Météo GP d’Autriche : des pneus rainurés pour dimanche

On prend les mêmes et on recommence : une semaine après le Grand Prix de Styrie, c’est sur le même tracé du Red Bull Ring que se déroule ce week-end le Grand Prix d’Autriche.

Si la gamme des pneumatiques mis à disposition par Pirelli est un cran plus tendre que la semaine dernière (C3, C4 et C5), le principal changement viendra du ciel. Voici votre bulletin météo pour le Grand Prix d’Autriche 2021.

Situation générale

C’est un temps perturbé et humide qui prédomine sur l’Europe centrale en ce début juillet. La faute à une dépression située au large de l’Irlande qui génère le passage de plusieurs fronts pluvieux.

Vendredi 2 et samedi 3 juillet

Pour la première journée de roulage (Essais libres 1 et 2), c’est un temps majoritairement nuageux et relativement frais qui est attendu vendredi. Les éclaircies se feront de plus en plus belles mais le soleil aura bien du mal à réchauffer l’atmosphère. Un maximum de 20°C est attendu en après-midi. Un faible risque d’averses isolées est tout de même présent dans les montagnes de Styrie.

Pour samedi et grâce à une poussée anticyclonique de courte durée, les conditions seront en nette amélioration. La séance de qualifications se déroulera sous un temps ensoleillé et légèrement plus chaud que la veille (les températures seront comprises entre 21 et 23°C en après-midi). Le vent sera faible (5 à 15 km/h) et orienté du secteur Nord.

Dimanche 4 juillet – La course

Pour la course dominicale et à l’approche des restes du front pluvieux-orageux qui progresse vers l’ouest, la météo se détériorera progressivement.

Pour le départ de la course dont le départ sera donné à 15h00 (heure de Paris), les derniers modèles météo font état d’une pluie faible et continue.

Pendant les 71 tours de l’épreuve, le vent faible soufflera du secteur Sud et la température ne devrait pas dépasser 22°C.

Nous rappelons à nos fidèles lecteurs que les prévisions météo horaires pour chaque Grand Prix sont disponibles sur le site de notre partenaire météo Celinium. Ces prévisions sont affinées plusieurs fois par heure.

Les classements F1 2021 après le Grand Prix de Styrie

Voici les classements F1 2021 pilotes et constructeurs après le Grand Prix de Styrie, huitième manche de la saison disputé ce dimanche 27 juin sur le circuit Red Bull Ring de Spielberg.

C’est le pilote Red Bull Max Verstappen qui a remporté le Grand Prix de Styrie 2021, le Néerlandais ayant mené la course de bout en bout sans jamais être inquiété.

Le pilote Red Bull devance sur la ligne d’arrivée la Mercedes de Lewis Hamilton et l’autre Mercedes pilotée par Valtteri Bottas.

Les classements présentés ci-dessous sont évolutifs en temps réel et sont donc mis à jour en cas de pénalité infligée à un ou plusieurs pilotes après le classement officiel de la course et qui aurait une conséquence directe sur les positions aux championnats.

Classement pilotes F1 2021

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Classement constructeurs F1 2021

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Entretien : Rob Smedley nous explique les nouveaux Graphiques F1 Insights

Pinacle du sport automobile mondial, la Formule 1 transforme continuellement depuis sa création les rêves sportifs et technologiques les plus grands en exploits collectifs, permettant ainsi à toutes celles et ceux qui la composent d’exprimer leur passion et leurs talents au plus haut niveau.

Ce sont des hommes et des femmes qui œuvrent chaque jour et lors de chaque weekend de Grand-Prix pour nous faire vivre auprès des pilotes émérites et des voitures, des succès sportifs mémorables.

Depuis le Grand-Prix de France F1 au Paul-Ricard disputé le 20 juin, la F1 propose aux fans du monde entier de nouveaux graphiques sur les écrans et, afin de les décrypter, nous nous sommes entretenus avec  l’ingénieur en Chef pour la performance et l’analyse des données en Formule 1, Robert Smedley, ceci avec le concours d’Amazon Web Services (AWS), le fournisseur officiel de la Formule 1 pour le Cloud et le traitement des données numériques.

Cette interview fait étroitement écho avec notre article publié il y a quelques semaines sur le cloud computing et représente l’opportunité de parler du lancement des nouveaux graphiques F1 Insights de la Formule 1 gérés par AWS, du développement de ce partenariat et des évolutions que cela implique pour le sport et les fans.

Rob, depuis que le nouveau graphique de statistiques appelé « Driver Performance » a été lancé lors du dernier Grand-Prix de France de Formule 1, mesurant les freins, les virages et la traction, pouvez-vous nous dire quel est l’apport supplémentaire de ce système et en quoi cela va améliorer l’expérience des fans pour les prochaines courses?

C’est un graphique essentiel, véritablement centré sur les performances des pilotes. Ce que nous avons essayé de faire, c’est de construire avec Amazon Web Services des modèles et des algorithmes sur la façon dont chaque pilote exploite sa voiture et comment chaque pilote peut amener sa propre monoplace jusqu’à la limite.

Bien entendu, la Mercedes et la Red Bull ont des performances plus élevées que les autres voitures et vont avoir des limites différentes par rapport aux voitures de fond de grille qui auront tendance à avoir des limites plus basses. Pour ces raisons, il est difficile de comprendre comment le pilote contribue à la performance de la voiture.

George Russell, et sa Williams, ne peut pas être comparé de manière simple avec Lewis Hamilton (Mercedes) ou Max Verstappen (Red Bull). Donc ce que nous faisons avec Amazon Web Services, c’est de construire des modèles et des algorithmes qui étudient les performances spécifiques de chaque voiture, puis nous observons les pilotes et nous regardons comment chacun peut individuellement exploiter puis maximiser les performances de sa monoplace.

Si on regarde juste les temps au tour, il peut y avoir de gros écarts entre les pilotes mais il y a la performance de la voiture au milieu de ce calcul, qu’il est difficile de lisser.

Donc, par ces calculs, nous sommes parvenus à soustraire la performance de la voiture tout en extrayant celle du pilote et comment celui-ci exploite sa propre voiture, permettant de mieux évaluer la performance intrinsèque du pilote.

Nous avons déjà eu de très bons retours de la part des journalistes et des présentateurs TV, et même des fans qui font des commentaires en ligne et disent : « C’est vraiment bien car on peut vraiment voir les vrais chiffres des pilotes ». On peut voir à quel degré chacun exploite réellement sa voiture.

Peut-être qu’un pilote qui est bien plus lent va en fait plus loin vis à vis de ses propres limites (freinage, virage, etc) que ceux à l’avant de la grille. Donc, nous utilisons la technologies pour raconter une histoire.

Grâce à cette nouvelle technologie, les performances en F1 sont plus représentatives pour les fans et ils peuvent mieux évaluer ce que les pilotes font.

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Toutes les équipes veulent être meilleures que les autres, comment ont-elles réagi quand il leur a été demandé de rendre leur télémétrie accessible aux autorités techniques de la F1 pour ce projet d’envergure?

Ce que je peux vous dire, c’est que les équipes techniques managériales de la Formule 1 qui œuvrent dans l’élaboration de tous les graphiques ne prennent qu’un échantillon des données, ils n’ont pas toutes les données provenant des équipes et ce sont les mêmes données types qui sont utilisées depuis longtemps.

Quand vous voyez les images de la caméra embarquée qui filme le halo en mettant en surreprésentation graphique la vitesse, les changements de vitesse et la force G, ce sont toujours les mêmes canaux de données que nous utilisons avec AWS et les experts de la F1. Nous proposons ainsi par le déploiement progressif du système F1 Insight, des modèles de graphiques beaucoup plus complexes qui sont plus révélateurs et enrichissent l’expérience des fans.

Nous n’avons donc pas eu à demander aux équipes de nous fournir plus de données, c’est dans l’exploitation et l’approfondissement du traitement de ces données que nous travaillons.

Comment peuvent-elles rester elles-mêmes garantes de la protection de leurs données par rapport aux équipes concurrentes?

Nous avons besoin que les équipes nous accompagnent. Nous essayons de les impliquer et de leur donner de la visibilité sur ce que nous faisons afin d’y apporter ensemble un bénéfice net pour la Formule 1. Les équipes sont compréhensives et savent que nous devons toujours améliorer le sport et le « show », si vous voulez.

Si nous y parvenons, tout le monde en tire un bénéfice : la Formule 1, les équipes, la FIA, les fans. Tout le monde en profite donc nous ne pouvons pas rester statique, chacun de notre côté.

C’est un compromis vertueux mis en place avec les équipes. Fort de mon expérience de 25 ans au sein de différentes structures d’équipes, je sais que nous devons être très attentifs à ne pas diffuser des données cruciales qui donneraient un avantage compétitif à une équipe adverse, ce serait une erreur.

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Mais de l’autre côté, on se doit d’offrir quelque chose de plus parce que la nouvelle génération de fans veut beaucoup plus d’informations sur les conditions en course et pendant les essais. Ils veulent plus de données, plus de chiffres, plus de graphiques. Et nous, au sein de la F1, en tant que sport, comme un tout, nous devons répondre à ces attentes.

Si nous pouvons proposer des données plus détaillées, cela permettra de favoriser une expérience plus riche pour les fans, plus pointue, faisant grandir le sport, ce qui est mieux pour les équipes.

Le point-clé, et je pense que c’est ce qu’il faut retenir, c’est que nous n’utilisons pas plus de données que dans le passé, nous utilisons juste ces données d’une manière bien plus analytique.

Nous collaborons avec des personnes des équipes de F1 : ingénieurs performances, scientifiques des données, analystes. C’est ce que mon groupe de travail est en train de faire : nous allons chercher ces personnes brillantes et intelligentes au sein des équipes pour  les intégrer dans l’organisation Formule 1 afin que celle-ci devienne plus « insightful ».

Dans le même temps, en plus de ces experts en analyse des données, nous travaillons directement avec AWS et leurs propres scientifiques dans ce domaine, eux-mêmes experts en machine learning et cloud computing.

Nous faisons en sorte de créer une belle synergie entre ces deux groupes et vous pouvez aujourd’hui en voir le résultat avec ces graphiques que nous produisons actuellement.

Il s’agit en effet de personnes avec un large spectre de compétences. Si l’on prend en compte toutes les personnes impliquées chez AWS et dans l’organisation de la Formule 1, combien cela représente-t-il de personnes qui travaillent chaque jour sur tous ces systèmes graphiques et dans l’intérêt des fans?

Bien que nous travaillions beaucoup et que nous avancions sur différents projets, nous sommes un peu comme une petite équipe de start-up. Il y a une équipe de 5 à 10 personnes qui travaillent disons à plein temps ou quasiment à plein temps. Quand nous travaillons sur une nouvelle production, nous avons plus de développeurs software.

Au départ de la production, il y a trois à quatre personnes qui travaillent dessus, une ou deux personnes de AWS puis une ou deux personnes de la F1, qui écrivent les modèles, les algorithmes et les prototypes pour préparer le « Proof of Concept ».

Après cette étape, il peut y avoir plus d’intervenants tandis qu’à la fin du processus technique, à nouveau un peu moins de monde sera impliqué. Nous faisons aussi intervenir les designers qui font partie du département production TV, pour produire ces graphiques.

Donc nous pouvons aller jusqu’à 10, 12 personnes pour revenir à 3 ou 4 personnes à la fin de la production. Disons en moyenne entre 5 et 8 personnes sur toute la durée.

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C’est impressionnant d’imaginer comment vous allez pouvoir mettre à jour toutes les données au fur et à mesure, année après année, car les voitures et le pilotage lui-même évoluent. En ce sens, quelle a été la statistique la plus difficile à mettre en place depuis les débuts du projet avec AWS et la collaboration fructueuse à leur côtés pour les graphiques F1 Insights?

Chacune des statistiques aujourd’hui proposées a apporté son propre challenge. Si vous pensez au produit final, donc ce que vous voyez sur l’écran de télévision, celui-ci doit être présenté d’une manière très simple mais ce qu’il y a derrière, ce sont des modèles et des algorithmes très complexes, tout en sachant que nous devons avoir un bon niveau de précision.

Nous devons donc nous assurer de l’exactitude des modèles et des prédictions et que toutes les données que nous indiquons soient correctes et précises.

Ceci veut aussi dire que nous devons avoir des modèles très complexes et cela représente parfois le plus gros défi : partir des données très sophistiquées obtenues au sein des équipes de F1, pour obtenir un résultat à partir de ces modèles et de ces algorithmes extrêmement complexes que nous avons créés avec AWS, afin d’en faire quelque chose qui soit très simplifié, que tout le monde puisse comprendre. Parce que toute monde doit pouvoir comprendre sinon nous perdons l’énorme plus-value de ces graphiques.

Nous essayons toujours de repousser les limites, de nous mettre au défi, de produire quelque chose qui à chaque fois peut être difficile à imaginer au départ et de nous dire comment nous allons être capables de créer ces modèles et algorithmes.

Pour autant, ensemble, avec les experts, les analystes, les ingénieurs performances, les scientifiques des données de AWS, nous parvenons toujours à trouver les bonnes solutions. Mais comme je l’ai dit, chacune des statistiques exploitées a ses spécificités, aucune n’est simple ou banale à produire, surtout au niveau des modèles.

Après une longue carrière de haut niveau en tant qu’ingénieur de piste principal auprès de plusieurs écuries renommées de la Formule 1, qu’est-ce qui est le plus captivant pour vous dans ces nouvelles fonctions?

Le challenge pour moi, c’est d’améliorer la F1 à l’extérieur des équipes, de faire partie de cette stratégie, c’est ce qui est excitant pour moi.

J’ai passé beaucoup de temps dans les équipes depuis très jeune, gagnant beaucoup d’expérience et de connaissances que j’essaie de mettre à profit pour la F1, pour d’autres objectifs que ceux que j’avais durant les 25 dernières années, qui étaient de remporter la compétition, de rendre une voiture plus rapide durant le weekend, de tout optimiser; tout ça était ma « raison d’être »  [en français, ndlr] durant ces années.

Maintenant, j’utilise ces atouts pour rendre la F1 meilleure et non pour obtenir une voiture de F1 plus rapide. C’est la différence. Si ce que je fais aujourd’hui peut contribuer d’une certaine manière à amener une nouvelle audience, plus jeune, différente, plus diverse, plus de fans pour la F1, c’est très excitant.

L’impact progressif du cloud computing en Formule 1 et à l’intérieur des équipes, qui annoncent à leur tour des partenariats techniques majeurs personnels dans ce domaine, pourrait-il changer un jour les règles de design et de coût?, comme l’usage par exemple des souffleries que les équipes ont l’habitude d’utiliser, ainsi que leur approche dans la quête de performance?

C’est bien possible. La question des souffleries qu’on arrêterait d’utiliser ou non est une autre question à elle toute seule. Je pense que la technologie des « CFD » et de la simulation associée doit évoluer par rapport à ce que nous avons aujourd’hui et pour moi, les souffleries ne sont plus adéquates non plus.

Pat Symonds [ancien directeur technique chez Benetton, Renault, puis Williams, ayant rejoint le département technique de la Formule 1, ndlr], un de mes collègues en Formule 1, en a beaucoup parlé aussi. La soufflerie peut devenir un moyen de simulation qui n’est plus adapté en F1, je pense qu’il serait d’accord avec moi et que nous devons développer des méthodologies de simulation différentes.

L’approche des équipes évoluant tout le temps, la façon dont la voiture est développée change constamment. La F1 est un sport toujours à la pointe extrême de la technologie et c’est ce qui est passionnant quand on est ingénieur. Elle peut même parfois créer sa propre technologie, celle qui n’existe pas, pour résoudre ses problèmes.

C’est cela qui est pour moi le vrai esprit de l’ingénierie, associé à l’esprit de compétition. Chaque jour il y a quelque chose de nouveau. Il n’y a pas d’expert en F1 : si tu étais un expert hier, tu ne serais plus un expert demain parce que trop de choses ont changé rapidement.

Vous devez toujours rester agile individuellement et c’est pareil pour les équipes. Elles se doivent d’évoluer continuellement dans leur organisation mais aussi dans leur façon d’envisager la prochaine voiture, car ce qui a fonctionné il y a deux ans, qui était parfait, faisant gagner le Championnat du Monde, ne sera pas parfait aujourd’hui.

Les règles changent, la technologie évolue, c’est le cas aujourd’hui au travers de AWS désormais impliqué en Formule 1. Du point de vue analytique et de l’importance des données cloud, c’est capital. C’est pour cela qu’en Formule 1, nous avons pressenti l’importance de ce virage technologique il y a quelques années.

Nous voulions la meilleure qualité et c’est pour cela que nous avons choisi AWS parce que selon moi ils sont à la pointe et nous avions besoin de ce partenariat pour amener cette technologie en Formule 1.

La puissance de traitement de calcul des données, cloud & power computing, et toutes les composantes scientifiques sous-jacentes, nous ont permis de réaliser la conception des nouvelles voitures 2022 en un temps record, grâce à une technologie qui n’aurait tout simplement pas été disponible sans un partenaire comme AWS.

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Pour revenir aux données graphiques, est-ce que le public pourra accéder manuellement aux différentes statistiques afin de consulter celles de son choix au moment où il le souhaite pendant la course?

C’est notre feuille de route et ce qui doit être proposé en F1. A titre personnel, je suis favorable à ce que cela existe. Comme au sein d’une équipe où vous pouvez choisir les statistiques qui vous intéresse, celles dont vous avez besoin afin de préparer votre propre tableau de bord de données personnalisé.

Nous aimerions que les fans puissent le faire aussi et c’est quelque chose qui doit être développé maintenant. Nous réfléchissons à la manière de l’implémenter comme un second, troisième ou quatrième écran.

Certaines statistiques apparaitront en conditions habituelles vues par tout le monde tandis que d’autres fans comme les plus jeunes qui aiment beaucoup regarder les données, pourront configurer individuellement les statistiques qu’ils veulent spécifiquement suivre, sur un second écran partagé en lien avec la diffusion.

De cette manière, il peuvent regarder simultanément des données particulières des voitures, des analyses de compétition et les performances distinctes des pilotes.

Si nous pouvions offrir tous ces graphiques de statistiques AWS sur un portail unique ou sur un tableau de bord personnalisé que les fans pourraient configurer pour eux-mêmes, cela serait très intéressant.

La Formule 1 E-sport connaît un succès mondial autour de la série de jeux de F1 développés par Codemasters, avec les meilleurs joueurs recrutés tour à tour par les toutes les équipes qui y trouvent elles aussi leurs intérêts. Les fans qui aiment participer très activement à ces compétitions officielles pourront-ils utiliser les statistiques vues pendant les Grands-Prix comme source de référence pour eux-mêmes, dans leurs entraînements?

Oui, certainement. Nous ne sommes pas loin de pouvoir désormais le réaliser. Même en e-sport, toutes les quantités de données sont très utiles pour améliorer les performances de pilotage. Au sein même d’un jeu, que ce soit un jeu de F1 Codemasters ou dans des simulations plus complexes, il y a toujours de la place pour les données.

Nous pouvons intégrer ces mêmes informations que celles que les fans voient à la télévision de sorte qu’ils puissent se comparer et apprécier s’ils conduisent de manière similaire avec ce que font les vrais pilotes de Formule 1. Cela concerne particulièrement le public le plus jeune et je suis certain que ce public là y sera intéressé à 100%.

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Avec AWS qui détient la plus grande communauté en millions de clients cloud dans le monde, les technologies utilisées seraient à même de simplifier les chaines de calculs pour les faire se réaliser sans serveurs… Pouvez-vous nous en dire plus? Comment est t-il possible à juste titre d’afficher si rapidement les graphiques de statistiques à la télévision pour les rendre disponibles en direct?

En effet, le service principal d’AWS que nous utilisons est le service EC2 (Elastic Compute Cloud). Si vous pensez à un diagramme des opérations qui correspond à la quantité de données provenant des voitures et la façon dont ces dernières circulent, une fois reçues dans le Service EC2, elles sont normalisées et synchronisées.

[Les infrastructures de AWS exécutent et dimensionnent automatiquement les codes des applications qui leurs sont envoyées à chaque déclenchement de calcul. Les codes peuvent s’exécuter en parallèle en traitant chaque déclenchement indépendamment. Il s’en retrouve une mise à l’échelle optimale de la charge de travail à effectuer. Ce qui est finalement pris en compte pour le client, c’est le temps de calcul consommé, sans jamais dépenser pour des serveurs sur-provisionnés, ndlr]

Les données sont ensuite envoyées au service Amazon SageMaker, la plateforme de machine learning d’AWS, où les modèles seront élaborés par les algorithmes pour être ensuite récupérés au centre de diffusion qui les modifient en graphiques distribués dans la transmission audio visuelle du direct. Tout est donc fait par le cloud.

Quelles sont vos responsabilités durant les weekends de Grands-Prix? Êtes-vous sur le circuit ou bien dans les centres techniques externalisés pour travailler avec les gens d’AWS?

Cela dépend, parfois je suis sur le circuit, parfois au centre technique à Londres. C’est très important d’être sur le circuit afin de voir le produit final, rencontrer les équipes, voir les voitures.

Mais à d’autres moments, si nous avons un travail important de développement à réaliser sur des graphiques particuliers ou servant à l’introduction de nouveaux produits et à leur maintenance, il est mieux de travailler dans le site à distance afin de parfaire l’accroissement des potentiels.

La collaboration entre la Formula 1 et AWS s’étend aussi à d’autres projets et groupes de travail. A-t-elle eu une influence sur l’élaboration de la prochaine génération de voitures qui arrivera en 2022, où les voitures seront très différentes en terme de design, bien plus similaires entre elles?

Comme vous l’avez dit, c’est une grosse introduction qui va arriver en 2022 et AWS a assisté la Formule 1, soutenant toutes les deux la FIA dans le développement du nouveau règlement technique.

Il est très clair que la F1 veut continuer d’évoluer à la fois sur les règles techniques, sportives de même qu’au niveau de la gouvernance où les choses ont déjà changé avec l’introduction des budgets capés. Cela rapproche déjà les équipes sur ce qu’elles peuvent dépenser et sur la façon avec laquelle elles sont autorisées à se développer.

Le règlement 2022 est la prochaine étape où nous allons voir comment la nouvelle philosophie de la conception des voitures se comportera, si les objectifs seront atteints. Puis nous devrons commencer à regarder la nouvelle unité de puissance qui sera une étape tellement importante pour la F1 à l’horizon 2025.

Nous devons continuer à travailler avec nos partenaires comme AWS pour constamment rendre la F1 meilleure.

[Les instances dirigeantes veulent plus de spectacle, moins de dépenses, simplifier le design global, limiter les frais d’amélioration aérodynamique afin de créer un règlement plus normatif où les ressources ne dicteront plus autant le niveau de performance. Une certaine marge de personnalisation existera néanmoins permettant à chaque équipe de F1 de gagner de la performance en fonction du travail effectué par ses bureaux d’études, ndlr]

Notre dernière question Rob : beaucoup de fans et de fins connaisseurs de la Formule 1 vous apprécient et connaissent votre parcours exemplaire en tant qu’ingénieur de piste, ingénieur de course, responsable de la performance, auprès des plus grandes équipes du plateau F1, telle que la Scuderia Ferrari. Quel est votre meilleur souvenir de cette grande période?

Ouf!.., j’ai tellement de bons souvenirs… J’ai commencé en F1 en 1997, il y a presque 25 ans. La Formule 1, pour les ingénieurs, c’est l’excellence du sport automobile. Pour moi, les meilleurs souvenirs sont toujours associés au travail avec les bonnes personnes. Ce n’est jamais seulement à propos de moi, individuellement parlant, mais bien plus le travail d’une équipe.

C’est quelque chose que j’aime beaucoup, c’est l’élément parfait du sport.

Quand vous réussissez, c’est parce que vous travaillez dans une excellente équipe. Tout le monde fait son travail à un niveau très élevé.

Vous apportez votre petite contribution, que vous soyez directeur technique ou un designer junior, tout le monde travaillant dans la même et unique direction, apportant quelque chose de positif à l’ensemble. Pour moi, cela a été un grand honneur en de nombreuses occasions de travailler au sein de ces équipes. [Stewart GP, Jordan F1, Scuderia Ferrari, Williams F1, ndlr]


Cet entretien exclusif que nous avons réalisé aux côtés de Rob Smedley nous rappelle les sources inspiratrices qui procurent aux fans leur passion pour la Formule 1 : le talent du pilotage dans son expression la plus parfaite, l’innovation perpétuelle autour des voitures leur donnant une aura incomparable dans le temps et l’atmosphère d’excellence dans tous les domaines où tout est sûr pour favoriser ce qu’il y a de meilleur (technologies, partenariats commerciaux et industriels de pointe, infrastructures, circuits…).

Ce qui accompagne aujourd’hui l’expression de la Formule 1, c’est le désir d’interconnecter comme jamais auparavant toutes ses composantes, où les fans se retrouvent eux-mêmes participatifs, en leur offrant des contenus inédits et des opportunités d’interactions exceptionnelles.

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Battre McLaren n’est pas l’objectif principal de Ferrari

Bien que les deux pilotes Ferrari ont terminé dans les points dimanche dernier au Grand Prix de Styrie, le directeur de l’écurie italienne, Mattia Binotto, a insisté sur le fait que cela ne signifie pas que tous les soucis de Ferrari sont résolus pour cette saison et a ajouté qu’il est plus important de maîtriser leurs problèmes que de battre McLaren pour la P3 dans le championnat des constructeurs.

Au Grand Prix de France, des problèmes de graining sur les pneus ont été pointés du doigt par l’équipe italienne pour expliquer le manque de rythme de Carlos Sainz et Charles Leclerc en course, les deux pilotes ayant terminé en dehors du top dix au Castellet.

Mais au Red Bull Ring le week-end dernier, Ferrari semblait avoir résolu ses problèmes avec un Carlos Sainz sixième à l’arrivée de l’épreuve, tandis que Charles Leclerc a réussi à remonter jusqu’à la septième place alors qu’il se trouvait dix-huitième après le premier tour à la suite d’un contact avec la monoplace de Pierre Gasly.

Mais Mattia Binotto insiste sur le fait que les soucis rencontrés au Castellet pourraient de nouveau faire surface durant plusieurs courses pour le reste de la saison.

« Nous n’avons pas complétement résolu les problèmes rencontrés en France, sans aucun doute. » a déclaré Binotto, cité par la F1.

« En regardant en France, nous aurions pu faire certaines choses différemment et améliorer nos performances là-bas. Mais je pense que dans l’ensemble la voiture a des faiblesses que vous n’avez pas vues ici [à Spielberg] et quand nous irons à Silverstone, ce sera peut être à nouveau un circuit difficile pour nous – des virages à grande vitesse avec beaucoup d’énergie dans les pneus. »

« Je pense que l’approche est plus importante encore. La réaction de l’équipe en Autriche a été parfaite et je suis presque sûr que si Silverstone est un circuit difficile pour nous, il sera sans aucun doute meilleur que la France. »

Le résultat de la Scuderia Ferrari au Grand Prix de Styrie a permis à l’écurie de Maranello de réduire l’écart avec McLaren au championnat pour la P3, mais Binotto assure qu’il ne garde qu’un œil sur le combat au championnat constructeurs cette année.

« À quel point est-il important pour nous d’obtenir des points sur McLaren ? Ce n’est pas le cas. Comme je l’ai dit au début de la saison, nos principaux objectifs sont de nous assurer que nous progressons en vue de l’année prochaine et des prochaines saisons et de nous assurer que nous faisons mieux dans chaque domaine, en nous assurant que nous apprenons des erreurs, comme par exemple en France. »

« Pour nous, la troisième position est un objectif mais pas le principal. Le principal est qu’en tant qu’équipe, nous nous améliorons et soyons compétitifs à l’avenir. Alors oui, super, nous avons obtenu des points au championat constructeurs, mais cela ne devrait pas être notre objectif principal de la saison. »

Avant le Grand Prix d’Autriche qui se dispute du 2 au 4 juillet sur le Red Bull Ring, Ferrari occupe la quatrième place avec 108 points marqués depuis le début de la saison.

Classement des constructeurs 2021

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Championnat : « Tout est encore à jouer » pour Toto Wolff

Bien que l’équipe Mercedes a perdu sa place de leader depuis le Grand Prix de Monaco, challengée par une équipe Red Bull en grande forme, le directeur de l’écurie du constructeur allemand, Toto Wolff, insiste sur le fait que la saison est encore longue et que tout est encore à jouer.

Le week-end dernier au Red Bull Ring, Mercedes n’a rien pu faire pour empêcher Max Verstappen de gagner, mais a tout de même limité la casse avec ses deux pilotes sur le podium à l’arrivée de l’épreuve.

Pour le Grand Prix d’Autriche qui se dispute ce week-end sur le même tracé que le week-end dernier, Mercedes essaiera de saisir une nouvelle fois toutes les opportunités qui s’offriront à elle, notamment grâce à l’utilisation de pneumatiques qui seront un cran plus tendres que ceux utilisés la semaine dernière en Styrie.

« Le week-end dernier, nous avons maximisé les opportunités qui s’offraient à nous et malgré le fait de ne pas avoir la voiture la plus rapide, nous avons obtenu un solide double podium et une bonne récolte de points. » nous explique Toto Wolff.

« Chaque fois que nous prenons la piste; nous courons pour gagner. Mais, même si nous avons raté la plus haute marche du podium la dernière fois, il y avait encore de quoi être encouragé. »

« Nos pilotes se sont bien comportés, nos arrêts aux stands étaient excellents et nos appels stratégiques étaient solides. Nous retournons dans les montagnes de Styrie ce week-end avec un autre grand défi à relever, mais courir sur le même circuit plusieurs week-ends consécutifs offre également des opportunités. »

« Nous avons eu un vendredi expérimental avec les réglages de la voiture le week-end dernier, et nous espérons arriver aux EL1 ce week-end avec la voiture dans une meilleure fenêtre, prêts à construire à partir de là. »

« Les composés des pneus sont également un peu plus tendres ce week-end, ce qui apportera un nouveau défi à toutes les équipes et de nouvelles possibilités en termes de stratégie. »

« Ce championnat est un concours de poids lourds sur 23 courses, et nous en sommes à un peu plus du tiers du chemin. Il y a de nombreuses opportunités à venir et tout est encore à jouer, nous sommes donc excités pour la neuvième manche. »

Avant le Grand Prix d’Autriche, Mercedes accuse un retard de 40 points sur Red Bull au championnat du monde des constructeurs et Lewis Hamilton est à dix-huit points de Max Verstappen au classement des pilotes.

Mazepin avait l’impression d’être « une carotte » au GP de Styrie

Avec trois tours de retard sur les leaders de la course à l’arrivée du Grand Prix de Styrie dimanche dernier, le pilote Haas Nikita Mazepin n’a pas pris beaucoup de plaisir au volant de sa monoplace durant les 71 tours de l’épreuve.

Le Russe – qui débute sa carrière en F1 cette saison – a expliqué qu’il s’était senti comme « une carotte » chassée par des lapins en course tant le rythme des autres concurrents était supérieur à celui de sa monoplace.

« C’était une course en solitaire. J’avais juste l’impression d’être une carotte qui allait être rattrapée par un lapin. » a déclaré le pilote russe.

« Malheureusement, j’ai été rattrapé et quand on vous dépasse vous perdez de la température dans les pneus, vous allez un peu au large et ce n’est pas bon. »

« J’ai pensé dans la voiture lorsque je pilotais que s’il y a une chose que je puisse demander à noël, c’est juste de finir dans le même tour que les autres parce que ce n’est tout simplement pas une course propre. Une fois que vous être pris dans le trafic, c’est juste une spirale sans fin qui est très douloureuse pour un pilote. »

« Malheureusement, lorsque vous vous faites doubler sur un circuit relativement court comme celui-ci, il y a beaucoup de boulettes de gommes hors trajectoire et la règle est que vous devez laisser les voitures vous dépasser sur la ligne de course, ce qui signifie que vous devez sortir de la ligne de course, donc au moment où vous allez freiner c’est un peu comme être sur de la glace. »

Bien qu’il soit au volant d’une monoplace extrêmement lente, Mazepin a au moins pu se consoler avec une bagarre contre son propre coéquipier, Mick Schumacher, qui a finalement terminé la course devant lui au drapeau à damier.

« C’était propre, je pense que nous faisons du bon travail en équipe, nous nous poussons mutuellement et nous nous respectons. Nous respectons aussi le travail de l’équipe. »

« Comme je l’ai toujours dit, je ne laisserai jamais personne passer facilement mais je le ferai toujours avec respect et dans les règles. Le gars le plus rapide a terminé devant, c’est comme ça. »

Mercedes confirme l’arrivée de mises à jour sur sa F1

Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a indiqué après l’arrivée du Grand Prix de Styrie dimanche dernier que son écurie avait stoppé le développement de la W12 pour se concentrer sur celui de la monoplace 2022.

Mais selon le futur directeur technique de l’équipe, James Allison, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas quelques mises à niveau pour la W12 de cette saison dans les tuyaux chez Mercedes.

S’adressant aux médias après la victoire écrasante de Max Verstappen au Grand Prix de Styrie, Wolff a semblé suggérer que l’avantage de performance actuel de Red Bull était en partie dû à leur engagement à développer leur voiture actuelle au lieu de concentrer toutes leurs ressources sur leur voiture 2022.

« Nous avons arrêté de développer pour cette année parce que nous pensons que l’année prochaine est plus importante pour réussir. Mais eux [Red Bull] continuent d’ajouter des pièces. » a ainsi déclaré l’Autrichien.

S’exprimant pour sa part dans le podcast F1 Nation, Allison a quant à lui suggéré que des mises à niveau seraient introduites sur la W12 dans les prochaines semaines.

« Nous avons un nombre raisonnable de choses qui vont rendre notre voiture plus rapide dans les courses à venir. Espérons que cela s’avérera suffisant. » a déclaré le Britannique.

Lorsqu’on lui a demandé si ses commentaires étaient en contradiction avec l’affirmation de Wolff selon laquelle il n’y aurait plus de développement sur la voiture, Allison – qui assumera le rôle de directeur technique chez Mercedes le 1er juillet- a répondu : « Je ne pense pas que nous soyons en désaccord les uns avec les autres. Je ne pense pas que Toto ait dit précisément cela. »

« Ce que Toto a fait remarquer, c’est que les règles de l’année prochaine sont une affaire énorme et difficile et qu’elles exigent une énorme attention de notre part, donc la majeure partie de l’attention de notre usine s’est tournée vers la découverte des performances pour l’année prochaine, mais cela ne signifie qu’il n’y a plus rien dans les tuyaux avant ce changement d’objectif. »

« De plus, ce n’est pas toute l’usine. » ajoute Allison, « De plus, nous [à Brackley] ne sommes qu’une des deux usines, il y a aussi l’usine PU [à Brixworth] et il y a un peu plus à venir du PU. »

« Il y a donc un peu plus de changement aérodynamique à l’horizon, un peu de PU, nous l’espérons, et aussi juste quelques petites choses qui ne sont pas aussi bien rangées que nous souhaiterions que nous aurons encore une opportunité de corriger pendant cette saison. »

L’équipe Mercedes n’a pas remporté une seule course depuis le Grand Prix d’Espagne, ce qui est la plus longue période depuis le début de l’ère turbo-hybride sans victoire pour l’équipe championne du monde en titre.

Honda veut s’inspirer de son passé en F1 pour gagner

Grâce à la victoire de Max Verstappen dimanche dernier au Grand Prix de Styrie, le motoriste Honda a connu son dixième succès avec l’équipe Red Bull depuis le début du partenariat entre les deux firmes en 2019.

Même si Honda est encore loin d’égaler ses résultats obtenus dans les années 90, le motoriste nippon semble être désormais sur la bonne voie pour se battre à armes égales avec Mercedes pour les deux championnats du monde cette année.

C’est en tout cas le sentiment du manager de Honda en F1, Masashi Yamamoto, qui se réjouit des résultats obtenus par l’équipe Red Bull Racing depuis le début de la saison.

« Il s’agit d’une brillante victoire de Max sur le circuit de Red Bull [dimanche dernier], sa quatrième de l’année et la cinquième de l’équipe. C’est aussi la dixième victoire de Honda avec Red Bull Racing et nous sommes revenus sur ce même circuit où, il y a deux ans, nous avons remporté la première victoire de notre partenariat. » a déclaré Masashi Yamamoto.

« La victoire du GP de Styrie est la quatrième victoire consécutive de Honda, ce que nous n’avons pas fait depuis notre «âge d’or» en 1991. »

« Nous sommes loin d’égaler les résultats de l’époque, mais aujourd’hui, je pense que nous pouvons nous inspirer de nos prédécesseurs et travailler pour obtenir plus de résultats comme celui-ci. »

« Honda F1 a de nombreux fans à travers le monde et ils n’ont jamais cessé de nous soutenir, donc je suis aussi très heureux pour eux qu’ils puissent profiter de tels résultats. »

Au championnat du monde des constructeurs, Red Bull Racing est en tête avec 40 points d’avance sur Mercedes, tandis qu’au classement des pilotes Max Verstappen a désormais une avance de 18 points sur Lewis Hamilton.

Même circuit, mais choix de pneus différent pour le GP d’Autriche

Pour le Grand Prix d’Autriche 2021 qui se déroule ce week-end sur le circuit Red Bull Ring de Spielberg de nouveau (du 2 au 4 juillet), les pilotes auront à leur disposition des pneumatiques plus Tendres que lors de la course disputée dimanche dernier dans le cadre du Grand Prix de Styrie.

Bien que ces deux courses se déroulent sur le même circuit, Pirelli a opté pour deux nominations différentes en termes de pneumatiques avec ce week-end les gommes C3, C4 et C5 qui sont un cran plus Tendres que les C2, C3 et C4 utilisées le week-end dernier au Grand Prix de Styrie.

Le choix d’opter pour deux nominations distinctes a été fait par Pirelli « pour ajouter un composant qui puisse différencier les deux courses », puisque l’introduction du composé plus tendre pour le deuxième week-end pourrait conduire à quelques changements stratégiques.

Lors du Grand Prix de Styrie remporté par Max Verstappen, la stratégie de course la plus utilisée a été celle d’un seul arrêt, mais pour le Grand Prix d’Autriche de ce week-end, les pilotes devraient sans doute opter pour une stratégie à deux arrêts.

Évidemment en cas de pluie (des orages sont attendus tout au long du week-end en Autriche), toutes les prévisions stratégiques tomberont à l’eau et les pneus Intermédiaires et Full Wet seront de sortie.

Les pneus pour le GP d’Autriche

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Ross Brawn impressionné par la remontée de Leclerc au GP de Styrie

Dimanche dernier au Grand Prix de Styrie,  Charles Leclerc et Pierre Gasly ont connu un début de course chaotique avec les inévitables bagarres du premier tour qui ont donné lieu à une première touchette entre les deux pilotes, puis une seconde à laquelle ni l’aileron avant de la Ferrari ni la suspension arrière gauche de l’AlphaTauri n’auront résisté.

Si le Français Pierre Gasly a du abandonner suite à cet incident de course, le pilote Ferrari Charles Leclerc a pu lui entrer aux stands immédiatement pour chausser les pneus Durs et changer son aileron endommagé.

Repartant alors dix-huitième, le Monégasque a du remonter le peloton et gérer un second arrêt au stand, pour finir à la place à laquelle il avait pris le départ soit 7ème avec une Ferrari SF21 qui n’est pas au niveau attendu mais qui a retrouvé des couleurs par rapport au Grand Prix de France.

Le manager sportif de la F1 Ross Brawn a hésité à décerner son titre de meilleur pilote à Max Verstappen mais la remontée de Charles Leclerc l’a conquis.

« Mon pilote du jour était un dilemme car une fois parti Charles était clairement remarquable dans la course. » explique le Britannique dans sa chronique d’après course.

« Ce n’était pas la meilleure course globale que nous ayons vue de sa part, mais il a été assez impressionnant dans la façon dont il a remonté le peloton. »

« Bien sûr, il a fait l’erreur en premier lieu. Il était un peu maladroit au départ, c’est pourquoi c’est un dilemme mais je pense qu’il mérite le titre de pilote du jour, et nos fans ont dit la même chose, mais je le donnerais avec une mise en garde car c’était loin d’être la course parfaite. »

« Max [Verstappen] a fait un travail impeccable, mais c’était une victoire directe. Il n’y a pas eu de défis comme la dernière course où il a été soumis à une pression intense pendant un temps considérable. »

« Je vais donc donner le titre de pilote du jour à Charles. Lorsque vous avez gagné des courses et que vous êtes un aussi bon pilote que Charles, vous êtes frustré quand vous êtes de retour dans le peloton plutôt que d’être à l’avant de la grille. »

Ross Brawn fait appel à ses souvenirs de directeur technique de Ferrari et n’hésite pas à comparer Charles Leclerc à Michael Schumacher sur cette performance.

« Je me souviens toujours que Michael [Schumacher] a eu beaucoup plus d’accidents au milieu du peloton qu’il n’en a eu à l’avant, c’est inévitable. Cela semble évident, mais il y a des gens qui courent constamment au milieu du peloton et qui n’ont pas d’accidents. Il doit garder la tête froide quand il est dans les positions inférieures. C’est beaucoup plus prégnant » 

« Étant donné qu’il sait à quel point il est fort, une approche modérément conservatrice doit être envisagée. »

« Le plus délicat, c’est que si vous êtes trop conservateur, vous avez également des accidents. C’est assez féroce là-bas dans la meute. Il s’agit donc de trouver cet équilibre. Je soupçonne qu’il y a une touche de mentalité « Je devrais être à l’avant – je veux revenir à l’avant aussi vite que possible ». »

Mercedes n’avait « aucune arme dans son arsenal » pour contrer Red Bull

Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a admis après la victoire de Max Verstappen au Grand Prix de Styrie que son équipe, pour la première fois depuis le début de l’ère du turbo-hybride en 2014, n’avait « aucune arme dans son arsenal » pour tenter de se battre pour la victoire.

Ce dimanche au Grand Prix de Styrie, les deux pilotes Mercedes n’ont tout simplement rien pu faire pour rattraper Max Verstappen en tête de la course au volant d’une Red Bull ultra performante depuis le Grand Prix d’Azerbaïdjan.

Après la course, le patron de l’équipe Mercedes a admis qu’il s’agissait de la toute première fois depuis 2014 que son écurie n’avait absolument aucune arme pour réagir ce dimanche face à Red Bull.

« Ce n’était pas un mauvais résultat. » a déclaré Wolff, alors que ses deux pilotes ont terminé sur le podium.

« Ce qui est difficile, c’est que c’est la première course en huit ans durant laquelle on manquait de rythme. Cette semaine, nous allons nous gratter la tête et regarder la course pour essayer de comprendre s’il y a quelque chose que nous aurions pu faire mieux en termes de réglages. »

« Je pense que pour les qualifications nous avons trouvé des indices, mais aurions-nous pu optimiser le rythme de course, car c’est toujours un équilibre. C’est très intéressant, j’ai hâte d’analyser et de voir dans une semaine si nous pouvons faire un meilleur travail.« 

Wolff a souligné que l’équipe Red Bull poursuit le développement de sa monoplace cette année avec l’arrivée sur le circuit de nombreuses pièces tout au long du week-end, contrairement à Mercedes qui a quasiment stoppé le développement de la W12 pour se concentrer sur 2022.

« Red Bull a apporté des camions et des fourgonnettes jeudi et vendredi avec de nouvelles pièces, c’est une stratégie et c’est une stratégie qui s’avère efficace en l’état car aujourd’hui, ils étaient tout simplement dans une ligue à part en termes de rythme. »

« Nous avons arrêté de développer cette année parce que nous pensons que l’année prochaine est si importante qu’il faut bien faire les choses. Mais eux ils continuent d’ajouter des pièces. »

« Mais le championnat ne se joue pas seulement avec l’ajout de pièces aérodynamiques, car à un certain stade, même des gars comme Red Bull qui continuent d’ajouter des pièces doivent transférer tout le développement à l’année prochaine, et cela signifie toute l’exploitation de la voiture. Les réglages, les pneus et l’optimisation de la façon dont nous roulons deviendront une partie très, très importante. »

« Et cela n’aurait aucun sens de remettre une semaine, deux ou plusieurs mois sur la voiture actuelle, car les gains ne seraient pas du tout proches de ceux que vous faites sur la voiture 2022.« 

« Cela étant dit, c’est loin d’être terminé. » a ajouté Toto Wolff avant de conclure.

« Nous avons eu un week-end très difficile en Autriche sans arme dans notre arsenal pour gagner cette course juste et droite. Mais nous gagnerons des courses cette année et aurons des pole positions et nous nous battrons autant que possible pour chaque résultat. »

La FIA pas très fan du burn de Verstappen à l’arrivée du GP de Styrie

Le directeur de course de la FIA a rappelé l’équipe Red Bull à l’ordre ce dimanche soir après l’arrivée du Grand Prix de Styrie remporté par le Néerlandais Max Verstappen.

Juste après avoir franchi la ligne d’arrivée à la première place, le pilote Red Bull a exprimé sa joie en ralentissant près du muret des stands sur lequel se trouvaient les mécaniciens de l’équipe. En même temps, Verstappen a également fait patiner les roues arrière de sa monoplace, laissant une belle trace sur le bitume.

Michael Masi, le directeur de course de la FIA, n’a pas trop apprécié que le pilote Red Bull soit si démonstratif et a donc décidé d’aller parler aux responsables de l’écurie Red Bull pour s’assurer qu’une telle manœuvre ne se reproduise plus à l’avenir pour des raisons de sécurité selon Masi.

« Ce n’était pas une situation très appropriée pour ce type de célébration. J’ai ensuite discuté avec l’équipe et j’ai clairement indiqué qu’à l’avenir nous n’accepterions plus ce genre de chose. » a déclaré Masi, cité par l’agence de presse GMM.

Pour sa défense, Max Verstappen a expliqué qu’il n’avait aucun pilote dans ses rétroviseurs, c’est pourquoi le pilote Red Bull s’est permis de célébrer sa propre victoire avec un burn.

« J’avais suffisamment de temps pour faire cela, je pense que j’ai tout fait correctement et je ne me suis placé sur la trajectoire d’aucun autre pilote. »

Grâce à cette victoire ce dimanche au Red Bull Ring [la quatrième de la saison pour lui], Max Verstappen a accentué son avance sur Lewis Hamilton au championnat du monde avec désormais 18 points d’avance sur le Britannique.

Brawn: un Verstappen « exemplaire » face à une équipe Mercedes qui doit réagir

Max Verstappen a remporté ce week-end sa 4ème victoire cette saison soit une 5ème victoire pour l’équipe Red Bull qui devance maintenant Mercedes de 40 points au championnat constructeurs, le pilote Néerlandais quant à lui à pris une légère avance sur Lewis Hamilton avec 18 points d’avance.

Si l’écart peut paraitre faible, peu avaient parié sur une remontée si rapide de l’écurie Red Bull, l’actuel directeur technique et sportif de la F1 Ross Brawn estime pour sa part que la situation est devenue urgente pour Mercedes.

« Au début de l’année, on avait l’impression que Red Bull, qui était assez lisse, a un peu tâtonné. Mais maintenant, ils sont de retour et ont récupéré de la vitesse. » a déclaré brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course.

« Ce qui semblait être la meilleure voiture le confirme maintenant dans les résultats. En début d’année, Mercedes les a devancés. Ce n’est pas le cas maintenant. Cela a été le contraire lors des deux dernières courses. »

« Mercedes a essayé de pousser et ils ont un peu trébuché. J’ai déjà dit plus d’une fois que je pensais que Max était prétendant au championnat. Nous devons nous souvenir de ce que nous avons vu lorsqu’il est arrivé pour la première fois en F1. »

« Il était assez brut. Je dirais que nous voyons le même degré de vitesse avec des performances très soignées maintenant. Il a un bon jugement, travaille bien avec l’équipe, a de bons rapports avec l’équipe, et il a maintenant atteint ce niveau de maturité où il a vraiment de très fortes chances de remporter le championnat cette année – et il le fait de manière très maîtrisée et raffinée »

« Nous savions depuis le début qu’il était rapide, mais il s’est retrouvé  dans trop d’incidents dans lesquels il n’aurait pas dû être impliqué. Vous pouvez voir cette maturité assez clairement – et il réalise des performances exemplaires. »

Au delà des performances pures des monoplaces c’est aussi le mental qui est en jeu, sur les 4 dernières courses Max Verstappen en a remporté 3, le jeu des coéquipiers et tout aussi important, avec une victoire de Sergio Perez à Bakou après une lourde erreur de Lewis Hamilton qui a tiré tout droit lors de la relance à deux tours de la fin.

Du coté des flèches d’argent nous retrouvons un Valterri Bottas dans une période difficile qui est actuellement 5ème au championnat à 22 points de Perez qui est lui 3ème, des erreurs en piste et dans les stands venant appuyer cet état déjà fébrile. L’équipe championne du monde va devoir rassembler toutes ses forces si elle veut remporter son 8ème titre cette année comme le souligne Ross Brawn.

« Quelqu’un m’a dit après la course : « Pensez-vous que le changement de réglementation a fait du mal à Mercedes ? » Et j’ai dit n’oublions pas qu’à la fin de l’année dernière, la Red Bull était probablement la voiture la plus rapide. »

« Le changement de réglementation a touché tout le monde. Il est difficile de juger à quel point chaque équipe a été affectée. Red Bull commence vraiment à affirmer son autorité. C’est une année très difficile pour Mercedes de revenir parce que l’accent est tellement mis sur la saison prochaine et les nouvelles réglementations. »

« Rien ne peut être fait sur le moteur. Brûlent-ils des ressources sur cette voiture et sacrifient-ils un peu pour l’année prochaine ? Je soupçonne que non, car il est si difficile de prendre soudainement de l’élan sur une voiture sur laquelle vous avez probablement cessé de travailler. »

« Ils peuvent essayer de la piloter plus efficacement, essayer de tirer un peu plus de performances avec la configuration de la voiture et de son fonctionnement, mais je ne pense pas que nous verrons de grandes améliorations ou de grands changements dans la monoplace. » ajoute Brawn.

« Ils doivent en extraire un peu plus sans y mettre trop de ressources, ce qui pourrait avoir un impact négatif l’année prochaine. Hamilton aura besoin de son meilleur s’il veut rester en lice cette année dans ce qui semble être la deuxième voiture la plus rapide. »

« Il semble que Red Bull utilise une configuration de traînée plus faible, ce qui leur donne un avantage de vitesse en ligne droite. Je ne sais pas si c’est une option pour Mercedes. Sont-ils à l’optimum ? Remettent-ils en cause leurs simulations ? Le développement d’un nouvel aileron arrière est-il le genre de projet dans lequel ils pourraient se permettre d’investir des ressources ?.. »

« C’est ce qui va secouer leur esprit jusqu’à la pause. Une fois la pause [estivale] terminée, tout le monde s’engagera pour l’année prochaine. Voyons ce qui se passe dans les trois prochaines courses avant la pause estivale. »

Roy Nissany au volant de la Williams ce vendredi au GP d’Autriche

Le pilote d’essais de l’équipe Williams, l’israélien Roy Nissany, participera à la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Autriche ce vendredi à Spielberg.

Roy Nissany – qui a déjà participé aux EL1 au Grand Prix de France – remplacera directement le Britannique George Russell ce vendredi au volant de la FW43B.

« J’ai vraiment hâte d’être de retour dans la voiture pour la session des EL1 du Grand Prix d’Autriche. » a déclaré Nissany.

« C’est génial d’être de retour si rapidement dans la FW43B, et avec la voiture encore fraîche dans mon esprit depuis le Grand Prix de France, je pense que ce sera une session très utile. »

Nissany aura en charge l’évaluation d’une nouvelle configuration sur la Williams, mais son temps de roulage pourrait être réduit ce vendredi car des orages sont attendus sur le Red Bull Ring durant tout le week-end.

Nissany ne sera pas le seul débutant en piste ce vendredi puisque l’équipe Alpine a annoncé aujourd’hui que le Chinois Guanyu Zhou participerait lui aussi aux EL1 du Grand Prix d’Autriche en remplacement de Fernando Alonso, alors que du côté de chez Alfa Romeo, c’est le Britannique Callum Illot qui remplacera Antonio Giovinazzi.

Un week-end à oublier pour Daniel Ricciardo à Spielberg

Treizième à l’arrivée du Grand Prix de Styrie ce dimanche, le pilote McLaren Daniel Riccardo a connu un week-end compliqué à Spielberg.

Auteur du deuxième meilleur temps des essais libres 2 vendredi, l’Australien affichait un grand sourire à la fin de la première journée de travail sur le Red Bull Ring, mais le coéquipier de Lando Norris a rapidement déchanté le lendemain en qualifications lorsqu’il n’a pas pu faire mieux qu’une treizième place sur la grille.

En course ce dimanche, Ricciardo a pris un excellent envol mais rapidement, une perte de puissance moteur l’a immédiatement ralenti, l’obligeant à disputer sa course bloqué dans le trafic jusqu’à la ligne d’arrivée.

« C’est décourageant parce que j’avais pris un très bon départ et j’étais sur une bonne stratégie avec des Mediums. » a explique l’Australien ce dimanche après la course.

« J’avais l’impression que les voitures de devant avaient du mal avec les Tendres et nous étions en bonne position, puis j’ai perdu de la puissance. Je l’ai senti à la sortie du virage 1, j’ai dû switcher quelques boutons et puis nous avons récupéré de la puissance au virage 7. Mais nous nous sommes retrouvés dans le trafic et l’après-midi était terminé. »

« Lorsque vous reculez autant, vous vous dites « mettons fin à la douleur ». Nous avions encore une longue course à parcourir, mais une fois que vous êtes dans le trafic tout le monde a le DRS, et l’air propre est tellement important sur ce circuit. Don, il n’y avait vraiment plus rien à faire après ça. »

« Nous aurions dû être devant Carlos [Sainz] avec la même stratégie et il a terminé sixième. Je pense que c’était notre place, nous aurions pu être cinquième et sixième en tant qu’équipe. »

« Mais dans ce sport, quand rien ne va, rien ne va. C’était juste l’une de ces journées que je déteste le plus. »

Toto Wolff souligne le point fort de Red Bull depuis le GP de France

Depuis le Grand Prix de France disputé le 20 juin sur le circuit Paul Ricard, la Red Bull RB16B pilotée par Max Verstappen et Sergio Perez affiche une vitesse de pointe bien supérieure aux Mercedes dans les lignes droites et certains n’ont pas hésité à dire que Honda a fait évoluer son unité de puissance malgré un gel partiel du développement des moteurs en F1.

Dans le cadre du budget capé introduit cette année en Formule 1, les motoristes sont désormais très limités quant aux changements autorisés sur les unités de puissance en pleine saison et ces derniers sont essentiellement limités à l’introduction de mises à jour pour corriger un problème de fiabilité.

Les règles sont donc très claires pour tout le monde et les motoristes ne peuvent donc pas faire ce qu’il veulent tout au long de la saison.

Pour essayer d’expliquer la différence de vitesse en ligne droite entre Red Bull et Mercedes, le septuple champion du monde Lewis Hamilton a laissé entendre la semaine dernière que Honda avait « boosté » l’unité de puissance montée à l’arrière des Red Bull lors d’une récente mise à jour.

Interrogé sur les propos tenus par son pilote, Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes, a tenu à calmer le jeu et estime pour sa part que c’est le package aérodynamique de la Red Bull qui fait toute la différence dans les lignes droites.

« Eh bien, les restrictions sont assez claires. Le groupe motopropulseur est homologué ; vous ne pouvez proposer que des correctifs de fiabilité et, d’une certaine manière, un nettoyage des bogues, il ne devrait donc y avoir aucune différence.«  a expliqué Toto Wolff.

« Red Bull a choisi d’utiliser un aileron arrière à très faible traînée ou une configuration  aérodynamique différente, ce qui, clairement, lorsque vous regardez les différences de vitesse au Paul Ricard, a fait une grande différence. »

« A partir de là, il s’agit de voir ce qui se passe, mais en fait, ils étaient très forts. Ils avaient un aileron à faible appui et ils étaient toujours aussi compétitifs que nous dans les virages, ce qui montre que la voiture a de l’appui. »

« Nous devons juste faire nos devoirs et continuer à nous améliorer plutôt que de pointer un chiffre sur le moteur. Tout cela est sur le territoire de la FIA et il est beaucoup trop tôt pour dire quelque chose comme ça, que le moteur est plus puissant. Il y a tellement de choses qui jouent un rôle.« 

Christian Horner, aux côtés de Toto Wolff en conférence de presse ce vendredi à Spielberg, a répondu directement à son homologue : « Je pense que Toto a très bien répondu et je pense qu’il devrait peut-être l’expliquer à son pilote. » a déclaré le Britannique.

« J’écoute avec intérêt et parfois certaines des théories de Lewis sont parfois éloignées de la réalité.« 

« Je pense qu’il l’a en fait très bien résumé. Nous courons avec moins de traînée et nous courons avec un aileron plus faible et en conséquence, vous avez parfois tendance à aller un peu plus vite dans la ligne droite. »

A son tour, Toto Wolff a répondu à Christian Horner : « Je pense qu’il y a un facteur qui doit être pris en compte. Le pilote est dans la voiture et il a le sentiment et il voit la traction et le démarrage, et il y avait une différence dans les zones DRS. »

« Il est assez clair que la perspective et le sentiment que le pilote a sont vraiment importants, surtout Lewis, il n’y a pas de meilleur que lui. »

« Mais ce que nous devons dire, c’est que vous devez regarder l’ensemble. Il n’y a pas de miracles. Vous ne pouvez pas apporter un deuxième groupe motopropulseur homologué et aller trois dixièmes plus vite. »

« C’était une configuration à faible traînée ; la voiture était vraiment très rapide, plus rapide que la nôtre en qualifications. C’est ce que c’est et nous devons y remédier. »

Guanyu Zhou au volant de l’Alpine ce week-end en Autriche

Pilote d’essais de l’équipe et membre de l’Alpine Academy depuis 2019, Zhou disputera les premiers essais libres d’une heure au volant de l’A521 de Fernando Alonso.

Zhou a rejoint l’Academy  Alpine début 2019 après trois campagnes en Championnat d’Europe de Formule 3. Fort de cinq podiums, il a ensuite remporté le titre de meilleur rookie dès sa première saison en Championnat de Formule 2 en 2019.

L’année suivante, Zhou a signé sa première victoire en Formule 2 à l’occasion de la course sprint de Sotchi pour devenir le premier pilote issu de Chine continentale à gagner une course internationale en monoplace. Sixième en 2020, le Chinois désormais âgé de vingt-deux ans est actuellement en tête du classement général après deux succès à Bahreïn et Monaco ainsi que deux autres podiums sur les trois premiers rendez-vous du calendrier.

Zhou sera le premier pilote chinois depuis huit ans à participer à un week-end de F1. En 2019, il avait également été le premier ressortissant chinois à se produire dans son pays avec la F1 Renault E20 à Xintiandi, le quartier de la mode de sa ville natale, Shanghai.

« Disputer les EL1 d’un Grand Prix de Formule 1 est un rêve qui devient réalité et un pas de plus vers mon objectif ultime de pilote de F1. » a déclaré Zhou.

« Ce sera vraiment spécial. Je vais me préparer autant que possible tout en m’assurant d’atteindre tous les objectifs et plans fixés par l’équipe. »

« Il n’y a pas eu beaucoup de pilotes chinois en Formule 1, donc il y aura probablement beaucoup de fierté au moment de prendre le volant. Ce sera d’autant plus particulier en pilotant la voiture de Fernando, dont la carrière m’a inspiré plus jeune. »

« Je suis très heureux de ce que j’ai accompli jusqu’ici et je suis extrêmement reconnaissant envers les nombreuses personnes m’ayant soutenu. Mon but est de maximiser cette opportunité et j’ai vraiment hâte d’y être. »

Le Grand Prix d’Autriche se dispute ce week-end du 2 au 4 juillet sur le circuit Red Bull Ring de Spielberg.

Le calendrier F1 2021 mis à jour

Voici le calendrier de la saison 2021 de F1 mis à jour (28 juin) à la suite des différentes annonces faites par la Formule 1 ces dernières semaines.

Le Grand Prix de Singapour ayant été annulé pour la deuxième année consécutive en raison des restrictions liées à la crise sanitaire, c’est le Grand Prix de Turquie qui prend la place de la course singapourienne au calendrier.

D’abord confirmé à la place du Grand Prix du Canada, le Grand Prix de Turquie a lui aussi été annulé pour les mêmes raisons que le Grand Prix de Singapour, mais les organisateurs n’écartaient pas l’idée de « recaser » leur course plus tard dans l’année au cas où une course venait à être annulée.

L’annulation du Grand Prix de Singapour était donc une aubaine pour la Turquie qui revient donc au calendrier de la Formule 1 avec un Grand Prix qui se disputera sur le tracé d’Istanbul le 3 octobre après le Grand Prix de Russie.

Si les dernières courses en Europe (Autriche, Silverstone, Budapest, Spa, Zandvoort, Monza et Sotchi) sont quasiment certaines de se disputer, celles du Japon, du Mexique ou encore du Brésil sont toujours en sursis en raison de l’évolution de la crise sanitaire dans ces pays.

Évidemment, le calendrier 2021 ci-dessous sera mis à jour automatiquement dès qu’une course sera annulée, reportée ou tout simplement remplacée par la Formule 1.

Calendrier F1 2021

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Bottas était en mode rallye en course avec ses pneus usés

Cinquième sur la grille de départ après avoir reçu une pénalité, Valtteri Bottas a finalement réussi à monter sur la troisième marche du podium ce dimanche au Grand Prix de Styrie.

Malgré des difficultés pour garder un rythme élevé en fin de course avec des pneumatiques usés montés sur sa Mercedes, le Finlandais a tout de même réussi à résister à la remontée spectaculaire de Sergio Perez avec des gommes neuves pour terminer à seulement cinq dixièmes devant le pilote Red Bull sur la ligne d’arrivée.

Bottas a indiqué après l’arrivée de l’épreuve que son style de pilotage lors de son dernier relais ressemblait plus à du rallye qu’à de la Formule 1 tant ses pneumatiques étaient en fin de vie.

« Je pense que de là où nous avons pris le départ, nous avons maximisé le résultat. » a déclaré Bottas après la course.

« C’est agréable de devancer Perez qui est évidemment un objectif important pour nous, parce que nous essayons de marquer des points contre Red Bull. »

« Mais il ne restait pas grand chose de mes pneus à la fin. Cela ressemblait plus à un rallye en Laponie finlandaise qu’à de la F1 en Autriche ! »

Le coéquipier de Lewis Hamilton estime que sans sa pénalité de grille il aurait pu terminer plus haut ce dimanche, mais ne pense pas qu’il aurait pu aller chercher la Red Bull de Max Verstappen pour la victoire.

« Sans la pénalité, je pense que le maximum que nous aurions pu espérer est peut-être la P2, mais je pense que la première place… Max [Verstappen] et Red Bull, ils étaient un peu hors de portée. »

« Je pense qu’ils étaient deux ou trois dixièmes plus rapide au tour, donc c’est beaucoup. Ils ont un moteur très puissant, une voiture solide et on a l’impression qu’ils sont bien meilleurs sur la gestion des pneus. »

La F1 reste en Autriche cette semaine pour y disputer la neuvième manche de l’année toujours sur le circuit Red Bull Ring ce week-end, mais Valtteri Bottas pense qu’il sera bien trop tôt pour que Mercedes  ait réussi à réagir en apportant des améliorations sur la W12.

« En une semaine nous ne pouvons pas faire de miracles. Nous allons essayer d’apprendre cette semaine et j’espère que nous pourrons être un peu mieux placés le week-end prochain. je viserai évidemment un tour encore meilleur en qualifications. »

Même après son podium décroché ce dimanche, Valtteri Bottas reste cinquième au classement des pilotes, 12 points derrière Lando Norris.

Norris frustré de ne pas avoir pu se battre contre Mercedes et Red Bull

P5 à l’arrivée du Grand Prix de Styrie avec un tour de retard sur les trois leaders de la course, Lando Norris était un peu frustré de ne pas avoir pu se battre contre les Mercedes et les Red Bull ce dimanche en course.

Troisième sur la grille de départ grâce à une pénalité infligée à Valtteri Bottas, Lando Norris s’est défendu au premier tour de course contre un Sergio Perez agressif, mais n’a ensuite rien pu faire pour empêcher le Mexicain de passer, avant que Valtteri Bottas n’arrive lui aussi à le dépasser.

« Je pense que c’était le meilleur résultat que nous puissions avoir. A certains égards, c’est positif que nous ayons eu une course en solitaire et assez facile, mais je pense que nous avons aussi appris certaines choses. » a déclaré le pilote McLaren ce dimanche soir.

« Les Ferrari étaient également très rapides et je pense que la semaine prochaine, elles peuvent être beaucoup plus menaçantes si elles commencent avec une bonne position et n’ont pas d’incidents. »

« Donc, à part ça, c’était une course assez simple pour ma part. Je pense que nous avons eu beaucoup de mal au début, mais ça s’est amélioré vers la fin, donc j’ai juste besoin de comprendre certaines choses, d’essayer de nous améliorer, mais je suis satisfait de P5. »

« Je me souviens que l’année dernière, si nous avions une P5, c’était comme une victoire! Mais je suppose que chaque fois que vous arrivez à cette position et que vous vous y sentez à l’aise, vous voulez toujours un peu plus et vous voulez en faire un peu plus. »

« D’un autre côté, c’est ennuyeux parce que les favoris ont pris une grosse avance. Ce n’était pas comme s’ils avaient 10 secondes d’avance ou 15, c’était plutôt 26 secondes d’avance, donc c’est beaucoup de temps au tour et je pense qu’une bien meilleure voiture était nécessaire pour les rattraper. »

« C’est donc frustrant parce que nous voulons nous améliorer, mais je suppose que pendant un certain temps, vous ne nous verrez pas faire beaucoup mieux que cela sur la performance pure. »

Le classement du GP de Styrie

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