La FIA explique pourquoi deux drapeaux rouges ont été brandis en EL2

La FIA, instance dirigeante de la Formule 1, a détaillé les circonstances qui ont conduit aux deux drapeaux rouges déployés en fin de deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Las Vegas. Cette FP2, déjà disputée sur une piste fraîche et évolutive, a été copieusement perturbée par deux interruptions successives dans les dernières minutes, empêchant plusieurs pilotes de compléter leurs simulations de qualifications.

Un premier drapeau rouge a été brandi à un peu moins de vingt minutes du terme. Il a interrompu les runs en pneus tendres au moment où une grande partie du plateau entamait son dernier relais rapide. Selon la FIA, l’alerte provenait d’un commissaire de piste, qui avait signalé un couvercle de regard possiblement desserré dans la ligne droite menant au virage 17. « Suite au signalement par un commissaire d’une plaque d’égout potentiellement desserré avant le virage 17, le contrôle de course n’a pas été en mesure de confirmer cette information à partir des images de vidéosurveillance disponibles », a indiqué un porte-parole. L’interruption a été décidée par précaution, le personnel de la direction de course étant dépêché sur place pour inspection.

Après un contrôle et un retard d’environ dix minutes, l’incident a été considéré comme maîtrisé et la FIA a annoncé être « convaincue que tout était en bon état » pour permettre la reprise. Mais la séance n’a repris que brièvement. Quelques secondes après le retour en piste, Charles Leclerc s’est immobilisé dans une échappatoire en raison d’un problème apparent de boîte de vitesses sur sa Ferrari, provoquant un nouvel arrêt momentané de l’action.

Peu après, un deuxième drapeau rouge a été déployé, cette fois pour un problème confirmé lié à la même plaque d’égout. « Certains membres du personnel de la direction de course sont restés sur place lorsque la séance a repris », précise la FIA. « Ils ont signalé que la plaque bougeait lorsque les voitures passaient dessus, ce qui a conduit à l’arrêt de la séance sous drapeau rouge. D’autres inspections sont en cours. » L’incident a finalement mis un terme définitif à la FP2.

Leclerc échappe à une pénalité après enquête des commissaires à Las Vegas

Charles Leclerc a finalement évité une sanction à l’issue de l’enquête ouverte par les commissaires de la FIA après les essais libres du jeudi au Grand Prix de Las Vegas. Le pilote Ferrari, auteur du meilleur temps en FP1 avant de décrocher la troisième place en FP2, avait vu sa séance s’interrompre prématurément lorsqu’il a immobilisé sa voiture dans une zone de dégagement lors du second redémarrage sous drapeau rouge, victime d’un problème technique.

Les commissaires avaient ouvert une investigation pour une potentielle violation de l’article 26.5 du règlement sportif, disposition qui impose notamment au pilote de remettre son volant en place et d’éteindre le système ERS lorsqu’il quitte sa monoplace. Les indications visuelles laissaient penser que ces procédures n’avaient pas été correctement suivies.

Dans leur rapport, les commissaires ont expliqué que Leclerc avait tenté d’appliquer la procédure standard avant de sortir de la voiture, sans succès : « Le pilote a expliqué qu’avant de sortir de la voiture, il avait essayé de la mettre au point mort, mais qu’il n’avait pas pu le faire. Il a alors coupé le moteur et quitté la voiture. Les commissaires ont essayé de mettre la voiture au point mort, mais sans succès. Le pilote a alors tenté d’aider les commissaires en redémarrant la voiture pour essayer de la mettre au point mort, mais les commissaires, estimant que la voiture n’était pas sûre, lui ont demandé de ne pas le faire. Il a finalement convaincu les commissaires que la voiture était sûre et a coupé le contact.»

Face à l’impossibilité de passer la boîte au neutre et compte tenu du problème technique identifié, les commissaires ont jugé que Leclerc n’avait pas délibérément contrevenu au règlement et qu’il n’aurait pas pu respecter l’intégralité de la procédure prescrite dans ces circonstances.

Ferrari, de son côté, a apporté les éléments techniques nécessaires pour justifier la défaillance et expliquer la séquence des événements, ce qui a contribué à l’absence de sanction.

Leclerc peut donc poursuivre son week-end sans pénalité, alors que Ferrari semble en forme à Las Vegas après une première journée encourageante pour le Monégasque.

 

Hamilton satisfait de sa Ferrari après une première journée à Las Vegas

Lewis Hamilton a fait savoir à son équipe Ferrari qu’il ne souhaitait « aucune modification » sur la configuration de sa monoplace à l’issue d’une première journée globalement encourageante à Las Vegas. Malgré des classements modestes — 11e en FP1 puis 10e en FP2 — le septuple champion du monde s’est dit satisfait du comportement de sa voiture, dans un contexte où la séance de l’après-midi a été lourdement perturbée par deux drapeaux rouges tardifs.

Ces interruptions ont empêché plusieurs pilotes, dont Hamilton, Max Verstappen (9e) ou encore Oscar Piastri (14e), de signer un tour représentatif en pneus tendres, rendant le classement final peu significatif. La piste, fraîche et encore en évolution, a également compliqué la mise en rythme des équipes.

Ce rendez-vous dans le Nevada marque exactement un an depuis la dernière apparition de Hamilton sur un podium de Grand Prix, à Las Vegas justement, où il avait décroché la deuxième place pour Mercedes. Désormais chez Ferrari, le Britannique espère mettre fin à cette série et retrouver le top trois, un objectif qu’il juge atteignable au vu de ses premières impressions.

En analysant sa journée, Hamilton s’est dit « relativement optimiste » pour la suite du week-end et a insisté sur le fait que la voiture lui offrait déjà de bonnes sensations, au point de ne demander aucun ajustement majeur avant les qualifications. Une approche prudente mais confiante, alors que Ferrari cherche à se situer face à Red Bull et McLaren dans un peloton où les écarts semblent serrés et les conditions de piste susceptibles d’évoluer rapidement.

« Je me sentais plutôt bien, j’ai fait une bonne FP1 et j’étais globalement confiant, mais je n’ai pas réussi à boucler un tour, et c’était la même chose en FP2 », a expliqué Hamilton. « Nous avons amélioré la voiture en FP2, et je me sentais en forme dans le secteur 1, comme en FP1, mais les drapeaux jaunes et rouges m’ont malheureusement gêné. Mais tout le monde est dans le même bateau, j’ai appris beaucoup de choses et je suis impatient de participer aux qualifications. La piste était très glissante, mais elle s’est rapidement améliorée, et j’espère qu’elle sera sèche pour les qualifications. Il fait très, très froid, mais nous ne ferons probablement aucun changement car je suis satisfait de la voiture. »

Somerville quitte la FIA et rejoint Alpine pour préparer le virage réglementaire de 2026

Jason Somerville va intégrer Alpine après avoir quitté la FIA, où il occupait depuis février 2022 le poste de responsable de l’aérodynamique. Cette arrivée constitue un renfort stratégique pour l’écurie française, à l’heure où la Formule 1 s’apprête à entrer dans une nouvelle ère réglementaire.

Fort d’un parcours marqué par des passages chez Toyota, Lotus, Williams, mais aussi au sein de la F1 elle-même, Somerville possède un profil particulièrement précieux. Durant ses années au service du championnat, il a joué un rôle central dans la définition de l’aérodynamique de l’ère actuelle, une expertise dont Alpine compte désormais tirer parti.

La formation d’Enstone se trouve en pleine restructuration. Elle a déjà choisi d’abandonner son statut de motoriste pour devenir cliente de Mercedes à partir de 2026, à la suite de la refonte totale des règles moteur et châssis. L’arrivée de Somerville vient compléter ce virage stratégique en renforçant la capacité d’Alpine à aborder l’autre pilier du règlement : l’aérodynamique.

La FIA a indiqué que Somerville serait placé en congé sabbatique avant de rejoindre Alpine, sans préciser la durée de cette période de transition. Une pratique courante visant à garantir la confidentialité des travaux internes de l’instance avant qu’un cadre ne rejoigne une équipe.

Pour Alpine, qui prépare déjà pleinement 2026 malgré une fin de saison difficile, l’arrivée d’un spécialiste ayant participé à l’élaboration du cadre réglementaire représente un atout majeur dans la bataille à venir.

« Nous pouvons confirmer que Jason Somerville, responsable de l’aérodynamique, quittera la FIA », a annoncé l’instance dirigeante. « Jason effectuera l’intégralité de son préavis, y compris son congé sabbatique. Pendant cette période de transition, Jason se consacrera à des projets non sensibles et non liés à la F1. L’accès aux informations sensibles et confidentielles a été ajusté en conséquence, conformément à nos procédures standard de départ. Nous tenons à remercier Jason pour sa précieuse contribution à l’organisation et lui souhaitons bonne chance dans la suite de sa carrière. »

Colapinto présente ses excuses à Stroll après leurs échanges tendus post-Interlagos

Franco Colapinto a tenu à présenter ses excuses à Lance Stroll, quelques jours après avoir vivement critiqué le pilote Aston Martin à la suite du Grand Prix de São Paulo. À Interlagos, Stroll et Gabriel Bortoleto s’étaient accrochés dès le premier tour, envoyant le pilote local dans le mur au virage 10 et mettant un terme à son week-end dès l’entame de la course.

Si les commissaires avaient rapidement tranché en estimant qu’aucune pénalité n’était nécessaire, Colapinto n’avait pas caché sa frustration. Devant les médias, l’Argentin avait accusé Stroll de manquer d’attention en piste : « Stroll sort toujours les autres, il ne regarde pas dans ses rétroviseurs. Il a envoyé Gabriel dans le mur, c’est ce qu’il fait à chaque fois. »

Informé de ces déclarations, Stroll avait répondu sans détour lors de la journée médiatique précédant le Grand Prix de Las Vegas. Le Canadien, irrité, avait invité Colapinto à « se concentrer sur son propre travail » et, non sans pique, à « peut-être marquer un point cette année ».

Mis au courant de cette réaction, Colapinto est revenu sur ses propos et a reconnu avoir parlé sous le coup de l’émotion : « Oui, je pense que c’était la chaleur du moment après la course. J’étais juste derrière et j’ai vu l’incident. Bien sûr, je suis désolé si cela l’a affecté. J’étais dans le feu de l’action, et j’espère que tout va bien entre nous. »

Le pilote Alpine a souligné qu’il avait souvent roulé avec Stroll cette saison, donnant lieu à plusieurs duels serrés, et qu’il n’y avait aucune animosité durable entre eux.

F1 – Classement des Essais Libres 2 du Grand Prix de Las Vegas

Découvrez les résultats complets de la deuxième séance d’essais libres avant le Grand Prix de F1 de Las Vegas 2025 qui se déroulera ce week-end !

Classement des Essais Libres 2 du Grand Prix de Las Vegas

# Pilote Écurie Chrono Pneus
1
 
Lando NORRIS
McLaren 1:33.602 S
2
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes 1:33.631 M
3
 
Charles LECLERC
Ferrari 1:33.763 S
4
 
Nico HULKENBERG
Stake 1:33.879 M
5
 
Isack HADJAR
Racing Bulls 1:33.893 M
6
 
Liam LAWSON
Racing Bulls 1:33.901 M
7
 
George RUSSELL
Mercedes 1:34.037 M
8
 
Alexander ALBON
Williams 1:34.067 M
9
 
Max VERSTAPPEN
Red Bull 1:34.105 M
10
 
Lewis HAMILTON
Ferrari 1:34.127 S
11
 
Lance STROLL
Aston Martin 1:34.191 M
12
 
Pierre GASLY
Alpine 1:34.373 S
13
 
Carlos SAINZ
Williams 1:34.435 S
14
 
Oscar PIASTRI
McLaren 1:34.493 S
15
 
Yuki TSUNODA
Red Bull 1:34.692 M
16
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1:34.824 S
17
 
Oliver BEARMAN
Haas 1:34.986 S
18
 
Fernando ALONSO
Aston Martin 1:35.012 M
19
 
Esteban OCON
Haas 1:35.228 S
20
 
Gabriel BORTOLETO
Stake 1:35.499 H

Leclerc domine la première séance à Las Vegas, McLaren en difficulté

Charles Leclerc a parfaitement tiré parti des prévisions défavorables concernant McLaren sur le circuit de Las Vegas pour s’emparer du meilleur temps des premiers essais libres. Sur une piste caractérisée par un très faible niveau d’adhérence, le pilote Ferrari a signé un tour en 1’34’’80, consolidant d’emblée son statut de prétendant sérieux pour le week-end.

Le Monégasque, déjà deuxième lors de la première édition du Grand Prix en 2023, a devancé Alex Albon de 0’’166. Le pilote Williams a créé la surprise en plaçant sa FW46 au deuxième rang, tandis que Yuki Tsunoda s’est offert un rare avantage sur Max Verstappen en terminant devant son coéquipier chez Red Bull.

McLaren, en revanche, a vécu une séance compliquée, confirmant ses inquiétudes exprimées depuis plusieurs semaines au sujet de la faible adhérence du tracé de Sin City. Lando Norris, actuel leader du championnat, a touché un mur dans la première partie de séance, avant de rencontrer un problème de plancher. Le Britannique a également dû couper à deux reprises dans l’échappatoire du virage 12 en tentant de faire fonctionner les pneus tendres.

Sa troisième tentative a finalement permis de signer un tour correct, mais encore en retrait : près d’une demi-seconde derrière Leclerc. Oscar Piastri n’a pas été en mesure de faire mieux, accusant deux dixièmes supplémentaires et concluant la séance en huitième position.

Cette première séance confirme les difficultés annoncées pour McLaren sur ce tracé atypique, pendant que Ferrari saisit l’occasion pour imposer son rythme dans des conditions piégeuses.

F1 – Classement des Essais Libres 1 du Grand Prix de Las Vegas

Découvrez les résultats complets de la première séance d’essais libres avant le Grand Prix de F1 2025 de Las Vegas qui se déroulera ce week-end !

Classement des Essais Libres 1 du Grand Prix de Las Vegas

# Pilote Écurie Chrono Pneus
1
 
Charles LECLERC
Ferrari 1:34.802 S
2
 
Alexander ALBON
Williams 1:34.968 S
3
 
Yuki TSUNODA
Red Bull 1:35.071 S
4
 
Max VERSTAPPEN
Red Bull 1:35.109 S
5
 
Carlos SAINZ
Williams 1:35.179 S
6
 
Lando NORRIS
McLaren 1:35.258 S
7
 
Isack HADJAR
Racing Bulls 1:35.299 S
8
 
Oscar PIASTRI
McLaren 1:35.450 S
9
 
George RUSSELL
Mercedes 1:35.534 S
10
 
Kimi ANTONELLI
Mercedes 1:35.538 S
11
 
Lewis HAMILTON
Ferrari 1:35.561 S
12
 
Pierre GASLY
Alpine 1:35.589 S
13
 
Liam LAWSON
Racing Bulls 1:35.709 S
14
 
Fernando ALONSO
Aston Martin 1:35.746 S
15
 
Lance STROLL
Aston Martin 1:35.894 S
16
 
Oliver BEARMAN
Haas 1:35.990 S
17
 
Esteban OCON
Haas 1:36.123 M
18
 
Nico HULKENBERG
Stake 1:36.170 S
19
 
Gabriel BORTOLETO
Stake 1:36.398 S
20
 
Franco COLAPINTO
Alpine 1:36.758 S

L’influence positive de Lewis Hamilton, vecteur de juteux contrats

Le choix de Hamilton par la marque Lululemon comme ambassadeur ne repose pas uniquement sur son immense notoriété et son influence. En tant que champion du mouvement Black Lives Matter et fervent défenseur d’une plus grande diversité dans le sport automobile, s’associer à Hamilton et à ses valeurs permettra à l’entreprise de prendre ses distances par rapport aux controverses passées.

« Depuis le début, notre partenariat repose sur nos valeurs communes de communauté et de connexion », révèle Neuburger, qui représente la marque. « Lewis est profondément engagé dans la création d’un changement positif à travers sa fondation, Mission 44, que nous sommes fiers de soutenir grâce à notre initiative « Lululemon Gives ».

Dans le cadre de cette initiative, la marque de vêtements de sport collaborera avec l’organisation caritative du septuple champion du monde afin d’intégrer le mouvement et les expériences de santé mentale dans leurs efforts pour construire un avenir plus juste pour les jeunes.

Cela souligne un autre pilier fondamental de la mission de Hamilton. Mission 44 s’efforce de renforcer la représentation, la diversité et l’inclusion dans les secteurs des STEM et du sport automobile en offrant des possibilités d’éducation, d’autonomisation et d’emploi. L’organisation caritative travaille déjà avec HP, sponsor principal de Ferrari, et IBM, son partenaire, et s’est associée à la Formule 1 elle-même l’année dernière, soulignant l’impact plus large que Hamilton a au-delà du sport.

Lors du Grand Prix des États-Unis, Hamilton et Mission 44 ont promis 2 millions de dollars américains à des organisations STEM dans le but de préparer 6 000 jeunes à une carrière dans les STEM au cours des trois prochaines années.

Ce n’est pas un travail que Hamilton est tenu de faire, mais il le fait quand même, soutenant les plus démunis dans le but d’éliminer certains des obstacles qu’il a lui-même rencontrés dans son parcours vers le sommet. Il soutient également de manière visible la série F1 Academy, réservée aux femmes, consolidant ainsi son statut de fervent défenseur de l’égalité des sexes.

Toute accusation de « virtue signalling » (démontrer sa vertu) peut également être fermement rejetée. Écologiste convaincu et ancien membre de l’année de la PETA, Hamilton est également l’un des athlètes mondiaux les plus en vue à avoir plaidé en faveur de la paix à Gaza, un sujet que beaucoup ont choisi d’éviter.

Que reste-t-il à accomplir pour quelqu’un qui a tout gagné en Formule 1 ? Ce huitième championnat du monde reste hors de portée, mais le fait de transcender le sport signifie que Hamilton est désormais défini par bien plus que ses succès sur la piste.

Quelle que soit la date de sa retraite, Hamilton quittera la Formule 1 dans une bien meilleure situation qu’il ne l’a trouvée grâce à son travail et à son engagement sans relâche, qui lui permettront de continuer à avoir un impact après s’être retiré de la course.

À bien des égards, la Formule 1 a bien plus besoin de Hamilton que l’inverse. Regardez ce qui est arrivé au MotoGP après le départ de Valentino Rossi, dans un scénario comparable. Si les effets négatifs ne sont peut-être pas aussi évidents en Formule 1 en raison de sa plus grande popularité, aucun pilote n’est capable de combler le vide laissé par Hamilton sur la grille de départ, et ce ne sera pas le cas avant un certain temps.

Verstappen fait déjà partie des plus grands pilotes de tous les temps, mais il n’a clairement pas la même affection pour la publicité qui accompagne le succès en course. Charles Leclerc est le pilote de sport automobile le plus commercialisable après Lewis Hamilton dans le classement 50MM de cette année, mais il n’a pas encore les succès sur piste pour le prouver. Lando Norris, Oscar Piastri et George Russell sont également en train de développer leur potentiel commercial.

Grâce à son audience inimaginable sur les réseaux sociaux et à ses intérêts commerciaux naissants dans et en dehors du sport automobile, Hamilton deviendra l’un des rares athlètes à continuer de susciter une attention considérable après sa retraite. Il sera intéressant de voir comment il continuera à utiliser sa plateforme comme une force au service du bien.

Bishop voit cela se transformer en quelque chose de vraiment influent dans le monde politique, quelque chose qui s’apparente au parcours professionnel d’une autre icône noire qui est devenue bien plus qu’un simple sportif.

« Je ne vois pas [Hamilton] devenir Premier ministre du Royaume-Uni », commence-t-il. « Mais je le vois réfléchir attentivement aux causes qu’il pourrait embrasser et défendre, et devenir un peu comme quelqu’un d’autre qui n’est pas devenu président des États-Unis d’Amérique, mais qui a continué à exercer une influence positive : Muhammad Ali. »

En effet, Ali a été une grande source d’inspiration pour une grande partie de la carrière de Hamilton. Il a un tatouage dédié à son icône et a déclaré qu’il admirait davantage le boxeur que les pilotes de Formule 1 lorsqu’il était plus jeune. Après la mort d’Ali, Hamilton lui a rendu hommage avec son célèbre slogan « floating, stinging » après avoir remporté le Grand Prix du Canada 2016.

Aujourd’hui, Hamilton est encouragé à suivre une voie similaire à celle de son idole.

« Je le vois bien mener ce genre de vie à la retraite et je suis fasciné de le regarder », ajoute Matt Bishop.

Ferrari SC40 – Un exemplaire unique au monde à l’inspiration classique

Le programme Special Projects de Ferrari s’est chargé du développement, et il se « caractérise par un design exclusif conçu selon les exigences du client ». Apparemment, le client souhaitait rendre un hommage moderne à l’emblématique Ferrari F40, et il a payé pour l’obtenir.

On a beaucoup parlé récemment du parc historique de modèles de la marque au cheval cabré. C’est une situation auto-infligée, car certaines des dernières supercars s’efforcent de faire référence à des modèles plus anciens. La Ferrari 12Cilindri vise à rappeler les modèles GT classiques de Ferrari des années 1950 et 1960, en particulier la 365 GTB/4 Daytona (à l’avant) et la 275 GTB (à l’arrière).

L’hypercar Ferrari F80 fait un clin d’œil à la F40 et à la même 365 GTB/4 Daytona en raison de la bande noire controversée sur le capot. Même la nouvelle Amalfi d’entrée de gamme s’inspire des berlinettes des années 1950 et 1960, puisqu’elle a fait évoluer les codes stylistiques de sa prédécesseure, la Roma. Aujourd’hui, la dernière création unique de Ferrari n’hésite pas à révéler sa source d’inspiration : la SC40 est une ode à la F40 de la tête aux pieds.

Plus précisément, ce mois-ci, Ferrari a levé le voile sur sa dernière commande unique, la Ferrari SC40, créée par le programme Special Projects. Comme toujours, le style a été conçu par le Centre de style Ferrari sous la direction de Flavio Manzoni. Outre son design sur mesure, vous retrouverez le même groupe motopropulseur V6 à moteur central arrière, le même châssis et la même architecture générale que la 296 GTB.

Cependant, il s’agit d’une voiture sur mesure, « conçue et construite selon les souhaits d’un seul client, représentant l’expression ultime de la philosophie de personnalisation de Ferrari. Rendant hommage à la légendaire supercar Ferrari F40 de 1987, la nouvelle Ferrari SC40 présente un design entièrement sur mesure, « avec des lignes angulaires et nettes, habilement combinées à des transitions de surface plus douces, qui confèrent à la voiture une touche contemporaine et une identité forte et incomparable ».

D’autre part, même si la légendaire supercar F40 équipée d’un V8 a directement inspiré le nom et le style, Ferrari n’a pas modifié les spécifications techniques de la 296 GTB. Nous avons donc affaire à un V6 de 3,0 litres à 120 degrés (F163), un moteur électrique compact à flux axial pris en sandwich entre le moteur et la transmission, et une puissance combinée de 819 chevaux biturbo.

En ce qui concerne la combinaison de couleurs, l’extérieur est principalement habillé d’une teinte sur mesure appelée SC40 White, mais divers accents noirs viennent créer un contraste approprié. À l’intérieur, le constructeur automobile a utilisé beaucoup de carbone-Kevlar, et la sellerie combine de l’Alcantara Charcoal et un tissu technique Jacquard cramoisi, avec des logos Prancing Horse sur les appuie-tête et la marque SC40 tissée.

Bien que nous ne sachions pas si cette Ferrari SC40 unique en son genre pourra un jour exprimer tout son potentiel sur circuit, la société au cheval cabré affirme que sa 296 GTB sur mesure reste capable des mêmes prouesses : de 0 à 100 km/h en 2,9 secondes, de 0 à 200 km/h en 7,3 secondes et une vitesse maximale de plus de 330 km/h (330 km/h). Alors, que pensez-vous de cet hommage à la F40 ?

Alpine dévoile une livrée spéciale pour Las Vegas malgré une fin de saison compliquée

Alpine F1 a présenté une livrée revisitée pour le Grand Prix de Las Vegas, apportant davantage de rose sur les pontons latéraux de sa monoplace dans le cadre de son partenariat avec BWT.

L’écurie française traverse une fin de saison difficile : la monoplace actuelle n’est plus développée, l’équipe de Pierre Gasly et Franco Colapinto concentrant désormais tous ses efforts sur la saison 2026. Dans ce contexte, avoir marqué deux points lors du dernier Grand Prix au Brésil peut être considéré comme un véritable exploit de la part de Pierre Gasly. 

Stake F1 dévoile une livrée spéciale « Final Lap » pour Las Vegas

Stake F1 a présenté une nouvelle livrée pour le Grand Prix de Las Vegas, marquant le début de ses trois dernières courses avant son passage sous le contrôle d’Audi en 2026. L’équipe a opté pour un design baptisé « Final Lap », symbole de la fin d’un cycle avant un nouveau départ l’an prochain.

Cette livrée inspirée par l’ambiance de Las Vegas intègre notamment un motif de drapeau à damier, référence directe au signal clôturant les sessions en Formule 1.

« Las Vegas est une course qui se nourrit du spectacle, de l’énergie et du dépassement des limites du possible, ce que cette livrée représente parfaitement », a déclaré Jonathan Wheatley, directeur de l’équipe. Il décrit le design comme « audacieux, voyant et confiant », reflétant l’état d’esprit d’une équipe déterminée à progresser tout en célébrant les étapes clés de son parcours.

Selon Wheatley, cette livrée constitue également « un hommage approprié à notre parcours avec Stake » et un « puissant adieu » à l’approche de la fin de la saison, avant l’arrivée de l’ère Audi.

Ferrari – Villeneuve critique à son tour les déclarations de John Elkann visant Hamilton et Leclerc

Jacques Villeneuve s’ajoute à la liste des voix influentes du paddock qui dénoncent les remarques du président de Ferrari, John Elkann, à l’encontre de ses pilotes. Au lendemain du Grand Prix de São Paulo, marqué par un double abandon et la chute de Ferrari à la quatrième place du championnat des constructeurs, Elkann avait estimé que Lewis Hamilton et Charles Leclerc « devaient se concentrer sur la conduite et parler moins ».

Des propos qui ont immédiatement suscité de vives réactions. Les fans se sont indignés, tout comme plusieurs figures du milieu : le champion du monde 2009 Jenson Button s’est montré particulièrement direct dans sa réponse, tandis que l’ancien patron de Haas, Gunther Steiner, a jugé que ces déclarations « ne témoignaient pas d’un bon leadership ».

Villeneuve, champion du monde 1997, estime lui aussi que la sortie d’Elkann pourrait fragiliser les relations internes. Il rappelle que ce type de tension entre dirigeants et pilotes n’est pas inédit chez Ferrari. « Nous ne devrions pas être surpris, car rappelez-vous comment cela s’est terminé avec Prost, Mansell, Alonso et Vettel. Cela semble être une tendance chez Ferrari. Ferrari passe avant tout. Et Ferrari protégera toujours Ferrari », a-t-il déclaré.

Selon Villeneuve, cette dynamique interne, où la marque prime systématiquement sur les individualités, pourrait créer un climat risqué alors que l’équipe traverse déjà une période sportive délicate.

« Je n’ai pas vu de commentaires préjudiciables à l’équipe de la part des pilotes. C’est donc le président qui a fait cela, mais cela est arrivé juste après la victoire au WEC. Je suppose qu’il voulait souligner à quel point l’équipe du WEC a été formidable, par rapport à la F1. Mais c’est un tout autre domaine. C’était un peu choquant, mais cela semble être la façon de faire de Ferrari quand on regarde le passé. La plupart des pilotes s’y sont cassé les dents, la plupart des pilotes qui avaient de la personnalité. C’est un environnement étrange. Le Brésil s’est simplement mal passé, non pas parce que le rythme manquait ou parce que les pilotes étaient mauvais. Je pense que cela est venu un peu de nulle part, uniquement lié à la victoire au WEC. »

Villeneuve a averti que les deux pilotes Ferrari prendraient ces critiques personnellement.

« Vous prenez aussi une personnalité, vous prenez des pilotes qui peuvent réfléchir, qui peuvent aider l’équipe à aller de l’avant. Ce ne sont pas des petits robots que vous mettez à un endroit et qui font tout ce que vous voulez, d’un simple geste du doigt », a-t-il ajouté. « Cela fait partie intégrante du sport. Vous avez des émotions, vous avez de l’énergie, et cela va dans les deux sens. Et je suis sûr que c’est ce qui s’est passé avec le président également. Les émotions de la victoire, puis un mauvais week-end au Brésil en termes de résultats. Les deux se sont mélangés et ont provoqué une forte réaction. Nous vivons à une époque où tout est amplifié, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les analyses excessives. »

« Mais je ne vois pas en quoi ces commentaires peuvent être utiles, notamment pour créer un état d’esprit positif, car ils ont toujours semblé très unis avec leur équipe. Ils semblaient tous deux utiliser leurs réseaux sociaux pour appeler à l’unité. Il est évident que l’énergie chez Ferrari n’est pas au beau fixe, ce qui n’est pas surprenant. Cela fait des années qu’ils ne gagnent plus. Les espoirs étaient grands cette année, donc la déception est grande. Il est donc normal que les émotions soient vives. Le problème, c’est que lorsque cela est relayé par les médias, cela devient malsain, et ce n’est jamais agréable. Ensuite, cela prend des proportions démesurées et peut devenir incontrôlable, surtout avec les fans et les médias. Nous devons vraiment faire attention à cela, car c’est une pente glissante. Espérons que cela s’arrêtera là, car nous avons vu ce qui s’est passé avec Prost, Mansell, presque tous les pilotes de caractère qui ont couru pour Ferrari. Ce serait dommage que cela se reproduise. »

Racing Bulls présente une livrée spéciale pour le Grand Prix de Las Vegas

Racing Bulls a dévoilé une livrée spéciale pour le Grand Prix de Las Vegas, inspirée par « l’esprit audacieux, énergique et vibrant » de la vie nocturne du Strip.

Cette course marque la quatrième apparition d’un design particulier pour l’écurie de Faenza en 2025, et la troisième consécutive lors d’un événement disputé aux États-Unis, après Miami et Austin, sans oublier la livrée unique utilisée à Silverstone. Pour ce week-end dans le Nevada, la VCARB 02 adopte un look influencé par la dernière nouveauté de la gamme Cash App Visa Card, la Holo Card, dont les effets holographiques ont inspiré l’esthétique de la monoplace. Racing Bulls devient ainsi la deuxième équipe du plateau à présenter une livrée spéciale à Las Vegas, après Williams.

Palmarès du GP de Las Vegas – le nouveau classique de Liberty Media

Le Grand Prix de Las Vegas, intégré au calendrier de la Formule 1 depuis 2023, s’est immédiatement imposé comme l’événement le plus glamour et le plus audacieux de la saison. Bien au-delà d’une simple course, il est une immense célébration du sport automobile et du divertissement, parfaitement en phase avec l’esprit de la « ville du péché ».

Le tracé de 6,2 km, qui utilise une partie emblématique du Strip de Las Vegas, est l’une de ses principales caractéristiques. Il s’agit d’un circuit urbain ultrarapide, comprenant de longues lignes droites, qui promettent des vitesses de pointe parmi les plus élevées de la saison et offrent de nombreuses opportunités de dépassement. La course, disputée en nocturne à une heure inhabituelle (tard le samedi soir) pour s’adapter aux fuseaux horaires mondiaux, magnifie le spectacle des lumières néons et des casinos qui servent de toile de fond.

Un Début Historique et Mouvementé

La première édition en 2023 a été à la fois un triomphe sportif et un test logistique. Le week-end a commencé sous une polémique due à un incident technique (une plaque d’égout qui a endommagé une monoplace), mais la course a offert un spectacle de haut niveau. Max Verstappen, parti en troisième position, a dû se battre intensément contre les Ferrari et les Mercedes, remportant finalement la victoire pour Red Bull après un duel acharné avec Charles Leclerc.

L’édition de 2024 a confirmé le statut de classique instantané pour ce GP. La course a été marquée par une série de batailles en tête. Lando Norris de McLaren, parti en pole position, a su résister à la pression des Red Bull pour remporter une victoire très convoitée sur le Strip, soulignant la nature imprévisible et rapide du circuit. Ces deux premières années ont prouvé que, malgré l’aspect « show » extravagant, le circuit de Las Vegas est un véritable défi sportif, notamment en raison des températures fraîches la nuit qui affectent la performance des pneus.

Le Grand Prix de Las Vegas n’est pas seulement une course ; c’est une vitrine du sport américain, un événement qui attire une audience nouvelle et qui est essentiel pour la stratégie de croissance de la Formule 1 aux États-Unis.

Palmarès du Grand Prix de Las Vegas (Depuis son retour)

 

Année Vainqueur Écurie
2024 Lando Norris McLaren
2023 Max Verstappen Red Bull

(Note : Le Grand Prix de Las Vegas avait existé sous la forme du Grand Prix du Caesars Palace au début des années 1980, mais sur un tracé de parking sans lien avec le circuit moderne)

EA Sports repousse le prochain jeu F1 à 2027 et transforme la saison 2026 en extension

EA Sports a confirmé que le prochain opus majeur de la franchise Formula 1 ne sortira qu’en 2027. Depuis 2009, Codemasters publie un jeu F1 chaque année, mais F1 26 ne sera pas développé comme un titre autonome. En raison de l’arrivée des nouvelles réglementations techniques en 2026, cette saison sera intégrée sous la forme d’une extension payante du jeu F1 25.

L’éditeur explique que ce choix permettra de concentrer les ressources sur F1 27, présenté comme une « représentation profondément authentique et innovante » du sport, avec des sensations renforcées et de nouvelles façons de jouer.

« F1 25 a connu un succès incroyable, alimenté par la passion des fans et l’énergie de ce sport », a déclaré Lee Mather, directeur créatif senior chez Codemasters. Il souligne que la popularité croissante de la F1 offre « le moment idéal » pour réimaginer la franchise.

Selon Mather, le plan pluriannuel mis en place prolonge l’élan de 2025 grâce à l’extension dédiée à la saison 2026, et jette les bases d’un F1 27 « réinventé » destiné à offrir davantage aux joueurs, quel que soit leur niveau.

Jenson Button exhorte Verstappen à profiter des difficultés annoncées de McLaren à Las Vegas

Le champion du monde 2009, Jenson Button, estime que Max Verstappen doit absolument saisir sa chance ce week-end à l’occasion du Grand Prix de Las Vegas. Alors que la saison entre dans sa phase finale, le Néerlandais accuse un retard de 49 points sur Lando Norris, leader du championnat, à trois courses de la fin.

McLaren a répété à plusieurs reprises que Las Vegas pourrait être l’un de ses circuits les plus compliqués, en raison des caractéristiques de la piste : longues lignes droites, températures basses, faible adhérence et nécessité de trouver un compromis aérodynamique délicat. Cette incertitude plane sur l’équipe malgré un élan impressionnant marqué par deux victoires consécutives de Norris, qui s’approche de son premier titre mondial.

Button estime que si McLaren traverse réellement un week-end difficile, Verstappen doit impérativement en tirer profit pour maintenir ses espoirs de titre en vie. Interrogé par Sky F1, il a déclaré : « C’est le circuit sur lequel Max doit tout donner. »

Selon l’ancien pilote britannique, ce Grand Prix pourrait constituer la dernière opportunité réelle pour Verstappen de réduire l’écart avant les deux rendez-vous finaux au Qatar (avec sprint) et à Abu Dhabi. Button s’attend d’ailleurs à voir le quadruple champion du monde reprendre l’avantage sur Norris et Oscar Piastri à Las Vegas, profitant d’un tracé potentiellement moins favorable aux McLaren.

« McLaren doit simplement marquer autant de points que possible et ne pas se laisser distancer par Max. Il va faire très froid. D’après ce que j’ai vu, il y a également un risque de pluie, ce qui va certainement compliquer les choses. C’est un circuit rapide à Las Vegas, c’est un circuit urbain, mais il y a quelques virages rapides. Sur piste mouillée, ce serait très délicat. C’est clairement un circuit qui convient à Max. »

Cependant, Button se méfie de la bonne forme affichée récemment par McLaren, qui a fait pencher la balance en faveur de Norris dans la course au titre.

« C’est dommage d’avoir vu Red Bull et Max perdre du terrain lors des deux dernières courses, car la lutte pour le championnat se jouait entre trois voitures », a-t-il déclaré. « Maintenant, c’est certainement beaucoup plus difficile pour lui, mais cela reste possible s’ils retrouvent leur niveau de performance d’avant la pause estivale. Mais on a l’impression que McLaren a un peu remonté la pente et tire désormais le meilleur parti de ses ressources, ce qui n’était probablement pas le cas auparavant. Lorsque les pilotes commencent à se surveiller mutuellement pour le championnat, on ne tire pas le meilleur parti de tout ce qui est disponible au sein de l’équipe. Espérons qu’ils reviendront et qu’ils marqueront autant de points que possible face aux pilotes McLaren. »

Williams dévoile une livrée noire spéciale pour le Grand Prix de Las Vegas

Williams a présenté une livrée spéciale pour le Grand Prix de Las Vegas ce week-end, rendant hommage à deux de ses partenaires. Cette livrée entièrement noire met en avant le partenaire principal Atlassian et sa solution d’intelligence artificielle Rovo.

Il s’agit de la deuxième collaboration de ce type en matière de livrée, après celle du Grand Prix des États-Unis où l’équipe avait opté pour un design rétro inspiré de 2002. Pour Sin City, le design comporte des accents arc-en-ciel destinés à briller sous les projecteurs, offrant une visibilité maximale à l’équipe et à la F1.

James Vowles, directeur de Williams, a déclaré : « Cette livrée saisissante est la dernière célébration de notre collaboration avec notre partenaire Atlassian, qui contribue à accélérer notre transformation technologique et à ramener Williams à la pointe de la technologie. Il n’y a pas d’endroit plus emblématique que Las Vegas, l’une des villes les plus avancées sur le plan technologique, pour dévoiler cette livrée. »

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un événement majeur pour les partenaires de l’équipe basée à Grove, plusieurs d’entre eux organisant également des activations sur place.

Lucas di Grassi présente un concept-car électrique plus rapide qu’une F1

Lucas di Grassi a officiellement levé le voile sur son concept-car électrique révolutionnaire, un prototype qui, selon lui, serait capable d’être jusqu’à 11 secondes plus rapide qu’une Formule 1 sur le circuit de Monaco lorsqu’il fonctionne à pleine puissance. Le pilote brésilien, actuellement engagé en Formula E avec Lola Yamaha ABT, a passé une grande partie de son été à concevoir ce projet avant de le présenter publiquement.

Fruit d’une collaboration étroite avec Lola Cars, le concept baptisé DGR-Lola incarne ce que di Grassi considère comme le sommet de la performance réalisable avec les technologies déjà disponibles aujourd’hui. Le véhicule se distingue par son aérodynamique active, une traînée extrêmement faible, une batterie modulaire et une architecture logicielle entièrement ouverte.

Les simulations menées indiquent que la voiture, dotée d’une transmission intégrale et d’une puissance totale de 600 kW (soit 804 ch) fournie par deux moteurs électriques, pourrait surpasser largement les performances des F1 sur de courts relais. Elle dispose d’une batterie modulaire de 60 kWh parfaitement intégrée au châssis, ainsi que d’un système d’aspiration à double turbine générant une force d’appui modulable, efficace à n’importe quelle vitesse. Di Grassi affirme même que ce concept est dix fois plus efficace qu’une F1 actuelle à Monaco.

Les simulations aérodynamiques, réalisées par Airshaper, combinées aux rendus de Chris Paul Design et à la CAO fournie par LamTec, ont permis de quantifier le potentiel du véhicule. Selon di Grassi, lorsque l’auto atteint son appui maximal supposé de 15 kN (1,5 tonne) — un chiffre qu’il qualifie pourtant de prudent — la performance devient explosive. En allégeant le véhicule grâce au retrait de certains modules latéraux de batterie, il estime pouvoir encore réduire le poids d’environ 200 kg, ce qui ouvrirait la voie au fameux gain de 11 secondes par rapport à une F1 sur un tour de Monaco.

Les données recueillies montrent également que la voiture serait capable de soutenir un rythme équivalent à celui d’une F1 en qualifications pendant 12 tours, et un rythme de course durant 15 à 20 tours — un exploit majeur pour un véhicule entièrement électrique.

Di Grassi considère ce projet comme une démonstration du futur des courses électriques :
« Ce projet devrait servir d’inspiration pour les futures générations de voitures de course électriques. La question de savoir si de telles voitures peuvent être plus rapides que la Formule 1 a trouvé sa réponse grâce aux données et aux simulations. Mon projet est de construire cette voiture dans les deux prochaines années. »

Ambitieux, radical et technologiquement innovant, le DGR-Lola pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire du sport automobile électrique.

Gran Turismo : Quand le jeu vidéo franchit la ligne d’arrivée sur grand écran

Sorti en 2023, « Gran Turismo » s’inscrit dans la lignée des adaptations cinématographiques de jeux vidéo, mais avec une approche singulière : celle de raconter une histoire vraie. Réalisé par Neill Blomkamp, le film s’inspire du parcours exceptionnel de Jann Mardenborough, jeune britannique passionné par le célèbre simulateur de course automobile « Gran Turismo ». Grâce à ses performances dans le jeu, il décroche une place dans le programme GT Academy de Nissan et parvient à devenir pilote professionnel. Le film mêle ainsi la fiction et la biographie, tout en rendant hommage à l’influence grandissante de l’e-sport sur les carrières sportives traditionnelles.

La narration s’articule autour du rêve de Jann, qui doit surmonter les préjugés du monde de la course réelle et prouver que les compétences acquises devant un écran peuvent se transposer sur l’asphalte. L’intrigue met en avant le soutien de ses proches, la détermination du jeune homme et la relation complexe avec ses mentors, notamment le personnage de Danny Moore (interprété par Orlando Bloom) et le coach Jack Salter (campé par David Harbour). Ce duo apporte une dimension humaine et émotionnelle au récit, oscillant entre encouragements et doutes, tout en offrant quelques moments de tension dramatique.

Visuellement, « Gran Turismo » bénéficie d’une réalisation dynamique et immersive, fidèle à l’univers du jeu : la caméra embarquée, les plans serrés sur le volant et les visages des pilotes, le montage rythmé et les effets sonores puissants plongent le spectateur dans l’action. Les séquences de course sont spectaculaires et parviennent à retranscrire les sensations de vitesse et de danger, tout en intégrant des éléments digitaux rappelant l’esthétique du jeu. Le film se distingue aussi par sa capacité à rendre accessible l’enjeu technique et la passion des compétiteurs, sans tomber dans l’excès de jargon ou de démonstration gratuite.

Sur le plan critique, « Gran Turismo » affiche des qualités indéniables mais n’est pas exempt de défauts. D’un côté, il réussit à toucher un large public : les fans du jeu reconnaîtront les clins d’œil à la licence, tandis que les amateurs de sport automobile apprécieront l’authenticité de certaines scènes. La dimension inspirante de l’histoire, le message sur la persévérance et la capacité à briser les frontières entre le virtuel et le réel sont des points forts. Toutefois, le scénario souffre parfois de facilités : le parcours de Jann semble linéaire et prévisible, avec des obstacles résolus rapidement et une absence de véritable complexité psychologique. Certains personnages secondaires manquent de profondeur, et le film cède à quelques clichés du genre, comme le conflit parental ou l’entraînement intensif.

La réalisation de Neill Blomkamp, tout en étant efficace, ne révolutionne pas le genre. Si l’énergie et le rythme sont au rendez-vous, on regrette une approche parfois trop commerciale, visant à séduire le public adolescent et les gamers. On aurait pu attendre davantage d’audace dans la mise en scène ou dans le traitement des enjeux moraux et sportifs. Enfin, le film pêche par un certain manque d’émotion, en dépit de la trajectoire inspirante de son héros : la mécanique narrative prend souvent le pas sur l’intimité des personnages.

En définitive, « Gran Turismo » est un divertissement solide, porté par une histoire vraie fascinante et une réalisation technique soignée. Il réussit à faire le pont entre l’univers du jeu vidéo et la réalité de la compétition automobile, tout en posant la question de l’évolution du sport à l’ère du numérique. S’il ne s’affirme pas comme un chef-d’œuvre du genre, il demeure une œuvre plaisante et accessible, qui saura séduire les passionnés de vitesse et les adeptes de nouvelles expériences cinématographiques.