L’analyste Karun Chandhok estime que la démission soudaine d’Oliver Oakes de la direction de l’écurie Alpine F1 pourrait cacher des tensions plus sérieuses que celles évoquées officiellement. Le départ d’Oakes, annoncé peu après le Grand Prix de Miami et effectif immédiatement, a surpris le paddock, d’autant plus qu’il a précédé de quelques heures la confirmation de Franco Colapinto comme remplaçant de Jack Doohan pour les cinq prochaines courses.
Selon Chandhok, le contexte de cette annonce laisse entrevoir une possible crise interne plus profonde, en dépit des explications avancées. Des rumeurs ont brièvement évoqué un désaccord entre Oakes et le conseiller exécutif Flavio Briatore concernant le changement de pilote, mais ce dernier les a fermement démenties dans un communiqué diffusé mercredi.
Briatore a tenu à clarifier la situation, assurant qu’Oliver Oakes, 37 ans, avait quitté ses fonctions pour des raisons personnelles, sans conflit en coulisses. Ce départ intervient alors qu’Alpine traverse une période délicate, marquée par un début de saison décevant et une instabilité persistante dans son organigramme.
« Je sens qu’il y a anguille sous roche. Je pense qu’il y a quelque chose de plus pourri dans l’état d’Alpine », a déclaré Chandhok au podcast Sky Sports F1, enregistré avant la publication de la déclaration de Briatore.
« Il n’a pas démissionné uniquement à cause d’une décision concernant un pilote. Il n’a pas renoncé à la chance d’être l’un des 10 directeurs d’écurie les plus importants de ce sport, en fonction de qui occupera le deuxième siège. En termes de capacités, je ne vois pas vraiment de différence entre Doohan et Colapinto, ils sont à peu près au même niveau. Je pense donc qu’il y a autre chose qui se trame en coulisses et qui n’a pas encore été révélé. Je soupçonne qu’il y a quelque chose de plus qui se passe en coulisses et qui n’a pas encore été révélé. Nous savons qu’Olly a fait venir beaucoup de ses fidèles lieutenants de Hitech, des gens comme Dave Greenwood et certains des ingénieurs qu’il a intégrés à l’équipe. »
« Il y a eu une petite fuite des cerveaux à Enstone. J’ai entendu dire hier soir que Cadillac avait débauché cinq autres membres de l’équipe de course, dans tous les domaines, des mécaniciens à d’autres postes similaires. C’est une équipe qui a eu sept chefs d’équipe depuis 2020. Sept chefs en cinq ans… Ce n’est pas vraiment un gage de stabilité, n’est-ce pas ? »