La FIA a assoupli sa réglementation concernant l’usage de langage grossier par les pilotes, en réduisant de moitié l’amende maximale applicable en cas de première infraction. Désormais, une sanction de 5 000 € pourra être infligée, contre 10 000 € précédemment selon la version initiale de l’annexe B du Code Sportif International entrée en vigueur en janvier.
Ce nouvel encadrement s’applique à l’ensemble des championnats régis par la FIA, y compris la Formule 1. Les commissaires disposeront également d’une plus grande marge de manœuvre, avec la possibilité de suspendre entièrement une sanction pour une première infraction, que ce soit pour un pilote ou une équipe.
Autre nouveauté : les règlements distinguent désormais les propos tenus dans des « environnements contrôlés », comme les conférences de presse, de ceux exprimés dans des contextes « non contrôlés », tels que la piste ou les spéciales en rallye. Des circonstances atténuantes pourront continuer d’être prises en compte, comme ce fut le cas pour Carlos Sainz à Bahreïn, qui avait évité une sanction après s’être excusé publiquement pour des propos tenus face aux médias.
Enfin, les injures visant des officiels ne seront plus sanctionnées par des amendes, mais par des pénalités sportives. Ces ajustements font suite à un réexamen mené à la demande du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, qui avait évoqué récemment sa volonté d’optimiser le dispositif disciplinaire lié à la conduite verbale des pilotes.
« En tant qu’ancien pilote de rallye, je connais bien l’éventail d’émotions que l’on peut ressentir pendant une compétition », a déclaré Ben Sulayem à propos de ces changements. « J’ai mené un examen approfondi et collaboratif avec la contribution des sept championnats du monde de la FIA, des clubs membres de la FIA et d’autres organisations de sport automobile. Les améliorations annoncées aujourd’hui par la FIA à l’annexe B garantiront que nous continuons à promouvoir le meilleur de l’esprit sportif dans le sport automobile, tout en donnant aux commissaires des directives efficaces pour agir contre les individus qui pourraient nuire à la réputation de ce sport. La FIA s’engagera toujours à garantir que le sport automobile soit accessible à toute notre famille sportive. »
Ronan Morgan, président du comité des pilotes, a déclaré : « Les pilotes sont considérés comme des modèles par les jeunes fans et sont à juste titre considérés comme les ambassadeurs du monde du sport automobile au sens large. Leur comportement est donc très important, mais il faut reconnaître qu’il y a une différence entre ce qui est dit pendant une course et ce qui est dit lors d’une conférence de presse. Les changements apportés aujourd’hui renforcent encore le Code sportif international de la FIA, qui soutient nos pilotes en comprenant les pressions auxquelles ils sont soumis dans le feu de l’action. »
Garry Connelly, président des commissaires de F1 et membre du Conseil mondial du sport automobile, a ajouté : « Je tiens à remercier le président de la FIA pour son initiative dans la révision de l’annexe B. La version révisée garantira que les commissaires disposent de directives efficaces pour les aider à faire la distinction entre les problèmes survenant sur la piste et ceux survenant en dehors. Je me réjouis que les commissaires continuent à disposer d’un pouvoir discrétionnaire total pour prendre en considération tout facteur atténuant afin de garantir qu’une sanction soit appliquée de manière équitable à une situation spécifique, en tenant notamment compte des circonstances dans lesquelles se trouve le pilote concerné. Ces changements permettront aux fans de tous âges de continuer à profiter du sport automobile et nous poursuivrons tous nos efforts collectifs pour développer ce sport à l’échelle mondiale. »