Le patron de l’équipe McLaren a rappelé à ses pilotes combien les bordures placées dans certains virages du circuit Red Bull Ring de Spielberg pouvaient être particulièrement agressives avec les monoplaces.

L’an dernier en Autriche, de nombreux pilotes se sont fait piéger par les hautes bordures placées à l’extérieur de certains virages sur le Red Bull Ring et qui étaient là uniquement pour matérialiser les limites de la piste.

Après la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Autriche l’an dernier, plusieurs équipes de la grille ont exprimé leur colère, après la casse de plusieurs ailerons avant. Au total, pas moins de cinq pilotes ont abîmé l’aileron avant de leur monoplace sur les vibreurs jaunes placés un peu partout sur le tracé autrichien.

Ces « saucisses » ont littéralement brisé en deux l’aileron avant de la Renault de Nico Hulkenberg, ce qui a provoqué un drapeau rouge en toute fin de séance en EL1.

Un peu plus tôt, Lewis Hamilton a brisé deux ailerons, Pierre Gasly a fait de même avec un aileron, tandis que chez Ferrari ou Racing Point, la situation était similaire.

Pour Mercedes, un des deux ailerons abîmés n’était pas réparable dans l’immédiat, tandis que chez Renault, la facture s’annonçait encore plus lourde sur la voiture de Nico Hulkenberg puisqu’en plus de l’aileron, les bargeboards et plusieurs ailettes ont volé en éclat au passage de la RS19 sur les saucisses du virage 9.

Chez Red Bull, la facture à la fin de la première journée d’essais libres s’élevait déjà à plus de 280 000 euros.

Pour le Grand Prix d’Autriche 2020, la direction de course de la FIA a confirmé que les vibreurs les plus coriaces ne seraient plus présents sur le tracé, mais cela n’a pas empêché le patron de l’équipe McLaren de prévenir ses pilotes.

« L’année dernière, ce fut un festival de dommages causés aux ailerons avant lors des séances d’essais en Autriche. » rappelle Andreas Seidl, le team principal de l’équipe McLaren, cité par Formel1.de

« Nos pilotes devront être prudents. Mais pour autant que je sache de la part du directeur de course [Michael Masi], les bordures des virages 9 et 10 seront supprimées cette année. »

« Le dépassement des limites de la piste ne seront pas surveillé physiquement mais vie des capteurs dans le sol. Cela devrait limiter les dégâts. »

Avec la crise sanitaire et l’obligation pour les équipes de fermer les usines durant de nombreuses semaines, les pièces de rechange pour les trois premières courses de l’année pourraient devenir rapidement une denrée rare, d’où la nécessité pour les équipes de faire très attention.

C’est LA question que tout le monde se pose avant la première course de la saison 2020 qui aura lieu ce week-end à Spielberg : Mercedes va-t-elle utiliser le DAS pour le GP d’Autriche ?

Le DAS, vous vous en souvenez ? Avant que l’on parle de Coronavirus, Covid-19 ou de pandémie, l’actualité de la F1 tournait essentiellement autour du DAS, un système ingénieux introduit par Mercedes sur sa monoplace lors des essais hivernaux à Barcelone cet hiver, et qui a fait couler beaucoup d’encre.

Le DAS pour les nuls

Petit retour en arrière pour ceux et celles qui n’auraient jamais entendu parler du fameux système DAS de Mercedes.

Lors des essais hivernaux 2020 disputés cet hiver sur la piste de Barcelone en Espagne, Mercedes a animé la seconde journée des tests en dévoilant un tout nouveau système sur sa W11.

Le DAS ainsi baptisé par l’équipe elle-même [direction à deux axes en bon français], agit sur le pincement des roues avant de la monoplace suite à une activation par le pilote au niveau du volant en le tirant ou en le poussant.

Ce système DAS permet au pilote de tirer sur son volant en début de ligne droite, ce qui a pour conséquence de rectifier l’angle de carrossage et le pincement des roues avant lorsque la monoplace roule.

En bout de ligne droite et avant d’attaquer un virage, le pilote peut pousser sur son volant pour rétablir les réglages par défaut.

L’utilité de ce système n’a pas encore été clairement démontrée et personne ne sait vraiment si un tel système peut apporter de vrais gains en termes de performance.

Ci-dessous, grâce à notre confrère espagnol de la Movistar, vous pouvez voir en détail et en vue éclatée comment fonctionne « grossièrement » le DAS mis au point par l’équipe Mercedes.

Hola. Os presento el fabreDAS. Es para entender el concepto que permite a Mercedes mejorar el comportamiento del coche y neumáticos.

Let me introduce you the fabreDAS. This is to understand the « concept » that @MercedesAMGF1 use to improve the car and tyres managment. pic.twitter.com/5qViUihjuF

— Albert Fabrega (@AlbertFabrega) March 20, 2020

Ce système est-il légal ?

N’en déplaise aux concurrents de l’équipe Mercedes, le DAS est parfaitement légal pour la saison 2020 et la FIA était même au courant bien avant tout le monde que Mercedes allait développer un tel système.

Le concepteur en chef de l’équipe Mercedes, John Owen, a reconnu que tout le monde a été surpris chez Mercedes de constater que le système de direction à deux axes était légal lors de son développement, et estime que cette réaction montre l’importance de l’innovation dans le sport.

« Le système DAS est né des cendres d’autre chose, quelque chose que nous avons essayé – quelque chose que nous avions sur la voiture il y a quelques années – mais qui n’avait pas vraiment tenu toutes ses promesses. » expliquait Owen juste après les essais hivernaux.

« Donc, avec le système DAS, nous nous sommes posés la question de savoir s’il serait légal tout en le développant, et les règles ne l’ont finalement pas empêché. Nous étions vraiment surpris, puis nous avons continué [à le développer]. »

« Ensuite, vous adoptez l’approche inverse : vous dites « Je vais maintenant empêcher quelqu’un d’avoir cela; comment ferais-je et quels seraient mes arguments? »

« Je pense que nous avons vu avec le DAS qu’il y avait eu beaucoup de réactions, et des gens disaient qu’il n’était pas légal. Mais plus les gens le regardent, plus ils se disent : « ok, c’est peut-être légal, pourquoi n’y avons-nous pas pensé avant ? »

« Et maintenant, il y a une panique désespérée pour essayer de trouver une raison pour laquelle cela ne devrait pas être dans les règles. »

« Il y a beaucoup de choses sur la Mercedes 2020 qui sont de grandes innovations – dont aucune dont nous voulons vraiment parler parce qu’elles sont notre avantage concurrentiel – mais il y en a une qui est évidemment si visuelle et dont on parle beaucoup [le DAS]. »

Le DAS illégal en 2021

Fin mars, le conseil mondial du sport automobile a entériné une série de modifications dans le  règlement sportif 2020 en réponse à la situation compliquée pour la F1 avec avec la crise sanitaire mondiale.

Outre les modifications apportées au règlement 2020 [que vous pouvez lire ici], la FIA a également confirmé que le Système DAS mis au point par l’équipe Mercedes cette année ne pourra pas être utilisé l’an prochain, alors que les châssis resteront identiques à ceux utilisés en 2020 en raison du report des nouvelles réglementations d’une année.

Red Bull prête à porter réclamation

Malgré le fait que la FIA ait déclaré le DAS totalement légal pour cette saison 2020, l’équipe Red Bull, par l’entremise d’Helmut Marko est toujours prête à porter réclamation contre Mercedes dans le cas où l’équipe championne du monde en titre venait à utiliser le DAS pendant la campagne 2020.

Helmut Marko reste persuadé que si Mercedes utilise ce système en course cette saison, l’équipe du constructeur allemand sera dans l’illégalité : « Si vous changez activement le carrossage ou l’orientation des roues pendant le pilotage, la surface de contact des pneus avec la piste change. » a souligné l’Autrichien.

« Et avec ça, bien que cela concerne une très, très petite zone, la garde au sol est modifiée. Et c’est interdit car le système correspond alors au fonctionnement d’une suspension active, qui est interdite. »

Alors, Mercedes va-t-elle utiliser le DAS dès ce week-end en Autriche ? Un premier élément de réponse arrivera très prochainement…

Alex Albon s’apprête enfin à débuter sa première saison complète avec l’équipe Red Bull Racing qu’il a rejoint en cours de saison l’an dernier.

En 2019, pour sa toute première saison en F1, le Thaïlandais Alex Albon a été promu chez Red Bull Racing dès le Grand Prix de Belgique en remplacement direct de Pierre Gasly, rétrogradé du jour au lendemain pour manque de résultats par son employeur.

Dès sa première course avec l’écurie de Milton Keynes, Albon a fait bonne impression en terminant dans le top cinq – son pire résultat avant la fin de la saison restera une sixième position – si on ne compte pas sa quatorzième place à l’arrivée du Grand Prix du Brésil uniquement due à un accrochage avec Lewis Hamilton dans les derniers tours de course.

En 2020, Albon aura l’occasion de montrer à Red Bull de quoi il est capable, après avoir pu participer au développement de la RB16 cet hiver, ce qui n’était pas le cas l’an dernier avec la RB15.

Après cette longue période de pause forcée, le pilote Red Bull admet avoir quelques doutes sur ses propres capacités, mais le Thaïlandais se dit prêt à relever le défi qui l’attend.

« Nous allons passer d’une des périodes les plus calmes à l’une des plus chargées de l’histoire de la Formule 1. Ce sera fou pour nous tous. » a déclaré Alexander Albon à la veille de la première course de la saison 2020.

« L’ambiance sera différente sans les fans et courir chaque semaine sera difficile pour tout le monde dans l’équipe, mais il sera important de bien commencer. »

« Il sera important pour la première course d’être dans le mode le plus énergique possible et il faudra le garder longtemps. »

« Je me sens bien, et même si après tout ce temps il y a des doutes, mais chaque pilote en a. J’ai pu enlever la rouille lors de la journée du tournage, et après cette longue pause, j’ai vraiment hâte de recommencer. »

« Le premier week-end de course sera assez similaire à celui que l’on a d’habitude, tandis que dans le second, étant donné que nous sommes sur la même piste, cela pourrait être différent puisque nous aurons des comparaisons directes avec un week-end entier, les équipes prendront plus de risques. »

Daniel Ricciardo ne pouvait pas rêver mieux comme cadeau d’anniversaire pour ses 31 ans [qu’il fête aujourd’hui] que le départ de la saison 2020 de F1 cette semaine.

L’Australien n’a pas cessé de s’entraîner durant cette pause forcée, passant la période de confinement dans sa ferme en Australie : « Je pense que c’était important de rester positif tout au long de cette période car c’était totalement inédit pour tout le monde. » nous explique Ricciardo.

« C’était agréable d’être au même endroit pendant une longue période, de rester dans un fuseau horaire, de bien dormir et d’avoir juste ce temps pour récupérer et améliorer ma condition physique. »

« Les courses m’ont manqué, bien sûr, mais cela a encore plus renforcé mon amour pour le pilotage d’une Formule 1. »

Daniel Ricciardo est donc fin prêt pour aborder le double rendez-vous autrichien dont la première manche va se dérouler ce week-end : « Je suis impatient que cela commence ! Cela fait longtemps que je n’ai pas couru ou même participé correctement à quoi que ce soit. »

« Ça se rapproche maintenant et j’ai eu un avant goût avec le test en Autriche plus tôt ce mois-ci. Même s’il s’agissait d’une voiture vieille de deux ans, c’était très agréable de nettoyer un peu les toiles d’araignées. »

« C’était cool d’être à nouveau dans cet environnement de course comme je suis sûr que ça l’était aussi pour tous les ingénieurs et mécaniciens. Je sautais d’excitation dans le garage même avec les différentes consignes de distanciations sociales misent en place ! » s’amuse le pilote Renault

Les ambitions de l’Australien et de son équipe restent les mêmes, malgré la pause forcée et sa récente signature avec McLaren à compter de la saison 2021 : « Nous sommes tous ravis de recommencer à courir. »

« Nous allons nous donner à fond car nous savons que la saison va être plus courte que d’habitude et très rapide. »

« Nous voulons obtenir des points rapidement, commencer la saison du bon pied et jeter des bases solides pour nous permettre de créer une bonne dynamique. »

L’équipe Renault apportera quelques modifications [une triple mise à jour] sur sa monoplace par rapport à celle qui devait prendre le départ en Australie en mars dernier, mais le concept général ne devrait pas être révolutionné : « Je pense que nous avons bien progressé sur la voiture lors des tests hivernaux. On ne sait pas trop comment ça se passera, mais c’est la même chose pour toutes les équipes. »

« Nous avons une voiture légèrement différente de celle avec laquelle nous devions courir en Australie, mais nous aurons des réponses à ce sujet cette semaine ! » conclut Ricciardo.

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Le pilote russe Daniil Kvyat n’est pas un grand fan des simulateurs de pilotage domestiques, car pour lui ce type de matériel n’est pas très représentatif des sensations perçues au volant d’une vraie monoplace.

Pendant le confinement, Daniil Kvyat a tout de même passé quelques heures sur son simulateur chez lui à Monaco, et en a profité pour travailler avec son ingénieur de course en se mettant en situation à l’aide d’une communication radio faite avec un iPad.

« Pendant le confinement, je suis resté en contact avec Mattia mon ingénieur de course. En fait, j’ai un petit simulateur à la maison et avec lui, nous avons fait quelques simulations de qualifications. » nous explique Daniil Kvyat.

« Je le connectais via un iPad que j’avais à côté de moi et nous simulions une séance de qualifications et il me parlait comme si nous le faisions pour de vrai sur une piste réelle. »

« C’était le mieux que nous puissions faire. Je sais que beaucoup d’autres pilotes de F1 ont fait beaucoup de courses sur simulateur, mais je dois dire que ce n’est pas vraiment mon truc car je ne pense pas que ce soit très représentatif de la conduite d’une vraie monoplace. »

« Pour le moment, je n’ai pas pu venir au Royaume-Uni et utiliser le vrai simulateur de l’équipe à cause de tout le restrictions de quarantaine en place, nous devrons donc voir comment cette situation évoluera au cours des prochaines semaines. »

Le Russe fait confiance aux instances dirigeantes

A la veille de cette saison 2020 si particulière, Daniil Kvyat dit qu’il fait confiance aux personnes en charge de la sécurité sanitaire sur les circuits et espère que tout se passera bien.

« Pour ce qui est de la compétition et de l’évolution de la saison, nous prendrons les courses une à une. J’irai courir là où on me dit d’aller en partant du principe que les personnes qui dirigent le sport ont fait leur travail et ont décidé que c’était en toute sécurité pour nous-mêmes et pour tout le monde autour de nous. »

« J’espère que nous sommes entre de bonnes mains et que nous aurons un calendrier adéquat à suivre et à exécuter. »

« J’espère qu’il n’y aura pas de surprises inattendues. Quant à garder des masques en tout temps sur la piste, nous avons travaillé dans ces conditions lors de notre récente journée de tournage et je dirais que c’est une chose à laquelle on s’habitue assez rapidement, comme lors de la première introduction du Halo par exemple. »

Le Britannique Lando Norris a révélé que les pilotes discuteront de l’éventualité de poser un genou à terre avant le départ du Grand Prix d’Autriche ce week-end à Spielberg en guise de manifestation collective de solidarité contre le racisme.

Les pilotes auront la possibilité de poser un genou à terre devant leur propre voiture au moment de l’hymne national autrichien, soit 15 minutes avant le départ officiel de la course.

« Certains des pilotes en ont déjà parlé, mais si nous voulons le faire, nous devrons le faire tous ensemble. » a déclaré Norris à Press Association.

« Le sujet sera discuté après le briefing des pilotes vendredi. Nous ferons tout notre possible pour montrer que nous nous soucions et respectons tout le monde. Nous ferons ce qui nous semble être bien le moment venu. »

« Ce sport touche des millions de personnes, et plus nous pourrons en faire en tant que pilotes, équipes et communauté, plus nous pourrons avoir d’impact. »

D’où vient ce geste ?

Ce geste consistant à mettre un genou à terre en signe de protestation apparaît pour la première fois en 2016, à l’initiative d’un sportif : Colin Kaepernick.

Alors que les joueurs de son équipe mettent comme d’habitude la main sur le cœur lors de l’hymne national joué avant un match, Kaepernick lui décide de poser un genou à terre devant les caméras en signe de protestation contre les violences policières.

Très rapidement, cette image est devenue un symbole de la lutte contre les violences policières, mais la prise de position politique de Colin Kaepernick a fait polémique, déclenchant la colère de Donald Trump, qui voyait dans ce geste un manque de respect au drapeau américain.

Pourtant, Colin Kaepernick ne s’est pas pour autant arrêté de s’agenouiller avant les matches, ce qui lui a visiblement coûté sa carrière, puisqu’il n’a jamais pu retrouver d’équipe une fois son contrat avec les 49ers expiré.

Max Verstappen a souligné les progrès réalisés par le motoriste Honda au cours de l’hiver et révèle que Red Bull a gagné en vitesse de pointe grâce au travail des ingénieurs de Sakura.

Le pilote néerlandais se dit « très content » du travail réalisé par Honda depuis l’année dernière et s’attend à pouvoir se battre pour le titre mondial cette saison au volant d’une RB16 qui semblait extrêmement rapide aux essais hivernaux de Barcelone.

De plus, Honda a déjà planifié une mise à jour moteur pour la première course de la saison en Autriche, ce qui devrait permettre aux deux pilotes Red Bull et AlphaTauri d’obtenir plus de puissance sur un tracé qui en réclame.

« Honda a certainement travaillé dur pendant l’hiver et tout avait l’air très solide pendant les jours d’essais à Barcelone. » nous explique Max Verstappen.

« Notre vitesse de pointe était également bonne, donc je suis très content du travail qui a été fait. Honda est très motivé et veut se battre pour le titre, tout comme nous. »

« Ce que je sais avec certitude, c’est que nous ferons tout notre possible pour être compétitifs. Mercedes est l’équipe à battre car elle domine depuis si longtemps. Ils seront à nouveau très forts et difficiles à battre, mais en tant qu’équipe, nous avons beaucoup appris l’année dernière et je pense vraiment que nous sommes plus forts. »

« Nous allons avoir de bonnes courses cette année et j’essaierai bien sûr de combler l’écart et j’espère que nous pourrons leur rendre la tâche difficile. Ce sera un grand défi que d’essayer de les battre. »

« Cela fait très longtemps que je n’ai pas piloté la RB16 et je pense qu’il y a toujours de la place pour l’amélioration. Je veux toujours faire mieux. Red Bull a travaillé très dur avant la course et il y aura des améliorations sur notre voiture. »

« Mais toutes les équipes en auront, il reste donc à voir où tout le monde se trouve. La météo en Autriche peut également changer rapidement, ce qui peut être un facteur important. Je vais me concentrer sur ce qui va se passer sur la piste et je vais essayer de tirer le maximum de la voiture. » 

Peu de temps après son arrivée dans l’équipe, Andreas Seidl [team principal] a réussi à obtenir le feu vert pour une nouvelle soufflerie, le premier d’une série de projets d’infrastructure mis en place pour aider l’équipe à revenir en tête du peloton.

Cependant, la pandémie de coronavirus a durement frappé les entreprises et McLaren n’y a pas échappé,  mettant certains de ses employés en congé et confirmant qu’ils devraient également licencier du personnel tout en évaluant les options de financement.

L’équipe britannique a donc arrêté de travailler sur de grands projets d’investissement comme la nouvelle soufflerie.

Mais plus tôt cette semaine, il a été révélé que McLaren avait obtenu 150 millions de livres sterling de refinancement auprès de la Banque nationale de Bahreïn – et alors que le directeur de l’écurie Andreas Seidl se dit très heureux, il a admis que son équipe abordait désormais 2020 avec la plus grande prudence quant à la gestion du budget.

« Au début de cette crise, nous avons simplement dû suspendre tous les projets d’infrastructure sur lesquels nous travaillions. » a expliqué Andreas Seidl ce mardi lors d’une visioconférence.

« Même maintenant, ne sachant pas exactement à quoi ressembleront les revenus au cours de cette année, nous sommes toujours prudents et devons simplement attendre d’avoir à nouveau un feu vert. »

« Comme vous pouvez l’imaginer, je m’efforce de remettre en place ces différentes mesures d’infrastructure le plus rapidement possible. »

« Nous savons tous que ce sera la clé de notre retour au front en Formule 1 car nous avons un déficit par rapport aux meilleures équipes. »

« Je suis assez optimiste qu’une fois que nous traverserons cette crise, nous retrouverons également la bonne voie avec notre infrastructure. »

Seidl a admis que les derniers mois avaient été «difficiles» compte tenu de la situation financière de McLaren, mais l’Allemand n’a jamais douté de voir son équipe sur la grille de la F1 la saison prochaine.

« Avec moi et Zak [Brown, PDG de McLaren], et avec les connaissances détaillées de ce qu’il se passait, nous n’avons jamais douté de voir McLaren sur la grille l’année prochaine. »

Malgré la pression financière sur l’équipe, Seidl a déclaré que McLaren apporterait tout de même des mises à jour conséquentes sur la MCL35 en Autriche, ainsi que sur les courses suivantes.

« Les défis financiers auxquels nous étions confrontés, ainsi que les mesures que nous avons prises assez tôt avec les réductions de salaire et les congés, n’ont pas vraiment affecté notre production pour cette année ou pour l’année prochaine. »

« Les défis financiers auxquels nous étions confrontés, ainsi que les mesures que nous avons prises assez tôt avec les réductions de salaire et les congés, qui étaient parallèles à la fermeture, pour être honnête, n’ont pas vraiment affecté notre production pour cette année ou pour l’année prochaine. »

Le Canadien Nicholas Latifi va enfin pouvoir faire ses débuts en Formule 1 ce week-end au Grand Prix d’Autriche, après un faux départ en Australie au mois de mars en raison de l’annulation de l’épreuve.

Nicholas Latifi se souviendra certainement longtemps de sa première saison en tant que titulaire en F1 avec l’équipe Williams, notamment parce que le pilote canadien aura dû attendre huit mois [il a pris ses fonctions chez Williams à la fin de la saison 2019] avant de prendre enfin son premier départ en catégorie reine du sport automobile.

Cette fois-ci devrait être la bonne et le pilote Williams ne peut plus cacher son impatience à quelques jours des premiers tours de roue sur le tracé Red Bull Ring de Spielberg.

« Il va sans dire que je suis extrêmement excité de faire enfin mes débuts en Formule 1! » nous explique Nicholas Latifi.

« Ce n’était certainement pas une préparation conventionnelle jusqu’à la première course de la saison, mais ces dernières semaines ont été bonnes pour pouvoir reprendre le cours des choses. »

« J’ai accéléré mes préparatifs et je suis retourné à l’usine de Grove avec l’équipe. Je me sens prêt, je me sens préparé. »

« Ce sera un peu étrange avec tous les nouveaux protocoles et ce sera certainement beaucoup plus silencieux sans fans. Il y aura beaucoup de choses auxquelles s’habituer, mais nous allons recommencer à courir et c’est le principal. J’ai hâte d’être sur la piste. »

Bien que la base semble bien meilleure que l’an dernier chez Haas, Romain Grosjean ne se fait pas trop d’illusion pour ce début de saison 2020.

Le Français sait qu’il lui sera difficile, voire impossible d’aller se battre pour les gros points à l’avant de la grille cette année encore, d’autant que son écurie n’a pas prévu la moindre évolution technique sur sa monoplace au moins pour les huit premières courses de l’année.

Lorsqu’on demande à Romain Grosjean de fixer ses objectifs à la veille de la première course de la saison en Autriche, le pilote Haas se veut donc prudent.

« C’est de retrouver un niveau de performance acceptable, de se retrouver dans les points ou de pouvoir se battre pour les points à chaque course. » a déclaré Romain Grosjean dans la nouvelle émission de Canal+ En Pole.

« On sait que la F1 c’est un sport un peu particulier, on sait que les six premières places de la grille ne sont pas accessibles pour nous, on se bat entre la septième et la dixième position, ça ne laisse pas beaucoup de place. »

« Donc voilà, il faudra aller chercher ces points là, maintenant il faudra aussi voir ce que les autres écuries ont fait pendant le confinement, si elles ont réussi à emmener des évolutions ou pas, quelle est leur situation financière, chez Haas on est assez prudent et on a pas forcément énormément de nouvelles choses qui vont arriver pour l’Autriche, même pour les prochains Grands Prix.

« On va en tout cas essayer de tirer le meilleur de ce qu’on a vu lors des essais hivernaux et la base semblait en tout cas bien meilleure que l’an dernier. »

Jos Verstappen, le père du pilote Red Bull Max Verstappen, ne sera pas présent aux côtés de son fils lors des premières manches de la saison 2020 de F1.

En raison de la crise sanitaire, le paddock de la F1 est devenu encore plus fermé qu’il ne l’était déjà, notamment parce que la F1 a mis en place des mesures sanitaires strictes afin d’empêcher la Covid-19 d’entrer dans la biosphère mise en place.

Dans ce contexte, Jos Verstappen a gentiment été convié par l’équipe Red Bull à rester chez lui pour ne faire prendre aucun risque au personnel présent sur les courses cette année.

« Je ne vais pas aux premiers Grands Prix. J’en ai parlé avec Red Bull, mais l’équipe va agir comme une bulle et en fait, elle ne veut pas autoriser les « étrangers ». » a déclaré Jos Verstappen à Ziggo Sport.

« Je ne serais même pas en mesure d’entrer dans la zone des stands, donc cela n’aura aucune valeur ajoutée. »

« À la maison, je peux en voir autant sur mon téléviseur et avec ma tablette à portée de main. Je ferais aussi bien de ne pas y aller. »

« Je suis tenu informé par l’équipe lors d’un week-end de course, donc je n’ai pas forcément besoin d’être là. J’espère que ce sera à nouveau plus ouvert en cours de saison, comme ça je pourrais y aller. »

Concernant la performance de Red Bull cette année, Jos Verstappen pense que son fils aura entre les mains les bons outils pour se battre pour le titre mondial cette saison.

« La voiture semblait bonne à Barcelone selon Max. Nous pensons que nous sommes au bon endroit, mais nous ne savons pas exactement où nous en sommes. »

« Nous pensons pouvoir nous battre pour la victoire en Autriche. Ce circuit convient à Max [il a remporté les deux dernières éditions du GP d’Autriche]. »

« Mais Mercedes sera là aussi. Personne ne sait exactement comment ça va se passer. Ce sera passionnant. »

Lorsqu’on lui demande son pronostic pour la saison 2020, Verstappen Sr répond : « Je trouve cela très difficile. Personnellement, je pense que nous sommes juste derrière Mercedes. »

« Si c’est dans les deux dixièmes, ce sera un championnat très excitant. Si nous sommes une demi-seconde derrière, nous pouvons l’oublier. »

« Si c’est aussi proche que prévu, ce serait une bataille entre Lewis Hamilton et Max. » conclut Jos Verstappen.

Charles Leclerc a admis que le Grand Prix d’Autriche 2019 – au cours duquel le Monégasque nous gratifié d’une belle bataille en piste avec Max Verstappen – a été une révélation pour lui.

Depuis cette course mouvementée, le pilote Ferrari a compris qu’il pouvait muscler davantage son jeu au volant de sa monoplace et il l’a d’ailleurs mis cela en application dès le Grand Prix de Grande Bretagne 2019 en nous offrant là aussi du beau spectacle avec une nouvelle fois un Max Verstappen déchaîné à ses côtés.

A la veille de la première course de la saison 2020 qui se déroulera justement sur le tracé autrichien de Spielberg, Leclerc se dit impatient de remonter dans sa monoplace.

« Le circuit autrichien est très agréable, avec de nombreux changements de dénivelé et c’est bien de commencer ici, même si on ne peut pas compter sur le soutien de nos fans. » déclare Charles Leclerc.

« Pendant cette longue période de confinement, j’ai alterné l’entraînement athlétique avec les défis virtuels derrière le volant de mon simulateur, afin de m’amuser avec les autres pilotes et, je pense, amuser ceux qui nous ont suivis. »

« La semaine dernière au Mugello, nous avons repris confiance avec une Formule 1 et je dois dire que c’était extrêmement agréable de prendre le volant d’une vraie voiture. »

« La course de l’année dernière en Autriche a été une révélation pour moi car cela m’a fait réaliser à quel point je pouvais être agressif dans la voiture et cela m’a permis de vivre des duels très intenses dans la seconde moitié de la saison. J’ai donc vraiment hâte de rentrer dans le cockpit de ma SF1000. »

Max Verstappen aura l’occasion de faire un hat-tricks ce week-end en Autriche en remportant peut-être pour la troisième année consécutive la course.

Mais alors qu’il se prépare pour le coup d’envoi d’une saison sans précédent, la star hollandaise a admis viser beaucoup plus haut que cela et cherchera cette année à décrocher son premier titre mondial en F1.

« Je préférerais gagner un championnat! Je ne pense pas vraiment à un triplé, le plus important pour moi est d’avoir une voiture compétitive et de faire de mon mieux. » a expliqué Verstappen avant la première course de l’année en Autriche.

« Je ne me considère jamais comme le favori. » a t-il ajouté. « Car en fait, quand on regarde la piste, ce n’est même pas notre meilleure piste – mais l’année dernière, bien sûr, il faisait très chaud. »

« Nous avons bien réussi à refroidir le moteur [en 2019]. Je ne m’attends donc pas à ce que ce soit une victoire facile, je pense que Mercedes sera à nouveau très forte. »

« Qui sait où Ferrari sera également, alors non, définitivement ce sera une bataille très dure et difficile à nouveau pour gagner cette course, mais nous allons essayer. »

Le titre en 2020 ?

Le pilote vedette de l’équipe Red Bull court derrière son premier titre mondial en Formule 1 et souhaite toujours devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire – un record détenu par Sebastian Vettel depuis 2010 à 23 ans et 134 jours.

le Néerlandais pense que les leçons apprises lors de la première saison de Red Bull et Honda ensemble l’année dernière pourraient vraiment les aider à renverser Mercedes en 2020.

« Mercedes est toujours celle à battre. parce qu’elle est l’équipe dominante depuis si longtemps. Ils sont toujours très forts et seront difficiles à battre mais en tant qu’équipe, nous avons beaucoup appris au cours de la dernière année et je pense vraiment que nous sommes plus forts. »

« Nous avons de bonnes courses à venir cette saison, donc je vais bien sûr essayer de combler cet écart et j’espère que nous pourrons rendre les choses difficiles pour eux. »

« Ce sera un bon défi d’essayer de les battre… Une chose dont je suis sûr, c’est que nous ferons tout notre possible pour lutter pour cela. »

Verstappen aura le droit ce week-end en Autriche à une unité de puissance Honda améliorée et plusieurs évolutions techniques introduites sur sa RB16.

Confiné à Dubaï durant deux mois, Pierre Gasly en a profité pour s’améliorer physiquement et se sent plus que prêt pour attaquer la saison 2020 de F1.

Le pilote AlphaTauri n’a finalement pas vu le temps passer durant ces quatre mois de pause forcée et s’apprête désormais à reprendre les commandes de sa monoplace plus de quatre mois après son dernier roulage officiel aux essais hivernaux de Barcelone.

« A Dubaï, je me suis probablement entraîné pendant 58 jours sur 60, donc physiquement je suis dans la meilleure forme de ma vie et je me suis vraiment amélioré. » nous explique Pierre Gasly.

« J’ai passé un peu de temps à jouer en ligne avec des amis et j’ai aussi décidé d’améliorer mon italien et j’ai pris quelques cours en ligne. »

« J’ai également travaillé pour obtenir mon permis de pilote de bateau, ainsi que pour faire du vrai karting et jouer au golf. »

« Quand je suis rentré en France, j’ai continué le karting et j’ai également participé à la F1 virtuelle et les courses du Mans qui ont été une expérience fantastique. »

« J’ai aussi gardé le contact avec l’équipe, en parlant à Franz (Tost, directeur de l’équipe] chaque semaine, ainsi qu’à mon ingénieur. Puis finalement, nous avons pu conduire une vraie Formule 1 encore une fois à Imola pour la journée de tournage, d’abord dans la voiture 2018 puis dans celle de cette année. »

« C’était incroyable, surtout à Imola, une de mes pistes préférées, où j’ai couru pour la dernière fois en 2012. Cela m’a fait super plaisir. »

« La course, l’adrénaline, la compétition et la vitesse me manquent, donc c’est super que nous puissions recommencer. Ça va être très occupé avec une course presque chaque semaine, donc c’est un moment très excitant en ce moment. »

« C’est dommage qu’il n’y aura pas de fan lors des premières courses, mais je pense qu’il était important de commencer la saison le plus tôt et le plus sûrement possible. J’espère que les choses vont se libérer dans les prochains mois. »

« Je fais confiance à toutes les exigences de sécurité mises en place. Il y a certainement beaucoup de restrictions quant à la façon dont nous pouvons nous déplacer et parler aux gens, avec toutes sortes de règles liées à la santé. »

« Ce n’est pas simple et nous prendrons toutes les précautions nécessaires. Pour les pilotes, du moins lorsque nous serons en voiture, tout cela semblera normal. C’est en dehors que les choses sont plus compliquées. »

Sebastian Vettel assure qu’il est prêt à faire de son mieux cette saison avec Ferrari, alors que le pilote allemand quittera la Scuderia à la fin de l’année après six saisons passées à Maranello.

Le quadruple champion du monde se dit extrêmement désireux de revenir en piste après quatre mois de pause forcée, mais Vettel sait très bien qu’il s’apprête à participer aux deux premières courses de la campagne 2020 avec une monoplace mal née, comme l’a confirmé son patron Mattia Binotto [vous pouvez lire les déclarations de Binotto ici].

En effet, après les essais hivernaux de Barcelone, Ferrari a pu se rendre compte que le concept de la SF1000 n’était peut-être pas le meilleur et a alors décidé de reprendre tout depuis zéro.

Malheureusement, la crise sanitaire et les restrictions imposées [notamment la fermeture des usines] n’auront pas permis à Ferrari de développer son nouveau package à temps pour le Grand Prix d’Autriche [il ne sera prêt que pour la Hongrie].

« Ce n’est pas un mystère que nous sommes tous extrêmement désireux de nous remettre sur la piste, car cela fait longtemps que nous nous sommes arrêtés. » explique Sebastian Vettel à la veille de la première manche de l’année en Autriche.

« Au début, nous avons profité de la pause, car d’habitude nous sommes toujours dans le monde et nous avons peu de temps pour nos familles et amis, mais le temps est venu de reprendre la piste. »

« Je suis prêt à faire de mon mieux. » insiste l’Allemand. « Même si ce ne sera pas pareil sans les fans pour nous soutenir. »

« La piste autrichienne est comme un carrousel qui tourne très vite, mais je l’aime beaucoup, aussi parce qu’elle concourt sur les hauteurs et j’adore la montagne. »

« Nous devons être réalistes en pensant aux valeurs exprimées par les tests sur le terrain, mais ce n’est pas pour cela que nous partirons perdants. »

« Le fait de disputer deux courses d’affilée ici [en Autriche] sera également particulier: cela signifie que la semaine suivante, nous aurons beaucoup plus de données sur lesquelles compter. Le premier week-end sera important pour le second. »