Horner contre-attaque et accuse la concurrence de vouloir “détourner l’attention”

Christian Horner s’est expliqué sur la fameuse polémique liée à un dispositif présent près du cockpit de la Red Bull permettant de régler sa hauteur de caisse.

Red Bull a abordé le week-end à Austin au cœur de la tourmente autour de cette affaire de réglage de hauteur de caisse. Oui, l’écurie a bien un dispositif permettant de régler la hauteur de la partie la plus avancée du plancher (‘T-tray’), mais elle se défend de l’avoir utilisé pour tricher.

En effet, la véritable question est la suivante : Est-ce que Red Bull a utilisé ce dispositif pour modifier sa hauteur de caisse sous parc fermé, ce qui est totalement interdit ? L’écurie championne du monde clame, elle, son innocence. 

Un porte-parole a ainsi indiqué que ce dispositif “est inaccessible une fois que la voiture est entièrement assemblée et prête à rouler”, avant de confirmer avoir “convenu d’un plan d’action” avec la FIA.

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Horner : Ce dispositif est présent “depuis plus de trois ans”

Christian Horner, le boss de Red Bull Racing, s’est ainsi exprimé sur cette affaire. Le Britannique a tout d’abord donné plus de détails sur le fameux “outil” présent sur la Red Bull.

“Chaque voiture est équipée d’un outil permettant d’ajuster le T-tray, ce que nous appelons l’avant du plancher, c’est-à-dire le T-tray, et le nôtre est situé à l’avant, devant le compartiment des pieds, depuis plus de trois ans, je crois”, a expliqué Horner à Sky Sports F1.

« Il faut enlever les pédales, les autres éléments et la tuyauterie pour pouvoir l’atteindre. C’est donc comme n’importe quel autre réglage sur la voiture. Il serait plus facile de régler l’arceau de sécurité arrière que d’accéder à ce composant.” 

Interrogé pour savoir pourquoi la FIA s’est penchée précisément sur le cas de la Red Bull, Horner accuse, sans la nommer, une écurie rivale.

“Je pense que l’un de nos rivaux s’est plaint, et c’est le travail de la FIA d’examiner ce genre de choses”, indique Horner. “Il figure sur la liste des composants open source. Il est donc accessible publiquement depuis, comme je l’ai dit, les trois dernières années. La FIA en est satisfaite. Je pense que c’est juste pour satisfaire une certaine paranoïa dans le paddock.”

“J’ai l’impression que c’est parfois pour détourner l’attention de ce qui se passe peut-être dans votre propre maison, puis parfois, vous essayez d’allumer un feu ailleurs.”

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Horner : “Je suis sûr qu’il y aura d’autres choses qui se produiront d’ici Abu Dhabi”

Amené à développer son propos, et plus particulièrement sur McLaren, Horner met en avant l’affaire de l’aileron arrière de l’écurie britannique.

“Il y a eu beaucoup de bruit à propos des ailerons arrière, et McLaren a dû changer son aileron arrière [jeudi].”

Ce à quoi Horner s’est vu répondre que McLaren avait indiqué que ce n’était pas le cas : “Oh vraiment, d’accord”, a rétorqué le directeur de l’écurie Red Bull. “Cela fait partie de la F1. Et je suis sûr qu’il y aura d’autres choses qui se produiront d’ici Abu Dhabi.”

Enfin, Horner a affirmé être “tout à fait à l’aise” concernant l’affaire du ‘T-tray’, mettant en avant les procédures de surveillance.

“Nous avons des caméras qui surveillent les voitures”, poursuit-il. “Nous avons des examinateurs et des témoins qui surveillent les voitures. Au cours des trois dernières années, notre voiture a fait l’objet de plus d’examens que n’importe quelle autre voiture dans la voie des stands. Nous sommes donc tout à fait à l’aise.”

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Horner sur le cas Pérez : Red Bull “ne peut pas se le permettre” 

Christian Horner s’est exprimé sur son duo de pilotes qui performe à deux niveaux bien différents, visant Pérez en affirmant que son écurie “ne peut pas se le permettre”.

Cela fait désormais de nombreux mois que des questions se posent autour de Sergio Pérez et son manque de performance chez Red Bull.

L’an passé, alors que Red Bull et surtout Max Verstappen écrasaient la concurrence, il avait déjà connu de grandes difficultés, réussissant tout de même à finir deuxième du Championnat du monde derrière son coéquipier.

Toutefois, cette saison la dynamique de performance à l’avant du peloton a changé puisque Red Bull ne domine plus et quatre écuries se sont partagé les victoires.

Ainsi, Pérez toujours en souffrance, se retrouve en huitième position du classement, soit le dernier pilote des quatre meilleures écuries. Une position embarrassante pour le Mexicain, étant relégué à 187 points de son coéquipier, qui sauve les meubles chez Red Bull.

Même si Max Verstappen fait tout ce qu’il peut, il n’est pas possible de gagner le Championnat constructeurs à lui tout seul quand la concurrence atteint le niveau vu cette saison.

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Horner : “Nous avons désespérément besoin de réponses”

Christian Horner, directeur de l’écurie Red Bull, a lui-même indiqué que Red Bull ne pouvait pas avoir une telle différence entre ses pilotes. Le Britannique a par ailleurs mentionné les duos Ferrari et McLaren, en guise de comparaison, qui s’annoncent particulièrement redoutables en 2025.

“Nous avons désespérément besoin de réponses”, a affirmé Horner à Motorsport.com. “Quand vous regardez nos adversaires, Ferrari sera fort l’année prochaine, avec Hamilton et Leclerc. Et McLaren avec Norris et Piastri, est un duo fort.”

“Nous devons nous assurer qu’il n’y a pas d’écart trop important entre nos deux pilotes, car on ne peut pas se le permettre.”

Les six derniers Grands Prix de la saison s’annoncent donc tendus pour Sergio Pérez. Le Mexicain, qui a jusqu’ici également profité de l’absence d’un candidat réellement solide pour le remplacer, devrait peut-être s’inquiéter de l’arrivée d’un Liam Lawson chez VCARB.

L’option Yuki Tsunoda n’est également pas à écarter de l’équation alors qu’il sera confronté au Néo-Zélandais jusqu’à la fin de la saison.

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Horner annonce que la stratège Hannah Schmitz va “monter en grade”

Après l’annonce du départ de plusieurs figures clés chez Red Bull, Christian Horner assure miser sur la promotion interne, soulignant par exemple l’opportunité que cela donne à Hannah Schmitz.

Red Bull connaît actuellement une période de bouleversement interne avec plusieurs départs de membres importants qui étaient présents depuis un long moment au sein de l’écurie.

Le plus emblématique étant évidemment celui d’Adrian Newey, directeur technique en chef, en partance vers Aston Martin. Mais ont suivi deux autres membres cruciaux à savoir Jonathan Wheatley, directeur de course qui rejoindra Audi, et Will Courtenay, responsable de la stratégie de course, qui se dirigera vers McLaren.

“Jonathan est ici depuis longtemps et il a eu l’occasion de devenir directeur d’équipe”, analyse Horner, cité par Motorsport.com. “Il n’a pas eu cette opportunité ici, et son rôle devenait de plus en plus unidimensionnel dans la mesure où il n’était jamais là. Il était toujours sur un circuit. Il est passé à autre chose et cela a permis à d’autres de prendre naturellement le relais. Il faut savoir évoluer.”

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Le départ de Courtenay va bénéficier à Schmitz

Christian Horner a par ailleurs indiqué que le départ du responsable de la stratégie de course, Will Courtenay, permet de faire “monter en grade” Hannah Schmitz, stratège reconnue du paddock, ce qui réduit le risque de la voir partir vers la concurrence.

“C’est la même chose avec Will Courtenay et la stratégie”, poursuit Horner. “Il est ici depuis 20 ans. Nous avons évoqué d’autres rôles au sein du groupe. McLaren lui a proposé un rôle plus important avec un salaire très élevé, et à ce moment-là, vous devez dire : ‘Bonne chance. Allez-y’.”

“Mais en même temps, cela donne à Hannah Schmitz l’occasion de monter en grade, alors que si elle n’avait pas eu cette opportunité, elle aurait été une cible de choix pour quelqu’un. Dans toute organisation, il y a des évolutions. Nous avons eu moins de 5 % de rotation, ce qui explique la grande loyauté de l’équipe.”

Hannah Schmitz, élément clé dans plusieurs stratégies gagnantes chez Red Bull, avait notamment été mise en avant lors du Grand Prix du Brésil en 2019, où elle avait pris la décision de faire arrêter Max Verstappen, futur vainqueur, une troisième fois.

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Helmut Marko : “Dietrich Mateschitz a été remplacé par Christian Horner” 

Helmut Marko s’est exprimé sur le renforcement du pouvoir de Christian Horner chez Red Bull qui, selon ses propos, a tout simplement remplacé le co-fondateur de la marque aux taureaux, Dietrich Mateschitz, suite à son décès.

Il y a deux ans, Red Bull perdait son co-fondateur Dietrich Mateschitz, bouleversant ainsi la dynamique interne de l’écurie F1.

Dans les mois qui ont suivi ce décès, la situation chez Red Bull était paradoxale avec d’un côté, une outrageuse domination de Max Verstappen en piste, et de l’autre, une lutte de pouvoir en interne.

Helmut Marko, conseiller Red Bull, a ainsi déclaré que c’est Christian Horner lui-même qui avait remplacé Mateschitz, soulignant par ailleurs que les “turbulences” liées à l’affaire Horner en début de saison, n’avaient “certainement pas aidé” l’écurie.

Alors que l’équipe autrichienne vacillait, Helmut Marko affirme également que Red Bull s’est mis d’accord pour s’aligner vers l’objectif de remporter le championnat.

“2024 a tout de même démarré avec beaucoup de succès”, a indiqué Helmut Marko à Motorsport-Magazin. “Entre-temps, il y a eu des turbulences autour de Christian Horner. Je dirais que ces turbulences ont été réglées.”

“Nous nous sommes assis ensemble et avons dit que nous voulions gagner ce championnat. Par conséquent, nous devons faire de notre mieux pour atteindre cet objectif.”

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Marko : “Mateschitz a été remplacé par Horner, ce qui a beaucoup changé la structure

Marko a par ailleurs avoué que la prise de pouvoir en interne d’Horner avait eu un impact sur la structure.

“Dietrich Mateschitz a été remplacé par Horner, ce qui a beaucoup changé la structure”, ajoute Marko. “Horner vient d’endosser plusieurs rôles, mais lorsqu’une personnalité aussi exceptionnelle disparaît, il y a un grand changement dans l’ensemble.”

“L’histoire avec Horner n’a certainement pas aidé. Mais nous sommes arrivés à la conclusion que nous devions travailler ensemble. Pour obtenir une voiture gagnante et garder Max.”

Alors qu’il ne reste que six Grands Prix à disputer, Red Bull pointe désormais à 41 points de McLaren, leader du Championnat constructeurs.

Chez les pilotes, Max Verstappen permet à son écurie d’encore croire à ses chances pour décrocher un titre mondial en 2024. Le Néerlandais possède, en effet, encore 52 points d’avance sur son rival Lando Norris.

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Christian Horner « heureux » que l’enquête soit terminée

Christian Horner s’est dit « heureux » que l’enquête interne menée par son employeur Red Bull soit désormais terminée, ce qui va lui permettre de se concentrer à 100% sur son travail avec Red Bull cette saison en Formule 1.

A la veille de la première manche de la saison 2024 qui se dispute ce week-end à Bahreïn, la société Red Bull a confirmé que le Britannique Christian Horner – sous le coup d’une enquête interne depuis plusieurs semaines – conserve son poste de directeur de l’écurie Red Bull Racing après avoir été innocenté.

Pour rappel, le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, faisait l’objet d’une enquête interne depuis quelques jours au sujet d’un comportement « inapproprié » auprès d’une employée selon un communiqué de presse publié par Red Bull. Difficile d’avoir plus de détails concernant cette affaire, mais le principal intéressé a toujours nié catégoriquement les accusations qui étaient portées contre lui.

Ce mercredi, la société Red Bull a publié un communiqué dans lequel elle indique qu’aucune preuve d’acte répréhensible n’a été retenue contre Christian Horner lors de cette enquête « rigoureuse et impartiale », ce qui signifie que le Britannique conserve son poste de directeur de l’équipe Red Bull en Formule 1, un poste qu’il occupe depuis la saison 2005.

S’exprimant pour la première fois auprès des médias, le directeur de Red Bull Racing a insisté sur le fait qu’il ne peut faire aucun commentaire sur toute cette affaire, mais qu’il est évidemment heureux de pouvoir se concentrer sur son travail désormais.

« Je suis simplement heureux que le processus soit terminé. » a déclaré le patron de l’équipe Red Bull Racing au micro de Sky Sports.

« Evidemment, je ne peux pas faire de commentaires à ce sujet, mais nous sommes ici pour nous concentrer sur le Grand Prix et la saison à venir pour essayer de défendre nos deux titres. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que l’affaire était désormais résolue définitivement, Horner a ajouté : « Je ne peux pas vous faire d’autres commentaires, mais le processus a été mené et conclu. »

« Encore une fois, je ne pourrais pas vous faire de commentaires supplémentaires à ce sujet, mais je suis heureux d’être ici à Bahreïn et de me concentrer avec l’équipe sur la saison à venir. »

Enfin, lorsqu’on lui demande si l’équipe Red Bull est toujours aussi unie malgré les récentes allégations envers sa propre personne, Christian Horner a répondu : « Au sein de l’équipe, elle [l’union] n’a jamais été aussi forte. »

Il est bon de préciser que dans son communiqué, Red Bull n’a fourni aucun détail concernant cette affaire, mais la société de boissons énergisantes a insisté sur le fait que « la plaignante a le droit de faire appel. »

Perez ou Ricciardo chez Red Bull en 2025, « tout est ouvert » affirme Horner

Le patron de Red Bull, Christian Horner, a admis que « tout est encore ouvert » concernant le duo de pilotes pour la saison 2025, le Britannique confirmant que Sergio Perez et Daniel Ricciardo étaient tous les deux en lice pour être aux côtés de Max Verstappen dont le contrat expire en 2028.

En 2024, Sergio Perez verra son actuel contrat avec Red Bull arriver à son terme à la fin de la saison et déjà les rumeurs sur son potentiel remplacement vont bon train depuis quelques mois, notamment parce qu’il a connu une campagne 2023 très compliquée. En effet, le Mexicain a subi une baisse de forme à partir du Grand Prix de Miami en mai et s’est très vite retrouvé dans une spirale négative de laquelle il a eu le plus grand mal à sortir malgré ses efforts.

Il aura finalement fallu attendre la deuxième partie de saison pour voir un Sergio Perez revenir là où Red Bull l’attendait et le Mexicain a réussi à terminer sa campagne 2023 à la deuxième place au championnat du monde [avec tout de même 290 points de retard sur son coéquipier], permettant à son équipe de décrocher le tout premier doublé de son histoire.

Dans ce contexte, et alors que l’ancien pilote Red Bull Daniel Ricciardo a fait son retour en F1 chez AlphaTauri en 2023, l’avenir de Sergio Perez  au sein de l’écurie de Milton Keynes est loin d’être assuré une fois son contrat arrivé à son terme à la fin de la saison 2024 et les récents propos de Christian Horner qui indique que « tout est encore ouvert » pour 2025 ne font qu’ajouter une certaine pression sur les épaules du Mexicain.

« En tant qu’équipe, vous souhaitez aligner le duo de pilotes le plus compétitif possible et vous voulez une bonne dynamique dans l’équipe. » a expliqué Christian Horner à Sky Sports.

« Max et Checo [Perez] forment un duo extrêmement réussi. Checo, au cours de ses trois années avec nous, a terminé quatrième, troisième et deuxième, donc il est sur une bonne trajectoire. »

« Nous connaissons bien Daniel [Ricciardo] également – c’est formidable de l’avoir de nouveau dans le giron Red Bull – et bien sûr, tout est ouvert pour 2025. Pour nous, avoir des options en interne et en externe n’est finalement pas une mauvaise chose. »

Récemment, Christian Horner a expliqué dans quel domaine Sergio Perez devrait s’améliorer en vue de la saison 2024. Le Britannique ayant déclaré que même s’il était satisfait des efforts de Perez le dimanche en course, son pilote se rendait souvent la vie plus difficile avec des performances nettement inférieures à la moyenne le samedi lors des qualifications.

« Son rythme, quand on regarde l’analyse du week-end [à Abou Dhabi] est encore une fois très, très fort. Il doit juste améliorer ses samedis. » a déclaré Horner après la dernière course de la saison 2023.

« Son rythme de course est là, son pilotage est fantastique. Il a probablement dépassé plus de voitures que quiconque cette année, mais nous avons juste besoin qu’il parte dans les quatre premiers plutôt que neuvième ou dixième. »

« Il a quand même terminé deuxième [du championnat du monde 2023]. Il a remporté de belles courses [Djeddah et Bakou], il a réalisé de superbes pilotages, mais je pense qu’il sait où se trouve son domaine qu’il doit améliorer. Je pense qu’il y aura aussi un petit reset sur la façon dont il gère sa course pour l’année prochaine. »

« Il sait que c’est une grande année pour lui, il prendra un peu de temps cet hiver pour réfléchir aux points sur lesquels il doit s’améliorer et je suis sûr qu’il reviendra se battre l’année prochaine. »

Horner persuadé que Ferrari peut gagner de la puissance moteur

Bien que le développement des unités de puissance en F1 est gelé afin de maîtriser les coûts et donner aux motoristes suffisamment de temps pour préparer l’arrivée d’un nouveau moteur en 2026, le patron de Red Bull, Christian Horner, s’attend à ce que Ferrari fasse un pas en avant cette saison en termes de performances moteur.

Ce gel des unités de puissance concerne le moteur à combustion interne, le turbo, le MGU-H, le système d’échappement et les spécifications d’huile moteur ainsi que les carburants. Cependant, le MGU-K, la batterie et l’électronique pouvaient encore être modifiés jusqu’au 1er septembre 2022. Passé cette date du 1er septembre, plus aucun changement n’a été autorisé à moins d’une dérogation spéciale pour permettre à un motoriste trop en retrait sur les autres de rattraper son retard.

Mais comme toujours en Formule 1, il existe quelques exceptions aux règles, principalement pour permettre aux motoristes de résoudre des problèmes de conception qui ont un effet sur la sécurité ou la fiabilité des unités de puissance.

Dans le cas où un motoriste doit apporter des modifications à son moteur pour l’une ou l’autre des raisons évoquées (sécurité ou fiabilité), une procédure stricte doit être suivie. Un motoriste souhaitant apporter des modifications doit en effet soumettre une demande écrite au département technique de la FIA, tout en exposant les raisons précises de la demande. En plus d’une explication détaillée, le fabricant doit inclure des preuves décrivant la recherche sur le problème et comment il a prouvé que le changement le corrigera.

Dans ce contexte, et alors que la Scuderia Ferrari a connu des problèmes de fiabilité l’an dernier, Horner s’attend à voir des progrès significatifs en termes de performances moteur du côté de Maranello, qui aura certainement profité de ses soucis de fiabilité en 2022 pour apporter une mise à jour conséquente sur son unité de puissance 2023.

« En théorie, personne ne peut plus gagner beaucoup de chevaux, mais Ferrari a eu des problèmes de fiabilité la saison dernière. S’ils ont résolu ces problèmes, ils peuvent tirer davantage parti du moteur cette année. » estime le patron de l’équipe Red Bull dans un podcast pour AMUS.

« Cela entraînera inévitablement des progrès pour Ferrari. Je pense que Ferrari a beaucoup plus de marge, donc nous devons en tenir compte. »

« Nous avons tous vu comment ils ont réduit la puissance moteur l’an dernier après leurs problèmes de fiabilité. Nous savons donc qu’ils ont la capacité d’augmenter cette puissance moteur. »

« Nous avons nous aussi eu des problèmes de fiabilité moteur l’année dernière, mais pas dans la même mesure que Ferrari. »

L’an dernier, Ferrari a terminé à la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 205 points de retard sur Red Bull Racing.

Red Bull explique le choix de New-York pour sa présentation

L’équipe Red Bull a présenté sa nouvelle monoplace pour la saison 2023 de F1 ce vendredi lors d’un événement diffusé en direct depuis New-York aux Etats-Unis. C’est la première fois qu’une écurie de Formule 1 lance sa saison outre-atlantique.

La présence de Red Bull aux Etats-Unis ce vendredi n’est évidemment pas anodine puisque la Formule 1 – qui appartient aux Américains de Liberty Media – a vu sa popularité exploser outre atlantique depuis quelques années maintenant, notamment grâce à la série à succès de Netflix Drive to Survive. De plus, l’équipe de Milton Keynes a annoncé qu’à partir de 2026, Red Bull Powertrains (son département moteur) conclura un partenariat avec l’emblématique marque américaine Ford.

Red Bull Powertrains et Ford travailleront ensemble sur le développement de l’unité de puissance hybride de nouvelle génération qui fournira des moteurs à la fois à Red Bull Racing et à la Scuderia AlphaTauri à partir de 2026.

« Chez Red Bull, nous nous efforçons toujours de faire les choses en premier et de faire les choses différemment. » a déclaré le patron de Red Bull ce vendredi lors de la présentation de la RB19.

« C’est la première fois que nous lançons notre saison en dehors du Royaume-Uni et la première fois qu’une équipe de F1 est lancée aux États-Unis. La croissance de notre sport en Amérique ne peut être ignorée, il y a plus de 50 millions de fans de F1 aux États-Unis, dont 72% nous suivent, et la façon dont les fans ont adopté notre équipe ici a été très spéciale à voir. »

« Red Bull Racing sera plus que jamais aux États-Unis en 2023, non seulement en course, mais aussi en organisant des Red Bull Showruns et le premier road trip dirigé par une équipe de F1 en Amérique, le USA Grand Tauro, plus tard cette année. »

« Nous voulions également célébrer et accueillir Ford dans son pays d’origine, alors qu’il devient le nouveau partenaire de Red Bull Powertrains à partir de 2026. Ce sera un véritable partenariat technique stratégique ; Ford apportera son aide avec la batterie et la technologie hybride et bien plus encore pour garder l’équipe en tête de la compétition. »

« Je suis déjà très enthousiasmé par les possibilités que ce partenariat nous offrira à tous les deux à l’échelle mondiale. » a conclu le Britannique.

Fourniture moteur : Mercedes F1 et Red Bull n’ont eu qu’une « courte discussion »

le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a révélé l‘étendue des discussions avec d’autres fournisseurs de groupes motopropulseurs, notamment Mercedes et la Scuderia Ferrari, une fois que Honda a annoncé son retrait de la F1 à la fin de la saison dernière.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe en Formule 1 à la fin de saison dernière lorsque le motoriste Honda a annoncé son retrait pur et simple de la catégorie reine au terme de la saison 2021.

Bien que prévenu plusieurs semaines avant l’annonce officielle, l’équipe Red Bull Racing s’est retrouvée dans une situation compliquée avec d’un côté un partenaire moteur en partance et de l’autre trois motoristes concurrents avec lesquels il aurait fallu faire des compromis majeurs avant de signer un contrat de fourniture moteur.

Horner révèle d’ailleurs que des discussions ont débuté avec Mercedes, Renault et Ferrari à la fin de l’année dernière sans pour autant aboutir à un accord.

« La chose la plus naturelle était d’avoir une discussion avec les fournisseurs existants. Avec Mercedes nous avons eu une conversation très courte et Toto [Wolff, directeur de l’équipe] n’était évidemment pas particulièrement enthousiaste à ce sujet. » explique Christian Horner dans le podcast de la F1 Beyond The Grid.

« Renault – leurs aspirations en tant qu’équipe [d’usine] n’incluaient pas la fourniture d’une équipe comme Red Bull, et la plus disposée était donc probablement Ferrari.« 

« Et, vous savez, nous avons eu des discussions, mais être un client, donc devoir accepter toute l’intégration en particulier avec les nouvelles réglementations à venir serait une pilule extrêmement difficile à avaler, c’est alors que nous avons commencé à explorer la possibilité : « OK, comment relever ce défi à la manière de Red Bull et voir si nous pouvons conclure un accord avec Honda dans un avenir prévisible ? »

Plutôt que de subir donc, Red Bull a choisi de prendre son destin en mains en demandant directement à la FIA de geler le développement des moteurs à partir de la saison 2022 de façon à pouvoir acquérir la propriété intellectuelle de Honda et exploiter elle-même les moteurs de la firme nippone avant de développer sa propre unité de puissance pour 2025.

À partir de 2022 donc, Red Bull exploitera les propulseurs Turbo-Hybride avec la propriété intellectuelle existante de Honda dans le cadre de la nouvelle société Red Bull Powertrains créée cette année, dans une installation basée sur son campus existant à Milton Keynes au Royaume-Uni.

« C’est un grand pas, c’est un pas audacieux, de prendre le contrôle de notre propre destin en tant que fournisseur de moteurs et de tout rassembler sous un même toit à Milton Keynes.« 

« Cela ferait de nous la seule équipe autre que Ferrari à avoir le tout dans une seule installation. » poursuit Horner.

Horner souligne l’importance d’avoir fait rouler Perez à Silverstone

Cette semaine, Sergio Perez a enfin pu piloter une monoplace de l’équipe Red Bull avec tout d’abord un premier galop d’essai au volant d’une RB15 de la saison 2019, puis un premier roulage au volant de la monoplace de la saison 2021: la RB16B.

Après sept saisons passées chez Racing Point, le pilote mexicain arrive cette année dans un environnement totalement nouveau pour lui et a dû apprendre de nouvelles procédures et méthodes de travail au cours d’un hiver relativement court.

Le roulage dont il a bénéficié cette semaine à Silverstone avait donc une valeur inestimable pour lui selon Christian Horner, qui indique que Perez fait tout pour s’intégrer au plus vite au sein de sa nouvelle équipe.

« Je pense qu’il s’est bien installé, de toute évidence, il est là depuis un certain temps et c’est un membre populaire du paddock et on peut voir pourquoi. » a déclaré Horner, le directeur de l’équipe Red Bull.

« C’est un gars facile à vivre, il fait tous ses devoirs. Il a travaillé dur pendant l’hiver, et il saisit vraiment cette opportunité à deux mains. »

« Je pense que pour Checo, après avoir piloté pour une équipe pendant si longtemps, il y aura inévitablement beaucoup de différences, juste dans les procédures, dans la façon dont nous opérons. »

« Ainsi, tout le kilométrage que nous avons pu lui donner a une grande valeur parce qu’il apprend à connaître son équipe d’ingénieurs, le fonctionnement de nos machines, le fonctionnement de nos réunions, et ce qu’on attend de lui en tant que pilote Red Bull. Je pense donc que cela a été inestimable pour lui ces derniers jours. »

Horner : Mercedes reste le grand favori pour 2021

Red Bull et Mercedes se sont livrés une bataille acharnée l’année dernière au championnat du monde de F1, mais au final, c’est bien l’équipe du constructeur allemand qui a une nouvelle fois remporté les deux titres mondiaux constructeurs et pilotes en 2020.

Le team principal de l’équipe Red Bull explique que son écurie a connu des problèmes de corrélation dès le début de l’année et qu’en raison de la crise sanitaire – et surtout du confinement – les ingénieurs de Milton Keynes n’ont pas réussi à rattraper le retard avant que la saison 2020 ne débute en juillet en Autriche.

Au moment où Red Bull avait enfin réussi à surmonter les problèmes de la RB16, la moitié de la saison était déjà passée, et ce n’est que lorsque les ingénieurs de Milton Keynes ont réussi à régler l’imprévisibilité de la monoplace qu’ils ont pu à nouveau trouver du temps au tour.

« Nous avons fait un premier pas notable à Silverstone. Nous avons eu des problèmes d’aérodynamisme, ce que nous avons vu dans la soufflerie ne correspondait pas à ce à quoi nous nous attendions. » indique le Britannique à nos confrères d’AMUS.

« Nous avons donc dû reconnaître où nous étions et il y avait aussi le fait que Mercedes avait fait un pas important avec la monoplace et le moteur. Nous pouvions déjà le constater lors des essais hivernaux à Barcelone. »

La longue pause forcée après les essais hivernaux entre mars et juillet en raison du confinement dû à la crise sanitaire aurait pu être une bénédiction pour l’équipe Red Bull pour lui permettre de régler ses problèmes avant le début de la saison, mais en réalité, sur les 125 jours à l’arrêt, le travail n’a été autorisé « que » pendant 63 jours.

Honda de son côté n’a pas pu réagir car le développement du moteur a été gelé, ce qui a signifié que Red Bull n’avait pas d’autre choix que d’accuser un retard de deux dixièmes sur Mercedes tout au long de la saison simplement du côté moteur.

Ce retard a en revanche été gommé en fin de saison lorsque l’équipe Mercedes a dû réduire la puissance de son moteur en raison de problèmes de fiabilité, ce qui a aidé Red Bull lors de la dernière course de l’année à Abou Dhabi, l’ultime Grand Prix de la saison 2020 ayant été remporté par Max Verstappen.

« Le fait que nos voitures soient restées immobiles pendant quatre mois ne nous a pas aidés. Nous étions très ambitieux et même agressifs avec nos outils de simulation, et nous avons peut-être sous-estimé le fait qu’ils ne pouvaient pas remplacer le circuit. »

« En fin de compte, nous avons dû apporter des améliorations aérodynamiques et mécaniques. Nous n’avons montré notre vraie forme que lors de la seconde moitié de saison. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Mercedes sera toujours le grand favori pour la saison 2021, Horner admet qu’il ne compte pas sous-estimer son adversaire.

« La question est de savoir jusqu’où Mercedes aurait pu aller [en 2020] et quel a été l’effet lorsqu’ils ont dû réduire la puissance à cause des problèmes de fiabilité [lors des dernières courses]. »

« Vous devez toujours les battre, la victoire [à Abou Dhabi] était bonne pour nous, mais j’ai bien peur que cela a également contribué à motiver encore plus Mercedes. »

« Ils sont toujours les favoris, ils avaient une voiture incroyable l’année dernière et les principales caractéristiques seront également présentes cette année [sur la W12]. »

Ce mardi, l’équipe Red Bull a présenté sa monoplace pour la saison 2021, tandis que l’écurie Mercedes dévoilera sa W12 le 2 mars prochain.