si les difficultés actuelles persistent. L’équipe italienne traverse en effet une période délicate : aucune victoire depuis le début de la saison et un Grand Prix du Brésil catastrophique, au cours duquel Lewis Hamilton et Charles Leclerc ont tous deux été contraints à l’abandon.

À la suite de cette débâcle, le président de Ferrari, John Elkann, n’a pas hésité à pointer du doigt ses pilotes en déclarant qu’ils devraient « parler moins » et davantage « se concentrer » sur le pilotage. Une sortie médiatique qui a surpris et divisé, et qui, selon Villeneuve, pourrait avoir des conséquences non négligeables sur la dynamique interne de l’équipe.

Interrogé sur cette prise de position, l’ancien champion du monde s’est montré perplexe quant à l’intention réelle d’Elkann.
« Nous vivons à une époque où tout est exagéré, que ce soit sur les réseaux sociaux ou à travers des analyses excessives », a déclaré Villeneuve, dans des propos relayés par Speedweek. Il s’est demandé pourquoi le président de Ferrari avait ressenti le besoin de s’exprimer si frontalement, soulignant que ce type de communication publique peut accentuer la pression et détériorer davantage les relations internes.

Pour Villeneuve, Ferrari doit impérativement trouver un équilibre entre exigences sportives et cohésion interne, sous peine de voir l’ambiance se tendre encore davantage, au point de devenir difficile à maîtriser. Alors que la Scuderia s’efforce déjà de comprendre ses problèmes de performance, l’ajout d’une crise de confiance au sein de l’équipe serait loin d’être idéal à l’approche de la dernière phase de la saison.

« Mais je ne vois pas en quoi ces commentaires sont censés être utiles, surtout pour promouvoir une attitude positive, car Leclerc et Hamilton sont unis derrière leur équipe. Tous deux ont utilisé leurs réseaux sociaux pour appeler à l’unité. De toute évidence, l’ambiance chez Ferrari n’est pas bonne, ce qui n’est pas surprenant. Il n’y a pas eu de victoire depuis des années. Les attentes étaient élevées cette année, donc la déception est immense. C’est pourquoi les émotions sont vives. Le problème, c’est que lorsque ce genre de choses est relayé par les médias, cela tourne mal, et ce n’est jamais bon. Ensuite, les choses deviennent incontrôlables. »

Hamilton a été recruté par Ferrari cette année après une longue et fructueuse collaboration avec Mercedes, mais ce partenariat n’a jusqu’à présent pas donné de résultats prometteurs. Villeneuve a affirmé que Ferrari devait faire attention à la manière dont elle traitait le septuple champion au sein de l’équipe, sous peine de risquer une rupture délicate.

« Ferrari doit vraiment faire attention, car la frontière est mince. Nous avons vu ce qui est arrivé à Prost, Mansell et presque tous les autres pilotes à forte personnalité chez Ferrari. Ce serait vraiment dommage que cela se termine à nouveau ainsi. »

Norris explique sa stratégie pour gérer la dernière ligne droite du championnat

En tête du championnat du monde avec 24 points d’avance sur Oscar Piastri et 49 points sur Max Verstappen, Lando Norris aborde les trois dernières courses de la saison avec l’objectif de décrocher son premier titre en F1. Il reste encore 83 points à distribuer lors des Grands Prix de Las Vegas, Qatar (week-end sprint) et Abu Dhabi, ce qui place le pilote McLaren dans une position idéale : même en terminant systématiquement derrière son coéquipier, il serait mathématiquement champion.

Mais la fin de saison représente un véritable marathon physique et mental. Les 21 premières manches ont mis tout le paddock à rude épreuve, et l’enchaînement Las Vegas – Qatar implique un décalage horaire de 11 heures, le plus important du calendrier. À cela s’ajoutent les risques de fatigue, de maladies et un calendrier condensé de trois courses en trois semaines.

Interrogé sur la manière dont il compte préserver son énergie pour ce moment crucial de sa carrière, Norris a souligné l’importance de son entourage :

« J’ai simplement une bonne équipe qui me dit quoi faire. C’est aussi simple que ça, vraiment », a déclaré le pilote aux 11 victoires en Grands Prix.

Le Britannique a détaillé à quel point sa vie allait être réglée comme du papier à musique pendant cette période, son entourage proche, qui selon lui le connaît mieux que lui-même, contrôlant son emploi du temps.

« J’ai de très bons entraîneurs, un groupe de personnes formidables autour de moi qui, d’une certaine manière, me connaissent mieux que je ne me connais moi-même, et qui savent donc combien de jours de repos je devrais prendre, quand je dois travailler plus, quand je dois travailler moins, quand je dois dormir plus, dormir moins, etc. », a-t-il ajouté. « Oui, mon équipe est probablement la clé de tout cela. »

Mohammed Ben Sulayem seul candidat à la présidence de la FIA

La FIA a confirmé que Mohammed Ben Sulayem est le seul candidat éligible pour la prochaine élection présidentielle, scellant pratiquement sa reconduction à la tête de l’instance dirigeante du sport automobile.

Ben Sulayem, élu pour la première fois fin 2021 en succession de Jean Todt, qui avait effectué le maximum de trois mandats, se retrouve sans opposition malgré l’intérêt affiché plus tôt cette année par plusieurs personnalités souhaitant se présenter contre lui.

Cependant, ces candidatures alternatives se sont heurtées à une exigence structurelle stricte de la FIA : toute liste présidentielle doit comporter 10 membres, dont sept vice-présidents chargés du sport, chacun représentant une région du globe définie par la fédération.

C’est l’exigence liée au vice-président pour l’Amérique du Sud qui a rendu impossible la constitution de listes concurrentes. Lors de la publication des candidats éligibles au Conseil mondial du sport automobile, la FIA n’a retenu qu’un seul nom pour cette région : Fabiana Ecclestone, épouse de l’ancien patron de la F1, Bernie Ecclestone, et membre de l’équipe de Ben Sulayem.

Cette situation a eu pour conséquence directe d’empêcher tout autre candidat de déposer une liste complète et donc conforme aux règles électorales, laissant Ben Sulayem seul prétendant légitime au scrutin.

L’absence d’opposition soulève déjà des commentaires au sein du paddock et parmi certains membres de la FIA, certains observateurs estimant que le processus électoral est devenu difficilement accessible pour de nouveaux candidats. D’autres y voient simplement une validation du soutien interne dont bénéficie Ben Sulayem depuis le début de son mandat, malgré plusieurs controverses ayant marqué son passage à la présidence.

 Liste de Mohammed Ben Sulayem (FIA)

Nom

Poste

Mohammed Ben Sulayem (Émirats arabes unis)

Président de la FIA

Carmelo Sanz De Barros (Espagne)

Président du Sénat

Timothy Shearman (Canada)

Vice-président délégué pour la mobilité automobile et le tourisme

Malcolm Wilson (Royaume-Uni)

Vice-président délégué pour le sport

Abdulla al-Khalifa (Bahreïn)

Vice-président pour le sport (Moyen-Orient et Afrique du Nord)

Rodrigo Rocha (Mozambique)

Vice-président pour le sport (Afrique)

Daniel Coen (Costa Rica)

Vice-président pour le sport (Amérique du Nord)

Fabiana Ecclestone (Brésil)

Vice-présidente pour le sport (Amérique du Sud)

Lung-Nien Lee (Singapour)

Vice-président pour le sport (Asie-Pacifique)

Manuel Aviñó (Espagne)

Vice-président pour le sport (Europe)

Anna Nordkvist (Suède)

Vice-présidente pour le sport (Europe)

 

Sergio Perez au volant d’une Ferrari noire à Imola

Sergio Perez a participé à la première des deux journées d’essais pour la nouvelle écurie de F1 de Cadillac, au volant d’une Ferrari SF-23 à Imola, alors que le constructeur américain prépare son entrée dans le championnat en 2026.

Le pilote mexicain a pris le volant d’une version noircie de la Ferrari 2023, dans le cadre d’un test opérationnel destiné à familiariser l’équipe avec les routines d’une écurie de Formule 1. Cadillac, qui ne dispose pas encore de sa propre monoplace, bénéficie du prêt du châssis et des moteurs par Ferrari, avec ce partenariat prévu pour durer au moins trois saisons.

Cette opération permet à Cadillac d’acquérir une expérience essentielle dans des domaines tels que les opérations de garage, la communication en piste et la gestion des données, avant que l’équipe ne dispose de sa propre voiture lorsque les nouvelles règles techniques de 2026 entreront en vigueur.

Pour Perez, qui n’avait pas piloté de F1 depuis près d’un an après son départ de Red Bull à la fin de 2024, cette session représente également une opportunité de retrouver le rythme de la compétition et de tester sa condition physique. Le sextuple vainqueur de Grand Prix a été vu avec une combinaison et un casque entièrement noirs, signe de la discrétion du test et de son objectif principal : se préparer aux essais officiels de janvier.

« Je pense que c’est formidable de pouvoir rouler et le timing est parfait, car c’est juste avant les essais de janvier », a déclaré Perez à F1.com à l’issue de cette première journée.

« Au cours de ces deux jours, sur le plan physique, je veux voir ce que j’ai perdu et ce sur quoi je dois travailler. Cela me donnera une très bonne indication pour l’hiver, afin de pouvoir me concentrer sur ces aspects. »

Avant de se rendre à Imola, Perez a passé un test d’ajustement du siège au siège de Ferrari à Maranello. Il doit terminer sa deuxième journée d’essais le vendredi 14 novembre. Si ces essais permettent à Perez de se réacclimater aux voitures de F1, Cadillac se concentre principalement sur le développement de sa structure opérationnelle. L’équipe utilise ces deux jours comme une répétition générale avant les essais de pré-saison et ses débuts en course, simulant tous les aspects d’un week-end de Grand Prix, y compris les arrêts au stand, l’analyse des données et la communication au sein de l’équipe.

Le Halo, une protection conçue pour résister à 12 tonnes

L’introduction du Halo en 2018 est l’un des changements les plus controversés, mais indéniablement les plus cruciaux, en matière de sécurité dans l’histoire de la Formule 1. Structure de protection du cockpit en titane, le Halo est conçu pour dévier les débris lourds et protéger la tête du pilote lors d’une collision. Sa mise en place a soulevé des débats sur l’esthétique des monoplaces et la philosophie des cockpits ouverts, mais les faits ont rapidement prouvé sa nécessité.

Le Halo a démontré son efficacité à plusieurs reprises. L’incident le plus spectaculaire est survenu au Grand Prix de Belgique 2018, lors du départ, lorsque la McLaren de Fernando Alonso a été projetée par-dessus la Sauber de Charles Leclerc. Sans le Halo, la roue d’Alonso aurait frappé directement la tête de Leclerc. Plus récemment, au Grand Prix de Bahreïn 2020, le Halo a joué un rôle essentiel en déviant les glissières de sécurité dans l’accident terrifiant de Romain Grosjean, lui sauvant la vie en garantissant un espace vital lors de l’impact et de l’incendie qui a suivi.

D’un point de vue technique, le Halo est une structure en titane pesant environ 7 kilogrammes, capable de supporter une charge équivalente au poids d’un bus à impériale (environ 12 tonnes). Sa conception a nécessité des années de recherche et de tests rigoureux, gérés par la FIA, pour garantir qu’il n’obstrue pas la vision du pilote et qu’il ne compromette pas l’extraction rapide du pilote en cas d’urgence. Initialement impopulaire, le Halo est désormais considéré comme un élément de sécurité non négociable, ayant établi une nouvelle norme pour la protection des pilotes dans toutes les catégories de monoplaces.

Stats F1 – Les pilotes qui coûtent le plus cher aux écuries en 2025

Découvrez le classement des 10 pilotes ayant causé le montant le plus élevé de dégâts après des crashs cette saison.

Top 10 

Position (Brésil)

Pilote

Dommages (€)

1er

Gabriel Bortoleto

3,1 millions

2e

Yuki Tsunoda

2,9 millions

3e

Lando Norris

2,3 millions

4e

Lance Stroll

2,1 millions

5e

Jack Doohan

1,9 million

6e

Charles Leclerc

1,7 million

7e

Oscar Piastri

1,6 million

8e

Isack Hadjar

1,5 million

9e

Franco Colapinto

1,4 million

10e

Liam Lawson

1,4 million

 

La F1 conclut un partenariat historique avec la F1 Academy

La Formule 1 a officialisé un « accord historique » avec la F1 Academy, confirmant l’engagement de toutes ses équipes actuelles dans un partenariat pluriannuel avec la série féminine.

Cet accord garantit que les dix équipes actuelles de F1 continueront de soutenir la F1 Academy en sponsorisant à la fois une livrée et un pilote pour plusieurs saisons à venir. Parmi elles, Cadillac, qui fera ses débuts en Formule 1 en 2026, étendra également son engagement à la F1 Academy dès 2027, en rejoignant la grille en tant que sponsor officiel.

En parallèle, la F1 Academy a annoncé un changement de règlement majeur pour la saison 2027. Les pilotes ayant participé aux deux saisons précédentes pourront bénéficier d’une dérogation spéciale, leur permettant de concourir pour une troisième saison dans la série. Cette mesure ne s’appliquera toutefois qu’aux pilotes dont les performances démontrent un fort potentiel de progression, garantissant que seuls les talents les plus prometteurs prolongeront leur apprentissage au sein de la catégorie.

L’accord marque une étape importante dans le développement de la F1 Academy, renforçant le lien entre la Formule 1 et la série réservée aux femmes, tout en offrant davantage de stabilité et d’opportunités de carrière pour les jeunes pilotes féminines.

Soulignant le soutien de la grille de F1, la directrice générale de la F1 Academy, Susie Wolff, a déclaré : « L’engagement de soutien à long terme des dix équipes actuelles de Formule 1 et l’ajout de Cadillac à notre grille à partir de 2027 envoient un message fort sur l’avenir de la F1 Academy. Nous ne nous contentons pas de fournir une plateforme à la génération actuelle de pilotes féminines ; ensemble, nous construisons une voie pour soutenir les générations de talents à venir. Nous continuons d’être impressionnés par la richesse des talents féminins issus du monde du karting et sommes encouragés par la croissance et la force du vivier de talents émergents. Une attention accrue portée au développement individualisé des talents, notamment la possibilité pour les pilotes à fort potentiel de participer à trois saisons maximum, permettra aux pilotes les plus prometteurs de bénéficier du soutien et de la plateforme nécessaires pour réaliser pleinement leur potentiel, tout en garantissant que le plateau de la F1 Academy compte toujours les meilleurs talents féminins. »

Lewis Hamilton : unique, authentique, influent et commercialisable

Limiter l’influence de la star de F1 à ses succès sur les circuits ne rendrait pas justice à l’impact d’un athlète générationnel qui a transcendé le sport automobile.

« Tout d’abord, toutes mes félicitations à Max et à son équipe. »

Les premiers mots de Lewis Hamilton à la suite de l’un des moments les plus controversés de l’histoire du sport résument parfaitement le courage d’un homme habitué à surmonter les obstacles.

L’honnêteté et l’authenticité sont des facteurs clés de la commercialisation d’un athlète moderne, et ces traits de caractère ne se développent nulle part ailleurs aussi profondément que face à l’adversité.

Hamilton s’est vu refuser un huitième titre mondial de Formule 1 record à la fin du Grand Prix d’Abu Dhabi 2021 par une décision sans précédent du directeur de course Michael Masi de ne pas tenir compte des règlements écrits concernant les redémarrages de la voiture de sécurité, ce qui a finalement permis à son rival de longue date, Max Verstappen, de remporter la victoire dans le dernier tour.

Il semble étrange que l’un des moments les plus marquants d’une carrière en Formule 1 qui compte sept championnats du monde soit celui où il n’a pas gagné. Après tout, il s’agit du pilote de Formule 1 le plus titré de tous les temps. Mais les athlètes sont si souvent jugés sur leurs succès, surtout aujourd’hui, où les discussions sur le « GOAT » semblent prendre le pas sur les débats nuancés, qu’il est facile de négliger leur comportement en cas de défaite.

On a beaucoup parlé de l’éducation populaire de Hamilton dans une cité HLM de Stevenage : son père a dû cumuler plusieurs emplois pour financer sa carrière junior avant qu’il ne soit repéré par Mercedes et McLaren à l’âge de 13 ans.

Hamilton est également le premier et le seul pilote noir à avoir participé à la Formule 1, une statistique qui ne semble pas près de changer. Cela a fait de Hamilton une figure isolée au sein de la Formule 1, en particulier au cours de ses premières années, et a façonné la manière dont il est devenu le défenseur social qu’il est aujourd’hui.

On pourrait affirmer que peu de personnalités du monde du sport ont connu un parcours similaire à celui de Hamilton, un parcours qui a fait de lui un individu unique, authentique, influent et commercialisable.

Il n’est donc pas surprenant qu’il ait été nommé athlète le plus commercialisable au monde en 2025, devenant ainsi le quatrième sportif à figurer en tête du classement annuel de SportsPro pour la deuxième fois de sa carrière.

Audi affiche ses ambitions en F1, « Nous voulons gagner »

Le PDG d’Audi, Gernot Döllner, a présenté une vision ambitieuse pour l’avenir de la marque en Formule 1 lors du dévoilement de la première livrée « R26 Concept » à Munich. À l’approche de son entrée officielle en 2026, le constructeur allemand entend se hisser rapidement parmi les acteurs majeurs du paddock.

Audi remplacera l’entité Sauber, engagée sous le nom de Stake ces deux dernières saisons, et aborde cette nouvelle ère avec une structure entièrement remaniée. L’équipe pourra compter sur Nico Hülkenberg et Gabriel Bortoleto, déjà confirmés pour 2026, ainsi que sur un encadrement solide avec Jonathan Wheatley au poste de directeur d’équipe et Mattia Binotto en tant que PDG de la structure F1.

Mais c’est surtout par l’ambition exprimée par Döllner que le projet se distingue. Audi deviendra non seulement une équipe d’usine, mais aussi un constructeur de moteurs, alors que la Formule 1 s’apprête à entrer dans une nouvelle ère technique avec le remaniement des réglementations hybrides prévu pour l’intersaison.

« En entrant dans le monde du sport automobile de haut niveau, Audi fait une déclaration claire et ambitieuse », a déclaré Döllner. « C’est le prochain chapitre du renouveau de l’entreprise. »

Avec un programme technologique massif, une structure compétitive et des attentes élevées fixées dès le départ, Audi annonce clairement son intention de s’imposer durablement au sein d’une F1 en pleine mutation.

« La Formule 1 sera un catalyseur pour le changement vers une Audi plus légère, plus rapide et plus innovante. »

Döllner s’est fixé pour objectif de se battre pour le titre d’ici 2030, ce qui laissera à l’équipe seulement quatre saisons pour passer du milieu du classement à la tête de la grille.

Il a ajouté : « Nous ne nous lançons pas dans la Formule 1 juste pour être présents. Nous voulons gagner. En même temps, nous savons qu’on ne devient pas une équipe de pointe en Formule 1 du jour au lendemain. Il faut du temps, de la persévérance et une remise en question incessante du statu quo. D’ici 2030, nous voulons nous battre pour le titre de champion du monde. »

Calendrier F1 – La demande n’a jamais été si importante pour les hôtes d’un GP

Le calendrier de la Formule 1 est la source de revenus la plus fiable et la plus lucrative pour Liberty Media, grâce aux droits d’hôte (ou frais de promotion) payés par les circuits. Ces frais représentent la somme que l’organisateur local doit verser à la F1 pour avoir le privilège d’accueillir un Grand Prix. C’est l’épine dorsale du modèle économique de la F1.

La demande mondiale pour accueillir une course n’a jamais été aussi forte. Cette concurrence féroce a permis à la F1 de négocier des contrats mirobolants, en particulier avec les nouveaux marchés :

Le Modèle des Nouveaux Marchés : Des pays comme l’Arabie Saoudite, le Qatar ou l’Azerbaïdjan ont signé des contrats très longs (souvent plus de 10 ans) avec des frais annuels pouvant dépasser les 50 millions de dollars. Ces pays utilisent la F1 comme un outil de soft power et de diversification économique (Vision 2030), peu préoccupés par la rentabilité immédiate des ventes de billets.

Les Courses Historiques : Les circuits européens traditionnels (comme Spa ou Monza) ne peuvent pas rivaliser avec ces sommes. Ils doivent souvent alterner les années ou négocier des frais plus bas en faisant valoir leur histoire et la ferveur locale. Le défi pour la F1 est de maintenir cet équilibre entre les chèques des nouveaux organisateurs et la tradition européenne.

L’Effet Las Vegas/Miami : Les nouveaux GP américains sont des hybrides, combinant des frais d’hôte élevés avec des revenus massifs générés par les billets, l’hospitalité et les partenariats locaux.

La Guerre des Grands Prix signifie que pour chaque place sur le calendrier, une douzaine de villes postulent. Cela garantit un flux de revenus constant et croissant, essentiel pour la redistribution des primes aux équipes. L’emplacement sur le calendrier est donc non seulement une question sportive, mais aussi un enjeu commercial colossal.

F1 – Audi dévoile ses couleurs et la « R26 Concept » pour son arrivée en 2026

Audi a officiellement présenté sa nouvelle écurie de Formule 1 à Munich, marquant une étape majeure en vue de son entrée sur la grille en 2026. Le constructeur allemand intégrera le championnat en reprenant l’entité Sauber, actuellement engagée sous la bannière Stake, et fera ainsi son retour au plus haut niveau du sport automobile pour la première fois depuis l’ère précédant la Seconde Guerre mondiale.

Fort d’une histoire profondément ancrée dans le sport mécanique, Audi aborde ce nouveau défi au moment où la discipline s’apprête à vivre une transformation d’ampleur. Les profondes révisions du règlement technique, tant pour les moteurs que pour les châssis, entreront en vigueur cet hiver et redessineront les standards de performance en F1.

C’est dans ce contexte que l’écurie basée à Hinwil, désormais dirigée par le PDG Mattia Binotto et le directeur d’équipe Jonathan Wheatley, a levé le voile sur une livrée inaugurale baptisée « R26 Concept ». Plus qu’un simple exercice esthétique, cette présentation symbolise l’ouverture d’un nouveau chapitre dans l’histoire de Sauber et le début de l’ère Audi en Formule 1.

Côté pilotes, la structure allemande misera sur la continuité en reconduisant Nico Hülkenberg et Gabriel Bortoleto pour la saison prochaine. Tous deux auront pour mission d’accompagner l’écurie dans ses premières années sous les couleurs Audi, avec l’ambition de progresser dans la hiérarchie et de capitaliser sur la montée en puissance promise par le futur groupe motopropulseur développé en interne.

Avec son lancement officiel, sa direction consolidée et une identité visuelle repensée, Audi affiche clairement ses intentions : s’installer durablement dans le paysage de la F1 et devenir, à terme, un acteur majeur de la nouvelle ère qui s’ouvre.

Red Bull tease un possible changement de livrée à l’aube de l’ère Ford

Red Bull a laissé planer le doute sur une possible évolution de la livrée de ses monoplaces, alors que l’écurie s’apprête à débuter sa première saison aux côtés de Ford en tant que partenaire moteur. Le sextuple champion du monde des constructeurs a confirmé qu’il dévoilerait son look 2026 à Détroit, berceau historique du constructeur américain, lors d’un événement organisé à la mi-janvier, simultanément avec Racing Bulls.

Dans le visuel publié sur les réseaux sociaux pour annoncer la date du 15 janvier, les observateurs ont remarqué la présence d’un ancien logo de l’équipe, affiché au bas de l’image. Contrairement au logo actuel, souligné de jaune depuis 2016, celui-ci présente une bordure blanche plus épaisse, rappelant l’identité visuelle vue pour la dernière fois sur la RB11 en 2015. Ce détail a immédiatement relancé les spéculations quant à un retour à un design plus rétro ou à une refonte plus marquée.

Depuis près d’une décennie, Red Bull n’a apporté que des ajustements minimes à sa livrée, devenue un élément central de son identité et indissociable de ses succès récents avec Max Verstappen. Le quadruple champion du monde lui-même avait exprimé son désir de voir l’écurie tenter quelque chose de nouveau, un souhait largement partagé par les fans.

L’arrivée de Ford constitue une occasion idéale pour revoir les codes esthétiques de l’équipe de Milton Keynes, à l’heure où la F1 s’apprête à entrer dans une nouvelle ère technologique en 2026. Si Red Bull n’a rien confirmé officiellement, le choix du logo utilisé pour cette annonce laisse entrevoir un possible virage visuel, potentiellement destiné à marquer ce nouveau partenariat stratégique.

Reste à savoir si l’écurie optera pour un changement radical ou pour une modernisation subtile de sa charte graphique. Quoi qu’il en soit, l’événement de janvier est d’ores et déjà très attendu par les supporters, impatients de découvrir la première Red Bull conçue pour l’ère Ford.

Le nouvel eldorado des revenus F1

L’évolution du business de la F1 est désormais fortement orientée vers la durabilité, l’innovation technologique et l’expansion géographique. La Formule 1 reconnaît la nécessité de s’adapter aux enjeux environnementaux et cherche à se positionner comme un laboratoire pour des solutions de mobilité durable.

Le Virage Écologique et Technologique

La F1 s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. Le principal levier de cet engagement est l’introduction, prévue pour la réglementation moteur de 2026, des carburants 100% durables (e-fuels). Ces carburants sont conçus pour être neutres en carbone, ce qui permet à la F1 de maintenir son architecture de moteur à combustion interne tout en proposant une solution de décarbonation applicable à des millions de voitures dans le monde. Cette transition technologique attire de nouveaux constructeurs, comme Audi et le retour de Ford avec Red Bull, désireux d’utiliser la F1 pour valider leur expertise en matière de carburants avancés et de systèmes hybrides améliorés (50% de puissance électrique prévue en 2026).

Expansion et Nouvelles Franchises

L’engouement mondial a créé une forte demande pour de nouvelles courses, notamment dans des zones stratégiques pour le business (comme l’Asie et le Moyen-Orient), et a permis de renforcer la présence sur des marchés lucratifs (comme les États-Unis). L’attractivité des équipes en tant que franchises est montée en flèche. La valeur moyenne d’une écurie F1 est estimée à plus d’un milliard de dollars, les équipes d’élite (Ferrari, Red Bull, Mercedes) dépassant largement ce seuil.

Cette valorisation attire de nouveaux investisseurs et des candidats à l’entrée comme Andretti Global, qui a été en discussion pour rejoindre la grille. Le droit d’entrée pour une nouvelle écurie a été fixé à 200 millions de dollars (une somme destinée à compenser les équipes existantes pour la dilution des primes de revenus), ce qui témoigne de la santé financière robuste de la discipline. Le business de la F1 se dirige vers un modèle de ligue sportive nord-américaine : exclusif, profitable et axé sur la technologie de pointe au service d’un spectacle mondial.

Jenson Button recadre John Elkann après ses critiques envers les pilotes Ferrari

Jenson Button, champion du monde de F1 2009, a réagi aux remarques sévères formulées par le président de Ferrari, John Elkann, à l’encontre de Charles Leclerc et Lewis Hamilton. L’écurie italienne sort d’un Grand Prix de São Paulo particulièrement difficile, marqué par un double abandon et un week-end sans le moindre point.

À l’issue de la course, Elkann avait déclaré aux médias italiens que ses pilotes devaient « se concentrer sur la conduite et parler moins », une critique perçue comme un rappel à l’ordre public. Hamilton et Leclerc ont ensuite semblé répondre indirectement au président de 49 ans par leurs propres déclarations.

Button, qui a tiré sa révérence en tant que pilote lors des 8 Heures de Bahreïn le week-end dernier, s’est exprimé à son tour. Dans un commentaire publié sur Instagram, il a reproché à Elkann son attitude, estimant que « John devrait peut-être montrer l’exemple ».

Ce nouvel épisode intervient alors que Ferrari a glissé à la quatrième place du championnat des constructeurs. L’écurie de Maranello est également la seule du quatuor de tête à ne pas avoir remporté le moindre Grand Prix cette saison.

Toto Wolff en discussions pour céder une part minoritaire de Mercedes, vers une valorisation record

Toto Wolff serait engagé dans des discussions visant à vendre une petite partie de sa participation dans l’écurie Mercedes, une opération qui pourrait établir un nouveau record de valorisation pour une équipe de Formule 1. L’Autrichien détient actuellement 33 % des parts, un tiers du capital total partagé avec Mercedes-Benz et INEOS. Selon Sportico, les négociations portent sur la vente d’une « part à un chiffre » de sa participation.

Le Financial Times rapporte que George Kurtz, PDG du sponsor majeur CrowdStrike et dirigeant de la société de cybersécurité du même nom, serait en passe d’acquérir environ 5 % des parts. Si l’accord se concrétise, Mercedes serait alors valorisée aux alentours de 6 milliards de dollars (environ 4,5 milliards de livres sterling), dépassant nettement l’estimation récente de 4,7 milliards de dollars (3,5 milliards de livres sterling) accordée à McLaren lors d’une cession d’actions.

Interrogé par RacingNews365, l’écurie a réagi par le biais d’un porte-parole, choisissant de ne pas commenter l’affaire. « La gouvernance de l’équipe restera inchangée et les trois partenaires — Mercedes-Benz, Toto et INEOS — demeurent pleinement engagés dans la poursuite du succès de Mercedes-Benz en Formule 1 », a indiqué la formation basée à Brackley.

Arrivé en 2013 après son départ de Williams, Toto Wolff a cumulé les rôles d’investisseur, de directeur d’équipe et de PDG, accompagnant Mercedes dans sa période la plus dominante de l’ère hybride. Les documents publiés par Companies House, le registre officiel des sociétés britanniques, montrent que l’écurie a enregistré un bénéfice de 120 millions de livres sterling en 2024, confirmant sa solidité financière au sortir d’une décennie marquée par de nombreux titres mondiaux.

Voici la vision de Mercedes de son avenir en termes de design

Mercedes-Benz a dévoilé la Vision Iconic, un concept-car audacieux qui allie son histoire passée à un avenir électrique high-tech. Pour un constructeur automobile aussi ancien que Mercedes, préserver son héritage tout en innovant représente un défi majeur et une étape importante.

Le Vision Iconic est un véhicule élégant à deux portes qui se caractérise par un capot spectaculairement long et une cabine fortement inclinée qui rappellent les luxueuses voitures de grand tourisme des années 1930. Même la calandre avant est éclairée, un détail emprunté au nouveau GL électrique, soulignant l’objectif de Mercedes de mélanger les « éléments stylistiques » de son histoire avec le design moderne des véhicules électriques.

Éléments de design classiques

La Vision Iconic rend hommage à l’âge d’or de Mercedes. Son profil est dominé par un capot extrêmement long, un toit fluide et des roues énormes. Elle s’inspire en partie des coupés Art déco des années 1930, comme la Mercedes SSK et la 500K.

Derrière les portes, la carrosserie est claire, ce qui permet de polir la bande chromée le long du bas de caisse et les élégantes fenêtres en forme de meurtrière. L’arrière s’effile en une forme de queue de bateau avec des feux arrière horizontaux minces, qui rappellent la Mercedes 300 SL Gullwing de 1954.

Calandre et éclairage

La face avant de la Vision Iconic est dominée par une grande calandre rétroéclairée et un ornement en forme d’étoile lumineuse. Elle semble utiliser la récente calandre Mercedes Benz qui comporte des milliers de minuscules LED carrées. Même l’ornement à trois branches sur le capot est éclairé sur ce concept, prolongeant la lueur de la calandre jusqu’à l’extrémité du long nez.

La calandre est flanquée de phares effilés et pointus qui font écho au motif de l’étoile Mercedes, tandis que des prises d’air et des garnitures discrètes confèrent au design une grande pureté. Ces éléments d’éclairage audacieux s’inspirent de ceux que l’on trouve sur le nouveau GLC électrique et les modèles à venir, reliant la Vision Iconic à la gamme actuelle de véhicules électriques Mercedes.

Un habitacle digne d’un salon

À l’intérieur, le Vision Iconic allie luxe classique et touches futuristes. La pièce maîtresse est un tableau de bord en verre incurvé appelé « Zeppelin », qui abrite une série de petits cadrans et horloges analogiques. L’un de ces cadrans porte le logo Mercedes et sert de compagnon IA.

Devant le conducteur se trouve un grand volant à quatre branches de style vintage. Les matériaux utilisés dans l’habitacle soulignent le thème rétro-luxe : à l’avant, une banquette unique recouverte de velours bleu riche, le sol recouvert d’une marqueterie bleue et dorée complexe, et des accents tels que des garnitures en nacre et des poignées en laiton poli ajoutent une touche d’opulence d’antan.

Efficacité solaire

Sous sa carrosserie noire brillante, la Vision Iconic est recouverte de cellules solaires de pointe. Mercedes mène des recherches sur des modules photovoltaïques « ultra-minces » qui peuvent être appliqués comme une pâte sur les panneaux du véhicule. La société estime que couvrir environ 11 mètres carrés de surface (soit à peu près la superficie d’un SUV de taille moyenne) pourrait théoriquement permettre de parcourir jusqu’à 12 000 km par an dans des conditions idéales. Mercedes souligne que ces films solaires ne contiennent pas de métaux rares, sont faciles à recycler et peuvent même produire de l’électricité lorsque la voiture est à l’arrêt.

Autonomie avancée et IA

Mercedes envisage le Vision Iconic comme bien plus qu’un simple exercice de style : il devient un banc d’essai pour la technologie de conduite autonome. Le concept serait compatible avec l’assistance à la conduite de niveau 2 dans le trafic urbain complexe et avec l’autonomie de niveau 4 sur autoroute. Pour y parvenir, Mercedes explore l’informatique neuromorphique, qui pourrait rendre les calculs de conduite autonome jusqu’à 90 % plus efficaces sur le plan énergétique. Même le tableau de bord laisse entrevoir des fonctionnalités intelligentes. L’horloge analogique arborant l’emblème Mercedes est décrite comme un « compagnon IA », suggérant des capacités avancées d’assistant virtuel.

Technologie de direction agile

Pour garantir la maniabilité d’un coupé aussi long, la Vision Iconic utilise un système de direction à commande électrique. Il n’y a pas de liaison mécanique entre le volant et les roues avant : les commandes sont transmises électroniquement, ce qui permet à Mercedes de programmer différentes réponses de direction selon les besoins. Dans la pratique, cela permet au concept d’intégrer en douceur la direction de l’essieu arrière, réduisant ainsi efficacement son rayon de braquage pour la conduite en ville.

Le système peut également reprogrammer le rapport de direction à basse vitesse, de sorte que la grande roue n’ait jamais à tourner indéfiniment lors du stationnement. Au total, ces technologies confèrent au Vision Iconic l’agilité en virage d’une voiture beaucoup plus petite.

Façonner l’avenir des véhicules électriques Mercedes

Si le Vision Iconic restera très certainement un concept-car unique, son influence sur les futurs modèles est évidente. Le concept incarne ce que le directeur du design Gorden Wagener appelle « l’expression ultime de la valeur, du prestige et de la grâce », tout en étant tourné vers l’avenir. Comme l’a fait remarquer un journaliste, ce mélange rétro-futuriste de style et de technologie est destiné à montrer la direction prise par Mercedes en matière de conception de véhicules électriques.

Red Bull et Ford fixent la date de lancement de leur projet 2026 à Detroit

Red Bull et Ford ont officialisé leur calendrier de lancement pour la saison 2026, qui ouvrira une nouvelle ère réglementaire en Formule 1. L’écurie de Milton Keynes présentera sa livrée 2026 le 15 janvier lors d’un événement organisé aux États-Unis, une date également retenue par sa structure sœur, Racing Bulls. Les couleurs des deux équipes seront dévoilées à Detroit, dans le Michigan, au siège de Ford, nouveau partenaire moteur stratégique de Red Bull, avant une série d’essais privés programmés à Barcelone fin janvier.

En prévision des profondes évolutions techniques à venir, Red Bull développe pour la première fois son propre groupe motopropulseur interne via Red Bull Powertrains, avec l’appui technologique de Ford. Ce changement intervient alors que la F1 s’apprête à introduire ses plus importantes modifications moteurs depuis l’arrivée des hybrides turbo en 2024. Le MGU-H disparaîtra totalement, tandis que la puissance électrique sera fortement augmentée : les batteries devront délivrer 350 kW, contre 120 kW actuellement. L’objectif est de permettre aux monoplaces d’utiliser seulement 70 kg de carburant, contre environ 110 kg aujourd’hui.

L’ampleur de ces évolutions explique l’association stratégique annoncée début 2023 entre Red Bull et Ford, qui marque le retour en F1 du constructeur américain pour la première fois depuis l’arrêt du programme Jaguar — finalement repris par Red Bull — à la fin de la saison 2004.

À ce stade, la composition complète du duo de pilotes Red Bull pour 2026 demeure incertaine. Seul Max Verstappen est confirmé, tandis que Yuki Tsunoda espère conserver son siège et résister aux ambitions du rookie Isack Hadjar, auteur de performances remarquées chez Racing Bulls.