Hamilton a adoré voir Wolff gesticuler devant la caméra au Brésil

Une vidéo de Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, faisant triomphalement des gestes vers la caméra de la FOM (voir le tweet un peu plus bas) après le dépassement de Lewis Hamilton sur son rival Max Verstappen lors du Grand Prix du Brésil le week-end dernier est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Ce jeudi en conférence de presse du Grand Prix du Qatar, le Britannique Lewis Hamilton a admis qu’il a adoré voir son patron si démonstratif et a souligné « l’esprit combatif » de l’Autrichien au cœur d’un week-end compliqué pour l’équipe Mercedes à Interlagos.

« J’adore voir l’esprit combatif de Toto, cela me rend tellement heureux. Il  y a une photo que j’ai vue de lui lors de la dernière course et ça m’a fait rire à l’intérieur, c’était tellement bon. » a déclaré Hamilton ce jeudi sur le circuit de Losail.

« Si Toto s’en souciait moins et était juste cool…je ne sais pas, ce feu et cette passion font partie de notre infrastructure et de notre écosystème et tout cela vient de lui. Il est le leader de l’équipe, et c’est ce que vous attendez de votre patron, qu’il pousse chaque milliseconde avec vous tout au long du chemin. J’aime donc qu’il défende ce qu’il pense être juste. Nous avons énormément grandis au cours de ces dernières années et nous continuerons à le faire. »

A la suite du Grand Prix du Brésil, Mercedes a demandé une révision de l’incident entre Verstappen et Hamilton au virage 4 en course, mais le septuple champion du monde a insisté sur le fait qu’il n’avait pas participé au processus, bien qu’il soutient totalement son équipe. Lorsqu’on lui demande s’il ne craint pas que les bataille « judiciaires » risquaient de nuire à l’une des batailles pour le titre les plus serrées de ces dernières années, Hamilton a répondu : « Je ne pense pas, c’est ça le sport non ? »

« C’est intense, la bataille sur et hors piste… Je pense qu’il n’y a aucune raison pour que, en tant qu’hommes, cela ne puisse pas être discuté et compris. Je pense qu’en fin de compte, le respect est vraiment important, que nous restons respectueux les uns des autres, sur et hors piste. »

« Bien sûr, je l’ai revue [l’action] et j’ai naturellement un point de vue différent maintenant. Mais pour ma part, je mets juste toute mon énergie à régler la voiture, en m’assurant d’être dans le bon endroit ce week-end. Je me concentre juste, avec Bono [l’ingénieur de course Pete Bonnington] et les ingénieurs. Nous devons vraiment débuter ce week-end [fortement] et nous assurer de leur apporter le combat. »

Sainz se méfie toujours de McLaren malgré l’avance de Ferrari

Ferrari peut sembler avoir une certaine marge sur McLaren dans la lutte pour la P3 dans le championnat des constructeurs avec ses 31,5 points d’avance avant le Grand Prix du Qatar, mais Carlos Sainz estime pour sa part que la bataille est loin d’être terminée.

Au Mexique et au Brésil, la Scuderia Ferrari a marqué 18 points à chaque course, tandis que sa rivale McLaren n’a marqué qu’un seul point à Sao Paulo et Mexico, ce qui veut dire que l’équipe de Maranello a rattrapé et dépassé l’écurie britannique au championnat constructeurs, alors qu’il ne reste que trois courses à disputer cette saison.

Mais l’Espagnol Carlos Sainz a refusé de s’emballer et estime que McLaren aura certainement la capacité de riposter lors des prochaines courses : « Nous avons un peu l’avantage en termes de rythme ces derniers temps mais nous parlons d’un dixième et demi. Quand vous parlez d’un dixième, d’un dixième et demi, vous parlez vraiment de détails. Ce qui est vrai parce qu’au Mexique et au Brésil si vous regardez dans les détails, ils auraient pu avoir une voiture devant les deux Ferrari dans le virage 1. » a insisté Sainz ce jeudi en conférence de presse au Qatar.

« Évidemment, il y a eu un contact avec Lando [Norris] mais il était sur le point de me dépasser quand j’étais la Ferrari de tête [au Brésil] et Ricciardo avant son incident avec Valtteri au Mexique était devant nous deux. Au cours des deux week-ends, une McLaren aurait pu terminer devant les deux Ferrari. »

Avec seulement deux points marqués lors des deux dernières courses par rapport aux 37 points de Ferrari, McLaren a également eu sa part de malheur, comme l’a mentionné Sainz : « C’est juste à cause des circonstances et nous avons maximisé les week-ends et pas eux, alors nous les avons largement dépassés. Mais cela montre simplement que cela aurait aurait pu être complètement différent s’ils n’avaient pas abandonné avec l’une des voitures – donc c’est toujours très serré. »

Max Verstappen ne s’attend pas à être pénalisé

Max Verstappen dit qu’il n’est « pas surpris » par la demande de Mercedes qui a réclamé une révision de l’incident avec son rival pour le titre  Lewis Hamilton, lors du Grand Prix de Sao Paulo dimanche dernier.

Les deux rivaux au championnat ont quitté la piste au virage 4 lorsque Lewis Hamilton a tenté de dépasser Verstappen par l’extérieur lors de la course de dimanche dernier au Brésil. L’incident a été constaté, mais aucune autre enquête officielle n’a été jugée nécessaire par la direction de course. Après que des images manquantes de la caméra embarquée de la voiture de Verstappen ont été publiées mardi par la Formule 1, l’équipe Mercedes a officiellement demandé un « droit de révision », une demande qui est étudiée ce jeudi au Qatar lors d’une audience.

« Je n’avais pas besoin de regarder les images parce que je pilotais la voiture, donc je sais exactement ce qui s’est passé. » a plaisanté Max Verstappen ce jeudi au Qatar lorsqu’on lui a demandé s’il avait vu les images de l’incident.

« Je pense que c’était une belle bataille et je me suis aussi beaucoup amusé là-bas. Au final, ils ont remporté la course, ils étaient plus rapides que nous, mais je pense que c’était une bonne bataille. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il s’attend à recevoir une pénalité pour cet incident, le Néerlandais – qui a 14 points d’avance sur Hamilton au championnat avant le Grand Prix du Qatar – a répondu : « Je n’y pense même pas. Avec des « si », je veux dire au final ce ne serait pas la fin du monde [s’il était pénalisé]. Mais encore une fois, je ne m’attends pas à ce que cela se produise parce que je pense que c’était une course juste et difficile entre deux gars qui se battent pour le championnat. »

« Donc ça n’aurait pas été, de toute façon, un dépassement facile parce que ce n’est pas comme ça que je suis et je ne pense que ce devrait être comme ça quand vous vous battez pour le titre. En tant que pilote, je pense que nous savons exactement ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire dans une voiture. Nous nous battions dur, j’ai freiné tard dans le virage, les pneus étaient assez usés et si j’avais tourné plus brusquement à gauche, je serais sorti de la piste. C’est pourquoi nous sommes des pilotes, vous essayez de contrôler la voiture. »

Max Verstappen a même émis le doute quant à savoir si Lewis Hamilton aurait pu prendre le virage à la vitesse à laquelle il arrivait à ses côtés : « Je pense que nous avons tous les deux freiné tard, il lui aurait donc été très difficile de prendre le virage [pour Hamilton]. Mais après coup, c’est toujours difficile de savoir. »

Giovinazzi veut conserver ses liens avec Ferrari après la F1

Après l’annonce mardi du départ d’Antonio Giovinazzi d’Alfa Romeo à la fin de la saison, l’Italien a déclaré qu’il n’aurait rien pu faire de plus pour conserver son baquet au sein de l’équipe basée à Hinwil.

Guanyu Zhou sera le pilote partenaire de Valtteri Bottas chez Alfa Romeo la saison prochaine, comme cela a été confirmé avant le Grand Prix du Qatar ce week-end, Antonio Giovinazzi révélant pour sa part qu’il avait appris la nouvelle le vendredi du week-end du GP de Sao Paulo.

Revenant sur ses trois dernières années passées chez Alfa Romeo, l’italien a déclaré ce jeudi en conférence de presse du Grand Prix du Qatar : « Tout d’abord, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu au cours de ces trois dernières années et aussi les personnes, après la nouvelle, qui m’ont envoyé des SMS et tout. » a déclaré Giovinazzi.

« Bien sûr, ce n’était pas une journée facile pour moi. Mais au final, je suis content de moi, pour être honnête ; au cours de ces trois dernières années, je me suis amélioré tout le temps. Bien sûr, certaines choses pourraient être meilleures, certaines choses étaient bonnes, mais je suis content de moi – il n’y a rien que je puisse faire de plus. »

« Mais c’est sûr que le point culminant était à Monza en 2019 car c’était mon premier Grand Prix à domicile en Formule 1 et je venais de connaître l’une des courses les plus difficiles de ma carrière à Spa, donc ce n’était pas facile là-bas, mais j’ai terminé P9 devant ma famille, mes amis, c’était quelque chose de spécial. Bien sûr, c’était une course spéciale. »

Le pilote âgé de 27 ans tournera la page de la Formule 1 à la fin de cette saison pour rejoindre l’équipe Dragon Penske Autosport en Formule E la saison prochaine. L’Italien a déclaré qu’il était enthousiasmé à l’idée de rouler dans la catégorie 100% électrique de la FIA tout un indiquant qu’il aimerait conserver ses liens avec Ferrari pour peut-être revenir en F1 en 2023 ou bien rejoindre le programme d’Endurance de la marque au cheval cabré.

« À chaque fois que vous [les médias] m’interrogiez sur mon avenir, je disais toujours que ce n’était pas entre mes mains et c’était comme ça. Donc, en fin de compte, la décision est tombée et maintenant je suis concentré sur la prochaine étape qui sera la Formule E l’année prochaine et je suis vraiment excité à ce sujet. »

« Je suis toujours pilote Ferrari maintenant. Et nous discutons aussi de l’année prochaine. Bien sûr, c’est l’un de mes objectifs de rester ici et de voir ce qui se passera pour 2023. Je suis toujours en discussion, nous ferons de notre mieux. »

« À propos des hypercars [WEC], ils commenceront en 2023, donc je n’ai pas encore de nouvelles à ce sujet. Mais oui, la Formule E est un grand championnat, et j’apprécierai ça et j’essaie de rester en tant que pilote avec Ferrari et de voir ce qui se passera en 2022. Bien sûr, le WEC est un championnat auquel j’aimerais participer également, mais quant à le rejoindre il est trop tôt pour savoir et décider. »

Ricciardo : McLaren a besoin d’un week-end fort au Qatar

Avec 31,5 points de retard sur la Scuderia Ferrari au championnat constructeurs avant le Grand Prix du Qatar, l’Australien Daniel Ricciardo estime que McLaren a besoin de connaître un week-end fort à Losail, alors qu’il ne reste que trois Grands Prix à disputer cette saison.

Si les championnats pilotes et constructeurs se jouent avec Red Bull et Mercedes, derrière d’autres équipes se battent pour obtenir des places de choix telles que la troisième position au championnat constructeurs (c’est le cas de Ferrari et McLaren) ou encore la cinquième place convoitée par Alpine et Alphatauri.

A la veille du Grand Prix du Qatar, le pilote McLaren Daniel Ricciardo a admis que son équipe a besoin d’un week-end très fort à Losail pour conserver tout espoir de rester dans la lutte avec la Scuderia pour la P3 : « C’est un peu plus difficile maintenant, c’est sûr. » a admis Ricciardo ce jeudi au Qatar, alors que l’Australien a dû abandonner lors de la dernière manche en raison d’un problème mécanique.

« Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini, mais Ferrari a vraiment profité des deux derniers week-ends alors que nous avons tous les deux [lui et son coéquipier Norris] eu des incidents au premier tour. En regardant toute la saison, je pense que Ferrari est là depuis la première course. Ils ont eu aussi quelques pôles [à Monaco et à Bakou] dans cette première partie. Je ne veux pas dire… nous n’abandonnons pas encore définitivement, mais je pense que nous avons bien fait de continuer le combat jusqu’à présent. »

« Mais nous devrons certainement avoir un meilleur week-end qu’eux [au Qatar] si nous voulons vraiment tirer parti de cela. Mais nous allons simplement continuer à faire notre truc et, espérons-le, obtenir quelques points de plus que nous n’en avons eu lors des deux derniers week-ends. »

Le coéquipier de Daniel Ricciardo, le Britannique Lando Norris, a lui aussi convenu que les chances étaient maintenant en faveur de Ferrari lorsqu’on lui a demandé si McLaren avait toujours une chance de revendiquer la troisième place chez les constructeurs cette année.

« Bien sûr que c’est possible, mais cela devient évidemment de plus en plus difficile, et de manière réaliste, nous sommes dans une position beaucoup plus difficile que nous ne l’avons jamais été toute la saison. » a déclaré Norris.

« Ces dernières semaines, Ferrari a fait du très bon travail, ils ont maximisé leurs courses comme nous l’avons fait dans la première moitié de la saison et nous avons, je suppose, fait quelques erreurs ici et là – et mon erreur au Brésil [où Norris a touché Carlos Sainz de Ferrari au départ de la course, causant une crevaison] le week-end dernier n’a certainement pas aidé. »

« Mais nous avons encore une chance, bien sûr. Je pense que ces prochaines pistes nous conviendront, espérons-le, un peu plus qu’aux Ferrari, ce sera donc le moment pour nous d’essayer de gagner quelques points. »

Limites de piste : cinq virages sous contrôle au Qatar

La direction de course du Grand Prix du Qatar surveillera le respect des limites de la piste sur cinq virages ce week-end sur le tracé de Losail, théâtre de la vingtième manche du championnat du monde 2021 de F1.

Dans une note d’avant course publiée par la FIA, le directeur de course Michael Masi a indiqué que les limites de piste seront contrôlées de façon électronique ce week-end aux virages 4, 12, 13, 14 et 16, tout en précisant que : « tout temps au tour réalisé au cours d’une séance d’essais ou de la course en quittant la piste entraînera l’annulation de ce temps par les commissaires sportifs. »

De plus, à la troisième fois qu’un pilote ne parvient pas à  passer avec succès dans les virages pendant la course, le pilote « se verra présenter un drapeau noir et blanc » et « toute autre coupure sera alors signalée aux commissaires sportifs ».

Pour rappel, c’est la première fois que la Formule 1 dispute le Grand Prix du Qatar sur le circuit de Losail, la manche ayant été ajoutée au calendrier à la hâte pour remplacer le Grand Prix d’Australie, annulé en raison des restrictions sanitaires en place dans le pays et qui ne permettaient pas aux organisateurs de mettre sur pied leur épreuve pour la deuxième année consécutive.

Alonso ne pense pas que Verstappen sera pénalisé

Le double champion du monde Fernando Alonso ne pense pas que Max Verstappen sera pénalisé par la FIA concernant l’incident survenu avec Lewis Hamilton au Grand Prix de Sao Paulo le week-end dernier en course.

Pour rappel : Max Verstappen et Lewis Hamilton ont failli s’accrocher en course lorsque le pilote Red Bull a défendu sa position sur le pilote Mercedes au freinage du virage numéro 4. Mais Verstappen a complétement loupé son freinage et a amené avec lui à l’extérieur de la piste la monoplace de son rival qui n’a donc pas pu le doubler. Les deux hommes ont ensuite repris la piste exactement aux mêmes positions.

La FIA n’a pas ouvert d’enquête au sujet de cet incident durant la course, mais l’équipe Mercedes a pris la décision ce mardi de faire une demande de révision de l’incident auprès de la FIA à la suite de la publication de « nouvelles preuves » (en réalité, il s’agit des images des caméras embarquées qui ont été dévoilées par la Formule 1).

L’équipe Mercedes a donc été convoquée ce jeudi au Qatar pour une audience durant laquelle elle devra présenter ses « nouvelles preuves » pour convaincre la FIA d’accepter sa demande de révision de cet incident. Interrogé pour savoir s’il pense que Max Verstappen pourrait écoper d’une pénalité, Fernando Alonso a répondu : « C’est un incident qui concerne la course passée, donc, il ne devrait rien arriver maintenant. »

« Je ne sais pas exactement si c’était grave ou pas, mais les commissaires ont estimé qu’il ne devait pas y avoir de pénalité, donc je suppose que maintenant il n’y aura rien non plus. » a déclaré Alonso ce jeudi au Qatar en conférence de presse.

Tout en admettant qu’il n’avait pas encore pu revoir l’incident, Fernando Alonso a ajouté : « Je suis venu directement du Brésil à ici et j’étais en grande partie au gymnase ou sur sur la plage ces derniers jours, donc je n’ai pas eu l’occasion de regarder. »

« Mais même si je regarde, en toute honnêteté, je sais qu’il va y avoir une audience aujourd’hui ou quelque chose du genre, mais je n’aurais aucune opinion car je ne sais pas exactement ce qui s’est passé. »

Dans un tout autre registre, l’Espagnol a également eu quelques mots pour le Chinois Guanyu Zhou qui a été annoncé cette semaine en tant que titulaire au sein de l’équipe Alfa Romeo à partir de la saison prochaine aux côtés de Valtteri Bottas.

« Oui, oui, je suis content pour lui, c’est un gentil garçon et nous l’avons évidemment eu à l’Académie [Alpine] cette année, donc j’ai passé quelques jours avec lui pour les tests. L’année dernière également, lorsque je testais l’ancienne Renault lors de mon retour dans le sport, j’ai partagé avec Zhou quelques jours à Bahreïn et à Abu Dhabi. Nous avons une bonne relation, comme je l’ai dit, je suis heureux pour lui de cette opportunité. »

« De la même manière, Antonio [Giovinazzi] s’en va (à lire ici), mais c’est comme ça que ça marche dans ce sport. Mais de façon générale, je pense que c’est bon pour la Chine et la F1 d’avoir Zhou. Nous sommes tous impatients de courir avec lui et de l’accueillir du mieux possible. »

Le point sur les moteurs utilisés avant le GP du Qatar

Avant le Grand Prix du Qatar (du 19 au 21 novembre), tous les pilotes sauf ceux des équipes Haas et Alfa Romeo ont dépassé leur quota de trois moteurs pour la saison.

Ce sont les deux pilotes de l’équipe Mercedes, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, qui ont utilisé le plus grand nombre de moteurs jusqu’à présent avec cinq changements pour le septuple champion du monde et jusqu’à six moteurs neufs pour son coéquipier finlandais.

Hormis les deux pilotes de l’équipe Haas et ceux de l’équipe Alfa Romeo, tous les autres ont déjà reçu un quatrième moteur neuf à l’arrière de leur monoplace jusqu’à présent, ainsi que plusieurs éléments neufs associés au changement d’unité de puissance.

Avant le Grand Prix du Qatar donc, tous les pilotes de la grille sont susceptibles d’écoper d’une pénalité de grille en cas de changement de moteur, cette règle étant valable jusqu’à la dernière course de la saison programmée à Abou Dhabi le 12 décembre.

Les moteurs utilisés par pilote

Droits de l’homme : la F1 veut aider le Qatar et l’Arabie Saoudite

Le PDG de la Formule 1, Stefano Domenicali, pense (peut-être un peu naïvement) que l’arrivée de la catégorie reine du sport automobile au Qatar et en Arabie Saoudite pourrait contribuer à faire progresser la question des droits de l’homme dans ces deux pays.

Pour la première fois de son histoire, la Formule 1 débarque ce week-end au Qatar sur le tracé de Losail, ajouté au calendrier 2021 il y a de cela quelques semaines à la suite de l’annulation du Grand Prix d’Australie en raison des difficultés pour les organisateurs de mettre en place leur épreuve alors que les conditions de sécurité sanitaires liées au coronavirus n’étaient pas toutes réunies. A la suite de cette annulation, la Formule 1 a donc décidé de se rendre au Qatar, pays qui a signé un contrat décennal avec la catégorie reine et qui fera partie du calendrier officiel à partir de 2023 (la F1 n’ira pas au Qatar en 2022).

Après le Qatar, la Formule 1 se rendra en Arabie Saoudite également critiqué pour son bilan en matière des droits de l’homme, mais Domenicali a insisté sur le fait que l’arrivée de la Formule 1 dans ces deux pays pourrait avoir un impact positif sur la question des droits de l’homme : « Un changement aussi important ne peut pas se produire du jour au lendemain. C’est un changement culturel qui prendra du temps.«  affirme l’Italien dans un entretien accordé à la BBC.

« Mais le timing sera accéléré par le fait que de grands événements sont là. Et la Formule 1 jouera un rôle important à cet égard. Si vous regardez de manière pragmatique ce qu’ils font, en termes par exemple [des droits des] femmes, ils ont des femmes à des postes importants dans les organisations, elles travaillent et respectent les réglementations. Je pense que les projecteurs que nous portons seront bénéfiques pour la volonté et les souhaits de changement que manifestent ces pays. Je ne pense pas qu’ignorer des pays et dire que nous ne voulons pas être là aidera la situation à s’améliorer. En fait, ce sera le contraire. Cela ne veut pas dire que tout est parfait, mais il est certain que ce que nous faisons et ce que nous approuvons va dans la bonne direction. »

Accusés de Sportswashing

Certains groupes de défense des droits humains comme Amnesty International n’hésitent pas à dire que le Qatar et l’Arabie Saudite utilisent un événement sportif comme un Grand Prix de Formule 1 ou la coupe du monde de football 2022, dans le cas du Qatar, comme un moyen d’amélioration de la réputation des pays concernés (sportswashing).

Récemment, Amnesty International a déclaré dans un communiqué : « Les pays riches du Moyen-Orient considèrent depuis longtemps le sport d’élite comme un moyen de renommer et de « laver par le sport » leurs images, et les courses de Grand Prix au Qatar et en Arabie saoudite s’inscrivent dans ce moule. »

« Ces deux pays ont des antécédents extrêmement troublants en matière de droits humains – des mauvais traitements systémiques infligés aux travailleurs migrants par le Qatar et ses restrictions draconiennes à la liberté d’expression, ou encore la répression radicale de l’Arabie saoudite contre les militants des droits humains et au meurtre notoire du journaliste Jamal Khashoggi. »

« En utilisant le glamour de la F1 pour essayer de détourner l’attention des violations des droits humains, le Qatar et l’Arabie saoudite espèrent qu’il y aura peu ou pas de discussion sur les questions de droits humains autour de ces courses – quelque chose qui ne doit pas être autorisé à se produire. La F1, les pilotes et leurs équipes doivent être prêts à parler des droits de l’homme au Qatar et en Arabie saoudite avant les courses, en faisant leur part pour briser le charme du « lavage sportif » et de sa gestion d’image prévue. »

« En particulier, la F1 devrait s’assurer que tous les contrats pour ces courses contiennent des normes de travail strictes dans toutes les chaînes d’approvisionnement et projets de développement d’infrastructures, et ses portes-parole – jusqu’à Stefano Domenicali [PDG de la F1] – devraient user de leur influence pour faire pression en faveur d’améliorations des droits humains dans les deux pays. »

Une liberté totale pour les pilotes

Le président de la Fédération de l’Automobile et de la Moto qatarie, Abdulrahman al-Mannai, a récemment assuré que les pilotes de F1 pourront s’exprimer librement au sujet de la situation des droits de l’homme dans l’émirat ce week-end dans le cadre du Grand Prix du Qatar : « Nous n’avons pas de problème avec cela au Qatar. » a-t-il déclaré à l’AFP.

Le Qatar est également régulièrement condamné par des ONG pour le traitement réservé aux travailleurs, venus notamment d’Asie, pour travailler sur les chantiers du Mondial de football 2022 dans des conditions plus que précaires. Lorsqu’on évoque avec lui la question de la réforme du droit du travail, Al-Mannai a insisté sur le fait que le Qatar reste « ouvert aux critiques » et que des progrès « considérables » ont été faits ces dernières années : « Ces dernières années, le Qatar a œuvré pour améliorer la situation des travailleurs. Nous avons fait des progrès considérables. Bien sûr, le système n’est pas encore parfait. »

Pas de boycott en vue

En début d’année,  l’association Code Pink – un groupe d’anti-guerre internationale – a publié une lettre ouverte à l’attention du septuple champion du monde Lewis Hamilton pour lui demander de boycotter ou bien de faire une déclaration lors du Grand Prix d’Arabie Saoudite qui se tiendra au mois de décembre prochain. L’association Code Pink – ainsi que 44 autres associations de défense des droits de l’homme – a ainsi décidé de faire appel à l’un des acteurs les plus engagés de la Formule 1, qui défend depuis quelques temps maintenant le mouvement Black Lives Matter ou encore les problèmes liés à l’écologie.

On peut ainsi lire dans la lettre publiée par Code Pink :  « Le meilleur pilote de Formule 1 refusant de concourir en Arabie saoudite ou de s’exprimer pourrait contribuer grandement à convaincre l’Arabie saoudite d’adhérer enfin aux droits de l’homme. Cela enverrait le message que le monde n’est pas aveugle à ce que MbS tente de « laver » ses crimes de guerre et ses violations des droits humains. »

« Nous espérons que vous tiendrez compte de ces questions et déciderez de ne pas courir en Arabie saoudite en 2021. Si vous faites la course, nous vous demandons de porter une chemise appelant à la libération de Loujain et / ou à la fin de la guerre au Yémen. Vous pouvez également publier une déclaration concernant le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits de l’homme.  Votre courage pour vous exprimer sur les questions sociales est reconnu, et si vous choisissez de vous prononcer contre les crimes des dirigeants saoudiens, vous le ferez en solidarité avec tous les défenseurs des droits humains dans les prisons saoudiennes et des millions de personnes souffrant aux mains de MbS. au Yémen. »

La F1 peut avoir un impact positif

Les principaux responsables des équipes de Formule 1 ont également apporté leur soutien à la présence d’un Grand Prix en Arabie Saoudite, estimant que le sport peut avoir un impact positif dans le pays. Le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a exprimé il y a quelques mois sa conviction que le sport pouvait conduire au progrès sur la question des droits de l’homme en Arabie Saoudite (tout comme au Qatar).

« Je pense que le sport doit nous unir et nous aider à nous emmener à un meilleur endroit. Je pense que l’on peut voir que nous courons dans le monde entier et il y a déjà eu des discussions positives autour de la Formule 1.  J’ai été moi-même à Ryad en Formule E il y a un an et j’ai été impressionné par le changement que j’ai pu voir. » a déclaré Wolff.

« Il est vrai qu’en tant que visiteur, vous ne savez jamais comment les choses se passent réellement – mais de ce que j’ai pu voir – il s’agissait d’un grand évènement sans ségrégation, femmes et hommes étaient au même endroit et profitaient d’un événement sportif.  Nous devons bien commencer quelque part, et de ce que j’ai vu, cela a déjà commencé et je pense que nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour rendre le monde meilleur. »

Le directeur de l’équipe Ferrari, Mattia Binotto, a lui aussi estimé que l’arrivée de la Formule 1 en Arabie Saoudite ne peut être que positive pour faire avancer les choses : « C’est du sport, où qu’il soit et quel qu’il soit, c’est toujours positif et le sport a toujours un message positif à faire passer. Le sport peut apporter de la positivité, alors que je pense que c’est ainsi que nous devons le voir. Je pense que nous devons simplement comprendre que nous pouvons être un vecteur de positivité et que c’est important. » a déclaré Binotto.

Quant au patron de l’équipe Red Bull Racing, le Britannique Christian Horner, le sport et la politique ne doivent surtout pas se mélanger : «  Je l’ai déjà dit à maintes reprises, lorsque nous nous inscrivons au championnat du monde, nous ne dictons pas où va le calendrier. » a déclaré le Britannique.

« Nous nous inscrivons pour courir à chaque course, et nous faisons confiance aux détenteurs des droits commerciaux [Liberty Media], ainsi qu’à l’organe directeur, pour avoir fait des recherches nécessaires et prendre les décisions qui conviennent pour le sport.  Nous ne sommes pas une organisation politique, le sport ne doit jamais être considéré comme politique. Par conséquent, nous leur faisons confiance pour prendre les bonnes décisions, et où qu’ils choisissent de participer à une course, en nous inscrivant au championnat, nous serons présents et ferons de notre mieux pour performer à ces courses. »

Le Grand Prix du Qatar se déroule du 19 au 21 novembre, tandis que le Grand Prix d’Arabie Saoudite est programmé du 03 au 5 décembre à Djeddah.

Au Qatar, l’accent sera mis sur les pilotes selon Ocon

Esteban Ocon a retrouvé les points au Brésil en franchissant le drapeau à damier en huitième position à Interlagos. Le Français veut en ajouter davantage à son compteur ce week-end pour la première visite de la F1 au Qatar et conclure la dernière triplette du calendrier.

Le pilote Alpine estime que l’accent sera mis sur les pilotes ce week-end au Qatar et lors de la prochaine manche en Arabie Saoudite puisqu’ils devront rapidement trouver le bon rythme sur deux tracés totalement inédits pour la Formule 1, ce qui pourrait faire une différence selon lui : « L’apprentissage d’un nouveau circuit met probablement plus l’accent sur les pilotes puisqu’il faut être rapidement dans le rythme pour trouver des choses qui pourraient échapper aux autres. C’est un beau défi à relever ensemble. » nous explique Ocon.

« Comme presque tous les pilotes de la grille, c’est un rendez-vous vers l’inconnu comme la Formule 1 ne s’est jamais rendue au Qatar auparavant. Bien sûr, beaucoup d’entre nous y ont vu le MotoGP, donc nous avons quelques informations sur le tracé avec sa longue ligne droite et ses virages rapides. Les caractéristiques seront probablement assez similaires à celles de Bahreïn dans le sens où il y aura du vent, de la poussière et du roulage de nuit, ce qui est toujours agréable et unique. »

« Les nouveaux circuits représentent toujours un défi amusant. Nous sommes tous logés à la même enseigne comme personne n’a piloté de F1 sur cette piste et nous devrons relever ce défi sur les deux prochaines épreuves au Qatar et en Arabie. »

Présentation du circuit de Losail au Qatar

Avant le Grand Prix du Qatar, Alpine occupe toujours la cinquième place au championnat du monde des constructeurs, mais l’équipe d’Enstone est talonnée par AlphaTauri qui est à égalité de points. Les trois prochaines courses seront donc cruciales pour Alpine et marquer des points de façon régulière sera la clé pour pouvoir conserver l’avantage sur l’équipe de Faenza.

« C’était bien de remettre les deux voitures dans les points au Brésil. J’ai vraiment pris du plaisir dans cette course très animée et nous avons eu de grosses batailles en piste. » souligne Ocon.

« Nous restons cinquièmes du championnat constructeurs après les six unités marquées par Fernando et moi. Nous savons que le travail d’équipe et la régularité seront la clé pour conserver la cinquième place d’ici la fin de la saison. Nous regardons vers l’avenir et nous nous concentrons sur la réalisation de ce but. Notre objectif immédiat est de poursuivre sur la lancée de notre double entrée dans les points au Brésil avec un bon résultat au Qatar afin de finir cette triplette du mieux possible. »

Classement constructeurs F1 2021

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Perez veut donner « du fil à retordre » à Mercedes au Qatar

Sergio Perez espère que Red Bull pourra donner du « fil à retordre » à l’équipe Mercedes ce week-end au Qatar sur un tracé de Losail jusqu’ici jamais utilisé par la Formule 1.

Le Mexicain n’est mathématiquement plus en course pour jouer le titre cette année et sera donc au service de son coéquipier Max Verstappen jusqu’à la fin de la saison, tandis qu’il jouera également un grand rôle pour son équipe au championnat du monde des constructeurs en marquant le plus de points possible.

Quatrième à l’arrivée du Grand Prix de Sao Paulo le week-end dernier, Perez était évidemment très déçu de louper le podium et compte bien se rattraper ce week-end à Losail : « Oui, nous n’avons pas eu de chance dimanche de rater le podium, c’était essentiellement par malchance. » nous explique le pilote Red Bull.

« Mais c’est la course, et ces choses arrivent donc il ne sert à rien de s’y attarder, je dois juste passer à autre chose et regarder vers le Qatar et remonter sur le podium. »

« Je pense que nous avons fait une analyse approfondie en tant qu’équipe et le Qatar va être une piste très différente de Sao Paulo donc les choses vont changer. Espérons que nous pourrons être beaucoup plus forts tout au long du week-end. Pour moi aussi, c’est agréable de revenir au format normal des qualifications pour voir comment nous nous alignons en termes de rythme absolu. »

« Je pense que nous serons compétitifs là-bas et, espérons-le, nous leur donnerons du fil à retordre [à Mercedes]. C’est une piste très rapide, avec beaucoup d’appuis nécessaires, nous verrons donc à quel point nous pouvons être rapides. Je ne me souviens pas très bien de mon dernier pilotage là-bas, c’était il y a longtemps donc je ne crois pas qu’il y ait beaucoup d’avantage pour moi [c’était en 2009 en GP2, ndlr] ! Il reste trois courses à la saison et il reste encore tant à jouer. Le Brésil a été une course très amusante alors espérons qu’il en sera de même ce week-end. »

Avant le Grand Prix du Qatar, Sergio Perez occupe la quatrième place au classement des pilotes avec 178 points marqués depuis le début de la saison, soit 25 points de moins que le pilote Mercedes Valtteri Bottas.

GP du Qatar : Le bulletin météo

En remplacement du Grand Prix d’Australie (traditionnelle manche d’ouverture de la saison mais qui a été déplacée en novembre), le Grand Prix du Qatar a été annoncé en toute hâte fin septembre. C’est donc sur le circuit international de Losail, situé à quelques kilomètres au nord de Doha et en plein désert, que se disputera la première édition de ce GP inédit.

D’une longueur de 5,380 km et avec une seule zone de DRS dans l’unique ligne droite d’un peu plus d’un kilomètre de long (1 068 mètres), le circuit de Losail, qui accueille régulièrement des courses de motos depuis 2004, est totalement inconnu des écuries de F1 (voir la présentation du circuit ici) . Autre point intéressant, la séance d’essais libre 2, les qualifications et la course se disputeront sous les projecteurs après le coucher du soleil.

Situation générale

Situé sur une péninsule entourée au sud par l’Arabie saoudite et au nord par le golfe Persique, le Qatar bénéficie d’un climat de type désertique avec des étés très chauds et des hivers doux. Les précipitations y sont rares et le soleil brille toute l’année. En cette mi-novembre un marais barométrique est bien installé sur le golfe Persique et les conditions atmosphériques sont très agréables.

Les journées de vendredi, samedi et dimanche seront très similaires au niveau météorologique. Les températures évolueront entre 18°C au lever du jour et 30°C au plus chaud de l’après-midi avec un ciel clair. Seuls quelques nuages sont attendus pour samedi.

Étant donné que les qualifications et la course se disputeront peu de temps après le coucher du soleil, il faut s’attendre à des températures moins élevées en début de soirée : 25°C et 26°C sont attendus avec un taux d’humidité avoisinant 70%.

Le vent soufflera de façon modérée (entre 5 et 20 km/h) en soirée et ne devrait pas gêner le comportement des monoplaces ni déposer de grande quantité de sable sur la piste. Rappelons que Pirelli mettra à disposition les gommes les plus dures (à savoir C1, C2, C3) pour cette première édition du GP du Qatar. Bien entendu, il n’y aucun risque de précipitation pour ces trois jours.

Mercedes convoqué ce jeudi au Qatar

Mise à jour le 18/11: la décision concernant la demande de révision faite par Mercedes sera connue ce vendredi au Qatar (plus d’infos ici).

Un représentant de l’équipe Mercedes sera présent par vidéoconférence chez les commissaires de course du Grand Prix du Qatar ce jeudi dans le cadre de la demande au droit de révision formulée par l’écurie du constructeur allemand concernant l’incident Verstappen/Hamilton au Grand Prix de Sao Paulo dimanche dernier.

Pour rappel : l’équipe Mercedes a formulé une demande de révision de l’incident survenu au 48e tour de course dimanche dernier au Brésil lorsque Max Verstappen a défendu sa position en piste face à Lewis Hamilton. Lorsque la Mercedes d’Hamilton se trouvait à la hauteur de la Red Bull du Néerlandais au virage 4, Verstappen a retardé son freinage pour défendre sa position, mais a embarqué la monoplace d’Hamilton avec lui dans la zone asphaltée à l’extérieur du virage (pour avoir tous les détails, cliquez ici).

Après cet incident, la direction de course n’a pas ouvert d’enquête et aucun des deux pilotes n’a été sanctionné, ce qu’a dénoncé le patron de l’équipe Mercedes après la course en estimant que Max Verstappen méritait une pénalité de cinq secondes pour cette action.

Ce mardi donc – après la publication des images par la Formule 1 des caméras embarquées des deux voitures – Mercedes a indiqué qu’elle demandait officiellement un droit de révision après l’apparition de « nouvelles preuves » (les fameuses images des caméras embarquées).

Cette audience prévue ce jeudi au Qatar « a pour but de déterminer si le droit de révision existe dans ce cas, c’est à dire si un nouvel élément significatif et pertinent est découvert, lequel n’était pas à la disposition des parties introduisant le recours au moment de la décision concernée. » peut-on lire dans la note envoyée par la FIA ce mercredi.

L’audience (par vidéoconférence) aura lieu ce jeudi 18 novembre à 17h00 (heure locale) et Mercedes peut demander la présence de témoins lors de cette audience (trois maximum).

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Les horaires du Grand Prix F1 du Qatar 2021 (Losail)

La Formule 1 débarque ce week-end au Qatar pour la vingtième manche du championnat du monde 2021 sur le tracé de Losail, totalement inconnu pour les équipes.

Le Grand Prix du Qatar – d’une longueur de 57 tours – se disputera de nuit avec des températures moyennes en soirée en novembre de plus de 25°C. Cependant, étant donné que c’est l’automne, les conditions seront considérablement plus fraîches et moins humides par rapport à l’été.

Ce vendredi 19 novembre, les pilotes participeront à la première séance d’essais libres du Grand Prix du Qatar [EL1] à 11h30 (heure de Paris), tandis que la deuxième séance d’essais libres [EL2] est programmée à 15h00 (heure de Paris).

Le samedi 20 novembre, la troisième et dernière séance d’essais libres du GP du Qatar [EL3] est programmée à 12h00 (heure de Paris), tandis que la très attendue séance de qualifications qui déterminera la grille de départ de la coure de dimanche se disputera à partir de 15h00 (heure de Paris).

Enfin dimanche 21 novembre, le départ du Grand Prix du Qatar sera donné à 15h00 (heure de Paris). les pilotes devront boucler 57 tours en course. Évidemment, vous retrouverez toutes les séances de roulage du week-end en direct sur F1only.fr.

Horaires du GP du Qatar (heure de paris)

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Wolff très fier de l’esprit combatif de Mercedes

Le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a tenu à souligner l’esprit combatif de son équipe après un week-end compliqué pour Mercedes au Grand Prix de Sao Paulo.

Le week-end dernier au Brésil, l’équipe Mercedes a cumulé les ennuis avec une disqualification de la séance de qualifications de la course Sprint pour Lewis Hamilton (voir ici pourquoi), une pénalité de grille de cinq places pour le Britannique pour un changement de moteur, un incident en course avec la monoplace de Max Verstappen mais qui n’a jamais donné lieu à la moindre enquête [Mercedes a demandé la révision de cet incident, à lire ici] et enfin une pénalité de 5000 euros avec 20 000 euros de sursis jusqu’à la fin 2022 pour Lewis Hamilton après l’épreuve pour avoir roulé sans son harnais de sécurité attaché lors de son tour d’honneur.

« Le week-end dernier à São Paulo a été un triomphe dans l’adversité et je ne pourrais pas être plus fier de l’esprit combatif de chaque membre de notre équipe. À chaque revers, notre détermination s’est renforcée et cette équipe déjà soudée s’est renforcée à chaque défi lancé.«  a déclaré Toto Wolff au sujet de la victoire de Lewis Hamilton dimanche dernier au Brésil.

« Lewis a remporté une victoire époustouflante, dont on parlera à juste titre dans les années à venir. Pour nous, cette victoire n’est qu’une étape importante de notre parcours et notre objectif est clair. Cependant, la disqualification de samedi et la perte potentielle de trois points ne facilitent pas le défi de se battre pour le championnat. Concernant Valtteri, il s’est très bien comporté tout le week-end, sa victoire en Sprint samedi et son podium dimanche ont montré la force de notre binôme ; leur travail d’équipe était fantastique. »

Concernant le Grand Prix du Qatar programmé ce week-end sur le circuit de Losail, Wolff estime que son équipe s’est préparée « aussi bien que possible » pour ce qui sera une véritable inconnue pour toutes les équipes de la grille (peut-être moins pour Alpine).

« Nous arrivons au Qatar pour un nouveau défi, un tout nouveau circuit pour la F1 et sur lequel nous avons hâte de courir. Nous nous sommes préparés aussi bien que possible pour une nouvelle piste et la nécessité de maximiser nos apprentissages des séances d’essais d’ouverture sera plus importante que jamais. L’image des performances d’un circuit à l’autre reste imprévisible mais comme le Brésil l’a montré, même sur le pied arrière, cette équipe sera toujours là pour se battre. » insiste l’Autrichien.

« La course finale d’une triplette (Mexique, Brésil Qatar) peut parfois tester votre niveau d’énergie, mais avec seulement trois courses pour décider des deux championnats, notre motivation est plus grande que jamais. Notre objectif est de la canaliser de la manière la plus efficace. »

Alpine F1 a une arme secrète pour le Qatar

La Formule 1 s’apprête à découvrir le tracé de Losail (voir les caractéristiques ici) dans le cadre du Grand Prix du Qatar ce week-end, mais le directeur de la compétition de l’équipe Alpine, Davide Brivio, connaît le circuit international de Losail mieux que quiconque grâce à son expérience en MotoGP, ce qui pourrait être un vrai plus pour l’écurie du constructeur français.

Davide Brivio, qui a rejoint l’équipe Alpine en janvier 2021 au rôle de directeur de la compétition, découvre le monde de la F1 depuis seulement quelques mois après avoir passé plusieurs années en MotoGP où l’Italien occupait des postes de direction, menant plus récemment Suzuki au doublé en championnat du monde avec le titre de Joan Mir et le sacre constructeurs de la marque. Son passé en MotoGP pourrait donc être très précieux ce week-end pour Alpine sur un tracé totalement inconnu pour les équipes de Formule 1.

« Ce sera intéressant de voir comment les F1 s’y comportent, car c’est une inconnue pour toutes les équipes et les pilotes. Je m’y suis rendu à plusieurs reprises durant ma carrière comme le MotoGP y court depuis 2004. C’est un beau tracé proposant un peu de tout. Il y a une ligne droite de près d’un kilomètre et peut-être une occasion de dépassement au premier virage. Après cela, on retrouve beaucoup de longues courbes fluides et rapides. » nous explique Brivio.

« Nous y allons à une bonne période de l’année avec un temps chaud, plus qu’au Mexique et au Brésil, mais beaucoup plus stable. La chaleur apportera des défis au niveau du refroidissement, mais cela sera similaire à Bahreïn par exemple. »

« Les températures seront cependant plus basses avec le roulage en soirée et il pourrait aussi y avoir du vent. Les premiers essais libres seront probablement très poussiéreux à cause du sable, mais la piste sera nettoyée au fur et à mesure des séances. Dans l’ensemble, les infrastructures sont belles et un bon week-end s’annonce. »

« Nous arrivons à la fin d’une triplette très intense pour tout le monde. Le fait le plus intéressant est qu’aucune équipe n’ait déjà roulé à Losail. C’est une piste inconnue pour la Formule 1, donc il sera fascinant de voir à quelle vitesse les équipes et les pilotes découvriront ce nouveau circuit. De plus, il n’y a pas eu trop de temps pour la simulation et la préparation comme la course a été ajoutée assez tard au calendrier, à une période assez chargée de l’année. Nous saurons qui a réagi et s’est adapté le plus rapidement dans tout le paddock. »

Avant le Grand Prix du Qatar, l’équipe Alpine occupe la cinquième place au championnat du monde des constructeurs à égalité de points avec l’écurie AlphaTauri (112 points).

Présentation circuit de Losail

Présentation du circuit de Losail au Qatar

La Formule 1 débarque pour la première fois de son histoire sur le tracé de Losail au Qatar situé tout près de Doha, ce qui veut dire que les équipes avanceront un peu (beaucoup) dans l’inconnu ce week-end sur un circuit long de 5,418 kilomètres. L’accent est mis sur les virages à moyenne et haute vitesse, avec une nature rapide et fluide, en partie parce qu’il est principalement utilisé pour les courses de motos.

Il y a 16 virages au total, 10 à droite et 6 à gauche. La ligne droite principale de la piste occupe plus d’1 km de la distance totale du tour, avant que les pilotes n’appuient sur les freins pour l’épingle du virage 1. Ce sera d’ailleurs la seule zone DRS du circuit.

Une série de virages plus lents et plus serrés s’ensuit avec les virages 4 à 9 mettant une température importante dans les pneus et obligeant les pilotes à être conscients de la surchauffe, avant la partie médiane du tour qui comporte principalement des virages rapides à grande vitesse. La dernière section a un mélange de courbes relativement rapides avec un dernier virage à droite lent ramenant le pilote dans la ligne droite principale.

La piste est inférieure à la moyenne en ce qui concerne les vitesses dans les virages, donc à l’extrémité la plus lente de l’échelle, similaire au Hungaroring ou au Circuit de Barcelona-Catalunya. Le virage le plus lent de la piste sera le virage 6, à environ 100 km/h, le plus rapide étant le virage 13, pris à 260 km/h.

« C’est la première fois que la Formule 1 court au Qatar, c’est donc un pas dans l’inconnu pour tout le monde. Nous n’avons pas de données historiques sur le circuit international de Losail, donc la préparation de l’événement se concentre beaucoup plus sur le monde virtuel, en travaillant sur les simulations informatiques et le pilote de simulateur en boucle fonctionnant avec les informations limitées dont nous disposons pour la piste. » nous explique Mercedes à la veille de cette vingtième manche de l’année.

« La charge de travail autour des simulations est évidemment plus élevée, car nous en sommes plus dépendants, et le programme de simulation sera à pied d’œuvre toute la semaine, y compris le vendredi pour maximiser les nouveaux apprentissages que nous recevons depuis les essais libres. »

« Les virages rapides du circuit nécessitent un niveau d’appui élevé, faisant du Qatar l’un des pays les plus sensibles de l’année en termes d’appui. Avec ce qui devrait être une surface de piste abrasive, il reste à voir si cela se traduira par une adhérence élevée et des performances de virage efficaces, ou simplement une usure élevée et un réchauffement facile des pneus pour les pilotes. »

« Les équipes ont peu d’informations sur les caractéristiques spécifiques de la piste, comme les bosses, donc les calculs sur la hauteur de caisse, par exemple, seront explorés pendant les séances d’essais, alors que les équipes cherchent à collecter des données et à développer leurs connaissances sur la piste le plus rapidement possible lors du roulage du vendredi. »

En raison de la présence d’une seule zone de DRS sur le tracé de Losail, les dépassements pourraient être difficiles au Qatar pour les pilotes : « L’opportunité la plus probable sera dans le virage 1, en particulier avec l’assistance du DRS, mais les virages 6, 10 et 16 pourraient offrir des chances de se faufiler à l’intérieur si une erreur est commise.« 

« Cependant, étant donné la nature rapide, fluide et à grande vitesse de nombreux virages, ce sera probablement un défi passionnant pour les pilotes et donc un spectacle impressionnant pour les téléspectateurs, en particulier lors des qualifications lorsque les pilotes poussent à leur limite absolue.« 

Autre point interessant ce week-end, les inconnues d’une nouvelle piste offrent également aux équipes l’opportunité de sauter le pas sur leurs rivaux, car les préparatifs du week-end avant la course sont plus délicats en raison d’un manque de données. Si une équipe peut trouver le point idéal pour la mise en place plus tôt que ses concurrents, elle pourrait bouleverser l’ordre hiérarchique.

Le grand Prix du Qatar d’une durée de 57  tours se disputera de nuit et sera à suivre tout le week-end (du 19 au 21 novembre) sur F1only.fr. Vous pourrez notamment retrouver toutes les séances de roulage en direct sur notre site comme pour les autres manches du championnat du monde.

Mazepin a déjà roulé au Qatar

Le Russe Nikita Mazepin est l’un des seuls pilotes de la grille à avoir déjà pu rouler sur le tracé de Losail dans le passé, alors que la Formule 1 débarque pour la toute première fois de son histoire au Qatar ce week-end.

Ajouté au calendrier 2021 de la F1 il y a de cela seulement quelques semaines pour combler le vide laissé par l’annulation du Grand Prix d’Australie, le Grand Prix du Qatar sera une grande première pour la catégorie reine du sport automobile, Losail ayant plus l’habitude d’accueillir les courses du championnat du monde de MotoGP.

Lorsqu’on lui demande s’il n’est pas impressionné d’arriver sur un tout nouveau tracé, le pilote Haas Nikita Mazepin nous indique qu’il connaît bien le circuit de Losail pour y avoir déjà couru il y a quelques années dans une formule de promotion (la MRF).

« La course au Qatar va être passionnante parce que j’y ai couru pour ma toute première course en Formule MRF en 2014, c’est donc une piste que j’apprécie, même si je n’y suis pas allé depuis longtemps. C’est une piste où il peut y avoir beaucoup de sable aussi [situé en plein désert]. Je suis juste impatient de disputer ce type de course très différent. » a déclaré le Russe avant la vingtième manche du championnat 2021.

« Quand vous allez sur de nouveaux circuits, il est vraiment important de vous développer et de ne pas faire d’erreurs stupides qui vous feront reculer de deux pas. Vous devez apprendre la piste sur le simulateur si possible, puis l’apprendre via les caméras embarquées et  la marche sur piste [le jeudi], puis vous commencez à rouler sur la vraie piste. »

Tout comme Bahreïn, Singapour ou encore Abou Dhabi et Djeddah, le Grand Prix du Qatar se disputera de nuit ce week-end sous la lumière artificielle des projecteurs, ce qui ne déplait pas à Nikita Mazepin : « J’adore courir la nuit. Je pense que c’est un lieu spectaculaire, le Qatar lui-même, et puis sous les lumières, ça a l’air vraiment bien. J’ai hâte de voir à quoi ça va ressembler. »

Le Grand Prix du Qatar se déroulera du 19 au 21 novembre sur le tracé de Losail et vous pouvez retrouver toute l’actualité et les séances de roulage en direct sur F1only.fr tout au long du week-end.

Brawn impressionné par la résilience d’Hamilton

Le manager sportif de la F1, Ross Brawn, a été impressionné par l’attitude et la performance du septuple champion du monde Lewis Hamilton le week-end dernier au Grand Prix de Sao Paulo au Brésil.

Dès le début de week-end, Hamilton savait qu’il allait devoir reculer de cinq places sur la grille de départ en raison d’un changement de moteur sur sa monoplace, tandis que le vendredi après la séance de qualifications durant laquelle il a signé le meilleur temps, le Britannique a dû attendre presque 24 heures avant de se voir confirmer sa disqualification en raison d’une infraction technique constatée par la FIA sur sa monoplace (à lire ici).

Malgré son départ depuis la dernière place sur la grille lors de la course Sprint du samedi, le pilote Mercedes a réussi à remonter presque toute la grille en seulement 24 tours pour franchir la ligne d’arrivée à la cinquième position, avant de reculer de cinq places à cause de sa pénalité moteur.

Dixième sur la grille de départ le dimanche pour la course principale, Hamilton a là encore réussi à remonter sur les leaders à une vitesse folle au volant de la meilleure voiture à Sao Paulo. Au moment de doubler Max Verstappen pour s’emparer de la tête de la course, le Britannique a vu la monoplace de son rival dévier de la trajectoire au virage 4 lorsqu’il l’attaquait et les deux monoplaces se sont retrouvées sur la zone asphaltée à l’extérieur du virage en dehors des limites de la piste (à lire ici pour tout comprendre).

Cet incident a simplement été noté par la direction de course, mais aucune enquête officielle n’a été ouverte. Cependant, Mercedes a déposé ce mardi une demande de révision qui devra être étudiée par la FIA dans les prochaines heures au Qatar. Comme si le week-end n’avait été suffisamment agité pour lui, Lewis Hamilton s’est vu pénaliser d’une amende de 5000 euros (avec 20 000 de sursis jusqu’à la fin 2022) après l’arrivée de l’épreuve pour avoir roulé sans harnais de sécurité attaché lors de son tour d’honneur.

Pour Ross Brawn, Lewis Hamilton a largement mérité son titre de « pilote du jour » au Brésil après avoir réussi à transformer tous ces moments négatifs en une victoire à la fin du week-end.

« Mercedes avait une voiture magnifique ce week-end et quand vous avez quelqu’un du calibre de Lewis avec une voiture comme ça, il est imparable. J’ai vu Lewis faire ça plusieurs fois. Et c’est impressionnant à chaque fois. » a déclaré Brawn dans sa traditionnelle chronique d’après course publiée sur le site du championnat.

« Il a eu un moment avec Max, sur lequel tout le monde aura un point de vue différent. Il n’y avait pas de risques dramatiques. Il a fait face aux échecs d’un changement de moteur et de sa disqualification des qualifications de façon clinique et c’était de loin la performance du week-end. Les pilotes de course sont éduqués face à ces défis. »

« Dès le début, ils montent dans une voiture, ils connaissent son fonctionnement, ils connaissent les règles. Ils doivent s’habituer aux revers qui ne sont pas tous sous leur contrôle. Ils peuvent transformer les négatifs en positifs – et Lewis l’a fait ce week-end. »

Avant le Grand Prix du Qatar, Lewis Hamilton est toujours deuxième du classement des pilotes avec quatorze points de retard sur son rival Max Verstappen.

Pourquoi et comment l’aileron de la Mercedes a été jugé non conforme ?

La partie technique la plus interessante du week-end à Interlagos était certainement celle concernant l’aileron arrière de la Mercedes de Lewis Hamilton, déclaré non conforme au règlement technique à l’issue des qualifications vendredi soir.

Comme nous l’avons vu, les commissaires sportifs ont disqualifié la Mercedes numéro 44 de la séance de vendredi, obligeant Lewis Hamilton à partir vingtième sur la grille de départ des qualifications Sprint le samedi. Mais comment l’aileron arrière de la Mercedes a-t-il été jugé  « non conforme à la réglementation » ?

Le délégué technique de la FIA Jo Bauer, à l’issue des qualifications vendredi après-midi, a publié une note aux commissaires présents sur le circuit de Sao Paulo, dans laquelle il était constaté une non-conformité du volet de DRS au contrôle technique effectué immédiatement après la fin de la session. L’aileron arrière de la Mercedes du septuple champion du monde n’était pas en conformité avec la directive technique TD/011-19, qui stipule que le volet du DRS ne doit pas s’ouvrir au-delà de 85 mm, tout comme l’exige le dernier alinéa de l’article 3.6.3 du règlement technique. Fondamentalement, le DRS sur la monoplace de Lewis Hamilton s’ouvrait avec un écart supérieur à 85 mm.

Art.3.6.3 : « La distance entre le volet mobile et le profilé principal doit être comprise entre 10 mm et 15 mm dans leur position la plus proche (DRS fermé), et être comprise entre 10 mm et 85 mm lorsque le système DRS est déployé. » peut-on lire dans le règlement technique.

La Fédération est très stricte, non seulement dans l’application des limites imposées par le règlement, mais aussi dans la manière dont les contrôles sont effectués. Concrètement, le contrôle technique sur le volet mobile est réalisé à l’aide d’une sorte de gabarit/entretoise circulaire, d’un diamètre exact de 85mm. Le délégué technique effectue le contrôle en se positionnant dans la partie arrière de la voiture, et un actionneur pousse le volet avec une force de 10 Newton (environ 1 kg). Si l’entretoise s’insère entre le profil principal et le volet mobile, le système de réduction de traînée serait alors jugé non conforme à la réglementation.

Dans ce cas particulier avec l’aileron arrière de la Mercedes au Brésil, le délégué technique de la fédération, sous la supervision de Jo Bauer, aurait effectué le contrôle du volet mobile en 4 tentatives différentes et avec différentes entretoises, et tous ont donné le même résultat : l’écart du volet de DRS de la W12 d’Hamilton n’était pas conforme. La partie relative à la distance minimale aurait été respectée, telle qu’écrite textuellement dans la note remise aux commissaires, tandis que le volet mobile n’aurait pas respecté la distance maximale lors de la mise en service du système DRS. La marge de dépassement, déclarée plus tard par Toto Wolff lui-même [directeur de l’équipe Mercedes] aurait été supérieure à la tolérance de 0,2 mm accordée par le règlement.

Tout était à la limite dans cette affaire et il n’est pas expliqué par ailleurs pourquoi les commissaires ont communiqué la disqualification de Lewis Hamilton après presque 24 heures. De plus, le volet mobile se serait ouvert sur 85,2 mm du côté droit, tandis qu’au milieu et à gauche il était conforme aux contrôles. Et c’est précisément sur ce point que Mercedes a tenté de montrer qu’un DRS « incliné » n’aurait plus aucun avantage en ligne droite.

Pour résumer, il y a eu un mélange entre malchance et légèreté de la part de Mercedes puisqu’un jeu excessif dans les fixations du volet mobile a coûté une disqualification dans un championnat où chaque détail fait la différence. Difficile cependant de dire s’il s’agissait d’un problème de fixation, et si le volet s’est desserré d’un côté alors que la voiture était sur la piste.

Pas de DAS

Outre ce volet de DRS non conforme, Mercedes a également dû se défendre de certaines théories du complot qui ont émergé le week-end dernier sur les réseaux sociaux concernant le système DAS, interdit l’an dernier. Sur le Web, des vidéos de la caméra embarquée de la Mercedes W12 ont tourné en boucle et dans lesquelles on peut voir la colonne de direction bouger à basse vitesse.

En réalité, ces théories ne correspondent pas aux faits puisque le système de direction à deux axes a été banni du règlement cette saison. Sur le plan technique, et avec le réglage fait par la FIA il est impossible de reproduire les effets. De plus, Mercedes n’a jamais utilisé le mouvement de la colonne de direction pendant la course, mais uniquement dans des tours lents ou dans des situations de voiture de sécurité afin de chauffer les pneumatiques avant. Il est également impossible qu’un autre système permettant le mouvement du volant le long de l’axe longitudinal de la colonne ait été mis en œuvre au Brésil, car le système de direction interne fait partie des composants HC (composants homologués) et a été approuvé au début de la saison 2021.

En fait, le léger mouvement que l’on voit de la caméra embarquée est dû à un changement de perspective de la caméra elle-même, en raison de la configuration du rake (hauteur de caisse à l’arrière – voir le dessin plus bas) variable que Mercedes est capable d’accentuer. Il avait déjà été question en Turquie de la suspension arrière de la Mercedes et de l’écrasement de la voiture à cause de l’appui. Un comportement assez normal finalement, dû à la cinématique de la suspension arrière elle-même. Pas grâce à un système en particulier donc.