George Russell serein : son avenir chez Mercedes ne fait plus de doute

Avant de s’accorder une pause estivale bien méritée, George Russell a dissipé les incertitudes entourant son avenir en F1. Le Britannique a confirmé qu’un nouvel accord avec Mercedes n’était désormais plus qu’une question de temps, écartant l’hypothèse d’un départ.

Le feuilleton autour du contrat de Russell et de celui du jeune espoir Kimi Antonelli a alimenté les spéculations ces dernières semaines. La situation avait été complexifiée par les discussions entamées entre Toto Wolff, patron de l’écurie allemande, et Max Verstappen. Une clause du contrat du Néerlandais lui aurait permis de quitter Red Bull s’il n’était pas classé parmi les trois premiers à la trêve estivale.

Alors que la première moitié de saison touchait à sa fin, Russell et Antonelli semblaient en attente, dans l’ombre de ces négociations au sommet. Mais les choses se sont clarifiées après le Grand Prix de Belgique, lorsque Verstappen — désormais hors d’atteinte pour la troisième place, justement face à Russell — a vu cette clause devenir caduque. Toto Wolff a alors tempéré les rumeurs autour d’un possible transfert, parlant simplement d’« exploration des options ».

De son côté, Verstappen a réaffirmé son engagement avec Red Bull jusqu’en 2026, écartant ainsi toute arrivée imminente chez Mercedes. Pour prolonger au-delà, le Néerlandais devra rester dans le top 2 du championnat à la mi-saison 2026, condition nécessaire pour activer les options contractuelles jusqu’en 2027.

Avec ce contexte désormais apaisé, George Russell, auteur d’un podium en Hongrie, s’est déclaré pleinement confiant quant à la finalisation de son prochain contrat. L’esprit libre, il s’est envolé pour dix jours de vacances, assuré de son avenir chez Mercedes.

« Il [Wolff] n’a rien à craindre. Je n’ai rien à craindre », a déclaré Russell à Sky Sports F1. « Il ne se passera rien cet été car, honnêtement, je veux juste me reposer, recharger mes batteries et revenir plus fort pour la deuxième moitié de l’année. Mais je ne ressens aucune pression pour l’instant. Cela arrivera quand cela arrivera. Ce n’est pas une question de ‘si’, mais de ‘quand’. »

« J’ai 27 ans et je suis dans l’équipe depuis quatre ans. L’année prochaine serait ma cinquième. Nous voulons construire une relation ensemble, mais cela doit se faire dans les bonnes conditions, et je ne veux pas précipiter les choses. J’ai attendu 12 mois. Je ne vais pas précipiter les choses en deux semaines. Nous nous assoirons donc autour d’une table lorsque le moment sera venu. »

Jacques Villeneuve juge le départ de Horner néfaste pour Red Bull et l’avenir de Verstappen

Jacques Villeneuve n’a pas mâché ses mots en analysant la situation actuelle de Red Bull. Pour le champion du monde 1997, le licenciement de Christian Horner a profondément fragilisé l’écurie autrichienne, impactant à la fois ses performances en piste et l’avenir de son pilote vedette, Max Verstappen.

La séparation avec Horner, annoncée quelques jours après le Grand Prix de Grande-Bretagne, a marqué un tournant pour Red Bull. Après deux décennies passées à la tête de l’équipe, l’éviction de celui qui a incarné les succès de l’écurie, sans qu’aucune raison officielle ne soit communiquée, a surpris le paddock.

Red Bull, autrefois intouchable, semble désormais en perte de vitesse. En 2023, l’équipe avait écrasé la concurrence avec 21 victoires sur 22 courses, dont 19 pour Verstappen. Mais cette domination, que Horner avait qualifiée d’« année licorne », appartient au passé. L’équipe pointe aujourd’hui au quatrième rang du championnat des constructeurs, dépassée par McLaren, Ferrari et Mercedes. Verstappen, quadruple champion en titre, ne compte que deux victoires cette saison.

La situation en interne s’est envenimée, notamment à la suite d’une enquête visant Horner pour comportement inapproprié, finalement classée sans suite. Ce climat tendu a provoqué des départs stratégiques, notamment ceux d’Adrian Newey et Jonathan Wheatley, deux piliers techniques du projet Red Bull.

Jos Verstappen, père du pilote néerlandais, a publiquement manifesté son désaccord avec la direction de l’équipe, ajoutant à l’instabilité. Malgré cela, Max Verstappen a confirmé sa présence en 2026, bien qu’une clause de sortie n’ait pas pu être activée, sa position au championnat ne le permettant pas à la trêve estivale.

Pour Villeneuve, la situation actuelle laisse planer de lourdes incertitudes sur l’avenir à long terme de Red Bull.

Interrogé par la Gazzetta dello Sport sur le bien-fondé du choix de Verstappen, le champion du monde de F1 1997 a déclaré : « Je pense que beaucoup ont déjà soulevé cette question. Il y a eu une lutte interne, et Helmut Marko et Jos Verstappen ont battu Christian Horner, mais tout cela a sans aucun doute affaibli l’équipe. Max évaluera ce qu’il fera l’année prochaine, mais partir maintenant aurait été un risque qui, à mon avis, n’était pas vraiment dans l’intérêt du clan Verstappen. »

Qui est Laurent Mekies, le Français nouveau PDG de Red Bull Racing ?

Ingénieur, stratège et leader : l’empreinte d’un passionné sur la discipline reine du sport automobile

Laurent Mekies s’impose aujourd’hui comme l’une des figures majeures de l’ingénierie et du management en Formule 1. Né en France en 1977, il incarne cette génération d’ingénieur·es passionné·es qui, par la rigueur scientifique, la créativité stratégique et une vision humaine du collectif, ont su transformer l’univers très compétitif des paddocks. Si son nom est désormais associé à la direction d’écuries emblématiques, la trajectoire de Laurent Mekies est avant tout celle d’une expertise technique patiemment bâtie, puis déployée au service de la performance, de l’innovation, mais aussi de la sécurité en sport automobile.

Des débuts ancrés dans la technique

Diplômé de l’école supérieure d’ingénieurs ESTACA en France puis du prestigieux Imperial College de Londres, Laurent Mekies entre dans le monde de la course automobile par la grande porte. Son parcours débute chez Arrows, une écurie britannique réputée pour la qualité de ses ingénieur·es et sa capacité à développer des solutions innovantes malgré des moyens limités. Mekies y occupe des fonctions d’ingénieur performance véhicule, affinant sa compréhension des données de piste et de l’exploitation du potentiel des monoplaces.

Après le retrait d’Arrows de la Formule 1 à la fin de 2002, il rejoint Minardi, une structure italienne modeste mais qui a souvent servi de tremplin aux jeunes talents. Chez Minardi, Laurent Mekies prend rapidement du galon, devenant ingénieur de course principal. Ce poste l’amène à collaborer étroitement avec des pilotes prometteurs et à relever le défi quotidien de maximiser la compétitivité d’une écurie disposant de ressources limitées. Son sens de l’adaptabilité, sa méthodologie et son calme face à la pression lui valent le respect de ses collègues et des concurrents.

L’ascension chez Toro Rosso, puis la FIA

En 2005, Minardi est rachetée par Red Bull et devient Scuderia Toro Rosso, point d’ancrage du programme de formation de la marque autrichienne. Laurent Mekies poursuit l’aventure, occupant des fonctions de plus en plus stratégiques, jusqu’à devenir chef ingénieur de course. Il joue alors un rôle central dans le développement de jeunes pilotes et la mise au point technique des monoplaces de Faenza.

Cette expérience riche l’amène à changer radicalement de perspective en 2014, lorsqu’il rejoint la Fédération internationale de l’automobile (FIA) au sein du département sécurité. Nommé directeur adjoint de la sécurité, puis directeur de la sécurité, il contribue activement à la conception de nouvelles procédures et à l’introduction d’innovations majeures en matière de protection des pilotes, dont le système Halo, qui deviendra obligatoire sur toutes les monoplaces à partir de 2018. Chez la FIA, il étend son domaine d’expertise au-delà des circuits pour toucher à la réglementation et à la sécurité globale en sport automobile, s’appuyant sur une vision à la fois technique et humaine de la compétition.

Le passage chez Ferrari : l’art de la gestion d’équipe

En 2018, Laurent Mekies fait son retour dans le monde des écuries en rejoignant la Scuderia Ferrari en tant que directeur sportif adjoint. À Maranello, il s’illustre par sa capacité à conjuguer exigence technique et management des ressources humaines. Il veille à la fois à l’application rigoureuse du règlement sportif et à l’optimisation de la performance opérationnelle de l’équipe lors des Grands Prix. Progressivement, il devient directeur sportif, puis directeur de course, jouant un rôle clé dans la mise en place des stratégies de course et la coordination entre les différents départements de la mythique écurie italienne.

Son leadership calme, sa maîtrise du stress, sa connaissance fine du règlement et sa capacité à dialoguer avec les instances comme avec les ingénieur·es de terrain font de lui un rouage essentiel de la Scuderia durant une période de forte concurrence et de profondes évolutions technologiques.

Un nouveau défi chez AlphaTauri

En 2023, Laurent Mekies est nommé Team Principal de l’écurie AlphaTauri (ex-Toro Rosso), succédant à Franz Tost. Ce nouveau défi lui permet de mettre à profit l’ensemble de ses compétences : gestion humaine, sens stratégique, expérience réglementaire et goût prononcé pour l’innovation. Sous sa direction, AlphaTauri entend poursuivre sa mission de formation des jeunes pilotes du giron Red Bull tout en s’affirmant comme une équipe compétitive au sein du peloton.

Domaines d’expertise et héritage

Laurent Mekies se distingue par une palette de compétences rare en Formule 1 :

  • Ingénierie de la performance : analyse de données, mise au point des monoplaces, exploitation des technologies de pointe.
  • Sécurité et innovation : contributions majeures à la réglementation et à la sécurité des pilotes.
  • Management : gestion d’équipes pluridisciplinaires, stratégies de course, développement de talents.
  • Relations institutionnelles : dialogue avec la FIA et implication dans l’évolution de la discipline.

À travers son parcours, Laurent Mekies incarne un modèle de leadership fondé sur l’expertise, la rigueur, l’éthique et la capacité à fédérer autour d’une vision. Son influence dépasse la seule sphère technique, et il demeure un acteur majeur du renouveau et de la résilience de la Formule 1 contemporaine.

Série noire pour Yuki Tsunoda : le pilote Red Bull en pleine crise de performance

Yuki Tsunoda traverse une période critique chez Red Bull, entrant dans une spirale négative qui devient l’une des plus frappante de l’histoire récente de l’écurie. Le pilote japonais n’a plus inscrit le moindre point depuis le Grand Prix d’Émilie-Romagne, disputé à Imola en mai dernier, où il avait terminé 10e. Depuis, il enchaîne sept Grands Prix sans le moindre point, une première pour un pilote Red Bull en dehors des abandons.

Dimanche en Hongrie, Tsunoda a franchi la ligne d’arrivée en 17e position, poursuivant une série de contre-performances inquiétante pour l’équipe de Milton Keynes. En 21 saisons de présence en Formule 1, jamais un pilote Red Bull n’avait connu une telle disette en terminant toutes les courses.

La contribution du Japonais au championnat des constructeurs est minime : il n’a marqué que 7 des 194 points accumulés par Red Bull cette saison. Un chiffre d’autant plus frappant que sans les 187 unités glanées par Max Verstappen, l’équipe plongerait à la dernière place du classement. Et Tsunoda, dans ce scénario fictif, n’apporterait aucun point supplémentaire.

Depuis sa dernière entrée dans le top 10, son meilleur résultat reste une 12e place au Canada, où il était pourtant parti 18e à la suite d’une pénalité reçue pour avoir dépassé Oscar Piastri sous drapeau rouge lors des essais.

Le précédent record de courses consécutives sans point pour un pilote Red Bull (abandons compris) remonte à 2006 : Christian Klien avait alors enchaîné onze Grands Prix sans résultat, mais six d’entre eux s’étaient soldés par des abandons.

Alors que la pause estivale s’annonce, la situation de Tsunoda devient de plus en plus préoccupante pour Red Bull, déjà fragilisée par un début de saison irrégulier.

Sondage – Après la mi-saison, quel pilote est votre favori pour le titre mondial F1 2025 ?

Alors que la trêve estivale est désormais là pour trois semaines, se dessine toujours plus une lutte à deux pilotes pour le titre mondial F1 2025, entre les équipiers McLaren Oscar Piastri et Lando Norris. Lequel des deux remportera la timballe en fin de saison ? Il est autorisé de penser que le titre pilotes n’échappera pas à l’un des deux pensionnaires de l’équipe de Woking mais la saison devrait encore nous réserver de belles luttes pour savoir qui sera sacré pour succéder à Max Verstappen, vainqueur des quatre derniers championnats en date.
Dites-nous à l’abord de cette trêve estivale quel pilote vous estimez le mieux armé pour remporter le championnat du monde de F1 2025 ! 
 

GP de Hongrie – Lewis Hamilton est toujours « le plus grand de tous les temps » pour Toto Wolff

Toto Wolff a pris la défense de Lewis Hamilton à l’issue d’un Grand Prix de Hongrie particulièrement éprouvant pour le septuple champion du monde, estimant que ce dernier était « à fleur de peau » et s’était exprimé avec sincérité dans un moment de frustration.

Le pilote britannique a connu un samedi compliqué à Budapest, étant éliminé dès la Q2 avec une modeste 12e place sur la grille. Un revers qui l’a poussé à tenir des propos durs envers lui-même et son équipe, allant jusqu’à déclarer qu’il était « inutile » et que Ferrari « devrait trouver un autre pilote ».

Dimanche, les choses ne se sont guère améliorées : Hamilton a terminé 12e, à un tour du leader, signant son plus mauvais résultat en Hongrie. Malgré tout, il a confirmé sa présence pour le Grand Prix des Pays-Bas après la pause estivale, tout en réitérant ses critiques.

Interrogé sur ces déclarations, Wolff – qui a dirigé Hamilton durant l’essentiel de son ère glorieuse chez Mercedes – a tenu à relativiser la portée des propos. « Il avait simplement le cœur sur la main, c’est ce qui fait aussi sa grandeur. Il traversait un moment difficile, mais cela ne remet pas en cause son immense talent », a commenté le dirigeant autrichien.

Wolff a également souligné que Hamilton devait se rappeler de son palmarès et de sa place dans l’histoire de la discipline : « Il reste le plus grand de tous les temps. Les chiffres parlent pour lui. Un week-end difficile ne change rien à cela. »

Après une première moitié de saison en demi-teinte, la pause estivale pourrait offrir à Hamilton un temps de recul nécessaire avant d’aborder la suite du championnat avec une nouvelle dynamique.

« Non, il a juste montré ses sentiments », a déclaré Wolff aux médias, lorsqu’on lui a demandé si Hamilton avait enregistré une baisse de ses performances. « C’est exactement ce qu’il ressentait lorsqu’on lui a posé la question après la séance, il était très à vif, il doutait de lui-même, et nous avons déjà connu cela par le passé, lorsque qu’il estimait avoir sous-performé par rapport à ses propres attentes, il était émotif. Il est émotionnellement transparent depuis son enfance et son adolescence, donc il va se culpabiliser. Il est le GOAT, et il le restera toujours, personne ne lui enlèvera cela, et certainement pas un week-end ou une saison de course qui ne s’est pas déroulée comme prévu. »

« C’est quelque chose qu’il doit garder à l’esprit, qu’il est le plus grand de tous les temps. Lewis a encore des choses à accomplir en Formule 1, donc tout comme Mercedes a sous-performé avec les dernières réglementations et n’a jamais été satisfaite des voitures à effet de sol, cela est peut-être lié au style de conduite. Il ne devrait pas partir ailleurs l’année prochaine avec les nouvelles voitures, qui sont complètement différentes à conduire, avec de nouveaux moteurs qui nécessitent une gestion intelligente de l’énergie. C’est donc tout à fait envisageable pour Lewis.»

« J’espère qu’il restera encore de nombreuses années. »

Alonso inquiet de la nette amélioration d’Aston Martin : « Nous ne savons pas pourquoi »

Fernando Alonso a exprimé une certaine inquiétude à l’issue du Grand Prix de Hongrie, malgré un net regain de forme pour Aston Martin. Le double champion du monde s’est étonné de voir son écurie afficher un tel niveau de performance sur le tracé du Hungaroring, sans en comprendre pleinement les raisons.

Une semaine seulement après un week-end difficile à Spa-Francorchamps, où les deux monoplaces s’étaient élancées depuis le fond de la grille, Aston Martin a signé un spectaculaire retournement de situation. En qualifications, Alonso et son coéquipier Lance Stroll se sont hissés respectivement en cinquième et sixième position, offrant à l’équipe britannique ses meilleurs résultats sur un samedi depuis plusieurs courses.

Les pilotes ont ensuite concrétisé cette dynamique en course, Alonso terminant cinquième et Stroll septième, cumulant ainsi 16 points précieux pour l’écurie basée à Silverstone. Un résultat d’autant plus méritoire que l’Espagnol avait été contraint de manquer la première séance d’essais libres en raison de douleurs dorsales.

Ce bond en avant relance Aston Martin au classement des constructeurs, la plaçant désormais à la sixième place, à seulement 18 unités de Williams. Toutefois, cette progression ne rassure pas totalement Alonso, qui a déclaré que les performances « surprenantes » de la voiture étaient aussi « inquiétantes » car l’équipe ne comprend pas encore ce qui a provoqué une telle amélioration.

L’introduction d’un nouvel aileron avant pourrait être une des clés du progrès observé, mais le pilote espagnol a appelé à une analyse approfondie. Selon lui, il est essentiel de déterminer si cette évolution est réellement à l’origine de la montée en performance, ou si d’autres facteurs, moins maîtrisés, ont joué un rôle.

À la veille de la pause estivale, Aston Martin doit donc capitaliser sur ce regain de compétitivité tout en tirant les leçons techniques de cette performance inattendue.

Au sujet des performances de la voiture en Hongrie, Alonso a déclaré à certains médias : « C’est une surprise. C’est vraiment une surprise. Ce qui est positif, c’est que nous étions compétitifs et rapides. Ce qui est inquiétant, c’est que nous ne savons pas pourquoi. D’une certaine manière, nous devons donc analyser précisément cette semaine, à l’usine, quelles sont les différences entre Spa et la Hongrie.»

« Quelles sont les différences sur la voiture, sur les réglages, sur les dispositifs aérodynamiques avec lesquels nous avons couru ? Évidemment, le principal sujet pour nous était l’aileron avant, qui était nouveau. Si cet aileron avant nous apporte autant de performances, c’est une très bonne nouvelle. Mais je pense qu’il faut encore comprendre cela pour l’instant. »

F1 – Verstappen pointe un déficit d’adhérence comme cause des difficultés de Red Bull en Hongrie

Max Verstappen a levé le voile sur le principal problème ayant plombé sa course au Grand Prix de Hongrie, où le Néerlandais n’a pu faire mieux qu’une modeste neuvième place, ne sauvant que deux points pour Red Bull.

Parti huitième sur la grille du Hungaroring, le quadruple champion du monde a vécu un week-end compliqué au sein d’une équipe de Milton Keynes en difficulté dès les premiers essais. Son coéquipier du jour, Yuki Tsunoda, s’est élancé depuis la voie des stands après un changement de moteur consécutif à son élimination en Q1, avec un chrono pourtant proche de celui de Verstappen — à seulement 0’’163.

Malgré un rythme correct dans les premiers tours, Verstappen s’est rapidement retrouvé coincé dans le trafic, notamment derrière Fernando Alonso et Gabriel Bortoleto, perdant ainsi de précieuses secondes. Red Bull a alors tenté de contourner le problème en misant sur un undercut précoce, mais la stratégie s’est révélée inefficace.

Au-delà de l’encombrement en piste, le pilote néerlandais a indiqué qu’un souci plus profond l’a empêché de remonter. « Le principal problème, c’est l’adhérence à basse vitesse », a-t-il expliqué. Sa RB21 n’a jamais semblé en mesure de produire le grip nécessaire dans les virages lents du tracé hongrois, ce qui a compromis ses relances et ses tentatives de dépassement.

Ce déficit technique, combiné à une stratégie infructueuse et à un trafic constant, a relégué Verstappen loin de ses standards habituels. À l’approche de la pause estivale, Red Bull devra rapidement trouver des réponses pour relancer la dynamique en vue de la seconde moitié de saison.

Lorsqu’on lui a demandé si la décision de s’arrêter tôt était motivée par la volonté de prendre l’avantage sur Alonso et Bortoleto ou par l’usure des pneus, Verstappen a répondu à certains médias : « Je pense que c’est une combinaison des deux, car je ne me sentais pas bien avec les pneus de toute façon.»

« Je n’avais aucune adhérence. Je dérapais beaucoup. Mais ensuite, je me suis retrouvé coincé dans le trafic. Mais le problème, c’est que même avec des pneus plus récents, je n’avais tout simplement pas d’adhérence à basse vitesse.»

« Tout le monde me distançait dans tous les virages à basse vitesse, et je ne pouvais vraiment rien attaquer. Donc, oui, cela a rendu les choses vraiment difficiles. »

Russell dénonce la défense agressive de Leclerc en Hongrie : « À 330 km/h, on est à la limite »

George Russell n’a pas mâché ses mots après son affrontement tendu avec Charles Leclerc en fin de Grand Prix de Hongrie. Le pilote Mercedes, qui visait le podium, a exprimé sa frustration suite à la défense jugée excessive du Monégasque alors en difficulté.

Dans les derniers tours de la course au Hungaroring, Leclerc, en perte de rythme, tentait de conserver sa place face à un Russell pressant. Au 61e tour, alors que les deux pilotes se disputaient la troisième position, Leclerc a freiné tard dans le premier virage, modifiant sa trajectoire en pleine décélération. À la radio, la réaction de Russell a été immédiate : « Il a bougé au freinage, c’est clairement interdit. »

L’incident n’a pas échappé aux commissaires. Au tour suivant, Russell a pris l’avantage sur la Ferrari et a terminé sur la troisième marche du podium. De son côté, Leclerc a écopé de cinq secondes de pénalité ainsi que d’un point sur son permis pour conduite dangereuse.

Interrogé après l’arrivée, le pilote britannique a détaillé les raisons de son agacement. « Quand vous arrivez dans la ligne droite à 330 km/h et que vous plongez dans le virage, vous êtes à la limite de l’adhérence de votre voiture », a-t-il expliqué. « Il n’y a pratiquement aucun temps pour réagir. »

Ce sixième podium de la saison pour Russell n’a donc pas été acquis sans tension, dans une fin de course marquée par une intensité stratégique et des duels musclés.

« Vous ne pouvez pas simplement freiner et tourner pour éviter quelqu’un, car vous êtes déjà à la limite de l’adhérence.  J’ai donc clairement montré mes intentions en plongeant à l’intérieur, et il a bougé après s’être engagé dans le freinage, ce qui n’est pas autorisé par le règlement pour cette raison. Il l’a fait une fois. Je n’étais pas content. La deuxième fois, je me suis dit : ‘Bon, je vais juste passer à l’intérieur ‘, et il l’a refait, et nous sommes entrés en contact. »

« J’étais content d’avoir pu passer. Mais je pense que quand on regarde ça à la télévision, on se dit : « Oh, pourquoi tu ne tournes pas pour l’éviter ? » Mais comme je l’ai dit, on est à la limite du potentiel de la voiture. »

F1 – Accord trouvé entre Ferrari et Aston Martin pour le transfert d’Enrico Cardile

Le transfert d’Enrico Cardile chez Aston Martin a enfin été officialisé après plusieurs semaines de négociations tendues entre les deux écuries. L’ingénieur italien rejoindra l’équipe de Silverstone en tant que directeur technique, mettant un terme à une situation restée longtemps bloquée.

Initialement, Ferrari aurait refusé de libérer Cardile avant l’expiration d’une période de congé de douze mois, freinant ainsi son arrivée chez le concurrent britannique. Une position qui aurait suscité des tensions, notamment du côté de Lawrence Stroll, propriétaire d’Aston Martin, selon les informations relayées par Corriere dello Sport.

Andy Cowell, directeur général de l’écurie, avait déjà indiqué que Cardile jouerait un rôle central dans le développement des futures monoplaces, en supervisant la conception et la structure techniques en collaboration avec Adrian Newey, récemment annoncé comme renfort stratégique de l’équipe.

Un processus de médiation aurait été tenté pour accélérer la transition, mais celui-ci aurait échoué, poussant les services juridiques des deux équipes à intervenir pour parvenir à un compromis.

L’accord désormais conclu permet à Cardile de prendre ses fonctions dans le cadre de la préparation de la prochaine ère technique en Formule 1, notamment avec l’arrivée de la nouvelle réglementation sur les unités de puissance prévue pour 2026. Un renfort de poids pour Aston Martin dans sa volonté de se rapprocher durablement des cadors de la grille.

Un porte-parole d’Aston Martin a déclaré : « Nous sommes ravis qu’une solution ait été trouvée et qu’Enrico puisse rejoindre l’équipe en tant que directeur technique pour nous accompagner vers 2026 et au-delà, à la tête des fonctions techniques et de conception du campus technologique AMR. »

GP de Hongrie – Helmut Marko parle de la « pire course de l’année » pour Red Bull

Le Grand Prix de Hongrie a laissé un goût amer dans le camp Red Bull. Max Verstappen, parti huitième, a terminé neuvième à l’issue d’un week-end compliqué pour l’écurie de Milton Keynes. Un résultat bien en deçà des standards du quadruple champion du monde.

Le conseiller sportif Helmut Marko n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’épreuve de Budapest de « pire course de l’année » pour Red Bull. Selon lui, l’équipe aurait enfin identifié l’origine du mal qui a pénalisé la performance de Verstappen tout au long du week-end. Des soucis récurrents dès le vendredi n’ont jamais été résolus, mettant le Néerlandais en difficulté dès les qualifications. Il a tout juste sauvé sa place en Q3, tandis que Yuki Tsunoda, au volant de la voiture sœur, a été éliminé dès la Q1 pour la quatrième fois en huit courses.

Lors de la course, Verstappen a effectué plusieurs dépassements incisifs, mais une stratégie d’arrêt anticipé l’a plongé dans le trafic. Une situation qui lui a fait perdre de précieuses positions. L’idée d’un seul arrêt avait été envisagée, mais rapidement abandonnée. Son second passage par les stands, alors qu’il occupait la cinquième place, l’a définitivement éloigné d’un bon résultat.

En parallèle, Tsunoda, contraint de partir depuis la voie des stands, a passé une course discrète, conclue à la 16e place, seul un duel avec Nico Hülkenberg ayant animé son après-midi.

Verstappen a également été brièvement sous enquête après un contact avec Lewis Hamilton, sans suite. Pour Marko, au-delà des choix stratégiques, un problème fondamental dans la monoplace reste au cœur du revers vécu à Budapest.

« Ce fut notre pire week-end jusqu’à présent », a déclaré l’Autrichien à ServusTV. « Nous n’avons pas réussi à faire fonctionner les pneus un seul instant. Max Verstappen a très brièvement roulé aussi vite que les leaders, mais cela n’a duré que deux ou trois tours. Peut-être qu’un arrêt unique aurait été plus rapide, mais même dans ce cas, il n’aurait terminé que sixième ou septième. »

Le pilote de 82 ans a toutefois estimé que les difficultés de l’équipe étaient exceptionnelles, laissant entendre qu’elle avait déjà identifié les problèmes.

« Mais nous pensons savoir ce qui n’a pas fonctionné », a-t-il expliqué plus tard aux médias. « Les pneus n’ont pas fonctionné. Cela ne concerne que ce week-end. Je ne pense pas que cela se reproduira, si c’était bien la raison. »

Charles Leclerc fait marche arrière après ses critiques envers Ferrari en Hongrie

Après un Grand Prix de Hongrie frustrant, Charles Leclerc est revenu sur ses déclarations critiques à l’égard de son équipe, admettant avoir « eu tort » concernant les causes de sa contre-performance.

Parti en pole position sur le Hungaroring, le pilote Ferrari avait parfaitement lancé sa course, menant les premiers tours avec autorité. Cependant, les choses se sont rapidement détériorées après la première salve d’arrêts aux stands, entraînant une chute progressive au classement. Ce nouvel échec porte à une seule sa conversion de pole position en victoire sur ses 16 dernières tentatives.

Agacé par le déroulement de la course et les décisions stratégiques du mur des stands, Leclerc n’avait pas caché son mécontentement en course. Mais au terme des 70 tours, le Monégasque de 27 ans a reconnu auprès de ViaPlay que ses reproches n’étaient pas fondés, après avoir appris qu’un problème technique sur le châssis de sa SF-25 — et non un souci moteur comme il le pensait initialement — avait compromis sa performance.

Ce dysfonctionnement, identifié après l’arrivée, explique la perte de rythme qu’il avait ressentie tout au long de l’épreuve et son recul progressif au classement, malgré un début de Grand Prix prometteur.

S’il avait semblé pointer du doigt la stratégie de son équipe dans un premier temps, Leclerc a ainsi modéré ses propos après coup, réaffirmant sa confiance envers Ferrari.

« Tout d’abord, je dois revenir sur les propos que j’ai tenus à la radio, car je pensais que cela venait d’une seule chose », a déclaré Leclerc aux médias. « Mais j’ai obtenu beaucoup plus de détails depuis que je suis sorti de la voiture, et il s’agissait en fait d’un problème lié au châssis, et nous n’aurions rien pu faire différemment. J’ai commencé à ressentir le problème au 40e tour, ou quelque chose comme ça, puis cela a empiré tour après tour. Vers la fin, nous avions deux secondes de retard et la voiture était tout simplement impossible à piloter. »

Lewis Hamilton confirme son avenir en F1 après avoir évoqué la possibilité de quitter Ferrari

À l’issue d’un week-end particulièrement compliqué sur le Hungaroring, Lewis Hamilton a confirmé sa participation au Grand Prix des Pays-Bas, prévu après la pause estivale.

Le pilote britannique a connu une qualification décevante à Budapest, échouant en Q2 et ne signant que le 12e temps, loin derrière son coéquipier Charles Leclerc, auteur d’une pole position surprise. Frustré par sa performance, Hamilton s’était qualifié lui-même d’« inutile », estimant que Ferrari devait « changer de pilote » pour espérer de meilleurs résultats.

Dimanche en course, Hamilton a tenté une approche stratégique différente en prenant le départ en pneus durs, espérant tirer profit d’un long relais initial avant de chausser des gommes plus fraîches en fin de Grand Prix. Mais cette stratégie n’a pas porté ses fruits.

Reparti 16e après son arrêt, le septuple champion du monde est remonté jusqu’à la 12e place, échouant aux portes des points. Il n’a pas réussi à dépasser Isack Hadjar ni Kimi Antonelli, ce dernier conservant la 10e position. À noter que Lando Norris, futur vainqueur de la course, a même pris un tour à Hamilton, une première depuis Imola 2022.

Ce résultat marque l’un des pires week-ends d’Hamilton depuis son arrivée chez Ferrari, avec une 12e place finale qui illustre les difficultés actuelles du Britannique à s’adapter à sa nouvelle monture.

Malgré cette contre-performance, Hamilton a assuré aux médias qu’il serait bien au départ du prochain Grand Prix à Zandvoort, à la reprise du championnat.

« J’ai hâte de revenir, je serai de retour, oui », a-t-il déclaré. « Nous avons clairement apporté des améliorations, et c’est dommage que nous ne soyons pas aussi compétitifs que les gars devant. Mais nous avons vu Charles réaliser deux très bonnes courses, et la voiture progresse clairement, donc nous devons continuer à essayer d’en tirer le maximum. »

Pressé par Sky Sports F1 sur l’origine de ses commentaires après les qualifications, Hamilton a fait allusion à des problèmes en coulisses.

« Pas particulièrement, quand on a un sentiment, on a un sentiment », a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait clarifier ses propos. « Il se passe beaucoup de choses en coulisses qui ne sont pas géniales, mais j’aime toujours la course. »

Oscar Piastri admet une erreur stratégique après sa lutte face à Lando Norris

Oscar Piastri a reconnu, à l’issue du Grand Prix de Hongrie, que sa tentative de dépassement sur Charles Leclerc n’était « peut-être pas la meilleure décision », après avoir vu la victoire lui échapper au profit de son coéquipier chez McLaren, Lando Norris.

Sur le Hungaroring, l’Australien a mené une course intense, conclue en deuxième position à seulement six dixièmes du vainqueur. Ce résultat permet tout de même à Piastri de conserver la tête du championnat, mais avec une avance réduite à neuf points avant la trêve estivale.

Face à deux choix tactiques possibles – une stratégie à un seul arrêt ou un plan classique à deux arrêts – Piastri a opté pour cette dernière, alors que Norris choisissait l’approche plus conservatrice. Après la course, le pilote McLaren a qualifié ces options de « pari risqué dans les deux cas », soulignant la complexité des choix stratégiques sur un circuit où les dépassements restent difficiles.

S’il est parvenu à prendre l’avantage sur la Ferrari de Leclerc en fin de course, Piastri estime aujourd’hui que cette manœuvre a pu compromettre sa capacité à aller chercher Norris, qui avait géré ses pneus avec brio après son arrêt unique au 31e tour.

Résumant son après-midi sur le tracé sinueux de la périphérie de Budapest, l’Australien, déjà vainqueur à huit reprises en F1, a reconnu avoir été « du mauvais côté » d’un affrontement serré avec son coéquipier. Un duel McLaren qui a captivé jusqu’au dernier tour, mais qui a laissé à Piastri un goût amer, malgré un résultat solide.

« J’ai poussé aussi fort que possible », a-t-il déclaré. « Après avoir vu Lando opter pour une stratégie à un arrêt, je savais que j’allais devoir le dépasser sur la piste, ce qui est beaucoup plus facile à dire qu’à faire ici. Donc, oui, j’ai essayé plusieurs choses. C’était un pari risqué dans tous les cas. Aujourd’hui, malheureusement, nous étions du mauvais côté. L’équipe a fait un excellent travail. La voiture s’est vraiment réveillée dans la deuxième moitié de la course. Et oui, les voitures ont été excellentes tout au long du week-end. Je remercie donc l’équipe et j’ai hâte de profiter de quelques semaines de repos. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il était surpris de voir Norris tenter le tout pour le tout avec une stratégie à un seul arrêt, alors qu’il était tombé à la cinquième place au départ et qu’il se débattait en quatrième position à ce stade de la course, Piastri a souligné que le Britannique n’avait pas grand-chose à perdre.

« Oui et non. Je veux dire, à ce moment-là, il n’avait pas grand-chose à perdre, donc ce n’était pas une grande surprise », a-t-il répondu. « Oui, je ne sais pas si essayer de prendre l’avantage sur Leclerc était la bonne décision au final, mais bon, on verra bien après. »

Dans les derniers instants, Piastri a envoyé sa MCL39 à l’intérieur de celle de Norris. Il a bloqué ses roues, évitant de justesse le contact.

« Je pense que j’aurais dû être au moins deux dixièmes plus près, ce qui aurait nécessité une erreur de Lando », a-t-il déclaré en réfléchissant à l’incident. « J’ai senti que c’était ma meilleure chance. On ne veut jamais essayer de garder ça pour le tour suivant, car ça ne se reproduit jamais, alors j’ai pensé que je devais au moins essayer. »

Classement du championnat de F1 2025 après le Grand Prix de Belgique

Comment le Grand Prix de Hongrie de F1 2025 a-t-il influencé le classement du championnat des pilotes et des constructeurs ?

PPilote Equipe Points
1O. PiastriMcLaren324
2L. NorrisMcLaren293
3M. VerstappenRed Bull230
4G. RussellMercedes194
5C. LeclercFerrari163
6L. HamiltonFerrari117
7A. AlbonWilliams70
8K. AntonelliMercedes66
9I. HadjarVCARB38
10N. HülkenbergSauber37
11L.StrollAston Martin32
12F. AlonsoAston Martin30
13E. OconHaas28
14P. GaslyAlpine20
15L. LawsonVCARB20
16G. BortoletoSauber18
17O. Bearman Haas16
18C. SainzWilliams16
19Y. TsunodaRed Bull12
20F. ColapintoAlpine0
21J. DoohanAlpine0

PEquipe Points
1McLaren 617
2Ferrari280
3Mercedes260
4Red Bull 239
5Williams86
6Aston Martin62
7Racing Bulls61
8Sauber55
9Haas44
10Alpine20

Lando Norris savoure sa neuvième victoire après un duel haletant avec Piastri

Lando Norris a admis être « mort » de fatigue après avoir résisté jusqu’au bout aux assauts de son coéquipier Oscar Piastri pour décrocher une victoire précieuse au Grand Prix de Hongrie. Le pilote McLaren a tenu bon en fin de course face à la pression constante de l’Australien, au terme d’un duel stratégique tendu.

Mal parti, Norris a misé sur une stratégie à un seul arrêt, effectuant son unique passage aux stands au 31e tour. De son côté, Piastri a opté pour deux arrêts, s’arrêtant une dernière fois au 46e tour. Avec des pneus nettement plus frais, il a fondu sur la tête de course, effaçant rapidement Charles Leclerc pour s’installer en deuxième position.

Il lui restait alors 19 tours pour combler les 8,9 secondes qui le séparaient de Norris. Malgré ses efforts et une tentative d’attaque dans les derniers kilomètres, Piastri a échoué à 0,6 seconde au passage du drapeau à damier.

Cette victoire marque un cap historique pour McLaren, qui célèbre ainsi son 200e succès en Formule 1, devenant la deuxième écurie à franchir ce seuil après Ferrari. Elle permet également à Norris de réduire à neuf points l’écart qui le sépare de Piastri au championnat, juste avant la pause estivale.

Revenant sur sa performance, le Britannique n’a pas caché son état d’épuisement. « Je suis mort », a-t-il lâché après l’arrivée, conscient des efforts fournis pour conserver sa position sous la menace constante de son coéquipier. Il s’agit de sa neuvième victoire en carrière, au terme d’un week-end maîtrisé malgré un départ compliqué.

« Je suis mort, je suis mort », a déclaré Norris lorsqu’on lui a demandé ses impressions sur la course. « Ça a été difficile, nous n’avions pas vraiment prévu de faire un seul arrêt, mais après le premier tour, c’était notre seule option pour revenir dans la course. Dans le dernier relais, alors qu’Oscar me rattrapait, j’ai poussé à fond et j’ai un peu perdu ma voix, mais c’est plutôt positif et gratifiant. C’est un résultat parfait. Je ne pensais pas que nous allions gagner, je pensais que nous finirions peut-être deuxième, je savais que le rythme était bon même derrière George, mais je ne pouvais pas le dépasser. »

« Je savais qu’avec un peu d’air frais, je pourrais pousser et faire en sorte que ça marche, et c’est ce que nous avons fait. C’est toujours un peu un pari, car cela nécessite de ne commettre aucune erreur et de faire de bons tours, et c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. C’est tellement serré que personne n’a vraiment l’avantage, mais nous nous battons dur. C’est amusant de courir avec Oscar, et c’est génial d’avoir remporté notre 200e victoire. Il faut donc féliciter Oscar, qui a fait une belle remontée et j’ai réussi à tenir bon. J’ai hâte de vivre d’autres moments comme celui-ci. »

F1 – GP de Hongrie : Norris s’impose avec la manière, Ferrari s’écroule

Lando Norris a remporté le Grand Prix de Hongrie au terme d’un duel tactique serré avec son coéquipier Oscar Piastri, offrant à McLaren un 200e succès historique en Formule 1. Cinquième sur la grille, le Britannique a su tirer profit d’une stratégie à un seul arrêt pour devancer son rival australien, qui en a effectué deux.

Le départ a été animé avec Charles Leclerc conçervant les commandes de la course devant Piastri, George Russell et Fernando Alonso. Norris, un temps rétrogradé à la cinquième place, a rapidement repris l’avantage sur Alonso dès le troisième tour grâce au DRS. Mais il est resté bloqué derrière Russell, incapable de progresser davantage pendant la première partie de course.

Piastri a été le premier à bouger stratégiquement, en tentant un undercut sur Leclerc au 19e tour. Ferrari a réagi immédiatement, maintenant la position de son pilote. De son côté, Norris a allongé son relais avant de s’arrêter au 31e tour, passant aux pneus durs avec pour objectif d’aller au bout sans repasser par les stands.

McLaren a réalisé le second arrêt de Piastri au 46e tour. Reparti avec des pneus frais, ce dernier devait rattraper Norris et dépasser Leclerc, qui a rapidement perdu pied et qualifié sa voiture d’« ingérable ».

En fin de course, Piastri est revenu à moins d’une seconde de Norris et a tenté une attaque au 68e tour dans le premier virage, sans succès. Il a franchi la ligne avec seulement 0,698 seconde de retard. Cette victoire permet à Norris de revenir à neuf points de Piastri au classement pilotes avant la trêve estivale.

George Russell complète le podium après avoir dépassé Leclerc, sanctionné pour une défense excessive. Le Monégasque termine quatrième, devant Alonso. Gabriel Bortoleto signe une belle performance en finissant sixième, son meilleur résultat en carrière, suivi de Lance Stroll, Liam Lawson, Max Verstappen (neuvième) et Kimi Antonelli.

Le résultat de Verstappen reste toutefois sous enquête après un contact avec Lewis Hamilton dans le virage 4. Le Néerlandais, en difficulté, a percuté la Ferrari alors que les deux pilotes suivaient des stratégies opposées. Hamilton a terminé 12e, derrière Isack Hadjar, tandis que Nico Hülkenberg, Carlos Sainz, Alex Albon, Esteban Ocon, Yuki Tsunoda, Franco Colapinto et Pierre Gasly ferment la marche.

Seul Ollie Bearman a abandonné, victime de dommages importants au plancher de sa monoplace au 48e tour.

F1 – Classement du Grand Prix de Hongrie 2025

Découvrez tous les résultats du Grand Prix de Hongrie de Formule 1 2025, qui s’est déroulé sur le circuit du Hungaroring !

Classement du Grand Prix de Hongrie 

# Pilote Écurie Écart
1
 
Lando NORRIS
McLaren LAP 70
2
 
Oscar PIASTRI
McLaren +0.698
3
 
George RUSSELL

 
Mercedes +21.916
4
 
Charles LECLERC
Ferrari +42.560
5
 
Fernando ALONSO
Aston Martin +59.040
6
 
Gabriel BORTOLETO
Stake +66.169
7
 
Lance STROLL
Aston Martin +68.174
8
 
Liam LAWSON
Racing Bulls +69.451
9
 
Max VERSTAPPEN
Red Bull +72.645
10
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes 1T
11
 
Isack HADJAR
Racing Bulls 1T
12
 
Lewis HAMILTON
Ferrari 1T
13
 
Nico HULKENBERG
Stake 1T
14
 
Carlos SAINZ
Williams 1T
15
 
Alexander ALBON
Williams 1T
16
 
Esteban OCON
Haas 1T
17
 
Yuki TSUNODA
Red Bull 1T
18
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1T
19
 
Pierre GASLY
Alpine 1T
20
 
Oliver BEARMAN
Haas DNF

F1 – GP de Hongrie : l’ombre de la pluie s’éloigne, mais le vent pourrait jouer des tours

Après deux Grands Prix arrosés à Silverstone et Spa-Francorchamps, les regards étaient braqués sur le ciel hongrois dans l’attente d’un possible troisième épisode pluvieux. Et pour cause : en amont du week-end, les prévisions faisaient état d’un risque de précipitations de l’ordre de 50 % pour la journée de dimanche.

Dans la nuit précédant la course, de fortes averses ont effectivement balayé Budapest et le Hungaroring, trempant la piste. La matinée a d’ailleurs débuté sous des conditions humides, comme en témoigne la course de F3 disputée dans l’humidité, au terme de laquelle le Brésilien Rafael Camara a été couronné champion.

Mais les dernières prévisions rassurent : le risque de pluie au moment du départ de la course de F1 est désormais évalué à seulement 20 %, avec des températures attendues autour de 25 °C.

Le vent, en revanche, pourrait s’inviter dans la stratégie. Avec des rafales prévues entre 10 et 20 km/h en provenance du sud-est, les pilotes devront composer avec un vent de face dans la ligne droite principale. Ce facteur aérodynamique, qui a déjà pesé sur le déroulement de la Q3 samedi — notamment lors du tour décisif de Charles Leclerc pour décrocher la pole — pourrait une nouvelle fois influer sur les écarts et la gestion des appuis en course.

Sondage – Ferrari doit elle se séparer de Lewis Hamilton ?

Lewis Hamilton a vivement critiqué sa performance après son élimination en Q2 lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie, où il partira 12e. Il a qualifié sa séance d’« absolument inutile » et n’a pas caché sa frustration, exprimée à la radio puis en conférence de presse. Pour la première fois à Budapest, il n’accède pas à la Q3 sans souci mécanique. L’écart avec son coéquipier Charles Leclerc, auteur de la pole position, a accentué la déception. Hamilton a évoqué un manque de performance récurrent et, avec une pointe d’ironie, a déclaré que « Ferrari devra changer de pilote s’ils veulent des résultats ». À 40 ans, le Britannique traverse une passe difficile chez Ferrari, et ce nouvel échec relance les doutes sur son avenir au plus haut niveau.